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UNE ÉCONOMIE POLITIQUE DU TEMPS

A l’aube du dix-huitième siècle, le philosophe italien Jean-Baptiste Vico formula dans des termes célèbres le
postulat de ce qu’il appela la « nouvelle science » : "Verum et factum convertuntur" (Ce qui est vrai et ce que
l'on fait sont convertibles). Nous ne pouvons connaître rationnellement que ce que nous avons fait. Telle st la
base pour une économie politique du temps. Or, tout mode de production produit une temporalité qui lui est
propre (Louis Althusser and Etienne Balibar, Reading Capital, trans.Ben Brewster (New York,1970), p.99), toute
transformation d'un mode de production etant donc également une transformation de la forme même du temps.
Nous ne pouvons connaître que ce que nous avons fait, et l’un de nos produits est le temps.
Notre temporalité propre n’est en ce sens rien d’autre que l’une de nos modalités d’être. Elle est l’état de l’être
que nous avons produit. On retrouve ici cette profonde intuition du mystique Swedenborg qui disait que “les
temps (…) sont de purs états dans le Monde spirituel“ (Swedenborg, La sagesse angélique, §73). En d’autres
mots, les changements de temps sont des changements d’états. Une économie politique du temps peut donc être
appelée une chimie.
Que le temps soit un produit ne signifie aucunement qu’il est une forme indifférente que l’action
humaine peut remplir de n’importe quel contenu arbitraire. C’est pourtant ce que pourrait
donner à penser l’idée selon laquelle, le temps est le produit de notre perception. Parce
qu’il est produit, le temps déploie son contenu à partir de lui–même. Il apparaît donc une
opposition intérieure au contenu du temps :il y a l’esprit du temps comme exigence de se
réunifier à travers toutes les
séparations et les déchirures. Cette exigence est ressentie subjectivement par l’individu
comme idéal
de liberté. À l’inverse, la réalité positive de l’époque est la vie en tant qu’elle est scindée,
séparée ; elle
apparaît comme force de retardement historique (le temps en tant que mort saisissant le
vif). Nous trouvons donc dans chaque époque une opposition entre une exigence de
liberté – différente selon les époques – et une positivité qui retard ; cette opposition peut
aussi s’exprimer dans les termes d’intériorité – c’est l’esprit du temps – et
d’extériorité – c’est le moment de frein de la séparation. (…).

Ainsi, quoique le temps n’existe pas en soi mais seulement pour soi, en tant que produit, il est, pour cette raison
même générateur de valeur : il est une création issue du néant. Bref, il est, en tant que profit,

LE MONDE PHYSIQUE ET L’ABSENCE


DE RÉALITÉ DU TEMPS

Le temps comme illusion de perception et le temps comme mesure


La fonction du temps en physique consiste à rendre possible la mesure. Comme l’indique Husserl, dans la
théorie de la relativité il ne s’agit pas du temps en soi mais du problème de la mesure du temps (cf. E. Husserl,
La Crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale, Paris, Gallimard, 1976, p. 377-378).
Rovelli, qui défend la thèse de l'univers intemporel, considère que les "Gardiens du Temps" ont raison. De plus,
leur point de vue est compatible avec l'équation de Wheeler-DeWitt. "On ne voit jamais le temps", fait
remarquer Rovelli. "Nous voyons seulement son effet dans nos montres. Si vous dites que cet objet bouge, vous
voulez en fait dire que l'objet est à tel endroit quand l'aiguille de votre montre est ici, et ainsi de suite. Nous
disons que nous mesurons le temps avec une montre, mais nous ne voyons jamais que les aiguilles d'une montre,
pas le temps lui-même. Et les aiguilles d'une montre sont des variables physiques comme n'importe quelle autre.
Aussi, dans un sens, nous trichons, car ce que nous voyons réellement ce sont des variables physiques, elles-
mêmes fonction d'autres variables physiques, mais nous nous les représentons comme si tout évoluait dans le
temps".
"En ce qui concerne l'équation de Wheeler-DeWitt, nous devons arrêter de jouer à ce jeu", nous dit Rovelli. "Au
lieu d'introduire cette variable fictive qu'est le temps, qui n'est pas observable en soi, nous devrions simplement
décrire les relations entre les variables. La question est : le Temps est-il une propriété fondamentale de la réalité
ou juste l'apparence macroscopique des choses ? Je dirais qu'il s'agit uniquement d'un effet macroscopique. C'est
quelque chose qui émerge uniquement pour les gros objets"
"Le temps pourrait être un concept émergeant à grandes échelles - un peu comme le concept de la 'surface de
l'eau', qui n'a de sens qu'au niveau macroscopique mais qui perd son sens précis quand on l'examine au niveau
atomique."
En mars 1955, alors que son ami Michele Besso venait de décéder, Einstein écrivit une lettre d'encouragement à
la famille Besso. "Maintenant il a quitté cet étrange monde un peu avant moi. Cela ne signifie rien. Des gens
comme nous, qui croyons en la physique, savons que la distinction entre passé, présent et futur n'est seulement
qu'une illusion obstinément persistente."
“Le fait que l’on ait une expérience du temps ne signifie pas qu’il y ait un devenir de l’univers. (…) L’univers
n’est donc pas en devenir. Les choses ne passent pas. Elles sont ou ne sont pas. L’univers en lui-même ne
connaît pas le temps“ (Pierre Cassou-Noguès, Les démons de Gödel. Logique et folie, Seuil, 2007, p.231).
On trouve la même affirmation de l’absence de réalité du temps ches Gödel et chez le philosophe italien
Severino. “[Chez Gödel] le temps n’est ni un cadre en soi dans lequel la réalité serait logée, ni une
caractéristique ou un ordre inhérent aux choses. Le temps n’est qu’une forme que nous projetons sur la réalité.
Le temps n’existe alors que dans un sens relatif, c’est-à-dire ne se constitue que pour un observateur, dans sa
relation à la réalité (…). En quelques mots, si un voyage dans le temps est en principe possible, si en principe, il
est possible à un observateur de revenir dans n’importe quelle régiond e son passé, il faut que ce passé ne soit
pas passé, qu’il ne s’évanouisse pas mais demeure dans l’univers, accessible au meme titre que le lointain. Un tel
univers ne peut pas être soumis à un véritable devenir. Il y est possible de voyager dans ce que l’on appele le
temps comme dans ce que l’on appelle l’espace. Toutes les régions de l’espace-temps sont de la même façon
accessibles, et par conséquent, ont la même réalité. Les régions de ce que l’on appelle le passé, ou l’avenir, ont la
même réalité que celles du lointain“ (Pierre Cassou-Noguès, Les démons de Gödel. Logique et folie, Seuil, 2007,
p.230).

Le sens de l’illusion du temps


Mais pourquoi le temps alors ? Parce que le passage du temps nous permet d’apprendre. Il nous permet
d’affirmer également une proposition et sa négation (par exemple le ciel est bleu un jour et n’est pas bleu (il est
gris) un autre jour). Le temps permet que deux propositions soient vraies de points de vue différents. L’être tel
qu’il apparaît dans le temps est contradictoire : “Le temps est le moyen par lequel Dieu a réalisé l’inconcevable
que p et non p soient tous deux vrais“ (Papiers Gödel in Pierre Cassou-Noguès, Les démons de Gödel. Logique
et folie, Seuil, 2007, p.234).

Selon la théorie du Big bang, on peut lire le tableau des éléments de Mendeleev comme une frise chronologique.
Dans cette frise, l’hydrogène viendrait avant le carbone ou l’azote dans un mouvement allant du simple au
complexe dessinant l’histoire chimique du cosmos. À l’hydrogène cosmogonique répondrait l’uranium ou le
plutonium eschatologique comme la naissance de la matière répond à son effondrement. FUSE (Far Ultraviolet
Spectroscopic Explorer), un satellite NASA lancé en 1999, a pour objectif de sonder les éléments légers dans
l'univers, de comprendre l'origine et l'histoire des éléments chimiques dans notre Galaxie la Voie lactée, et
d'autres galaxies proches, en particulier le Grand et le Petit Nuages de Magellan. Il utilise pour cela un
spectrographe de haute résolution qui fait office, pour ainsi dire, de générateur mythique prétendant étudier la
totalité de l’univers, son origine, son évolution, sa composition et sa structure. Partant de cette cosmogonie
chimique, l’univers se présente comme une entité jeune (il consists almost entirely of hydrogen and helium,
probably with less than 1 percent of the heavier elements. The Earth, on the other hand, consists almost entirely
of the heavier elements). Autrement dit, la Terre est vieille.

L’ordre sans cause et la question du rythme


“La conception élaborée au Moyen-Âge, de la Sapientia Dei, comme un modèle du monde dans l'esprit de Dieu,
constituait déjà un tâtonnement vers la compréhension de l'ordre sans cause. Les philosophes de l'époque, et plus
particulièrement Scot Érigène, tentaient de l'approcher en esquissant des mandalas“ (Marie-Louise, Matière et
psyché, Albin Michel, 2002, p.206)
“Le nombre naturel a quelque chose à voir avec l'ordre sans cause. Il semble qu'il existe quelque chose que l'on
pourrait définir comme un “jeu des archétypes“ lié au temps. L'oracle numérique, comme par exemple, le Yi
King, nous permettrait de consulter une pendule cosmique reflétant l'ordre acausal de l'instant présent. C'est
pourquoi Jung définissait le nombre naturel comme l'archétype d'un ordre devenu conscient“ (Marie-Louise,
Matière et psyché, Albin Michel, 2002, p.208)
“Selon Jung, l'inconscient collectif, serait un “continuum omniprésent, une omniprésence étendue. Lorsque
quelque chose se produit au point A, touchant ainsi l'inconscient collectif ou suscitant en lui des conséquences,
alors cela se produit partout“ (Marie-Louise, Matière et psyché, Albin Michel, 2002, p.211). “L'archétype est une
structure générale et imprécise qui ne se manifeste individuellement que lorsqu'elle est excitée, par la perception
d'images intérieures et d'idées mythiques, ou par des gestes rituels traduisant une forte émotion“ (Marie-Louise,
Matière et psyché, Albin Michel, 2002, p.214).
““Peut-être y aurait-il lieu d'envisager la psyché comme une intensité non déployée dans l'espace et non pas
comme un corps se mouvant dans la temporalité. On pourrait admettre que la psyché passe peu à peu de
l'étendue la plus limitée à une intensité infinie (…) L'univers archétypique est “éternel“, c'est-à-dire qu'il se situe
en dehors du temps, et en même temps partout, car sous des conditions psychiques, c'est-à-dire archétypiques, il
n'y a pas d'espace. Chaque fois qu'un archétype se manifeste, nous pouvons nous attendre à voir apparaître des
phénomènes de synchonicité“ (Jung cité dans (Marie-Louise, Matière et psyché, Albin Michel, 2002, p.217)

LE MONDE VIVANT ET LA RYTHMIQUE

"Life is a phenomenon. Its production is due to the influence of the dynamics of the cosmos on a passive subject.
It lives due to dynamics, each oscillation of organic pulsation is coordinated with the cosmic heart in a grandiose
whole of nebulas, stars, the sun and the planet."
Alexander L Chizhevsky

SUBSTITUER LE RYTHME AU TEMPS

Le rythme remplace la force


La force a sens selon l’espace, le rythme a sens selon le temps. Si la politique, la compréhension de la nature et
la compréhension du cosmos et de la physique s’est développée à l’intérieur de ce concept métaphysique de
“force“ (et de son avatar l’énergie) depuis la Renaissance, il s’agit à présent de développer une politique, une
compréhension de la nature et du cosmos selon le rythme.
C’est dans le rythme que l’homme peut dessiner un autre genre de relation à son environnement et à lui-même.
«Le processus rythmique n’est pas entièrement physique, ni dans la nature ni dans l’homme. On pourrait dire
qu’il est à demi-spirituel. » (R. St.)
Le rythme en politique ne se pose pas dans un rapport force/contre-force. Mais dans un rapport rythme/arythmie
ou contre-rythme.
Il ne s’agit pas ici de s’en remettre aux aux rythmes de la nature, ou de synchroniser avec eux les rythmes de
notre organisme ; il faut que nous formions consciemment le rythme de notre être tout entier et de notre vie
personnelle.
Dans les luttes sociales et politiques, cette question du rythme se pose en affirmant son propre rythme corporel à
la cadence de la machine.

Le calendrier comme rythme

POUVOIR ET TEMPS

Tout mode de production produit une temporalité qui lui est propre (Louis Althusser and Etienne Balibar,
Reading Capital, trans.Ben Brewster (New York,1970), p.99). Toute transformation d'un mode de production est
donc également une transformation de la forme même du temps.

Le temps du politique : apocalyptique et le mode de production


Temps apocalyptique et souveraineté : l’état d’exception.
Löwith reconnut dans l’idéalisme allemand de Fichte, Schelling, Lessing et Hegel le “clergé philosophique qui
interpréta le processus de sécularisation comme une réalisation “spirituelle“ du règne de Dieu sur terre“ (Löwith,
Weltgeschichte…). À cette sécularisation de l’eschatologie, Blümenberg oppose la thèse d’une sécularisation par
l’eschatologie, l’Église utilisant l’angoisse de la fin pour se renforcer en tant qu’institution (l’eschatologie
servant ici de facteur stabilisateur des institutions) : l’Église assure et rassure l’âme par “une systématique de
l’intériorité d’un salut déjà efficient et déjà confirmé, géré par l’Église comme un trésor de grâce inépuisable“.
Elle se sécularise en désamorçant l’imminence eschatologique et en se confirmant en tant qu’institution
salvatrice.
Marx en appelle à une révolution sans sécularisation, sans invocation des esprits du passé, sans résurrection des
morts. Chez Marx, la résurrection des morts, la référence dans les révolutions de Cromwell ou dans la révolution
française à l’antiquité juive ou grecque est caractéristique des révolutions du passé, d’époques qui, ayant crainte
de créer du nouveau se référaient à la parole des anciens. Or la politique de la réovlution sociale future devait
selon marx cesser de vouloir réscussiter les morts, abandonner toute vénération superstitieuse du passé pour
parler enfin librement sa propre langue, inventer sa propre poétique politique : “La révolution du XIXe siècle
doit laisser les morts enterrer les morts… ramener l’esprit de la révolution sans faire revenir son spectre“. (cf. Le
Dix-huit Brumaire de Louis-Bonaparte, p.71).
Martin Buber dans Utopie et socialisme a introduit la différence entre la forme apocalyptique et la forme
prophétique de l’eschatologie, la première concevant la fin comme prédéterminée, la seconde interpelant les
hommes et leur reconnaissant un rôle actif dans la venue de la rédemption. Dans le marxisme on trouve à la fois
une eschatologie “nécessitariste“ et une eschatologie prophétique, appelant à la mobilisation.
L’eschatologie prophétique, à partir du Ive siècle a régulièrement été considérée comme hérésie par l’Église,
pour la raison qu’elle attirait les rebelles et les classes dominées (cf. Ernst Bloch, Héritage de ce temps).

Le temps économique : synchronisé et le mode de production industriel


Dans la vie moderne, avant même la révolution industriel, est apparu une forme particulière du temps : un temps
abstrait normé par des machines. Ce temps abstrait n’est cependant pas entièrement délié de tout rapport au
cosmos puisqu’il est découpé en 2 sessions de 12 unités formant une journée de 24 heures. Ainsi reste une
entente de la différentiation entre jour et nuit, et le chiffre même de 12 s’inscrit dans une symbolique cosmique
(douze mois, etc.). Le temps machine entièrement abstrait serait délié de ces symboliques. Il y aurait à partir
d’un point théorique, une chaîne sans fin de seconde théoriquement ou arbitrairement définies.
Un espace-temps synchronisé, autrement dit ou un chronomètre à un endroit de la planète peut être corrélé à un
autre chronomètre disposé à des milliers de kilomètres. Un espace-temps synchronisé en chacun de ses points
permettant que des dispositifs mobiles (avions ou trains) peuvent avancer l'un vers l'autre sans se rencontrer.
Ce temps est-il réel ? Autrement dit, existe-t’il une uniformité du temps autour de la planète ? Ce temps abstrait
est-il une fiction imposée autoritairement sur la réalité ?
La synchronisation est un essai d'unificationd e la puissance autrement dit, l'essai d'élabora&tion d'un espace-
temps commun à tous les humains régi par un même volonté. Les enjeux sont l'établissement d'un calendrier
standard ont été les prototypes de cette volonté.

Le conflit entre le temps du vivant et le temps de la machine s’exprime également avec les prolétaires humains
qui y sont directement soumis. Au XIXe siècle, l’objet de l’émancipation du prolétariat était de libérer le temps
en rançonnant les machines, d’augmenter le temps libéré par la puissance de travail des machines : Dans la
société socialiste, le progrès technique permettra « de réduire au minimum le travail nécessaire, qui correspond
donc au développement artistique, scientifique etc., des individus dans le temps ainsi libéré et avec les moyens
créés, pour tous... » (Marx, Grundrisse der kritik der Politischen Ekonomie, Berlin, Dietz Verlag, 1953, p. 593.).
Mais dans les années 30, Walter Benjamin avait perdu toute illusion quant à la capacité émancipatrice des
techniques : si révolution prolétarienne il pouvait y avoir, elle ne serait pas le résultat naturel et inévitable du
progrès économique et technique mais l’interruption critique d’une évolution qui mène à la catastrophe (Walter
Benjamin, Sens unique, Ed. Maurice Nadeau, 1978. En particulier le paragraphe : Avertisseur d’incendie).

LE TEMPS DU MONDE SPIRITUEL

Nicolas Berdiev comme Henry Corbin ont montré que les cycles de la révélation que nous venons d'évoquer,
dont parlent les chrétiens et les musulmans, ne doivent pas être compris comme des étapes chronologiques. Ils ne
relèvent pas de l'histoire, mais de ce qu'ils nomment la « hiérohistoire», l'histoire sacrée dont les événements ne
se succèdent pas d'une manière linéaire. Leur cadre se situe dans le monde de l'âme, le monde des hiérophanies.
Ainsi, ils estiment que ces périodes renvoient à des stades de développement intérieur de l'homme et non pas à
une période de l'histoire. Les faits historiques qui s'y rapportent ne sont que des historicisations d'événements de
l'histoire sacrée dont les manifestations sont destinées à nous édifier. Aussi, alors que certains hommes n'en sont
qu'à un premier niveau de révélation, d'autres, ceux qui font l'expérience du Huitième Climat, le monde
imaginal, vivent déjà dans le temps de l'Esprit car ils sont devenus des Amis de Dieu par leur expérience
intérieure. C'est à ce développement que conduisent les Ordres initiatiques authentiques.

Trithème nous y livre une conception cyclique du temps, chacun des cycles successifs étant gouverné par un
ange. Il expose ainsi l’ensemble de l’histoire du monde, depuis la création jusqu’à la fin des temps, qu’il divise
en sept âges d’une durée de 354 ans et 4 mois chacun. Chaque mois étant gouverné par un ange : Osiriel ( se
rapportant à Saturne ), Anaël ( Vénus ), Zachariel ( Jupiter ), Raphaël ( Mercure ), Samaël ( Mars ), Gabriel ( la
lune ) et Michel ( le soleil ). Le règne de Gabriel allait de 6732 anno mundi ( 1525 apr. J.-C. ) à 7086 anno
mundi ( 1879 apr. J.-C. ). L’âge suivant, le nôtre, placé sous l’autorité de l’archange Michel, s’étendra jusqu’en
2233 apr. J.-C. Michel est l’archange qui mena à la victoire les forces de la lumière dans leur lutte contre Satan.
La fin du millénaire sera donc placé sous le règne de cet ange du soleil qui peut symboliser aussi une figure du
Christ ( souvent identifié au soleil ). Doit-on y voir une allusion supplémentaire à un retour du Christ sur Terre ?
Après l’ère du règne de Michel, selon Trithème, en 2233, ce serait la fin du monde. (cf. Tritheme, Des sept
Esprits ou Intelligences célestes gouvernant les Orbes sous l’autorité de Dieu).

Through some calculations assuming that mankind's life as a whole recapitulates the Incarnation, with one
Saturn orbit corresponding to one day of Christ's life on earth, he points to the year 869 AD as the start of
mankind's "40 days in the wilderness". (And Steiner many times also named this fateful year as a major turning
point in history: the Eighth Ecumenical Council's "outlawing" of the Spirit as heresy.)
According to Powell's scenario, the years circa 1960--2049 AD mark the last three "days" in the wilderness: the
temptations by Lucifer and Ahriman. Also, Powell points to the year 2010 AD as the time of mankind's choice
between Christ and the Antichrist: Pluto transits its sidereal position at the time of Christ's temptation.

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