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Allocation des ressources et réglementation des marchés

Chapitre 3

Selon Richard Musgrave, l’état doit assumer 3 types de fonctions :


 Fonction d’allocation des ressources
 Fonction de redistribution des ressources
 Fonction de stabilisation de l’activité économique

Quand on parle d’état, on parle de l’organisation du pouvoir politique (l’état centralisé en France,
ou fédéral en Allemagne), et aussi de l’ensemble des organisations publiques.

A. Améliorer l’allocation des ressources face aux échecs de marché


a. L’analyse classique du rôle de l’état
Les physiocrates (fin du XVIIIe siècle) défendent l'idée selon laquelle le libre commerce est
efficace.
L'action de l'État dans l'économie ne peut être que néfaste. Au niveau économique, il faut « laisser
faire les hommes et laisser passer les marchandises » (Vincent de Gournay)
 Refus des entraves comme les corporations et les droits de passage.

Pour Adam Smith, l’allocation des ressources se fera efficacement grâce au principe de « main
invisible ». Ainsi, Smith s'opposera aux monopoles légaux comme la compagnie des Indes. L’état
devrait ainsi s’occuper aux ouvrages publics, aux institutions et à l’éducation.

Jean-Baptiste Say parlera d'un « État ulcère » qui ronge la société. Son rôle est celui de l'Etat-
gendarme en assumant les fonctions régaliennes, mais aussi en garantissant l’éducation et la
recherche.

b. Les analyses contemporaines justifiant l’intervention publique


Les deux théorèmes de l'économie du bien-être (Pigou) vont aussi justifier l'intervention de l'Etat
dans la redistribution des ressources :
 Premier théorème : Pour toute dotation initiale, il existe un équilibre de marché en
concurrence pure et parfaite, et cet équilibre est un optimum de Pareto dans l’espace de
répartition des biens entre les agents de l’économie.
 Second théorème : Tout optimum de Pareto dans l'espace de répartition des biens est
atteignable en situation de concurrence pure et parfaite moyennant une redistribution
forfaitaire des dotations initiales.
Il est possible de modifier ex ante la répartition des biens mais l’efficacité de la CPP doit conduire
les pouvoirs publics à laisser faire les marchés concurrentiels.

Les défaillances du marché vont justifier une intervention publique :


 Les biens collectifs : non exclusif, càd qu’on ne paye pas pour y avoir accès, et non rivaux,
càd l’accès de l’un n’empêche pas l’accès de l’autre. Exemple d’un phare. Certains comme
Aglietta considèrent que la stabilité financière est un bien collectif.
 Les externalités : Un effet externe traduit une variation de l’utilité d’un agent engendrée
par les actions sans que cela donne lieu à des mouvements de compensation par le marché
selon Alfred Marshall. Pour Pigou, soit on les taxe si elles sont négatives ou les
subventionner si elles sont positives. Ronald Coase a proposé une autre solution pour
gérer les externalités. Il dit que peu importe l’allocation des droits, si on laisse faire le
marché on va avoir une gestion efficace des externalités. C’est lui qui propose les marchés
de quotas d’émission par exemple.
C’est des quasi-marchés qui nécessitent 3 conditions pour qu’ils fonctionnent :
 Les droits sont définis et sanctionnés de manière rigoureuse

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Allocation des ressources et réglementation des marchés
Chapitre 3

 Coûts de transactions réduits


 Marché concurrentiel
 Les monopoles naturels : c’est un secteur ou les coûts sont décroissants. Il conduit à ce
qu’un seul producteur soit dessus. Or, il y a danger de price maker et donc les
consommateurs seront désavantagés. La solution peut donc être de fixer un cahier de
charges et de faire des appels d’offres, ou bien la nationalisation comme pour la SNCF en
France en 1937.
 Les asymétries d’information : Selon Stiglitz et Akerlof, il y a deux grands types
d’asymétries :
o La sélection adverse : les mauvais produits et/ou les mauvais clients sont les seuls à
rester sur le marché conduisant ainsi à un rationnement du marché. (exemple type
du vendeur de voiture avec le fait que si on baisse le prix de la voiture on croit qu’elle
est pas de bonne qualité..)
o L’aléa moral : qu’est ce qui se passe si jamais si j’ai la garantie d’être remboursé si je
fais faillite par exemple ? je sais que je vais être remboursé donc je fais n’importe
quoi. Comme l’exemple de l’union bancaire et le remboursement jusqu’à 100.000€.
L’état peut donc utiliser des obligations (on oblige à s’inscrire à l’assurance maladie) qui
repose sur le public ou le privée, des garanties ou des labels et contrôles.

B. Réglementer les marchés


a. Les biens tutélaires
Biens tutélaires : biens ou services produits par les pouvoirs publics.
L’état peut soit :
 Produire les biens collectifs (défense, justice)
 Déléguer la production au secteur privé (cahier des charges, prix administré)
 Produire des services d’intérêt général notamment l’éducation et la santé.

b. La légalité des produits


L’état choisis ce qui est légal et ce qui ne l’est pas :
 On peut décider d’interdire ou de limiter l’utilisation ou de mettre des normes
(pesticides par exemple)
 Quotas modifiant l’allocation des ressources et préservant les biens communs
 Prix plafond ou prix plancher
 Pour les produits dangereux, soit taxation (tabac, alcool) et interdiction (drogues)
 Limitation pour les biens communs (rivaux mais pas exclusifs)  tragédie des
communs. Mais cette tragédie des communs est rejetée par Elinor Ostrom, quand on a
une communauté restreinte, il est plus efficace de laisser faire les locaux

Exemple : les huertas espagnoles, les zones d’irrigations qui sont proches des villes en Espagne et
qui sont organisés par les communautés de paysans. Elles définissent les droits d’accès et
modalités de désignation des responsables et la nature des sanctions. Il y en à Valence par
exemple. À Valence, par exemple, chaque canal d’irrigation est gé ré par un syndic, é lu par les
paysans possédant des terres irrigables. Ces syndics participent chaque semaine au tribunal de Las
Aguas, qui traite les conflits d’usage et dé finit les sanctions et dé dommagements correspondants,
en fonction des règles d’allocation de l’eau du canal concerné. Les rè gles de base sont fonction des
conditions environnementales caracté risant la disponibilité de la ressource : abondance, rareté,
sécheresse exceptionnelle. Dans le cas le plus fréquent, celui de la rareté , l’ordre de distribution de
l’eau est fixé à l’avance et le fermier dont c’est le tour peut se servir autant qu’il le souhaite. Bien
que l’incitation à prendre de l’eau en dehors de son tour puisse paraître forte, les infractions
relevé es sont faibles (ainsi, pour la huerta de Castellon, le taux d’infractions est estimé infé rieur à 3
%), montrant une bonne efficacité du système.

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Chapitre 3

C- Les critiques adressées à cette intervention économique de l’Etat


a. La gestion de l’information
Nicolas de Condorcet et Kenneth Arrow (théorème d’impossibilité).
En définitive, pour Arrow, en présence d’une indétermination des préférences collectives, la
décision publique ne pourra se faire qu’au prix d’un abandon de la démocratie, c’est-à-dire que
l’état ne sera pas l’agent le mieux placé pour décider.

Les autrichiens : le plus important c’est la rationalité, l’action humaine est toujours rationnelle, et
il faut partir des individus pour comprendre le fonctionnement des sociétés. Si la décision est prise
par un organe au dessus des individus (état), alors c’est une décision qui sera nécessairement
mauvaise. Dans une société complexe comme la notre, aucun agent (ni l’état) est en mesure de
gérer l’information, et il faut laisser les individus décider selon le principe suivant : le principe des
essais et erreurs. Seul le marché permet un fonctionnement de ce type puisque la sanction est faite
par le marché. Les déséquilibres sont propres à l’économie et seul le marché pourra les résorber
« naturellement ». Les mauvaises institutions vont être aussi détruite par le marché. C’est pour ça
qu’ils défendent une monnaie privée. Chaque banque émet sa propre monnaie, et chaque banque
pas assez sérieuse, sera éliminée. Pour eux, celui qui s’enrichit mérite cet enrichissement.
Redistribuer les revenus émanant du libre marché c’est renoncer à l’économie de marché et violer
les droits des individus. La justice sociale est un non-sens pour eux.
Hayek va plus loin que l’économique, il touche même au politique. En 1944, il écrit « La route de la
servitude » dont la thèse principale consiste à montrer que la social-démocratie (donc la
redistribution) est le terreau du fascisme. En effet, pour lui, redistribuer les revenus conduit à
déresponsabiliser les individus. Or, cette déresponsabilisation déstabilise l’ordre social. En
conséquence, les pouvoirs publics ont tendance à accroitre leurs interventions sécuritaires, ce qui
renforce les discours politiques sur l’ordre moral nécessaire à la vie société.

En France, Pascal Salin représente le courant autrichien et pour lui l’intervention de l’état est
nauséabonde. Les fonctions de l’état doivent être circonscrites à quelques fonctions. Donc le rôle
de l’état pour les autrichiens :
 Garantir le respect des droits de propriété
 Il faut définir des responsabilités individuelles
 Si une solidarité doit exister, elle doit reposer sur des transferts volontaires (par exemple
la philantropie)
 Les impôts doivent être décider à l’unanimité afin d’éviter ce que Tocqueville appelait la
tyrannie de la majorité.

b. Les défaillances de l’Etat


L’école du public choice fondée par Gordon Tullock et James Buchanan dit que comme les
marchés, les états ont leurs défaillances dû à plusieurs raisons :
 Motivations des politiciens qui n’est pas l’intérêt collectif
 Groupes de pressions qui veulent influencer les décisions publiques (lobbying), c’est l’idée
de la capture du régulateur, puisque les intérêts particuliers s’imposent au détriment de
l’intérêt collectif. (exemple du lobby de la chimie en Europe qui a obtenu le report des
études impact sur les populations de l’usage des perturbateurs endocryniens qui sont
utilisés dans l’agriculture et les matériaux).
 L’objectif de la bureaucratie n’est pas un objectif d’intérêt public

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