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Cancers du côlon en occlusion


D. Brachet, E. Lermite, S. Mucci-Hennekinne, J.-P. Arnaud

Les cancers coliques représentent 60 % à 70 % des occlusions coliques. L’occlusion sur cancer colique est
grevée d’une mortalité de 15 % à 20 %, et d’une morbidité de 40 % à 50 %. Sa prise en charge nécessite
de lever l’occlusion et de traiter la pathologie cancéreuse. Les cancers coliques droits/transverses sont
traités par résection iléocolique avec anastomose iléocolique d’emblée. Cependant, la prise en charge des
cancers coliques gauches en occlusion reste controversée. Si la résection colique avec lavage colique
peropératoire et anastomose colorectale d’emblée semble intéressante, l’avènement des stents coliques
permet de lever efficacement l’occlusion et de traiter la tumeur secondairement, carcinologiquement, et
avec de moindres difficultés techniques.
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Mots clés : Cancer du côlon ; Occlusion ; Stent

Plan Nous envisagerons successivement :


• la prise en charge médicale et le bilan préopératoire ;
¶ Introduction 1 • la prise en charge chirurgicale selon la localisation de la
tumeur (Fig. 1).
¶ Traitement médical et bilan préopératoire 1
¶ Tactiques opératoires 2
¶ Cancer du côlon droit ou transverse 3
■ Traitement médical et bilan
¶ Cancer du côlon gauche 3
Intervention en deux temps 3 préopératoire
Intervention en un temps 4
Stent 6 Dès le diagnostic d’occlusion colique posé, un traitement
médical est immédiatement mis en œuvre. En effet, comme le
¶ Conclusion 8 montre l’organigramme (Fig. 2), l’occlusion est à l’origine de
perturbations des équilibres volémiques, hydroélectrolytiques et
acidobasiques. Ce traitement doit être poursuivi en per- et
■ Introduction postopératoire jusqu’à reprise du transit.
Il comprend [6] :
Le cancer est la cause la plus fréquente des occlusions • l’aspiration digestive par sonde nasogastrique à double
coliques (60 % à 70 %) [1]. courant ;
La prise en charge des cancers occlusifs colorectaux est grevée • la voie veineuse périphérique ;
d’une mortalité de 15 % à 20 %, contrairement à une chirurgie • le sondage urinaire ;
élective dont la mortalité est de 0,9 % à 6 % [2], et la morbidité • la rééquilibration hydroélectrolytique adaptée à l’hémodyna-
de 40 % à 50 % [3]. De plus, la survie spécifique à 5 ans liée au mique du patient, et au ionogramme sanguin ;
cancer diminue en cas de cancer occlusif ou perforé. Selon • le traitement antalgique ;
l’étude de McArdle [4], cette survie est de 74,6 % en cas de • l’antibiothérapie bactéricide, adaptée aux germes suspectés
chirurgie élective contre 51,6 % en cas d’occlusion et 46,5 % en (bacille à Gram négatif anaérobie), à la fonction rénale ;
cas de perforation. Cependant, la survie spécifique et le taux de administrée en flash en peropératoire après prélèvement de
récidives des cancers coliques en occlusion pourraient se liquide péritonéal et poursuivie en cas de péritonite, ou
rapprocher de ceux de la chirurgie élective en cas de résection débutée dans le service en cas de traitement médical de
chirurgicale radicale et carcinologique [5]. l’occlusion et de bactériémie, après hémocultures.
La prise en charge des cancers occlusifs colorectaux soulève Le bilan du terrain du patient vise à apprécier son état
donc deux problématiques : général en fonction des antécédents, ou des tares viscérales
• traiter l’occlusion ; pouvant constituer un risque opératoire ou grevant l’espérance
• traiter la pathologie cancéreuse en respectant les règles de la de vie. Un électrocardiogramme (ECG) et une radiographie du
chirurgie carcinologique. thorax de face sont réalisés.
Si, actuellement, la prise en charge du cancer colique droit/ On profite de ce délai pour réaliser un bilan lésionnel.
transverse est bien codifiée, celle des cancers occlusifs gauches Les recommandations de la Société française de chirurgie
reste controversée. digestive (SFCD) 2005 sont de pratiquer un lavement aux

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Figure 1. Arbre décisionnel.


Cancer colique en occlusion.
Cancer colique en occlusion

Réanimation
hydroélectrolytique
Bilan lésionnel

Obstacle colique droit Obstacle colique


(ou transverse) gauche

Hémicolectomie droite Bon état général Mauvais état général


(élargie à gauche)

Exploration Stent
chirurgicale ou stomie de décharge

Lésion bifocale Lésion unique Réévaluation


Côlon droit non viable Côlon droit viable

Résection colique Résection segmentaire Résection segmentaire Traitement palliatif


subtotale Lavage colique Anastomose Stent ou stomie
Avec anastomose peropératoire colorectale en place
iléorectale/sigmoïdienne

coloscanner pour préciser le siège et la nature de la lésion. Il


Antibiothérapie Aspiration digestive permet également de rechercher des signes de gravité à type de
pneumopéritoine localisé ou diffus, d’abcès, de distension
cæcale préperforative (dilatation cæcale à 12 cm), et de souf-
france digestive (mauvais réhaussement/pneumatose pariétale),
Iléus paralytique Vomissements
imposant une laparotomie d’urgence. Il permet également de
dépister des métastases hépatiques, pulmonaires et une carci-
Occlusion nose péritonéale.

Pullulation Alcalose
microbienne Hypokaliémie
■ Tactiques opératoires
Distension En l’absence de signe de gravité évoquant une souffrance
intestinale digestive et/ou une perforation, il est licite de tenter un
traitement non opératoire associant le traitement médical
Hypersécrétion précédemment décrit à des lavements évacuateurs.
Ces lavements sont réalisés à l’aide d’une canule non obs-
truante, avec une faible pression de remplissage. Les solutés
Rétention utilisés varient d’une équipe à l’autre. Pour notre part, nous
hydroaérique utilisons du sérum physiologique tiède avec adjonction de
dihydrogénophosphate de sodium (Normacol®). L’efficacité de
ces lavements est jugée sur le résultat des évacuations et
l’amélioration clinique.
Aspiration digestive En cas d’insuccès, c’est-à-dire d’évacuations fécales peu
Déshydratation importantes, d’intolérance du lavement (douleur), ou d’accen-
tuation de la distension colique d’amont (dilatation caecale à
12 cm), un geste chirurgical immédiat s’impose.
Réanimation hydroélectrolytique En revanche, si ce traitement local permet une amélioration,
on peut espérer amener le malade jusqu’aux conditions de la
Figure 2. Schéma physiopathologique et thérapeutique du syndrome chirurgie élective. On continue alors avec une préparation par
occlusif. voie basse à laquelle on associe une préparation colique par voie
orale, prudente et progressive par un sachet de X-prep®. Si le
patient évacue cette préparation sans crise douloureuse, on
hydrosolubles ou une tomodensitométrie (TDM) abdominopel- poursuit cette préparation pendant 48 à 72 heures, avant
vienne pour confirmer l’obstruction et son niveau [6]. Cepen- d’opérer le patient. Il faut toutefois savoir que cette préparation
dant, on préfère actuellement la réalisation d’un scanner peut être imparfaite et que l’opérateur doit parfois la compléter
thoraco-abdomino-pelvien sans et avec injection, voire un par un lavage colique peropératoire (cf. infra).

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Figure 3. Hémicolectomie droite. Figure 4. Résection iléocolique droite élargie à gauche.

d’agrafage section linéaire qui permet une section propre


Cette préparation colique est très discutée dans le cadre d’une « aseptique ». Cependant, nous préférons l’anastomose
chirurgie « à froid », elle reste intéressante chez un patient mécanique terminalisée « pièce en place », qui évite tout
occlus. Selon les recommandations de la SFCD, le polyéthylène- risque de contamination de la cavité abdominale par du
glycol (PEG) ne doit pas être utilisé pour la préparation colorec- liquide digestif. Cette technique nécessite l’utilisation d’une
tale car il est inutile, voire délétère en termes de complication pince d’agrafage section de 75 mm de long et d’une pince
infectieuse et de désunion anastomotique [6]. d’agrafage linéaire de 90 mm de long. L’iléon et le côlon
Si l’obstacle colique n’a pas été levé, la chirurgie en urgence transverse sont appliqués parallèlement, de façon anisopéris-
s’impose. Le choix de la tactique opératoire dépend du siège de taltique, l’un contre l’autre. Les incisions nécessaires à
l’obstacle tumoral. l’introduction de la pince d’agrafage section sont faites au
bistouri. Ces orifices partent avec la pièce ; ils doivent être
réalisés en amont de la zone dépouillée (Fig. 5A). L’anasto-
■ Cancer du côlon droit mose est réalisée, les culs-de-sac sont simultanément fermés
en appliquant la pince d’agrafage linéaire (Fig. 5B) et l’intes-
ou transverse tin (grêle et côlon) est alors sectionné ;
Il n’existe pas de polémique sur la prise en charge des cancers • suspension de l’anastomose, en solidarisant par un point de
occlusifs des côlons droits et transverses. Ils sont traités par fil résorbable l’iléon et le côlon ;
résection iléocolique droite (Fig. 3), élargie à gauche dans le cas • fermeture de la brèche mésentérique par points séparés de fil
d’une lésion transverse (Fig. 4), avec anastomose iléocolique résorbable ;
d’emblée [7]. • épiplooplastie ;
Les principes opératoires sont : • drainage de la zone de décollement par drain aspiratif
• médiane sus- et sous-ombilicale remontant haut dans l’hypo- (Blake®) sortant par une contre-incision latérale déclive sus-
gastre ; iliaque, à discuter en cas de décollement hémorragique ou
• mise en place des écarteurs autostatiques ; d’anastomose à risque ;
• vidange rétrograde de l’intestin grêle sans entérotomie, après • réorganisation du grêle ;
vérification du positionnement de la sonde nasogastrique ; • refermeture pariétale en trois plans.
• exploration de la cavité abdominale : recherche de métastases
à distance (métastase hépatique, carcinose péritonéale ou ■ Cancer du côlon gauche
épiploïque, adénopathie cœliaque, etc.), palpation du cadre
colique dans sa totalité, recherche d’adénopathies du méso- La conduite à tenir devant une occlusion sur cancer du côlon
côlon droit, évaluation de l’adhérence de la tumeur au plan gauche est un problème plus difficile pour lequel il n’y a pas de
pariétal et au plan postérieur (axe urinaire, bloc duodénopan- solution simple. Deux grandes catégories d’intervention sont à
créatique) ; envisager : la chirurgie en deux temps et la chirurgie en un
• ligatures vasculaires au bord droit du pédicule mésentérique temps.
supérieur ; La chirurgie en trois temps (colostomie de décharge/
• libération du côlon transverse et section du grand épiploon ; colectomie segmentaire gauche à 10 jours/fermeture colostomie
• mobilisation colopariétale ; à 3 mois) permet de gérer sereinement l’occlusion, et a été
• anastomose manuelle ou mécanique. La SFCD recommande, longtemps utilisée. La morbimortalité de cette pratique n’est pas
pour des raisons de coût, la réalisation d’anastomoses iléoco- significativement différente des interventions en deux temps
liques manuelles [8], les deux techniques manuelle et mécani- opératoires [2]. Cependant, elle entraîne une durée d’hospitali-
que donnant des résultats semblables. La SFCD ne se sation plus longue, et donc un coût plus important. De ce fait,
prononce pas sur le type d’anastomose qui doit être réalisée nous ne développerons pas cette technique.
en présence d’un côlon distendu en raison d’une sténose
néoplasique. Le rétablissement de la continuité digestive peut Intervention en deux temps
se faire par anastomose manuelle latéroterminale ou latérola- Les interventions en deux temps présentent des inconvé-
térale après section du côlon et de l’iléon par une pince nients : hospitalisations et interventions multiples responsables

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Figure 5. Anastomose iléocolique mécanique


latérolatérale (A, B).

d’un coût social et financier important. De plus, il s’agit de • colostomie terminale gauche par un trajet direct.
patients souvent âgés chez qui la continuité digestive risque de Le rétablissement a lieu 3 à 6 mois après la colectomie :
ne pas être rétablie pour des raisons diverses. • position dite à « double équipe » ;
Ce chapitre peut être divisé en trois parties : • mise en place d’une bougie intrarectale pour repérer le
• résection après colostomie de proche amont ; rectum ;
• résection d’emblée sans rétablissement immédiat de la • dissection de la surface suffisante pour confectionner l’anas-
continuité (intervention de Hartmann) ; tomose qui est réalisée par voie transanale (procédé de
• résection d’emblée avec anastomose protégée. Knight), soit sur la zone de suture, soit sur la face antérieure
ou postérieure du moignon rectal.
Résection après colostomie de proche amont Le rétablissement peut être laborieux en raison de la nécessité
La colostomie première de proche amont, réalisée par voie d’une viscérolyse souvent étendue et de la mobilisation de
élective, traite l’occlusion et permet la réalisation d’une l’angle gauche, même si l’utilisation de pince à agrafage section
préparation colique efficace et d’une coloscopie avant l’exérèse circulaire a simplifié le temps de dissection du moignon rectal
carcinologique. et le temps anastomotique.
Il faut cependant vérifier l’absence d’occlusion grêlique Cette intervention est à réserver aux rares cas d’association
associée, par adhérences ou envahissement, ou de souffrance du d’une occlusion et d’une perforation. Elle présente l’inconvé-
côlon d’amont, en s’aidant des examens d’imagerie précédem- nient de nécessiter un second temps long et difficile, et une
ment cités. mortalité élevée d’environ 10 %. En outre, 30 % à 60 % des
Les principes de colostomie sont les suivants : patients ne bénéficient pas du second temps opératoire [1].
• elle s’effectue sur une portion de côlon mobile (côlon
Résection d’emblée avec anastomose protégée
transverse ou sigmoïde), à distance d’un relief osseux, au bord
externe de la gaine des droits, côlon extériorisé, soutenu par Après réalisation d’une résection colique associée à un lavage
une baguette ; colique peropératoire (cf. infra), la réalisation d’une colostomie
• c’est une colostomie ouverte et ourlée à la peau par des de protection est discutable. L’anastomose doit être réalisée sur
points séparés à résorption lente ; un côlon propre et plat, ce qui est le cas après un lavage colique
• dans notre pratique, nous avons pour habitude de ne pas la peropératoire bien conduit, sur un côlon bien vascularisé et sans
terminaliser. traction.
L’exérèse a lieu une dizaine de jours après la dérivation.
Elle peut être effectuée par voie médiane :
• colostomie incluse dans le champ opératoire, nettoyée et
obstruée par une compresse ;
• pour l’exploration, vérification de l’absence de carcinose
“ Point important
péritonéale ou d’inextirpabilité locale ;
• colostomie refermée par un surjet ; Il n’existe pas de consensus sur le type de stomie à
• côlon réintégré dans l’abdomen ; effectuer [9, 10]. La colostomie est plus facile à gérer si elle
• colectomie (en emportant la zone de colostomie) en suivant reste définitive, cependant, elle altère l’arcade de Riolan et
les différents temps de l’intervention type qui sont détaillés peut desservir le chirurgien en cas de nécessité de reprise.
plus loin. L’iléostomie expose plus aux troubles ioniques et à la
Cette résection peut également être effectuée par voie déshydratation, mais permet de garder l’intégrité de
laparoscopique. l’arcade de Riolan.
Résection d’emblée sans rétablissement
de continuité immédiat (Hartmann)
La protection de l’anastomose n’est, pour nous, guidée que
Elle associe une colectomie segmentaire à une fermeture du par des critères généraux (âge avancé, corticothérapie). Les
moignon rectal avec abouchement cutané du côlon gauche en critères locaux rentrent peu en ligne de compte, puisque, en cas
stomie terminale. de doute sur la viabilité du côlon ou de sa vascularisation, ce
Les temps principaux de cette intervention sont : type d’intervention est contre-indiqué.
• préparation du rectum par des lavements (la rétention de
matières dans l’ampoule rectale exclue favorise la pullulation Intervention en un temps
microbienne et la désunion de la suture rectale) ;
• colectomie segmentaire ; En 1980, Dudley [11] a décrit la technique de la résection-
• section du moignon rectal par application d’une pince à anastomose en un temps avec lavage colique peropératoire.
agrafage linéaire ; L’intérêt de celle-ci est sa faible morbimortalité comparée aux
• drainage à proximité de cette suture par drains aspiratifs ; interventions en plusieurs temps opératoires [2, 7, 12].

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Dispositif opératoire et voie d’abord


Il comprend les étapes suivantes :
• concertation avec l’équipe d’anesthésie-réanimation ;
• installation du patient en décubitus dorsal en position dite de
« double équipe » afin de permettre l’utilisation éventuelle
d’une pince à suture automatique par voie transanale en cas
de rétablissement de la continuité par une anastomose
colorectale ;
• toucher rectal de principe sous anesthésie générale afin de
rechercher une lésion passée inaperçue lors des examens
précédents et de vérifier le résultat de la préparation rectale
par voie basse. Si celle-ci n’est pas parfaite, un nouveau lavage
rectal prudent à basse pression est réalisé afin d’obtenir un
liquide sans résidu stercoral ;
• médiane, aussi longue que nécessaire, descendant jusqu’au
pubis ;
• vidange rétrograde si nécessaire (en cas de valvule de Bauhin
non continente) avant de pouvoir réaliser l’exploration du
champ opératoire.

Exploration du champ opératoire


Elle comporte les étapes suivantes :
• mise en place des écarteurs autostatiques : valve de Rochard
vers le bas, écarteur autostatique vers le haut ;
• évaluation de l’extirpabilité de la tumeur : volume, fixité de
la lésion, adhérences au plan profond, adhérences ou enva- Figure 6. Colectomie segmentaire gauche basse.
hissement des organes voisins ;
• recherche de métastases : métastases hépatiques, métastases
péritonéales ou épiploïques, adénopathies le long des pédicu-
les vasculaires ;
• exploration du cadre colique : deuxième localisation tumo-
rale, lésion d’ischémie ou de dilacération de la séreuse, voire
de perforation diastatique, siégeant principalement au niveau
du côlon droit et du cæcum. La constatation de telles lésions
contre-indique la réalisation d’une colectomie segmentaire.
En l’absence de lésions du côlon droit, on s’oriente vers une
résection-anastomose en un temps avec lavage colique
peropératoire.

Résection-anastomose en un temps avec lavage


colique peropératoire
La tactique opératoire dépend de la localisation de la tumeur
et répond aux critères de la chirurgie carcinologique.
Tumeur du sigmoïde : colectomie segmentaire gauche basse
(Fig. 6)
Elle comporte plusieurs étapes :
• ligature de l’artère mésentérique inférieure en aval de l’artère
colique supérieure gauche ;
• repérage de l’uretère gauche ;
• mobilisation du côlon sigmoïde par décollement du fascia de
Todt gauche ;
• section vasculaire ;
• après mise en place d’un clamp coudé sur le bas sigmoïde, Figure 7. Hémicolectomie gauche.
permettant d’attirer le sigmoïde vers le haut, préparation de
la zone de coupe sur le haut rectum ;
• section du rectum après mise en place de deux fils repérés
aux angles, ou au-dessus de l’agrafage réalisé par application La résection carcinologique ayant été préparée, l’intervention
d’une pince d’agrafage linéaire si l’on s’oriente vers la se poursuit par le lavage colique.
réalisation d’une anastomose colorectale trans-suturaire.
Lavage colique peropératoire
Tumeur du côlon descendant : hémicolectomie gauche
Le but de cette technique est de réaliser en peropératoire une
(Fig. 7)
« préparation » colique qui n’a pu être réalisée en préopératoire
On procède de la façon suivante : en raison de la sténose tumorale. Cette technique peut être utile
• ligature vasculaire à l’origine du pédicule colique supérieur en chirurgie élective lorsque la préparation colique n’est pas
gauche ; parfaite, ou dans le cadre de la chirurgie d’urgence
• mobilisation colopariétale et libération de l’angle gauche ; (sigmoïdite [13]).
• repérage du niveau de coupe d’aval ; Le lavage colique peropératoire est un temps hautement
• fermeture du côlon d’aval par application d’une pince septique et des précautions doivent être prises afin d’éviter toute
d’agrafage linéaire ; contamination pariétale et intrapéritonéale.
• anastomose latérolatérale ou latéroterminale, en raison de la Les principes sont :
différence de calibre entre le côlon sus- et sous-sténotique, • extériorisation du côlon sus-sténotique (ligature vasculaire,
après lavage colique peropératoire. mobilisation colique) ;

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• la pièce opératoire, le sac de recueil et son contenu sont


confiés à la panseuse. Un champ latéral propre est mis en
place sur le flanc gauche du patient. Toute l’équipe chirurgi-
cale change de tenue et de gants.

Rétablissement de la continuité
Différentes anastomoses sont possibles :
• anastomose colorectale latéroterminale manuelle ;
• anastomose colorectale terminoterminale mécanique, à l’aide
d’une pince d’agrafage section circulaire introduite par voie
transanale : anastomose terminoterminale trans-suturaire
(procédé de Knight) ;
• anastomose colosigmoïdienne latérolatérale manuelle.
Une anastomose terminoterminale est rarement réalisable en
raison de la disparité de calibre, le côlon d’amont étant dis-
tendu par l’occlusion.
L’intervention se termine par :
• un lavage abondant au sérum physiologique chaud de la
cavité péritonéale ;
• une épiplooplastie ;
• un drainage du flanc gauche par un drain sortant par une
contre-incision déclive.

Colectomie subtotale
Une colectomie subtotale est envisagée en cas de :
• seconde localisation tumorale ;
• côlon droit ischémié, voire nécrosé ;
• dilacérations séreuses.
Figure 8. Lavage colique peropératoire. On effectue alors une colectomie subtotale avec anastomose
iléosigmoïdienne ou iléorectale en un temps [12].
En cas de seconde localisation néoplasique, les ligatures
• protection de la paroi par des champs de bordure plastique vasculaires se font à l’origine des pédicules vasculaires concer-
(Vidrape) ; nés. Le rétablissement de la continuité se fait en général par une
• fermeture du côlon d’aval par application d’une pince anastomose iléosigmoïdienne latérolatérale ou iléorectale
d’agrafage linéaire ; latéroterminale manuelle. Pour notre part, nous préférons
• extériorisation du côlon d’amont enveloppé dans un tube réaliser une anastomose iléosigmoïdienne ou iléorectale latéro-
plastique transparent et stérile (housse pour caméra de terminale manuelle, l’iléon terminal étant sectionné à l’aide
cœlioscopie) ; d’une pince d’agrafage section linéaire.
• extrémité du tube placée dans un sac transparent étanche qui En l’absence de deuxième localisation, les impératifs carcino-
est fixé aux champs latéraux ; logiques sont respectés pour la résection du segment colique
• crépine d’aspiration mise en place au fond du sac afin d’éviter porteur de la tumeur. En revanche, au niveau du côlon trans-
que celui-ci ne se rompe ou ne se détache sous l’effet de verse et du côlon droit, la résection se fait comme dans le
l’afflux de liquide lors du lavage (la crépine et le tuyau traitement des maladies inflammatoires coliques, par mobilisa-
d’aspiration ne servent bien sûr que le temps du lavage et tion première du côlon puis section des vaisseaux le plus près
sont remplacés par du matériel propre) ; possible de l’intestin (Fig. 9).
• introduction d’une sonde de Foley n° 24 dans le cæcum à
travers la lumière appendiculaire ou au travers d’une courte Stent
entérotomie sur l’iléon terminal en cas d’appendicectomie ;
La mise en place d’une prothèse métallique autoexpansive
• gonflage du ballonnet de la sonde, et plaquage contre la paroi
(stent) est apparue récemment dans l’arsenal thérapeutique du
colique afin d’éviter le reflux ;
cancer en occlusion. Elle a été décrite en 1991 par Dohmoto
• traction douce sur la sonde assurant l’étanchéité. Si celle-ci
dans le cadre d’un traitement palliatif, puis en 1994 par Tejero
s’avère incomplète, une bourse provisoire est réalisée autour
comme « a bridge to surgery » pour permettre une procédure
de la sonde ;
chirurgicale en un temps [2, 14, 15].
• mise en place d’un clamp digestif atraumatique sur l’iléon
Elle permet la levée en urgence d’une occlusion colique avant
terminal afin de prévenir le reflux du liquide d’irrigation dans
la réalisation d’une chirurgie carcinologique à distance
l’intestin grêle ;
(10 jours) dans de meilleures conditions. Elle est intéressante en
• raccordement du kit de perfusion intraveineuse à la sonde de
cas de cancer localement avancé ou métastatique, permettant la
Foley (Fig. 8) ;
mise en route de traitement néoadjuvant, ou chez des patients
• ouverture large du côlon, juste au-dessus de la zone de
ne pouvant supporter l’intervention chirurgicale.
sténose (les ciseaux souillés sont confiés à la panseuse) ;
• irrigation débutée avec du sérum physiologique isotonique
réchauffé à 37 °C. Plusieurs litres (6 à 8 l) sont nécessaires,
Indications
jusqu’à l’obtention d’un effluent parfaitement clair, sans Deux grandes indications [16] :
résidu stercoral. Il est parfois utile de masser et de refouler le • traitement palliatif chez des patients non résécables en raison
contenu intestinal vers l’aval afin de faciliter l’évacuation d’une maladie métastatique évoluée, ou d’un état général
colique. La table peut être inclinée vers la gauche pour éviter altéré avec un trop grand risque opératoire ;
une trop grande déclivité de l’angle droit ; • levée d’obstacle en vue d’une chirurgie curative, permettant
• une fois le côlon vidé et affaissé, retirer la sonde de Foley en préalablement une évaluation complète de la maladie, une
aspirant ; renutrition, une préparation digestive et, au besoin, un
• ligature de la base appendiculaire/fermeture transversale de traitement néoadjuvant.
l’entérotomie par points séparés ; Il faut cependant vérifier l’absence d’occlusion grêlique
• section du côlon à l’endroit prévu pour l’anastomose, après associée, par adhérences ou envahissement, de souffrance
application d’une pince d’agrafage linéaire ; colique, en s’aidant des examens d’imagerie précédemment

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comme le bon placement du stent dès la première tentative


avec un déploiement correct confirmé par le contrôle radiologi-
que. Le succès clinique est défini par la levée du syndrome
occlusif dans les 48 heures après mise en place du stent, sans
besoin d’une réintervention.
La mortalité liée à la pose du stent est très faible : de
0,58 % [2] à 9 % [17, 19].
Les complications sont peu fréquentes [2] :
• migration : 12 % ;
• obstruction : 7 % ;
• perforation : 4 % ;
• hémorragie.
Cette technique nécessite la prescription d’un traitement
laxatif de type Duphalac® pour obtenir des selles molles et une
surveillance clinique pour éliminer le risque d’obstruction.

Résection chirurgicale
Elle a lieu entre 4 à 10 jours après la mise en place du
stent [16, 20-22], ou 4 à 6 semaines après la fin de la chimiothé-
rapie néoadjuvante.
Elle peut être effectuée par laparotomie ou laparoscopie. La
technique reste identique à celle d’une chirurgie élective du
cancer colorectal.
Plusieurs études montrent la faisabilité d’une résection
laparoscopique suite à la mise en place du stent [20, 22]. Dans
Figure 9. Colectomie subtotale. l’étude d’Olmi et al., 19 patients ont eu une résection laparos-
copique suite à une levée d’obstacle par stent. Tous les patients
sont vivants à 36 mois. Ils ont été opérés d’une colectomie
cités. De même, elle est contre-indiquée en cas de péritonite, de
gauche avec anastomose directe sans stomie de protection. La
pneumopéritoine, d’abcès, ou de distension diastasique du
morbidité est faible : deux abcès de paroi. La durée moyenne
cæcum préperforative.
d’hospitalisation était de 12 jours contre 18,5 jours par
Ses limites sont les sténoses longues et étroites, et les tumeurs
laparotomie.
du bas rectum [17].
Dans cette indication, la chirurgie laparoscopique garde donc
Cette technique est donc efficace pour lever en urgence un
ses avantages : reprise rapide du transit et de son activité. La
syndrome occlusif sur tumeur rectale ou colique.
mise en place de stent ne compromet donc pas une approche
Mise en place laparoscopique.

Elle peut être posée par voie radiologique [18], endoscopi- Limites
que [19] ou combinée (Fig. 10) :
• préparation de l’anus par lavement évacuateur ; La mise en place du stent nécessite l’accès à un endoscopiste
• repérage du niveau de sténose tumorale par lavement aux entraîné.
hydrosolubles et contrôle scopique/coloscopie jusqu’au De plus, une étude suggère que l’insertion de stent pourrait
niveau de la sténose ; peut-être favoriser le développement de métastases par élévation
• introduction d’un guide hydrophile ; du taux sérique d’acide ribonucléique (ARN) de cytokératine
• passage du guide au travers de la zone sténosée ; CK20 lors de la mobilisation de la tumeur [23].
• montée de la prothèse et mise en place sans dilatation Pourtant, le plus grand frein au développement de ce procédé
préalable ; reste le risque de perforation. Celle-ci serait favorisée par la
• retrait du guide ; dilatation de la sténose tumorale avant introduction du stent.
• contrôle du positionnement sur radiographie d’abdomen sans Cependant, il existe une variabilité dans leur délai de survenue
préparation à j1, j2, et j3. et dans leur localisation [17] . Deux études prospectives ont
L’exérèse a lieu, comme après une colostomie de décharge, d’ailleurs dû être interrompues du fait d’un nombre trop
10 jours après la levée d’obstacle. important de perforations (Millat et Van Hooft [24]).
En ce qui concerne l’influence de la chimiothérapie, les
Résultats études sont contradictoires. Une étude prospective sur
Le taux de succès techniques est de 94 % avec un taux de 49 patients en traitement palliatif montre que la chimiothérapie
succès clinique de 91 % [2] . Le succès technique est défini ne modifie pas les complications au long terme liées au stent,

Figure 10. Mise en place d’un stent (A, B).

Techniques chirurgicales - Appareil digestif 7

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40-575 ¶ Cancers du côlon en occlusion

ni sa perméabilité [25] . Cependant, il existe un risque de [10] Thompson WH, Carter SS. On table lavage to achieve safe restorative
migration ou d’obstruction liée à la fonte tumorale. rectal and emergency left colonic resection without covering
Il s’agit donc d’une technique de résection en un temps colostomy. Br J Surg 1986;73:61-3.
chirurgical proprement dit, mais en deux temps intervention- [11] Dudley HA, Radcliffe AG, McGeehan D. Intraoperative irrigation of
nels, permettant une meilleure préparation colique, une renu- the colon to permit primary anastomosis. Br J Surg 1980;67:80-1.
trition du patient et la mise en route d’un traitement [12] Arnaud JP, Bergamaschi R. Emergency subtotal/total colectomy with
néoadjuvant (chimiothérapie) en cas de tumeur métastatique. anastomosis for acutely obstructed carcinoma of the left colon. Dis
Colon Rectum 1994;37:685-8.
[13] Lee EC, Murray JJ, Coller JA, Roberts PL, Schoetz Jr. DJ.
■ Conclusion Intraoperative colonic lavage in nonelective surgery for diverticular
disease. Dis Colon Rectum 1997;40:669-74.
Le traitement du cancer du côlon droit en occlusion n’est pas [14] Dohmoto M. New method: endoscopic implantation of rectal stent in
source de polémique. En revanche, le traitement du cancer du palliative treatment of malignant stenosis. Endosc Dig 1991;57:
côlon gauche en occlusion est un problème complexe ayant 289-92.
considérablement évolué au cours de ces dernières d’années. Ce [15] Tejero E, Mainar A, Fernández L, Tobío R, De Gregorio MA. New
problème demeure une cause de débat entre chirurgiens. Même procedure for the treatment of colorectal neoplastic obstructions. Dis
si la résection avec lavage colique peropératoire et anastomose Colon Rectum 1994;37:1158-9.
d’emblée permet un geste unique et efficace, sa réalisation n’est [16] Stipa F, Pigazzi A, Bascone B, Cimitan A, Villotti G, Burza A, et al.
pas toujours aisée. Il est des cas où la réalisation d’une simple Management of obstructive colorectal cancer with endoscopic stenting
stomie permet de régler temporairement un problème aigu. De followed by single-stage surgery: open or laparoscopic resection? Surg
plus, le développement des prothèses autoexpansives permet de Endosc 2008;22:1477-81.
recourir à une chirurgie en un temps, tout en améliorant les [17] Brehant O, Fuks D, Bartoli E, Yzet T, Verhaeghe P, Regimbeau J.
conditions peropératoires. Cette technique pourrait devenir un Elective (planned) colectomy in patients with colorectal obstruction
nouveau standard dans les années à venir. after placement of a self-expanding metallic stent as a bridge to surgery:
.
the results of a prospective study. Colorectal Dis 2008 (May 9 [Epub
ahead of print]).
■ Références [18] Martinez-Santos C, Lobato RF, Fradejas JM, Pinto I, Ortega-
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Pooled analysis of the efficacy and safety of self-expanding metal [19] Régimbeau JM, Yzet T, Brazier F, Jean F, Dumont F, Manaouil D, et al.
steting in malignant colorectal obstruction. Am J Gastroenterol 2004; L’endoprothèse colique métallique expansive (ECM) dans les occlu-
99:2051-7. sions coliques d’origine tumorale. Ann Chir 2004;129:203-10.
[3] Breitenstein S, Rickenbacher A, Berdajs D, Puhan M, Clavien PA, [20] Mucci-Hennekinne S, Kervegant AG, Regenet N, Beaulieu A,
Demartines N. Systematic evaluation of surgical strategies for acute Barbieux JP, Dehni N, et al. Management of acute malignant large-
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D. Brachet, Interne.
E. Lermite, Chef de clinique.
S. Mucci-Hennekinne, Praticien hospitalier.
J.-P. Arnaud, Professeur des universités, praticien hospitalier (jparnaud@chu-angers.fr).
Service de chirurgie viscérale, 4, rue Larrey, 49933 Angers, cedex 9, France.

Toute référence à cet article doit porter la mention : Brachet D., Lermite E., Mucci-Hennekinne S., Arnaud J.-P. Cancers du côlon en occlusion. EMC (Elsevier
Masson SAS, Paris), Techniques chirurgicales - Appareil digestif, 40-575, 2009.

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