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Université Abdelmalek Essaadi

Faculté des sciences Juridiques,


Économiques et Sociales
Tanger

MASTER : DECENTRALISATION ET GOUVERNANCE LOCALE

S3

Matière : La projection extérieure des entités territoriales.

PROFESSEUR : Dr AHSAIN

Exposé sur : actions internationales des communautés autonomes


Espagnole.

Préparé par : Ibrahim

ANNEE UNIVERSITAIRE 2017/2018


Plan :
Introduction :

1er chapitre : Les relations internationales des CA d’Espagne entre


la constitution et la jurisprudence.

1er Section : Fondement juridique de la participation des


Communautés autonomes dans les Affaires étrangères.

2 eme section : les traites et les conventions d’intégration des


CA espagnole par l’union européenne.

3 eme Section: La participation des CA espagnole dans l’union


européenne.

2 eme chapitre : la présence internationale de CA Espagnole :


exemple : Pays Basque, Galice et catalane.

1er section : Le cas de la communauté autonome du Pays


Basque.

2 eme Section : cas de communautés autonome de Galice.

3 eme Section : cas de communautés autonome de Catalan.

Conclusion :
Introduction :

L’activité extérieure des collectivités subétatique se déroule dans deux contextes


différents, celui international au sens classique du terme et celui de l’Europe
communautaire. Dans les deux cas, cette activité peut briser le monopole des
autorités centrales dans la conduite des relations internationales et mettre en
péril la cohérence de la politique étrangère. En ce sens, elle constitue donc une
contrainte pour l’État. Elle amène, en effet, une situation que les autorités
centrales ne peuvent que « tolérer et/ou combattre ». D’un autre point de vue,
l’activité extérieure des collectivités subétatiques ne constitue que la conséquence
logique de la décentralisation. C’est pourquoi, en raison de la recherche d’un
équilibre entre les approches centralisatrice et régionaliste, entre effets négatifs
et positifs de la reconnaissance d’un pouvoir extérieur des collectivités
subétatiques, les règles constitutionnelles sont redessinées. Elles résultent en
général d’un compromis politique entre les diverses tendances. Elles déterminent
le degré d’encadrement par l’État du pouvoir extérieur.

Dans le cadre du processus de décentralisation qui a touché plusieurs pays, les


collectivités subétatiques se sont vu reconnaître un nombre croissant de pouvoirs
pour l’accomplissement, à l’intérieur de leurs limites territoriales, de fonctions
importantes dans la vie économique et sociale. Face à un tel processus de
décentralisation, la question fondamentale de la reconnaissance d’une
compétence externe devait bien surgir.

Dans le cas de l’Espagne, La forme autonomique de l’État espagnol a permis aux


diverses nationalités et régions d’acquérir, de manière progressive, toute une
série de compétences assumées par le biais d’un système institutionnel duel
faisant coexister l’étatique et l’infra-étatique. Ainsi, les dix-sept Communautés
autonomes sont dotées d’un pouvoir exécutif exercé par un président et un
gouvernement propre à chacune d’elles, d’un pouvoir législatif avec une
assemblée parlementaire et enfin d’un pouvoir judiciaire dont le dernier ressort
est le tribunal supérieur de justice.

Donc, dans quelle mesure les communautés autonomes d’Espagne peuvent


exercer des activités ou conclure des relations dehors des limites territoriales de
l’État ?

Pour analyser cette problématique on a subdivisé notre analyse a deux section le


première pour éclairer le fondement juridique la participation des Communautés
autonomes dans les Affaires étrangères, et le second pour mettre en études la
présence internationale de CA d’Espagne : exemple Pays Basque, Galice et
catalane.
1er chapitre : Les relations internationales des CA d’Espagne
entre la constitution et la jurisprudence.
Les communautés autonomes espagnoles n’avaient pas autorisé de participer
dans les affaires étranger mais grâce a un conflit juridique elles deviennent la
capacité juridique pour participer et cella ce que on va le traiter dans ce chapitre
dans trois section.

1er section :Fondement juridique de la participation des


Communautés autonomes dans les Affaires étrangères.
La Constitution espagnole réserve à l’État central une compétence exclusive en
matière de relations internationales (article 149.1.3). Cette attribution est sans
équivoque, ce qui a d’ailleurs provoqué de nombreuses critiques de la part de
ceux qui s’opposent à un traitement global d’une matière qui, par définition, a une
dimension horizontale puisqu’elle peut affecter tous les aspects de la réalité
sociale. Une compréhension stricte de cette disposition constitutionnelle pourrait
mener tout droit à un effet de détournement du système de pouvoirs partagés
entre l’État et les CA, l’État étant en mesure de vider de leur contenu les
compétences « autonomes ». Ce serait un résultat en contradiction avec l’objectif
poursuivi par la Constitution comme l’a constaté le Tribunal Constitutionnel dans
son arrêt 76/1984. Ce dernier a précisé que la signification juridique du terme «
relations internationales » n’est pas la même que celle du terme « action
extérieure » ni équivalente à sa signification sociologique qui est largement plus
vaste

La pratique veut que les statuts et les différents Décrets, qui ont opéré des
transferts complémentaires de compétences aux CA, reconnaissent aux entités
régionales une certaine capacité de réaliser des activités de projection extérieure
de portée sectorielle et limitée. La doctrine a estimé que l’on peut identifier une
espèce de « noyau dur » des relations internationales, réservé à l’État (noyau dur
ou restreint qui serait composé par le ius contrahendi ou droit de s’engager à
travers la signature des traités, le ius legationis ou représentation extérieure de
l’État, la direction de la politique étrangère et la responsabilité internationale de
l’État) et une sorte de cercle autour de ce noyau restreint dans lequel on pourrait
insérer les activités extérieures des CA (principalement l’exécution des traités et
la formation de la volonté extérieure de l’ensemble national).

Partant d’une position initiale de reconnaissance d’une importante vis expansive


aux relations internationales comme critère horizontal ou transversal
d’attribution de compétence à l’État.

la jurisprudence du Tribunal Constitutionnel a évolué progressivement vers une


interprétation plus nuancée et plus favorable de l’implication des CA envers des
activités orientées vers l’étranger Le point d’infléchissement a été marqué par
l’arrêt 137/1989 qui contenait un vote articlier signé par plusieurs magistrats
soutenant la nécessité d’ouvrir des espaces à l’action extérieure des
Communautés qui permettent à celles-ci de renforcer et de promouvoir leur
niveau de vie, leur culture et leurs richesses régionales sans pour autant
amoindrir l’envergure de la politique étrangère de l’État.

Cette position fut confirmée par l’arrêt 153/1989 où le Tribunal affirme


clairement, et pour la première fois, que ne saurait être retenue une
interprétation selon laquelle toute relation, aussi légère soit elle, qui touche à des
pays étrangers ou à des ressortissants de ceux-ci, relève de ce seul fait de la
compétence exclusive de l’État en raison d’un éventuel rapport avec la matière «
relations internationales ». De cette façon, le Tribunal Constitutionnel commence
à tracer les contours de la notion qui n’est plus un concept diffus valable pour
définir toute sorte de relation de portée extérieure.

Cette nouvelle orientation s’est révélée dans d’autres arrêts : le 17/1991, le


Tribunal signale que les « relations internationales » couvrent un concept de
signification politique qui ne peut être utilisé pour refuser aux CA la possibilité de
développer des actions de projection extérieure de leur intérêt, tant qu’elles ne
portent pas atteinte à la souveraineté nationale et qu’elles n’entraînent pas la
responsabilité internationale de l’État espagnol face à des tiers. Cependant, l’étape
décisive a été franchie par STC la 165/1994 où le Tribunal proclame avec clarté
qu’une interprétation identifiant les activités à projection extérieure et les
activités relevant des relations internationales n’est pas conforme à la
Constitution.

Le Tribunal, en même temps, décrète que l’article 149.1.3 (compétence exclusive


de l’État en matière de relations internationales) ne peut pas faire l’objet d’une
interprétation extensive ayant pour objet ou pour effet la limitation des
compétences des CA. D’une façon explicite, le Tribunal affirme que les
Communautés pourront effectuer toutes sortes d’activités au-delà de leurs
frontières et de celles de l’État espagnol, pour autant qu’elles agissent dans le
cadre de l’exécution de leurs compétences et, avec pour limite, de ne pas toucher
aux compétences exclusives de l’État.

Le Tribunal proclame que les CA ne sont pas des sujets de Droit international.
Elles ne peuvent pas participer aux relations internationales, ce qui ne les
empêche pas de développer des nombreuses activités de caractère international
qui peuvent avoir lieu à l’intérieur ou à l’extérieur des frontières physiques de la
Communauté : participation aux foires, expositions et autres manifestations,
réalisation de voyages institutionnels, conclusion d’accords de coopération,
invitation et accueil de représentants de pays étrangers, maintien de bureaux
d’information voire même la célébration de certains accords informels qui
n’auront pas, bien évidemment, la qualité de traités internationaux mais qui
peuvent être d’une grande utilité pour canaliser les actions promotionnelles et
autres de la Communauté autonome vers l’extérieur.
2eme section : les traites et les conventions d’intégration
des CA espagnole par l’union européenne :
En ce qui concerne le processus d’intégration européenne, il faut rappeler que le
cadre normatif initial ne prévoyait pas ce qu’on appelle le « fait régional ».
Pourtant son apparition progressive peut être constatée. La première fois qu’il
apparaît explicitement dans les Traités, c’est lors de l’Acte Unique Européen
(prise en considération du fait régional comme objectif prioritaire de la politique
de cohésion économique et sociale). Cette politique régionale aura sa
consécration formelle dans le Traité de Maastricht sur l’Union européenne avec la
création du Comité des Régions, organe consultatif auquel participent les entités
locales et régionales représentatives d’intérêts territoriaux.

La réforme d’Amsterdam a renforcé la position de cet organe dans une triple


direction : augmentation des cas pour lesquels une consultation est obligatoire
(emploi, affaires sociales, environnement et transports) , octroi au Comité des
Régions d’un statut d’indépendance quant à son organisation, et enfin
amélioration du dialogue institutionnel avec le Parlement européen. Avec le
Traité de Nice, le nombre des membres du Comité des Régions a été élevé à 350
pour permettre les incorporations qui résulteraient d’élargissement de l’UE aux
pays de l’Europe centrale et orientale.

Cette situation a été confirmée par le Traité établissant une Constitution pour
l’Europe, signé à Rome en 2004. À cette occasion il n’y a pas eu d’avancée concrète
quant à la transformation du Comité en « institution » européenne, ce qu’il ne
cesse pourtant de revendiquer. La présence des pouvoirs locaux et régionaux en
Europe a néanmoins gagné de l’importance dans la mesure où el principe de
subsidiarité a acquis une position clé dans le nouveau Traité.

La combinaison de tous ces facteurs a mis en évidence la nécessité de


perfectionner les mécanismes de participation des CA dans le processus
décisionnel communautaire ainsi que dans l’application des normes qui en
résultent. Le sujet juridiquement responsable de l’exécution du droit
communautaire reste l’État (seule personne juridique au regard du droit
international car les CA ne bénéficient pas de la souveraineté). Il faut cependant
prendre en considération le fait qu’une grande partie des mesures d’application
des normes communautaires reviennent aux CA en vertu des règles internes de
répartition des compétences.

3eme Section: La participation des CA espagnole dans l’union


européenne :
Une fois établie la base juridique de l’action extérieure des CA espagnoles, il est
temps de considérer la pluralité de modalités et des orientations de cette action.
Une attention particulière sera accordée aux relations entre les Communautés et
l’Union européenne et à leur possibilité d’intervention dans les affaires
européennes, et voila quelque activité avec l’union européenne :

 la Conférence pour les Affaires Relatives aux Communautés européennes


(CARCE), qui a commencé ses travaux de façon informelle en 1988-89.

 L’Accord de Participation Interne des Communautés autonomes dans les


Affaires Communautaires (API), mis en place en 1994.

 le poste de Conseiller pour les Affaires Autonomes au sein de la


Représentation Permanente auprès de l’Union européenne (REPER), créé
en 1996.

 la participation des agents et fonctionnaires des CA dans les comités de la


Commission européenne (institués dans le cadre de comitologie),
expérience qui se déroule depuis 1999.

 la participation des CA au Conseil des Ministres de l’Union européenne,


dont la Dernière étape a été franchie en décembre 2004.

 la participation avec d’autres entités non étatiques, comme les communes


et autres pouvoirs locaux, au Comité des Régions de l’Union européenne.

 la présence informelle auprès des Institutions communautaires à travers


des Bureaux de représentation régionale.

 la participation à des expériences associatives comme REGLEG.

 la Conférence des Présidents des Régions disposant de pouvoirs législatifs.


2 eme chapitre : la présence internationale de CA Espagnole : exemple :
Pays Basque, Galice et catalane :

Les communautés autonomes espagnoles ont considéré très active dans la scène
internationale et nous travaillons dans ce chapitre sur des exemples qui traitent
la question de cette présence.

1er section : Le cas de la communauté autonome du Pays


Basque :
La Communauté autonome du Pays Basque, qui s’est juridiquement dotée de la
compétence en matière de culture par le biais de l’article 10 de son statut
d’autonomie, est l’une des Communautés autonomes les plus impliquées dans
cette dynamique d’ouverture vers l’extérieur de la création culturelle vers
l’extérieur. Celle-ci s’inscrit dans une politique générale d’internationalisation
menée par le gouvernement basque en vue de faire exister le Pays Basque par
delà ses frontières. Dès 1991 fut créé un Secrétariat général de l’action
extérieure et, en 2002, la Direction des relations extérieures du gouvernement
basque. La création de ces institutions permit au Conseil du gouvernement basque
d’approuver ultérieurement, le 15 mars 2005, la Stratégie pour l’action extérieure
de la Communauté autonome d’Euskadi dans le but de mettre en œuvre une
politique extérieure cohérente et générale.

A partir de ce moment-là, l’action politique du gouvernement basque n’aura de


cesse d’inclure l’aspect extérieur de manière significative, quel que soit le
domaine abordé. Les gouvernements du Parti nationaliste basque (PNV) qui se
succédèrent au pouvoir entre 1980 et 2009 utilisèrent la dynamique extérieure
non seulement pour des motifs économiques et d’appui aux entreprises ou encore
culturels, mais aussi principalement avec une dimension politique stricto sensu
afin de montrer une réalité différenciée de celle de l’État espagnol, une réalité
d’Euskadi en tant que pays.

L’action extérieure constitue de ce fait un axe central de l’action publique et des


politiques menées par le Gouvernement basque et le Lehendakari. Il s’agit d’une
politique concrète, bien définie, mais qui du fait de sa nature transversale et
tournée vers le monde, fonctionne comme un instrument clé pour atteindre des
objectifs plus généraux. Il s’agit donc d’une politique de pays, Ce que l’on
recherche est tout autant la diffusion internationale de la connaissance de notre
culture basque et de ses créateurs que l’élargissement des possibilités offertes à
l’industrie culturelle basque et à ses secteurs.

Le domaine de la culture occupe une place relativement privilégiée au sein de la


Communauté autonome du Pays Basque puisque si l’on compare les politiques
publiques en la matière des dix-sept Communautés autonomes, il apparaît que le
Pays Basque est l’une des quatre Communautés autonomes – aux côtés de la
Catalogne, la Communauté Valencienne et Madrid – dont la dépense publique est
la plus élevée dans le domaine culturel. Il en est de même pour le nombre
d’entreprises culturelles implantées dans la Communauté autonome aux côtés de
Madrid, la Catalogne et l’Andalousie ou encore pour les activités culturelles par
rapport au nombre de spectateurs ou aux recettes perçues, que ce soit pour le
théâtre, la danse, les concerts ou le cinéma, par exemple.

La Communauté autonome du Pays Basque s’est dotée d’un certain nombre


d’instruments favorisant l’internationalisation de sa culture. L’institution qui
bénéficie du budget le plus important est l’Institut Etxepare, entité publique de
droit privé ayant une personnalité juridique propre rattachée au département de
la culture du gouvernement basque, il représente un espace interactif de la
culture basque dans lequel sont présentées toutes les manifestations culturelles
qui se déroulent au Pays Basque, dans six langues, classées par thématiques arts
visuels, arts de la scène, littérature, musique, musées, etc. Mais aussi les créations
les plus récentes ainsi qu’un annuaire des ressources culturelles basques par
domaines d’activités et par thèmes.

L’internationalisation de la culture basque est un processus qui n’est pas


uniquement généré depuis l’intérieur du pays. En effet, la présence de délégations
du gouvernement basque sur les continents américain et européen ainsi que les
Euskal Etxeak implantées dans 24 pays et, plus globalement, l’existence d’une
diaspora basque par delà le territoire de la Communauté autonome du Pays
Basque sont autant d’éléments à prendre en considération pour la projection
extérieure de la culture basque.

L’implantation d’entités visant à promouvoir la culture basque n’est pas un


phénomène récent puisque la première Euskal Etxea a vu le jour à Montevideo, le
25 décembre 1876. La loi autonomique du 27 mai 1994, sur les relations avec les
collectivités et les centres basques à l’extérieur, définit expressément quels sont
les membres de la diaspora basque. Son article 3 mentionne ainsi les trois
catégories de personnes pouvant jouir du statut légal de membre des collectivités
basques. En premier lieu, peuvent être considérés comme membres de la diaspora
basque, les Basques qui résident à l’étranger ainsi que leurs descendants auxquels
se réfère l’alinéa 2 de l’article 7 du Statut d’autonomie du Pays Basque, c’est-à-dire
ceux qui auraient eu leur dernière résidence en Euskadi et qui auraient gardé leur
nationalité espagnole. En second lieu, peuvent aussi être légalement membres des
collectivités basques de l’extérieur les personnes qui naquirent au Pays Basque
mais qui durent quitter le territoire du fait de la Guerre d’Espagne et qui résident
actuellement à l’étranger.

2 eme section : cas de communautés autonome de Galice :


Les actions de la CA de Galice vers le monde latino-américain sont de type
promotionnel, elles s’expriment sous forme de contacts plus ou moins formels
entre les délégations de la Communauté (formées par des représentants de
l’Administration régionale et du secteur privé) et des entités publiques et privées
des différents pays de la Région. Ces contacts ne sont pas limités aux questions
culturelles, ils portent aussi sur des questions économiques et commerciales.
La Galice s’est tournée à partir la seconde moitié du XXe siècle vers l’Europe, la
situation périphérique a déterminé son activité extérieure et explique qu’elle s’est
développée selon les deux axes mentionnés plus haut (l’atlantique et le
communautaire). La dimension euro-atlantique de l’activité extérieure galicienne
se manifeste à travers des contacts multilatéraux interrégionaux dans le cadre de
la Conférence des Régions Périphériques et Maritimes (CRPM), organisme créé
afin de promouvoir le développement des régions en retard moyennant
l’élaboration de projets et de programmes communs dans des matières telles les
transports, la pêche, la politique régionale, etc.

Dans ce cadre, la Galice a cherché à renforcer l’efficacité de ses politiques


extérieures. Pour ce faire, elle a favorisé la création en 1989 de la Commission de
l’Arc Atlantique qui regroupe des régions du Royaume Uni, d’Irlande, de France,
du Portugal et d’Espagne. D’autres expériences régionales comparables de type
multilatéral sont la Conférence des Régions du Sud de l’Europe, l’Association des
Régions Frontalières Européennes ou l’Assemblée des Régions de l’Europe.

Sur le plan plus précis des relations bilatérales, l’objectif principal de l’activité
extérieure galicienne est la coopération transfrontalière avec la région Nord du
Portugal. Le cadre initialement choisi était celui des initiatives communautaires
INTERREG, cadre dans lequel les deux Régions ont préparé et présenté des projets
communs. Ce qui, plus tard, allait aboutir à la création en 1991 d’un organisme
d’animation qui s’appelle Comunidad de Trabajo Galicia – Región Norte de
Portugal. La fonction de cette « communauté de travail » est de promouvoir une
dynamique de rencontres régulières entre les représentants des deux régions
pour le traitement commun des problèmes et des affaires qui les affectent,
l’échange d’information, la coordination d’initiatives et l’examen des possibilités
d’action intégrée.

La Communauté de Travail a servi d’incitant pour propulser d’autres initiatives


de coopération transfrontalière entre les gouvernements régionaux espagnols et
les commissions de coordination portugaises, comme c’est le cas des accords
passés entre la Junta de Extremadura et la Région de l’Alentejo en 1992 et avec la
Région Centre du Portugal en 1994. Les accords entre la Junta de Castilla-León et
les Régions Centre et Nord du Portugal en 1995 répondent aux mêmes objectifs.
De même, l’expérience s’est déplacée vers l’échelon territorial inférieur avec la
constitution de différentes Communautés de travail au niveau local, les CTC
(communautés territoriales de coopération) qui relient à l’heure actuelle les
secteurs de Val do Limia, Val do Cóvado, Val do Támega et Val do Miño.

3 eme section : cas de communautés autonome de Catalane :


Une des priorités de la politique étrangère est la promotion de la nation à
l'étranger, Pour Jordi Pujol, qui, rappelons-le, est le stratège du développement de
la politique étrangère de la Catalogne, la survie de la nation catalane est la
priorité. Pour arriver à cette fin, Jordi Pujol cherche à obtenir une reconnaissance
politique de la nation catalane par l'État espagnol. Son objectif ne s'arrête pas là. Il
cherche également à obtenir une reconnaissance à l'extérieur des frontières
espagnoles. La politique étrangère de la Catalogne est ainsi perçue comme un outil
fondamental pour l'épanouissement de la nation catalane.

En pratique, la politique étrangère du gouvernement catalan va ériger aux quatre


coins du monde des Maisons de la Catalogne qui sont des centres culturels. Le
gouvernement va également envoyer dans le monde des enseignants de la langue
catalane. La diplomatie culturelle catalane va habilement jouer en convainquant
l'UNESCO de déclarer la « Sant Jordi », qui se déroule le 23 avril et qui est une fête
catalane de la rose et du livre, la «journée mondiale du livre ». Cette projection
internationale d'une fête catalane est source d'une grande fierté chez les
dirigeants catalans.

En outre, l’un des axes fondamentaux de la politique étrangère de la Catalogne a


été, lors de rencontres internationales, de faire la promotion de la nation catalane,
avec sa langue, sa culture et ses institutions propres. Il est évident que ces
entreprises émanent d’un besoin de reconnaissance, ce besoin a poussé le
gouvernement catalan à payer, lors des Jeux Olympiques de 1992, des publicités
où il est écrit : « Où est Barcelone ? ». L'objectif de cette publicité était d'informer
la population que Barcelone n'était pas en Espagne, mais en Catalogne. Et
d’ailleurs plusieurs exemples similaires de publicité sont apparus dans la presse
mondiale.

En effet, la Généralité (l’organisation politique en Catalogne) a mis en place une


série de représentations sectorielles à l’étranger. Elles sont au nombre de 58, et
occupent les secteurs suivants : Promotion de «l’internationalisation des
entreprises catalanes », promotion de la production contemporaine catalane,
Promotion du tourisme et la promotion des entreprises culturelles catalanes. Il
semble bien que la Catalogne s’inscrive dans un modèle de promotion à grande
échelle, dans une logique « neutre » politiquement. La dimension privilégiée par
ces représentations s’inscrit dans l’économie par l’attraction de capitaux
d’investissements. Le niveau économique devient alors l’un des principaux piliers
du développement paradiplomatique catalan et la Communauté Autonome utilise
les bases institutionnelles qu’elle possède pour améliorer son rôle d’interface
entre différentes zones géographiques, dans et au-delà de l’Etat espagnol.

Le développement d'une paradiplomatie identitaire n'est cependant pas


obligatoirement synonyme de désordre et de conflit. Les Catalans ont réussi à
consolider leurs relations internationales tout en favorisant la normalisation avec
le gouvernement espagnol. On constate, à l'étude détaillée du cas catalan, qu'il n'y
a plus de litiges devant les tribunaux, plus de positions internationales
divergentes, plus vraiment de tentatives pour baliser les actions internationales
du gouvernement catalan. En effet, ce dernier Il a en effet maintenu fragmentées
les institutions de la politique étrangère catalane afin d'éviter les conflits avec les
autorités de Madrid, qui sont particulièrement jalouses de leurs prérogatives
internationales. Les réflexes centralisateurs du gouvernement espagnol et le peu
d'expérience du quasi-fédéralisme ainsi que le manque de racines historiques de
la pratique de la démocratie en Espagne, donc de la politique du compromis et de
la négociation, ont poussé le gouvernement catalan à agir ainsi. Le gouvernement
espagnol craint également l'éclatement de sa politique étrangère car il est à la
recherche de légitimité internationale suite à la période franquiste durant
laquelle l'Espagne a été marginalisée.

La défense de l'identité catalane ne signifie pas, pour ses stratèges, renfermer la


Catalogne sur elle-même. La défense de l'identité catalane signifie s'ouvrir vers
l'international en faisant une promotion active de la nation, et pour bien
expliquer On donne l’exemple de la coopération multilatérale établie entre le
Bade-Wurtemberg, la Catalogne, la Lombardie et Rhône-Alpes sous le nom de
Quatre moteurs pour l'Europe qui considère comme une organisation
multilatérale formée par les régions européennes de BadeWurtemberg
(Allemagne), Catalogne (Espagne), Lombardie (Italie) et Auvergne-Rhône-Alpes
(France). Au cœur des activités est le renforcement de l'économie régionale et de
l'influence sur la politique de l'européenne, Fondée en 1993 qui ensemble
représentent 36 millions d'habitants et 6.78 % du PIB européen (1 249 milliards
d'euros).

Conclusion :
Les collectivités subétatiques participent à la vie politique internationale grâce
à une activité extérieure croissante parfois mal tolérée par les autorités centrales
de l’État. Ce sont souvent les particularismes culturels et linguistiques qui ont
poussé certaines régions à intensifier les contacts avec d’autres entités
subétatiques ou des autorités centrales d’États , ce sont des impératifs de
développement économique qui poussent certaines collectivités subétatiques à
intensifier leur activité extérieure et à établir des coopérations ,La projection
internationale des entités politiques sous-étatiques est depuis longtemps une
réalité de la vie politique des États fédéraux et des États unitaires décentralisés.

Même si l’Espagne n’est pas un État fédéral, les Communautés autonomes ont
une activité internationale toujours plus dynamique, et ce en dépit de différences
importantes entre elles quant au degré de son développement. En raison du
processus de transition démocratique, les CA espagnoles ont commencé plus tard
que les autres entités territoriales leur avancée vers la voie internationale. Une
fois terminée la période autoritaire, il a fallu un certain temps pour que la volonté
de projection extérieure de certaines CA puisse se concrétiser et se développer
sans être dénoncée par le gouvernement de l’État. Aussi, même les CA qui ont joué
un rôle pionnier au sein de l’État espagnol ont connu un retard considérable par
rapport aux autres régions des pays industrialisés.

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