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Remerciements

A l’issue de la réalisation de ce modeste travail, je tiens à remercier vivement mon promoteur


DOCTEUR Tchouar Noureddine, et mon Co-promoteur Docteur Bentayeb Kamel pour avoir
accepté de m’encadrer et pour leurs conseils et orientations tout au long de mon travail.

Je tiens à exprimer ma profonde gratitude au PROFESSEUR ALI OTHMANE Adel pour


l’honneur qu’il m’a fait en acceptant de présider ce présent jury.

Je tiens aussi à exprimer ma gratitude aux Docteur DJABER Abderezak et Docteur BERREBAH -
ALIOUA Amel, qui ont bien voulu consentirà porter leurs appréciations sur ce travail réalisé.

Je tiens également à remercier Dr BELHOUCINE chef de département de Biotechnologie d’avoir


été toujours aimable à mon égard, ainsi que Mme CHALIA, Mme BOULAHIYA KARIMA ainsi
que Melle AMARA SARAHA pour leurs aides et conseils.

-Aux officiers de la police Scientifique d’Oran qui m’ont bien accueilli et aidé pour mes analyses.

-A Mr Mokkedem de l’INRA pour ses conseils et sa disponibilité.

-Aux employés de SAIDAL CRD-PHARMAL.qui m’ont conseillers et orienté.

-Aux employés EXTARL BIO, et ALDAR.qui m’ont beaucoup aidé.


Dédicaces

Je dédie ce travail à mes très chers parents qui m ‘ont tout offert pour réussir.

A mon grand frère qui m’a beaucoup aidé

A mes trèschèressœurs qui m’ont toujours soutenu et encouragé.

Au Dr Tahar Boukhobza «M L» qui m’a soutenu et encourager tous au long


de ce travail et m’a orienter avec ses précieux conseils.
Introduction

Depuis les temps les plus reculés, la nature a constitué une source intarissable ou l’homme a
puisé nourritures et remèdes pour assurer sa survie. L’offrande la plus précieuse faite par le
monde végétal à l’humanité et constituée par les substances aromatiques telles que les huiles
essentielles, les flavones et les alcaloïdes.
Ces molécules biologiquement actives occupent une place unique et jouent un rôle
irremplaçable dans le courant du grand fleuve de la vie. Elles purifient les tissus et les fluides
de l’organisme, vitalisent toutes ses fonctions pour leurs transferts énergétiques et
euphorisent l’esprit par leur pénétration flagrance (Sommerard, 1990).
Au cours de cette décennie, plusieurs raisons ont mené au retour à l’usage des plantes
médicinales dont les produits sont moins onéreux que les médicaments de synthèse qui ont
plusieurs effets secondaires (Sané, 1991 .,Pendneault et al.,2001).
Dans l’antiquité, certaines plantes étaient révérées pour les vertus qu’on leur avait reconnues.
Aucun ne cherchait à savoir pourquoi et comment elles agissaient, mais c’était un fait
incontesté et qui paraissait magique.
Actuellement la recherche sur les bienfaits des plantes médicinales voit son développement
s’accroître, notamment avec les huiles essentielles dont les domaines d’applications sont
nombreux aussi bien en médecine, en pharmacie ainsi que dans d’autres domaines tels que
l’agroalimentaires, les industries chimiques (Odoul ,2003).
Sous le prolongement de cette approche de la connaissance des plantes en général et de la
valorisation des plantes médicinales,on s’est intéressés à une espèce particulière de la famille
des Lamiacées, comme la plus utilisée au niveau mondiale comme épices ou (et) extraits à
fort pouvoir antimicrobien et pharmacologique.
La plante sur la qu’elle a porté notre choix est le Romarin « Rosmarinus offcinalis ».

Cette étude s’est particulièrement attachée à la plante provenant de trois régions différentes
d’Algérie à savoir : « Ain Defla, -Aflou -Barraki »

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Cette étude a pour objectifs :
-D’extraire l’huile essentielle du Romarin par la technique d’hydrodistillation.
-D’évaluer le rendement d’extraction.
-De faire une analyse qualitative et semi-quantitative de l’huile essentielle du Romarin des
trois régions étudiées par la technique de la Chromatographie phase gazeuse couplé à la
spectrométrie de masse « GC-SM».
-D’étudier l’activité antimicrobienne de l’huile essentielle du Romarin à savoir :

-Les zones d’inhibition.


-La concentration minimale inhibitrice.
-La concentration minimale bactéricide.
-La concentration minimale fongicide.

-D’en étudier quelques activités pharmacologiques :


-Activité Diurétique.
-Activité Sédative.

-Cette étude va comporter deux parties:

Partie I : Etude bibliographique

-Chapitre I : Les huiles essentielles


-Chapitre II : Le Romarin « Rosmarinus officinalis L . »
-Chapitre III : Activité antimicrobienne.

Partie II : Etude expérimentale

-Chapitre I : Matériel et méthodes


-Chapitre II : Résultats et discussion

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CHAPITRE I : LES HUILES ESSENTIELLES

1. Définition

La 8ème édition de la pharmacopée française (1965) a défini une huile essentielle (HE),
appelée également essence ou huile volatile, comme étant un produit de composition
généralement assez complexe renfermant les principes volatils contenus dans les végétaux
sont plus ou moins modifiés au cours de l’extraction. Pour extraire ces principes volatils, il
existe divers procédés, deux seulement sont utilisés pour la récupération des essences
officinales. La distillation dans la vapeur d’eau des plantes à essence ou de certains de leurs
organes, et le procédé par expression. Depuis la 9ème édition en 1972, la pharmacopée n’utilise
plus que le terme huile essentielle (Bruneton., 1993).
Depuis octobre 1987, la norme (AFNOR NF T 75-214) définit une huile essentielle comme
étant un produit obtenu à partir d’une matière première végétale, soit par entrainement à la
vapeur d’eau, soit par des procédés mécaniques à partir de l’épicarpe des citrus, soit par
distillation à sec. L’huile essentielle est ensuite séparée de la phase aqueuse par des procédés
physiques (Bruneton., 1993).
Cette définition par procédé est restrictive ; elle exclut aussi bien les produits par extraction à
l’aide de solvants que ceux obtenus par tout autre procédé (gaz sous pression, enfleurage…).
Cependant, ceux-ci occupent une place considérable sur les marchés de la pharmacie, des
produits d’hygiène, de l’industrie cosmétique, de la parfumerie ainsi que de nombreux
secteurs de l'agro-alimentaire (Bruneton., 1993).
Les HE sont fabriquées à partir des sucres issus de la photosynthèse, par des cellules
spécialisées (ou sécrétrices) situées le plus souvent dans les fleurs et les feuilles. Mais il est
aussi possible d’utiliser le fruit, le bois ou encore la racine du végétal considéré. L’huile
essentielle est un extrait pur et naturel de la partie odoriférante des plantes aromatiques.
(Roulier G., 1990 cités par Jean Michel Lardry.2007).

2. Répartition tissulaire des huiles essentielles

Les huiles essentielles n’existent quasiment que chez les végétaux supérieurs. Les
genres capables d’élaborer les constituants qui les composent sont répartis dans une
cinquantaine de familles dont beaucoup sont des Lamiales, des Astérales, des Rutales,
mais aussi des Lurales ou des Magnioliales. Seules les Violales (qui peuvent renfermer des
principes odorants) semblent n’élaborer aucun mono ou sesquiterpène (Bruneton., 1993).

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CHAPITRE I : LES HUILES ESSENTIELLES

Les huiles essentielles peuvent être stockées dans tous les organes végétaux : fleurs
(bergamotier, tubéreuse…), mais aussi feuilles (citronnelle, eucalyptus, laurier…) et, bien que
ce soit moins habituel, dans des écorces (cannelier), des bois (bois de rose, santal…), racines
(vétiver), des rhizomes (curcuma, gingembre…), des fruits (toutes- épices, anis badiane…),
des graines (muscade) (Bruneton., 1993).
Si tous les organes d’une même espèce peuvent renfermer une huile essentielle, la
composition de celle-ci peut varier selon sa localisation. Ainsi, dans le cas de l’oranger amer,
le péricarpe frais du fruit (zeste) fournit l’huile essentielle d’oranger amer, ou essence de
Curaçao ; la fleur fournit l’essence de Néroli et l’hydrodistillation de la feuille, des ramilles et
des petits fruits conduit à l’essence de petits grains bigaradier. La composition de ces trois
huiles essentielles est différente (Bruneton., 1993).

3. Localisation

La synthèse et l’accumulation des huiles essentielles sont généralement associées à la


présence de structures histologiques spécialisées, souvent localisées sur ou à proximité de la
surface de la plante : cellules à huiles essentielles des Lauraceae ou de Zingiberaceae , poils
sécréteurs des Lamiaceae, poche sécrétrice des Myrtaceae ou des Rustaceae, canaux
sécréteurs des Apiaceae ou des Asteraceae (Bruneton., 1993).

4. Fonctions

La fonction biologique des terpénoides des huiles essentielles demeure le plus souvent
obscure. Il est toutefois vrai semblable qu’ils ont un rôle écologique. Le rôle de certains
d’entre eux a été établi expérimentalement aussi bien dans le domaine des interactions
végétales (comme agent allélopathiques, notamment inhibiteurs de germination) que dans
celui des interactions végétales-animales : protection contre les prédateurs (insectes
champignons) et attraction des pollinisateurs (Bruneton., 1993).

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CHAPITRE I : LES HUILES ESSENTIELLES

5. Propriétés physico-chimiques des huiles essentielles

Selon Bernard et al.., (1988) et Bruneton (1995), on peut résumer les propriétés physico-
chimiques des HE comme suit :
 Elles sont généralement liquides à température ambiante.
 Elles sont volatiles et très rarement colorées.
 Elles n’ont pas le toucher gras et onctueux des huiles fixes.
 Leur densité est généralement inférieure à celle de l’eau.
 L’indice de réfraction dépend essentiellement de la teneur en monoterpènes et en dérivés
oxygénés. Une forte teneur en monoterprènes donnera un indice élevé, cependant une
teneur élevée en dérives oxygènes produira l’effet inverse .
 Elles sont solubles dans les alcools à titre alcoométrique élevé, dans la plupart des
solvants organique et les lipides, mais peu soluble dans l’eau.
 Elles sont douées d’un pouvoir rotatoire puisqu’elles sont formées principalement de
composés asymétriques.
 Les HE sont stables à température ambiante si elles sont conservées de manière adéquate
à l’abri de l’oxydation et de la polymérisation provoquée par l’air, par la lumière et par
les variations de température.
 Leur point d'ébullition varie de 160 à 240°C.

6. Composition chimique
6.1. Généralités

Les composants des HE sont génériquement dits "aromatiques" en raison de leur caractère
odoriférant et non pour indiquer leur structure chimique, ce qui peut prêter à confusion
(Pibiri., 2006).
Le nombre de molécules chimiquement différentes qui constituent une HE est variable. La
plupart sont poly-moléculaires, c’est-à-dire composées d’une grande diversité de composés
(jusqu'à 500 molécules différentes dans l’HE de rose). A coté des composés majoritaires
(entre 2 et 6 généralement), on retrouve des composés minoritaires et un certain nombre de
constituants sous forme de traces (Pibiri., 2006).

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CHAPITRE I : LES HUILES ESSENTIELLES

6.2. Groupes chimiques des huiles essentielles

D’après le guide pratique de l’aromathérapie Le Louarn (1994) classe les HE en trois


catégories selon la fonction des constituants prédominants:
- HE hydrocarbonées riches en terpènes (pin, citron : 90% en limonène)
- HE oxygénées riches en alcools et esters comme celles de :
 Roses : 50% en géraniol ;
 Thym : > 30% en Thymol;
 Coriandre : 70 a 80% en linalol;
- HE sulfurées (conifères, liliacées, etc.).

6.3. Familles des huiles essentielles

Les composés d'une HE appartiennent de façon quasi-exclusive à deux groupes


caractérisés par des origines biogénétiques distinctes à savoir :
- Les composés terpéniques.
- Les composés aromatiques dérivés de phénylpropane.

6.3.1. Les composées terpéniques

Les terpènes doivent leur nom à Kekulé (ter = térébenthine ; pêne = pin). Ce sont des
composés formés de l'assemblage de deux ou plusieurs unités isopréniques (2-méthylbuta-
1,3-diène), unité composée de cinq carbones isoprénique selon l'arrangement suivant
(Capon et al., 1993) :
CH2=C—CH=CH2
|
CH3
Selon Bruneton., (1995), Bruneton.,(1999) seuls les terpènes les plus volatils dont la masse
moléculaire n'est pas trop élevée (monoterpénes et sesquiterpénes) sont rencontrés dans la
composition des HE.
 Les monoterpenes C10
Ce sont des hydrocarbures volatils présents dans la quasi-totalité des HE; ils peuvent être
acycliques (Myrcène, Ocimène), monocyclique (ρ-Cyméne, α-Terpinène) ou bicyclique
(Camphêne, Sabinéne, Pinénes, 3-Caréne) (Bruneton., 1995).

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CHAPITRE I : LES HUILES ESSENTIELLES

 Les sesquiterpènes C15


Ils sont constitués de trois éléments isopréniques, disposés de façon à donner des
structures monocycliques ou polycycliques.
6.3.2. Les composés aromatiques
Les HE renferment aussi des composés odorants de type phénylpropanoides qui empruntent
une voie biosynthétique différente de celle des terpènes (Bernard et al.,1988).
Parmi les composés aromatiques les plus rencontrés dans les HE on peut citer :
 Les aldéhydes cinnamiques, cuminique et anisiques.
 Les phénols et éthers (thymol, carvacrol, eugénol).
 Les alcools (linalol).
6.3.3. Les composés d'origines diverses
Selon le mode de récupération utilisé, les HE peuvent renfermer divers composés
aliphatiques, généralement de faible masse moléculaire, entrainables lors de
l'hydrodistillation: acides (C3—C10), aldéhydes, esters acycliques et lactones (Bruneton.,
1995).
Le Louarn., 1994 résume les principaux constituants des essences de certains végétaux dans
le tableau 1 suivant :

Tableau 1 : Les principaux constituants des essences de certains végétaux.

Constitua Nature du constituant Exemples d'HE


nts

 Acide unnamique
 HE de clou de girofle, de cyprès, de
Acides  Acide formique, acide methylique
santal, etc.
 Acide salicylique,acid santalique
 Acide valirique.
 Bornéol  HE de coriandre, de lavande, etc.
 Farnésol  HE de rose, de baume de tolu, etc.
Alcools  Géraniol  HE de citronnelle, de coriandre, etc.
 Linalol  HE de thym, de citron, etc.
 Nérol  HE de neriol, de myrte, etc.
 Santanol ;  HE de santal.
 Terpinéol.  HE de geranium, de lime, etc.

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CHAPITRE I : LES HUILES ESSENTIELLES

 Aldehyde anisique  HE d'anis, de fenouil, etc.


 Aldehyde benzoique  HE de benjoin, de laurier, etc.
Aldehyde
 Aldehyde cuminique  HE de cumin, de carvi, etc.
s
 Citral  HE de citron, de bigaradier, etc.
 Citronnellol  HE de citronnelle, d'eucalyptus, etc.
 Furfurol ; terpényle
Acétate de  HE de cannelle, de pin, etc.
 Anthranilate
Vanilline. de méthyle
 HE de cyprês, de pin, etc.
HE de benjoin, de styrax, etc.
 HE de mandarine, d'oranger, etc.
 Benzoate de benzyle
 HE de benioin, de Tolu, etc.
Cetones  Carvine (ou carvol)
 HE de carvi d'aneth, de menthe.
 Cinnamate de benzyle
 HE de styrax, de Tolu, etc.
 Salicylate de methyle
 HE de gaultheria, de sassafras, etc.
 Thuyone (ou salvone)
 HE de thuya, de sauge, etc.

 Acetique
 Anthranylique  HE de bigaradier, de lavande,
Esters  Benzoique de niaouli, de styrax, etc.

 Butyrique
 Phenylacétique,
 Valerianique ,geranyle,linalyle benzyle.
 Anéthol ;  HE d'aneth, d'anis, etc.
 Apiol ;  HE de persil, d'aneth, etc.
 Carvacrol ;  HE d'origan, de thym, etc.
 Eugénol et isoeugénol ;  HE de clou de girofle de poivre, etc.
Phénols  Gairacol ;  HE de bois de gaiac et de celeri .
 Methylehavicol ;  HE d'anis vert, de badiane, etc.
 Myristicine ;  HE de macis, de persil, etc.
 Thymol.  HE de thym, origan, etc.

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CHAPITRE I : LES HUILES ESSENTIELLES

 Camphéne  HE de bigaradier, de bornéol, etc.


 Cardinéne  HE de citron, de galbanum, etc. '
 Caryophyllérie  HE de cannelle, clou de girofle, etc.
 Cerdéne  HE de cèdre, de genévrier, etc.
 Dipenténe  HE de bergamote, de cannelle, etc.
 Fenchéne  HE d'eucalyptus.
 Humuléne  HE de peuplier, de bouleau, etc.
Terpénes
 Limonéne  HE de bergamote, de carotte, etc
 Myrcéne  . HE de sassafras, de verveine, etc
 Phellandréne  . HE d'angélique, de badiane, etc.
 Pinéne  HE de coriandre, de cumin, etc.
 Sabinéne  HE de sabine, de cardamome, etc.
 Sylvestréne  HE de cyprès, de pin, etc.

Source.: Le Louarn., 1994

7. Facteurs de variabilité des huiles essentielles

Les facteurs responsables de la variabilité des huiles essentielles sont généralement au


nombre de quatre : l'existence de chimiotypes, l'influence du cycle végétatif, des facteurs
extrinsèques et du procède d'obtention. (Bruneton., 1993).

 L'existence des chimiotypes


Les chimiotypes, ou races chimiques, sont très fréquents chez les plantes à huiles
essentielles. L'un des exemples les plus démonstratifs est celui du thym (Thymus vulgaris) de
la Méditerranée occidentale qui présente Sept chimiotypes différents : six dans les garrigues
du sud de la France et un en Espagne. Le même phénomène s'observe pour d'autres espèces
du genre Thymus mais aussi pour d'autres Lamiaceae. (Bruneton., 1993).

 L'influence du cycle végétatif


Pour une espèce donnée, la proportion des différents constituants d'une huile
essentielle peut varier de façon importante tout au long du développement. Ainsi, pour la
coriandre par exemple, la teneur en linalol est 50% plus élevée dans le cas du fruit mur que
dans celui du fruit vert (Bruneton., 1993).

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CHAPITRE I : LES HUILES ESSENTIELLES

 L'influence des facteurs extrinsèques

II s'agit là de l'incidence des facteurs de l'environnement et des pratiques culturales. La


température relative, la durée totale d'insolation et le régime des vents exercent une influence
directe, surtout chez les espèces qui possèdent des structures histologiques superficielles de
stockage. Lorsque la localisation est plus profonde, la qualité est beaucoup plus constante, par
exemple, dans le cas de la menthe poivrée, les jours longs et les nuits tempérées conduisent à
des rendements en huile essentielle plus élèves et à une augmentation de la teneur en
menthofurane. Au contraire, les nuits froides favorisent la formation de menthol.
Les pratiques culturales sont également déterminantes sur le rendement et la qualité du
produit final. L'apport d'engrais et l'influence des variations d'azote, de phosphore, et de
potassium ont été étudiés pour diverses espèces. L'expérience montre qui n'y a pas de règle
générale applicable dans tous les cas. Le régime hydrique est un autre élément fondamental, là
encore et toute généralisation s'avère hasardeuse (Bruneton., 1993).

 Influence du procédé d'obtention


La labilité des constituants des huiles essentielles explique que la composition du produit
obtenu par hydrodistillation est souvent différente de celle du mélange de constituants
initialement présents dans les organes sécréteurs du végétal. Au cours de l'hydrodistillation,
l’eau, l’acidité et la température peuvent induire l'hydrolyse des esters mais aussi des
réarrangements, des isomérisations, des racémisations, des oxydations (Bruneton., 1993).

8. Propriétés pharmacologiques des huiles essentielles

II arrive souvent que l'on confonde l'activité d'une huile essentielle avec celle de la
plante dont elle est issue. Il faut savoir qu'une telle superposition n'est que rarement possible.
Ainsi, l’huile essentielle du Romarin est antibactérienne alors que l'infusé de la même espèce
est traditionnellement utilisé pour le traitement symptomatique de troubles digestifs divers.
Par ailleurs, si l'on peut étudier et décrire les effets biologiques et/ou pharmacologiques d'un
monoterpéne, d'un sesquiterpéne ou d'un alkylbenzéne purs, il est difficile, parfois impossible
de parler de pharmacologie d'une huile essentielle c'est à dire d'un mélange.
L'éventail des propriétés attribuées aux huiles essentielles est assez large, cependant quelques
propriétés fondamentales se dégagent parmi lesquelles nous pouvons citer : le pouvoir
antiseptique, les propriétés spasmolytiques, sédatives et irritantes (Bruneton., 1993).

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CHAPITRE I : LES HUILES ESSENTIELLES

9. Toxicité des huiles essentielles

La toxicité chronique des HE essentielles est assez mal connue, on connait par contre
beaucoup mieux le risque de toxicité aigue lié à une ingestion massive, en particulier la
neurotoxicité des huiles essentielles à thuyone (thuya, absinthe, sauge officinale, tanaisie) ou à
pinocamphone (hysope) : ces cétones induisent des crises épileptiformes et tetaniformes, des
troubles psychiques et sensoriels nécessitant l'hospitalisation.
Cette toxicité non négligeable conduit à adopter une attitude prudente face aux pratiques telles
que l'aromathérapie lorsqu'elles utilisent des huiles essentielles pures et à fortes doses, par
voie orale et a fortiori en mélange (Bruneton., 1993).

10. Procédés d'extraction des huiles essentielles

Différentes méthodes sont mises en œuvre pour l'extraction des essences végétales,
cette diversité est due à la variété des matières premières et à la sensibilité considérable de
certains de leurs constituants qui sont plus ou moins modifiés pendant les processus de
préparation (Bruneton., 1995).
De ce fait, le choix du procédé d'extraction varie selon plusieurs paramètres à savoir :
 La nature de la matière première.
 La richesse en HE (le rendement).
 La fragilité et la sensibilité de certain constituant aux températures élevées.
 L'action de l'eau et sa solubilité dans les solvants organiques.

10.1. Extraction à la vapeur d'eau


L'extraction à la vapeur d'eau est connue depuis la plus haute antiquité, elle est utilisée
pour séparer les substances aromatiques à l'aide de la vapeur d'eau.

10.1.1. Entraînement à la vapeur d'eau


Ce procédé consiste a récupérer l'HE des plantes en faisant passer à travers ces dernières un
courant de vapeur d'eau, ces vapeurs saturées en composés organiques volatils sont
condensées et récupérées par décantation. Les phénomènes intervenants lors de l'entrainement
à la vapeur seraient des phénomènes d'osmose et de diffusion libre, l’eau résiduelle peut
encore contenir une faible proportion de certains composés volatils et peut être utilisée sous le
terme d'eau florale (Guenther., 1972).
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CHAPITRE I : LES HUILES ESSENTIELLES

.10.1.2. Distillation à l'eau (par Hydrodistillation)

Cette technique a été proposé par Garnier en 1891, c'est la méthode la plus utilisée
pour extraire les HE et pouvoir les séparer à l'état pur, mais aussi de fournir de meilleurs
rendements. Le principe consiste à immerger directement la matière végétale à traiter dans un
ballon rempli d'eau qui est ensuite porté à ébullition, les vapeurs hétérogènes vont se
condenser sur une surface froide et l'HE sera alors séparée par différence de densité
(Bruneton., 1993).
L'extraction qui s'effectue à température élevée, à pH acide peut engendrer des réactions
secondaires au sein de l'HE à savoir : hydrolyse, élimination, cyclisation, réarrangement
(Benhbilles., 1995). La durée de l'hydrodistillation qui par le contact prolongé de l'eau et de la
plante augmente aussi les risques d'artéfacts de distillation.

10.1.3. Distillation mixte

C'est un processus couplant l'entrainement à la vapeur et l'hydrodistillation. Au cours


de l'extraction, la matière végétale baignant dans l'eau bouillante est traversée par un courant
de vapeur d'eau. Ce procédé a pour objet de réduire les réactions secondaires subies par l'HE
sous l'action de l'eau acide (Bruneton., 1999).

10.1.4. Hydrodistillation par micro-ondes sous vide

Dans ce procédé, la plante est chauffée sélectivement par un rayonnement de


microondes dans une enceinte dont la pression est réduite de façon séquentielle, l'HE est
entraînée dans le mélange isotopique formé avec la vapeur d'eau propre à la plante traitée.
Très rapide, peu consommateur d'énergie, ce procédé fournit un produit de qualité et de
quantité supérieure à celui obtenu par hydrodistillation (Bruneton., 1999).

10.1.5. Extraction à l'eau surchauffée

Ce mode d'extraction utilise l'eau surchauffée sous pression entre 125 et 175 °C. Il
utilise l'eau désoxygénée qui traverse une cellule ou se trouve la matière végétale, cette cellule
est maintenue à une pression d'environ 20 bars et à température constante dans une étuve. Ce
procédé utilisé avec du Romarin donne un rendement plus élève en composés oxygènés que
l'entraînement à la vapeur (Basile et al., 1998).

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CHAPITRE I : LES HUILES ESSENTIELLES

10.1.6. Distillation par extraction simultanée (SDE)

L'extraction par distillation simultanée ou SDE (Simultaneous Distillation


Extraction) est une extraction liquide — liquide qui est menée dans un appareil de Likens et
Nikerson modifié. Son principe est le suivant : les composés volatils entraînés à la vapeur
d'eau sont extraits par des vapeurs de solvant que l'on condense ensuite dans un réfrigérant
puis on recycle en continu le solvant. Cet appareillage initialement conçu pour l'étude de la
bière, par la suite a été étendu à un grand nombre d'aromes (Vermin., 1982).

10.2. Extraction au moyen de solvants

Certains organes de végétaux, en particulier les fleurs, sont trop fragiles et ne


supportent pas les traitements par entrainement à la vapeur d'eau et l'hydrodistillation. C'est le
cas des fleurs de jasmin, d'oeillet, de tubéreuse, etc. Il faut donc, pour ces végétaux, recourir à
d'autres méthodes d'extraction des composés odorants volatils, telle que l'extraction par les
solvants fixes (enfleurage et macération) et volatils (Garnero., 1996).

10.2.1. Extraction par solvants volatils

Selon Banthorpe et Charwood (1972), elle consiste à la mise en contact de la matière


végétale avec un solvant qui dissout et extrait les constituants odorants solubles de la plante,
le solvant ainsi chargé (le miscella) est ensuite évaporé et récupéré.
Selon Bruneton.,(1995), les solvants les plus utilisés sont : le benzène, l'hexane, les alcools
(méthanol et éthanol), les cétones et les solvants chlorés. Ce mode d'extraction conduit aux
composés suivants :

Concrète : c'est le produit obtenu après évaporation du solvant si la matière de départ


est fraiche, cependant, si la matière première utilisée est sèche, on parlera dans ce cas de
résinoide. Ces concrètes ont une consistance solide et insoluble dans l'alcool.
Absolue : c'est un produit à odeur caractéristique obtenu à partir d'une concrète par
l'extraction à l'éthanol à température ambiante.
Cires : composés de substances saponifiables (acides gras à longues chaînes) ou
insaponifiables (hydrocarbures à un nombre impaire de carbones et rarement insaturés), c'est
la fraction lourde de la concrète.

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CHAPITRE I : LES HUILES ESSENTIELLES

L'extraction est souvent menée dans un extracteur de type Soxhlet ou celui de Kumagawa,
appareil conçu pour l'extraction en continu (Chavanne., 1986). Pour la récupération des HE,
on peut procéder à l'extraction liquide — liquide qui est une opération de transfert ou
d'échange de matière entre deux phases liquides : la solution et le solvant. L'extraction
systématique en continu, utilisée pour extraire un constituant particulier ou pour en éliminer
d'autres, en utilisant deux solvants non miscibles à pouvoir dissolvant plus spécifique de
chaque groupe (Moulin et al., 2002).

10.2.2. Extraction par solvants fixes

Les solvants fixes utilisés sont principalement des matières grasses, l'extraction peut
être réalisée à froid « procédé d'enfleurage » ou à chaud « macération ou digestion ».

- Enfleurage
Ce procède met à profit le caractère liposoluble des composants odorants des végétaux
(Bruneton., 1993). Il consiste à mettre en contact la fleur avec un corps gras qui se sature
d'essence puis ce dernier sera épuisé par un solvant évaporé sous vide par la suite.
Cette méthode qui nécessite une importante main d'œuvre n'est utilisée que pour certaines
fleurs très fragiles telle que : le jasmin et la tubéreuse (Grassmann et Elstner., 2003).
- Macération
Ce procède exige que les graisses utilisées soient chaudes (40-60°C), ce qui a pour
effet d'augmenter leur pouvoir adsorbant. Cette technique est rapide et s'applique aux fleurs
dont l'activité physiologique cesse à la cueillette. L'extraction est réalisée par immersion des
fleurs fraichement cueillies et constamment renouvelées dans un bac de graisses chaudes
jusqu'a atteindre la saturation. Un épuisement à l'alcool absolu est généralement appliqué sur
cette graisse (Blakeway et Salnero., 1987).

10.2.3. Extraction au CO2 liquide ou supercritique

L'extraction au CO2 liquide ou supercritique est une méthode d'extraction moderne, elle est
basée sur le fait que certains gaz, notamment le CO2, dans des conditions de pression et de
température dites critiques (PC = 73,82 bars et TC = 31,06°C) ou supercritiques, présentent un

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CHAPITRE I : LES HUILES ESSENTIELLES

pouvoir de dissolution accru vis-à-vis de divers composés tels que les HE, les aromes, les
colorants naturels, etc. (Crabas et al., 2003).
Cette méthode fournit un composé dont les qualités naturelles sont reproduites très
fidèlement, et complètement dépourvu de résidus de solvants même à l'état de traces infimes.
Elle est donc utilisée dans l'industrie alimentaire notamment pour l'extraction des produits
anti-oxydants des condiments comme la Sauge et le Romarin (Benhbilles., 1995).

10.2.4. Extraction au Forane 113

L'extraction au Forane 113 ou 1, 1,2-trichloro-1, 2,2-trifluoroethane se fait en trois


étapes :
- l'extraction classique qui permet de récupérer un mélange de concrète et d'eau, et un résidu
végétal sec et stable, valorisable par ailleurs ;
- le recyclage du solvant qui donne une concrète ;
- la séparation des HE de la concrète.
D'après Bernard et al. 1988, ce procède d'extraction permet une exploitation optimale de la
matière végétale, la diminution des différents rejets ainsi que la réduction de la consommation
énergétique.

10.3. Expression à froid

Cette technique consiste à récupérer les composés volatils par des moyens mécaniques
(abrasion, compression, incision, perforation). On obtient ainsi une HE.
Cette technologie est utilisée industriellement pour l'obtention d'HE d'agrumes. En général, on
couple la récupération d'HE avec l'extraction du jus (Richard., 1992).

11. Analyse des huiles essentielles

L'analyse chimique des HE est généralement réalisée par la chromatographie en phase


gaz (analyse quantitative) et la chromatographie en phase gaz couplée à la spectrométrie de
masse qui permet une séparation nette et une identification précise des composés d'une
essence végétale (Lahlou., 2004).

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CHAPITRE I : LES HUILES ESSENTIELLES

11.1. Chromatographie en phase gazeuse (CPG)

Depuis plus d'une trentaine d'années la CPG s'est développée irrésistiblement. Elle est
devenue une méthode de choix pour la séparation d'un mélange complexe de produits volatils.
A l'aide de la CPG, les mélanges très complexes de substances volatiles peuvent être séparés,
identifiés et quantifiés dans un temps relativement bref.

11.1.1. Principe

En CPG, l’échantillon est vaporisé et injecté en tète de colonne. L'élution est assuré par un
flux de gaz inerte qui sert de phase mobile. Elle est basée sur le partage de l'analyse entre une
phase gazeuse mobile et une phase (liquide ou solide) immobilisée sur la surface d'un support
inerte (Skoog et al., 2003). Les constituants des mélanges appelés généralement « solutés »
sont inégalement retenus par la phase stationnaire lors du transit dans la colonne. De ce
phénomène appelé « rétention», les solutés injectés se déplacent avec une vitesse inégale entre
eux et inferieure à celle de la phase mobile, ceci les conduit à sortir de la colonne les uns
après les autres. On enregistre d'abord un signal dit ligne de base en présence du gaz vecteur
seul et un pic au passage de chaque soluté séparé (Tranchant et al., 1995).

11.1.2. Appareillage de la CPG

Le premier appareil commercial de CPG est apparu sur le marché en 1955. Depuis
lors, le développement de cette technique à été phénoménal. Les années 1980 ont vu des
ordinateurs utilisés pour le contrôle automatique de la plupart des paramètres opérationnels,
tels que la température de la colonne, les vitesses d'écoulement et l'injection de l'échantillon
(Skoog et al., 2003). Les composantes de base d'un appareil de CPG sont décrites par Skoog
et al. (2003) comme suit :

 Alimentation en gaz vecteur

Les gaz vecteurs, doivent être chimiquement inertes, comme c'est le cas de l'hélium,
l'argon, l'azote et l'hydrogène. Choix du gaz est souvent dicté par le type de détecteur utilisé.
A l'alimentation en gaz, sont associés des régulateurs de pression, des jauges et des
débitmètres, et souvent un tamis moléculaire qui élimine l'eau et d'autres impuretés.

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CHAPITRE I : LES HUILES ESSENTIELLES

 Système d'injection de l'échantillon

L'efficacité de la colonne exige que l'échantillon occupe le volume adéquat. On l'introduit


sous forme d'un « bouchon » de sa vapeur ; l'introduction trop lente d'échantillons volumineux
cause un élargissement des pics et diminue la résolution. La méthode la plus courante consiste
à utiliser une micro seringue avec laquelle on injecte l'échantillon liquide ou gazeux à travers
un diaphragme ou un septum en élastomère dans une chambre à vaporisation instantanée situé
en tète de la colonne. La chambre d'injection est habituellement maintenue à environ 50°C au-
dessus du point d'ébullition du constituant le moins volatil de l'échantillon.

 Configuration des colonnes et de leurs fours

Il existe deux types de colonnes en CPG, les colonnes remplies et les colonnes tubulaires
ouvertes ou capillaires. La longueur des colonnes chromatographiques est comprise entre 2 et
50 m, ou plus. Elles sont en acier inoxydable, en verre, en silice fondue ou en téflon. Pour
pouvoir être mises dans un four thermostatique, elles sont usuellement constituées
d'enroulement de 10 à 30 cm de diamètre.

 System de détection
Au cours du développement de la CPG, un grand nombre de détecteurs a été étudié et
utilisé. Le détecteur à ionisation de flamme (FID) est le plus utilisée, il a pour avantages une
sensibilité élevé (10-13 g/s) et un domaine de réponse linéaire étendu.

11.2. Chromatographie en phase gazeuse couplé avec la spectrométrie de masse CG-SM


Le développement important de la spectrométrie de masse dans l'identification des
constituants complexes a été rendu possible grâce au couplage de la chromatographie en
phase gazeuse directement avec la spectrométrie de masse. Grace à ce couplage, il n'était plus
nécessaire de recourir à l'isolement des constituants purs par chromatographie préparatif, et
simultanément il devenait possible d'obtenir un spectre de masse interprétable pour des
quantités de substance qui allaient du microgramme au nanogramme (Richard et
Multon.,1992). En effet, l'utilisation de la, CPG à haute résolution (colonne capillaire)
couplée à la spectrométrie à basse échelle de masse, le tout allié à l'outil informatique (micro-
processeur), permet le développement de méthodes d'identification fiables et rapides
(Benhabiles., 1995).
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CHAPITRE I : LES HUILES ESSENTIELLES

 Principe
L'échantillon à analyser est introduit dans le chromatographe puis séparé et analysé. Les
différents constituants gazeux arrivent dans la chambre d'ionisation du spectromètre de masse
ou ils sont fragmentés. Les ions issus de la fragmentation sont dirigés vers le dispositif de
séparation, ils sont alors triés suivant leur rapport masse/charge, puis leur répartition est
donnée sous la forme d'un spectre de masse (Lahlou., 2004).
L'appareillage de spectrométrie de masse comprend donc trois parties principales :
 Une chambre d'ionisation ;
 Un système analyseur pour la séparation des ions ;
 Un ensemble de détection, amplification et enregistrement.

Un appareillage de CG-SM permet donc de fournir un chromatogramme accompagné d'un


ensemble de spectres de masse correspondant à l'identification précise de chaque constituant
séparé par la CPG. C'est donc une technique de pointe permettant la connaissance
d'échantillons parfois complexes en un temps très court.

12. Principaux domaines d'application des huiles essentielles

Par leurs nombreuses et diverses propriétés, les plantes aromatiques et leurs essences
trouvent leurs emploi dans de multiples domaines telles que : l'alimentation, la pharmacie, la
parfumerie, l'aromathérapie et autres.

12.1. Pharmacologie
De nombreuses HE se trouvent dans la formule d'un très grand nombre de produit
pharmaceutique : sirop, gouttes, gélules. Elles rentrent aussi dans la préparation d'infusion
telle que : la verveine, le thym, la menthe, Romarin et-autres.

12.2. Aromathérapie
En stimulant le système nerveux, les aromes des HE lancent un ordre d'autorégulation.
Plus précisément, l'aromathérapie prépare le corps à lutter contre la maladie en stimulant le
reflexe d'auto-guérison et en modifiant la structure chimique des liquides corporels (la salive,
le sang, la lymphe). Les HE ont également une influence sur les sécrétions hormonales, sur
l'équilibre endocrinien et sur les réactions neurovégétatives corporelles (Odoul., 2003).

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CHAPITRE I : LES HUILES ESSENTIELLES

12.3. Industries agroalimentaire


Plusieurs segments alimentaires utilisent, à degrés divers, les HE qui leur offrent un
formidable potentiel de leurs notes aromatiques dans un registre infiniment varié. On les
retrouve presque dans tous les secteurs alimentaires: boissons non alcoolisées, confiseries,
produits laitiers, soupes, sauces, produits de boulangerie, produits carnés...etc. (Richard.,
1992). Cependant, c'est seulement récemment que beaucoup d'attention a été donnée à
l'application potentielle d'HE comme conservateurs et ceci est dû à la présence dans ces
dernières de composés ayant des propriétés antimicrobiennes et antioxydantes (Smith-Palmer
et al.,1998). La part des HE dans l'aromatisation ne cesse de croitre au dépend des composés
aromatiques de synthèse, à coté de dérivés de transformation de fruits, les HE ont
vraisemblablement encore une progression pour leur marché (Bruneton., 1993).

13. Conclusion

Les huiles essentielles sont fabriquées à partir des sucres issus de la photosynthèse, elles
n’existent quasiment que chez les végétaux supérieurs, peuvent être stockées dans tous les
organes végétaux, elles sont volatiles, très rarement colorées, solubles dans les alcools, le
choix du procédé d'extraction varie selon plusieurs paramètres : la nature de la matière
première, la richesse en HE (le rendement), la fragilité et la sensibilité de certain constituant
aux températures élevées.
Les plantes aromatiques et leurs essences trouvent leurs emploi dans de multiples domaines
telles que : l'alimentation, la pharmacie, la parfumerie, l'aromathérapie et autres.

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CHAPITRE II : LE ROMARIN (Rosmarinusofficinalis L)

1. Description botanique

RosmarinusofficinalisL.est un arbuste très odorant et bien ramifié, pouvant atteindre


2m de hauteur. Ses feuilles sont nombreuses, dures, étroites, linéaires et mesurent jusqu'à 3cm
de long. Elles sont gaufrées, verdâtres au dessus, plus ou moins hispides et blanchâtres en
dessous, et présentant une marge révoluté. Ses fleurs longues de 1 à 3 cm, sont disposées en
épis courts et serrés partant de l’aisselle des feuilles. Elles présentent un calice en cloche,
bilabié à corolle tubuleuse de 2 cm de long de couleur blanchâtres, ou bleu variable(fig1et
fig2) (Gubb.,1913,Garcia et Araez, 1953,Pourrat et Le.Men.,1953, Battandier et Trabut,
1988).Commun à l’état sauvage, le Romarin (Rosmarinusofficinalis L), est sans doute l’une
des plantes les plus populaires en Algérie. Plante aromatique, médicinale et condimentaire,
spontanée dans toute la région méditerranéenne. Elle est répandue sur la plupart des maquis et
des garrigues. Le Romarin est un ornement des collines et des coteaux ou des montagnes
basses (500 à1000m d’altitude) surtout calcaire, argileuses ou argilo-limoneuses(Beniston.,
1984 ,Battandier et Trabut., 1988).
Il accompagne souvent le pin d’Alep, la sauge, thym, l’aspic, et le myrte. Le Romarin
affectionne les endroits secs et ensoleillésoù la pluviométrie est parfois faible et très aléatoire.
Il supporte néanmoins les climats extrêmes et résiste aussi bien au gel qu’a la
sécheresse(Gilgamesh et Hoffmann., 1961,Beniston., 1984).

Figure (1):Fleur du romarin

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CHAPITRE II : LE ROMARIN (Rosmarinusofficinalis L)

Figure (2):RosmarinusofficinalisL .

Le Romarin appartientà la deuxième série de la famille des Labiées qui en compte six. Cette
famille, l’une des plus importante de la flore d'Algérie, compte plus de 200 genreset 3500
espèces(Pourrat et Le.Men .,1953, Boelens.,1985 , Battandier et Trabut.,1988).
La classification complète du genre Rosmarinus L n’a été achevée qu’au début de ce siècle.
Trois espèces ont été décrites : RosmarinusofficinalisL .,Rosmarinuseriocalyxet
Rosmarinustomentosus.(Maire., 1932, Garcia-Granados., 1987).
L’appellation Rosmarinus, qui signifie rosée de la mer, pourrait s’appliquer au parfum de la
plante, à la couleur de sa fleur ou même à sa prédilection pour le littoral, officinalisrappelle
les propriétés médicinales de la plante (Rolet.,1930).
Le Romarin est une plante spontanée caractéristique du bassin méditerranéen. Il abondedans
tout les pays sauf en Egypte, au Liban et à Chypre où il est plus rare(Trabaud., 1948).

2.Utilisation du Romarin

Depuis très longtemps, le Romarin est utilisé à des fins très diverses. Il est cultivé comme
plante condimentaire et ornemental. Ses feuilles riches en huile essentielle; à la saveur un peu
amère, dégagent une odeur qui rappelle l'encens et le camphre. Il éloigne les mites et les
papillonsautant au jardin que dans la lingerie. Il fleurit de septembre à mai, selon les climats,
période pendant laquelle les fabricants de miel exploitent ses fleurs, tandis que les parfumeurs
préfèrent les cueillir de mai à juillet. En cuisine il est utilisé comme aromate, sa forte teneur
en bornéol lui confère de puissantes propriétés antiseptiques qui font de lui un bactéride

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CHAPITRE II : LE ROMARIN (Rosmarinusofficinalis L)

de choix en conserverie. Butiné par les abeilles, il donne au miel sa saveur agréable et forte(El
Guedouir,2003).
L’huile essentielle du Romarin est très utilisée en cosmétologie (savons, parfums, crèmes,
etc.), mais dans l’industrie alimentaire pour leur pouvoir aromatique et aussi leur action
régénérante et hydratante(ElGuedouir,2003 ; Viuda-Martoset al.,2010 ;Bozinet al.,2007
cité par Angel Calin-Sanchez etal .,2010).
Cette plante est également employée dans de nombreuses préparations médicinales en raison
de ses propriétés aromatiques, antispasmodiques, toniques, cardiaques, antirhumatismales,
cicatrisantes, détoxiquantes, diurétiques, cardiaques et stimulantes(El Guedouir. 2003), et
aussi antimicrobienne, antivirale et anti-inflammatoire. (Viuda-Martoset al.,2010 ;Bozinet
al.,2007 cité par Angel Calin-Sanchez etal .,2010).

3. Travaux antérieurs

Le Romarin est une plante aromatique et médicinale méditerranéenne, est connu et utilisé
depuis l’Antiquité. Il a été cité par des savants arabes du moyen âge qui l’utilisent en
médecine classique, cependant, il ya à peine un demi-siècle, avec l’avènement des méthodes
d’analyses, que l’identification des extraits du Romarin a commencé et a fait l’objet de
plusieurs études.
En 1989, Fournier et Collmontrèrent que le Romarin de Tunisie contenait plus de
50% de 1,8 –cinéol.En 1992, Flamini et Cionétudièrent la variation de la composition de
l’huile essentielle de Rosmainusofficinalis en fonction de la période de cueillette et de la
coloration de la fleur. Ils constatèrent que l’huile extraite du Romarin à fleurs blanches
contenait plus d’hydrocarbures et de 1,8-cinéol que celle du Romarin à fleurs bleues et cela au
détriment des alcools monotrepèniques et de leurs esters, tandis que les rendements en huiles
semblaient plus élevés au mois de septembre qu’au mois de mars.
Svoboda et Deans.,1992 étudièrent les propriétés antioxydantes de l’huile essentielle
commerciale du Romarin anglais et aboutirent à de bons résultats.En 1997, Arnold et Coll
publièrent les résultats relatifs à une étude comparative des huiles essentielles de
Rosmarinuseriocalyx d’Algérie et de Rosmarinusofficinalis d’Espagne et d’Italie. Ils
constatèrent que les mêmes composés se retrouvaient dans ces huiles mais à des valeurs
différentes.

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CHAPITRE II : LE ROMARIN (Rosmarinusofficinalis L)

En 1999, Musa Ozcan a montré que les extraits du chloroforme et du méthanol du Romarin
présentent une grande activité antioxydante sur l’huile d’olive et l’huile de sésame.
Les recherches actuelles visent à mettre en œuvre des procédés adéquats permettant la
sélection de substances naturelles antioxydantes capables de remplacer les produits artificiels
utilisés dans l’industrie alimentaire.A travers cette synthèse bibliographique, nous
neconstatons que l’huile essentielle du Romarin a été largement étudiée. Toute fois les
travaux concernant l’huile essentielle du romarin d’Algérie sont moins
nombreux(Boutekdjiret.,1999,Hammoudi.,2002,Makhlouf.,2002).

4.Localisation des dépôts de l'huile essentielle du Romarin

L’huile essentielle du Romarin est produite par des poils sécréteurs irrégulièrement
ramifiés, abondants à la face inférieure et quelques rares poils unicellulaires courtsà la face
supérieurs des feuilles. Des glandes unis et pluricellulaires sont également signalés à la
surface des feuilles et des tiges(Perrot,1928).
Des observations au microscope photonique de coupes transversales des feuilles ont mis en
évidence la présence de glandes et poils sécréteurs superficiels, la seule différence réside dans
le fait que dans la feuille seule la face inferieure est abondamment recouverte de poils.
Par ailleurs, des taches internes de couleur marron clair pouvant éventuellement correspondre
à des gouttes d’huiles ont étaient signalées(Hammoudi,2002).Voir figure : 03

Figure (3) : Coupe histologique d’un poil sécréteur du Romarin. Agrandissement 40 X 3,2

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CHAPITRE II : LE ROMARIN (Rosmarinusofficinalis L)

5. Systématique et différentes espèces du Romarin existantes en Algérie

On dénombre plus de 150 variétés de romarin voir Tableau n : 17(Annexe 01). Elles se
différencient par leur taille maximale (d'une dizaine de centimètres à 2 mètres), leur tenue
(vertical ou rampant), la couleur de leurs fleurs (violettes, bleues, blanches, roses) et de leurs
feuilles, leur rusticité.
Le tableau si dessous représente la classification de l’espèce Rosamarinusofficinalis L.

Tableau 2: Classification spécifique de l’espèceRosmarinusofficinalis L.

Règne Végétal

Embranchement Spermaphytes
Classe Angiospermes

Sous/Classe Gamopétales
Ordre Lamiales
Famille Labiacées
Genre Rosmarinus
Espèce RosmarinusofficinalisL
Ozenda,,1991

Parmi les espèces existantes en Algérie du genre Rosmarinus :

Rosmarinuslavandulaceus
Cette espèce comprend différentes variétésdu littorale, localisée sur la grande falaise
d’Oran.C'est une petite plante de 10 à 30 cm de hauteur, à fleurs très violettes(Rolet., 1930)
Rosmarinuslaxiflorus
Cette espèce est caractérisée par ses tiges courtes, et des rameauxdivariques(Rolet.,1930)
Rosmarinusofficinalis
Le nom vernaculaire utilisé est "AKLIL".Cette espèce pousse à l’état sauvage sur le pourtour
méditerranéen, et peut aussi être cultivée dans les jardins.Elle est répandue sur tous les sols en
manifestant des caractères polymorphiques. En effet, plusieurs formes et variétés ontété
identifiées.

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CHAPITRE II : LE ROMARIN (Rosmarinusofficinalis L)

Plus de 25 cultivars selon la coloration des fleurs et les feuilles avec leurs
utilisations(lazzouni.,2005).Des compositions des essences des plantes fait apparaitre trois
espèces chimiques :
 -R.O à camphre ou Romarin à 1,8 cinéol bornéol
 -R.Ocinéoliferum ou Romarin à 1,8 cinéol bornéol
 -R.O verbénoniferum ou Romarin à verbénome(lazzouni .,2005).

Rosmarinustournefortii
C’est une autre espèce du même genre qu’on rencontre en Algérie, prend le nom commun
"Klil el djbel"; il possède les mêmes caractéristiques que le Romarin officinal, mais il est
riche en HE.A fortes doses, il devient toxique (lazzouni.,2005).

6. Conclusion
Le Romarin est originaire du bassin méditerranéen. On le trouve principalement dans les
terrains arides et ensoleillés, comme les garrigues, les maquis et les rocailles. Il n'apprécie pas
une sécheresse trop importante mais se contente de l'humidité du littoral, d'où il pourrait tenir
son nom « rosée de mer » en latin.Cette plante est également employée dans de nombreuses
préparations médicinales en raison de ses propriétés aromatiques, stimulantes,
antispasmodiques, toniques, cardiaques, antirhumatismales, cicatrisantes, détoxiquantes,
diurétiques, cardiaques et stimulantes.

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CHAPITRE III : ACTIVITE ANTIMICROBIENNE

Beaucoup d'études ont été réalisés au sujet de l'activité antimicrobienne des extraits de
plantes et de leurs huiles essentielles (Delaquis et al.,2002).
La mesure, l'essai, et l'évaluation de l'activité antimicrobienne des extraits et des huiles de plantes
peuvent être difficiles en raison de leur volatilité, insolubilité dans l'eau, et de la présence des
multiples composés inhibiteurs. La méthode de test, le milieu de culture, le micro-organisme de
test, et l'extrait de plants, ou son huile essentielle, sont des facteurs importants lors d'un test de
l'activité antimicrobienne (Janssen et al., 1987). Chaque facteur est sujet à beaucoup de variations
(Davidson et Parish, 1989). Cependant, pour évaluer les données rapportées, il est nécessaire de
considérer les méthodes employées pour déterminer l'activité antimicrobienne (Unal et al. 2001).

1. Principales techniques de détermination de l'activité antimicrobienne des


huiles essentielles

La technique de détermination du pouvoir antimicrobien des HE a une grande influence sur


les résultats. Les difficultés pratiques viennent de l'insolubilité des constituants des HE dans l'eau,
de leur volatilité, de la nécessité de les tester à de faibles concentrations et des problèmes de
standardisation des méthodes.

1.1 Principales methodes


Les techniques existantes se répartissent en deux catégories principales : techniques de micro
atmosphère et techniques de contact direct (en milieu solide ou en milieu liquide).

1.1.1 Technique de micro atmosphère

Maruzzella et al.,(1959) et Maruzzella et Sicurella (1960), ont mis au point une méthode
qui consiste à déposer un disque de papier filtre imprégné d'HE au centre du couvercle d'une boite
de pétri, sans que l'HE entre en contact avec la gélose ensemencée par les micro-organismes.

La boite est hermétiquement fermée. Il se produit une évaporation des substances volatiles dans
l'enceinte de la boite et les cellules sensibles de l'inoculum sont inhibées. La lecture du test porte
donc sur la croissance ou non de l'inoculum (Bendjilali et al.,1984 ).
Cette méthode ne quantifie pas l'activité antimicrobienne réelle des HE, elle montre seulement
l'activité des constituants volatils à la température d'incubation, et comme le disque imprégné d'HE
est prés d'environs 5 mm de la surface de l'agar (Inouye et al.,2001 et Goi et al.,1985), ont

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CHAPITRE III : ACTIVITE ANTIMICROBIENNE

considéré que l'espace occupé par l'air est très petit et ne permet pas de mesurer la concentration
des vapeurs de l'HE c'est pour cette raison, ils ont employé une boite en verre hermétiquement clos
d'un volume d'air de 1 litre.

1.1.2 Technique par contact direct

Les techniques par contact direct consistent à mettre en présence l'HE et les micro-
organismes, puis à observer la croissance de ces derniers. Le contact peut avoir lieu en milieu
gélosé ou liquide (Valnet et al., 1978).

1.1.2. a. Aromatogramme

C'est l'un des tests les plus simples et le plus ancien, il a été développé dés les années
1940, l'antibiogramme par diffusion (Cooper., 1963), testant l'action des antibiotiques sur les
micro-organismes en mesurant leurs zones d'inhibition. En 1970, étant plus facile à mettre en
œuvre. Cette technique est adopté par des aromathérapeutes, ces derniers la baptisent :
Aromatogramme (Valnet et al.,1978).
L'aromatogramme est basé sur la diffusion en milieu gélosé. Ce test est réalisé à l'aide de disques de
cellulose imprégnés d'une quantité connus d'HE déposé, à la surface d'un milieu gélosé
préalablement ensemencé avec la suspension bactérienne. Après incubation, chaque disque apparaît
entouré d'une zone d'inhibition de la croissance ( Andrews .,2001).

1.1.2.b Méthode du puit au cylindre

Méthode proposée par (Cooper et Woodman 1946), repris par (Schroder et Messing 1949),
elle assure une diffusion radial de l'HE à partir d'un puit en donnant une zone d'inhibition claire et
facilement mesurable (Bennett et al.,1966). La méthode consistait à découper un trou circulaire
vertical dans la gélose et à y verser une solution d'HE de concentration connue. L'HE diffusant
radialement créait une zone d'inhibition circulaire à la surface de la gélose préalablement
ensemencée avec la suspension bactérienne (Dorman et Deans.,2000).

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CHAPITRE III : ACTIVITE ANTIMICROBIENNE

1.1.2. c Méthodes de dilution et micro méthode

Les HE à tester peuvent également être directement mélangées en concentration connue au


milieu de culture, qu'il soit solide ou liquide sans oublier que les techniques de dilution exigent une
dispersion homogène. Le milieu est ensuite inoculé à un taux déterminé de micro-organismes et
après incubation, on note la présence ou l'absence de culture ; la lecture peut être visuelle ou
spéctrophotométrique car le degré d'inhibition est en rapport avec la turbidité du milieu ( Fournier
et al.,1978 .Giamperi et al.,2002). Des micros méthodes en milieu liquide ont été mises au point.
Ce type de méthode sert à déterminer les paramètres définissant l'activité antimicrobienne en
introduisant des concentrations connues dans le milieu (Delaquis et al.,2002).

1.2. Détermination des concentrations minimales inhibitrices et des concentrations minimales


bactéricides

Les techniques de dilution sont utilisées pour déterminer, principalement, la valeur de la


« Concentration Minimale Inhibitrice » (CMI) soit par contact direct en milieu gélosé ou en milieu
liquide. Elle correspond à la concentration nécessaire pour inhiber totalement la croissance d'un
nombre déterminé de micro-organismes après un temps d'incubation donné. (Hammer et al.,1999 ,
Andrews.,2001).
Fréquemment, la CMI n'est pas totalement bactéricide et une partie de l'inoculum est capable de se
développer après disparition du composé inhibiteur. Ceci a amené à définir un autre paramètre :
La « Concentration Minimal Bactéricide » (CMB), parfois appelées aussi « Létale » (CML). Elle
correspond à la concentration en inhibiteur nécessaire pour que l'activité bactéricide soit totale sur
un inoculum donné après un temps donné. Elle est déterminée en milieu liquide par l'évaluation des
survivants après élimination du composé inhibiteur (Hammer et al.,1999 , Andrews.,2001).

1.3 Limites de ces techniques

Quelle que soit la méthode de contact direct choisie, ces techniques, fiables pour les agents
antimicrobiens hydrosolubles, posent un problème de diffusion et homogénéité de dispersion avec
les HE, en raison de leur très faible solubilité dans les milieux de culture aqueux. Un certain nombre
de solution ont été proposées. La technique de diffusion en gélose peut être améliorée par l'ajout de
détergents qui facilite la diffusion des HE dans la gélose (Deans et Ritchie., 1987).

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CHAPITRE III : ACTIVITE ANTIMICROBIENNE

Pour la méthode de contact en milieu liquide, il faut disperser les HE dans une solution de détergent
(Tween 80) ou solubiliser les HE dans l'éthanol avant de les introduire dans le bouillon de culture
ensemencé en micro-organismes (Deans et Ritchie., 1987, Ramadan et al., 1972,Fournier et al.,
1978). Avec des solvants (éthanol) ou des détergents (Tween20 ou 80), la dispersion des HE dans
les milieux liquides est homogène et la diffusion dans les milieux gélosés est meilleure ( Cosentino
et al., 1999, Giamperi et al., 2002), toutefois :
- Il est délicat de déterminer le meilleur détergent ou le meilleur solvant.
- Il est difficile de choisir les bonnes concentrations pour obtenir des CMI et CMB
reproductibles et répétables.
- Les CMI et les CMB obtenues dans ces conditions sont-elles dues aux HE seules,
ou au mélange des HE avec les détergents ou les solvants ? Selon les détergents et les solvants et
selon les concentrations aux quelles ils sont employés, les CMI et les CMB varient (Remmal et al.,
1993).Pour résoudre ces problèmes, (Remmal et al.,1993) ont mis au point une méthode de
dispersion des HE sans détergents ni solvants. Son principe est de rendre le milieu légèrement
visqueux ou colloïdal par une solution d'agar -agar à 2% afin d'empêcher les molécules d'HE
dispersées de se rassembler à nouveau. Ce dispositif est repris par (Mann et Markham., 1998),
dans une micro méthode. Il est ainsi possible d'obtenir des émulsions d'HE parfaitement stables et
homogènes, sans avoir recours à d'autres molécules dont l'effet secondaire serait à craindre.
Néanmoins, le problème de volatilisation des constituants des HE en cours d'étude existe toujours
et doit être pris en compte par la réalisation de témoins adaptés.

2. Les propriétés antimicrobiennes des huiles essentielles et ses constituants


2.1 Les Huiles essentielles et les bactéries

Deans et Ritchie 1987 ont étudié l'effet de 50 HE de plantes sur 25 genres de bactéries, à
quatre concentrations différentes, grâce à une méthode de contact direct en milieu solide (puits).
Sous leurs formes non diluées, toutes les HE inhibent au moins un genre bactérien. Les 09 HE
manifestent les propriétés inhibitrices les plus importantes sont les HE de l’angélique, du laurier, de
la cannelle, du clou de girofle, du thym, de l'amande amère, de la marjolaine, du piment et du
géranium. Elles inhibent plus de 20 genres de bactéries testées.
Cette étude, ainsi que beaucoup d'autres, comme celles de (Canillac et Mourey., 1996), confirment
les propriétés antibactériennes de certains HE, mais les HE des plantes sont souvent des mélanges
complexes de différents composés dont certains, sinon tous, sont dotés de propriétés
antimicrobiennes. La composition des HE d'une même espèce varie selon la localisation
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CHAPITRE III : ACTIVITE ANTIMICROBIENNE

géographique, les conditions climatiques...etc. Par conséquent, leurs propriétés antibactériennes


varient également. Il est donc important de séparer et d'identifier les composants actifs présents
dans une huile qui a des pouvoirs inhibiteurs.
Après séparation et identification des différents composés,(Cosentino et al., 1999, Dorman et
Deans., 2000, Inouye et al., 2001) ont démontré que différents constituants des HE possèdent des
activités antibactériennes. Les composants montrant un large spectre d'activité est le thymol suivi
du carvacrol, a-terpinéol, térpinéne-4-ol, Eugénol, (±)-linalool, (-)-thujone, δ-3-caréne, cis-hex-3-
an-l-ol, acétat de géranyl, (cis + trans) citral, nérol, géraniol, menthone, β-pinéne, R(+)-limonéne,
α- pinéne, α-térpinéne, bornéol, (+)- sabinéne, y-terpinéne, citronellal, terpinoléne, 1,8-cinéole,
acétate de bornyl, ether méthyl carvacrol, myrcéne, β-caryophylléne, α-bisabolol, α- humuléne, β-
ociméne, aromadendréne, p-cyméne, dans cet ordre.

2.2 La concentration minimale inhibitrice et la concentration minimale bactéricide

Chaque espèce microbienne réagit de façons particulières aux différentes HE ou


constituantes d'HE. Certains constituants d'HE ont des effets inhibiteurs spécifiques d'une espèce.
Il existe une CMI et une CMB des différentes HE et constituants, spécifiques de chaque bactérie.
La comparaison des résultats des différents composés testés par (Kim et al., 1995) a montré que
les valeurs des CMB sont plus élevées par rapport aux CMI. Les composés dont les CMI et CMB
sont équivalentes ont un effet inhibiteur marqué par une perte de viabilité des bactéries (Lopez-
Malo et al, 1998).

2.3 Effet de la température sur les propriétés inhibitrices des huiles essentielles

Bowles et al .,1995 ont montré respectivement que la température affecte les propriétés
d'inhibition de l'aldéhyde cinnamique quand la température augmente de 20°c à 30°c ,et, augmente
les propriétés antibactériennes des carbonyles aromatiques et aliphatiques lorsque la température
baisse de 37 à 12°C.

2.4 Effet du pH sur les propriétés inhibitrices des huiles essentielles

Jay et Rivers 1984 ont mis en évidence l'augmentation de l'activité de 11 composés


aromatiques à pH 6 par rapport à pH 8. Par contre, à pH bas (5,5), seules les bactéries lactiques ne
sont pas inhibées.
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CHAPITRE III : ACTIVITE ANTIMICROBIENNE

3. Les propriétés antifongiques des huiles essentielles


3.1 Activités sur les moisissures

Plusieurs auteurs ont étudié l'effet des HE des herbes et épices sur la croissance des
champignons et leurs toxinogénése (Chao et al., 2000 ,Elgayyar et al., 2001, Giamperi et al.,
2002). Les études de la croissance des champignons en présence d'HE se font principalement en
milieu solide et les études sur la production de mycotoxines sont réalisées en milieu liquide.

3.2 Action sur la croissance

Les résultats obtenus par Giamperi et al.,2002 des analyses de l'activité antifongique de 8
huiles examinées sur 03 souches de champignons phytopathogénes : Phytophora cinnamomi.
Rads., Pyrenochaeta lycopersici. Kleb.et Verticillium dahliae Kleb. Ont montré clairement que les
huiles les plus efficaces sont ceux de l'origan, de la menthe poivrée, du thym et de la coriandre. En
fait, ils ont obtenu 100% d'inhibition de chacun des trois organismes phytopathogénes utilisées.
Dans le cas d'huile d'origan, cette inhibition est obtenue à la CMI de 200 ppm, alors que pour l'huile
du thym cet effet est réalisé avec 400 ppm, et lorsqu'il s'agit de la menthe poivrée et des essences de
coriandre, c'est avec 800 ppm. L'huile de Lavandula hybride est complètement active contre chacun
des trois organismes à 1600 ppm, alors que les huiles du Romarin, de la sauge et du laurier sont
moins actives du fait de l'inhibition totale qui n'est atteinte seulement aux concentrations les plus
élevées et pas pour chacun des trois champignons. Tous les composés testés par Pauli et
Knobloch.,1987, possèdent une activité antifongique. Ceux dont le coefficient phénolique est
supérieur ou égal à 0,9, révèlent une activité fongicide, les autres ne sont pas fongistatiques. Les
composées dont les activités antifongiques sont les plus élevées sont l'isoeugénol, le
cinnamaldéhyde, le carvacrol, l'eugénol et le thymol. Parmi les champignons, Pénicillium
verrucosum var. cyclopium semble être le plus résistant et Pénicillium viridicatum le plus sensible.
Le citronellole, le menthol et le terpinéol sont doués d'une activité antifongique envers les
Aspergillus parasiticus, flavus et niger. Le citronellol est le composé le plus actif des trois, suivi
du menthol et du térpinéol. A.niger est plus résistant que les deux autres champignons (Belaich et
al., 1980). L'eugénol et le thymol possèdent une forte activité inhibitrice. A 0,2g/l, le thymol inhibe
complètement la croissance d'A.ochraceus, et à 0,4 g/1, celle d'A.Jlavus et d'A..versicolor
à 0,25g/l (Hitokoto etal., 1980).

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CHAPITRE III : ACTIVITE ANTIMICROBIENNE

3.2 Action sur la toxinogenése

La production d'aflatoxines par A. parasiticus est inhibée à 96% par : 0,2 g/l de thymol, 0,4
g/l de cumin aldéhyde, 0,4 g/l d'eugénol, 0,6 g/l de carvone, 2 g/l de bornéol, ou thujone (Farag et
al., 1989. Hitokoto et al., 1980) ont mis en évidence l'inhibition complète des ochratoxines
d'A. ochraceus et des stérigmatocystines d'A.versicolor en présence de 0,25 g/l d'eugénol et 0,2 g/l
de thymol. De façon générale, la concentration nécessaire pour inhiber la production de toxines est
inférieure à celle qui inhibe la croissance du mycélium. Les constituants d'HE peuvent servir à
inhiber la production de toxines tout en limitant la croissance des champignons.

3.3 Activités sur les levures

Beaucoup d'HE comparées dans les études de (Delaquis et al., 2002, Giamperi et al., 2002)
ne possèdent pas, ou peu, d'effet inhibiteur vis-à-vis des souches de levures. (Conner et Beuchat.,
1984), ont constaté que 08 HE seulement sont fortement inhibitrices à 10% se sont les HE de
poivre, de cannelle, de clou de girofle, d'ail, d'oignon, d'origan, de sarriette et de thym ; seule l'HE
d'ail possède des pouvoirs inhibiteurs à 1%. Huit HE montrant une activité inhibitrice élevée ont été
testés sur la production de biomasse de huit levures et sur la production de pseudomycelium. En ce
qui concerne la production de biomasse,Rhodotorula rubra est la souche la plus sensible,
Torulopsis glabrata la plus résistante. Les HE d'ail et d'oignon possèdent les effets fongicides les
plus marqués sur toutes les souches testées ; même à 0,025 g/l, elles inhibent la production de
biomasse. L'effet de ces deux HE est sûrement du à la présence d'allicine. Un composé qui inhibe
les enzymes à très basse concentration. Les autres HE sont beaucoup moins inhibitrices de la
production de biomasse de levures.
L'activité In vitro d'une gamme d'huiles essentielles y compris l'huile d'arbre de thé, contre la levure
Candida a été examinée par Hammer et al.,1998 de 24 HE examinées par la méthode de dilution
d'agar contre Candida albicans ATCC 10231. Trois n'ont pas empêché C. albicans à la
concentration la plus élevée examinée, qui est 2,0 % (v/v) d'huile. L'essence de bois de santal a eu
la plus basse CML, inhibant C. albicans à 0,06 %. L'huile de Melaleuca, alternifolia (arbre de thé)
a été étudiée pour l'activité contre 81 isolais de C. albicans et 33 isolats de Candida non albicans.
Par la méthode de microdilution du bouillon, la concentration minimale d'huile inhibant 90%
d'isolats pour C. albicans et des espèces de Candida non albicans est de 0,25% (v/v).

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CHAPITRE III : ACTIVITE ANTIMICROBIENNE

La concentration minimale d'huile tuant 90% d'isolats est 0,25 % pour des C. albicans et
0,5 % pour des espèces de Candida non albicans.Les isolats de Candida ont été examinés pour
la sensibilité à l'huile d'arbre de thé par la méthode de dilution d'agar, la concentration minimale
d'huile inhibant 90 % d'isolats est 0,5 %.Le développement du pseudomycelium se produit quand le
mécanisme contrôlant la division cellulaire commence à être altéré. Dans des conditions
appropriées, Candida.lipolytica, H.ansenula,, Lodderomyces elongisporus, Rhdotorula rubra et
Saccharomyces cerevisae peuvent produire un pseudomycelium. C. lipolytica, souvent présente
sous sa forme filamenteuse, n'est pas affectée par les HE lors de la formation du pseudomycelium.
En présence d'HE de poivre, de cannelle, d'ail, d'origan, de sarriette et de thym, la formation du
pseudomycelium de L. elongisporus est stimulée en conditions normales, la formation du
pseudomycelium est observée en six jours ; en présence de ces HE, le délai observé est de trois
jours. Sur R. rubra, certaines HE (cannelle, origan, sarriette, thym) stimulent la formation du
pseudomycelium, alors que d'autres poivre, ail, origan l'inhibent. On peut en conclure qu'à part
quelques exceptions, les HE n'ont pas d'effet inhibiteur sur la production de pseudomycelium.

4. Conclusion

La mesure, et l'évaluation de l'activité antimicrobienne des extraits et des huiles de plantes


dépendent des méthodes employées. L'aromatogramme est basé sur la diffusion en milieu gélosé.
Les techniques de dilution sont utilisées pour déterminer, principalement, les valeurs de la : CMI,
CMB, CMF. Elles correspondent à la concentration nécessaire pour inhiber totalement la croissance
d’un nombre déterminé de micro-organismes après un temps d’incubation donné.

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CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES

I.MATERIELS ET METHODES

1. Objectif

Ce travail consiste à :
-Réaliser une analyse qualitative et semi quantitative de l’huile essentiel du romarin par
chromatographie en phase gazeuse couplé à la spectrométrie de masse
-Evaluer l’activité antimicrobienne de l’huile essentielle du romarin, à savoir la zone
d’inhibition; la concentration minimal inhibitrice; la concentration minimale bactéricide et la
concentration minimale fongicide.
-Etudier deux propriétés pharmacologiques de l’huile essentielle du Romarin à savoir :
-L'activité sédative
-L'activité diurétique

2. Lieux du stage

Cette étude a été réalisée au niveau de 05 endroits différents :

- SARL EXTRAL –BIO-CHIFFA (Blida) : Pour l’extraction des Huiles essentielles.


- ALDAR (Algérienne des Aérosols-Dar-el Beida-CRD) : Pour l’analyse chromatographique
(GC/SM)
- PHARMAL (Saidal- Dar el Beida) au laboratoire d’analytique : Pour les analyses Physiques
de l’huile essentielle du Romarin.
-Centre de recherche et de développement (CRD) (SAIDAL –EL HARRACH), au laboratoire
de microbiologie : Pour l’étude de l’activité antimicrobienne des HE.
-Laboratoire de pharmacotoxicologie (CRD-SAIDAL) : Pour l'étude de l’activité diurétique et
sédative des HE.

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CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES

3. Echantillonnage (matériel végétal)

Cette étude a été réalisée sur des feuilles et des tiges d’une plante appelée Romarin
«Rosmarinus Officinalis», qui a été récolté dans trois régions différentes durant le mois
d'Avril-2012 au niveau de :

 INRA de Berraki (ALGER) : Institut national de recherche agronomique (Station


Mehdi Boualem) :
-Relief : Climat tempéré.
-Pluviométrie entre : 300et 400 mm/an
 El Bathia (AIN-DEFLA) :
-Relief : Prédominance de massifs montagneux ; montagnes : 1480km ; collines et
piémonts : 1520km ; plaines : 699km ; relief non différencié : 370km.
-Climat méditerranéen semi-aride, avec un caractère de continentalité.
-Pluviométrie : 470 mm en moyenne/an dont 45% entre novembre et janvier.
 Aflou (Laghouat) :
-Relief : Nord montagneux : climat continental avec des chutes de neige
: Centre zone de parcours et nappes alfatières climat sec.
: Sud zone steppiques.

4. Description de l’espèce étudiée

-Rosmarinus Officinalis provenant de l’INRA : est caractérisé par des tiges mesurant
moyennement 80cm de longueur, avec des feuilles de 2cm de longs et des fleurs bleues vio-
lacées
-Rosmarinus Officinalis provenant d’Ain Defla : présente des tiges de 75 cm de longueur
avec des feuilles de 1,5 cm de long avec des fleurs bleu pâle.
-Rosmarinus Officinalis provenant d’Aflou : présente des tiges de 60 cm de longueur et des
petites feuilles de 1 cm de long, avec des fleurs bleue pâle.

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CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES

5. Les souches de références

Les expériences ont portés sur onze souches :09 souches bactériennes et deux levures, pro-
venant de la collection du laboratoire de microbiologie du CRD-SAIDAL, et de l’hôpital
d’Ain-Naadja (laboratoire de parasitologie), la liste des souches est regroupée dans le tableau
suivant :
Tableau 3 : Les différentes souches testées.

Nom de la souche N° ATCC GRAM Famille

Klebsiella 4352 - Enterobacteriaceae


pneumoniae
Bacillus subtillis 6051 + Bacillaceae
Staphylococcus 6538 + Staphlococaceae
aureus
Echerichia coli 4157 - Enterobactrian
Pseudomonas 9027 - Pseudomonodaceae
aeruginosa
Staphylococcus SCN 29213 + Pseudomonaceae
Enterococcus fecalis 49474 + Enterococcacae
Citrobacter frendii 8090 - Enterobacteriaceae
Acinetobacter 31012 - Moraxellaceae
Candida 24433 Saccharomycetaceae
Albicans (levure)
Saccharomyces 2601 Saccharomycetaceae
Cerevicea
(moisissure)

ATCC : American type culture collection

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CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES

6. Matériel animal
Les expérimentations animales ont été réalisées sur des rats et des souris.

 Rat de souche : WISTAR


 sexe : Male
 poids : 150 à 200g
 nombre : 30
 alimentation : Granulés d’origine ONAB
 boisson : Eau de robinet ad libitum
 condition d’hébergement : - température ambiante: 20-24± 3°C.
- - humidité : 30 %
-éclairage : 10h

 Souris : Albinos
 sexe : Male
 poids : 20± 22g
 nombre : 30
 nourriture : granulé d’origine ONAB
Eau de ville ad libitum
● Conditions d’hébergement : - température ambiant 20- 24°C
- Taux d’humidité 50%
-Eclairage : 10h

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CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES

7. Matériels non biologique

Le tableau si dessous illustre tous les matériels non biologiques utilisés au cours de la réali-
sation de ce travail :
Tableau 4: matériels non biologiques utilisé

Verreries Milieux de Appareillage Petit maté- Réactifs


culture riels
-ampoule à -milieux -Actimetre -ance de pla- -eau physiologique
décantation Muller- -balance analy- tine -eau distillée
- Eprouvette Hinton tique (de préci- -aluminium -tween 80
de 1000ml (MH) sion) -bec benzene
-fioles de -Mileux -balance pour -Boites de
décantation sabouraud animaux petrie
-flacons de (SAB) - bain marie -cage a mé-
300ml -Mileux -chambre à UV tabolisme –
-pipettes trypticase -CG-SM disque
pasteurs soja (TSA). -dispositif d’absorbance
-tubes a d’extraction (hy- -micro se-
éssais dro-distillation) ringue
-étuve de 45°C, -mortier avec
25°C, 37°C pilon
- four pasteur -Pince
(poupinel) -Sonde
-haute à UV Gastrique
-Micro-pipette -Seringue de
spectrophotomètre 5ml.

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CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES

8. Extraction des huiles essentielles (hydro distillation)

La méthode utilisée pour l’extraction des huiles essentielles du Romarin est


l’hydrodistilation ou distillation a la vapeur d’eau directe de la matière végétale.
Elle est la plus simple et la plus répandue, elle consiste à un entrainement par la vapeur
d’eau des constituants volatils (huiles essentielles) à l’aide d’un appareil de
type CLEVENGER voir figure 04 ci dessous :

Figure 4 : Représentant le dispositif d’ Hydrodistilation

100 à 120 grammes des sommités fleuries et non fleurie, du romarin ; sont broyés et
introduite dans un ballon de 2 litres rempli d’eau jusqu’au 2/ 3 de sa capacité.
Le ballon est chauffé à l’aide d’une calotte chauffante produit de la vapeur qui se charge des
produits volatils.Cette vapeur se condense au contacte du réfrigérant, le condensât est re-
cueilli dans une ampoule à décanter ou l’on sépare la phase aqueuse de la phase organique
(phase supérieure) qui constitue l’huiles essentielle qui serra séché avec du sulfate de so-
dium anhydre afin d’éliminé toute trace d’eau.

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CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES

L’huile est séchée est séparée du sulfate de sodium par filtration sur de la laine de verre.
L’huile est ensuite conservée à une température de 0 à +6 °C dans un flacon en verre brun
fermé hermétiquement en vue de son analyse.

9. Le Rendement d'extraction

Le rendement en huile essentielle a été calculé en utilisant la relation suivante :

RHE= (MHE/MMv) ×100


OÙ:
RHE : le rendement en huile essentielle (%)
MHE : la masse d’huile essentielle (g)
MMV : la masse de matière végétale utilisée (g)

10. Détermination des indices physiques


10.1. Détermination de la densité relative (ISO 279 : 1998(F))

a. Définition
La densité relative à 20°C est le rapport de la masse d’un certain volume d’une huile
essentielle a 20°C, a la masse d’un volume égal d’eau distillée a 20°C.
Cette grandeur est sans dimension et son symbole est d²º
b. Principe
A l’aide d’un pycnomètre, on effectue des pesées successives de volumes égaux d’huile
essentielle et d’eau, a la température de 20 °C.
c. Appareillage
Constitué de matériel courant de laboratoire et, en particulier ce qui suit :
- pycnomètre en verre, de capacité nominale de 5 ml ;
-bain thermostatique, maintenu à la température de 20°C±0.2°C.
-thermomètre de précision, gradué de +10 °C à +30°C, avec divisions à +0.2°C ou +0.1°C.
-balance analytique, précise à 0.001 g prés.

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CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES

d. Mode opératoire
En premier lieu, le pycnomètre doit être nettoyé soigneusement et rincé successivement au
moyen d’éthanol puis d’acétone, et séché a l’intérieur en y faisant passé un courant d’air
sec .l’extérieur du pycnomètre doit être essuyé avec un chiffon sec ou un papier absorbant.
Une fois le nettoyage terminé, on pèse le pycnomètre vide muni de son bouchon à 0,001 g
près. On remplie le Pycnomètre avec d'eau distillée bouillie, puis refroidie à environ 20°C.
L’ensemble est plongé dans un bain thermostatique durant 30min en ajustant si nécessaire le
niveau d’eau au trait repère. S’il y a lieu, on bouche le pycnomètre, et essuie l'extérieur avec
un chiffon sec ou papier absorbant, puis on pèse le pycnomètre plein, muni de son bouchon à
0,001 g près. Enfin, on vide le pycnomètre, on le rince et on le sèche comme au début, puis
on effectue les mêmes opérations, en remplaçant l’eau par l’échantillon d’huile essentielle

e. Expression des résultats


La densité relative, d2020, est donnée par la formule suivante :

d 20 20 = m2-m0

m1-m0
Ou :
m0 : est la masse, en grammes, du pycnomètre vide.
m1 : est la masse, en grammes, du pycnomètre rempli d’eau.
m2 : est la masse, grammes, du pycnomètre rempli d’huile essentielle.

10.2. Indice de réfraction à 20°c : Norme NFT 75-112

Les mesures ont été effectuée à l’aide d'un réfractomètre, quand à la détermination de
l’indice réfraction, elle à été effectuée à la température différente de 20°c, on effectue la
correction à 20°c par le biais de la formule suivante :

nt20= n td +0,0004(t-20)

n td: est la valeur de la lecture obtenue à la température.

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CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES

11. Chromatographie en phase gazeuse couplé à la spectrométrie de masse


(CG-SM)

Conditions expérimentales

Chromatographe : Hewlett Packard n°6890


Les conditions de chromatographie sont les suivantes :
-injection de 0,5 µl en mode split (1/50)
-température de l’injecteur ; 250°c
-colonne capillaire HP5MS (30m ×0,25mm×0,25µm)
-programmation de température : 60°C pendant 1 min, 2°C/min jusqu'à 130°C, 130°C pendant
1 min, 6°c/min jusqu’à 250 °C.
-Débit du gaz vecteur : Hélium (1ml/min)
-Spectromètre de masse : model 5973
-Températures : interface (280 °C) , source (230°C), quadripôle (150°C ).
-L’énergie d’ionisation est de 70 eV.

Résultat
L’identification fait appel à la bibliothèque des spectres de masse. Ce logiciel permet après
comparaison des spectres de masses des composés détectés à ceux de la banque de données
propose des structures validées pour des taux des reconnaissances supérieures à 90%.

12. Etude qualitative de l’effet antimicrobien des huiles essentielles par la


méthode de diffusion sur milieu solide

a. Principe

Cette méthode consiste à mettre en évidence une éventuelle activité antimicrobienne des
huiles essentielles: du romarin, en les mettant en présence des germes testés, dont la concen-
tration est ajustée à 107-108 germes/ml avec un spectrophotomètre.

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CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES

Des disques absorbants stériles sont imprégnés d’une quantité d’huile essentielle et déposés
sur une gélose inoculée avec les souches testées. La diffusion de ces huiles essentielles dans la
gélose permet d’avoir comme résultat positif après incubation une zone d’inhibition.
La lecture des résultats après incubation est faite par mesure des diamètres des zones
d’inhibition obtenus pour chacune des souches.

b. Protocole expérimental

*Préparation de la première couche de milieu

- Faire fondre les milieux Muller-Hinton (MH) et Sabouraud (SAB) dans un bain
marie à 95°C.
- Verser aseptiquement une première couche des deux milieux dans des boites de
pétrie à raison de 20ml par boite.
- Laisser refroidir et solidifier sur la paillasse.

*Préparation de l’inoculum

- A partir d’une culture jeune de 18 à 24h pour les bactéries et 48h pour les
Levures.
-Réaliser des suspensions microbiennes troubles en prélevant 3 à 5 colonies bien
isolées, qu’on dépose dans 5 à 6ml d’eau physiologique.
- Agiter au vortex.
- Réaliser une première lecture de la suspension à l’aide d’un spectrophotomètre en
estimant l’absorbance qui doit être comprise entre 0.22 et 0.32 pour les bactéries
et entre 2 et 3 pour les levures et cela à une longueur d’onde de 620nm. Les va-
leurs comprises dans les intervalles cités ci-dessus correspondant à une concen-
tration optimale de 107-108 germes/ml. Si une valeur trouvée à la première lecture
n’est pas comprise dans l’intervalle, on ajuste soit en ajoutant de l’eau physiolo-
gique, si elle est supérieure à la valeur maximale ou en ajoutant des colonies,

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CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES

si elle est inférieure à la valeur minimale. A chaque fois une nouvelle lecture de l’absorbance
est réalisée jusqu’à l’ajustement de la suspension aux valeurs désirées.
N.B : l’inoculum doit être utilisé dans les 15min suivant sa préparation.

*Préparation de la deuxième couche du milieu

- Faire fondre les milieux MH et SAB.


- Laisser refroidir jusqu’à une température de 45 °C.
- Ensemencer 50 ml du milieu MH et SAB avec 200µl de chaque suspension.
- Agiter manuellement
- Déposer rapidement 6ml de chaque milieu ensemencé sur la surface de la pre-
mière couche de gélose solidifiée.
- Etaler la couche en faisant pivoter la boite sur elle-même pour avoir une surface
uniforme.
- Laisser solidifier sur paillasse.

*Dépôt des disques


-A l’aide d’une pince stérile, prélever à chaque fois un disque stérile. Ce dernier est imbibé
avec l’huile essentielle en mettant seulement en contact le bout du disque avec l’huile essen-
tielle, celle-ci va être absorbé progressivement jusqu’à imprégnation totale de tout le disque.
- Déposer les sur la surface de la gélose.
- Laisser diffuser les boites sur paillasse pendant 30 min.
- Incuber à 37 °C pendant 24h pour les bactéries et à 25 °C pendant 48h pour les levures.

*Lecture
-Présence de zone claire autour du disque : présence d’activité inhibitrice.
-Absence de zone claire autour du disque : absence d’activité inhibitrice.
-Selon l’échelle de Meena et Sethi .,1994 et Ela .,1996 :

Fortement inhibitrice lorsque : diamètre des Zones d’inhibitions ≥ 28mm.


Modérément inhibitrice lorsque : 16mm ≤ diamètre de ZI ≤ 28mm.
Légèrement inhibitrice lorsque : 10mm ≤ diamètre de ZI ≤ 16mm.
Non inhibitrice lorsque : diamètre de ZI ≤ 10mm.

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CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES

13. Détermination de la concentration minimale inhibitrice (CMI) sur


milieu solide

Principe

Les concentrations minimales inhibitrices sont définies comme la dernière ou la plus basse
concentration d’un agent antimicrobien qui peut inhiber visiblement la croissance d’un mi-
croorganisme après 24h d’incubation pour les bactéries et 48h pour les levures.
Protocole expérimental

*Dénombrement des germes


- Réaliser des cultures bactériennes, dans les milieux solides TSA pour les
bactéries et SAB pour les levures;
- Incuber pendant 24h pour les bactéries et 48h pour les levures;
- Réaliser des suspensions microbiennes et levuriennes.
- Réaliser une lecture de ces suspensions microbiennes à l’aide d’un spectropho-
tomètre pour avoir une concentration de 104 germes/ml;
- Réaliser une série de dilution allant jusqu’à 10-6 et ce en prélevant, 1ml de la sus-
pension mère qu’on verse 9ml d’eau distillée stérile, ceci nous donne la dilution
10-1.;
- Effectuer de même façon pour obtenir les autres dilutions (10-2, 10-3, 10-4,10-5,
10-6).
- Ensemencer en profondeur la dilution 10-6 sur une boite de pétrie en mettant 1ml
dans la boite puis on verse les milieux fondus TSA et SAB.
- Incuber les boites à 37 °C pour les bactéries et 25 °C pour les levures;
Lecture
- Dénombrer les colonies obtenues à l’aide d’un compteur pour colonies.
- Utiliser la dilution ayant10+4 germes/ml pour la réalisation de la CMI

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CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES

13.1. Etude de la concentration minimale inhibitrice (CMI)

*Protocole expérimental
- Préparer une suspension de10+4 germes à partir d’une culture microbienne de
24h pour les bactéries et 48h pour les levures.
- Faire fondre les milieux MH et SAB à 95°c dans le bain marie.
- Mélanger 100ml de chaque milieu MH et SAB avec0,5 de tween 80
- Préparer une série de dilutions de chaque huile essentielle (des trois régions) al-
lant de 2% jusqu'à 0,03% dans les milieux précis.
- La réalisation des dilutions se fait comme suite :
- 1ml d’huile essentielle est diluée dans 50ml de milieu dans un premier flacon ce
qui donne une dilution de 2%.
- Verser la moitié du premier flacon, dans un deuxième flacon et ajusté avec 25ml
de milieu pour la dilution 1%
- Procéder de la même manière jusqu'à l’obtention de la dernière dilution de 0,03%
- Verser chaque dilution sur une boite de pétrie à raison de 2 boites pour chaque
dilution.
- Faire sécher les boites.
- Ensemencer les boites par spotage à l’aide d’une micro seringue à raison de 1-2µl
de suspensions microbiennes de 10+4 germes/ml.
- Préparer les boites témoin (positif) contenant le milieu MH et SAB avec le tween
80 sans huile essentielle.
- Incuber les boites à 37°c pendant 24h pour bactéries et 48h pour les levures.

Lecture :

- lire la CMI pour laquelle il n’y a pas de culture visible.


La présence d’une ou deux colonies n’est pas prise en considération.
Rq : les boites de pétrie utilisé ont été divisé en deux partie égales d’une manière que le spot
et le disque imbibé par la même souche soit en face d’eux même.

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CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES

13.2. Etude de la concentration minimale bactéricide (CMB)

- faire fondre les milieux MH et SAB à 95°c dans le bain marie.


- Couler ces milieux dans des boites de pétrie et laisser solidifier.
- Faire la lecture de la CMI, on prélève les disques à partir de ces boites (celle de la
CMI), on prenant les concentrations ascendante jusqu'a la valeur de la CMI.
- Mettre ces disques dans les boites, préparé préalablement (MH pour les bactéries,
Sabouraud pour les lectures)
- Incuber les boites à :
-
-37°c pendant 24h (bactéries)
- 25°c pendant 48h (levures)

14. Activité diurétique

a. Objet :
L’objet de ce mode opératoire est de déterminer les étapes a suivre pour évaluer l’activité
diurétique du produit à tester, afin de garantir la fiabilité des résultats.

b. Principe
Le principe de cette étude consiste à mesurer l’excrétions urinaire chez les rats mis en
surcharge saline.

c. Matériels
Animaux ; rats : souche Winstar
Réactifs : solution physiologique de Na Cl à 0,9%
Produits : -produits de références : Furosémide.
-produits à tester : huiles essentielles des trois régions étudiées.

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CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES

d. Méthode
Constituer (3) lots de 6 rats chacun
- lot témoin (T)
- lot essais (1) (E1) X 3(trois huiles)
- lot essais (2) (E2) (produit de référence)
-Mettre les animaux à jeun de nourriture et de boisson 18h avant le teste.
-Administrer aux trois lots les solutions suivantes :
 Témoins : chaque rat reçoit 50 ml de solution physiologique de Na Cl à 0,9% par voie
orale par la technique de gavage voir Annexe 03.
 Lots essais (E1) : chaque rat reçoit 50 ml/ kg du produit à tester.
 Lot essais (E2) : chaque rat reçoit 50 ml/ kg du produit de référence.
 Placer chaque rat dans une cage à métabolisme .voir figure
 Mesure la quantité d’urine excrétée toute les heurs pendant 6 h après l’administration du
produit
 L’excrétion urinaire volumétrique (EUV) est donnée par la formule suivante :

Volume recueillit (mL)


EUV = ------------------------------× 100
Volume administré (ml)

 Le pourcentage d’augmentation de la diurèse est donné par la formule suivant :

EUV(E) - EUV (T)


-------------------------×100
EUV (T)

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CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES

15. Activité sédative

a. Objet
L’objet de ce mode opératoire est de déterminer les étapes à suivre pour démontrer
l’activité sédative du produit à tester afin de garantir la fiabilité des résultats

b. Principe
Consiste à étudier la motilité spontanée par l’actimetre en armoire de Boissier et simon ,
chez les souris préalablement traité par un psychotrope.

c. Méthode
Constituer (3) lots d’animaux de (6) souris :
- lot témoin (t)
- lots essais (E1)*3(trois huiles)
- lot essais (E2) (produit de référence)
-mettre les animaux à jeun, la veille du teste
-administrer aux animaux des différents lots les solutions suivantes :
-administré aux animaux du lot (T) l’eau distillé par voie oral sous un volume de 0,5 ml;
-administrer aux lots (E1) le produit à tester.
-administrer au lot (E2) le produit de référence :Nevrosta, par voie oral sous un volume de
0,5 ml.

Après 30mn :
- brancher l’appareil, les (12) source lumineuse doivent s’allumer.
- placer une souri dans chaque cage a plexiglas pendant une durée de 30 mn.
- Le passage de la souri devant le faisceau lumineux provoque l’enregistrement
d’unité dans le totaliseur correspondant.
- des lectures se font après 30 mn.

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CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES

d. Résultats

-Calculer la moyenne des déplacements pour chaque lot.


-Calculer le pourcentage de réduction (PR) de déplacement.

Nombre de déplacement (T) – nombre de déplacement (E)


PR = ----------------------------------------------------------------------
Nombre de déplacement (T)

16. Calcul des paramètres statistiques

L’étude statistique a pour but de :


Mettre en évidence l’existence ou l’inexistence de l’activité sédative ainsi que l’activité
diurétique
 Préciser si la comparaison entre l’activité sédative des lots de souris testées avec
l’huile de chaque région et le lot témoin est significative à l’aide du test ANNOVA.
 Préciser si la comparaison entre l’activité diurétique des lots de rats testés avec
l’huile de chaque région et le lot témoin est significative à l’aide du test ANNOVA.

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CHAPITRE II : RESULTAS ET DISUSSION

II.RESULTATS ET DISCUSSION

1. Propriétés physiqueset organoleptiques

Les résultats obtenus des analyses organoleptiques et physiques des HE du romarin


des trois régions sont présentés dans le tableau ci dessous:

Tableau 5 : Caractéristiques organoleptiques et physiques des HE du romarin des


trois régions

Caractéristiques Huile essentielle

Ain defla Aflou Berraki

organoleptique aspect Liquide mobile Liquide mobile Liquide mobile

couleur Jaune pale Jaune pale Jaune verdâtre

odeur Camphré Camphré Camphré très


puissante

physique Densité relative 0,901 0,903 0,898


a 20°c

Indice de 1,468 1,470 1,473


réfraction à 20°c

pureté 100% biologique (sans conservateurs)

Nos résultats sont conformes à ceux rapportés par l'association française de


normalisation (AFNOR, 2000)

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CHAPITRE II : RESULTAS ET DISUSSION

2. Rendement en huiles essentielles

Après une durée d'extraction de trois heures par hydrodistillation, les rendements en
HE obtenus à partir de la plante étudiée sont reportés dans le tableau 6.

Tableau 6: Rendement en HE du Romarin dans certains pays

Origine Rendement (%)

Ain defla-Algerie(notre étude) 0,73

Aflou-Algerie(notre étude) 0,73

Berraki-Algerie(notre étude) 0,94

Brésil 20

Turquie 2,3

Algérie 1,15

Espagne 1,1

Hongrie 0,9

Russie 0,3

Egypte 0,1-0,4

La teneur en HE obtenu à partir des parties aériennes (feuilles et tiges) est de 0,73%
pour la région d'Aflou et Ain defla ; et elle est de 0,94% pour le Romarin provenant
de la région de Berraki.
Selon AtikBekkara et al., 2007, le rendement d'extraction des huiles essentielles du
romarin issus de la région de Tlemcen et de la région de Honaine est respectivement
de 0,6% et 0,8%.Le rendement du Romarin provenant du parc national d'El-Hamma
selonDjeddi., 2007; est de 0,82%.
Nos résultats obtenus pour les région d'Ain defla et d'Aflou sont identiques a ceux
rapportés par Atik Bekkara.,2007 et al, et Djeddi; 2007).

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CHAPITRE II : RESULTAS ET DISUSSION

La valeur du rendement obtenus pour le Romarin de la région de Berraki est


comparable a celle de la Hongrie rapporté par ( El-Guedouir.,2003).

3. Etude analytique des huiles essentielles du Romarin par


chromatographie en phase gazeuse couplé à la spectrométrie de
masse

L'analyse par GC-SM de l'huile essentielle du Romarin des trois régions étudiées (Ain
Defla-Aflou-Berraki) a révélé 64 pics qui sont identifiées pour l'huile essentielle de
chaque région les résultats sont groupés dans le tableau si dessous.
Les profils chromatographiques pour ces trois essences sont représentés par les
chromatogrammes (1-3). Voir(Annexe 4).

Tableau 7: Analyse qualitative et quantitative de l'HE du Romarin des trois régions


étudiés par CG-SM
Composition [%]
tr [min] Composés
Aflou Berraki Ain Defla
2.26 Furan, 2-ethyl- 0.01 0.02 0.02
3.24 3-Penten-2-one, 4-methyl- 0.01 0.06 0.00
4.14 2-Hexenal 0.02 0.07 0.07
6.06 3-carene 0.56 0.00 0.36
6.90 1S-.alpha.-Pinene 11.89 16.94 14.36
7.43 Camphene 9.47 5.48 9.72
8.14 beta Phallandrene 3.31 2.23 6.15
8.50 beta.-Pinene 1.02 1.54 1.14
8.93 alpha.-Phellandrene 0.33 0.40 0.56
9.14 alpha.-Pinene 0.04 0.33 0.00
9.42 (+)-2-Caren 0.51 0.98 0.53
10.19 Benzene, 1-methyl-4-(1-methylethyl)- 8.14 6.93 9.44
10.61 D-Limonene 3.97 3.23 3.77
10.88 Eucalyptol 0.08 0.04 0.46

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CHAPITRE II : RESULTAS ET DISUSSION

11.51 3-Carene 0.70 1.74 1.08


11.75 beta terpineol 0.00 0.04 0.11
12.86 (+)-4-Carene 0.71 1.59 0.75
13.43 1,6-Octadien-3-ol, 3,7-dimethyl- 0.01 0.48 0.00
13.74 1,8-Nonadiene, 2,8-dimethyl- 0.05 0.58 0.00
14.02 1,6-Octadien-3-ol, 3,7-dimethyl- 0.30 3.30 0.00
14.76 Bicyclo[3.1.1]hept-2-en-6-one, 2,7,7-trimethyl- 0.03 1.14 0.00
17.89 Camphor 34.16 1.45 26.70
18.32 Borneol 2.71 2.61 1.96
3-Cyclohexen-1-ol, 4-methyl-1-(1-methylethyl)-,
18.77 1.99 0.00 1.35
(R)-
19.50 (+)-.alpha.-Terpineol (p-menth-1-en-8-ol) 2.70 0.00 1.26
20.24 Bicyclo[3.1.1]hept-3-en-2-one, 4,6,6-trimethyl- 0.67 6.61 0.00
21.21 Verbenone 0.07 4.08 0.00
2-Cyclohexen-1-one, 2-methyl-5-(1-methylethyl)-,
23.52 0.03 0.21 0.00
(S)-
24.43 Bornyl acetate 0.57 1.94 1.30
24.79 Thymol 0.19 0.24 0.00
25.29 Phenol, 2-methyl-5-(1-methylethyl)- 0.14 0.07 0.00
28.06 alpha.-Cubebene 0.07 0.00 0.20
28.72 Eugenol 0.15 0.06 0.00
29.32 Ylangene 0.11 0.11 0.27
29.65 Copaene 0.39 0.29 1.12
31.72 Benzene, 1,2-dimethoxy-4-(2-propenyl)- 0.13 0.18 0.00
32.35 Isocaryophillene 1.60 2.73 3.48
32.74 (+)-Epi-bicyclosesquiphellandrene 0.09 0.00 0.24
34.20 alpha.-Caryophyllene 0.47 1.99 1.30
34.47 Non Identifié 0.18 0.17 0.00
1,6,10-Dodecatriene, 7,11-dimethyl-3-methylene-,
34.68 0.11 0.17 0.41
(Z)-

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CHAPITRE II : RESULTAS ET DISUSSION

Naphthalene, 1,2,3,4,4a,5,6,8a-octahydro-7-methyl-
35.69 4-methylene-1-(1-methylethyl)-, 0.56 0.28 1.58
(1.alpha.,4a.alpha.,8a.alpha.)-
35.83 Di-epi-.alpha.-cedrene-(I) 0.07 0.11 0.16
36.21 Benzene, 1-(1,5-dimethyl-4-hexenyl)-4-methyl- 0.14 0.38 0.42
Naphthalene, 1,2,3,4,4a,5,6,8a-octahydro-7-methyl-
36.66 4-methylene-1-(1-methylethyl)-, 0.23 0.16 0.54
(1.alpha.,4a.alpha.,8a.alpha.)-
37.07 alpha.-Muurolene 0.24 0.20 0.69
Cyclohexene, 1-methyl-4-(5-methyl-1-methylene-4-
37.72 0.27 1.53 0.00
hexenyl)-, (S)-
Naphthalene, 1,2,3,4,4a,5,6,8a-octahydro-7-methyl-
37.87 4-methylene-1-(1-methylethyl)-, 0.45 0.25 0.79
(1.alpha.,4a.beta.,8a.alpha.)-
Naphthalene, 1,2,3,5,6,8a-hexahydro-4,7-dimethyl-
38.49 1.22 0.83 2.67
1-(1-methylethyl)-, (1S-cis)-
Naphthalene, 1,2,4a,5,6,8a-hexahydro-4,7-dimethyl-
38.98 1-(1-methylethyl)-,[1R- 0.09 0.04 0.16
(1.alpha.,4a.alpha.,8a.alpha.)]-
39.23 Non Identifié 0.19 0.09 0.15
40.84 Caryophyllene oxide 0.65 0.71 0.38
12-Oxabicyclo[9.1.0]dodeca-3,7-diene, 1,5,5,8-
41.72 0.14 0.33 0.00
tetramethyl-, [1R-(1R*,3E,7E,11R*)]-
Naphthalene, 1,2,3,4,4a,7-hexahydro-1,6-dimethyl-
42.39 0.25 0.13 0.09
4-(1-methylethyl)-
10,10-Dimethyl-2,6-
42.64 0.13 0.16 0.00
dimethylenebicyclo[7.2.0]undecan-5.beta.-ol
42.81 tau.-Cadinol 0.35 42.8 0.11
42.97 Copaene 0.11 0.04 0.00
43.13 Methyl jasmonate 0.00 0.22 0.00

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CHAPITRE II : RESULTAS ET DISUSSION

43.22 alpha.-Cadinol 0.25 0.00 0.09


43.36 Isoaromadendrene epoxide 0.30 0.26 0.06
43.74 Naphthalene, 1,6-dimethyl-4-(1-methylethyl)- 0.22 0.22 0.08
44.22 alpha.-Bisabolol 2.17 0.80 1.22
45.95 Bergamotol, Z-.alpha.-trans- 0.17 0.24 0.00
46.35 Lanceol, cis 0.05 0.06 0.00

Les résultats obtenus sont consignés dans le tableau si dessus : la nature des
constituants est la même pour les trois échantillons, Cependant; les teneurs des
composés différent selon la région (Ain Defla- Aflou-Berraki) et donc l'origine de la
plante.
Les composés majoritaires chez le romarin issu de la région d'Aflou sont: le
camphor avec une teneur de (34%), suivie du α-pinéne (11,89%), camphéne (9,47%),
benzéne (8,14%), limonéne (3,97%), β-phellandréne (3,31%) et le bornéol avec une
teneur de (2,71%).
Les composés majoritaires de l'HE du romarin issu de la région de Ain Defla sont:
le camphor (26,70%), suivie de α-pinéne avec (14,36%), camphéne (9,72%),
benzéne(9,44), β-phellandréne (6,15%),limonéne (3,77%),naphtalléne (2,67%),
bornéol (1,96%).
Les composés majoritaires de l'HE du Romarin de la région de Berraki sont: le
cardinol (42,8%), α-pinéne (16,94%), benzéne (6,93%), camphéne (5,48%),
verbénone (4,08%), limonéne (3,23%),et le bornéol(2,61).
La composition chimique de l'HE du romarin des trois régions étudiées; montre des
différences par rapport a certains travaux.
Dans la région de Bibans (Algérie), le composé majoritaire est le 1,8 cinéol (52,4%),
suivie du camphre (12,6%) (Lawrance.,1997), alors qu'un autre échantillon
montreune grande variabilité quantitative en fonction de l'état de la plante ( 1,8 cinéol
= 47,1-16%, camphre = 26,0-9,3%, α-pinéne = 16,9-2,5%) (Boutekdjiret et al.,
1999).
Un échantillon provenant de Bordj Bou Arriridj ne contient que (7,5%) de cinéol a
coté du camphre (12,1%), du bornéol (10,1%), de l'α-terpinéol (9,5%) et surtout de E-
(β)-caryophylléne (13,9%) (Benhbilles., 2001).

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CHAPITRE II : RESULTAS ET DISUSSION

Comparativement,Les romarins marocains présentent une teneur importante en l'un


des trois composés: α-pinéne (37,0-40,0%, Rabat); cinéol (58,7-63,7%, El Ateuf),
camphre (41,7-53,8%Tafourahlt) (Al-Amrani.A et al., 2000).
Par contre l'HE du romarin de la Sardaigne; présente les composés majoritaires
suivants:
Α-pinéne, bornéol, camphéne, camphor, verbénone et bornyl-acétate. (Angioni et al,
2004) .

Les composés majoritaires de l’HE du Romarin issus de la région Taizhou (Chine) :


présente les composés majoritaires suivants :
1,8 Cineol(26,54%),α Pinene (20,14%),Camphor (12,8%),Camphene (11,38%) et
β –Pinene 56,95%) respectivement. (Yang Jiang et al.,2011).

Les principaux composés volatils de l’huile essentiels du Romarin issu de la région de


KrasniszaWola (Pologne) sont : le Camphor ,1,8 Cinéol suivit du Verbenone ,α-
pinene et le camphene(Pino et al., 1998.Rao et al.,1998 ;Diàz-Maroto et
al.,2007)cité par(Angel Calin-Sanchez et al.,2010).
L’huile du Romarin issu de la région de KrasniszaWola(Pologne)
contient :1,8Cineol(10,1%),et α-pinene (19,8%),Verbenone (14,4%) (Angel Calin-
Sanchez et al.,2010).
L’HE du Romarin de Serbie contient majoritairement :limonene (22%),
Camphor (22%) (Bozin et al.,2007 cité par Angel Calin-Sanchez et al.,2010).

L’huile essentielle du Romarin provenant de Tunisie est composés majoritairement


de :1,8 Cineol(34,7%),Camphor(17,8%),α-pinene(10,4%),etCamphene (6%).(Zaouali
et al.,2012).

Les variations rencontrées dans la composition chimique de point de vue qualitatif et


quantitatif de nos échantillons comparés a certains travaux antérieurs, peuvent être
dues à certains facteurs écologique, à la partie de la plante utilisés, à l'âge de la plante
et à la période du cycle végétatif; ou même à des facteurs génétiques. AtikBekkara
et al .,2007 ;Angel Calin-Sanchez et al.,2010 ;( Sagnard et al.,2002 ;Bozin et
al.,2007 ;Landman et al.,2007 ;Zaouali and Boussaid.,2008 ;Segara-Moragus and
Gleiser.,2009 cité parZoualiet al.,2012 ).
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CHAPITRE II : RESULTAS ET DISUSSION

4. Activité antimicrobienne de l'huile essentielle du Romarin

4.1. Bactéries à Gram+

Les résultats de l'activité antimicrobienne de l'HE du Romarin sur les bactéries


Gram+ sontillustrés dans le tableau 8.voir (Annexe 5)

Tableau 8 : Diamètre des zones d'inhibition (mm) dans le cas des bactéries Gram+

Ain Defla Aflou Berraki

Staphylococcus
aureus 21 20,5 22,5

Staphylococcus
SCN 18,5 25 23,5

Bacillus
subtillis 16,5 24 24

Enterococcus

faecalis R R R
R:résistante

Selon l'échelle citée par Meenaet Sethi; 1994 etEla et al; 1996:
L'HE du romarin des trois régions étudiés (Ain Defla, Aflou et Berraki) a une activité
modérément inhibitrice pour les souches:Staphylococcus. aureus, Staphylococcus
SCN ,Bacillussubtilis.
Par contre, la souche Enterococcusfaecalis présente une résistance vis-à-vis l'HE du
romarin des trois régions étudiées.

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CHAPITRE II : RESULTAS ET DISUSSION

4.2. Bactéries à Gram-

Les résultats de l'activité antimicrobienne de l'HE du romarin des trois régions sur
les bactéries Gram- sontillustrés dans le tableau 9.voir (Annexe 5)

Tableau 9: Diamètre des zones d'inhibition (mm) dans le cas des bactéries Gram-

Ain Defla Aflou Berraki

Klebsiella

pneumoneae 21,5 21,5 25,5

Echerichia. coli <10 15,5 14,5

Pseudomonas.
aeruginosa R R R

Acinetobacterlwoffii 19,5 29 33

Citrobacterfrendii 17 27 24

Selon l'échelle citées par Meena et Sethi.,1996:


*L'HE du romarin des trois régions étudiées à une activité modérément inhibitrice vis-
à-vis les souchesKlebsiellapneumoneae et Citrobacterfrendii.
*l'HE du romarin de la région d'Aflou et de Berrakiprésente une action légèrement
inhibitrice vis-à-vis Echerichia. coli, par contre l'HE de la région d'Ain Defla
présente une action non inhibitrice pour la même souche.
*l'HE du romarin de la région d'Aflou et de Berraki présentent une action fortement
inhibitrice vis-à-vis la souche Acinetobactelwofii; par contre l'HE de la région d'Ain
Defla présente une action modérément inhibitrice vis-à-vis la même souche.
*l'HE du romarin des trois régions étudiés n'a eu aucun effet inhibiteur sur la souche
Pseudomonasaeruginosa..

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CHAPITRE II : RESULTAS ET DISUSSION

4.3. Les levures


Les résultats de l'activité antimicrobienne de l'HE du Romarin des trois régions
étudiés sur deux levures sont représentés dans le tableau 10.voir (Annexe 5)

Tableau 10: Diamètre des zones d'inhibition (mm) dans le cas des levures

Ain Defla Afou Berraki

Candida
albicans <10 16,5 20

Saccharomyces
cereviceae 21 19 23,5

Selon l'échelle cité par Meenaet Sethi.,1996:


*L'HE du romarin de la région d'Aflou et de Berraki présentent une activité
modérément inhibitrice vis-à-vis les souches Candida. albicans et Saccharomyces.
Cereviceae.Par contre l'HE du romarin provenant de la région d’Ain Defla n'a eu
aucun effet sur la souche Candida .albicans(Annexe 3), d'après les résultats obtenus,
on remarque que l'HE du romarin possèdent une activité antimicrobienne et
antifongique; dont la souche la plus sensible est Acinetobacter .lwofii, et les souches
les plus résistantes sont Pseudomonas .aeruginosa et Enterococcusfaecalis.Dans
cette étude, les HE testés sur les bactéries Gram+ et Gram- ont présentés une action
variable.Valeroet Salmeron.,2003 et Pibiri.,2006 et Yang Jiang etal.,2011
supposent que cette variabilité peut être due à:
-La nature du matériel végétal (l'espèce, extrait d'HE, origine géographique, altitude,
saison de cueillette.
-Procédé d'extraction.
-Niveau de pureté du produit final et sa conservation.
-Nature des souches testées.
-Méthode utilisées pour estimer l'activité antimicrobienne.
-Milieux de culture employés : milieu synthétique ou naturel.
-Qualité des souches testées.

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CHAPITRE II : RESULTAS ET DISUSSION

Nos résultats sont conformes à ceux de Dafeferaet al., 2000 et Brattaet al., 1998 et
Ahmer et al.,1999 et Yesil. Celiktas et al., 2007 et Yang Jiang et al.,2011 qui
rapportent que l'HE du romarin possèdent une forte activité antibactérienne et
antifongique, ceci peut être due aux composés chimiques à savoir: le limonéne, le
camphor, 1,8 Cineol, l'α-pinéne et le bornéol qui sont présent dans nos HE mais a
différents pourcentages.SelonPibiri., 2006, la souche du Pseudomonas
aeruginosas'est montrée résistante aux souches testées.
Cetterésistance est due à la capacité de celle-ci à former un bio film. Ce dernier est
une organisation complexe, composé de différentes strates, dont lesquelles les
bactéries se trouvent dans des états physiologique spécifique à leur situation ainsi,
toute la population bactérienne n'est pas exposée simultanément et similairement au
produit.Ainsi donc et d'après les résultats obtenu, on peut dire que les bactéries
Gram+ sont plus sensibles que les bactéries a Gram-, ce qui est en accord avec les
travaux de (Cosentino et al., 1999,et de Billerbeck.,2000).
La faible sensibilité de ces dernière est a mettre en relation avec la présence d'une
seconde membrane lipopolysaccharidique; qui jouent un rôle de barrière vis-à-vis des
HE (Chao et al.,2000).

5. Concentrations minimales inhibitrices et bactéricides

Les résultats obtenus de la CMI et de la CMB de l’huile essentielle du romarin


(Rosmarinusofficinalis.L) sur les bactéries Gram+ et Gram-provenant des
régions« Ain Defla, Aflou etBerraki», sontgroupés dans les tableauxsuivant:

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CHAPITRE II : RESULTAS ET DISUSSION

Tableau 11:Concentration minimale inhibitrice et bactéricide des bactéries Gram+

CMI% CMB%
Souche Ain Aflou Berraki Ain Aflou Berraki
Defla Defla
Staphylococcus 0,25 0,5 0,5 0,5 1 1
aureus
Bacillus subtilis 0,25 0,25 0,06 1 2 0,125

Staphylococcus SCN 0,25 0,5 0,5 0,5 1 0,5

Enterococcusfaecalis 0,25 0,5 0,5 1 0,5 1

Tableau 12: Concentration minimale inhibitrice et bactéricide des bactéries Gram-


CMI% CMB%
Souche Ain Aflou Berraki Ain Aflou Berraki
Defla Defla
Klebsiellapneumoneae 0,5 0,25 0,25 0,5 0,5 0,5
Echericia coli 0,06 0,25 0,25 0,06 0,5 2
Acinetobacterlwoffii 0,5 0,5 0,5 0,5 1 1
Citrobacterfrendii 0,25 0,5 0,5 0,5 1 1

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CHAPITRE II : RESULTAS ET DISUSSION

Les résultats obtenus des concentrations minimales inhibitrices et fongicides des


levures sont mentionnés dans le tableau ci dessous :

Tableau 13: Concentration minimale inhibitrice et fongicide des levures


CMI% CMF%
Souche Ain Aflou Berraki Ain Aflou Berraki
Defla Defla
Candida 0,5 1 1 1 1 1
albicans
Saccharomyces 0,25 0,25 0,5 0,5 0,5 0,5
cereviceae

Nous remarquons que L’huile essentielle du romarin issue de la région de


Ain-Defla inhibe l’activité des bactéries à Gram+ à a une concentration de 0.25% ,et
dont la valeur de la CMB qui varie entre[1-0,5]% tandis que les bactéries à Gram-
sont inhibées à des concentrations allant de [0,5-0,06] %, et une à valeur de la CMB
de[0,5-0,06]% .
Pour les levures à savoir Candida albicans et Saccharomyces cerevisae, la
concentration minimale inhibitrice est de [1,-0,5]%respectivement : nous remarquons
que la souche la plus sensible est E.coli, d’où la valeur de la CMI et la CMB est de
[0,06]%.
L’huile essentielles du romarin issue de la région d’Aflou, inhibe l’activité des
bactéries gram+ et gram- à une concentration qui varie entre [0,5-0,25]%,et les
valeurs de la CMB varient de [ 2-0,5]% ; alors que pour les levures à savoir Candida
albicans et Saccharomyces cerevisae, la CMI est de (1%,0,25%)respectivement ,et
les valeurs de la CMF sont de 1% pour C.albicanset 0,5% pour S.cerevisae .Nous
constatons que les souches :E.coli, B.subtilis, S.cervisae sont les plus sensibles vis-à-
vis cette huile . L’huile essentielle du romarin issue de la région de Berraki inhibe
l’activité des bactéries Gram+ à une concentration qui varie de [0,5-0,06] %, tandis
que le cas des bactéries Gram-, cette concentration est de [0,5-0,25]% .La valeur de
la CMB des bactéries Gram+ varie de [1-0,125] %, et quant aux bactéries Gram- elle
est comprise entre [2-0,5] %.

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CHAPITRE II : RESULTAS ET DISUSSION

Pour le cas des levures, la CMF de C.albicans et de S.cervisae,prenne les valeurs de


[1-0,5] % respectivement. Nous observons que la souche la plus sensible pour cette
huile est B.subtilis, qui est inhibé à une faible concentration d’une valeur de 0,06%.
Lopez et al., 2005, cité par Gachkaret al., 2006et Yang Jiang et al.,2011, rapportent que
l’huile essentielle de Rosmarinusofficinalis à une activité modérément inhibitrice vis-à-
vis la souche S.aureus, ce qui concorde avec les résultats obtenus.
Selon Lopez et al.,2005, cité par Gachkar et al.,2006 la souche E.coli possède une
faible activité inhibitrice vis-à-vis l’huile essentielle du romarin, ce qui concorde avec les
résultats obtenus pour l’HE de la région « Berraki » ou la souche de E.coli est peu sensible
a cette huile.
Yang Jiang et al.,2011rapportent que l’HE du Romarin à une forte activité
antimicrobienne sur la souche deE.coli ,ce qui est en accord avec nos résultats obtenus
sur E.coliqui est une souche sensible vis-à-vis l’huile du romarin issue des régions « Ain-
Defla, et Aflou ».
Bruni et al.,2003 cité par Sacchetti et al., 2004 rapportent que S.cervisae et C.albicans
sont des souches sensibles vis-à-vis l’huile essentielle du Romarin, ce qui concorde avec
les résultats obtenus pour les trois régions d’Algérie étudiées .
Yang Jiang et al.,2011rapportent que l’huile essentielle du romarin à une bonne activité
antimicrobienne vis-à-vis les bactéries Gram positives (S.epidermidis,
S.aureus,etB.subtilis),Gram négatives (P.vulgaris, P.aeruginosa, et E.coli ),et les levures
(C.albicans ,A.niger ).
Enfin, les faibles valeurs des concentrations minimales inhibitrices et des
concentrations minimales bactéricides peuvent être dues aux faibles teneurs en
Camphor et à l’absence du verbénnone, selon YesilCeliktas et al.,2005 .
Cesdifférences desensibilité desmicroorganismespeuvent être attribuéesà des
variationsdansle tauxdepénétrationdes échantillonsà travers la paroides celluleset aussi aux
structuresde la membrane cellulaire (Cox et al.,2000 cité par Yang Jiang et al.,2011).

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CHAPITRE II : RESULTAS ET DISUSSION

6. Activité diurétique

Les résultats de l’activité diurétique après 6heures d’administration de l’huile


essentielle du Romarin des trois régions « Ain-Defla ,Aflou,Barraki » sont
mentionnés dans le tableau ci dessous :

Tableau 14 : Volume urinaire obtenu après 6H d’administration de l’HE du Romarin

Volume administré (ml) Volume recueillit (ml)


Rat
Témoin Référence AD AF BR Témoin Référence AD AF BR
1 10 10 10 10 10 10 13 12 16 15
2 10 10 10 10 10 9 18 17 16 22
3 10 10 10 10 10 11 17 18 12 20
4 10 10 10 10 10 10 14 14 14 18
5 10 10 10 10 10 9 22 21 14 21
6 10 10 10 10 10 10 15 22 12 18

L’expérience menée sur six rats portant sur l’activité diurétique après 6heurs
d’ingestion, n’a pas montré de différence significative (P<0,05) entre les différents
groupes comparativement au témoin
Nos résultats sont conforme à ceux trouvé par (Caseres et al.,2007),ces derniers
rapportent qu’après une durée de 6heures d’accumulation du volume urinaire après
administration d’une solution contenant l’HE du Romarin était non significatifs
comparativement au lot témoin.
Selon ( Haloui et al., 2000) rapportent qu’a partir du 3eme jour de traitement par
l’HE du Romarin il eut une augmentation de l’EUV, et au 5eme jour cette dernière a
atteint son maximum.
La présence de l’activité diurétique de l’HE du Romarin peut être due à
l’accumulation des composés actifs induit par un métabolite actif, ces derniers sont
produits par des constituants inactifs produits par des extraits de plantes.

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CHAPITRE II : RESULTAS ET DISUSSION

7. Etude de l’activité sédative


Les résultats de l’activité sédative sont mentionnés dans le tableau si dessous après
administration auxsouris de l’HE du Romarin issu des trois régions, cette activité est
mesurée après un déplacement de 30min.

Tableau 15 : Nombre de déplacement après 30mn d’administration d’HE du Romarin

Volume administré Nombre de déplacement


Souris
Témoin Référence AD AF BR Témoin Référence AD AF BR

1 5 5 5 5 5 618 45 787 291 158


2 5 5 5 5 5 811 66 358 309 180

3 5 5 5 5 5 1174 18 705 400 167

4 5 5 5 5 5 710 40 640 402 682


5 5 5 5 5 5 905 45 540 331 600
6 5 5 5 5 5 901 65 500 500 71

L’activité sédative de l’HE du romarin ne montre pas une différence significative


(P<0 ,05) entres les lots des souris étudiés, comparativement au témoin pour les trois
régions étudiées.Castelman .M, 2002 et Barry.N,2001 rapportent que l’HE du
Romarin présente un effet contre les insomnies. A contrario de Bianchini et
Corbetta.,1975 mentionnent que cet huile à un effet tonique et stimulent.

8.Conclusion
Enfin pour conclure ce chapitre et après ses expériences nous pouvons dire que l’huile
essentielle du Romarin présente une variabilité dans le rendement ,et les même
composés majoritaires mais à des teneurs différentes d’une région à une autre et
possède une activité antimicrobienne et antifungique modéré sur les différentes
souches testés tous dépend de l’origine de cette huile et sa teneur en composés volatils
,d’autres part il n’avait pas d’activité diurétique chez les rats après 6 heures
d’ingestion, cette huile ne présente pas d’activité sédative chez les souris testées.

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CONCLUSION ET PERSPECTIVES

CONCLUSION GENERALE

Au cours de ces dernières années, plusieurs raisons ont mené au rétablissement


de l’usage des plantes médicinales. Elles sont d’abord d’un cout inférieur aux
médicaments de synthèse, puis elles arrivent à un moment où le public est
désillusionné devant la médecine moderne. Laquelle en effet, elle n’a pas trouvé
remède à tous les maux, en plus de se buter à une résistance accrue, à des agents
pathogènes et à des panoplies d’effets secondaires liés à l’usage des médicaments
traditionnels.

A cet effet, et dans le cadre de la valorisation de la flore algérienne, nous


avons mené un travail qui consistait à étudier la composition chimique, l’activité
antimicrobienne de l’HE du Romarin provenant de trois régions différentes en
Algérie, ainsi que leurs activités pharmacologiques.

De cette étude nous pouvons ressortir les points suivants :

- Le rendement d’extraction présente une variabilité en fonction de la région


étudiée : la teneur en HE du Romarin est de 0,73 % pour les régions
d’Aflou et d’Ain Defla, et il est de 0,94 % pour l’HE du Romarin issue de
la région de Baraki.

-L’analyse par GC-SM, nous a permis de constater que l’HE du Romarin


issue des trois régions présente les mêmes composés majoritaires (camphor,
α-pinéne, camphéne, benzéne, limonéne, β-phéllandréne, bornéol) ; mais à des
teneurs variables d’une région à une autre.

- L’étude de l’activité antimicrobienne de l’HE du Romarin des trois régions


a révélé qu’elle a un effet antibactérien et antifongique vis-à-vis les
souches testées.

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CONCLUSION ET PERSPECTIVES

-Par ailleurs, il n’y avait pas d’activité diurétique chez les rats avants 6 H
d’ingestion d’huile du Romarin pour les trois régions.

Et enfin, l’HE du Romarin ne présente pas une activité sédative chez les souris
testées.

Perspectives

Dans la perspective de poursuivre et approfondir ce travail, il serait intéressant :

1. De tester d’autres méthodes d’extractions, leurs influences sur la composition


chimique et les capacités biologiques.

2. Analyser l’HE du Romarin des autres régions Algériennes non étudiées.

3. D’étudier l’activité antioxydante, anti inflammatoire, antiviral et les aptitudes


technologiques de l’huile essentielle du Romarin.
4. De réaliser une étude théorique sur la molécule du Camphor qui est parmi
les composés majoritaire, cette étude serait intéressante en utilisant les
méthodes de chimie quantique et particulièrement celles de DFT et HF dans
le but de déterminer les propriétés électroniques régissant cette molécules
telles que :
 l’énergie totale moléculaire et l’énergie électronique
 les grandeurs géométriques
 les propriétés spectroscopiques (Uv-Visible, Infra rouge)
 les propriétés magnétiques (RMN)

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ANNEXE 1
Le tableau 16 : donne les principales localisations géographiques du Romarin en
Algérie

Willaya Nom local Partie utilisée Utilisation en Mode Superficie


médecine d’emploi approximative
traditionnelle
Biskra K’lil Toute partie -Rhumatisme Tisane 1500ha
aérienne -Douleurs
-Stomacades
-Défaillance de
foie
Khenchela K’lil Feuilles -Maladies du Infusion 5000ha
cœur
-Estomac
-Jaunisse
Bouira M’zir Feuilles -Douleurs Infusion
stomacales
-Plante
fourragère
Ain- Halhal Toute partie -Asthénie Infusion 800ha
Timouchent aérienne -cellules Ihhalation
-frigidité Massge
-migraine
-œdème
-surmenage
-dépression
nerveuse
-entorse foie
-impuissance
Nàama Yazir et bel Rameau X et - Infusion et 500ha
fleurs Antispasmotique bain
et antiseptique
El-bayadh Azir Halhal Feuilles -insomnie Tisane
-fonction
-biliaire
-troubles
-intestinaux
-tonique pour le
foie
Mila Feuilles Antispasmodique Infusion 4000ha
et antiseptique
-plante
fourragère
- mélangée au
bain contre la
peau sensible
Mascara Halhal Feuilles - -Extrait sec et 1500ha
antispasmodique liquide
-carminatif -infusion
-stomachique -collyres
-emménagogue
-cosmétique
(parfum)
-douleurs
rhumatismales
-circulation du
sang
ANNEXE 1
Médéa Yazir Feuilles -excitation de Essence
digestion teinture sirop
-relève le tonus extrait sec
des surmenés et extrait liquide
des collyeres
convalescents
-stimulation de la
fonction biliaire
-effet tonifiant
sur le foie
-inflammation de
la fonction
biliaire
-paresse
d’estomac
M’sila Feuilles -toux Infusion 45000ha
-conjonctivite collyres
- graines
consommées par
les ovins
Sétif El’klil Feuilles -douleurs Infusion 3500ha
fleurs gastriques
-coliques
Condimentaire
Souk ahras Feuilles -estomac Infusion 4410ha
-cuir chevelu
Bédjaia 500ha
Sidi Belabes -estomac 429,5ha
Grippe
Oran Feuilles - Infusion 2570ha
antispasmodique
-
antirhumatismale

Mosatganem Feuilles -rhumatisme 400ha


ANNEXE 2

Figure n° 6 : Représentant une coupe transversale dans la partie aérienne


du romarin mettant en évidence les sites producteurs
de l’huile essentielle du Romarin.

Agrandissement 25 x 3,2.
ANNEXE 3

Photo n1 : Gavage d’un rat


ANNEXE 5

Bactérie GRAM+: Bacillus subtilis

Figure n 06 : Disques imbibés d’huile essentielle du Romarin des trois


régions testées sur la souche bactérienne « Bacillus subtilis », montrant
les zones d’inhibitions après une incubation de 24H.
ANNEXE 5

Figure n09 : Disques imbibés d’huiles à une CMI de 2% avant


incubation.
ANNEXE 5

Figure n 10 : Résultat de la CMI à 0,03% après incubation


Résumé
Le Romarin « Rosmarinus officinalis L » appelé localement « aklil el jabel », est une plante spontanée
caractéristique du bassin méditerranéen, appartient à la deuxième série de la famille des Labiées. Il est employé
dans de nombreuses préparations médicinales, culinaires et autres en raison de ses nombreuses propriétés.
Cette plante est récoltée au niveau de trois régions d’Algérie « Ain Defla, Aflou, Barraki »et a fait l’objet de
plusieurs analyses. Dans le cadre de cette étude, l’huile essentielle du Romarin est extraite par la méthode d’
hydrodistillation, le rendement obtenu présente une variabilité en fonction de la région étudiée .L’analyse par
CG- SM de cette huile présente les mêmes composés majoritaires mais avec des teneurs variables pour les
régions :«AIN DEFLA,AFLOU,BARAKI» qui sont essentiellement: le camphor(34-26,66-1,45)%,
α-pinéne (11,89-14,36-16,94)%,camphéne (9,47-9,72-5,48)% ,benzène(8,14-9,44-5,48)%,
limonéne (3,97-3,77-3,23)%, bornéol (2,71-1,96-2,61)% respectivement.
Par ailleurs, l'étude de l’activité antimicrobienne révèle une action inhibitrice vis-à-vis les souches étudiées.
Enfin nous avons observé l'absence d’activité diurétique au bout de 6hchez les rats, et absence de l’activité
sédative chez les souris.
Mots clés : Romarin,CG-SM ,Hydrodistillation .

Summury
Our study concerns about the officinal Rosemary «Rosmarinus officinalis L.» carried out in the places in
Algeria that is to say :«AIN DEFLA,AFLOU,BARAKI»,.The extraction of essentials oils by the studied had
been done by GC-MS analyses which presented the same mains components of the studied samples with value
:The camphor (34-26,66-1,45)%,α-pinene(11,89-14,36-16,94)%
,camphene(9,47-9,72-5,45)%,benzene(8,14-9,44-5,48)%,limonene(3,97-3,77-3,23)%,borneol(2,71-1,96-
2,61)% respectively.
However, the effect of antimicrobial activity shows inhibitory actions towards tested strains.
As conclusion, we observed the absence of the diuretics effects and the end of 6H, sedative as far as the rats
and mousses are concerned. Key words: Rosermary, GC-MS, hydrodistillation.

‫مهخص‬
.)ٍ‫ ثشاق‬،‫ أفهى‬،ً‫ مىاقع ( عُه انذفه‬3 ‫( مه أصم‬Rosmarinus officinalis L. )‫دساسحىب حىل وجحة األكهُم‬
ٌ‫) انز‬CG-SM( ‫اسحخالص انضَىت األسبسُة كبن ثىاسطة انحقطُش انمبئٍ انزٌ كبن محم وصف ثكشومب جىغشافُب غبص رو مقُبط طُف انكحهة‬
:)ٍ‫ ثشاق‬،ً‫ عُه انذفه‬،‫ثُه أن انمكىوبت األسبسُة نهعُىبت انمذسوسة مع اخحالف انىست ( أفهى‬
:‫نهمىاقع انحبنُة‬
camphor (34-26,66-1,45 ) %,α-pinene(l1,89-14,36-16,94)%, camphene (9,47- 9,72-5,45)%,
benzene (8,14-9,44-5,48)%, limonene (3,97-3,77-3,23)% , borneol (2,71-1,96- 2,61)%,
. ٍ‫عهً انحىان‬
.‫ دساسة انفعبنُة ضذ األحُبء انذقُقة ثُىث وجىد فعبنُة مثجطة انخبصة ثبألسومة انمذسوسة‬،‫مه جهة أخشي‬
.‫ عىذ انجشران وانفئشان‬،‫ وغُبة انخبصُة انمهذئة‬،‫ سبعبت‬6 ‫ الحظىب غُبة انخبصُة انمجىنة خالل‬،‫وأخُشا‬
.‫ التقطير المائي‬،CG-SM ،‫ أكليل الجبل‬:‫كلمات الرمز‬

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