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• Bulles de savons
• Papillons (Morpho)
• Paons
• Abalones
• Etc.
8.1.2 - Historique
Exemple:
« Fit » de n et k
douteux à partir
d’un spectre en
réflexion.
Tirée de [1].
Utilisons donc un modèle classique du début du XIX e siècle pour relier les
caractéristiques microscopiques d’un matériau à son comportement
macroscopique.
Supposons que notre matériau diélectrique est constitué d’une série de globules
sphériques polarisables (molécules) séparés par une matrice non conductrice (de
l’air par exemple).
Posons le moment dipolaire du globule induit par un champ extérieur comme étant :
r r
p = αE loc
Avec a la polarisabilité et Eloc le champ local
S’il y a N globules par unité de volume, alors le moment dipolaire électrique par
unité de volume devient:
r r
P = NαE loc
On obtient donc: r r r r r
E loc = E 0 + E1 + E 2 + E 3
E0 est le champ extérieur (entre les bornes d’un condensateur par exemple)
E1 le champ dépolarisant (densité de charges induites à la surface du diélectrique)
E2 le champ produit par les molécules à l’extérieur de la sphère (champ de Lorentz)
et E3 la contribution des molécules à l’intérieur de la sphère
On peut démontrer que E2 = P/3e0 grâce à une intégrale sur la sphère et sa charge
superficielle.
ε r =1 + χ
3ε 0 ε r − 1
α=
N εr + 2
3ε 0 n 2 − 1
α=
N n2 + 2
Nous voyons donc que nous avons un lien entre la polarisabilité, une
propriété microscopique et l’indice de réfraction qui est une
propriété macroscopique. Par contre, cette équation n’est valable
que pour le cas d’un champ extérieur statique.
On obtient: r
r eEloc
r=
m(ω 02 − ω 2 )
avec ω 0 la fréquence de résonance du mouvement électronique
égale à (q/m)(1/2)
e2
Nα = N
m(ω02 − ω 2 )
Cette équation nous indique que n tendrait vers l’infini lorsque ω tend vers ω 0,
mais ceci est évidemment faux. En fait, près de ω 0, les électrons oscillant
émettent de la radiation, ce qui les freine (similaire au frottement en mécanique).
On appelle ces zones d’absorption les « régions de dispersions anormales ». Il
existe d’autres causes de pertes d’énergie comme par exemple, les collisions
entre atomes. On peut ajouter une force de résistance dans l’équation
différentielle précédente (gdr/dt). On trouve alors:
r
r eE loc
r=
m(ω 02 − ω 2 ) − iωg
Tirée de [1].
n 2 −1 N e2 fk
= ∑
n + 2 3ε 0 m k (ω k − ω 2 )
2 2
Dans le cas d’un gaz, on peut faire la supposition que n ≈ 1 et donc que n2 + 2≈ 3:
Nα N e 2 fk
n 2 −1 =
ε0
=
ε0 m
∑ (ω
k
2
− ω2 )
k
Nα ρ λ2 λ2
n 2 −1 = = ∑ 2k 2 k 2
ε0 k c (λ − λk )
Dans un solide, n n’est pas égale à 1, mais on peut trouver une relation
équivalente :
n2 −1 n 2 −1 x Nα
= = =
n + 2 ( n − 1) + 3 x + 3 3ε 0
2 2
Si on isole x, on obtient :
3 Nα
n2 −1 =
3ε 0 − N α
Si on veut écrire cette équation sous forme de fractions partielles, on trouve les
racines du dénominateur :
ρ k λ2 λk2
3ε 0 − Nα = 3ε 0 − ε 0 ∑ =0
k c 2 ( λ2 − λ2k )
bk
n 2 −1 = a + ∑
k λ2 − λ ' k2
1 1
avec a =
c2
∑ρ
k
k λ ' 2k et b=
c2
ρ k λ ' 4k
λ2 λ '2k
Note: L’identité suivante a été utilisée : = 1 +
(λ 2 − λ ' 2k ) (λ 2 − λ ' 2k )
Aj Cj
n2 = 1+ ∑ et pour k k =∑
j 1 − B 2j λ2 j nD j λ + E j λ + 1 λ3
Nous avons négligé le mouvement des noyaux, puisque ceux-ci bougent peu par
rapport aux électrons. Par contre, il faudrait en tenir compte dans l’infrarouge.
Dans le cas des diélectriques, l’indice de réfraction dans le visible est souvent
modélisé grâce à l’équation de Cauchy (qui découle de l’équation de Sellmeier):
B C
n = A+ +
λ2 λ4
Avec A, B et C des constantes empiriques
Tirée de [3].
Nous avons supposé jusqu’à maintenant que nos milieux étaient homogènes,
mais que se passe-t-il lorsqu’un milieu est composé de deux phases distinctes.
Exemples:
- Couches composites (grains de métal dans une matrice diélectrique).
- Couches poreuses.
- Surface rugueuse (approximée par une couche poreuse).
ε − 1 4π
= ( N1α1 + N 2α 2 )
ε +2 3
ε −1 ε −1 ε −1
= fa a + fb b
ε +2 εa + 2 εb + 2
N a ,b
avec f a ,b = fractions volumiques des phases a et b
Na + Nb
Ce modèle suppose que leurs phases sont sous forme de globules sphériques
suffisamment grands pour avoir leur propre permittivité, qu’ils sont petits devant la
longueur d’onde et uniformément distribués dans la matrice.
Expression de Maxwell-Garnett d’un milieu effectif
Dans ce modèle, les deux phases ne sont plus mélangées à l’échelle atomique,
mais forment des régions beaucoup plus grandes. On ne peut plus considérer la
matrice comme étant du vide. L’équation des milieux effectifs de Lorentz-Lorenz
devient alors:
ε −εm ε −ε ε −ε ε m est la permittivité
= fa a m + fb b m
ε + 2ε m ε a + 2ε m ε b + 2ε m de la matrice
εa −ε ε −ε
0 = fa + fb b
ε a + 2ε ε b + 2ε
qui est la relation de Bruggeman.
Ceci est dû au fait que la densité des couches est généralement plus faible
que le matériau en volume. Cette baisse en densité est causée par la
présence de porosités et à une structure différente (colonnaire par exemple).
Typiquement, P varie entre 0.7 et 1.0 dans le cas d’une couche ayant une structure
composée de colonnes cylindriques compactes avec un diamètre identique.
Tirée de [5].
Hiver 2005 PHS4312 – Couches minces 25
Tableau 1: Influence des variables de dépôt sur les propriétés optiques des couches minces
Tirée de [5].
S = strong effet; E = established effet; P = possible effet.
ε (λ ) = N 2
Avec N, l’indice de réfraction complexe:
N (λ ) = n (λ ) − ik (λ )
4πk ( λ )
α (λ ) = [ cm −1 ]
λ
Exemples:
• Fibre optique (silice): environ 1 dB/km
• Métal: environ 1 dB dans quelques Å
• Dispositifs optoélectroniques: 0.1 – 1.0 dB/cm
R+T+A+S=1
Avec R la composante réfléchie,
T la composante transmise,
A la composante absorbée et
S la composante diffusée: dû aux imperfections de surface (rugosité) ou de
volume (surfaces internes, porosité, fluctuation de densité, défauts, particules
d’impuretés).
Il y présence d’une forte absorption dans le visible, ce qui fait en sorte que la
transmission est pratiquement nulle pour des épaisseurs de quelq ues
centaines Å. La couleur que nous observons en réflexion est donc fonction de
l’absorption dans le visible (complément).
Par exemple, dans le cas de l’or, la portion verte du spectre est absorbée, ce
qui explique sa couleur jaune orangée, puisque le complément est réfléchi.
Réflexion pour Al, Ag, Au, Cu, Rh et Pt utilisés comme couches réfléchissantes
(UV, VIS, IR) Tirée de [5].
Microstructure
Il est également difficile de modéliser n(λ) et k (λ) lorsque les épaisseurs sont
plus faibles que 10 nm.
Exemples :
- Si on augmente le taux de dépôt de l’Al, on diminue l’oxydation, par contre, on
augmente la porosité.
- Si on chauffe le substrat lors du dépôt, on influence la taille des grains qui se
formeront. Dans le cas du Rh, sa réflexion peut augmenter entre 2 à 6% (entre
0.4 et 2.2 µm) à 400 °C comparativement à 40 °C. Par contre, on note le
phénomène inverse dans le cas de l’Al, l’Ag, l’Au, etc.
Nous pouvons donc dire que selon le modèle de structure de zones généralisé,
les paramètres suivants auront un effet:
• La température du substrat
• La température de fusion du métal
• La vitesse de dépôt
• L’énergie dissipée pendant le dépôt
L’or est souvent utilisé comme miroir dans l’IR où il réfléchi pratiquement
autant que l’argent dans le visible. Puisque l’or adhère mal au verre, on ajoute
une couche de chrome entre les deux.
Les matériaux covalents possèdent un n plus élevé que les matériaux ioniques.
Exemple: Selon leur degré de liaison covalente.
nZnCl2 = 1.68
nZnO = 2.08
nZnS = 2.37
nZnSc = 2.57
nZnTe = 3.56
Il existe toujours une longueur d’onde critique dans l’ultraviolet où l’absorption
apparaît:
λc = hc / E g ( λc [ µm] = 1.24 / E g [eV ] )
où Eg est le « gap » d’énergie, soit l’énergie nécessaire afin qu’un électron
passe de la bande de valence (pleine) vers le bande de conduction (vide).
Hiver 2005 PHS4312 – Couches minces 37
La limite d’absorption dans l’infrarouge est causée par des vibrations du réseau.
( nc q 2 ) (γ nc q 2 )
n − k = ε1 −
2 2
2nk =
m * ε 0 (ω 2 + γ 2 ) m * ε 0ω (ω 2 + γ 2 )
Réflexion en fonction de
la résistance de surface
pour une couche de
In2O3:Sn. Les variations
d’épaisseur ainsi que la
concentration de porteur
sont responsables pour la
plage de valeur de ρ/d.
Tirée de [5].
φ0 φ0
Milieu 0: E0 x = E0+p + E0−p cosϕ 0 n0 x
E0 y = E0+s + E0−s n1
( )
H 0 x = n0 − E0+s + E0−s cosϕ0 φ1 E1p+
(
H 0 y = n0 E0+p − E0−p ) y
z E1s+
Tirée de www.wikipedia.org
En réflexion En transmission
Polarisation s
E0−s n0 cos φ0 − n1 cos φ1 E1+s 2n0 cos ϕ0
= = r1s = = t1s
E0+s n0 cos φ0 + n1 cos φ1 E0+s n0 cos φ0 + n1 cos φ1
Polarisation p
E0−p n cos φ1 − n1 cos φ0 E1+p 2n0 cos ϕ0
+
= 0 = r1 p +
= = t1 p
E 0p n0 cos φ1 + n1 cos φ0 E0p n0 cos φ1 + n1 cos φ0
Réflectance Transmittance
( E0−p )2 n1 ( E1+p ) 2 n1 2
RRpp = + 2
=r2
1p TTpp = + 2
= t1 p
(E )
0p n0 ( E )
0p n0
( E0−s ) 2 n1 ( E1+s ) 2 n1 2
RRss = + 2 = r12s TTss = = t1s
( E0 s ) n0 ( E0+s ) 2 n0
n
θ B = arctan sub
n0
TE
TM
n0 − n1 + ik1 ( n0 − n1 ) 2 + k12
r1 p = r1 s = Rpp = R
Rss =
n0 + n1 − ik1 ( n0 + n1 ) 2 + k12
(n + k ) cos φ0 − 2n cosϕ 0 + 1
2 2 2
Rpp = 2
R
(n + k ) cos φ0 + 2n cos ϕ0 + 1
2 2
(n 2 + k 2 ) − 2n cos ϕ0 + cos2 φ0
RRs =
(n 2 + k 2 ) + 2n cos ϕ0 + cos2 φ0
Nous allons maintenant considérer le cas d’une couche mince. On considère que
le milieu incident et le substrat sont semi-infini. Voici donc une représentation de
la situation:
Milieu incident
φ0
On voit que le faisceau
n0
incident est divisé en
plusieurs éléments transmis et
réfléchis. Il s’agit donc de Couche mince
d1
faire la sommation de ces n1
éléments et ce, grâce aux
coefficients de Fresnel.
Substrat
n2
On suppose que le faisceau incident à une longueur d’onde λ, que les surface sont
planes, les interfaces parallèles, la couche est homogène, isotrope et d’une
épaisseur d1, l’angle d’incidence est φ0.
Pour le cas à incidence normal:
Lorsque l’on passe du milieu incident à la couche: r1 = (n0 – n1)/(n0 + n1)
t1 = 2n0/(n0 + n1)
Lorsque l’on passe de la couche au milieu incident : r1’ = (n1 – n0)/(n1 + n0)
t1’ = 2n1/(n0 + n1)
r1’ = - r1
Hiver 2005 PHS4312 – Couches minces 50
r1 + r2e −2iδ1
R=
1 + r1r2e −2iδ1
Et pour l’amplitude totale en transmission:
t1t2e −iδ1
T=
1 + r1r2 e − 2iδ1
Hiver 2005 PHS4312 – Couches minces 52
n1 − n2 2n1
r2 = t2 =
n1 + n2 n1 + n2
Dans ce cas-ci:
(n0 − n1 )(n1 + n2 )e iδ1 + ( n0 + n1 )(n1 − n2 )e −iδ1
R=
(n0 + n1 )(n1 + n2 )e iδ1 + (n0 − n1 )(n1 − n2 )e −iδ1
4n0 n1
T=
(n0 + n1 )(n1 + n2 )e + (n0 − n1 )(n1 − n2 )e −iδ1
iδ 1
(n02 + n12 )(n12 + n22 ) − 4n0 n12 n2 + (n02 − n12 )(n12 − n22 ) cos 2δ1
R=
R
(n02 + n12 )(n12 + n22 ) + 4n0n12 n2 + (n02 − n12 )(n12 − n22 ) cos 2δ1
8n0 n12n2
TT =
(n02 + n12 )(n12 + n22 ) + 4n0n12 n2 + (n02 − n12 )(n12 − n22 ) cos 2δ1
R ≈ r1 + r2e −2i δ1
T ≈ (1 + r1 + r2 )e − iδ 1
Et donc:
n0
8.4.3 - Les structures multicouches
Nous venons de découler les équations pour le cas d’une seule couche, mais
que faire lorsque nous avons plus d’une couche? Trois méthodes s’offrent à
nous:
• La méthode des ondes résultantes
• L’admittance optique
• L’approche matricielle
Hiver 2005 PHS4312 – Couches minces 55
Cette méthode utilise les coefficients de Fresnel. Illustrons c ette méthode à l’aide
d’un exemple:
Nous avons dans ce cas-ci, deux
Milieu n0
couches minces sur un substrat.
Imaginons que nous déposions incident
ce filtre couche par couche.
Initialement, nous aurions tout n1 Couche 2 d1
simplement la couche 1 sur le
substrat. L’expression de r pour n2 Couche 1 d2
cet agencement est:
r2 + r3e −2 iδ 2 Substrat n3
R1 =
1 + r2 r3 e− 2iδ 2
Continuons le filtre, en déposant la couche 2. Viens maintenant l’astuce de la
méthode des ondes résultantes. Nous allons définir la réflexion de l’interface entre la
couche 1 et la couche 2, r2 comme étant égale à la valeur trouvée pour la couche
précédente.
Hiver 2005 PHS4312 – Couches minces 56
n0
r + R1e−2i δ1
R filtre = 1
1 + r1R1e− 2iδ1
n1 Couche 2 d1
On substituant, on trouve:
Couche ayant pour r la valeur
−2 iδ1 −2 i (δ1 +δ 2 ) −2iδ 2 trouvé pour la couche 1 et le
r1 + r2 e + r3e + r1r2 r3 e
R= −2 iδ1 − 2i (δ 1 + δ 2 )
substrat.
1 + r1r2 e + r1r3 e + r2 r3e −2 iδ 2
rk +1 + ρ (k + 1)e −2iδ k +1
ρ (k ) = Pour k = 0,1,2… nombre de couches
1 + rk +1ρ ( k + 1)e − 2iδk +1
Exemples:
Les filtres constitués de couches demi-onde et quart d’onde sont très souvent
utilisés dans l’industrie.
d
n1 = 2.2
n2 = 1.45
La phase du faisceau 2 par rapport au faisceau 1 est :
Faisceau 1
Truc mnémotechnique
Déphasage de π
Ceci se produit en réflexion lorsque l’onde « Low to High phase shift Pi
passe d’un milieu ayant un indice de High to Low phase shift Zero »
réfraction inférieur au milieu suivant.
Hiver 2005 PHS4312 – Couches minces 59
Faisceau 2
Déphasage de π (2 fois δ)
Les deux faisceaux sont donc en phase et il y aura interférence constructive.
La réflexion sera alors maximale à la longueur d’onde sélectionnée.
Tirée de [5].
Voici des exemples de spectres pouvant être obtenus à l’aide de filtres optiques:
R R R « Neutral
Miroir Beamsplitter »
Antireflet diélectrique
λ λ λ
T Dichroique T Dichroique T
ou passe- ou passe- Monochro
bas haut matique
(fréquence) (fréquence)
λ λ λ
T T T
Filtre « Shaping
filter » R¦
soustractif R- Polariseur
λ λ λ
Hiver 2005 PHS4312 – Couches minces 62
Tirée de [9].
Hiver 2005 PHS4312 – Couches minces 65
Tirée de [9].
Filtres Fabry-Pérot
Basé sur l’interféromètre de Fabry et Pérot (1899). Le montage est simple: deux
plaques ayant une réflectance élevée et une cavité entre les deux. Initialement,
on utilisait des couches métalliques comme couches miroirs, mais de nos jours,
afin de palier à l’absorption, on utilise des miroirs diélectriques. Donc le design
typique de ce types de filtres est le suivant:
(HL)n HH (LH)n avec n un entier
On reconnaît les paires HL qui forment des miroirs et la cavité qui est
d’épaisseur demi-onde.
Miroir froid
Laisse passer l’IR et réfléchi le visible.
Applications:
Applications:
Lampes au sodium.
Fenêtres de maisons et d’édifices.
Tirée de [5].
Hiver 2005 PHS4312 – Couches minces 68
Cette méthode est également utilisée afin de faire des mesures d’uniformité de
l’épaisseur.
2
Hiver 2005 PHS4312 – Couches minces 70
λ0
Maximum: ∆l = 2 k
2
λ0
Minimum: ∆l = (2 k + 1)
2
On peut démontrer que l’intensité obtenue après interférence est donnée par:
4R 2πnt
I = I max 1 + sin 2 cos α
(1 − R ) λ
2
En lumière blanche
8.6 - La colorimétrie
8.6.1 – La vision
La vision humaine est basée sur deux types de photorécepteurs: les cônes
(système photopique) et les bâtonnets (système scotopique).
Les bâtonnets:
• sont sensibles aux faibles lumières.
• offrent une faible acuité visuelle.
• ne discriminent pas les couleurs.
Les cônes:
• sont insensibles aux faibles lumières.
• offrent une acuité visuelle élevée.
• permettent la perception des couleurs.
Les cônes permettent la vision des couleurs, car il en existe trois types. Ces trois
types sont chacun à base d’un photopigment différent (erythrolabe, chlorolabe et
cyanolabe). Chacun de ces photopigments possède un maximum d’absorption à
une longueur d’onde spécifique, soit 559 nm, 531 nm et 419 nm.
Couleur complémentaire à J
Hiver 2005 PHS4312 – Couches minces 82
Puisque l’espace xyz n’est pas linéaire, d’autres espaces qui tentent de linéariser
l’espace des couleurs ont été créés. Nous en verrons un sous peu.
La couleur d’un objet
Les illuminants
La CIE a également défini une série d’illuminants qui permettent de faire des
calculs de couleurs sous différentes sources d’illumination.
En voici une liste partielle:
Illuminant Coordonnées (x,y)
CIE – A (lampe incandescente) (0.4476, 0.4075)
CIE – C (lumière du jour) (0.3101, 0.3162)
CIE – D65 (lumière du jour) (0.3127, 0.3290)
On veut déterminer la couleur que l’on va observer, qui à première vue, n’est
pas évidente à prévoir.
Voici un graphique
présentant la distribution
en puissance relative de
l’illuminant C.
Z 30.42
YI = ∑ y ⋅ S (λ )
λ = 380 nm
X Y Z
x= y= z=
X +Y +Z X +Y + Z X +Y + Z
On trouve ainsi:
x 0.309
y 0.405
z 0.286
Total 1.000
De plus, si nous calculons les coordonnées xyY d’un objet parfaitement réflecteur
sur toute la gamme du visible, on obtient les coordonnées de l’illuminant utilisé:
Si le même calcul est fait avec une source de lumière « blanche » (puissance
égale à toutes les longueurs d’onde), on obtient: xyY = (0.33, 0.33, 100).
1
3
Y
1
3
X
a* = 500 − X X 0 and Y Y0 > 0.008856
X 0 Y0
Y
1
3
Z
1
3
b* = 200 − Y Y0 and Z Z 0 > 0.008856
Y0 Z0
Les différences entre, par exemple deux verts ou deux bleus, sont plus
comparables dans l’espace L*a*b* étant donné la plus grande linéarité.
D’autres espaces bien connus sont l’espace RGB (Red, Green, Blue) utilisé
pour la technologie des écrans et l’espace CYMK (Cyan, Yellow, Magenta,
Black) utilisé pour la technologie d’impression.
On ne rentrera pas dans les détails de conversion de ces deux espaces. Par
contre il est important de savoir qu’ils ne permettent pas de recréer toutes les
couleurs du lotus spectral.
8.7 - Bibliographie
[1] Michel Meunier, Ludvik Martinu et Michel R. Wertheimer, Couches minces –
Volume 2 – Notes de cours PHS6310, École Polytechnique de Montréal, 2004.
[2] Max Born and Emil Wolf, Principles of Optics – 7th edition, Cambridge
University Press, London, 1999.
[4] D. E. Aspnes, Optical properties of thin films, Thin Solid Films, 89 (1982),
249-262.
[5] Milton Ohring, The Materials Science of Thin Films, Academic Press
Limited, San Diego, USA, 1992.
8.7 - Bibliographie
[8] G.A Agoston, Color Theory and Its Application in Art and Design, Springer,
1979.