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Chapitre

19
Suppurations profondes
J. Loubinoux, C. Plainvert, C. Poyart

PLAN DU CHAPITRE
Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195 Diagnostic bactériologique. . . . . . . . . . . . . . . . 196
Prélèvements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195 Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 198

Introduction préférence, avant toute antibiothérapie. Ils doivent arriver


au laboratoire dans un sac hermétique, accompagnés d'une
Les suppurations profondes sont des infections localisées en feuille de renseignements cliniques. Les informations cli­
profondeur qui peuvent être primitives ou secondaires. Elles niques sont essentielles pour la suite de l'examen (nature
sont la conséquence d'un foyer infectieux local ou éloigné de l'échantillon, modalités de prélèvement, contexte cli­
(métastase septique). Elles peuvent également résulter d'un nique et traitement antibiotique éventuel). La demande
traumatisme ou d'un geste médical ou chirurgical. Dans ce de recherches particulières (mycobactéries, myco­
chapitre, nous nous intéresserons aux suppurations closes, plasmes, gonocoque, Chlamydia, Nocardia, etc.) doit être
aux suppurations fistulisées, aux liquides d'épanchement et mentionnée.
aux suppurations des séreuses (les liquides articulaires font
l'objet du chapitre suivant).
Les suppurations closes peuvent atteindre tous les Nature des prélèvements
organes. Les suppurations fistulisées constituent une com­
plication des suppurations closes et peuvent être colonisées Prélèvements liquides (liquides de ponction
par des bactéries commensales non impliquées dans le et prélèvements peropératoires)
processus infectieux. On distingue deux classes de suppu­ La ponction est faite à l'aide d'une aiguille montée sur une
rations closes : seringue, après préparation soigneuse. Il est nécessaire de
■ suppurations de classe I : elles sont normalement fermées chasser l'air pour permettre la survie des anaérobies. Un
et stériles, sans relation avec l'extérieur (abcès cérébral, ensemencement direct au lit du malade dans des flacons
abcès hépatique, adénopathie, etc.) ; d'hémoculture (aérobie et anaérobie) est recommandé afin
■ suppurations de classe II : elles communiquent ou ont d'améliorer la sensibilité du diagnostic, mais une partie de
communiqué avec un site anatomique colonisé par une l'échantillon doit être acheminée au laboratoire en parallèle
flore commensale susceptible de contaminer les prélève­ pour la cytologie et l'examen direct.
ments (prélèvements d'origine digestive, suppurations
fistulisées, etc.).
Les liquides d'épanchement (ascite, péricardique, péri­ Prélèvements solides (prélèvements
tonéal, pleural, etc.) résultent de la présence d'une quantité peropératoires et biopsies)
anormale de liquide dans les séreuses. Il existe deux types Les fragments tissulaires de volume important sont ache­
d'épanchement : non inflammatoire (transsudat paucicel­ minés dans des flacons stériles, sans conservateur et sans
lulaire) et inflammatoire (exsudat riche en polynucléaires liquide. Les petits échantillons sont déposés au fond d'un
neutrophiles). Une origine septique est associée à la présence tube stérile avec 3 à 4 gouttes de sérum physiologique stérile
d'un épanchement inflammatoire, mais l'inverse n'est pas afin d'éviter la dessiccation.
vrai. Les suppurations des séreuses surviennent au cours d'un
processus infectieux et peuvent atteindre toutes les séreuses.
Transport des prélèvements
Prélèvements Le délai maximal de transport est de 2 heures afin d'optimi­
ser la survie des bactéries fragiles (anaérobies). Si ce délai
Les prélèvements doivent être réalisés après asepsie rigou­ doit être dépassé, il est recommandé de mettre les prélève­
reuse afin d'éviter la contamination de l'échantillon et, de ments dans un milieu de transport.

Bactériologie médicale
© 2016, Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés 195

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