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THÈSE
Présentée et soutenue publiquement le …08…/…04…/2009
Devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et
d’Odonto-stomatologie
Par
Mr Cheick A DIARRA
Pour obtenir le Grade de Docteur en Médecine
(DIPLOME D’ETAT)
Jury
PRESIDENT : Pr DIALLO Gangaly
MEMBRE : Dr TRAORE Cheick Bougadari
CO-DIRECTEUR : Dr DIARRA Moussa Tièmoko
DIRECTEUR DE THESE : Pr MAIGA Moussa Youssoufa
DEDICACES ET
REMERCIEMENTS
DEDICACES
REMERCIEMENT
nous devons tirer les leçons positives. Merci infiniment pour votre complicité et
votre disponibilité.
A mes cadets du service
Togola Kalifa, Maïga Souleymane, Mariko Souleymane, Touré Abdoul Karim,
Diakité Yacouba, Fofana Yaya, Touré Penda, Diarra Ami N, Dembélé Rachelle.
Courage et dévouement.
A mes amis
Sissoko Edmond, Sanou Jacques, Coulibaly Philipes, Dembélé Michel,
Kamissoko Bernard, Traoré Alassane, Kanté Oumar.
Merci pour votre sincère amitié.
HOMMAGES AUX
MEMBRES DU JURY
Honorable maître,
Permettez nous de vous remercier pour l’honneur que vous nous faites en
professionnelle, votre rigueur pour le travail bien fait et bien d’autres qualités
Cet instant nous offre l’heureuse occasion de vous rendre hommage et de vous
profond respect.
Cher maître,
Nous n’avons pas été surpris par la spontanéité et la simplicité avec lesquelles
vous avez accepté d’être parmi les membres de notre jury, malgré vos multiples
occupations.
Nous avons été impressionné par vos qualités scientifiques, votre sens social et
Cher maître,
Vous nous avez fait l’honneur de diriger ce travail.
Cher maître,
C’est un immense honneur que vous nous avez fait en nous confiant ce travail et
Malgré vos occupations, vous n’avez cessé de suivre ce travail du début à la fin.
C’est l’occasion ici de vous témoigner notre grande admiration, notre estime et
SOMMAIRE
ABREVIATIONS :……………………………………………..……………2
I. INTRODUCTION :…………………………………………………………4
II. GENERALITES :……………………………………………..…………….8
1. CANCERS DE L’ŒSOPHAGE :……………………...……………….8
2. CANCERS DE L’ESTOMAC :……………………….……………….16
3. CANCERS COLORECTAUX :……………………...………………..23
4. CANCERS DU FOIE :…………………………………………..……..32
5. CANCERS DU PANCREAS :…………………………………………36
III. METHODOLOGIE :…………………………………………………..…40
IV. RESULTATS :………………………………………………………..…...44
V. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS:...…………………………..…66
VI. CONCLUSION ET RECOMMENDATIONS :………………………..78
VII. REFERENCES :…………………………………………………….…...81
ANNEXES :……………………………………………………………....92
ABREVIATIONS
INTRODUCTION
I. INTRODUCTION
OBJECTIF GENERAL :
OBJECTIFS SPECIFIQUES :
GENERALITES
II. RAPPELS
1. CANCER DE L’OESOPHAGE
1.1. EPIDEMIOLOGIE :
1.1.1. Epidémiologie descriptive:
1.1.1.1. Fréquence:
Au Mali, certaines études ont rapporté une fréquence de 16 % des cancers du
tube digestif [19], et 4,4 % de l’ensemble des cancers digestifs [20].
En Afrique australe, les fréquences du cancer de l’œsophage sont les plus
élevées au monde avec 15 à 30% de toutes les tumeurs malignes. Le type
histologique est le carcinome épidermoїde dans 90% des cancers œsophagiens
[21].
1.1.1.2. Sex-ratio :
En France, pays où l’incidence du cancer de l’œsophage est élevée, les hommes
sont 15 fois plus touchés que les femmes. Dans les pays à faible incidence, le
sex-ratio est de 4 à 5 hommes pour une femme. En France, l’âge moyen du
diagnostic est de 60 ans, le risque existe à partir de 40 ans. Ce risque devient
plus faible après 75 ans [22].
Au Mali l’âge moyen de survenue se situe autour de 52 ans [23]. Une étude
menée en 2002, à trouvé une sex-ratio de 2 en faveur des hommes [20].
1.1.2. Epidémiologie analytique : [21]
Plusieurs facteurs ont été incriminés dans la survenue du cancer de l’œsophage :
1.2.2. Microscopie :
Le cancer de l’œsophage se présente sous deux formes histologiques :
Les carcinomes : Représentent 99% des cancers de l’œsophage, ils comprennent
deux types :
Les carcinomes épidermoїdes : 90% des carcinomes, ils reproduisent un tissu de
type malpighien.
Les adénocarcinomes : Représentent 9% des carcinomes, reproduisent un tissu
de type glandulaire (muqueuse de BARRETT).
Les autres types : Représentent 1% des cancers de l’œsophage, il s’agit :
Des mélanomes malins
Des sarcomes
Des lymphomes malins
1.3. CLINIQUE :
1.3.1. Signes généraux :
Amaigrissement rapide
Anémie
Fièvre
Asthénie
1.3.2. Signes fonctionnels :
Dysphagie
Régurgitations
Douleur rétro sternale (faisant craindre l’envahissement d’un organe de
voisinage)
Hématémèse avec méléna ou non
Toux par inhalation de produits de régurgitation ou liée à une fistule œso –
trachéo – bronchique.
1.3.3. Signes physiques : Ils sont rares :
Un ganglion de Troisier peut exister, de même que d’autres localisations
ganglionnaires : axillaires, cervicales, sous claviculaires.
Une hépatomégalie irrégulière
Une augmentation du volume de l’abdomen en rapport avec l’ascite
Une perte de poids avec OMI.
1.5. TRAITEMENT :
1.8.1. Bilan d’opérabilité :
L’âge physiologique
Le statut OMS qui conditionne également la faisabilité de la chimiothérapie.
L’état nutritionnel.
Classification ASA.
Les fonctions cardiaques, pulmonaires, rénales, hépatiques.
Une consultation d’aide au sevrage tabagique et alcoolique en pré opératoire.
1.8.2. Moyens et méthodes :
1.8.2.1. Chirurgie : Elle n’est indiquée qu’à visée curative
1.8.2.1.1. Chirurgie curative :
Elle constitue le seul traitement curatif. Elle n’est malheureusement possible que
dans 20% des cas. Elle est fonction du siège de la tumeur, de l’état général du
patient, du bilan d’extension en l’absence métastases, il s’agit de :
Une œso - gastrectomie partielle (cancer du tiers moyen et du tiers inférieur).
Une œso - gastrectomie subtotale (cancer du tiers supérieur).
1.9. PRONOSTIC :
Le pronostic de ces cancers est extrêmement médiocre, quelles que soient les
modalités thérapeutiques. Ceci est lié au fait que le diagnostic est le plus souvent
tardif, à l’extrême précocité de la diffusion lymphatique et à la précocité à la
quelle survient ce cancer.
Le pronostic est rapidement effroyable. La survie à 5 ans est fonction du stade
évolutif : en Europe elle est de 70% pour Tis, 25% pour T1, 15% pour T2 et T4,
et 10% en cas d’extension ganglionnaire.
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Epidémiologie des cancers digestifs en milieu hospitalier
Pour un même stade évolutif, la survie après, la chirurgie d’exérèse chute d’un
rapport de 30% à 10% qu’il y’ait ou non une extension ganglionnaire.
2.1. EPIDEMIOLOGIE :
2.1.1. Epidémiologie descriptive :
Les cancers de l’estomac se situent au deuxième rang des cancers dans le
monde, avec environ 755 000 nouveaux cas par an [24]. Les deux pays où
l’incidence est la plus élevée sont le Japon et le Chili (80 pour 100 000
habitants) ; viennent ensuite l’Islande, la Chine et l’Autriche [25]. Aux Etats
unis, le taux de mortalité est de 7, 5 hommes et de 3,7 femmes pour 100 000
habitants [26].
L’Europe de l’ouest et les pays d’Amérique du nord, se situent dans les régions
à risque moyen ; l’Europe orientale et l’Amérique du sud ont une incidence plus
élevée.
En Afrique, la prévalence est de 4 pour 100 000 habitants [27, 28]. Dans la plus
part des pays le rapport hommes femmes est de 2,5, et il s’agit d’un cancer
touchant les classes sociales à bas revenu, sans distinction entre l’origine rurale
et urbaine [29,24]. Ces variations dues à des facteurs carcinogènes sont liées à
l’environnement, notamment alimentaire [30].
2.1.2. Epidémiologie analytique
2.1.2.1. Facteurs de risque
Les travaux scientifiques ont montré que certains facteurs peuvent augmenter le
risque de développer un cancer de l’estomac : ils sont au nombre de 3 types :
Les facteurs environnementaux [31]
Rôle de l’alimentation :
l’amiante.
Lésions et conditions précancéreuses [31, 32]
Rôle de l’helicobacter pylori,
Le moignon de gastrectomie
L’ulcère gastrique chronique et gastrite chronique
L’adénome gastrique
La maladie de Ménétrier
L’anémie.
2.2.2. Signes fonctionnels :
Il n’y a pas d’histoire symptomatique du cancer de l’estomac. Il revêt tous les
aspects, depuis celui des troubles dyspeptiques de l’allure la plus banale et la
plus atténuée, jusqu’à celui typique dans ses moindres détails des ulcères
gastriques ou duodénaux les plus douloureux. En présence d’un ou de plusieurs
de ces symptômes (une épigastralgie, des difficultés récentes de digérer ou de
simples aigreurs, une anorexie, surtout si elle est sélective pour la viande et la
graisse, des nausées ou des vomissements, une perte de poids), il est important
de consulter un médecin, en particulier si le patient est âgé de plus de 50 ans, ou
en présence d’un ou de plusieurs facteurs de risque.
2.2.3. Signes physiques :
L’examen physique recherche :
Une masse épigastrique
Un ganglion de Troisier
Une hépatomégalie associée ou non à une splénomégalie
Une ascite, une tumeur de Krückenberg
2.6.3. Classification :
De nombreuses classifications ont été proposées, basées soit sur des critères
purement histo-cytologiques descriptifs, soit sur des critères de mode
d’extension, donc d’évolutivité.
CLASSIFICATION ANALYTIQUE (classification TNM 2000)
T = Tumeur primitive
Tx = Tumeur primitive non évaluable
T0 = Pas de signes de tumeur primitive
Tis = Carcinome in situ
T1 = Tumeur limitée à la muqueuse ou à la sous muqueuse
T2 : T2a = Tumeur étendue à la musculeuse
T2b = Tumeur étendue à la sous séreuse
T3 = Tumeur envahissant la séreuse
T4 = Tumeur envahissant un organe de voisinage
N = Ganglions lymphatiques régionaux
N0 = Pas d’extension aux ganglions régionaux
Nx = Métastases ganglionnaires régionales non évaluables
N1 = 1 à 6 ganglions métastatiques
N2 = 7 à 15 ganglions métastatiques
N3 = Plus de 15 ganglions métastatiques
M = Métastases à distances
Mx = Métastases à distance non évaluables
M0 = Pas de métastases
M1 = Métastases à distances (dont ganglions sus claviculaires, mésentériques,
para- aortiques).
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Epidémiologie des cancers digestifs en milieu hospitalier
Le traitement dépend du type de cancer diagnostiqué, son stade, ainsi que l’état
général du malade.
2.7.1. Traitement curatif :
Il est basé sur l’exérèse chirurgicale.
Conditions : malade en bon état général et l’absence de métastases décelées à
l’issue du bilan d’extension :
La gastrectomie partielle quand la partie antrale est atteinte.
2.8. PRONOSTIC :
Le pronostic est lié aux constatations anatomopathologiques.
Histologiquement, plus les tumeurs sont indifférenciées, c’est à dire différentes
des structures normales, plus elles sont agressives. A l’inverse, plus une tumeur
est différenciée, c'est-à-dire proche de la structure normale, plus son évolution
est favorable.
Le pronostic est meilleur dans les cancers végétant endogastriques et dans les
tumeurs de l’antre, mais mauvais dans les cancers du cardia et les cancers diffus.
3.1. EPIDEMIOLOGIE :
3.1.1. Fréquence :
Le cancer colo rectal est le cancer le plus fréquent dans les pays occidentaux
pour les deux sexes confondus ; il vient au troisième rang des cancers chez
l’homme après le cancer de la prostate et le cancer broncho pulmonaire ; et au
deuxième rang des cancers chez la femme après le cancer du sein. Il représente
25% des cancers digestifs [39, 40].
3.1.2. Sexe et âge :
Le sex - ratio est voisin de 1 pour les cancers coliques, alors qu’il existe une
prédominance masculine pour le cancer du rectum avec un sex - ratio de 1,5
[41]. Dans les pays industrialisés, l’incidence maximale se situe entre 60 et 70
ans. On peut toute fois observer un CCR chez un sujet de moins de 30 ans [39].
Dans les pays en développement, les CCR sont de survenue très précoce. En
Côte d’Ivoire, l’âge moyen de survenue des CCR est de 46 ans [42].
3.1.3. Race :
En Afrique du sud, dans les zones urbaines, la fréquence du CCR est de 10%,
moins élevée chez le noir que chez le blanc. Ce cancer reste quasi inexistant
chez les noirs ruraux, alors que sa fréquence tant à augmenter chez les noirs
urbanisés [6].
3.1.4. Distribution géographique :
L’alcool et le tabac jouent un rôle dans la croissance des adénomes, mais non
sur la phase de cancérisation elle-même.
La consommation de fibres alimentaires diminue le risque de transformation
maligne d’un adénome.
Les produits laitiers fermentés, le sélénium, le traitement hormonal substitutif de
la ménopause et le café aurait également un rôle protecteur.
3.1.7. Facteurs de risque et états précancéreux:
Tableau I :
Groupes à risque de CCR [39, 46].
anémie ferriprive.
Douleur abdominale présente dans 40% des cancers coliques, leur siège
Afrique noire et en Asie du Sud – Est, pays où le CHC est l’un des
cancers les plus fréquents.
L’incidence est intermédiaire dans le bassin méditerranéen et au Japon.
cirrhotique.
Hépatite B : il existe une forte corrélation entre les zones d’endémie
Dans les autres localisations, la tumeur est découverte devant une masse
de l’hypochondre gauche ou des métastases ;
Autres modes de révélations :
Douleur de type pancréatique
Phlébites
Sténose duodénale
L’apparition d’un diabète ou d’une stéatorrhée.
5.4. PONOSTIC :
Il est effroyable, moins de 3 % des patients sont vivants 5 ans après le
diagnostic.
METHODOLOGIE
III. METHODOLOGIE
2. Lieu de l’étude : Cette étude a été menée dans les services d’hépato –
3.3.4. Supports : Toutes nos données ont été colligées sur une fiche
3.4. Analyse des données : La saisie et l’analyse des données ont été
réalisées sur le logiciel SPSS 14.0 for Windows.
Nous avons fait une saisie simple des textes, tableaux et graphiques
sur les logiciels World et Excel.
Comme test statistique, nous avons utilisé le chi2 avec pour seuil de
signification p inférieur à 0,05.
RESULTATS
IV. RESULTATS
1. Fréquence :
De février à juin 2007, puis de février à juin 2008, nous avons colligé 115 cas
de cancers digestifs sur 1547 patients hospitalisés aux services de hépato
gastroentérologie et de chirurgie générale du CHU Gabriel Touré, soit une
fréquence de 7,4 %, la répartition des patients selon le service était la suivante :
Hépato gastroentérologie : 61 patients, soit 8,9 % des patients
hospitalisés (685 patients) ;
Chirurgie générale : 54 patients, soit 6,3 % des patients hospitalisés (862
patients).
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Epidémiologie des cancers digestifs en milieu hospitalier
2. Age :
Figure 1 : Répartition des patients selon la tranche d’âge
3. Sexe :
Figure 2 : Répartition des patients selon le sexe
4. Profession :
Tableau IV : Répartition des patients selon la profession.
Les femmes au foyer et les cultivateurs ont été les couches professionnelles les
plus représentées avec respectivement 34,8 % et 33 %.
5. Provenance :
Tableau V : Répartition des patients selon la provenance
Gao 3 2,6
Tombouctou 1 0,9
Bamako 20 17,4
Total 115 100,0
Oui 7 6,1
Dans 6,1 % des cas, les patients étaient consommateurs de boissons alcoolisées,
qu’elles soient modernes ou traditionnelles.
9. Consommation de tabac :
Tableau IX : Répartition des patients selon la consommation de tabac
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Epidémiologie des cancers digestifs en milieu hospitalier
Oui 39 33,9
Dans 31,9 % des cas, les patients étaient consommateurs de tabac : cigarette,
tabac à chiqué ou cendre à pipe.
Oui 38 33
Non 1 0,9
Régulière* 24 20,9
Occasionnelle** 91 79,1
Vomissement 87 75,7
Constipation 39 34
Dysphagie 25 21,7
Méléna 15 13
Rectorragie 12 10
Hématémèse 9 7,8
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Epidémiologie des cancers digestifs en milieu hospitalier
Hépatomégalie 33 28,7
Ascite 18 15,7
Ictère 18 15,7
Splénomégalie 11 9,6
Lésions de grattages 8 7
15. Siège :
Tableau XV : Répartition segmentaire des cancers.
Siège Effectif Pourcentage (%)
Œsophage 4 3,5
Estomac 68 59,1
Colorectum 12 11,2
Foie 23 19,1
Pancréas 8 7,1
Le cancer de l’estomac était le plus fréquent, suivi de celui du foie. Pour le siège
colorectal, la tumeur était localisée 5 fois sur le colon, 5 fois sur le rectum et 2
fois sur le sigmoïde.
L’antigène Hbs était présent chez 16 malades sur 23 porteurs de CHC ayant
bénéficié de cet examen.
Histologiquement, 3 cancers de l’œsophage étaient des carcinomes
épidermoїdes contre 1 cas d’adénocarcinome ; l’ensemble des cancers de
l’estomac, et des CCR étaient des adénocarcinomes, ainsi que 2 cancers du
pancréas (les 6 autres n’ayant pu bénéficier d’histologie).
16. Traitement :
Tableau XVI : Répartition des patients selon la solution thérapeutique.
Solutions Effectif Pourcentage (%)
thérapeutiques
Traitement médical
56 48,7
symptomatique
5(35,8% 7(31,9%
Foie = 23 - 3(9,1%) 5(19,2%) 3(17,6%) 0,195
) )
1(33,3%
Pancréas = 8 1(7,1%) 2(9,1%) 2(6,0%) - 2(11,8%) -
)
26(68,4%
Cultivateurs = 38 1 (2,6%) 3 (7,9%) 8 (21,1%) -
)
transporteurs =3 - 3 (100%) - - -
Le cancer gastrique était plus fréquent chez les cultivateurs et les ménagères,
quant au CHC, il était plus retrouvé chez les fonctionnaires avec une différence
statistiquement significative.
9 (75%) 3 (25%)
Foie - 23 (100%)
10-7
COMMENTAIRES ET
DISCUSSIONS
V. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
Au cours de cette étude transversale, nous avons colligé de février à juin 2007,
puis de février à juin 2008, 115 cas de cancers digestifs sur 1547 patients
hospitalisés dans les services d’hépato gastro - entérologie et de chirurgie
générale du CHU Gabriel Touré soit une fréquence de 7,4%. Ce taux sous
estime la fréquence réelle des cancers digestifs car certains malades n’ont pas
été inclus en absence de certitude diagnostique, d’autres n’ont pas subi les
explorations souhaitées. Toutefois les malades inclus ont été rigoureusement
sélectionnés à partir de preuves histologiques, et d’autres examens non invasifs
très suggestifs de cancers selon le siège
1. Fréquence :
Auteurs Effectifs Fréquences Probabilité
Camara (2006) [53] 78 8,65 % 0,332
Trabelsi et al (1998) [10] 644 2,86 % 0,002
Ayite et al (1990) [11] 492 19,84 % 0 ,515
Peko et al (2004) [12] 375 14,6 % 0,519
Notre série 115 7,4 % -
La fréquence des cancers digestifs dans notre étude est statistiquement différente
de celle rapportée par Trabelsi et al [10]. Cette différence peut s’expliquer par la
taille des effectifs.
2. Age :
L’âge moyen de nos patients 56,6 ± 2,4 ans est superposable à ceux rapportés
par Camara 51 ± 13,51 ans [53], et de Ayite 49,06 ans [11].
Il est cependant différent des résultats des travaux de Faibre qui montrent qu’en
France les cancers digestifs sont rares avant 50 ou 55 ans [3].
Cette différence s’explique par la jeunesse de la population d’une part, d’autre
part par l’exposition précoce au virus de l’hépatite B dans notre contexte [11].
3. Sexe :
Le sex – ratio dans notre série (1,5 au dépens des hommes) se rapproche de celui
de Peko et al (1,5) [12] et celui de Camara 2,12 [53].
Dans notre étude, la prédominance masculine est également rapportée par
certaines études européennes [22, 3].
4. Profession :
Dans notre série, globalement les couches professionnelles les plus concernées
ont été les femmes au foyer (34,8%) et les cultivateurs (33%). Ce résultat est
superposable à celui rapporté par Camara [53] avec respectivement 28,2% et
29,5%. De façon générale, les couches sociales à bas niveau de vie paraissent
être les plus atteintes par ces affections.
5. Signes d’appel :
Au cours de notre étude, les signes d’appel les plus fréquents ont été la douleur
abdominale (94%) l’amaigrissement (92,2%) et les vomissements (75,7%).
Résultat superposable à celui rapporté par Camara [53] avec respectivement
80,8% et 84,6% et 23,1%. Ces signes témoignent du diagnostic des cancers au
stade tardif.
6. Siège et âge :
6.1. Cancer de l’œsophage :
Auteurs Effectifs Moyennes d’âges Probabilité
Maїga et al (1999) [19] 16 59,9 ± 7,8 ans 0,0052
Peghini et al (1997) [54] - 57,5 ans -
Notre série 4 54 ± 1,6 ans -
7. Siège et sexe :
7.1. Cancer de l’œsophage :
Auteurs Effectifs Sex – ratio Probabilité
Maїga et al (1999) [19] 16 0,45 0,733
Keïta (2008) [69] 7 2,5 0,132
Notre série 4 0,33 -
La prédominance masculine de notre série a été également retrouvée par tous les
auteurs ci – dessus cités.
8. Siège et profession :
8.1. Cancer de l’œsophage :
Nous avons retrouvé la fréquence la plus élevée chez les fonctionnaires : 14,3%
tandis que Maїga et al [19] ont rapporté des fréquences plus élevées chez les
DIARRA CHEICK A Thèse Médecine Bamako
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Epidémiologie des cancers digestifs en milieu hospitalier
Nous avons une fréquence plus élevée chez les femmes au foyer et les
cultivateurs. Ce résultat est superposable à ceux rapportés par Traoré [73] et
Diallo [74]. Ces résultats témoignent du risque que représentent les conditions
socio – économiques défavorables dans la genèse des cancers gastriques [29].
8.3. Cancers colorectaux :
Auteurs Effectifs Professions Probabilité
Ménagères Cultivateurs Retraités
Dans notre série, la fréquence la plus élevée a été retrouvée chez les retraités.
Diarra et al [66] ont trouvé que les couches sociales les plus représentées étaient
les femmes au foyer et les cultivateurs. Chendjou F [44] a aussi retrouvé une
fréquence plus élevée chez les femmes au foyer.
« Autres* » (50%) : pasteur (1), sans profession (1), imams (2), ouvriers (2),
et retraités (40%) dans notre série, pendant que Doukssiyeh [17] retrouve des
fréquences les plus élevées chez les ménagères : 40,9%, s’expliquant par la taille
de la population atteinte de cancer du pancréas dans notre étude.
9. Consommation de tabac :
9.1. Cancer de l’œsophage :
La consommation de tabac était liée au cancer de l’œsophage dans 75% des cas.
Ce résultat est différent de celui rapporté par Maïga et al [19] : 43,7%, et
pourrait être lié à la taille de l’effectif des cancers de l’œsophage dans notre
série. Il confirme le rôle cancérogène de l’intoxication tabagique mentionnée par
la littérature [24].
CONCLUSION ET
RECOMMENDATIONS
d’évolution chronique.
L’amélioration du plateau technique.
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Epidémiologie des cancers digestifs en milieu hospitalier
radiothérapie, chimiothérapie.
REFERENCES
VII. REFERENCES
Gastrointestinal cancer.
4. ZEITOUN P.
Introduction.
Encyclopédie des cancers. Paris : Flammarion, 1987
5. REMONTET L, ESTEVE J, BOUVIER AM, GROSCLAUDE P,
LAUNOY G, MENEGOZ F et al.
Cancer incidence and mortality in France over the period 1978 – 2000.
JAMES K.
Epidémiologie descriptive des cancers digestifs au Togo
Jr Afr Chirur dig 2001 ; 1: 10 – 16
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Cancers du pancreas.
These med, Bamako 2000; 102
17.DOUKSSIYEH SA.
Cancers du pancreas.
These med, Bamako 2006; N°31
18.DIARRA M, KONATE A, DEMBELE M, KONE B, WANDJI MJ,
MAIOA MY et al.
SANOGO Z et al.
20. DEMBELE F.
21.BOUCHE O, DUVUDER F.
Cancer de l’œsophage
DOOUGLAS H O.
41.BERREBI W.
43.MBENGUE M.
44.CHENDJOUNFOTSI B L.
45.LOUIS E, BELAICHE J.
48.FATTORUSSO V, RITTER O.
50.PERLEMUTER L, PERLEMUTER G.
BOUYARD N.
un service de médecine.
Antananarivo.
55.GIGNOUX M, POTIER D.
Cancers de l’œsophage : la survie s’améliore, et les indications se
clarifient.
W, WARD H.
colorectal carcinoma.
Colorectal cancer.
70.SOPHIE D, ANTOINE A.
71.PARK JG, LEE MR, LIM SB, HONG CW, YOON SN, KANG SB et al.
72.TOADER E, TARASI I.
Clinical and epidemiological aspects in patients with colorectal cancer.
Rev Med Chir Soc Med Nat Iasi 2002; 106 (4): 730 – 5
73.TRAORE T.
de l’estomac.
74.DIALLO K.
propos de 56 cas.
ANNEXES
FICHE D’ENQUETE
I IDENTFICATION DU PATIENT
III. ANTECEDANTS :
IV. SYMPTOMATOLOGIE :
V. EXAMEN PHYSIQUE :
FICHE SIGNALYTIQUE
Nom : DIARRA
Prénoms : Cheick Arouna
Titre de la thèse : Epidémiologie des cancers digestifs
Ville de soutenance : Bamako
Pays d’origine : MALI
Lieu de dépôt : Bibliothèque de la FMPOS
Secteurs d’intérêts : Hépato – gastro – entérologie, Chirurgie digestive
Résumé :
Les cancers digestifs sont de plus en plus constatés dans nos régions,
probablement du fait de la disponibilité plus importante des moyens
diagnostiques.
Le but principal de notre travail était d’étudier l’épidémiologie de ces affections
dans les services d’hépato - gastro – entérologie et de chirurgie générale du
CHU Gabriel Touré.
Il s’agissait d’une étude transversale ayant porté sur les patients hospitalisés de
février à juin 2007 puis de février à juin 2008.
Nous avons retrouvé 115 cancers digestifs sur 1547 patients hospitalisés, soit
une fréquence de 7,4%. Le sex – ratio était de 1,5 en faveur des hommes et l’âge
moyen des patients était de 56,6 ± 2,4 ans.
Les cancers de l’estomac et le CHC étaient plus fréquents avec respectivement :
59,1% et 19,1% des cas.
Les ménagères et les cultivateurs (couches socio – économiques défavorisées)
étaient plus fréquemment atteints, avec respectivement 34,8% et 33% des cas.
La salaison, le fumage, la consommation de tabac, de tô avec potasse ont été les
facteurs de risque les plus retrouvés dans respectivement 74,8%, 80,9%, 33,9%
et 99,1% des cas.
DIARRA CHEICK A Thèse Médecine Bamako
2009 0
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Epidémiologie des cancers digestifs en milieu hospitalier
SERMENT D’HIPPOCRATE
En présence des maîtres de cette faculté, de mes chers
condisciples, devant l’effigie d’Hippocrate, je jure au nom de
l’être suprême d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité
dans l’exercice de la médecine.
Je le jure.