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assurer c’est le justice. Selon Musgrave, les pouvoirs publiques ont 3 fonctions :
- La fonction de répartition : influencer les revenus
- La fonction de stabilisation : Lisser les fluctuations
- La fonction d’allocation des ressources : agir sur la façon dont les ressources sont
affectés aux différents usages.
Les pouvoirs publics pour Adam Smith : Dés le 17ème siècle, Adam Smith remet en cause
le rôle prépondérant de l'état que préconisait les mercantilistes au profit d’un état minimal centré
sur les fonctions régaliennes (Etat-gendarme).
Les monopoles naturels : Selon Faulhaber, on dit qu’il y a monopole naturel sur un marché
lorsque, pour tout niveau de production, le coût des facteurs utilisés est minimal lorsque la
production est réalisée par une seule entreprise. Un monopole naturel s’établit lorsque la
production se caractérise par des rendements d’échelle croissants (toute augmentation des
deux facteurs de production engendre une augmentation proportionnellement plus forte de la
production). Les rendements d’échelle croissants conduisent à une baisse des coûts de
production unitaires (économie d’échelle), ce qui permet la baisse des prix et l’élimination des
concurrents. Par exemple : EDF et le monopole naturel de distribution d'électricité.
La théorie a longtemps préconisé de nationaliser ces monopoles naturels de façon a ce qu’un
acteur privé ne s’accapare pas ce monopole. Depuis, d’autres solutions sont utilisés: L’état peut
déléguer la production à une entreprise privée à travers un appels d’offres où elle choisit celle
qui propose les meilleures conditions pour les consommateurs.
C’est une des défaillances du marché ( market failures) qui nécessite la régulation de l’état.
Les externalités : Une externalité désigne une situation dans laquelle l’action d’un agent
modifie la situation d’autres agents sans que ces derniers aient reçu ou versé une
compensentation pour cet effet. On distingue deux types d’externalités : positives quand une
action implique des retombées positives pour d’autres agents, et négatives quand la décision
implique des coûts pour d’autres agents (coûts externes).
Exemple : Quand un habitant décide de peindre la facade de son immeuble, la valeur de
tous les appartements de son immeuble monte sans que leurs propriétaires aient
dépensé d’argent ⇢ externalités positives.
Quand un habitant prend sa voiture au lieu des transports en commun, il pollue
l’environnement ⇢ externalités négatives.
En présence d’externalités, l’allocation des ressources par le marché est inefficace car les
activités qui génèrent des externalités négatives vont être réalisés de façon trop importante.
On considère que l’état doit intervenir pour améliorer l’efficacité de l’allocation des ressources
Les biens collectifs : Les biens collectifs sont des biens non rivaux et non excluables. Ils ont
tendance a être sous-produits alors qu’ils ont un intérêt aux yeux des individus. Chacun qu’un
autre produise ce type de bien car il lui sera alors possible d’en profiter librement. C’est un
exemple type de comportement de passager clandestin.
L’asymétrie d’information : Évaluer avec précision le coût et le bénéfice lié à chaque action
suppose de disposer d’une information parfaite.
Exemple: Les investisseurs doivent calculer la rentabilité anticipée des différents projets
possibles.
L'asymétrie d'information, selon Akerlof, empêche certains marchés de fonctionner de façon
efficace
2) La politique monétaire repose sur l’effet à court terme des instruments monétaire sur le
niveau d’activité. Le premier instrument est le taux directeur de la banque centrale. En
baissant ce taux, on peut alléger les coûts de financement des agents.
Exemple: Le plan Chirac de 1975 a été accompagné d’une baisse du taux
directeur de la Banque de France.
La politique monétaire peut aussi agir sur le volume de crédits, et cela en apportant son
soutien à certains programmes de crédits, et en agissant sur les réserves obligatoires
des banques de second rang auprès de la banque centrale. En augmentant les réserves
obligatoires, cela restreint les possibilités de crédit.
3) La politique fiscale peut s’appuyer sur 3 catégories : elle peut agir sur la TVA, en la
baissant elle peut relancer l’activité, mais pour cela il ne faut pas que les producteurs
adoptent des comportements de marge. Elle peut s’appuyer sur l’impôt sur le revenu,
dont la modification joue sur les comportements d’épargne des foyer.
Les politiques structurelles : La politique structurelle agit sur les structures, c’est-à-dire les
données fondamentales de l’économie, qui concourent à son fonctionnement. Certaines
structures peuvent être considérés comme la cause des dysfonctionnement, alors que la
conjoncture n’en est que l’expression.
La politique structurelle agit à long terme sur l’économie, elle modifie les structures en places
pour réaliser les objectifs macro-économiques de croissance forte et durable.
- Pour les libéraux, la politique structurelle exige le respect de l’économie de marché. Elle
doit chercher à assurer le bon fonctionnement de celui-ci. L’état doit donc prendre des
mesures de désengagement (déréglementation, privatisation) et de protection de la
concurrence.
- Les interventionnistes conteste cette organisation des structures par le marché.
Exemple de politique: Des politiques de privatisations/nationnalisations, des politiques
d’organisations du marché (législation du travail..) ...
La courbe de Phillips : Mise en évidence en 1958, la courbe de Phillips est une courbe
illustrant une relation décroissante entre le taux de chômage et l'inflation ou taux de croissance
des salaires nominaux (salaire perçu par unité de temps ≠ salaire réel : salaire nominal avec
prise en compte de l’inflation).
Anticipations :
- Anticipations myopes : Au fondement de la théorie keynésienne se trouve une
hypothèse prépondérante. Selon Keynes, les individus estiment que ce qui est vrai
aujourd’hui (évolution actuelle des variables) le sera dans le futur. L’enjeu de telles
anticipations est très important. Il suggère que dans ce cas, les politiques économiques
peuvent totalement agir sur l’économie. En effet, les agents n’ont pas de rationalité
économique, il ne prévoit pas et ne calcul pas sans arrêt les variables qu’ils anticipent.
Ou bien, ils se conforment à leurs semblables en adoptant des comportements
mimétiques (« esprits animaux »). Il est donc très facile de les duper dans le but de
modifier leur anticipation vers un avenir meilleur. D’où la nécessité d`agir sur la masse
monétaire ou sur des relances budgétaires.
- Anticipations adaptatives : Milton Friedman a montrer que les agents sont dotés
d’anticipations adaptatives en vertu desquelles les politiques de relance (par les
dépenses publiques notamment) ne peuvent être efficaces qu’à court terme. Les
individus sont selon lui rationnels et tiennent compte des erreurs commises par le passé
qui influent sur la variable et que l’agent adapte à la situation actuel.
Exemple: Une hausse d’investissement entraîne forcement une hausse des
impôts plus tard. Ils vont donc épargner pour payer leurs impôts plus tard.
- Anticipation rationnelles : Lucas formule l'idée est que les agents sont capables de
tirer parti de toute l'information disponible pour former leurs anticipations, de sorte qu'en
moyenne, ils ne se trompent pas. Contrairement a ce que dit Friedman, ils n’apprenent
pas par echec et succes, ici il connaissent le modèle parfaitement, donc il anticipent
sans erreur.
Théorie Keynésienne :
Keynes critique dans sa Théorie générale la théorie classique et l'autorégulation du
marché, ainsi que la loi des débouchés qui est selon lui valable dans une économie de troc,
mais non valable dans une économie monétaire. Il part de sa théorie fondamentale des
anticipations myopes, et celle des esprits animaux (les individus ont des comportements
mimétiques), et explique que le marché du travail n’existe pas. Selon lui, l’offre de travail
dépend simplement de variable démographiques, tandis que la demande de travail dépend de
la « demande effective ». Celle-ci dépend de ce que les entrepreneurs prévoient en termes de
consommation, et donc ajustent en conséquence leurs plans de production. Or ces anticipations
des producteurs dépendent de plusieurs facteurs objectifs (conso, I, balance extérieure) comme
subjectifs. La demande et l’offre de travail n’étant pas fonction d’une même variable, rien ne
garantit qu’elles s’ajustent pour s’établir au plein emploi.
Si la demande effective augmente soudainement du fait d’anticipations favorables, la
demande de travail devient supérieure à l’offre de travail ce qui conduit l’économie a une
surchauffe inflationniste. Inversement (et c’est le mécanisme le plus répandus dans les pays
industrialisés), si la demande effective est déprimée, l’économie s’installe dans un équilibre de
sous-emploi. L’économie produit alors du chômage involontaire. C’est pour cela que
l’interventionnisme de l’état est fondamentale pour les keynésiens.
La révolution lucasienne :
Lucas part de ses travaux sur les anticipations rationnelles pour poser les fondements
de la “Nouvelle école classique”. En considérant que les agents rationnels ne peuvent être
trompés par la politique économique, ils vont systématiquement anticiper les politiques de
relance. Par exemple, ils anticipent le fait qu’avec une hausse des investissements publics et
une baisse des impôts, il y aura une hausse future de la fiscalité. Les agents vont donc anticiper
et épargner pour faire face aux augmentations futures d’impôts.
La critique de Lucas débouche sur un paradoxe : une politique économique rationnelle
est prévisible, donc inefficace, alors qu’une politique inattendue et inadaptée au contexte
pourrait générer un choc modifiant effectivement la situation.
Lucas et la nouvelle école classique considèrent donc que les fluctuations économiques
sont dues à des chocs réels, et qu’il est inefficace de vouloir corriger par des politiques
contracycliques. Mais il faudrait plutôt mener des politiques structurelles pour améliorer le
fonctionnement du marché et conduire des politiques régulières de façon à éviter de perturber
les choix des agents en générant des chocs inutiles et dangereux plutôt que de mener des
politiques discrétionnaires comme le préconise les keynésiens.
Cette théorie va influencer les politiques à partir les années 1980, puisque certaines
banques centrales vont se voir donner des statut indépendant du gouvernement pour
crédibiliser la politique monétaire.
Théorie de Hayek :
● Va dans la continuité de la tradition libérale initiée par Smith
● Défend une conception minimale de l’Etat.
● Présente une critique radicale face à l’idée de « justice sociale », qui , selon lui,
dissimule la protection des intérêts corporatifs de la classe moyenne.
● Préconise la suppression des interventions sociales et économiques publiques ?
● L’État minimal représente alors un moyen d’échapper au pouvoir de la classe moyenne
qui contrôle le processus démocratique, et ce afin d’obtenir la redistribution des
richesses par la fiscalité.
● Le rôle de cet Etat est alors réduit à la fourniture d’un cadre juridique garantissant les
règles élémentaires de l’échange.
● 1976: il propose même la dénationalisation de la monnaie, c’est-à-dire la privatisation
des banques centrales nationales pour soumettre la création monétaire aux
mécanismes du marché
Débat Keynes-Hayek:
→ Selon Keynes, rien ne peut garantir une situation de plein-emploi dans un pays, alors que
Hayek pense que le libre fonctionnement des marchés mène spontanément au plein emploi.
→ Keynes affirme que la crise de 1929 a été causée par un effondrement de l’investissement
alors que pour Hayek, cette crise est due à un surinvestissement provoqué par des politiques
monétaires laxistes.
→ La conception de Keynes veut que l’Etat stimule la consommation et l’investissement pour
rétablir la confiance et relancer la machine. Le rôle des pouvoirs publics dans l’économie est
alors essentiel car il doit assurer le plein-emploi, la stabilité économique et la justice sociale.
Quant à Hayek, il dit que l’Etat doit accorder des aides aux plus démunis mais son intervention
doit rester limitée. Il privilégie ainsi la déréglementation, la flexibilisation du marché du travail et
la limitation du pouvoir syndical.
Effet d’éviction :
La grande partie des ressources des États viennent des impôts. Cette source de
financement n'étant pas suffisante, les États se financent également sur les marchés financiers
via des obligations d'État.
Or, lorsque les États sont en concurrence avec des sociétés ou des particuliers pour
emprunter, les taux d'intérêts montent grâce à l'augmentation de la demande sur le marché.
Les prêts du peuple aux États via les obligations immobilisent et font stagner les
investissements dans le secteur privé.
⇒Emprunter devient alors plus difficile pour les sociétés privées car les taux montent mais aussi
car une plus grande confiance est accordée à l’Etat.
· → La solution pour lutter contre l'effet d'éviction revient à réduire les déficits publiques.
· Beaucoup d'économistes s'accordent à dire que l'effet d'éviction est le problème des économies
qui fonctionne correctement.
→Cependant, lorsque ce problème intervient pendant une phase de ralentissement de la
croissance, les solutions pour y remédier font débat :
↦Les Keynésiens qui sont en faveur du stimulus, affirment que l'État se doit de dépenser plus
afin de relancer la consommation, l'investissement et l'emploi. D'autres pensent qu'il vaut mieux
réduire les dépenses afin de rétablir la santé des comptes.
Robert J.Barro met en place en 1974 la théorie de "l'équivalence ricardienne" qui est un
concept développé par l'économiste britannique David Ricardo au cours du XIXème siècle. En
substance, l'équivalence ricardienne présente l'inefficacité d'une politique économique
associant réduction des impôts et augmentation de la dette publique :
Pendant très longtemps, l’état avait pour fonction principale d’assurer la sécurité intérieure et
extérieure de la nation. Les dépenses publiques étaient donc entièrement destinées à financer
les 3 activités correspondant à ce qu’on a appelé: l’état gendarme ou l’état protecteur:
→ C’est au cours de la première moitié du XXe siècle que se développent les interventions
économiques et sociales de l’état. (Cette évolution s’explique par un changement des
mentalités concernant le rôle de l’état mais aussi par la crise des années 30 qui impose l’idée
d’un recours nécessaire à l'état pour soutenir l’activité économique).
Après le second conflit mondial, les besoins de la reconstruction donnent une nouvelle
impulsion au rôle économique de l’état → Création de la Sécurité sociale en 1945 instaure
l’Etat-providence.
La loi de Wagner intervient afin de donner des explications quant au rôle croissant de l’Etat.
Wagner explique que les dépenses de l’Etat augmentent plus rapidement que la production en
raison de:
La théorie du Public Choice part du principe que les acteurs économiques et politiques
fonctionnent selon la même logique : ils cherchent à favoriser leur intérêt personnel.
Cette théorie réfute alors la vision de l’Etat comme agent “neutre” au service de l'intérêt
général. Les politiques partent la plupart du temps du principe que l'État est un tout, tandis que
les partisans du Public Choice estiment que chaque action se doit de servir l'intérêt personnel
de multiples individus.
Les partisans du Public Choice estiment que les décisions sont prises par des Hommes d'État
qui ont pour but d'augmenter leurs salaires et de parvenir à une réélection. Si les règles du
marché étaient appliquées aux politiques, on devrait alors parvenir à un même niveau
d'efficacité.
Néanmoins, le monde politique n'est pas confronté à la même compétition que le marché. Par
exemple, les responsable du ministère de la santé ont le monopole décisionnaire sur les choix
stratégiques de ce marché. On arrive alors à des décisions qui ne représentent pas l'intérêt
général mais celui de ces mêmes acteurs politiques.
⇒ La théorie du choix public en arrive au fait qu'il serait plus souhaitable de réduire l'intervention
de l'État dans l'économie.
Effets cliquets des dépenses publiques : Lorsqu’un phénomène de croissance est
irréversible on dit qu’il y a un effet de cliquet pour exprimer que le retour vers la situation
antérieure est impossible ou fortement freiné. L’économiste américain James Duesenberry (né
en 1918) utilise cette idée pour la consommation des ménages. Lorsque le revenu augmente la
consommation augmente, mais si le revenu diminue ensuite retour au moteur, la consommation
ne diminue pas immédiatement et elle diminue moins fortement. Wagner pensent que les
guerres et les crises ont un effet cliquet. L’augmentation des dépenses publiques en temps de
guerre et de crise , qui se reflètent par une augmentation de la charge fiscale. Or, une fois la
crise ou la guerre fini, les charges fiscales ne reviennent à leur niveau antérieur a cause des
dépenses nés durant la crise (les pensions des anciens combattants par exemple). C’est l’effet
cliquet.