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modifier selon ces principes ». Par pays de l’occident on entend certains pays d’Europe et les
Etats-Unis et par occidentalisation l’influence que ces pays ont sur le reste du monde depuis
l’époque des Grandes Découvertes. Ce terme est souvent utilisé de manière négative çar cette
influence exercée par les pays de l’Occident se fait souvent de manière contraignante (diffusion de
Mais cette influence a également été exercée au niveau alimentaire. En colonisant d’autres pays,
l’occident a diffusé sa culture, y compris alimentaire. Nous nous demanderons dans ce dossier
quels sont les impacts de cette occidentalisation de l’alimentation à travers le monde sur les
comportements alimentaires et la santé des populations. Pour cela, nous verrons dans un premier
temps quelles sont les caractéristiques et l’histoire du régime alimentaire occidental. Nous verrons
ensuite quelle est l’actualité de ce régime alimentaire et quel sont ces impacts sur la santé. Puis
dans une troisième partie nous verrons quelles sont les conséquences dans le monde du
néolithiques 4200 ans avant JC. La période néolithique correspond aux premières exploitations
agricoles et aux premiers élevages. Avant la révolution néolithique le mode de vie « chasseurs-
cueilleurs » était prédominant et constituait la seule ressource alimentaire. Cette période est
également caractérisée par la transition d’un mode de vie nomade à sédentaire. Les plantes les
plus cultivées était alors les céréales et constituaient la majeure partie des repas de cette époque.
La viande représentait 30% et provenait en grande partie de l’élevage (boeufs, moutons, chèvres,
A partir du XVIIIe siècle on voit apparaitre un grand changement des comportements alimentaires.
artisanale pour l’industrialisation de l’alimentation. Ce nouveau mode de vie est caractérisé par
de conserver les aliments plus longtemps grâce à différents procédés chimiques et ajouts aux
aliments. La consommation de produits frais se raréfie peu à peu, le mode de vie change, passant
d’un mode rural à un mode de plus en plus urbain, et dans le même temps l’espérance de vie
Au cours du XXe siècle les niveaux de vie des populations occidentales se sont améliorés et la
consommation d’aliments très, voire trop riche ne cesse d’augmenter. Les individus consomment
de plus en plus de viande et de produits laitiers. Les plats ultra transformés voient le jour, comme
les plats préparés et surgelés, contenant de grandes quantités de sels, de sucres et de matières
grasses. La transformation des aliments se fait de plus en plus avec l’ajout d’additifs qui
marque aussi les premières apparitions des restaurants rapides qui proposent une alimentation
peu équilibrée ou diversifiée, et surtout très riche en matières grasses et en sucre, donc plutôt
L’alimentation occidentale se caractérise aujourd’hui avant tout par une part très importante
des apports en protéines animales, une forte consommation de produits sucrés, de lipides
consommation de sel. Selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et
l’Agriculture) la consommation de viande par habitant dans le monde progresse de 2,3% par an et
équivaut aujourd’hui en moyenne à 42,9 kg par habitant par an. L’élevage correspond à 15,5% des
émissions de CO2 dans le monde et est donc très élevé et mauvais pour l’environnement. Après la
seconde guerre mondiale les français consommaient en moyenne de la viande à tous les repas et
ce de manière quotidienne. Ceci s’explique notamment par la privation alimentaire au cours des 2
12% en dix ans, d’après une étude du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation
des conditions de vie), en raison d’une prise de conscience de l’impact pour l’environnement et de
La consommation de sucre n’a cessé d’augmenter depuis la seconde guerre mondiale ceci est en
partie dû à la présence de sucre dans beaucoup d’aliments pour des raisons de conservations
mais aussi pour des raisons de goûts. Les recommandations du PNNS préconisent de limiter les
sucres simples à 100g par jour par personne hors lactose et galactose.
La consommation de fruits a augmenté entre 1950 et 1990 mais elle ne cesse de diminuer depuis
1990. La consommation de légumes est stable depuis 1995 avec environ 119g/j pour les hommes
et 113g/j pour les femmes d’après l’étude SU.VI.MAX de 2003. (voir annexe)
notamment en raison de la restauration rapide qui propose des aliments gras, fris et préparés avec
la révolution industrielle. D’abord vu comme le reflet d’un mode de vie moderne, bourgeois, on met
du temps à se rendre compte que ce type de régime est en fait néfaste pour la santé. Aujourd’hui
nous en avons pleinement conscience et pourtant il est difficile de délaisser complètement ce type
travail des femmes qui est un élément important dans l’évolution des pratiques alimentaires. Les
femmes perdent leur rôle traditionnel de cuisinière domestique et les offres sur le marché
alimentaire accompagnent cette évolution en proposant toujours plus de produits déjà préparés qui
le temps consacré aux repas. D’après un article rédigé par Marie Bartnik en 2011 pour le Figaro il
y a 20 ans on accordait environ une heure et demie au repas du midi et aujourd’hui les salariés n’y
consacrent plus qu’une vingtaine de minute en moyenne. Ceci est dû à l’intensification du rythme
de travail, les salariés ont de moins en moins de pauses afin de produire davantage. Ayant moins
de temps pour manger, les restaurants rapides prennent plus de place sur le marché en proposant
des repas faciles et rapides à manger. Il en est de même pour le repas du soir pris
traditionnellement en famille autour d’une table : le temps cette habitude alimentaire disparait dans
certains pays comme aux États Unis par exemple où le diner se fait sur un plateau devant la
télévision et incite donc les individus à manger plus et de moins bonne qualité afin de ne pas
« perdre de temps » à cuisiner. En France, le repas partagé est une tradition qui persiste dans une
majorité de familles. Le repas gastronomique des français en famille est désormais inscrit à
occidental qui ne cesse d’augmenter. On voit les populations de moins en moins marcher, sortir de
chez elles, les trajets se font en voiture et cette sédentarité participe à la progression des maladies
chroniques. D’après l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) une maladie chronique est une
affection de longue durée, elles sont responsables de 63% des décès dans le monde. Les
cardiopathies, accidents vasculaires cérébraux, cancer, diabète, obésité sont des maladies
chroniques. L’alimentation joue un rôle fondamental dans l’apparition de certaines de ces maladies
chroniques. La consommation d’aliments raffinés industriels qui sont souvent composés d’une
grande quantité d’hydrate de carbone isolés, de sucre et de matières grasses de mauvaise qualité
comme nous l’avons vu, favorise le processus inflammatoire et l’apparition de ces maladies. Ces
indispensables pour le corps. De nombreuses études ont été réalisées et ont prouvées que le
régime occidental actuel augmente le risque de décès prématuré, comme l’étude de Tasnime
Akbaraly, chercheuse à l’INSERM qui a publié son étude dans la revue The American Journal of
Medicine. Dans cette étude elle met en place un régime idéal et en conclu que plus le régime des
participants est éloigné de ce régime idéal plus leur risque de décès était élevé en raison d’une
alimentation trop riche en acides gras saturés présents dans la viande et les produits laitiers.
C. Education et communication
L’une des solutions pour lutter contre les maladies chroniques du à une malnutrition serait
l’éducation et la communication. Les populations ne sont pas toujours au courant de l’impact d’une
mauvaise alimentation sur la santé et les Etats ne communique pas assez. En France le
programme national nutrition santé à mis en place les slogans Manger Bouger et est présent dans
chaque publicité alimentaires. Ce programme permet d’éduquer sur l’importance de lutter contre la
sédentarité et de manger équilibré, comme manger au moins 5 fruits et légumes par jours. Le
PNNS en France, accessible à tous, est un guide alimentaire qui permet d’informer sur les bonnes
promouvoir une hygiène de vie saine, pousser les populations à faire du sport et lutter contre la
sédentarité, lutter contre les carences alimentaires, manger des aliments composé d’antioxydants
comme les fruits et légumes. Certaines habitudes alimentaires doivent changer comme le temps
pris pour manger, l’origine des aliments, éviter la restauration rapide et promouvoir les repas fait
maison en famille. Il faut également informer les populations sur les risques d’une mauvaise
alimentation sur la santé et informer sur les maladies chroniques et ce qu’elles engendrent.
III. L’OCCIDENTALISATION DE L’ALIMENTATION DANS LE MONDE
occidentales s’implantent directement dans ces pays, mais l’on observe également la diffusion des
surgélation et la lyophilisation favorisent en effet la disponibilité des produits et fait disparaitre les
D’après une étude réalisée par le FAO, dans certains pays du Sud, l’occidentalisation de
l’exportation et une plus grande diversité alimentaire dans les rayons de supermarché. Mais on
voit également apparaitre des maladies chroniques comme l’obésité et le diabète qui étaient
jusqu’alors peu présentes dans ces pays. Si l’on prend l’exemple de la Chine, nous voyons qu’en
1985, seulement 1% des enfants et adolescents étaient obèses contre environ 17% en 2014.
Cette situation est considérée aujourd’hui comme la « pire explosion de l’obésité infantile » par le
populations. Après la seconde guerre mondiale il y a eu des changements sociaux importants : les
femmes travaillait en de plus en plus, le temps pris pour manger n’a cessé de diminuer, les
habitudes alimentaires ont été bouleversées et la sédentarisation des individus a augmenté. Cette
d’ « occidentalisation » des pays du Sud, n’a pas toujours eu un impact positif. L’industrialisation
de l’alimentation a poussé les populations à manger des plats déjà prêts, des aliments faciles à
consommer, à manger plus de viande, mais aussi plus sucré et plus gras. Suite à ces
à l’échelle mondiale. Afin d’éviter des maladies comme le diabète et les maladies
cardiovasculaires, il est impératif d’éduquer les populations à une alimentation saine et équilibrée.
Le modèle d’éducation nutritionnel français créé par le PNNS devrait être développé et implanté
dans les autres pays occidentaux, mais aussi dans les pays du Sud.
BIBLIOGRAPHIE
• American Journal of Kidney Diseases « Association of dietary Patterns with albuminuria and
kidney function decline in older white women : a subgroup analysis from the nurses « health
study » 2011
• Université de Bonn « Fast Food makes the immune system more aggressive in the long term »
2018
Kraland 2016
• Livre - « La révolution néolithique façonne notre monde alimentaire » Jean Vitaux 2009