Вы находитесь на странице: 1из 49

Université Sidi Mohamed Ben Abdellah

Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales


Master spécialisé : Management Financier et Comptable

Le capital-risque

Préparé par : Encadré par :

Année universitaire : 2010/2011


1
Définition

 La définition restrictive: le financement par capital risque est


une prise de participation dans une jeune entreprise de
technologie par un organisme désireux d’aider activement
l’équipe dirigeante en vue de dégager une plus value à terme.
 La définition large: le financement par capital-risque est
destiné au renforcement des fonds propres pour pallier la
sous-capitalisation chronique des entreprises et permettre
entre autre, l’effet de levier indispensable pour la recherche
de financements supplémentaires.

2
Définition

 La définition du compromis: le financement par capital risque


ou capital investissement est l’injection en fonds propres dans
les entreprises récentes ou plus âgées, mais amorçant une
nouvelle étape significative de croissance, de préférence dans
des secteurs où les perspectives de développement sont
importantes, le but de cette opération est la réalisation d’une
plus-value , dans un cadre de collaboration active lorsque cela
est possible, cette définition du financement par capital
investissement comprend les interventions en amont et en
aval de la création, et le financement de développement.

3
Définition

Ses domaines de prédilection ont été, jusqu'à présent:


 les technologies de l'information et de la communication ;
 les biotechnologies.
Mais depuis quelques années, les capital-risqueurs s'ouvrent de
plus en plus aux technologies du développement durable , en
misant notamment sur les énergies renouvelables.

4
La différence entre le capital-risque
et le capital investissement
Le terme “capital risque” (CR) est utilisé pour faire référence au
processus d’investissement de portefeuille dans les PME. En réalité, le
capital risque est seulement une partie du large processus de
financement d’une entreprise et n’est significatif que durant les
dernières étapes de celui-ci.
Le capital risque peut ainsi être défini plus précisément comme une
forme de capital-investissement, représentant une technique plus
structurée pour fournir du capital aux entreprises émergentes à
croissance élevée. Le «capital risque» est étroitement lié au concept
de «capital-investissement» (CI), qui consiste à investir dans des
sociétés non inscrites sur un marché boursier public. Il existe une
grande similitude entre le capital risque et les autres formes de capital-
investissement, et de nombreuses sociétés de capital investissement
s’engagent dans les deux types de financement. 5
L’identification des différents métiers

Le capital-risque inspiré de la démarche américaine de


venture capital et capital investissement adopté ne
sont pas des synonymes et ne relèvent pas de la même
approche. En effet, l’activité du capital-risque a connu
ces dernières années une mutation stratégique qu’il
convient au préalable d’expliquer pour comprendre la
situation actuelle et l’évolution vers le capital
investissement.

6
L’identification des différents métiers

1. Le capital risque

Le capital d’amorçage (seed capital) est le financement très en


amont du démarrage d’une entreprise et son objectif est de
prouver la faisabilité de l’idée ou du projet (zero stage).

7
L’identification des différents métiers

1. Le capital risque

Le démarrage proprement dit (start-up) est le financement de la


création d’entreprise, il concerne le premier tour de table et les
premières années de vie de la firme. La disponibilité des capitaux
propres constitue généralement l’élément crucial des ressources
financières devant permettre de faire face à une partie des
dépenses initiales, tels que les frais d’établissement, l’acquisition
d’équipements et les frais d’exploitation.

8
L’identification des différents métiers

1. Le capital risque

La poste-création ou la phase de première croissance (early stage)


concerne les deux ou trois premières de démarrage de l’entreprise,
elle va jusqu’au stade du lancement industriel et commerciale du
projet, qui constitue encore une période de très grande
vulnérabilité et qui peut relever des mêmes difficultés de
financement que la phase de démarrage ou de lancement.

9
L’identification des différents métiers
Faisabilité Start up Post création

• On se situe avant la • L ’entreprise est au • L’entreprise a déjà


création de l’entreprise. début de son activité, achevé le
L’entrepreneur est elle n’a pas entamé la développement de
désireux de prouver la commercialisation de son produit.
faisabilité de son idée ou son produit. • Elle a besoin de
de se faire aider pour • Le financement est capitaux pour en
son business plan. destiné au démarrer la
• C’est le financement développement du fabrication et la
dédié à la mise au point produit et à sa première commercialisation.
et/ou la finalisation du commercialisation.
prototype.

- Sociétés de capital risque


- Business angels
- Groupes industriels

Capital amorçage Capital risque


10
L’identification des différents métiers

2. Le capital-développement

Au cours de son développement, l’entreprise a également besoin de


capitaux propres pour financer sa croissance ou pour franchir une
nouvelle étape, comme par exemple le renforcement de la politique
commerciale, le réajustement au niveau de la production, le
lancement d’un nouveau produit, la pénétration des marchés
étrangers, etc. Du fait du moindre risque de cette phase, les concours
financiers sont généralement plus facile à obtenir, aussi l’arrivée de
sociétés de capital investissement peut être envisagée, mais à des
niveaux de participation relativement élevés.
11
L’identification des différents métiers

2. Le capital-développement

Le financement du second stade de développement (second stage)


ou le deuxième tour de table financier permet de couvrir les
besoins en fond de roulement résultant de la croissance des ventes,
en particulier quand l’entreprise se trouve contrainte d’accorder des
délais de paiements plus longs pour accéder à certains marchés.

12
L’identification des différents métiers

2. Le capital-développement

Le financement de l’expansion (expansion capital) ou le troisième


tour de table permet la réalisation de nouvelles extensions des
capacités de productions ou du réseau commercial. Si
l’autofinancement ou les ressources internes ne sont pas suffisants,
l’obtention de concours financiers extérieurs ne devrait pas poser
de gros problèmes à se stade de développement de l’entreprise.

13
L’identification des différents métiers

2. Le capital-développement

Le financement d’attente ou le financement relais permet à


l’entreprise de faire le relais pour préparer la reprise par une autre
société ou l’introduction en bourse nécessitant des moyens
financiers que les dirigeants ou les repreneurs ne peuvent pas
toujours mobiliser, il s’agit généralement d’un financement
obligatoire ou de prêts subordonnés, voire des prêts relais, qui
permettent éventuellement au « prêteurs mezzanine » une entrée
au capital à des conditions avantageuses.

14
L’identification des différents métiers

3. Le capital-reprise/transmission

Différentes situations peuvent se présenter: le dirigeant-propriétaire


d’une société qu’il a porté à maturité voudrait soit engager une
dernière ou une nouvelle poussée de croissance, soit se retirer en
vendant tout simplement son affaire, soit réaliser une partie de son
patrimoine. Le capital-investisseur peut l’accompagner dans cette
phase et il est d’ailleurs tout particulièrement approprié et recherché
par les repreneurs. Il peut également s’agir de la cession d’une
entreprise familiale ou d’une filiale d’un grand groupe industriel ou
financier reprise par ses salariés ou par un manager extérieur.
15
L’identification des différents métiers

3. Le capital-reprise/transmission

La différence principale entre le capital-investissement et le capital


risque est que ce dernier s’adresse aux nouvelles entreprises qui
passent par plusieurs étapes avant la sortie finale, alors que le capital-
investissement s’adresse à un éventail d’entreprises plus large, le plus
souvent à des entreprises matures ayant des perspectives de
restructuration. La transaction de capital-investissement a tendance à
intervenir dans moins d’étapes de financement et à cibler d’avantage
le financement de dettes que ne le fait le capital risque. Au Maroc, le
capital risque dans son sens le plus strict constitue une petite fraction
de transactions de capital investissement. 16
L’identification des différents métiers

4. Le capital retournement (Turnaround)

Il s’agit d’une reprise d’entreprises en difficulté et non en défaillance.


Dans ce cas, la reprise de la société par le fonds prend souvent la
forme d’un MBO (Management Buy Out) ou MBI (Management Buy
In). Le premier cas désigne l’association du fonds avec les dirigeants
actuels en vue de la création d’une Holding qui va racheter la société
concernée. Quant au second cas, il s’agit de la constitution, par le
fonds, d’une équipe de dirigeants pour la reprise de la société cible. Ce
type d’opérations est souvent financé par effet de levier, en injectant
une grande part de la dette dans la Holding de reprise.
17
L’identification des différents métiers
Capital transmission
• Management By In (MBI)
Direction • Rachat d’une entreprise par ses propres dirigeants
associés à des capital investisseurs extérieurs.
Acquisition de • Management By On (MBO)
Nouvelle • Rachat d’une entreprise par des repreneurs
l’entreprise déjà
équipe extérieurs en association avec des capital
établie investisseurs .
• Reprise de l’entreprise par ses salariés
Salariés (RES)
• Rachat d’une entreprise par des repreneurs
intérieurs, ses propres salariés.

Capital retournement

• Période difficile • Redéveloppement des sociétés


E/se • Possibilité de redressement • Restructurations sévères

18
Principales structures du CR

1. Les grandes sociétés de capital-risque

Ces sociétés disposent de très gros moyens financiers mais elles


s’intéressent peu aux petits projets : les grandes sociétés à vocation
nationale ou internationale n’interviennent que pour des montants
supérieurs à 150 000€. Et en matière de création d’entreprises, elles
n’investissent quasiment que dans l’innovation et les entreprises de
haute technologie.

19
Principales structures du CR

2. Le capital-risque de proximité

Pour pallier le manque d’intérêt des grandes sociétés de capital-risque


à l’égard des petites entreprises et des entreprises hors high-tech, de
nombreuses initiatives institutionnelles locales et régionales ont vu le
jour ces dernières années. Destinés à revitaliser le tissu économique à
l’échelle locale ou régionale, ces fonds de capital-risque multiplient les
initiatives en faveur des petites (voire très petites) entreprises. Les
sociétés de capital-risque régionales interviennent pour des sommes
supérieures à 75 000 euros et uniquement pour les projets concernant
leur région.

20
Principales structures du CR

3. Le capital-risque solidaire

Il s’agit de micro capital-risque proposé par des particuliers qui


privilégient les projets portés par ou en faveur des publics en difficulté,
les projets locaux d’intérêt général ou créateurs d’emplois, la mise à
disposition bénévole de compétences pour l’accompagnement des
créateurs

21
Principales structures du CR

4. Les business Angels

Ce sont des particuliers qui investissent dans de jeunes entreprises à


fort potentiel. Il s’agit très souvent de chefs d’entreprise qui ont
revendu leur affaire et qui disposent d’un capital à placer. Une pratique
très courante outre-Atlantique et qui commence à se développer en
France. Pour contacter ces investisseurs privés, il faut souvent passer
par des structures intermédiaires.

22
Caractéristiques du CR

Les caractéristiques du capital risque sont assez


nombreuses, mais trois principales sont liées
directement à ce dernier:
La participation au capital social ;
L’apport d’une VA au capital investi par une
participation active ;
L’orientation a long terme.

23
Caractéristiques du CR

1. La participation au capital social

En capital risque, l’instrument financier fondamental que doit utiliser


l’investisseur lors de son intervention dans une entreprise, soit au
moment de la création soit au moment de son expansion, est la
souscription à une augmentation du capital (capitaux propres).

24
Caractéristiques du CR

2. L’apport d’une VA au capital investi par une participation active

C’est l’intervention dans la gestion qui fait la spécificité du capital-risqueur. Ce


dernier suit l’entreprise dans laquelle il a investi à la fois comme un
contrôleur qui surveille l’usage des capitaux, et comme un tuteur qui soutient
son élève.
Le capital-risqueur exerce plusieurs fonctions. Il intervient dans la vie
courante de l’entreprise par des visites et des contacts fréquents, il met les
dirigeants de l’entreprise en relation avec les fournisseurs, les clients ou les
acteurs financiers, et avec son savoir faire et son expérience, il assiste à la
détermination de la politique générale et à la croissance de l’entreprise, à la
planification à long terme, à l’évaluation financière, et enfin à la liquidation
éventuelle de la participation. Ainsi, c’est pour cette raison que les
investisseurs en capital risque définissent leur métier comme « financement +
assistance management ». 25
Caractéristiques du CR

3. L’orientation à long terme

De la conception d’idées au lancement de l’affaire, et du lancement à


la consolidation puis à son introduction en bourse, l’entreprise passe
par des stades de développement aux durées assez longues.
Si les investisseurs en capital risque veulent voir leurs investissements
réussir, ils sont obligés de suivre le développement de l’entreprise et
ne liquideront leur participation que lorsque l’entreprise aura réussi
son projet, conquis un marché, acquis une crédibilité aux yeux du
monde industriel et obtenu une réussite financière.
La durée de l’intervention peut s’allonger du fait de la faible liquidité
des investissements en capital risque (investissement réalisés par des
entreprises petites et moyennes non cotées).
26
Les acteurs du CR

Investisseurs Repreneurs
Compagnies d’assurance Industriels
Établissements financiers Sociétés de capital risque
Personnes physiques Entreprises (PME)
Marchés financiers

Capital risque

Capital-risqueurs Bénéficiaires
Indépendants Entreprises (PME)
Captifs Innovantes
Semi captifs Fort potentiel de
Ceux du secteur public croissance

27
Les outils de prise de décision

1. Business plan

Il s’agit d’un document contenant l’information nécessaire pour évaluer


un projet. S’il est obligatoire de trouver du financement extérieur, il doit
satisfaire les exigences des prêteurs. Il faut indiquer les montants
apportés en capital, le type de crédit requis, son but, la période pendant
laquelle il sera utilisé et son impact financier sur l’entreprise. On en
déduit, pour chacune des années successives (généralement 3 à 5 ans), un
budget, un compte de résultat, un tableau de financement et un bilan.
Tous les coûts sont estimés, ainsi que les montants des différents
investissements, la rentabilité et le temps de récupération des
investissements grâce aux cash-flows sécrétés.
Élaboré par les principaux acteurs du projet, ceux-ci l’utilisent comme un
guide pour leurs décisions et dans l’action. 28
Les outils de prise de décision

1. Business plan

Pour sa réussite, un projet requiert différentes ressources minimales:


capital, personnel, connaissances, technologies, savoir-faire spécifique...
Si l’on n’en dispose pas, ou si l’on ne peut pas se les procurer, il vaut mieux
retarder le projet, voire l’éliminer.
Le plan doit convaincre que le projet connaîtra le succès. Il importe de
bien montrer qu’on vise à satisfaire les besoins et les désirs des clients et
non pas seulement de produire ou de fournir un service.
Lorsque l’on a tout écrit, il s’agit de s’assurer de la cohérence entre les
informations et entre ces informations et les conclusions qu’on en déduit.
Peut-être s’apercevra-t-on qu’il faut reprendre une partie du travail.
L’ensemble du projet doit apparaître clairement : solide, argumenté,
correctement financé, et conduisant à des résultats prometteurs. 29
Les outils de prise de décision
Contenu d’un business plan typique

 Résumé et but du plan : il s’agit de montrer très clairement qu’on


démarre une activité, ou qu’on développe une déjà existante. , pour la
quelle il faut les moyens financiers en capital ou sous forme de crédits.
 Caractéristiques de l’entreprise
 Description de l’activité
 Étude marketing
 Outils de production
 Management et personnel
 Données financières
 Stratégies
 Risques 30
Les outils de prise de décision

2. Le benchmarking

Le benchmarking est une technique de marketing ou de gestion de la


qualité qui consiste à étudier et analyser les techniques de gestion, les
modes d'organisation des autres entreprises afin de s'en inspirer et d'en
retirer le meilleur. C'est un processus continu de recherche, d'analyse
comparative, d'adaptation et d'implantation des meilleures pratiques
pour améliorer la performance des processus dans une organisation. Un
benchmark est un indicateur chiffré de performance dans un domaine
donné (qualité, productivité, rapidité et délais, etc.) tiré de l'observation
des résultats de l'entreprise qui a réussi le mieux dans ce domaine. Cet
indicateur peut servir à définir les objectifs de l'entreprise qui cherche à
rivaliser avec elle.
31
Outils d’accompagnement
 Le monitoring

 Consiste à s’assurer que le business plan approuvé est bien mis en


œuvre ;
 Le management crée de la valeur pour la participation, que tout type
de danger est analysé et fait d’objet de mesures de prévention.

 Le reporting

 Mettre en place une communication interne et externe efficace.

32
Outils juridico-financiers

• Les instruments qui donnent un accès immédiat au Capital de


l’entreprise
– Actions de numéraire (souscriptions en numéraire) ;
– Actions d’apport (apports en nature) ;
– Actions ordinaires avec les différents droits ordinaires attachés ;
– Actions de priorité ou privilégiées avec des avantages financiers.

• Les instruments qui donnent accès à terme au capital de


l’entreprise
– Obligations convertibles en actions (OCA) ;
– Obligations remboursables en actions (ORA).

33
Le capital-risque au Maroc

34
Les procédures et les modalités du
capital-risque
Le processus de financement par capital-risque

35
Les procédures et les modalités du
capital-risque

Comme le montre le schéma précédent, le processus de financement par


capital-risque passe par les principales étapes suivantes:

 La collecte des dossiers

 L’étude des dossiers

 Le montage de l’opération: Il s’agit, au cours de cette phase,


d’apporter les fonds propres et d’émettre les titres, de réaliser
l’opération en concluant l’accord entre les différents actionnaires.

36
Les procédures et les modalités du
capital-risque

 Le suivi et l’accompagnement des participations: généralement,


l'investisseur n'intervient pas dans la gestion. Mais il ne s'agit pas
d'entrer dans une société et d'attendre les résultats. Le suivi s'avère
très lourd et très coûteux. Il faut non seulement maîtriser
l'environnement de l'entreprise (cadre juridique et fiscal, marché,
système d'aides et de financement existant... etc.), mais aussi pouvoir
apporter son assistance en matière de management. Parfois, des
accords passés au moment de la conclusion de l'affaire donnent à
l'investisseur un certain droit de regard sur la vie de la société soit par
une présence au conseil d'administration, soit par le biais de missions
d'audit périodiques.

37
Les procédures et les modalités du
capital-risque

 Le désinvestissement et sortie:

Le capital-risqueur doit se retirer tout en évitant de bouleverser la


structure financière du capital. L’horizon sur lequel s’effectue la sortie du
capital-risqueur est de 4 à 6 années en fonction de la durée nécessaire au
développement de la société, au contexte du marché, ainsi qu’aux
schémas de sortie offerts. Ces schémas sont de trois types, il s’agit de:

• L’introduction en bourse ;
• La cession de l’entreprise ;
• Le rachat des parts acquises par le risqueur en capital.

38
Les procédures et les modalités du
capital-risque
 Le désinvestissement et sortie:

• L’introduction en bourse: le capital risque est en effet considéré comme une phase
préparatoire de l’entreprise pour son éventuelle introduction en bourse. Dans ce
cas, les deux parties bénéficient d’une sécurité pour la cession de leurs
participations.

• La cession de l’entreprise: c’est dans le cas où l'entreprise n'a pas atteint un stade
justifiant son introduction en bourse alors que les possibilités de développement
demeurent réelles. Il s’agit de cession à des tiers industriels, elle peut être totale
ou partielle, et le capital investisseur peut faire bénéficier l’entreprise de son
réseau relationnel en vue de trouver un investisseur stratégique.

• Le rachat des parts acquises par le risqueur en capital: ce rachat peut être
effectué soit par les actionnaires soit par l’entreprise elle-même par le biais d’une
réduction de capital. 39
Le capital-risque au Maroc

L’activité de capital risque a vu le jour au


Maroc en 1990, toutefois cette activité ne s’est
Rappel réellement développée qu’à partir de l’année
2000.

Le secteur du capital risque au Maroc compte


Acteurs une vingtaine de fonds dont 13 généralistes et
7 spécialisés.

Les principaux secteurs de spécialisation sont


Secteurs les TIC, l’ingénierie, les infrastructures et le
tourisme.

Deux lignes provenant de l’UE d’un montant


Lignes étrangères respectif de 9 et 20 M Euros ont financé plus
de 203 PME nationales.

40
Le capital risque au Maroc

1. Le cadre légal

La loi réglementant les sociétés du capital-risque a été introduite en


février 2006: (Loi 41-05 relatives aux organismes de placement en capital
risque). Cette loi, ainsi que la Charte de la Petite et Moyenne Entreprise
(loi 53-00, juillet 2002) constitue le cadre légal fondamental pour les
opérations des sociétés de capital risque et capital-investissement. «
L’activité de capital- risque, au sens de la présente loi, consiste pour un
organisme de placement en capital-risque à financer des petites et
moyennes entreprises (PME)… sous forme de titres de capital, de titre de
créances convertibles ou non en titres de capital ainsi que d’avances en
compte courant d’associés conformément aux dispositions de la présente
loi».
41
Le capital risque au Maroc

1. Le cadre légal
Au Maroc lorsqu’une société de capital risque applique la loi ci-dessus
automatiquement elle est organisée comme une OPCR : Organisme de
placement en capital risque. Les OPCR doivent avoir 50% d’affectation
minimale”, ce qui signifie essentiellement qu’ils doivent investir au moins
50% de ses actifs dans les PME comme défini dans la Charte de la PME de
2002. La définition de ces 50% d’investissement requis est assez large,
permettant par exemple, des investissements dans des actions de PME
pour une période supérieure à trois ans. La seule exception pour les OPCR
concernant ces 50% d’affectation minimale, est admise s’ils déclarent au
CDVM qu’ils sont en période de désinvestissement. Avant février 2006, le
secteur n’était pas réglementé. La loi a alors introduit des changements
significatifs dont l’application a limité l’activité des entreprises. 42
Le capital risque au Maroc

3. Les principaux opérateurs

Les institutions rencontrées ci-dessous ne représentent qu'une partie de


celles traitant du capital risque ou capital-investissement, elles
constituent une excellente source de renseignements grâce à leur réseau
relationnel. Vu le fait qu’on s’intéresse, dans notre exposé, au capital-
risque uniquement, la liste des sociétés établie n’est pas une liste
exhaustive. En effet, il existe d’autres structures dédiées aux activités de
capital développement, capital transmission et de capital retournement.

43
Le capital risque au Maroc

3. Les principaux opérateurs

ASMA Invest:

Société d'investissement et de développement saoudienne-marocaine


créée en 1992 avec un capital de 400 millions de dirhams. Le ministère
des Finances marocain est responsable pour la partie marocaine, ASMA
Invest vise à dynamiser le secteur privé des deux pays par
l'encouragement du flux de capitaux et leur utilisation dans des projets
économiquement et financièrement rentables.

44
Le capital risque au Maroc

3. Les principaux opérateurs

Capital Finance

Capital Finance a été créée en 1988 et est une société financière de droit
marocain au capital entièrement libéré de 20 millions de DH.
Essentiellement, elle œuvre à la mise en relations pour des
investissements, la vente ou la recherche de partenaires, de cibles ou
d'acquéreurs, et opère sur une base de "success fees" (aucun frais) sur un
pourcentage des opérations. En fait, elle exerce deux activités distinctes et
complémentaires: Conseil et recherche pour toutes opérations de fusion
et d'acquisition (M & A). 45
Le capital risque au Maroc

3. Les principaux opérateurs

Capital Invest

C'est une co-entreprise (joint-venture) créée en décembre 1999 entre


BMCE Capital (filiale de la banque d'affaires du Groupe BMCE -
maintenant appelé Finance.com) et le groupe Siparex, un des leaders du
capital-investissement en France. Son capital de 500,000 DH est détenu à
hauteur de 85% par la partie marocaine (BMCE). Capital Invest est dédiée
aux PME-PMI à fort potentiel de développement (chiffres d'affaires autour
de 30 M DH) et déjà existantes.
46
Le capital risque au Maroc

3. Les principaux opérateurs

Casablanca Finance Group


Casablanca Finance Group (CFG) a été créé en 1992 par de jeunes banquiers et se
spécialise dans le développement et la promotion des marchés financiers marocains.
Ses fondateurs étaient des particuliers, la BCM, la Royale Marocaine d'Assurances, la
Banque Paribas et la Compagnie Financière Edmond de Rothschild. CFG compte
aujourd'hui 125 employés avec un capital de 38 millions de DH détenu à 40% par des
assurances (Al Wataniya, AXA Maroc) et 60% par son personnel. CFG en tant que
banque d'affaires offre des services de conseiller en restructuration, acquisition et
fusion d'entreprises, débouchant sur les marchés financiers en vue d'une éventuelle
introduction en bourse à travers soit Casablanca Finance Conseil ou soit Casablanca
Finance Intermédiation. 47
Le capital risque au Maroc

3. Les principaux opérateurs

(La) Financière Capitale

Banque d'affaires créée en 1997, La Financière Capitale, avec un capital de


9,5 millions de DH, offre divers services à travers ses filiales. Ses
principaux actionnaires sont Delta Holding, groupe privé œuvrant dans les
grands travaux, autoroutes, etc., Sochepresse des particuliers et le groupe
KTH (tourisme et hôtels).La Financière Capitale s'intéresse à plusieurs
secteurs et dossiers et semble ouverte à l'innovation, invitant même des
références à des modèles nord-américains.
48
Le capital risque au Maroc

3. Les principaux opérateurs

Moussahama

Moussahama est la première société de capital risque au Maroc créée en


1990 à l'initiative de la Banque Européenne de Développement (BEI), ce
qui constituait une première en dehors de l'Union européenne pour cette
dernière. L'institution fut dotée d'un capital de 55,5 millions de DH par
cinq banques: BCP, BMCE, BNDE, CDM, et Al-Amal. L'équipe fut mise en
place en 1992. Par la suite, le capital fut porté à 140 MDH.

49

Вам также может понравиться