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ENERGIE EOLIENNE
Ce document est basé en grande partie sur le cours du professeur P.F. Diez, enseigné à École
Technique Supérieure des Ingénieurs Industriels et de Télécommunication de l'Université de
Cantabria, Santander (Espagne).
2
Le vent est composé par des particules d'air dans un mouvement; quand la masse d'air sera
formée par des filets juxtaposés, parfaitement individualisés, on dit que le mouvement est
laminaire, alors que si les filets d'air sont entrecroisés et ne conservent pas leurs individualités,
on dit que le mouvement est turbulent; c'est le cas le plus général qui arrive dans le vent. Si dans
chaque point d'une masse d'air dans un mouvement turbulent les vitesses instantanées se
mesurent, on observe que celles-ci varient dans une grandeur et dans une direction sans aucune
régularité, mais ils ne s'écartent beaucoup d'une valeur moyenne. Les mouvements désordonnés
de l'air au niveau macroscopique se nomment turbulences, qui peuvent influer sur des masses
importantes d'air. Quand le vent rencontre un obstacle, son mouvement commence à être
perturbé et devient irrégulier à certaines distances.
Un objet situé dans un courant d'air présente une résistance à la progression en déformant les
filets fluides; ceci dépend de la forme de l'objet et de sa position par rapport à la direction du
vent (Figure1.). Après avoir étudié les effets de la résistance de l'air sur une plaque plane, on
observe que la résultante R des forces appliquées à la plaque est un vecteur dont le point
d'application est le centre aérodynamique ou centre de poussée, et sa direction étant
perpendiculaire à la plaque, son sens est celui du vent, et son module proportionnel à la surface S
exposée et au carré de la vitesse du vent v, selon la relation :
Sv 2
R = Cw ρ = k S v2
2
Dans laquelle :
- k est un coefficient qui dépend de l'angle α d’incidence, des unités choisies et de la turbulence
du mouvement
- Cw est le coefficient de résistance (ou de pénétration)
- ρ est la masse volumique de l’air
- S est la section frontale du profil
3
Compression des filets Tourbillons
d’air
Surpression
Dépression
Vent Expansion des filets d’air
Si l'angle α, formé par le plan de la plaque avec la direction du vent est grand, une surpression
existe dans la partie antérieure de la plaque et une dépression dans sa partie postérieure de
caractère tourbillonnaire (Figure 2.) ; si l'angle d'incident α est petit, la surpression apparaît dans
la partie inférieure de la plaque et la dépression par dessus, par ce qu'apparaît une force qui tend
à l'élever (Figure 3.), connu comme force de portance ou d'élévation.
Dépression
Vent
Dépression Vent
Surpression Surpression
Figure 2 Figure 3
Vent
Vent
4
ρLv 1.328
Re = ; Régime laminaire : C w = ; Re < 105
η Re
0.074
C w = Re1/ 5 ; 10 < Re < 10
5 7
Régime turbulent :
C w = 0.455
− 2.58
; Re > 10 7
(log Re)
Pour d'autres profils non plats avec un axe de symétrie parallèle à la direction du vent, on indique
sur la Figure 5, la valeur du coefficient Cw.
a) L'extrados, qui est la partie du profil où les filets d'air sont dans une dépression
b) L'intrados, qui est la partie du profil où les filets d'air sont dans une surpression.
Si la plaque n'est pas profilée convenablement, les turbulences provoquées sur l'extrados
diminuent l'énergie cinétique de l'air. Si la plaque se déplace sous l'effet de la force exercée par
le vent, elle produira un certain travail récupérable sous forme d'énergie mécanique; quand la
turbulence est minimisée, ce travail est plus grand.
La composante de R dans la direction du vent est la force de traînée T alors que la composante
de R perpendiculaire à la force de traînée est la force de portance P , elles sont de la forme :
T = R sin α = k x S v 2
P = R cos α = k y S v 2
La force R est considérée normale à la corde du profil, qui est en même temps sa longueur
caractéristique; la portance augmente à mesure que α diminue. La corde est considérée depuis le
bord d'attaque du profil, jusqu’au bord de fuite postérieur.
Si la forme du profil n'est pas plate, on peut décomposer R en fonction de deux types de
coefficients, kx de trainée, et ky de portance, x étant l'axe parallèle à la direction du vent (voir
Figure 6).
5
Sphère
Demi-sphère
Demisphère-cone : Fuseau
6
Figure 7a : distribution des vitesses sur un profil avec αattaque = 12° et αrésultante = 3.57°
Figure 7b : distribution des vitesses sur un profil avec αattaque = 30° et αrésultante = 25.77°
7
La finesse d'un profil est définie pour une valeur donnée de α (angle d’inclinaison), comme la
relation entre les coefficients ky et kx, dans la forme :
ky 1 Cy
Finesse : f = = =
k x C x tgα
La courbe Cy = f(Cx), Figure 8., se nomme polaire du profil et se détermine en faisant des
mesures des valeurs de T et de P au moyen d'une balance de torsion dans une soufflerie, pour
différente valeurs de l'angle d'attaque α.
L'élément de base d'une éolienne est le rotor, qui est formé par une ou plusieurs hélices ou pales,
(la théorie de calcul élémentaire est analogue à celle des hélices d'avion). Elles sont attachées au
rotor et dont le nombre est variable selon les cas; chaque pale a un profil qui a une forme
aérodynamique; ces profils ont une extrémité émoussée, qui est le bord d'attaque alors que l'autre
extrémité, de forme aiguisée, est le bord de fuite.
Les profils ont des noms distincts selon la géométrie. Ils se nomment biconvexes si l'intrados et
l'extrados sont convexes, et plats - convexes s'ils ont l'extrados convexe et l'intrados plat et d'une
double courbure si l'intrados et l'extrados sont concaves. En général, les types de profils utilisés
dans les machines éoliennes rapides sont de la série NACA (National Advisory Committee of
Aeronautics).
1- Biconvexe symétrique :
La ligne moyenne est rectiligne (confondue avec la corde) (l'intrados et l'extrados sont convexes)
8
2- Biconvexe dissymétrique :
La ligne moyenne est à simple courbure (intrados et extrados convexes)
3- Creux :
La ligne moyenne est à simple courbure (intrados concave, extrados convexes)
4- Double courbure :
La ligne moyenne est à double courbure
Nomenclature des profils NACA-4 chiffres. - Le premier chiffre a une signification géométrique,
et indique la flèche maximale de la ligne moyenne de la corde en %, il indique la courbure
maximale.
- Le deuxième chiffre indique la distance qui sépare le bord d’attaque de la position de la flèche
maximale de la ligne moyenne ou de courbure maximale
- Les deux derniers chiffres indiquent l'épaisseur relative maximale du profil en % par rapport à
la corde.
9
Le profil s’obtient au moyen de deux paraboles tangentes au point de ligne maximale moyenne.
La pale d'une hélice d'un aérogénérateur éolien est une pale profilée qui transforme l'énergie
cinétique du vent en énergie mécanique de rotation. Les forces qui agissent sur un élément de
longueur de pale dx en rotation, sont obtenues en étudiant l'action du vent relatif qui reçoit la
pale de vitesse c (vent apparent ou sillage) qui peut être considéré comme somme du vent réel
de vitesse v , et d'un vent provoqué par le mouvement de rotation de la pale, de vitesse
u (Figure10).
S'il s'agit d'une hélice d'avion (propulsive), comme le vent incident est un vent relatif du au
déplacement de l'avion, une différence existe dans la position de la pale par rapport à celle-là de
l'aérogénérateur, comme il est indiqué dans les Figure 11 et 12, dans lesquelles :
β est l'angle que forme la corde du profil avec le plan de rotation; c'est l'angle de calage ou
d'une inclinaison (corde / u).
α est l'angle que forme la corde du profil avec vitesse apparente du vent c , (angle d'incidence ou
d'attaque).
θ est l'angle que forme le plan de rotation avec la direction apparente du vent qui passe pour le
bord d'attaque; il est aussi appelé angle apparent du vent.
10
Vitesse du vent
La pale d'un aérogénérateur est plus simple et facile à construire que celle d'un avion, puisqu'elle
est plus plate, elle présente une surface presque plate au vent, alors qu'une hélice d'avion en
tournant dans les mêmes conditions que l'hélice d'un aérogénérateur, n'aurait pas la même
application pour la transformation de l'énergie éolienne.
La force qui agit au centre aérodynamique d'un élément de pale en rotation, d'une surface
frontale élémentaire dS, (une projection du profil sur la direction du vent apparent), est donnée
par dR (Figure 13). Cette force peut se décomposer à son tour en deux autres, à l'entrée du vent
dans le profil mobile, comme à la sortie (départ).
- À l'entrée du profil mobile le vent de vitesse v qui donne lieu à la force Faxial axial et à la force
tangentielle FTan
- À la sortie du profil mobile le vent apparent de vitesse c donne lieu à la force de trainée T et
la force de portance P .
11
Figure 13 : - a) les Vitesses et b) les Forces qui apparaissent sur une pale d'aérogénérateur
1
Force de trainée : dR x = dT = C x ρc 2 dS
2
1
Force de portance : dR y = dP = C y ρc 2 dS
2
Cx, est le coefficient de traînée et Cy est le coefficient de portance, ils dépendent du type de
profil, de l'angle d'incidence et du nombre de Reynolds.
dS, est l'aire de l'élément de surface de la pale qui s'offre au vent, de valeur (L dr), L étant la
longueur caractéristique du profil, égale à la longueur de sa corde.
Les coefficients Cx et Cy sont liés par le coefficient aérodynamique total CT sous la forme :
CT2 = C X2 + C y2
1 2
dFTan = dR y sin θ − dR x cos θ =
ρc dS (C y sin θ − C x cos θ ) =
2
1 v2 ρv 2
= ρ dS (C y sin θ − C x cos θ ) = (1 + cot g 2θ )dS (C y sin θ − C x cos θ )
2 sin θ
2
2
12
1 2
dFaxial = dR y cos θ + dR x sin θ = ρc dS (C y cos θ + C x sin θ ) =
2
1 v2 ρv 2
= ρ dS (C cos θ + C sin θ ) = (1 + cot g 2θ )dS (C y cos θ + C x sin θ )
2 sin 2 θ
y x
2
θ étant l'angle que forme la direction du vent apparent, entre les vecteurs vitesse u et c .
Les valeurs qui interviennent dans ce calcul différentiel sont fonction des vitesses dans chaque
zone et donc, de l'angle d'attaque α, en fonction duquel, il est possible d'obtenir les valeurs de Cx
et de Cy.
Cx
On a : tgα =
Cy
D’où :
Cx sin(θ − α )
(C y sin θ − C x cos θ ) = C y (sin θ − cos θ ) = C z (sin θ − tgθ cos θ ) = C y
Cy cos α
Cx cos(θ − α )
(C y cos θ + C x sin θ ) = C y (cos θ − sin θ ) = C y (cos θ − tgθ sin θ ) = C y
Cy cos α
et :
1 2 sin(θ − α )
dFTan = 2 ρv dSC y sin 2 θ cos α
dF 1 cos(θ − α )
= ρv 2 dSC y
axial
2 sin 2 θ cos α
La force de portance augmente avec l'angle d'attaque α jusqu'à un maximum et diminue ensuite
immédiatement.
Comme u et varie avec le rayon r, c variera aussi, par ce que l'angle β devra varier le long de la
pale, il en résulte que celle-ci est gauchie pendant sa construction.
Les aérogénérateurs éoliens dont le couple moteur est obtenu à partir de la force de traînée dT,
sont les aérogénérateurs Savonius et les Moulins multipale (12 à 24 pales).
r r r sin(θ − α )
dC = rdT = C x ρc 2 dS = C x ρv 2 (1 + cot g 2θ )dS = C y ρv 2 dS
2 2 2 sin 2 θ cos α
Les aérogénérateurs éoliens dans lesquels le couple moteur est obtenu à partir de la force
tangentielle dFTan, sont les aérogénérateurs Darrieux et Hélice.
r
dC = rdFTan = C x ρv 2 dS (1 + cot g 2θ )(C y sin θ − C x cos θ )
2
13
2.6 Rendement aérodynamique des hélices.
La puissance utile générée par un élément différentiel de pale est : dNutil =u dFTan, et la puissance
consommée par le vent : dNvent = v dFaxial, le rendement aérodynamique η(aerod) est défini comme
étant le rapport entre la puissance utile générée par la pale et la puissance consommée par le
vent, sous la forme :
dF u dR y sin θ − dR x cos θ u (dR y / dR x ) − cot gθ u sin(θ − α ) u
η ( aerod ) = Tan = = =
dFaxial v dR y cos θ + dR x cos θ v (dR y / dR x ) cot gθ + 1 v cos(θ − α ) v
Puisque :
1 dR y C y 1 u max Rω
f = = = = ; TSR = = cot gθ max =
µ dR x C x tgα v v
Avec SR (Speed-Ratio), dans lequel r est la distance de l'élément de pale considéré par rapport à
l'axe de rotation de l'aérogénérateur; si r diminue, l'angle θ augmente; si β est constant, l'angle
d'incidence α augmente.
De l'expression du rendement d'une pale d'aérogénérateur en fonction de sa finesse f et de l'angle
du vent apparent θ, on déduit que plus la valeur de µ est petite, (ou la valeur de la finesse f est
plus grande), plus grand, sera, le rendement η(aerod), on obtient pour (µ = 0) où (f = ∞), un
rendement maximal égal à l'unité, ce qui est impossible d’après le Théorème de Betz.
14
Quand on veut dimensionne un aérogénérateur il faut d’abord choisir l'endroit pour installer
l'appareil dans lequel la vitesse moyenne v du vent permet d’obtenir le rendement maximal; c'est
la vitesse nominale, une fois fixée on choisit le type de profil de la pale et la vitesse de rotation
désirée. En connaissant la vitesse nominale v du vent et la vitesse périphérique de rotation u , on
détermine l'angle apparent du vent θ qui varie le long de la pale selon la distance à l'axe de
rotation de l'hélice. Il faut aussi, pour obtenir η(aerod.max) , tenir en compte le fait que l'angle
d'incidence du vent sur la pale doit avoir une valeur fixe α0 constant tout le long de la pale; pour
cela il est nécessaire que l'angle β = θ - α varie en même temps que θ.
Pour obtenir un plus grand rendement aérodynamique, la pale doit avoir la forme hélicoïdale
dans laquelle l'angle β est très important près du rotor et est moins important à son extrémité.
u 2
dN util = u dFTan = u (dR y sin θ − dR x cos θ ) = ρc dS (C y sin θ − C x cos θ ) =
2
u ρv 3 dS
= ρv 2 dS (cot g 2θ + 1)(C y sin θ − C x cos θ ) = cot gθ (cot g 2θ + 1)(C y sin θ − C x cos θ )
2 2
Ce qui est, en pratique, est simplifié puisque θ <20 º, ce qui fait qu’on a :
1
tg θ ≈ sin θ ; cos θ ≈ 1 ; cot gθ ≈
sin θ
ρv 3 dS 1 ρv 3 dS cot g 2θ + 1
dN util = (cot g θ + 1)(C y sin θ − C x ) =
2
C y (cot g θ + 1) − C x
2
=
2 sin θ 2 sin θ
ρv 3 dS C y Cx ρv 3 dS
= ( 2 − ) = (C y cot g 2θ − C x cot g 3θ )
2 sin θ sin θ 3
2
2C y cot gθ − 3C x cot g 2θ = 0
cot gθ = 0
2C y 2f 2
2C y = 3C x cot gθ ⇒ cot gθ =
3C x
=
3
=
3µ
ρv 3 dS 4C y2 8C y3 2 ρv 3 dS C y
3
dN util , max = (C y − Cx )=
2 9C x2 27C x3 27 C x2
15
2.8 Couple moteur maximal
r 2
dC = rdFTan = ρv dS (1 + cot g 2θ )(C y sin θ − C x cos θ )
2
Cy
Qui s’annule pour : cot gθ =
Cx
La condition de couple moteur maximal est obtenue en égalisant à zéro la dérivée de dC :
Cy
C y = 2C x cot gθ ⇒ cot gθ =
2C x
rρv 2 dS C y rρv 2 dS C y
2
C x C y2 2
dC max = ( − ) =
2 2C x 4C x2 8 Cx
2 ρv 2 dS C y
3
dN 27 C x2 16 v C y π n max
ω max = = = =
rρv 2 dS C y
2
dC max 27 r C x 30
8 Cx
Dans les aérogénérateurs d'axe horizontal, pour obtenir une vitesse angulaire ω uniforme, il est
nécessaire que la vitesse v du vent, comme sa direction, restent constants par rapport à la pale. La
relation TSR = cotg θ est compris entre 0,2 et 13 ce qui permet de faire la classification suivante
de machines éoliennes à axe horizontal :
16
3. LE MODÈLE THÉORIQUE DE BETZ
Nous allons supposer que l'énergie éolienne puisse se remettre et transformer au moyen d'un
aérogénérateur à hélice (ce détail n’est pas strictement nécessaire, la démonstration est valable
pour tout autre milieu de transformation). L'hélice supposée immerger dans un courant d'air de
vitesse et dont la vitesse en aval est v 2 non nul ce qui permet d'assurer qu'elle n'est pas possible,
de transformer toute l'énergie du vent et la récupération d’une autre forme d'énergie.
On supposera qu’en amont de l'hélice, l'air qui circule dans le tube de courant tel qu’indiqué dans
la Figure 15, possède une vitesse v1 dans la section transversale fictive A1, qui est la vitesse du
vent non perturbé, alors que la vitesse v 2 correspond à la section transversale fictive A2 en aval
de la zone dans laquelle se trouve l'hélice. Dans le plan qui contient l'hélice, la section
transversale est un disque imaginaire de section A, v étant la vitesse du vent dans cette section.
L'hélice étant supposé comme un disque de diamètre d qui capte l'énergie de l'air en mouvement
qui arrive dessus. Si le disque était capable de capter toute l'énergie cinétique du vent, l'air en
aval serait au repos et, par conséquent, la vitesse serait (v2 = 0).
En supposant que le débit massique Qm de l'air qui circule dans le tube soit constant, on peut
écrire :
Qm = ρ A1 v1 = ρ A2 v 2 = ρ A v
La variation de l'énergie cinétique du vent par rapport à l'unité du temps est de la forme :
Qm 2 ρAv 2
∆E cinet = E C1 − E C 2 = (v1 − v 22 ) = (v1 − v 22 )
2 2
La force F exercée par le vent dans l'unité du temps ∆t = 1 sur l'aire fictive A balayée par l’hélice
est égal à la variation de la quantité de mouvement de l'air qui la traverse; le travail généré par
cette force F dans l'unité du temps, est la puissance Nutil, de la forme :
17
qui est égal à la variation d'énergie cinétique de l'air, dans le même temps, que l’on peut écrire
sous la forme :
ρAv v1 + v 2
N util = ρAv 2 (v1 − v 2 ) = (v12 − v 22 ) ⇒ v =
2 2
Si on fait le changement suivant v2 = bv1 avec (0 < b <1), il en résulte :
dN
La valeur maximale de Nutil est obtenue pour util = 0 , on en déduit :
db
1 v2
dont les solution sont : b = -1 ( ne vérifie pas 0 < b <1 ) et b == ⇒ v1 = 3v 2
3 v1
qui permet de trouver la puissance maximale fournie par le rotor, d'une valeur :
qui est connu comme l’équation de Betz, et dans laquelle la densité moyenne de l'air a été prise
comme (ρ = 1,25 kg/m3), puisque en hiver celle-ci est de l'ordre de 1,33 et en été de 1,15.
On déduit que la puissance maximale théorique est proportionnelle au diamètre D du cercle
balayée par la pale et à la vitesse nominale du vent v1 .
L'équation de Betz fournit la limite supérieure des possibilités d'un aérogénérateur, mais elle ne
tient pas en compte une série de facteurs comme :
Le rendement pratique dépend du type de rotor, par ce qu'en multipliant l'expression la puissance
maximale théorique par un coefficient du rendement théorique maximal, qui compense les
facteurs antérieurs, et qui est compris dans l'intervalle (0,30 ∼ 0,80), on obtient :
18
N max réelle = (0.11 à 0.30) A v13
En pratique le rendement de l'aérogénérateur sera toujours moindre, par ce qu’on peut accepter
comme une valeur assez raisonnable pour la puissance, l'expression suivante :
4. ROTOR MULTIPALE
Si l'hélice a Z pales et L étant la longueur de la corde du profil et t le pas tangentiel des pales, la
force axiale qui s’exerce sur un élément de pale est :
1 C y ρ v cos(θ − α ) L dr
2
dFaxial =
2 cos α sin 2 θ
Z C y ρ v cos(θ − α ) L dr
2
v1
S'il se produisait un profit total du vent v2 = 0, on aurait que v = , et la force Ftotal dans la
2
direction de l'axe de l'aérogénérateur serait :
19
Figure 16 : Forces sur un profil de pale
2π r Z 1 LC y cos α sin 2 θ
Z= ; = ; =4
t 2π r t t cos(θ − α )
qui est la relation qui existe entre l'angle d'incidence du vent α et celui du mouvement relatif θ au
départ de la pale, en fonction de la longueur de la corde L, du pas t et du coefficient de portance
Cy.
20
4.2 Force tangentielle
1 C y sin (θ − α ) L dr
dFTan = dR sin (θ − α ) = dFaxial tg (θ − α ) =
2 cos α sin 2 θ
Le vent arrive axialement à la pale, mais nous savons qu'à la sortie, il change de direction, en
acquérant une vitesse apparente c qui a comme composante u (égal et d'un signe opposé à la
vitesse périphérique de la pale). Le vent apparent à l'entrée de la pale a une vitesse c1 et à la
sortie (départ) a une vitesse c 2 en accord avec les triangles de vitesses, de Figure 16, un
composant pour l'apparente vitesse de la forme :
c = c1 − c 2 = 2 u a = 2 ω r a
Dans laquelle :
Si on applique le Théorème de la Quantité de mouvement à la section balayée par les pales, d'une
largeur dr, traversée par le vent pendant le temps ∆t = 1, on aura :
qui est une expression de dFTan pour Z pales, dans sa détermination on a tenu compte de l'aire
balayé , indépendamment du nombre.
21
4.3 Couple moteur
dC = dFTan r = 4π ρ a ω v r 3 dr
Z C y r ρ v sin (θ − α ) L dr
2
dC = 4π ρ a ω v r dr =
3
2 cos α sin 2 θ
En identifiant les deux expressions du couple moteur on obtient :
Z C y v L sin(θ − α ) Zt 2π r Zt
= 4π a ω r 2 = 4π a ω r où Z = et r =
2 cos α sin θ
2
2π t 2π
en fonction du rayon r, le pas t des pales et le nombre Z, ceci entraine :
LC y 4 a ω r cos α sin 2 θ SP
= = , où (SP) est le paramètre de forme
t v sin(θ − α ) 2π
LC y
En égalisant les expressions trouvées pour : , on aura :
t
1 − b tg (θ − α )
Pour une vitesse en aval de la forme v2 = bv1, on a : SR =
1+ b a
En tenant en compte des triangles de vitesses à l'entrée, à la sortie et au centre de sustentation de
la pale, Figure.16, on trouve la valeur de a :
v v v 1 1
tg θ = = = = ; a = 1−
ω r − ω a r ω r (1 − a) u (1 − a) SR (1 − a) SR tg θ
SP C y L 4 cos α sin 2 θ 1 − b
= =
2π t cos(θ − α ) 1 + b
SR = 1 − b tg (θ − α ) + 1
1+ b tgθ
en fonction de l'angle θ est présenté par la figure 18, dans l'intervalle (0º < θ <70º), pour
diverses situations de la vitesse du vent en aval (b = 0, et b = 0,448), et divers angles d'attaque
22
(α = 1º et α = 8º); on observe que dans l'intervalle de valeurs de α compris entre 0º et 6º, la
valeur de SR passe pour un minimum pour θ de l'ordre de 45 º.
SP LC y
Si la vitesse angulaire ω est fixée, le flux d'air est maximal quand : = atteint, pour
2π t
LC y
b = 0, des valeurs comprises entre : 1,8 < <2, qui sont trop élevés ce qui impliquerait un
t
risque de décollement de la pale et la destruction de l'appareil.
LC y
Pour Rayleigh : b = 0,448, il en résulte: 1 < < 1,2, qui est une valeur plus raisonnable.
t
LC y
La valeur de la force axiale totale et de la relation seraient :
t
23
On peut reprendre les calculs avec ces données et utiliser la méthode antérieurement exposée.
Le couple moteur n’affecte pas les vitesses puisque dans leur déduction il n'a pas été tenu en
compte, en plus la force de torsion totale a été obtenue à partir de l'aire balayée par les pales.
Dans ce que nous avons vu précédemment, les pertes d'énergie sont considérées comme
négligeables, puisqu’on a négligé quelques effets importants comme la perte de puissance par la
rotation du sillage, l’interférence des pales, la résistance aérodynamique aussi, la compressibilité
de l’air, ….etc. Dans la théorie de la pale on n’a pas considéré les vitesses induites, ni la rotation
du sillage, ce que nous allons traiter dans la théorie tourbillonnaire.
La vitesse du vent des eaux là-haut(en haut) du rotor est v1 et après être arrivé au rotor, il est
modifié de façon à ce que sa valeur soit v1 moins une vitesse induite axiale que nous appelons
(vind = k v1), Figure19.
On peut considérer, par conséquent, que la vitesse du vent sur le rotor est de la forme : v = v1 (1 - k)
de la même manière, dans une zone de sillage on peut supposer qu’en amont du rotor le vent
tourne avec une vitesse angulaire w1; après être arrivé au rotor, la valeur de w1 se trouvera affecté
par une vitesse induite de rotation de la forme (k* w1), on peut donc considérer que la vitesse
angulaire du sillage sur le rotor est : w=(1+k*w1).
24
En aval du rotor :
dC = 2π rdr ρ v r (u 2 − u1 ) ; u 2 = rω 2 et u1 = rω1
= 2π r 3 dr ρ v r (ω 2 − ω1 )
= 2π r 3 dr ρ v1 (1 − k ) (ω1 (1 + 2k *) − ω1 )
= 4π r 3 dr ρ v1 (1 − k )ω1 k *
La force dFaxial tot pour Z pales (déduite précédemment) resterait sous la forme :
Z C y ρ v cos(θ − α ) L dr
2
dFaxial tot = ; v = v1 (1 − k )
2 cos α sin 2 θ
Z C y ρ v1 (1 − k ) cos(θ − α ) L dr
2 2
=
2 cos α sin 2 θ
Egalement, la force dFTan pour Z pales :
Z C y ρ v sin (θ − α ) L dr Z C y ρ v1 (1 − k ) sin (θ − α ) L dr
2 2 2 2
dFTan tot = =
2 cos α sin 2 θ 2 cos α sin 2 θ
Z C y ρ v1 (1 − k ) sin (θ − α ) L dr
2 2
C y ρ v12 (1 − k ) 2 cos(θ − α ) L dr
4 π ρ k r dr v (1 − k ) = Z
2
2 cos α sin 2 θ
1
k Z L C y cos(θ − α ) ZL
= ; on pose : Ω =
1− k 8 π r cos α sin 2 θ πr
ΩC y cos(θ − α )
=
8 cos α sin 2 θ
25
En faisant de même avec les deux expressions du moment :
ZC y ρ v12 (1 − k ) 2 sin(θ − α ) L dr
4 π r 3 dr ρ v1 (1 − k ) ω1 k * = r
2 cos α sin 2 θ
k* Z v1 L C y sin(θ − α ) v v (1 − k )
= ; = tg θ = 1
1 − k * 8 π r 2 ω1 cos α sin 2 θ u r ω1 (1 + k *)
Z LCy 1+ k * sin(θ − α )
= tgθ
8π r 1 − k cos α sin 2 θ
u1 Rω1 (1 − k ) cot gθ
TSR = =
v1 v1 r (1 + k *)
Les expressions antérieures permettent d’avoir une procédure de calcul des pales
d'aérogénérateurs en calculant les valeurs de k et k* :
En premier lieu on prend une section quelconque du profil déjà dessiné, avec son épaisseur, la
corde, …etc., et on suppose initialement un angle d'attaque α, la pale subit de la torsion ou un
calage β, ce qui permet d'entrer dans les expressions :
k ΩC y cos(θ − α )
=
1− k 8 cos α sin 2 θ
k* ΩC y sin(θ − α )
=
1+ k * 8 cos α sin θ cos θ
Dont tout le deuxième membre est connu. Les angles d'attaque qui doivent apparaitre, doivent
être tels qu’elles ne produisent pas de discontinuité le long de la pale.
u1 Rω1 (1 − k ) cot gθ
Connaissant k et k* on les introduit dans : TSR = = = et si la valeur
v1 v1 1+ k *
obtenue pour le TSR est correcte, le calcul est terminé. Sinon, il faudra initier à nouveau un
processus itératif.
Pour l'étude générale on choisit un profil déterminé, et la valeur de Cy est calculée pour chaque
angle d'attaque et pour chaque épaisseur, pour diverses valeurs de α, et avec cela un programme
informatique est établi qui permet d'obtenir des données pour chaque situation.
Comme la vitesse du vent en aval du rotor est : v2 = v1 (1 - 2 k), la valeur de k ne peut pas être
plus grande que 0,5 parce qu'elle impliquerait des vitesses négatives.
Une bonne valeur de k qui serait conforme aux valeurs de b donnés par la statistique de Weibull
est :
1 − b 1 − 0,448
k= = = 0,276
2 2
26
6. OPTIMISATION D'UNE INSTALLATION ÉOLIENNE
L'optimisation d'une installation éolienne réside dans la génération maximale d'énergie un coût
donné. C'est pourquoi, et en tenant en compte que le prix principal provient de l'amortissement
de l'investissement, il est évident que l'objectif est que l'équipement installée génère la plus
grande quantité d'énergie possible. Cette énergie peut être estimée comme la puissance électrique
moyenne générée par l'installation pendant un an, multipliée par le nombre d'heures de
fonctionnement de cette année.
En supposant que la vitesse du vent puisse se représenter comme une variable aléatoire de la
fonction de densité f(v)e, la puissance électrique moyenne générée sera :
ρA vnom ρ Aη pη mη g v vemb
N elec générée = ∫ η pη mη g v f (v)dv + ∫ f (v) dv = η pη mη g N vent
2 vconex 2 vnom
Où :
ηp <59,5 %, est l'efficacité avec laquelle l'énergie du vent se convertit en énergie mécanique
(Loi de Betz)
ηm <0,83, est l'efficacité avec laquelle l'énergie mécanique est cédée au générateur à travers la
transmission mécanique
ηg <0,93, est l'efficacité avec laquelle l'énergie cédée au générateur se transforme en électricité
Par conséquent, pour un emplacement donné il faut choisir un aérogénérateur dont les
paramètres vconex (vitesse du vent de connexion), vnom (vitesse du vent nominale), et vdeconex
(vitesse du vent de déconnexion) donnent cette puissance électrique moyenne maximale. Pour
que ce calcul puisse être réalisé, il est nécessaire de connaître la fonction de distribution des
vitesses du vent f(v) et la relation existante entre ηp, ηm et ηg avec la vitesse du vent v; cependant,
grâce à ce que le fonctionnement du générateur pour des puissances inférieures à la nominale est
peu pratique, on peut réaliser l'optimisation en considérant seulement la deuxième intégrale de
l'équation antérieure.
De plus, comme il est évident que, le générateur parfait (indépendamment des caractéristiques du
vent), devrait avoir : vconex = 0 et vdeconex = ∞, en laissant uniquement comme paramètre à choisir
la valeur de (vnom = v).
Mais ce n'est pas possible d’avoir (vconex > 0) à cause de l'existence de frottements et de pertes et
(vdeconex < ∞) pour des raisons de résistance mécanique des pales.
Pour calculer la valeur de vnom qui rend optimale Neléct générée on peut effectuer une simplification
additionnelle, basé sur le fait que Nn est proportionnelle au cube de vnom; dans une première
approche, on peut supposer de plus que (vdeconex = ∞), on obtient alors:
dN élec généreé
=0
dv nom
6 v1
v no min ale = v = 1,382 v = v1 ⇒ v= = 0,724v1
π 1,382
27
Et dans le cas d'utilisation de la distribution de Weibull (k un facteur de distribution de forme) :
1
vˆ 3
v no min ale = ( )k
1 k
Γ(1 + )
k
Si cette simplification n'est pas acceptée, l'équation résultante serait :
2 2
π vnom 2 − π4 vnom
πv
− deconex
Pour la distribution de Rayleigh : 3 − e
vˆ
= 3e 4 vˆ
2 vˆ
2 k
vnom vˆ
k vnom v
− deconex
Pour la distribution de Weibull : 3 − k e = 3e c
c
Pour des petites valeurs de v l'influence de vdeconex est négligeable et on peut utiliser l'équation de
Weibull :
1
vˆ
3
v no min ale = ( )k
1 k
Γ(1 + )
k
mais comme v augmente, la différence entre les deux expressions devient chaque fois plus
grande.
28