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PHOTOGRAPHIE NUMERIQUE
V2.5 2010
• La première partie fournie quelques notions de base sur les images numériques.
• La deuxième partie fait le point sur les caractéristiques et les limitations des appareils
photographiques numériques (APN) : Cette partie est très technique.
La caractéristique principale d’une image est son poids : c’est à dire, la taille informatique du fichier image
A titre de comparaison, une bonne émulsion photo capture l’équivalent de 25 millions de pixels
(6000×4000 pixels) ce qui correspondrait à un fichier d’environ 75 Mo !
• Imprimantes laser
Ci-contre CANON LBP-810: 8 vraies pages à la minute. Ce qui est exceptionnel pour une
imprimante sans processeur (pas compatible LINUX)
Double connectique permettant de la brancher en même temps sur deux ordinateurs différents:
ordinateur de bureau sur port parallèle, ordinateur portable sur port USB (à condition de ne
pas imprimer simultanément)
" Les lasers impriment vite et bien. Le coût de revient à la page est environ 5 fois inférieur à celui d’une
jet d’encre .
Le principe d'impression est basé sur la projection de micro-gouttes d'encre issues des cartouches par
l'intermédiaires de buses sous la pression d’un quartz piézo-électrique. Les imprimantes possèdent deux
cartouches généralement : une cartouche noire et une cartouche couleur (tricolore : cyan, magenta et jaune).
Le rendu des couleurs est réalisé par « synthèse soustractive ».
les trois couleurs mélangées produisant du noir (en fait,
l'impureté des encres entraîne une couleur brun foncé, raison
pour laquelle la cartouche noire à été rajoutée : procédé
trichromique étendu à un procédé quadrichromique).
L’impression en qualité photo est souvent très lente (10 min
pour 4 photos assemblées sur une feuille A4)
Le coût à la page d’un jet d’encre est souvent prohibitif car les
constructeurs ont institutionnalisé un véritable racket sur les
consommables. (papier et cartouches).
(les cartouches HP incluent la tête d’impression contrairement
aux cartouches Epson : si buses bouchées retour SAV Epson ...)
HP jet d’encre
" Les jets d’encre impriment lentement. Les tirages obtenus sont chers et éphémères.
Conclusion :
Les imprimantes jet d’encre et laser ne peuvent pas reproduire les photos en tons continus.
Elles simulent des niveaux de gris (laser) ou des niveaux de couleurs (jet d’encre) en créant une trame.
La représentation d'un pixel écran sur le papier exige l’impression de nombreux points colorés dont
l'assemblage visuel va approcher la nuance attendue : La trame.
Chaque pixel écran est représenté par un point de trame. Chaque point de trame est en réalité constitué
d’une mosaïque de points « élémentaires » dits « points papiers ». Ils correspondent aux plus petites
gouttes que l’imprimante est capable de projeter. La taille de ces gouttes élémentaires et leur densité
constitue une des caractéristiques importantes des imprimantes.
Elle est souvent exprimée en « points par pouce » ou « dots per inch » (dpi). C’est cette résolution qui est
mise en avant par les fabricants: 720 dpi, 1440 dpi
Elle est exprimée certaines fois en « lignes par pouce » ou « line per inch » (LPI )
Cette résolution n’est jamais fournie par les constructeurs : il s’agit pourtant de LA grandeur essentielle.
Explication :
Lorsqu'un constructeur annonce que son imprimante a une résolution de 1200 dpi, cela ne signifie pas que
l'imprimante est capable d'imprimer 1200 pixels par pouce, mais qu'elle est seulement capable de projeter
1200 gouttes d'encre par pouce. Dans la mesure ou il faut plusieurs gouttes pour imprimer un pixel, la
résolution maximum d'une imprimante jet d'encre est bien moindre (souvent de l’ordre de 250 lpi)
L’assemblage de cette mosaïque de points papiers pour constituer le point de trame est effectuée par le
pilote d’impression. La forme du point (rond ou elliptique), l’angle (généralement 45 degré) des points
de trame modifient aussi fortement le rendu final de l’impression.
Imprimer une image sur une imprimante de 300 dpi avec des cellules de 5 × 5 pixels permet d'obtenir 26
nuances de gris, mais une résolution pratique réduite à 60 lpi (300 / 5).
" l’augmentation du nombre de points papier dans le point de trame augmente les nombre de nuances
de gris possibles mais augmente aussi la taille des points de trame (c’est pour cela que la linéature
des imprimantes laser est fixée à une valeur relativement basse (~ 60 LPI)
" La qualité d'une image en niveau de gris, dépend de la finesse du point, mais aussi du rendu des
niveaux de gris. Les constructeurs doivent jouer sur un compromis nuance de gris / taille du point
de trame.
Journal = 50 à 80 lpi revue = 100 à 120lpi revue d’art = 150 à 200 lpi
imprimante laser = 50 à 60 lpi
jet d’encre = 200 à 250 lpi
écran :72 ~100 lpi suivant le pitch de l’écran
Ci dessus : La linéature augmente (les points de trame sont plus petits) mais en contre partie le nombre de
nuances de gris diminue
Attention : Ces photos sont susceptible de subir l’effet de moiré à cause de la photocopieuse numérique utilisée pour la
reproduction de ce document ! !
En lui indiquant
la qualité
souhaitée , le type
de papier, le type
de trame , l’utilisateur lui fournit des informations
cruciales qui vont permettre un rééchantillonnage ,
une interpolation (=lissage) de l’image en vue de
l’impression. Il s’agit de la phase de
« rastérisation » qui consiste à transformer le
document en une succession de points dont la
forme, la taille et la dispersion sont calculées en
fonction des caractéristiques de la machine, du
papier et des têtes d’impression.
En première approximation, l’œil peut être assimilé à un système optique comprenant : une lentille
convergente de focale 15 mm, le cristallin, une surface sensible , la rétine, constituée d’une mosaïque de
capteurs : les cônes (130 millions) et les bâtonnets (6-7 millions).
Le diamètre des cônes est beaucoup plus petit que celui des bâtonnets.
Plus on s'éloigne de la partie centrale, plus les cônes se font rares et leur diamètre augmente
La macula (2~3 mm) essentiellement constituée de cônes permet la vision des détails en éclairage diurne .
(lecture , vision des détails)
La fovéa (1300 à 1500 microns) est une région de la rétine située dans la macula, près de l'axe optique de
l’œil. L'acuité visuelle y est maximale.
Le pouvoir séparateur de l’œil est l’angle sous lequel doivent être vus deux points pour être séparés : il
est de 5µm / 15 mm ≈ 3.10-4 rad (1 minute d’angle)
Nous pouvons ainsi déterminer la résolution minimum nécessaire d’un document imprimé pour que la
trame soit invisible lorsqu’il est visionné à une distance d.
macula
Centre optique
cône 30 cm
de l’oeil 3m
5um 3km
3.10- 4 rad
100 um 1mm 1m
15mm
Aà 254dpi
25,4 dpi
! Vous avez placé naturellement ce document à environ 30 cm de vos yeux , il nécessite donc, au moins,
1 point tous les dixièmes de millimètre soit 254 dpi
! Pour ne pas distinguer le pitch d’un moniteur d’ordinateur à 100dpi il faut donc se placer à plus de 60
cm de l’écran
! Une affiche publicitaire visionnée à 3m nécessite seulement 1 point tous les millimètres (25.4dpi) soit
3000 × 2000 pixels.
! Les deux phares d’une voiture (espacés de 1 m) seront séparés à condition que celle-ci soit située à
moins de 3km ...
Nous avons vu ci dessus que la distance de vision dépend de la taille du document regardé :
On admet généralement qu’une image imprimée est regardée à une distance égale à environ 2 ou 3 fois sa
diagonale.
Dans ces conditions, on comprend que des photos de grande taille soient imprimées avec une résolution
plus faible : Un A5 de (21 ×15 cm) imprimé à 250 dpi et vu à 50 cm semblera tout aussi bon qu’un A3 (42
× 30 cm) à 125 dpi vu à 1m
Exemple :
Pour imprimer en A4 en 300 dpi, à partir d'une diapo 24 × 36 mm, le facteur d'échelle doit être de 297mm /
36 mm = 8,25. D'où une résolution de : 300 × 8,25 = 2500 dpi (environ).
Cette règle peut se modifier en fonction de certains impératifs d'impression professionnels qui font appel au
tramage. (la fréquence spatiale d’échantillonnage ne doit pas être un multiple entier proche de la
linéature sinon l’effet de moiré apparaît. Voir plus bas)
Dans le même ordre d’idée, il serait tentant d’obtenir des épreuves A4 à partir de simples tirages standards
en format 15×10cm. Il faut savoir que dans le meilleur des cas, la résolution d’une photo réalisée dans un
laboratoire industriel à partir d’un négatif 24×36 correspond à seulement 400lpi . Numériser en 600dpi ou
1200 dpi ne change rien à sa qualité. L’agrandissement mettra en évidence les défauts (le flou, le grain du
papier) le résultat imprimé présentera une absence de netteté et un moutonnement de l’image.
Utiliser un scanner de diapos (2000~3000dpi) (=scanner à transmission et non pas réflexion comme les
scanners à plat) donnera un résultat d’une qualité incomparable, même avec des taux d’agrandissement
élevés :
Une diapo ou un négatif provenant d’une pellicule 50 ISO contiennent l’équivalent de 25 millions
de pixels (6000×4000 pixels) ce qui correspondrait à un fichier d’environ 75 Mo !
La photo papier (400lpi) obtenue à partir de ce négatif contient seulement 2362×1575 = 4 millions
de pixels ce qui correspond seulement à un fichier de 12 Mo.
" Une diapo contient beaucoup plus d’information qu’un tirage papier.
Il faut garder précautionneusement ses diapos et négatifs. Les laboratoires devraient toujours placer les
négatifs dans des pochettes plastique individuelles afin d’éviter les rayures. Dans la plupart des
développements bon marché les négatifs n’ont aucune protection.
Nous venons de déterminer que le pouvoir de résolution (pouvoir séparateur) de l’œil humain est
d’environ 3.10-4 rad , l’œil est capable de séparer des détails de l’ordre du dixième de millimètre à une
distance de 30 cm. Il faut donc qu’il y ait environ 250 points de trame par pouce pour que celle ci devienne
invisible.
C’est ce seuil qui est atteint par les meilleures imprimantes « jet d’encre » qui peuvent donc se prévaloir de
la sacro-sainte « qualité photo »
Attention , tout ceci est théorique et d’autres phénomènes physiques comme la diffusion de l’encre sur le
papier ou la précision de l’électronique du système de balayage du moniteur permettent d’abaisser
grandement ce seuil.
La linéature pratique des meilleures imprimantes du marché actuel étant d’environ 200 Lpi
il est donc inutile de scanner un document à plus de 200~300dpi. Si l’impression s’effectue sur une jet
d’encre peu récente ou sur une laser NB on pourra descendre à 100~150dpi
L’utilisation de ces valeurs vous assure que la seule limitation proviendra de votre imprimante et non pas
des réglages du scanner même si celle-ci est au maximum des ses possibilités (meilleur papier photo, mode
qualité photo, … Un dépassement n'apportera plus rien si ce n'est une augmentation inutile de la taille du
fichier.
Les résolutions 600 ou 1200 Lpi ne sont utiles que lorsque le rapport de reproduction est élevé
(agrandissement d’un détail, d’une diapo avec un dos pour transparent ...)
A titre d’indication :
Un scanner de diapo moyen de gamme (Minolta dual SCAN II) scanne une
diapo 24×36 mm à 2820 dpi.
36
La taille de la diapo en pouces est : 24 = 0,94 pouce × = 1,41 pouce,
25,4 25 ,4
sa taille en pixels sera de 0,94×2820=2664 pixels par 1,41×2820=3996 pixels
ce qui donne un fichier de 2664×3996=10,62 Megapixels qui aura comme
poids 2664×3996×3= 30,4 Mo Minolta dual Scan II (USB donc lent)
1024×1024
Ce fichier compressé en jpg aura un poids d’environ 5 Mo (faible taux de compression : niveau 5 dans
Paint Shop Pro) ce qui est très raisonnable pour ce type de fichier .
La taille d’impression maximale sera de 27cm × 40 cm (voir plus bas)
A noter :
Un scanner de diapo permet aussi de scanner les négatifs. Cette technique est moins sujette au bruit car les
zones opaques du négatif représentent les hautes lumières. Par contre le scanner doit inverser les couleurs et
éliminer le masque orange. Mais sa densité n'est pas normalisée et ce masque
est différent d'une gamme ou d'une marque de pellicule à une autre...
! Page A4 21×
×29.7cm (=8,3×11,7 pouces) scannée en millions de couleurs Attente ...
résolution l ×L total pixels poids du fichier Attente ...
72 dpi 595×841 500 395 pixels 1,4Mo Plantage !!
150 dpi 1240×1753 2,2Mpixels 6.2Mo
300 dpi 2480×3507 8.7Mpixels 25 Mo
600 dpi 4960×7015 34.8Mpixels 100Mo
Retenir :
Pour obtenir une résolution de 300dpi en format 10×15cm, il faudra disposer d’un fichier natif de
1180×1770 pixels ce qui correspond approximativement aux performances d’un bi-megapixels
(1600×1200).
Nous venons de voir que les poids des images, notamment les photos, sont relativement élevés. Leur
stockage est donc problématique, heureusement il est possible de réduire fortement la taille des fichiers en
les compressant :
! Format bmp : sans compression, en 256 ou en millions de couleurs. A utiliser lorsqu’on ne veut pas
perdre d’informations dans l’image et que l’on n’est pas limité par le stockage.
! Format gif : compression non destructive (réversible) seulement pour les images de moins de 256
couleurs. Ce format convient pour les schémas, les captures d’écran et surtout pour les animations par
gif animés. Le facteur de compression n’est pas réglable et dépend de la structure du schéma (lignes
horizontales ou verticales : facteur de compression différent)
" Une photo bmp codée en millions de couleurs perd irrémédiablement des nuances lorsqu’elle est
convertie en gif. : passage de 224 couleurs à 28 : Une conversion inverse (gif en bmp) ne redonnera
évidemment pas l’original. (un vieux vinyle sera toujours aussi nasillard après numérisation en
qualité CD ! !)
" Un schéma bmp codé en 256 couleurs ne perd pas de nuances lors de la compression gif. (la
conversion inverse redonne l’original)
! Format jpg : compression destructive (irréversible) en millions de couleurs . Convient pour les photos .
Le facteur de compression est réglable d’environ 6 à 24. Pour des taux de compressions élevés apparaissent
des artefacts de compression : Dans tous les cas la compression jpg fait perdre de l’information.
On utilise couramment le niveau 75 ~85 dans PaintShopPro qui divise par 12~10 la taille de l’image.
(niveau 5~6 dans Photoshop)
Chaque logiciel gère son propre format , les cinq ci-dessus sont les plus courants.
Une bonne alternative peut être le bmp zippé (non destructeur).(très performant sur des captures d’écran)
" Attention aux compressions jpg successives : chaque fois que l’on sauvegarde la même image en jpg
l’algorithme détruit petit à petit l’image : On aura donc intérêt à travailler toujours en BMP (ou TIFF)
pendant la retouche et ne compresser en jpg qu’à la dernière sauvegarde…
• Moyen mnémotechnique pour jauger la taille d’impression d’une photo en impression « qualité
photo »
Nous avons vu plus haut qu’il était inutile de scanner avec une résolution trop élevée : la lourdeur des
fichiers obtenus augmentant de façon quadratique avec la résolution.
La linéature pratique des meilleures imprimantes qualité photo est d’environ 200 Lpi , nous pouvons
surévaluer cette résolution en prenant une résolution de 254 Lpi = 254 points pour 2.54 cm (ce qui
correspond seulement à 10 points au millimètre !)
Il suffit de diviser par 100 la largeur et la hauteur de l’image pour obtenir la taille en centimètres du tirage
« qualité photo »
Une photo de 1280× ×1024 pixels donnera une photo de 12,8cm ×10.2 cm
Comme tout moyen mnémotechnique, cette méthode est approximative et repose sur l’idée que les photos
seront tirées sur une imprimante très performante et examinées à une distance d’observation « normale »
d’environ 25 cm.
Des fichiers de taille modeste (2000×1500) peuvent pourtant donner d’excellents résultats jusqu’au format
d’une affiche ... puisque la distance d’observation d’un tel document est habituellement en rapport avec ses
dimensions et que la limite de notre pouvoir de résolution rend supportable à distance élevée, une
résolution qui ne serait pas supportable de près.
On peut noter que les fichiers de 6 mégapixels (Nikon D40) permettent d’obtenir des clichés au format
A4 : c’est largement suffisant à moins de devoir recadrer ses photos.
Ce phénomène se retrouve dans tous les procédés d’échantillonnage temporels ou spatiaux : stroboscopie,
carte d’acquisition pour conversion analogique /digitale, capteur CCD et costume en pied de poule ...
Marylin moirée : Visualisation sous différents facteurs de zoom dans Paint Sho Pro.
La solution :
Dans le logiciel du scanner, il faut activer des options de détramage : selon la densité de points du
document, le scanner va numériser très finement en décalant aléatoirement les points capturés pour
éviter cet effet.
L'image perd par contre un tout petit peu de piqué, la numérisation prend en général nettement plus de
temps (la numérisation se fait à vitesse très lente pour acquérir plus de points de mesure).
Ce phénomène qui apparaît principalement lorsqu’on numérise des documents tramés peut aussi se déclarer
lors de l’affichage en vignette d’une image tramée: le logiciel de visualisation rééchantillonne pour
prélever un pixel tous les x pixels. Cette opération peut dénaturer complètement l’image. (cf ci-dessus)
Le noir obtenu ainsi déçoit par son aspect marron clair, c’est
pourquoi tous les constructeurs ont rajouté une cartouche d’encre noire
par imprimer en quadrichromie
Une bonne impression utilisera un papier couché (recouvert de kaolin) ou mieux encore du papier glacé
(recouvert d’un vernis brillant). Le papier photo est un papier glacé cartonné :
Dans tous les cas l’impression papier est lente et chère ; elle produit des documents fragiles (aucune
résistance à l’eau , à la lumière solaire) qui ont une durée de vie très limitée (1 à 2 ans dans les meilleurs
cas).
Pour information :
Les cartouches couleur des imprimantes jet d’encre coûtent cher. Elles s’épuisent rapidement et à la
meilleure résolution, au bout d’une vingtaine de tirages A4 (soit 80 photos), la cartouche est pratiquement
vide…
Un papier photo de fort grammage (TDK 264g/mm2) revient à environ 20 euros les 20 feuilles !
Le coût de la photo est élevé, sans compter ni les ratés, ni le temps bloqué devant l’ordi !
" Imprimer ses photos soi-même : c’est perdre son temps et son argent !
On a tout intérêt à faire développer ses tirages numériques par un laboratoire spécialisé.
Les prix sont aujourd’hui comparables à ceux pratiqués pour l’argentique.
La photo numérique est en train d'acquérir sa maturité. Elle peut désormais concurrencer la photo
argentique. Voici ce qu'il faut savoir avant de faire son choix. Je vais dans cette partie détailler les
caractéristiques des appareils photo numériques.
• LE CAPTEUR CCD
Les CCD sont chers à la fabrication car nécessitent des chaînes de montages particulières, les boîtiers en
étant équipés sont donc plus onéreux. L'introduction récente dans ce domaine du
CMOS beaucoup - moins cher - est donc une solution alternative. Par contre ce
dispositif se montre beaucoup plus sensible au
bruit survenant lors de prises de vue dans des
conditions de faible luminosité (bruit
thermique) (le CMOS possède une sensibilité
environ égale aux deux tiers de celle du CCD).
Philips Vesta Pro pour la mécanique ... perd moins d’images que la Toucam ci-dessous.
Ce même type de capteur CMOS est utilisé dans la fabrication des récents
scanners bon marché de faible épaisseur. La qualité des documents obtenus
par ce type de scanner est bien inférieure à celle obtenue par un scanner à
barette CCD.
On trouve aussi ce type de capteur CMOS dans la plupart des WEBCAM zr
autre gadget bon marché.
à noter
la Webcam Philips TOUCAM PRO 740K (bague jaune) dispose, elle, d’un
capteur CCD (1/4" - 640 x 480 ) procurant des images de qualité (voir
document « utilisation d’une WEBCAM en mécanique nov 2001» 24 pages)
Philips Toucam pro 740K
+ adaptateur = Astro-photo :-)
Les capteurs CCD ont une taille beaucoup plus petite que la surface
sensible d’une pellicule argentique, qui elle, mesure 24*36mm soit une
diagonale de 43mm.
Nous verrons, plus loin, que cet écart est fondamentalement responsable des
nombreuses différences entre la photo argentique et le numérique.
La taille du capteur influe directement sur la taille des pixels qui sont donc
microscopiques, (4~5 micromètres de coté)
La diminution de la taille des capteurs n’a pour unique but que de diminuer le coût de la puce (plus de
puces sur une même galette de silicium)
" L'augmentation croissante du nombre de pixels dans les appareils numériques grand public s'est faite
sans augmenter la taille du capteur :
" La surface des pixels diminue avec l’augmentation du nombre de pixels ce qui diminue la
sensibilité de l’appareil.
" Le capteur d’un compact est environ 15 fois plus petit que celui d’un réflex amateur APS : Il ne
faut donc pas s’attendre à la même sensibilité !
• LA RESOLUTION DU CAPTEUR
La résolution des photos correspond au nombre de pixels que peut percevoir le capteur CCD. Les premiers
appareils avaient des capteurs de 300 à 400 000 pixels offrant une résolution VGA (640×480). Les suivants
étaient munis de capteurs Mégapixels (1 million de pixels) permettant d'avoir des images en 1152×864 ou
1280×960 pixels. Aujourd'hui, les modèles 10, 12 et 15 Mégapixels peuvent prendre des images d'une
résolution jusqu’à 4280 × 2600.
Le choix de la résolution se fait en fonction de la destination finale de l'image. Ainsi le mode VGA
(640×480) ne trouve son utilité que pour une diffusion sur le web. Une résolution de 1600 × 1200 ou 3000
× 2000 est bien suffisante pour apprécier ses photos sur l'écran de son ordinateur. Une impression de bonne
qualité (en 10 × 15cm) nécessite un appareil de seulement 3 megapixels .
Nous verrons plus loin une méthode permettant d’estimer la taille de l’impression en fonction du nombre de
pixels.
" Résolution importante rime plutôt avec faible sensibilité et images bruitées !!! (voir plus bas)
" Attention : le nombre de pixels actifs peut être inférieur au nombre total de pixels.
Attention : Le format du capteur CCD n’est pas
toujours , comme pour une pellicule 24×36, dans le
rapport 3/2 mais peut être dans un format plus carré
pour certains compacts format 4/3
Cet effet qui est un inconvénient lors de l’impression ne pose pas de problème sur un moniteur qui est lui
le plus souvent au format 4/3 (800×600 pour un 15 pouces , 1024×768 pour un 17 pouces.)
Explication :
Si, pour un photosite particulier, 6 électrons sont créés pour 10 photons
incidents : le rendement quantique est de 60%
Le NIKON D40 (Année 2006) dispose, lui, de seulement 6 Mpixels pour une
×23,6mm=373mm2 chaque pixel (7,8 µm) dispose d’une surface
surface de 15,8×
de 62 µm2)
" Cette notion permet de comprendre pourquoi l’augmentation du nombre de pixels des appareils
photo numériques sans augmentation de la taille du capteur CCD leur fait perdre de la
sensibilité (nécessité d’ouvrir plus, de monter en ISO ou de travailler avec des basses vitesses)
" D’une part les pixels sont plus petits mais d’autre part le capteur sera plus sensible au bruit :
" Il peut être judicieux d’acheter un « vieil appareil » disposant de peu de pixels ( 6 Megapixels)
Explication :
Pour une même quantité de photons (même photo, même optique,
réglages identiques) et un capteur de même taille , un 12 Mpixels sera
moins sensible qu’un 10 ou un 6 Mpixels car ce même nombre de
photons doit se répartir sur un plus grand nombre de pixels. Chaque pixel
stocke donc moins de photons, la présence de photons parasites (le plus
souvent d’origine thermique) augmente l’erreur relative sur le
dénombrement de chaque photosite .
Pour limiter l’influence de ce bruit thermique, il est nécessaire que les
photosites stockent plus de photons (temps de pose rallongé - risque de
flou de bougé)
Cela fait perdre un 1 voire 2 diaphragmes sur le NIKON D60 (10
megapixels) par rapport au NIKON D40 (6 megapixels) (même optique –
taille du capteur identique.) Nikon D40 testé approuvé et acheté !
L’un des meilleurs réflex « amateur »
" L'augmentation croissante du nombre de pixels dans les appareils numériques grand public s'est faite
au détriment de la sensibilité des capteurs.
" Les appareils photo les plus sensibles ont soit un grand capteur (capteur Full frame = plein
format= 24 × 36 mm type NIKON D700 ) soit un capteur format APS (=15,6x23,6 mm) mais pas
trop de pixels type NIKON D40
" Le compacts (petit capteur) sont logiquement peu sensibles : les photos par faible luminosité sont
à proscrire. L’appareil tentera de compenser par une montée en ISO et une baisse de vitesse : ce
qui entraîne du flou et du bruit… (voir plus bas …)
Les principaux défauts colorimétriques constatés sur les appareils numériques sont liés à la sensibilité
spectrale c’est à dire à la variation du rendement quantique de chaque pixel en fonction de la couleur du
photon (certaines couleurs donnent plus d’électrons). Dans ce cas, le capteur CCD modifie fortement
l’aspect des couleurs en fonction de la température de l’éclairage : lampe à filament, néon, ou lumière du
jour..
Le flash utilisé sur une personne dans une pièce éclairée
par des lampes à incandescence, par exemple, fournira
un résultat surprenant et difficile à analyser.
Un capteur CCD est plus sensible qu’un œil humain dans les hautes longueurs d’ondes (IR).
De plus il capte aussi les proches UV (nécessité d’un filtre anti-UV)
(Possibilité de photographie IR avec filtre approprié)
(Essayer de photographier une télécommande TV par exemple ...)
" Les photos utilisant plusieurs sources de lumières de différentes températures sont à proscrire.
La plage dynamique est l'étendue des tonalités (du plus sombre au plus clair) perceptibles par un
capteur : du noir pur (0, 0, 0 en RVB) jusqu’au blanc pur, "cramé" (255, 255, 255 en RVB).
Un des gros défauts de la photographie numérique est le manque de dynamique du capteur.
Chaque couleur ne dispose que de 256 possibilités de nuance, c’est peu, même si cela fournit
256*256*256=16 millions de couleurs !
Une photographie mêlant des zones sombres et des zones fortement éclairées (contre jour par exemple) a
toutes les chances, soit d’être soit brûlée (souvent le ciel) soit trop sombre.
Je vous défie de faire une photo, correctement exposée, contenant le soleil et un avant plan…et ce quel que
soit le prix de l’appareil photo …
Une solution est la photographie HDR (High dynamic Range) qui permet à partir de plusieurs photos avec
des expositions différentes de ne conserver que les parties bien exposées. Cela peut être effectuer
directement par l’appareil (en vitesse rapide) en « bracketant » et en utilisant un logiciel adapté.(type
photomatix)
Rechercher « 35 Fantastic photo HDR » pour des photos irréalistes et irréalisables autrement qu’en HDR.
Les dispositifs à transfert de charges sont sensibles à différents types de bruit que nous allons détailler :
Explication :
Supposons qu’un pixel enregistre 100 photons, l’incertitude sera de ± 100= ±10 photons : l’erreur
relative est de 10/100=10% .
Maintenant si ce même pixel enregistre 500 photons soit une incertitude ± 500 = ±22 photons :
l’erreur relative passe à 22/500=4%.
Le bruit devient moins visible dans le signal. (le rapport signal/bruit augmente)
En outre, quand un photon frappe un pixel de la matrice CCD, il n'est pas certain qu'il sera effectivement
converti en électron. Ce rendement quantique est une caractéristique du type de capteur CCD (CMOS
ou CCD) et dépend fortement de la longueur d'onde de la lumière (couleur). Nous verrons plus bas le
problème engendré par des éclairages mixtes.(de températures différentes).
A noter :
La plupart des webcams et camescopes utilisent des capteurs à transfert d’interligne qui eux, ne
nécessitent pas d’obturateur électromécanique mais sont moins sensibles car la moitié de leur surface est
masquée par les colonnes de transfert. Ce transfert d’une colonne à une autre est pratiquement instantané :
c’est pourquoi la vitesse d’obturation peut être très élevée. (1/10 000s sur une webcam d’entrée de
gamme !)
! Le bruit de quantification
" Chaque nuance de luminosité pour chaque couleur est codée sur seulement 8 bits (soit 16 millions de
couleurs au total) cela correspond à la dynamique.
Même en l'absence de lumière , des électrons s'accumulent petit à petit dans le capteur CCD. Ce
phénomène est, lui aussi, tout à fait aléatoire (même statistique que le bruit quantique), il ne dépend pas
du nombre de photons détectés mais uniquement de la durée de capture.
Ce bruit est différent pour chaque pixel.
Son effet sera d’autant plus visible que le nombre d’électrons dans chaque pixel est faible.
" Le bruit thermique est différent suivant chaque pixel. Il engendre des pixels anormalement colorés.
Explication :
Supposons pour simplifier :
- que le rendement quantique soit de 100% (chaque photon crée un électron)
- que la capacité maximale de chaque pixel soit de 255 électrons.
Dans ce cas simplifié, le nombre de photons fournit directement la valeur numérique du pixel considéré.
Intéressons nous a un pixel particulier du CCD: pour celui-ci, le bruit thermique entraîne par exemple
l’ajout de 100 électrons supplémentaires par seconde de temps pose.
Pour une photo d’un sujet très lumineux, la mesure d’exposition va régler la vitesse et le diaphragme afin
qu’aucun pixel ne soit saturé et que les valeurs de chaque pixel se répartissent de 0 jusqu’à 255.
Pour que la photo soit correctement exposée, ce pixel devrait avoir comme valeur 100 sur un maximum de
255 valeurs possibles.
La vitesse (1 /100 s) sera suffisamment rapide pour que le bruit thermique passe inaperçu car celui-ci
entraîne sur ce pixel une erreur de ±1 (erreur relative de 1%)
La valeur de ce pixel sera comprise entre 99 et 101.(faible erreur dans la couleur)
Les temps de pose sont limités par les risques de flou de bougé à basse vitesse , nous verrons plus bas
l’utilisation du gain pour contrer ce problème.
" Le bruit thermique est surtout visible dans les photos à longue exposition.
Le bruit thermique augmente aussi avec la température du capteur. (c’est pour cela que les capteurs
CCD utilisés en astro-photographie sont refroidis par des modules PELTIER.)
Rmq :
Il est tout à fait possible de mettre en évidence ce bruit en effectuant une photo avec le bouchon d'objectif
en place (et/ou un tissu noir sur l’objectif): l’augmentation du contraste de la photo (avec Paint Shop Pro
par exemple) fait apparaître des pixels colorés. Cette expérience simple peut être faite avec n'importe quel
appareil numérique dont la vitesse d'obturation est réglable manuellement.
On utilise cette méthode pour « soustraire » d’une photo l’influence du bruit thermique sur le capteur
(puisque ce bruit est reproductible indépendamment pour chaque pixel)
En conclusion :
" Quel que soit la nature du bruit il est toujours présent sur toute la photographie, il se révèle sur les
photos peu exposées. (photos nocturnes ou sombres) (rapport signal/bruit faible)
Nous allons voir que ce bruit est accentué avec le gain du capteur CCD.
Le réglage nommé « Gain » ou « sensibilité » ou « ISO » par analogie avec la photo argentique (confusion
totale dans les termes !) permet d’augmenter artificiellement la luminosité de l’image en amplifiant
numériquement les valeurs de chaque pixel.
Ce procédé permet de pallier souvent le manque de lumière, par contre il engendre du bruit sur l’image
en amplifiant les différences de nuances et en accentuant les effets du bruit
" Augmenter le gain (sensibilité) revient à augmenter la luminosité, le contraste, mais aussi le bruit.
" Un compromis est nécessaire entre la sensibilité et le temps de pose (vitesse d’obturation) pour limiter
l’influence du bruit.
Le bruit thermique est prédominant lors de photos peu exposées c’est à dire des photos où la valeur de
chaque pixel est faible. Analysons sur un exemple simple l’influence du gain sur le bruit :
Cette fois ci la photo du sujet peu éclairé est effectuée à vitesse rapide (1/100s) pour éviter le flou de bougé
mais avec un gain de 10. ( × 10)
Sans le gain, la photo serait sous-exposée : les valeurs de chaque pixel s’échelonneraient entre 0 et 26
Ce pixel aurait comme valeur 10 avec une erreur de ± 1 soit une erreur relative de 10%
Le gain permet aux valeurs de se répartir à nouveau entre 0 et 255. Mais par contre l’échantillonnage n’est
plus sur 8 bits mais plutôt 5 bits (25=32 nuances au lieu des 28=256)
Ce même pixel aura une valeur de 100 mais le bruit est lui aussi multiplié par le gain !
" Le gain accentue l’effet du bruit car chaque électron parasite voit son influence multipliée par le
gain !
• MESURE DE LA COULEUR
A ce niveau là, les photosites n’ont mesuré que la luminance du point et non
pas sa couleur :
L’image est en niveau de gris ... du noir (0) au blanc (255)
Afin de reconstituer les valeurs de chrominance (Dosage relatif de trois
couleurs de base : rouge vert et bleu (RVB)), chaque pixel est recouvert
d’un filtre coloré. La surface totale du capteur est ainsi recouverte d’une
mosaïque de microscopiques pavés colorés (filtre ou motif de BAYER), (2
éléments verts pour seulement 1 rouge et 1 bleu, pour tenir compte de la
sensibilité de l’œil humain.)
Un traitement mathématique va ensuite extrapoler les couleurs
manquantes à partir des pixels adjacents. Ce traitement a une importance
cruciale dans l’élaboration de la photo, pourtant les constructeurs ne donnent que très rarement des
indications sur l’algorithme utilisé .
C’est lui qui peut faire perdre du piqué aux photos.
Ce motif de Bayer peut poser des problèmes lorsque les détails sont de l’ordre de grandeur des photosites.
Imaginez que l’image contienne un détail blanc de la taille d’un photosite (reflet , ...)
Ce point blanc, s’il éclaire un seul photosite, peut être interprété comme un point coloré
mais jamais comme un point blanc car il ne peut couvrir les quatre photosites du motif de
BAYER.
Il va résulter un artefact coloré, c’est un dire un point coloré à la place d’un point blanc.
Ce type d’artefact apparaîtra de façon encore plus marquée si il s’agit d’une fine ligne
blanche inclinée : dans ce cas là apparaîtra une fine frange colorée ou un effet de moirage.
Pour limiter ce défaut, les constructeurs interposent devant le capteur un filtre anti-aliasing qui se charge
de diffuser les points trop fins de l’image sur le quatruplet de BAYER. (En analyse spectrale numérique,
on lui donnerait le nom de filtre passe-bas anti-repliement) Ce filtre coupe les hautes fréquences
spatiales, c'est-à-dire les détails les plus fins de l’image !)
C’est ce filtre qui est responsable de l’effet de douceur (léger flou) rencontré sur des photos obtenues avec
des capteurs pourtant haute résolution : L’image perd encore du piqué.
• DIFFRACTION :
Le piqué d’une photo numérique est limité aussi
par le phénomène de diffraction lorsque le
diaphragme est trop petit (grand nombre de
diaphragme F22, F32 …)
Il faut, en théorie, éviter de travailler avec les
plus petits diaphragmes de l’objectif même
lorsqu’on photographie des scènes très
lumineuses (Il est préférable, si cela est possible,
de compenser en augmentant la vitesse)
• TRAITEMENT
Après ces étapes de décodage , interviennent les algorithmes destinés à améliorer les détails, le rendu des
couleurs, « D-lighting » , la correction GAMMA, l’amélioration des bords et du contraste général, la
mise aux proportions et la balance des blancs.
Ensuite intervient la compression JPG (destructrice) , puis la construction du fichier image contenant la
date et tous les paramètres de la photo (focale, ouverture, diaphragme, flash , compensation d’exposition ,
Géolocalisation ...)
• OUVERTURE ET VITESSE
• OPTIQUE
Visée reflex
La focale d’un APN est donnée en équivalence 35mm car le facteur de conversion dépend de la taille du
capteur : Un compact bon marché, avec un tout petit capteur aura une focale réelle de seulement 6mm pour
une focale annoncée à 28 mm (division par 4 ou 5 suivant la taille du capteur). Il en résulte une profondeur
de champ énorme quelque soit l’ouverture.
Il est pratiquement impossible de faire du portrait avec ce type d’appareil à moins de s’éloigner du sujet
pour travailler en position téléobjectif, puis privilégier les grandes ouvertures de diaphragme.
C’est un des plus gros défaut du numérique par rapport à l’argentique. Un photographe habitué à
l’argentique sera très surpris !! . C’est pour cela qu’il faut préférer un réflex.
" Les réflex contrairement aux compacts permettent de réduire la profondeur de champ afin d’avoir de
beaux « boken » (=flou de l’arrière plan).
Ces « problèmes » de mise au point précise et de profondeur de champ très faible se posent surtout avec les
optiques lumineuses. C'est-à-dire soit des zooms hors de prix soit des focales fixes comme ce NIKON
35mm f1,8
Les zooms bon marché, livrés en standard, ouvrent généralement à seulement 3,5 -5,6 .
Dans ce cas, la profondeur de champ augmente et il est difficile de faire du portrait (personnage qui se
détache d’un fond flou) (type photo de mode) (à moins d’éloigner le sujet et zoomer !)
Exemple concret :
Le 18-200 VR ouvre au maximum à f3,5 (à la focale de 28mm): les photos
prises en intérieur sans flash sont, malgré la stabilisation, souvent floues car la
vitesse nécessaire est le 1 / 15s avec un ISO 1600 (le max)
En utilisant, à la place, le 35mm f1,8 ci-contre, on gagne à 2 ou 3 « STOP »
(= Cran d’ouverture=IL =Indice Lumineux),. C'est-à-dire qu’il sera possible de
travailler avec une vitesse 4 ou 8 fois supérieure et/ou un ISO plus faible.
Gagner 3 IL permet par exemple de travailler au 1/60s (moins de photos de
floues) avec un ISO de 800 (moins de bruit) et toujours sans flash pour des
photos plus naturelles. ATTENTION : la stabilisation ne réduit que le flou
de bougé du photographe !
Nikon 35 mm f1,8 non stabilisé. … testé approuvé et acheté
Dans le cas d’un capteur CCD la diagonale est plus courte : la focale qui fournit le même angle de champ
doit être proportionnellement plus petite.
" Le rapport de la diagonale d’un 24×36 par la diagonale du CCD donne le facteur de focale équivalente.
Rmq amusante : La surface du capteur CCD d’un réflex full frame .(24×36) est environ trente fois supérieure à la surface de
celui d’un compact : Il ne faut pas s’attendre aux mêmes résultats …
Faites aussi attention à la distinction entre zoom optique et numérique. Ce dernier est soit une fonction
logicielle qui grossit une partie de l'image en créant artificiellement par interpolation des points
intermédiaires, soit un recadrage de la photo sur le centre du CCD en diminuant la taille de la photo
Ces deux fonctions ne sont d’aucune utilité.
Les mêmes résultats peuvent être obtenus par recadrage et/ou rééchantillonage dans n’importe quel logiciel
de retouche.
Le zoom optique est la plupart du temps,sur les compacts, électrique, il en résulte un cadrage
approximatif du fait de l’inertie du moteur , la composition s’en trouve incertaine. Un réglage manuel
serait tellement plus précis et moins consommateur d’énergie !
• MODE VIDEO.
Souvent limité à 25 images par seconde en HD 1280 × 720p (c'est-à-dire même pas 1 mégapixel !!!)
Ce mode est encore souvent un gadget peu utile sur un réflex comme le NIKON D90 ou le CANON 500D.
D’une part les fichiers produits sont énormes, les cartes se remplissent très rapidement mais le principal
défaut provient de l’impossibilité du fonctionnement de l’autofocus par détection de phase .
L’appareil se rabat sur un autofocus par contraste (comme sur les compacts) qui est très lent et pompe
souvent… (pomper = chercher la mise point)
Cela nous ramène une dizaine d’années en arrière … sniff .. sniff …
Par contre la faible profondeur de champ procurée par une optique très lumineuse (1,4 ou 1,8) permettra
des effets vidéo de netteté impossibles à obtenir avec un caméscope standard.
Sur un compact, par contre, ce n’est pas, comme on serait tenté de le penser, un gadget inutile surtout si
l’appareil dispose d’un (ou deux) micros. Cela permet d’obtenir de courtes séquences animées ne
nécessitant aucun montage vidéo (ceux qui ont déjà monté un film DV comprendront !) et se transférant
rapidement sur l’ordinateur.
L'autofocus est un point important car de nombreux constructeurs de compacts très bas de gamme profitent
de la grande profondeur de champ due à la faible focale pour faire une mise au point fixe à une distance
intermédiaire. (softfocus). Cette mise au point assure une netteté moyenne de l’image, mais empêche de
faire des portraits nets.
De même, le mode macro peut être indispensable si vous voulez faire des prises de vue rapprochées.
Sur les compacts , la grande majorité des moteurs de l’autofocus ne sont pas à ultrasons : il en résulte un
fonctionnement bruyant , et avec une inertie importante dans le réglage de netteté.
La rapidité de l’autofocus est cruciale pour pouvoir faire de la photographie sportive (c’est à dire, en
numérique, photographier son gamin de 6 mois à quatre pattes...)
Le bruit des moteurs du zoom et de l’autofocus empêche leur utilisation pendant le mode vidéo lorsque
l’appareil dispose d’un micro.
Ce problème de bruit du moteur est réglé sur les camescopes par l’utilisation d’un moteur à ultrasons
aussi bien sur le zoom que sur l’autofocus.
• FLASH
Enfin, tous les modèles sont désormais équipés d'un flash intégré. Il doit
pouvoir être déconnecté à la demande et disposer d'un mode « anti yeux
rouges ».( supprimant du même coup la spontanéité de la photo)
• MESURE d’EXPOSITION
La capacité mémoire détermine le nombre de photos que vous pouvez stocker. Ce nombre dépend de la
résolution de l'appareil.
Typiquement un Mégapixel fournit des fichiers de 600 ko en compression jpg minimale , un Bimégapixel
des fichiers d’environ 900 ko. un Trimégapixel des fichiers d’environ 1,5 Mo
La plupart des appareils fournissent 3 niveaux de compression jpg qui divisent le poids de l’image non
compressée par 6 , 12 ou 24.
Ces valeurs sont approximatives car le taux de compression jpg dépend du niveau de complexité de
l’image: Une image contenant de nombreux feuillages et un ciel tourmenté sera plus lourde qu’une photo
contenant un bâtiment uniforme et un ciel clair.
Le photoscope doit pouvoir stocker les photos sans compression (.CRW ou .CR2 chez Canon, .ORF chez
Olympus ou encore .NEF chez Nikon.). Ce mode gourmand en place mémoire , car disposant de plus de
dynamique, permet de vraiment tester les capacités techniques de l’appareil sans être gêné par l'algorithme
de compression JPG qui détériore de façon irréversible la photo et réduit la dynamique à 8bits au lieu de
12 .
Le format utilisé est propriétaire et dispose d’une compression sans perte, le taux de compression varie
entre 1.5 et 2 ce qui est très faible par rapport au JPG qui peut diviser la taille d’une image par 24 sans
perte apparente.
L’intérêt provient que ce fichier est « brut de CCD » sans qu’aucun algorithme irréversible (Balances de
blanc, accentuation, contraste, compression jpg n’ait été effectué.
Cela permet d’effectuer tous ces réglages à posteriori devant l’ordi (c’est par contre énormément
chronophage …)
Les constructeurs, des compacts, utilisent souvent des taux de compression jpg trop élevés pour stocker
toujours plus de photos dans une carte. Il en résulte des artéfacts de compression (marbrures ou échelles).
Le résultat est une perte de détails ou de piqué dans l'image. Ceci peut être difficile à percevoir sur un
moniteur, néanmoins une légère altération dans les textures et les couleurs est souvent perceptible.
Les échelles sont surtout visibles dans les nuances d’un ciel bleu, les marbrures apparaîtront sur les
mailles d’un lainage par exemple. La visualisation en taille 1 pour 1
révèle souvent des détails invisibles lorsque l’image est en plein écran.
Le mode bracketing de certains réflex, permet de prendre 3 ou 5 photos avec des expositions différentes ou
même avec une exposition identique mais en faisant varier le couple ouverture / vitesse : ainsi on peut
choisir après coup la photo la mieux exposée ou celle ayant la meilleure profondeur de champ.
A long terme, les APN réseau enverront directement vos photos par le
réseau GSM sur le disque dur de votre provider ou sur le cadre photo
wifi de la gand mère ! (déjà dispo en dec 2009)
Voir : SD Eye-Fi : Une carte SD de 2 Go disposant d’une puce Wifi
intégrée !
• AUTONOMIE
Un appareil photo numérique doit pouvoir être utilisé facilement et de manière intuitive.
Les constructeurs ont mis l'accent sur la qualité de l'interface et de la navigation.
Les réflex CANON sont souvent plus intuitifs que les réflex NIKON
Mais certaines fonctions peuvent faire la différence :
Exemple 1: Le NIKON D40 (et tous les réflex NIKON d’ailleurs) disposent d’un mode AUTO-ISO avec
réglage de l’iso max et de la vitesse min .
L’appareil en mode automatique, pour un sujet peu lumineux, diminuera la vitesse AVANT de monter en
ISO, ceci sans descendre en dessous d’une vitesse minimale préalablement choisie.
Cela permettra de travailler toujours avec un ISO le plus faible et donc de limiter au maximum le bruit.
Exemple 2 : Tous les réflex milieu de gamme disposent de la fonction «D-lighting » qui permet de sous-
exposer légèrement la photo pour ensuite augmenter le gain localement dans les zones sombres.
(Indispensable car cela augmente artificiellement la dynamique) (Possibilité, toute fois, d’effectuer ce
traitement à posteriori dans photoshop)
Exemple 3 :
Certains réflex « haut de gamme » disposent de fonctions évoluées permettant de corriger logiciellement :
les aberrations géométriques (barillet / coussinet), les aberrations chromatiques (franges de couleur) et
même le vignetage (bords sombres) de n’importe qu’elle optique montée sur le boîtier…
Sur les compacts, la lenteur reste une caractéristique essentielle: mise en marche (~2s) durée entre
l’affichage de deux photos (1s). Cette durée peut être exaspérante.
.
Sur les compacts, l’écran LCD sert de viseur, mais il permet aussi d'effectuer un certain nombre de
réglages lors de la prise de vue: choix de la résolution, du taux de compression, mise au point, etc. L'écran
LCD doit être assez grand (3 pouces) et suffisamment lumineux et contrasté pour être utilisé en plein jour
et surtout disposer de beaucoup de pixels !
On doit pouvoir le désactiver afin d'économiser les batteries. Il doit aussi avoir un taux de
rafraîchissement élevé pour ne pas obtenir une image saccadée lorsqu’on vise un sujet
Le viseur optique est le seul utilisable sur les réflex numériques (sauf les réflex avec la fonction Live view
qui font aussi vidéo) (NIKON D90 et CANON 500D)
L’APN doit, idéalement, disposer d’un écran à cristaux liquides rappelant tous les paramètres de
l’appareil (Vitesse, Diaphragme, ISO , compression , résolution , flash , piles …)
Ce petit écran est préférable à l’affichage sur l’écran LCD car il consomme peu d’énergie.
Sur les compacts la protection automatique de la lentille frontale est indispensable.
Une caractéristique essentielle d’un APN est le temps de latence entre le moment ou l’on appuie sur le
déclencheur et le moment où la photo est prise. Celui peut être très élevé (typiquement 0.5 à 1s, voire plus
si l’autofocus est lent)
" Avec un compact, les photos sportives et/ou animalières sont à exclure. (à moins de photographier un
escargot sous TRANXEN !)
" les réflex numériques même d’entrée de gamme sont bien plus réactifs
Il peut être intéressant de savoir si l’APN peut être piloté par l’interface USB. Dans ce cas Il sera possible
de faire de la chronophotographie lente (Une photo tous les quarts d’heure pendant une semaine) La
Nikon D300
L’offre logiciel est aussi à prendre en compte si vous ne disposez d’aucun logiciel graphique.
La plupart de ceux fournis sont des versions allégées ou bridées de logiciels du commerce.
Il est souvent frustrant d’utiliser ce type de logiciel.
La plupart des petits compacts bon marché s’utilisent en viser/déclencher sans qu’aucun réglage de
vitesse, d’ouverture ou de netteté soit nécessaire. Il s’agit donc plus de périphérique d’acquisition d’image
que de véritables appareils photos.
La compacité d’un appareil peut être un facteur primordial pour certains, mais il vaut mieux retenir que
pour l’instant, en photo numérique, compacité et qualité des photos sont souvent antinomiques !
Il faut noter que tous les APN disposent d’une horloge interne permettant un horodatage de toutes les
photos à la seconde près. Il est préférable que cette horloge soit alimentée par une pile bouton auxiliaire.
Voir tous problèmes liés à la géolocalisation… (par GPS, par GSM, par WIfi et
Bluetooth …
I-Got-U…
En 2001, j’écrivais cette conclusion :
L'âge adulte de la photo numérique s’amorcera lorsque les boîtiers reflex numériques réseau permettront,
d’une part, de s‘affranchir des moyens de stockage habituels, et d’autre part de conserver l’élément
essentiel de la photographie : la qualité des optiques. Pour l’instant la plupart des photoscopes ne sont que
des petits compacts pour amateur passionné.
«Assemblage» de 16 photos avec Photovista : panoramique 360° (St Appolinard dans le parc régional du Pilât)
Je tiens à remercier Mario DAL ZOTTO, François THOMAS , Christophe REGNAULT (FNAC St-Etienne ) pour les prêts de
matériel et les conseils techniques. (photoscopes (~35), camescopes, Mini DV, scanners A4, scanners de diapo, Minidisc,
compression audionumérique MP3, ATRAC, cartes DV ... )
PG.
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Ou ACDSee 4.0 (11.5Mo) version classic(2.4) est suffisante et surpasse
tous les autres logiciels en vitesse d’affichage
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la date
IMPRESSION
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La profondeur de champ est le fait du pouvoir de résolution limité de l’œil ou de la pellicule photo.
Dans une image floue, chaque point de l’objet donne un petit disque lumineux sur le film (dans le cas de l’appareil photo
numérique, sur le capteur CCD). On va considérer que l’image est nette lorsque le diamètre de ce disque est inférieur à une
certaine tolérance e appelée «cercle de confusion ».
La valeur de e dépend du facteur d’agrandissement appliqué à l’image, de la distance d’observation de l’image finale ainsi que
du fait qu’on soit plus ou moins exigeant sur ce point. En 24 x 36, on prend couramment e = 30µm.
plan du capteur CCD, de la pellicule
ou de l’oeil
I
d P
A1 A A2 A1’ A’ e A2’
O
Q
Profondeur de champ J
Notations
Diamètre du diaphragme : d = IJ
Diamètre du cercle de confusion : e = PQ
Position de l’objet A: OA = p Position de l’image A’ de A : OA’= p’
A1 : OA1 = p1 A1’ de A1 : OA1’ = p1’
A2 : OA2 = p2 A2’ de A2 : OA2’ = p2’
Remarque : p1 est la distance maximale de netteté et p2 la distance minimale.
Position des foyers : foyer objet OF = f foyer image OF’ = f’
L’ouverture N du diaphragme , définie par : N = f / d
e
• Dans les triangles semblables IJA’1 et A1’PQ, on peut écrire :
d OA'1 soit
= (A' O 1 )
+ OA1 ' =
d
× OA'1
e A'1 A'
d 1 1 e 1 1 e
OA'1 =
e
(
A'1 O + OA' ) = +
OA'1 OA' d .OA'
− =
p '1 p ' d . p '
1 1 1 1 1 1
Descartes appliqué aux couples (A1, A1’) et (A, A’), = + et = +
p '1 p1 f ' p' p f'
e 1 1 1 1 1 1 p
On a donc : = + − + = − p1 =
d . p' p1 f ' p f ' p1 p 1 + e dγ
d OA' 2 1 1 e
• De même dans les triangles IJA2’ et A2’PQ, on peut écrire = − =
e A' A' 2 p' p' 2 d . p'
e 1 1 1 1 1 1
On a donc : = + − + = − p2 =
p
d . p ' p f ' p 2 f ' p p 2 1 − e dγ
• L’ouverture N du diaphragme est définie par le rapport de la focale par le diamètre d’ouverture N = f / d
En reprenant les formules trouvées ci-dessus, on obtient :
e e Ne.( f '+ p )
e e et avec f =-f’, = =
= dγ f' f' f '2
dγ f' f' ×
× p+ f' N
p+ f' N
http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Images numériques Photographie numérique - Décembre 2009 - page 36
p p p p
p1 = = p2 = = Ne( f '+ p )
Ne( f '+ p ) 1 + A et Ne( f '+ p ) 1 − A avec A= 〈〈1
1+ 1− f '2
f2 f '2
p p p (1 + A) − p (1 − A) 2 pA
p 2 − p1 = − = 2
= 2
≈ 2 pA × (1 + A 2 )
1− A 1+ A 1− A 1− A
Elle augmente ainsi avec N (c’est-à-dire plus le diaphragme est fermé), avec la
2 pA
p 2 − p1 = 2
≈ 2 pA × (1 + A 2 ) distance de mise au point (p, qui correspond à l’éloignement du sujet photographié),
1− A avec e ,par contre, elle diminue avec la focal (f )
50
45 Une simulation ci-contre avec un objectif de 50 mm
40 est une ouverture de 8
35 On s'aperçoit qu’avec une distance de mise au point de
30 15 m l’image sera nette de 8m jusqu’à l’infini
25
20
15
10
5 DISTANCE
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40
50
45
40
35
Idem mais cette fois ci en faisant varier l’ouverture
pour une mise au point faite à 5m et toujours un
30 objectif de 50 mm
25
20
On voit l’influence prépondérante de l’ouverture
15 La profondeur de champ est toujours supérieure à
10 l’arrière du sujet
5 règle simple 1/3 devant 2/3 derrière
DIAPH
0
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34