Академический Документы
Профессиональный Документы
Культура Документы
Introduction
Biblio :
Droit pénal général PRADEL
Code Daloz étude
§ 1 La sanction pénale
La sanction est imposée par l’autorité publique.
Sanctionner c’est reconnaître.
- Les peines
- Les mesures de sûretés
1) Les peines
1
Elle est affamante, il y a un blâme par rapport à une conduite qui constitue une faute, une
déviance.
La peine était préfixe (fixée à l’avance) et définitive.
La peine aujourd’hui n’est pas limitée dans son minimum. Elle n’as plus un caractère définitif.
Ces caractères permettent d’obtenir des objectifs chercher par le droit pénal :
- La rétribution
- La contrepartie de la faute commise
- Rétablir un équilibre que l’infraction a rompu
- Objectif utilitaire de la peine : l’intimidation
- La réadaptation : elle doit améliorer l’individu
2) La mesure de sûreté
§ 2 Le phénomène criminel
A) L’approche objective du phénomène criminel
Il s’agit de l’ensemble des comportements actifs ou passifs sanctionnés par la loi pénale.
Il y a une hétérogènité absolue ex : la vente à perte, l’assassina
Tous ces comportements sont sanctionnés d’une peine.
2
voisines.
Les grandes familles sont en groupe de 4 :
Le chiffre noir représente cette criminalité réel qui est plus importante que toutes les autres
criminalités.
1) Le délinquant
2) La victime
C’est la personne qui subit un préjudice suite à une infraction commise par un tiers. Il joue un rôle
important dans le procès pénal et peut être une partie.
Cette victime peut etre prise en considération dans la qualification même des faits.
On peut prendre en compte le lien de parenté, la profession, la qualité de la
victime.
La plainte n’est pas nécessaire, mais il existe des exceptions exemple : L’atteinte à la vie privée
de la victime.
3
- C’est une branche de disciplines juridiques
- Sciences des origines criminelles : c’est en ayant des connaissances de psychologie
que l’on pourra adapter la sanction au délinquant.
Le droit pénal peut-il etre indifférent à la moral à un pays donné et une époque donnée ?
Il y a des rapports entre droit et moral, mais ils n’ont pas le même périmètre.
- le droit pénal fait partie du droit positif : c’est un droit qui s’incarne dans des normes
écrites.
Le droit pénal fait partie du droit public car l’une des deux parties est nécessairement né, seul
l’état dispose du droit de punir, il y a donc des rapports étroits entre le droit public et le droit
pénal.
Le droit pénal limite les libertés qui sont constitutionnellement reconnues. Il y a une
constitutionnalisation du droit pénal.
Le droit pénal a des rapports avec le droit administratif, le droit international public : c’est un droit
interétatique et précise les règles de droit du droit pénal international ( La cour pénal
internationale)
Le droit pénal est plus souvent considéré comme une branche du droit privé : cela tient du fait
que les juridictions sont de l’ordre judiciaire, les techniques de droit pénal sont de l’ordre du droit
privée.
Il faut s’interroger sur l’autonomie du droit pénal, est-il autonome des autres disciplines
juridiques ?
On peut observer qu’il a un domaine propre ex : tous ce qui concerne les infractions sexuels.
On observe que le droit pénal est aussi dans certain cas déterminateur lorsque le droit pénal
oblige à faire quelque chose, il crée une norme juridique.
La question de l’autonomie se pose lors d’un conflit de disciple : conflit de discipline et de solution
du droit pénal. Ex : art 215 du code civil « les époux doivent cohabiter » et un article du code
pénal dit que l’époux qui vie avec une prostitué est un proxènète.
Le problème va se poser au niveau de la jurisprudence ex : le vol dans des magasins de libre
service, les chèques sans provisions.
Le droit pénal est autonome par rapport aux autres droits, il est d’abord fondé sur l’apparence
il y a 3 types de distinctions :
4
Le droit formel : la procédure pénale : ce sont les règles générales de fixation des peines
Il s’agit de la procédure pénale, l’ensemble des règles qui gouvernement le procès pénal au sens
large, ce sont toutes les formalités de l’infraction à la sanction.
La procédure pénale c’est le droit pénal en mouvement.
La procédure pénale fait partie des libertés publiques, on observe les règles de procédure pénal
pour voir le niveau de démocratie d’un pays.
Le droit pénal interne est celui qui s’applique lorsqu’une infraction s’est déroulée à l’intérieur du
pays.
Il y a droit pénal international lorsqu’il y a un élément d’extranéité.
Il y a le droit pénal au sens propre qui s’apparente au droit international privé et qui détermine
quelle règle de droit il convient d’appliquer lorsqu’il y a un conflit de loi pénal dans l’espace.
Ex : un français commet une infraction en Allemagne : c’est le droit pénal qui donnera la
solution.
C’est le droit international qui traite l’extradition.
Le droit pénal ordinaire s’appliquant à tous les individus alors que le droit pénal d’exception
s’applique à une catégorie d’individus ou d’infraction. C’est une adaptation du droit commun.
Ainsi existe un droit pénal militaire, politique avec quelqu’un fois des juridictions particulières
comme le tribunal maritime commercial.
Il y a une grande unité des règles de droit pénal qui concerne l’individu.
Ce qui caractérise le droit pénal c’est qu’il y a une sorte d’environnement politique.
On peut utiliser aussi d’autre discipline a coté du droit pénal comme le droit administratif.
Quelle place va-t’on laissait à la médiation dans le droit pénal ? dans certain cas, on va essayer de
concilier la victime et l’auteur de l’infraction.
L’objectif est toujours le même : c’est influencer ceux qui sont chargés d’appliquer la loi pénale.
Aujourd’hui la politique criminelle est influencée par la garde des sceaux, ce sont les procureurs
qui sont chargés d’appliquer cette politique pénal. Cela consiste à mettre les projecteurs sur telle
5
ou telle infraction.
La politique criminelle a aussi pour objet de modifier la loi.
Au dela de cette politique criminelle sur le plan terminologique on distingue deux types de
sciences criminels :
Les sciences criminalistiques et les sciences criminologiques
Ce sont toutes les méthodes qui permettent de mieux assurer la répression de la criminalité.
Ces sciences empruntent à de nombreuses sciences comme : la médecine légale discipline
médicale permettant de connaître toutes les circonstances entourant un décès.
L’anthropométrie technique d’identification des délinquants comme la dactyloscopie (méthode
une empreinte digitale)
La toxicologie en matière de poison
La balistique dans le domaine des armes
La dactyloscopie dans le domaine de l’écriture
1) Définition et domaine
Ces sciences ont pour objet l’étude du phénomène criminel envisagé comme un fait social et
humain.
Il s’agit de comprendre ce fait.
Ces sciences ont un triple objet qui correspond aux trois phase du phénomène criminel :
2 c’est l’infraction. Il y’a des normes et des gens qui transgressent la loi. C’est l’étude de la
déviance et des crimes. On se place du coté du déviant et on va essayer de comprendre pourquoi
sont-ils devenu délinquant. C’est l’étude de la criminologie. Cette criminologie comprend deux
parties.
D’abord une partie descriptive qui sert à mieux comprendre la criminalité phénoménologie
criminelle.
Puis la deuxième partie est explicative, c’est la partie qui va s’efforcer de découvrir les causes
de la criminologie l’étiologie criminelle.
6
s’intéresse à la dynamique du crime. Cette science relève tout à la fois de la médecine et
de la sciences criminel. Elle doit permettre d’expliquer pourquoi tel individu est devenu
délinquant.
L’objectif est de savoir s’il n’y a pas des phénomènes qui permettent de mieux comprendre le
criminel.
La criminologie clinique objet de cette branche est a priori très différente, on est dans le
domaine de la sciences appliqué par rapport à la sciences fondamental.
L’objectif sera dans un cas particulier de reconstituer l’enchaînement des circonstances qui a
conduit un individu à devenir délinquant.
Il y a une forme d’examen avec un triple objet :
1) Faire un diagnostic sur les causes de la criminalité, l’état dangereux de l’individu.
2) Formuler un pronostique pour éviter la récidive
3) Proposé un traitement
7
Il s’agit de limiter la vengeance, de l’organiser.
Trois facteurs ont changés cela : la religion, la monté d’un pouvoir central et le caractère épuisant
des luttes. On va plus ou moins organiser la vengeance contre le crime dans certaine limite.
On organise la justice, mais reste privée, c’est-à-dire entre les mains des victimes.
Il y a plusieurs formes de vengeance :
La loi du talion = c’est œil pour œil dents pour dents, on va adapter la vengeance à l’infraction.
L’abandon Noxial : c’est l’abandon du coupable entre les mains du clan du camps adverses.
§ 3 La réaction légaliste
8
Le système de l’ancien régime allait faire naître des contestations notamment de la part des
lumières.
L’auteur fondamental : Cesari Beccaria. Il a eu l’immense mérite de mettre sous forme
scientifique dans un petit ouvrage les contestations de l’ancien régime « le traité des délits et des
peines » écrit en 1804.
Dans cet ouvrage il y a plusieurs idées :
Légalité des délits et des peines : il est nécessaire que les citoyens
connaissent à l’avance les infractions et les peines que l’on encoure lorsque l’on commet
ces infractions. Ce texte doit émaner de la volonté générale c’est-à-dire de la loi
Rejette toute idée de grâce, le juge doit pouvoir adapté la peine. Il instaure le
système de peine fixe
La peine n’a de raison d’être que par son utilité, il ne s’agit pas
d’expiation, il s’agit d’éviter que l’individu ne recommence. C’est l’idée de réadaptation du
délinquant.
La peine doit etre certaine et prononcer rapidement
Il ne souhaite garder la peine de mort que pour une infraction politique
La procédure doit etre accusatoire (publique) et contradictoire ( l’individu
doit savoir ce qu’on lui reproche).
9
Cette tradition : c’est le libre-arbitre et la responsabilité morales, c’est l’idée que la lutte
contre le phénomène criminel se fait au moyen d’une peine qui sanctionne la
responsabilité de l’individu.
C’est la responsabilité morale fondée sur le libre arbitre.
Elles pensent assurer le meilleur équilibre entre la protection des individus et de la société.
Plusieurs écoles peuvent etre classé dans cette rubrique :
Fonde le droit de punir sur l’idée de justice. Elle se fonde su l’utilité de la peine. La sanction doit
etre expiratoire donc exemplaire.
C’est l’école Emmanuel Kant, auteur d’une « critique de la raison pure » (en 1781) et d’une
« critique de la raison pratique » (1788). Lorsqu’une infraction est commise le droit de punir doit
s’exercer en reposant sur les exigences de la justice parce que cette dernière a été bafouée : la
peine doit permettre l’expiation du crime.
Pour Kant, la justice se confond avec l’ordre moral, c’est au pouvoir politique qu’il incombe de
faire respecter cet ordre moral.
La répression doit etre assurée intégralement même si elle est inutile.
Un autre penseur est joseph de MAISTRE : auteur de « Soirées de Saint-Pétersbourg » (1821)
il a tempéré quelque peu l’idée d’utilitarisme.
Selon lui le droit de punir repose sur les exigences de la justice, mais pour lui le pouvoir social est
le représentant sur terre de Dieu. Donc, l’infraction est un péché et la peine sera sa pénitence.
Ces penseurs proposent un droit pénal fondé uniquement sur les exigences de la justice.
Il faut punir car c’est utile, mais on punit aussi car c’est juste. On ne doit pas punir lorsque la
peine est injuste.
2) L’école néo-classique
Elle est représentée par les criminalistes du IXe siècle : GUIZOT, ROSSI et ORTOLAN.
Ces auteurs veulent fonder le droit pénal sur l’idée que la société ne peut punir « ni plus qu’il
n’est juste ni plus qu’il n’est nécessaire. »
L’adage limite considérablement le pouvoir pour l’état de créer des infractions.
Tous ces auteurs se regroupent dans l’école pénitentiaire et s’interrogeait sur les moyens de
rendre la peine.
Il crée « le bulletin de droit pénitentiaire »
C’est une contestation de l’idée de justice absolue.
La peine a nécessairement une base utilitaire simplement ces auteurs n’oublient pas que derrière
l’infraction il y a un homme, une infraction.
Derrière cette observation c’est l’idée de la personnalisation de la peine. Tous les individus n’ont
pas les mêmes disertement il est rationnel que la peine soit adaptée à l’individu.
10
B) Ecoles positivistes
Lombroso est le fondateur de cette école « l’homme criminel », avec lui deux autres italien :
Enrico Ferry « la sociologie criminelle » et Garofalo « criminologie »
Ce qui réunit ces 3 auteurs est qui partent d’une idée nouvelle, les faits sociaux et humain dont
l’infraction doit etre traité de manière scientifique.
La doctrine : il y a des divergences entre les auteurs mais une unité d’ensemble qui va se
manifester d’un double point de vue :
C’est en partant d’observation que les positivistes vont classer les délinquants.
Lombroso distinct 5 types de criminels :
- Les criminels nés, pour Ferry ce sont des folles morales·, ils sont dés leur naissance
prédestinée à la délinquance
- Les criminels aliénés celui atteint d’une maladie mentale
- Le criminel d’habitude il a été conduit au crime par son milieu social.
- Le criminel d’occasion il est assez peut redoutable, c’est le délinquant politique ou
part infraction involontaire. Ils faut leur appliqué des sanctions modéré
- Le criminel passionnel conduit à la délinquance par une action violente. La sanction
doit etre extrêmement modéré, voire symbolique
- L’organisation de la répression :
Il est évident que l’idée du déterministe conduit à rejeter la notion même de peine.
Puisque la peine repose sur la faute, on ne peut pas reprocher une faute à une personne qui ne la
pas commis. On remplace la peine par la mesure de sûreté, elle sera calquée sur la personnalité
de l’individu et sa dangerosité. Il s’agit d’élimination pour les criminels qui ne sont pas
amendables. Ils sont pour la peine de mort.
Pour les autres délinquants, ils sont pour les peines symboliques puisque les courtes peine
entraîne la délinquance.
Il faut s’attaquer contre les causes de la criminalité et donc il s’agit de s’attaquer à des
milieux.
Cette doctrine débouchait sur une autre solution que les positivistes non pas chercher.
Alors qu’un individu est dangereux, ne serait-il pas opportuns d’agir avant qu’il ne passe à l’acte :
ce sont des mesures avant infraction.
On s’est bien que certaines mesures de sûreté fonctionnent de cette manière : si une personne a
bu plus de 0,45 g d’alcool, on sait qu’il commet une infraction.
La délinquance n’est plus envisagé sous un angle juridique mais sous un angle médical, on a parlé
à cette époque de crise du droit pénal.
11
Il est évident que cette doctrine ne pouvait pas etre accepté tel quel.
On ne peut pas prendre en compte un déterminisme absolu.
On ne pouvait pas accepter le fait que la peine toujours inutile.
Beaucoup de code se sont inspirés de la théorie-positivisme comme le code italien, de
nombreuses réformes législatives à la fois pour le droit des majeurs mais aussi pour le droit des
mineurs.
Pour les mineurs,c’est à partir de cette théorie que l’on va sanctionner des comportements qui
sont les premiers pas vers la délinquance : ce sont des infractions obstacles.
Ex : le port d’arme
Les lois assurant une meilleure individualisation sont d’inspiration positive.
C’est la création de nombreuse peine complémentaire qui sont de véritables mesures de sûreté.
C) Ecoles modernes
Ces écoles modernes dans la période post positiviste, il y a deux courants principaux :
Le courant pragmatique rejet le postulat direct et il faut rechercher les solutions
possibles en empruntant le courant positiviste et classique.
Et un autre courant plus modernes
1) Le courant pragmatique
SAILLES, Gabriel Tarbe, ces auteurs se séparent du courant positivisme, car ils veulent conserver
à la peine sa fonction morale.
On garde l’idée de peine par son effet d’intimidation collective.
3 fondateurs de l’union nationale de droit pénal en 1889: Van HARMEL, PRINS et Von LISZT.
Au-delà de ces principes est de donner une solution, pour eux le meilleur système est celui qui
donne le meilleur résultat.
Ils rejetait toute querelle doctrinale et s’attachaient aux enseignements de l’expérience.
Ce courant continue par l’association de droit pénal , et qui a été à l’origine de réforme
importante sur le plan international.
Tous les criminalistes de cette époque adhéraient à ce mouvement.
Cependant elle a conduit le droit pénal a une incohérence par le refus d’une théorie générale.
Quand une expérience ne marche pas, on change ; on a un système qui manque d’unité.
Les écoles plus récentes ont choisit une théorie générale soit en s’inspirant du courant
positiviste ou
2) Le courant prolongé
12
Ce courant s’inspire d’idée chrétienne de rachat des peines et des fautes.
C’est une doctrine individualiste.
La défense sociale passe par la réadaptation à la vie sociale des délinquants antisociaux.
On fait même de la réadaptation un droit du condamné.
C’est le traitement pénal, en utilisant des mesures éducatives ou curatives que l’on va pouvoir
effectuer cette resocialisation.
1er tendance : extrémiste, et qui a été synthétisé par GRAMATICA, « pratique de raison
sociale ».
Ses propositions sont révolutionnaires : supprimer le droit pénal tel qu’il existe avec cette idée
d’infraction, de peine et de responsabilité, car seule l’infraction est fondée sur l’appréciation
objective d’un dommage alors que seule l’appréciation subjective de la personne importe.
On le remplacera par une notion d’anti-sociabilité subjective : c’est une notion anti-juridique.
Pour la réaction sociale, on estime qu’il ne faut plus de prison.
2e tendance : la tendance modéré ANCEL était le chef de fil de cette tendance, c’était un
juriste et président d’une chambre de la cour de cassation.
Il entend conserver le droit pénal, mais il convient d’humaniser le droit pénal en se servant des
sciences criminelles.
Il faut dé-juriciser certain concept et leur donné un nouveau contenu sous l’influence de donnée
emprunté aux sciences criminelles.
Il faut un examen approfondit de la personnalité du délinquant, pour choisir la meilleure sanction
possible.
Il peut s’agir d’une peine mais aussi d’une mesure de sûreté.
Sur le plan de la procédure, une innovation essentielle qui est de scinder le procès pénal.
Il y aurait une première phase qui sert à juger l’acte et il y aurait une deuxième partie qui aurait
comme objet de juger l’homme.
Cette école de pensé va largement influencer le droit moderne.
Ce serait des 10ene de réforme qu’il faudrait citer.
Cette idée de traitement du délinquant pour défendre la société est largement présent dans le
droit moderne.
Le néo-classicisme d’aujourd’hui :
Idée que le droit pénal ne peut se passer d’une certaine systématisation, or si on « déjuridicise » il
n’y a plus de système.
La peine doit conserver un caractère rétributif marquée.
Cette école qui revendique la rétribution dans le domaine de la peine se fonde sur les sciences
criminelles et notamment sur la psychiatrie moderne.
Toutes personnes aliénées perçoivent la notion de sanction.
Les nouveaux classiques sont favorables à l’idée de traitement pénal, il doit etre choisi en
fonction de la personnalité du délinquant.
Ils sont favorables à une certaine idée d’indétermination de la peine.
Ils ne sont pas hostiles à l’idée de sûreté, mais l’état dangereux doit etre définit.
La sanction doit etre fondée sur l’idée de responsabilité morale.
13
La criminalité n’a pas cessé d’augmenter et de se perfectionner, se professionnaliser.
La délinquance des mineurs est de plus en plus importante et juvénile.
La récidive est de plus en plus importante.
On est passé de 15 crimes et délits pour 1 000 habitants en 1960, à 67 crimes pour 1 000
habitants en 1994.
On a assisté à une multiplication des infractions pénales.
Cette augmentation intervient à un moment ou se développe le concept de protection des droits
de l’Homme.
À l’épreuve des faits, la traditionaliste de la peine, cette finalité est de plus en plus discutée, la
prison loin d’etre correctionnel est souvent facteur de corruption.
On pourrait considérer que toute histoire de la peine résume dans sa progressive abolition.
Si cette évolution a été dominante, il faut par ailleurs souligner que le législateur a pu adopté une
attitude différente.
Loi de 1878 crée la période de sûreté : l’individu condamné à une peine de réclusion criminelle va
devoir indiquer qu’il va avoir une période de sûreté de X année. Il ne bénéficiera pas d’aucune
remise de peine.
Sur la récidive, il y a eu deux récentes lois décembre 2005 et août 2007 = aggravation de la
récidive.
Cette double finalité du droit pénal a beaucoup de mal à coexister, la nécessité de la répression et
la finalité de la peine ne semble pas pouvoir etre abandonné.
On ne peut pas traiter les délinquants de la même manière.
Dans les dernières années, une attention particulière pour la criminalité organisé.
Le nouveau texte se situe dans la continuité et conserve les principes essentiels du classicisme.
Comme la discussion parlementaire a été longue, le texte est très consensuel, il n’a pas été
soumis au Conseil constitutionnel.
Il a été adopté par une assemblée de gauche, mais qui a accepté de, nombreuses modifications
de la majorité de droite du Sénat.
Sur le plan formel, le code est plus clair, avec un effort de définition des concepts qui dans de
nombreux cas sont repris par la jurisprudence.
Ce code n’est cependant pas complet, le code pénal artificiel n’est pas intégré dans le code.
14
Sur le plan des sanctions, on a développé des peines nouvelles.
Il y a un retour au principe de légalité des délits et des peins, selon l’art 3 « n’est
coupable que celui qui a commis intentionnellement ou non une action socialement
dangereuse prévue par la loi pénale ».
En ce qui concerne la sanction, on revient à l’idée de peine comme châtiment.
La protection de l’état devient le souci dominant.
La procédure est rendue par des travailleurs.
Le code pénal russe du 1er janvier 1997 met l’accent sur le respect de l’individu et de la
propriété.
15
16
1 er partie : L’incrimination
C’est un fait, c’est-à-dire une action et une omission qui en raison du trouble est passive
d’une sanction pénale.
Il importe de préciser qui dispose du pouvoir de décider qu’un fait devient une infraction.
Il s’agit de traiter des sources de l’incrimination pénale avant d’analyser quel sont les
composants.
Mais quand on dit pas d’infraction sans texte on peut penser plus précisément à une loi
c’est à dire à une acte émanant du pouvoir législatif au quel cas c’est une légalité au
sens formelle qu’il faut envisagé.
17
§ 1 L’examen critique du principe
A) Les origines du principe
Le principe trouve sa base dans la déclaration des droits de l’homme dans l’art 5 « tout
ce qui n’est pas défendu par la loi ne peut etre empêché et nul ne peut etre contraint de
faire ce qu’elle n’ordonne pas. »
Selon l’art 111-3 « nul ne peut etre puni pour un crime ou un délit dont les éléments ne
sont pas définis par la loi ou pour une contravention dont les éléments ne sont pas
définis par le règlement. »
Au-delà de ce texte, ce principe a été posé de manière plus solennelle dans la mesure ou
la constitution de 1958 dans son préambule intégré la déclaration des droits de l’homme.
On peut donc en déduire que ce principe a une valeur constitutionnelle, ce qui
signifie qu’il s’impose aux juges et au législateur.
Il fait partie du bloc de constitutionnalité conseil constitutionnel 17 et 19 janvier 1981.
Ce principe de légalité est une règle de conduite gouvernementale qu’il est impossible
de transgresser.
Ce principe est respecté dans tous les pays du monde, mais peut prendre des formes
différentes dans les pays du Common Law la règle écrite est exceptionnel.
Plusieurs textes internationaux intègrent le principe de légalité c’est le cas du pacte
international relatif au droit civil et politique : Le pacte de New York et c’est aussi le cas
de la convention européenne des droits de l’Homme.
Ce principe n’a été très rarement oublié car il est fondamental pour la sauvegarde des
libertés individuels.
C’est la protection des libertés mais aussi une protection contre l’arbitraire, la loi doit
avertir avant de réprimer.
Ce principe concerne l’ensemble des règles de droit pénal aussi bien les règles
matérielles que formels ( de procédure pénal).
Le bien fondé n’est pas a priori discutable, pourtant certaine critique on pu etre formulé.
18
- 1er critique concernant les incriminations : par les positivistes considérant qu’il
n’est pas très judicieux d’attendre qu’une personne ai commis une infraction
dés lors que l’on a la certitude qu’il va commettre une infraction. C’est l’idée
que l’état dangereux d’un individu doit pousser à intervenir avant. Il est
possible de prendre en considération un état dangereux et de réagir. Il n’y a
pas d’incompatibilité, il suffit que la loi dise très précisément en quoi il y a
danger et comment ce danger s’apprécie.
- 2ème critique du principe de légalité des peines : la peine doit etre adapté à
la personnalité du délinquant, il faut éviter de décrire à l’avance la peine. En
réalité la critique est sans fondement, on sait bien que si le maximum de la
peine est intangible, en revanche dans le sens de l’abaissement l’adaptation à
la personnalité du délinquant est largement vu à la baisse.
- 3ème critique : on a estimé que ce principe n’état pas essentiel car le citoyen
ne connaît pas tous les textes, mais il est possible de le connaître et que le
droit pénal artificiel qui s’applique à des professionnels il est assez simple de
savoir ce qui faut faire et ne pas faire. Ce qui est important c’est que le juge
n’ignore pas la loi
C) Application du principe
Bien entendu la cour européenne des droits de l’homme a refusé de prendre en compte
une infraction lorsqu’elle est insuffisamment décrite : arrêt Cantoni/ France 15
janvier 1996.
19
Respecter le principe de l’égalité exige une très grande précision.
Les choses ne dont pas aussi simple, dans certain domaine comme les bonnes moeurs
ou les infractions sexuelles on ne peut pas aller dans le détail pour décrire les infractions.
Si on envisage la légalité des peines, le principe s’applique aux peines et aux mesures de
sûretés.
S’agissant des peines les choses sont assez simple, le juge ne peut prononcer que les
seules peines prévu par le texte d’incrimination .
Pourtant la chambre criminelle de la cour de cassation est obligée de rappeler de
manière permanente ce principe au juge.
Il arrive souvent que les juges appliquent une peine non prévue, ou rajoute une chose
que le texte ne prévoit pas.
Criminel 7 septembre, criminel 13 juin 2006.
Il existe une peine : la publication des incriminations qui consiste à faire savoir qu’un
individu est condamné soit on publie dans le journal où on l’affiche.
Les juges très souvent ordonne la publication dans un journal et l’affichage dans ce cas il
y a censure : c’est l’un ou l’autre.
S’agissant de la peine, c’est au niveau de l’application que l’on constate que le principe
n’est pas respecté.
La peine prononcée par le juge n’est pas entièrement exécutée.
S’agissant des mesures de sûretés, le juge ne doit recourir qu’aux seules mesures
prévues dans la loi, sa liberté est cependant plus grande.
Prenons le cas des mineurs, d’une manière générale, le doit des mineurs préfèrent
appliquer des mesures éducatives énumérées dans l’ordonnance de 1945.
Le juge ne peut pas inventer une mesure éducative.
Depuis une loi d’août 2007, la mesure éducative sera restreint en cas de récidive.
De même pour les majeurs et le sursis à l’épreuve : c’est le fait de prononcer une
sanction suspendu par un délai fixé par le juge.
Soit pendant ce délai le délinquant ne commet pas d’infraction : il n’aura pas d’autre
peine
Soit il commet une infraction et aura la peine de la 1ere et la 2nd.
On rajoute une épreuve qui peut etre variable, le juge peut choisir l’un ou plusieurs des
20 possibilités, la seule limite c’est qu’il ne peut pas en prononcer une non prévu.
Les mesures de sûretés les plus graves : il faut quelle soit précisément déterminée, par
exemple une désintoxication.
20
Il y a un assouplissement pour la durée, le droit français n’a pas accepté une mesure
de sûreté indéterminée, cela porterait atteinte aux libertés individuelles.
On a prévu des durées assez longes pour les mesures de sûretés, les mesures pour les
mineurs sont prononcées jusqu'à la majorité.
En matière de suivi socio judiciaire (mesure post-carcérale pour les individus dangereux
qui consistent à surveiller un délinquant à sa sorti de prison) ce suivit peut aller jusqu'à
20 ans.
Il est rare que ces mesures soit définitive sauf pour les interdictions professionnels.
Il est arrivé que le législateur prévoit des mesures de sûretés renouvelées : cas des
mesures de désintoxication.
Le principe de légalité conserve toutes sont autorités même si on peut constater quelque
assoupissement, en aucune manière, on accepte une dérogation qui puisse augmenter la
sanction prévue.
Il a été très souvent indiqué par les auteurs que ce principe serait quelque peut en
déclin en raison d’impossibilité donné au pouvoir exécutif d’intervenir dans le domaine
pénal.
Il est possible pour certaines autorités administratives de prononcer des peines
d’amendes.
On accepte une sorte de transfert du pouvoir de sanctionner vers le domaine
administratif.
Cependant ce déclin de la réalité n’est pas réel car le Conseil constitutionnel et la cour
européenne des droits de l’homme ont imposé certains garantis en instaurant la
notion de matière pénale.
Pour ces deux autorités, quelle que soit la terminologie utilisée dès lors qu’une sanction
présente un caractère punitif, il faut que toutes les garanties du procès pénal
soient respectées, arrêt du 8 juin 1995.
Cette observation conduit à constater que la constitutionnalisation du droit pénal et son
internationalisation ne peuvent etre pris comme un facteur du déclin mais bien au
contraire à l’affirmation du principe de la légalité.
21
L’habitude ou le faite qu’un texte de droit pénal soit systématiquement non respecté ne
conduit pas qu’il soit considéré comme abrogé.
Exemple : un individu avait été poursuivit puisqu’il vendait un journal sur les
pronostiques hippiques.
La cour de paris dans un arrêt de 1965 a estimé que le texte interdisant la vente des
pronostiques toujours en vigueur pouvait etre appliqué.
Il peut arriver qu’une décision administrative dispense une peine ou une sanction pénale.
Il y a une hiérarchie des règles juridiques et une administration ne puisse disposer de
contredire une loi ou un décret.
Il est possible qu’une infraction disparaisse par abrogation implicite.
Il y a une exception s’agissant des lois fiscales, la loi fiscale en raison de son
caractère particulier et de son objet, elle ne peut pas etre considéré comme abrogeant
une loi pénale antérieure.
Concernant la publicité des boissons alcoolisées, c’est interdit sous peine de sanction
pénale, mais cette publicité est lourdement imposée. Ce n’est pas parce que le droit
fiscale l’autorise qu’elle n’est pas interdite.
Dans le domaine des fraudes alimentaires, certains textes se réfèrent aux usages loyaux
du commerce.
Se n’est pas vraiment des exceptions car la coutume fait partie en quelque sorte de la
loi, c’est la loi qui renvoie expressément à la coutume.
Il s’agit de règles de droit supérieur, qui vont servir de fondements à des solutions
juridiques.
On peut constater que ces principes jouent aussi un rôle dans le domaine criminel, ils sont en
général invoqué pour garantir certain droit des délinquants.
Il est apparu que des principes extrêmement importants appliqués tous les jours par les
magistrats étaient inscrit dans aucun texte, exemple jusqu’en 2000 le principe du
contradictoire n’étai inscrit dans aucun texte.
C’est le principe qui veut que tout individu poursuivit soit averti de se que l’on lui reproche.
C’est le seul moyen de se défendre.
La cour de cassation a considéré a plusieurs reprise que puisque c’était un principe général du
droit il ne pourrait pas etre sanctionné.
Ex : un commis boucher qui avait tuer la fille de son parton, il avou. Affaire DEVAUX.
La cour de cassation a pu sanctionner la cour d’assise puisque le principe du contradictoire
22
n’avait pas été respecté.
Règle selon laquelle le doute doit profiter au délinquant : on ne peut condamner quelqu’un
qui suscite le doute. Elle est inscrite nul par.
Lorsqu’un tel principe est invoqué, on peut annuler en cas de violation alors même
que cela n’est prévu par aucun texte.
Il arrive que l’on se serve des principes généraux du droit pour ne pas respecter un texte.
Pour le principe d’extradition par exemple : la chambre de l’instruction doit donner un avis au
gouvernement. Le gouvernement est ensuite libre.
Il y avait un texte qui disait que cet avis ne pouvait pas faire l’objet d’un droit de recours, cela
est incompatible avec le principe de la possibilité de faire un recours.
La cour de cassation a estimé que cette loi ne peut pas etre appliquée, on doit respecter le
principe de la possibilité d’un droit de recours
Le droit pénal ne peut se satisfaire à des règles non écrites, sauf lorsque ces règles
sont favorables à la personne.
Dans le droit pénal international, peut utiliser ces principes pour la répression ,les tribunaux
admettent que des faits non incriminés peuvent etre poursuivit si leur nature criminelle résulte
des principes généraux du droit sont reconnu par les pays civilisés.
Alors que la loi est une source totalement souveraine c’est-à-dire non-contrôlable nous verrons
au contraire que le règlement peut faire l’objet d’un contrôle à la fois par les juridictions
administratives et par les juridictions répressives.
Il conviendra donc d’examiner le domaine de la loi et le domaine de l’ensemble des actes
administratifs.
Une autre distinction s’impose, la territorialité impose la compétence la loi française, à une
époque ou tout s’internationalise il nous faut déterminer quel peut etre le rôle des sources
internationales du droit.
23
autres dispositions.
Le juge a toujours eu la possibilité de vérifier la régularité formelle des traitées, s’il a
été ratifié et publié.
La jurisprudence pénale considérait que le juge n’avait pas le droit d’interpréter un traité.
Seul était compétent le ministre des affaires étrangères auquel on envoyait le traité pour
interprétation : arrêt du 30 juin 1976
Cette solution a d’abord été contestée par les juridictions civiles et administratives qui se sont
reconnues le droit d’interpréter les traiter.
Civil : 19 décembre 1995
La chambre criminelle semblait réticente à accepter cette idée, mais a été convaincue par la
cour européenne des droits de l’homme dans un arrêt du 24 janvier 1995 « le recours à un
ministre pour interpréter à un traité est contraire à l’art 6 de la convention qui exige en matière
pénale un tribunal indépendant et impartial ».
La cour de cassation a été convaincue dans un arrêt du 11 février 2004 en estimant qu’il est
de l’office du juge d’interpréter les traitées sans avoir à solliciter l’avis d’une autorité
administrative.
Ces traités il existe d’assez nombreux qui interviennent par exemple pour l’extradition.
Il ne crée pas directement des incriminations.
Plus généralement ces traités, leur supsence peuvent etre intégré dans notre droit interne.
A côté de ces traités bilatéraux il importe de préciser les solutions qui découlent de certaines
conventions multilatérales à statut privilégié c’est-à-dire à intégration à application directe :
Le traité de Rome et la convention européenne des droits de l’Homme.
Dans le cadre du droit communautaire au sens strict, le droit pénal est concerné par
l’intermédiaire du droit dérivé qui est élaboré par la commission européenne (exécutif de
l’Europe) et le Parlement européen.
Il s’agit essentiellement de deux types de dispositions :
- Les règlements communautaires : c’est un acte de porté général qui a force
obligatoire et est directement applicable dans tous les états membres.
- Les directives : c’est un acte à portée plus globale qui lie les états qu’en aux
objectifs à atteindre, les moyens pour y parvenir sont de la compétence des états. Les
directives européennes sont de plus en plus précises et contraignantes pour les états.
Il faut ajouter les décisions qui relève de l’inter-gouvernementalité avec des décisions cadre qui
ont pour but l’harmonisation, mais qui n’ont pas d’effet direct.
À côté de ces dispositions, et le droit non écrit tels les principes généraux du droit qui peuvent
etre dégagé par la cour de justice des communautés européennes.
C’est tout cet ensemble qui constitue le droit communautaire qui s’impose en droit
interne non seulement en raison de la prééminence du traité sur la loi art 55 de la constitution
mais surtout par application directe.
Les juridictions nationales doivent faire respecter les droits issus des traités.
24
La primauté du droit communautaire est affirmée par la CJCE, mais a été validée par les
juridictions nationales, chambre criminelle du 22 octobre 1970 (n° 4 au GAJP) : la cour de
cassation décide qu’en cas de contrariété entre la loi interne et le droit communautaire c’est le
droit communautaire qui doit l’emporter. Cette solution a été adoptée par le Conseil
d’état.
Cette solution conduit à écarter toute disposition interne qui entraverait l’importation de
marchandise au sein de l’Europe.
Cette prééminence du droit communautaire s’applique même si une règle interne était plus
récente.
Bien évidemment cela n’eut pas dire que la règle interne disparaîtrait, elle continue à
s’appliquer avec des pays non membre de la communauté européenne.
Quant au domaine de cette règle de prédominance jusqu'à une date récente on considérait que
s’agissant des sanctions seul le droit interne pouvait les prévoir.
Lorsqu’un règlement est inséré dans notre droit, il faut qu’un texte national précise qu’elle sera
la sanction nationale applicable.
La seule obligation est pour les états de respecter ces règles.
Il faut observer que cette règle est quelque peut malmener par le biais de l’action de la cour de
justice des communautés européennes.
Celle-ci peut etre conduites à exercer certain contrôle par rapport à des manquements de
l’un ou l’autre des états membres de la communauté, elle peut etre saisi à cette fin par la
commission européenne ou par un autre état.
La décision de la cour de justice s’imposera aux juridictions nationales.
C’est cette même juridiction qui assure l’interprétation des normes communautaires, elle
peut etre interrogé par une juridiction nationale et peut etre amenés à donné un avis sur la
compatibilité entre une décision interne et une norme internationale.
Elle peut assurer la régularité d’un règlement d’une directive ou encore d’une
décision cadre.
C’est dans le cas d’un contrôle d’une décision cadre que la cour de justice dans un arrêt du
13 septembre 2005 : contrairement à la règle suivi la cour de justice a admis le pouvoir de
prescrire par voie de directive des sanctions pénales en cas d’atteinte grave à l’environnement.
Dans cette arrêt la cour de justice des communautés européenne reconnaît pour la premiere
fois des compétences directes dans le droit pénal.
Cette convention a été signée le 4 novembre 1950 et n’a été ratifiée par la France que le 31
décembre 1973.
Le recours individuel n’a été admis qu’en 1981.
Cette convention est un modèle perfectionné de garantie des droits puisque tous citoyens
relevant d’un pays membre du Conseil de l’Europe dispose de la possibilité de faire constater
par une juridiction internationale la violation de l’un ou l’autre de ces droits.
Encore une fois la règle de l’applicabilité directe a été consacrée, cette convention
internationale fait partie de notre droit et fait partie de notre droit.
Aucun principe de réciprocité n’est exigé ce qui veut dire que tout état peut agir contre un
autre état qui violerait les principes de la convention.
On a mis en place pour plus de 800 000 000 de personnes une sorte de mesure des droits de
l’Homme.
La convention et les divers protocoles additionnels signés ultérieurement énumère les droits
qui sont garantis et qui pour beaucoup concerne directement ou indirectement le droit pénal.
On distingue parmi ces droits :
25
- Les droits absolus : ce sont ceux qui ne sont pas susceptibles de dérogation ex :
le droit à la vie, les droits à la garantie physique qui condamnent toute forme de
torture, interdiction de toute forme d’esclavage et de travaux forcés ( on ne peut pas
obliger un détenu à travailler)
- Les droits relatifs : ils peuvent subir certaine limite imposé par les autorités
publiques. Parmi les droits les plus souvent invoqués : le droit à un procès équitable,
le droit à la liberté d’association. On peut constater que la liste des droits s’allongent.
Cela peut concerner le droit pénal au sens strict : le droit substantiel ce qui est rare, cela
concerne beaucoup plus souvent le droit formel c’est-à-dire la procédure pénale.
S’agissant de la procédure pénale notre droit pénal est considéré comme conforme à la
convention, encore faut-il que pour la détention provisoire qu’elle ne soit pas trop longue.
On peut dire que dans une manière générale la chambre criminel a tendance à juger que notre
législation est conforme à la convention.
Elle a admis qu’elle pouvait se saisir d’office : arrêt du 5 décembre 1978 arrêt BAROUM (n° 5
GAJP) il s’agissait de la violation de la règle du contradictoire, il s’agissait d’un individu
condamné pour une infraction, mais on avait appliqué une circonstance aggravante que l’on ne
lui avait pas signifiée.
On a craint que les droits nationaux n’assurent pas le respect de la convention internationale, a
été mise en place une juridiction internationale : la cour européenne des droits de l’Homme ou
Cour de Strasbourg qui est compétente pour décider s’il y a eu violation de la convention.
Elle peut etre saisi par les états ou par la commission européenne des droits de l’homme, mais
aussi par tout citoyen d’un pays ayant signé cette convention (45 membres qui ont signé la
convention) .
La cour européenne est composé de 45 juges des 45 pays, ils sont élus pour 6 ans et c’est la
cour qui élit son président.
Cette juridiction est composée de 3 cours :
- La formation de filtrage des requêtes composé de 3 juges pour éliminer les requêtes
infondées.
- La formation ordinaire de jugement composé de 7 juges, elle examine la requête et
statut au fond
- La grande chambre qui est une composition solennelle de 17 juges qui statut dans
des affaires complexe.
La France a été condamnée aussi sur la base d’une législation qui ne pouvait plus correspondre
aux exigences des droits de l’homme ex : les écoutes téléphoniques.
La France a été condamnée dans un arrêt CISADIN du 26 juillet 2005 : la condamnation
concernait l’insuffisance de législation contre l’esclavagisme.
Lorsqu’un pays a été condamné nécessairement le législateur doit se plier aux exigences
européennes en raison du principe de la hiérarchie des normes.
Par ailleurs, lorsqu’une décision est prise elle s’impose à l’état qui dans la plupart des cas est
condamné à verser à la partie lésé une juste indemnisation.
Depuis une loi du 15 juin 2000 il existe une procédure de réexamen des décisions pénales
censurées à la suite d’un arrêt de la cour européenne des droits de l’homme. Art 626-1 du code
de procédure pénal.
26
La condamnation peut etre demandé par le ministre, l’ayant droit ou le ministère publique, cet
examen est fait par la commission de réexamen de 7 membres.
Elle va vérifier les conditions de recours sont réunis, à défaut, l’affaire sera rejetée. Si les
conditions sont réunies , il y a 2 solutions :
- Renvoyée à la cour de cassation qui statuera en assemblée plénière
- Renvoyée devant une juridiction de même degrés que celle qui avait statué.
Selon nos principes constitutionnels, les juges ne peuvent pas examiner la constitutionnalité
d’une loi, mais peuvent examiner la conformité à la loi pénale par le contrôle de
conventionalité. Ils peuvent par ce moyen écarté une loi in-conventionnelle.
27
§ 2 L’acte administratif source secondaire du droit pénal
Il y a des hypothèses ou le pouvoir exécutifs et le pouvoir législatif sont réunis entre les
mêmes mains.
On a des actes qui bien qu’émanant du pouvoir exécutif sont de véritable loi qu’ils
échappent à tous contrôle.
On rencontre cette hypothèse lorsqu’il y a changement de régime politique, il en a été
ainsi lors de l’apparition de nos 3 dernières républiques.
Ces textes ont des appellations diverses, la constitution de la 5e république il y a toute
une série de textes pris par le Général De Gaulle pris sur la base de la constitution et de
l’art 92.
Le code de procédure pénal a été pris par ordonnance relevant de l’art 92.
Il en est ainsi de décision prise par le président de la république pris sur la base de l’art
16.
b) La délégation de pouvoir
Lorsqu’une loi décide de sanctionner l’usage de stupéfiant, ce n’est pas la loi qui définit
ce qu’est un stupéfiant, on va renvoyer à un arrêté pour établir la liste des produits
considéré comme stupéfiant.
En matière de grève, il arrive de requérir des agents pour assurer le service minimum :
28
la loi prévoit la possibilité pour le préfet de requérir, ce un arrêté préfectoral qui va
désigner Monsieur X ou Y d’assurer ce service minimum.
L’acte réglementaire ne peut pas étendre la loi 9 janvier 1995.
C’est la loi qui demande expressément l’intervention du pouvoir exécutif, c’est la loi qui
fixe les grandes lignes de l’incrimination et fixe la sanction.
L’acte administratif qu’il soit réglementaire ou individuel peut etre contrôlé par les
juridictions répressives ou administratives.
Actes qui sont pris directement par le pouvoir exécutif par l’intermédiaire de ses
diffèrent représentant. Ex : les ministres qui prennent des arrêtés ministériels, les maires
qui peuvent prendre des arrêtés municipaux.
Toutes ces autorités peuvent créer des infractions.
Ces règlements administratifs sont des sources secondaires du droit pénal pour la raison
suivante s’ils peuvent prévoir des interdictions voir des obligations ils ne peuvent pas
prévoir une sanction pénale.
Cette sanction, elle doit être recherché dans un texte général art R 610-5 : sanctionne la
violation des interdictions ou le manquement aux obligations édictées par les décrets et
arrêtés de police.
Il y a la possibilité de sanctionner, mais elle est faible contravention de 1er classe soit 38
euros.
Ces actes administratifs doivent etre conforme à la loi pour etre efficace, il doit etre
conforme à toutes les sources du droit qui lui sont supérieurs.
C’est le conseil d’état dans un arrêt société EKY du 12 février 1960 qui allait
confirmer le fait que la combinaison des articles 34 et 37 conduisait bien à
laisser au pouvoir exécutif le domaine des contraventions.
C’est en ce sens que le Conseil constitutionnel qui avait été saisit qui allait interpréter
cela sans nuance.
Cette solution ne paraissait plus discutée lorsque le Conseil constitutionnel par un arrêt
du 27 novembre 1973 devait partiellement la remettre en cause.
Le Conseil constitutionnel de manière incidente allait infirmer l’impossibilité de
prévoir des peines privatives de liberté par voie réglementaire.
Le gouvernement n’a pas la possibilité de prévoir des peines privatives de liberté, elles
sont exclusivement du domaine de la loi.
29
La première juridiction à se prononcer est le conseil d’état qui dans un avis du 17
janvier 1974, a maintenu intégralement sa position.
Un peu plus tard c’est la cour de cassation qui dans un arrêt du 26 février 1974 rejetait
l’interprétation du Conseil constitutionnel, de manière indirecte.
Le nouveau code pénal a mis un terme à cette controverse en interdisant tout peine
privative de liberté en matière de contravention.
Dorénavant seules des peines d’amendes sont prévues pour les
contraventions.
Le législateur a suivi l’avis du Conseil constitutionnel.
Le règlement est renvoyé au rang de source très secondaire en matière de droit pénal.
Le code de 1994 confirme donc la distinction : crime et délit appartenant au domaine
de la loi et les contraventions appartenant au domaine du règlement.
Ce recours au Conseil d’état est de plus en plus fréquent lorsque le législateur confie au
pouvoir réglementaire le soin de prendre de mesures d’application.
S’il existe bien aujourd’hui un partage de compétence entre la loi et le règlement c’est
un partage illégal. C’est la loi qui délimite la compétence réglementaire, c’est ainsi que
l’art 111-2 précise que le règlement intervient dans les limites et les distinctions
établies par la loi. C’est donc la loi qui fixe le cadre et le régime des contraventions.
C’est elle qui fixe le quantum des peines.
Pour les règles de tentatives, récidive c’est la loi qui le fixe en matière de
contravention. C’est la loi qui classe les contraventions en 5 catégories.
Dans certain cas, il arrive que le pouvoir législatif s’égare et intervienne dans le
domaine réservé au pouvoir exécutif. La loi définit des contraventions.
Le conseil constitutionnel n’a jamais sanctionné cela, sans doute utilisant l’adage « qui
peut le plus, peut le moins ».
À l’inverse si le pouvoir exécutif s’aventure dans le domaine de la loi il y aura sanction
par le conseil constitutionnel.
Le règlement peut etre contrôlé par le juge administratif mais aussi par le juge
judiciaire qui peut refuser d’appliquer un acte administratif qu’i considère non conforme
à la loi ou à des normes supérieures.
30
personne pensait que c’était une atteinte aux libertés individuelles.
D’une manière général, il faut rappeler que les tribunaux judiciaires ne sont pas
compétents pour juger des actes de l’autorité administrative.
On dit qu’il y a une exception préjudicielle, dans ce cas, le juge de l’action n’est pas
juge de l’exception. Il doit surseoir à statuer jusqu'à ce que la difficulté soit tranchée
par le tribunal administratif.
Le tribunal de grande instance devra suivre cette interpréter. Lorsque la question de la
validité de l’acte administratif se pose devant une juridiction pénale la question est
différente.
Lorsqu’un prévenu invoque l’exception illégalité, le tribunal répressif doit
régler lui-même l’incident.
Le juge ne surseoira pas a statué et se prononcera sur la validité du
règlement
Alors que le principe de la séparation des pouvoirs a été posé par le législateur
révolutionnaire, très vite la chambre de la cour de cassation s’est employée à faire
admettre que les juridictions répressives ne pouvaient pas appliquer des règlements
illégaux.
Dans un texte d’il était indiqué que les règlements devaient etre légalement faite,
exception reprise en 1932. Actuel code pénal l’indique dans l’art R 610-5 de l’actuel
code pénal.
Le principe de l’exception d’illégalité repose sur un principe général du droit à savoir
celui qui est selon lequel le juge pénal à plénitude de juridiction.
C’est au juge pénal de vérifier les diverses circonstances constitutives d’une infraction.
Il doit donc nécessairement s’interroger sur la conformité de la loi aux autres normes
supérieures.
Il ne peut pas abandonner le respect du principe de légalité formel.
On peut à ce propos comparer le problème de l’interprétation des traités.
Il a fallu rappeler aux juridictions françaises que ce n’étaient pas à une autorité
administrative d’interpréter cela.
Art 111-5 importe un fondement textuel « les juridictions pénales sont compétentes
pour interpréter les actes administratifs généraux ou individuels ».
31
b) Dans quelles circonstances le juge répressif peut
examiner la légalité d’un acte administratif
Un acte administratif peut dans certain ça, servir de base à une poursuite, mais peut
aussi etre utilisé comme moyen de défense par la personne qui est poursuivit.
Ex : la personne poursuivie va invoquer une autorisation donnée par une autorité
administrative.
Selon le tribunal des conflits, les tribunaux répressifs sont compétents dans les deux
hypothèse : base à la poursuite ou moyen de défense.
Au contraire la cour de cassation suppose que l’acte administratif soit assorti d’une
sanction pénale et qu’il soit demandé au juge pénal de juger cette sanction.
(Criminelle 1er juin 1967)
A priori la solution de la cour de cassation semble plus logique puisque le rôle du
tribunal pénal est d’apprécier la légalité formelle. La cour de cassation indiquait une
autre condition : elle estimait que le juge pénal s’agissant d’un acte individuel n’était
pas compétent pour l’interpréter en préciser le sens lorsqu’il n’était pas très clair.
La chambre criminelle distinguait appréciation qui était interdite et légalité qui était
autorisée.
Aujourd’hui l’art 111-5 ne fait plus de distinction : le juge peut interpréter sans
difficulté les actes réglementaires ou individuels.
De même il est admis que les juridictions répressives peuvent apprécier les actes
lorsqu’ils sont utilisés comme moyen de défense. Il suffit que de l’examen de la
légalité dépende la solution du procès pénal.
Ex : les actes qui caractérisent un élément de l’infraction : un arrêté ministériel qui
désigne les substances désigné comme stupéfiantes.
On peut aussi apprécier un acte administratif qui constitue un moyen de défense ex :
une autorisation de l’administration
Il y’a tout de même une limite prévu à l’art 111-5 au terme duquel les juridictions
pénales sont compétentes pour apprécier la légalité lorsque de cette examen dépend
la solution du procès pénal qui leur est soumis.
Principe Exception
Les juridictions sont compétentes pour De cet examen doit dépendre la solution
apprécier la légalité d’un acte lorsque : du procès pénal.
- Il est invoqué comme moyen de
défense
- Lorsqu’il sert de base aux poursuites
Cela revient à dire que si l’acte administratif soumis ne peut avoir aucune incidence
sur l’existence de l’infraction, le contrôle n’est pas possible.
Solution admise en matière de licenciement de délégué du personnel, soumis à l’avis
de l’inspecteur du travail. Si cet arrêté est pris illégalement il est possible de
l’invoquer mais il ne sera pas retenu. Il ne s’agissait pas d’une autorisation de
licenciement mais d’un avis.
De cet acte ne dépendait pas la solution du procès pénal criminelle 5 mai 1989.
L’exception sera rejetée si elle concerne une partie non-pénale du procès : permis à
point, le contrôle de ces retraits de point a également été refusé tout simplement car
cette mesure ne présente aucun caractère d’une sanction pénale.
La chambre criminelle a admis cette solution après le nouveau code pénal et cette
32
solution a été confirmée de nombreuse fois, arrêt du 1er février 2006 : la cour de
cassation confirme la jurisprudence en estimant que de l’examen du texte
organisant le permis à point ne dépend pas la solution d’une poursuite.
La cour européenne a confirmé cette position dans un arrêt Malige/ France dans un
arrêt du 20 septembre 1998.
Puisque les moyens de contrôle sont identiques que ceux qui sont attribués au juge
administratif. On trouve comme cas d’illégalité les cas d’ouverture pour excès de
pouvoir :
- L’incompétence
- La régularité formelle : le vice de forme
- La violation de la loi : en réalité il faudrait dire la violation d’un texte
hiérarchiquement supérieur lorsqu’il s’agit d’un décret de 37 il est soumis
uniquement à la constitution et les traités internationales puisqu’il est pris sur
la base d’une loi. Exemple pour les stationnements privilégiés. D’autres
libertés fondamentales ont été invoqués comme la liberté de commerce et
industrie. Ce cas d’ouverture est le plus facilement invocable. Arrêt du 18
novembre 2003 a validé la réglementation
- Le détournement de pouvoir : c’est le cas sur lequel les juridictions ont été le
plus réservé, elle craignaient de passer à un contrôle d’opportunité. C’est
l’hypothèse ou une autorité administratives prend un acte dans le cadre de
ses pouvoirs mais on constate que cet acte a été pris au profit d’une cause
personnelle.
- Admis par la chambre criminelle : erreur manifeste d’appréciation c’est
l’hypothèse ou l’autorité qui a pris l’acte a pris un acte avec une erreur
grossière arrêt de février 1997 reconnaît cette possibilité
On admet que si comme par le passé, le juge n’a pas une obligation d’examen de vice,
il a en revanche la faculté de le faire dès lors qu’il estime que cette appréciation de
légalité solutionne le procès qui lui est soumis criminelle 7 juin 1995.
Il doit le faire dans l’hypothèse ou un REP est exercé devant le tribunal administratif.
L’exception d’illégalité est assimilée à une exception préjudicielle c’est-à-dire qu’elle
doit etre soulevée avant toute défense au fond.
Cette exception est donc normalement irrecevable si elle est exercée pour la première
fois devant la cour de cassation, mais il est admis au juge de la soulever d’office.
33
l’autorité administrative qui a pris l’acte de cette décision.
En bonne logique l’autorité administrative retira l’acte ou l’acte continuera à s’appliquer
jusqu'à ce que l’acte soit fixé.
Les conventions collectives sont signés entre les salariés, il s’agit d’accord sur les
conditions de travail. Ces conventions peuvent etre étendue par un arrêté du ministre du
travail. Il est susceptible de former un délit d’entrave au fonction ; la base de
l’incrimination peut se trouver dans une convention (14 février 1978) en réalité cette
solution avait été rendue possible par une loi
34
Chapitre 2 : L’application de la loi pénale
dans le temps
Il faut qu’une loi nouvelle vienne modifiée une pénalité, créer une incrimination, ou
encore une loi nouvelle vienne modifiée des règles de procédure pénale.
La question délicate est lorsque les faits sont commis avant la loi nouvelle : la loi
nouvelle n’est pas applicable en vertu du principe de la non-rétroactivité des lois qui est
le corollaire de la légalité pénale. Malheureusement avec ces formules, on arrive à
caractériser un problème par l’une de ses solutions. La réponse à la question est loin
d’etre aussi simple. La non-rétroactivité n’est pas à elle seule la solution de tous les
conflits de loi dans le temps.
Ce principe dit de non rétroactivité trouve sa source dans le droit révolutionnaire art 8 de
la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, actuellement dans l’art 111-3 du
code pénal.
Dans le code de 1810 le législateur n’avait envisagé que les lois de fonds c’est-à-dire les
lois d’incriminations et les lois de pénalités, rien n’était dit des lois de forme c’est de
procédure pénale.
Il est vrai que les garantis fondamentale des citoyens ne sont pas envisagés de la même
manière dans les lois de procédure, le principe de non-rétroactivité peut ne pas
s’appliquer, ou peut ne s’appliquer qu’avec une certaine mansuétude.
La jurisprudence pendant tout le 19 ou 18 e avec toute une série de décision avait créé
un véritable système en la matière.
Le code pénal actuel a repris cette solution.
Il est incontestable qu’une loi nouvelle ne s’applique pas aux actes commis et
définitivement jugés avant son entré en vigueur car la sécurité juridique l’exige.
Il est également certain qu’une loi nouvelle s’applique aux faits commis et aux
procédures nées après son entrée en vigueur.
La seule difficulté concerne le cas où la commission de l’infraction, sa poursuite et son
jugement ne se situe pas sous l’empire de la même loi : une loi nouvelle modifiant une
incrimination, une sanction ou une règle de procédure intervient entre le jour de la
commission de l’infraction et le jour de son jugement définitif de sorte que le juge peut
hésiter entre l’application de la loi nouvelle ou de la loi ancienne.
Il y a conflit entre les deux lois.
35
situation continue persiste, même un instant après la mise en vigueur de la loi nouvelle,
celle-ci lui est applicable.
Infraction d’habitude c’est le cas ou un fait est punissable ou l’est plus sévèrement en
cas de répétition. La jurisprudence n’hésite pas à tenir compte des faits antérieurs pour
caractériser l’habitude et appliquer la encore la loi nouvelle.
En second lieu, on doit se demander si les mêmes principes s’applique à toutes les lois.
Il y a intérêt de savoir si c’est un principe ou une exception. Une exception doit toujours
etre appliquée restrictivement.
Il apparaît essentiel que la non rétroactivité de la loi pénale plus sévère puisque
apparaître comme un principe et que la loi pénale plus douce soit une exception.
Si on ne sait pas si la loi pénale est plus douce, on ne l’appliquera pas. Il semble que ce
soit cette thèse qui soit retenue aujourd’hui l’alinéa 3 de l’art 112-3 démontrant que
l’application immédiate des lois plus douce est une exception en raison du correctif
« toutefois ».
36
B) La mise en oeuvre du principe de la non rétroactivité
Apport de cet arrêt : une loi pénale nouvelle plus sévère qui étend le champs d’application d’une
incrimination ne peut s’appliquer aux infractions commises avant son entrée en vigueur.
En revanche, une loi pénale nouvelle plus douce qui diminue une pénalité doit être appliquée à
des faits commis antérieurement à sa promulgation mais non encore jugés.
« Nulle contravention, nul délit, nul crime, ne peuvent etre punis de peines qui n’étaient pas
prononcées par la loi avant qu’ils fussent commis. »
L’art 4 du code pénal de 1810 en posant indirectement le principe de l’existence nécessaire de la
qualification pénale énonçait de manière plus directe celui de son préexistant nécessaire.
Le principe de la non-rétroactivité de la loi pénale doit etre entendue comme l’impossibilité
d’appliquer une loi pénale nouvelle à des infractions commises antérieures à sa promulgation.
Il est aujourd’hui expressément exprimé par l’art 112-1
Pour les lois pénales de fond, la règle de la non rétroactivité des lois pénales est très largement
tempérée par une règle complémentaire selon laquelle les lois relatives aux incriminations ou aux
pénalités, lorsqu’elles sont plus douces, s’appliquent aux faits commis avant leur entrée en
vigueur.
On parle de la rétroactivité des lois plus douces ou encore de la rétroactivité in mitius.
L’arrêt retenu présente l’intérêt d’illustrer dans une même affaire les deux règles
complémentaires qui permettent de résoudre les conflits dans le temps des lois pénales de fond.
Une loi du 23 décembre 1980 était venue modifier les règles d’incrimination
concernant le viol et les attentats à la pudeur. La loi nouvelle étendait le domaine d’incrimination
du viol en en donnant une définition beaucoup plus large, englobant ainsi certains faits
constituant jusqu’alors un attentat à la pudeur.
L’attentat à la pudeur en revanche lorsqu’il était accompagné ou précédé d’actes de torture ou de
barbarie n’était plus, e vertu des dispositions nouvelles, qu’un simple délit.
La cour de cassation a donc décidé, s’agissant des faits commis avant la date d’application de la
loi nouvelle, d’une part que la loi relative au viol n’était pas applicable puisque plus sévère, mais
d’autres part, s’agissant de l’attentat à la pudeur seule réalisée, il fallait appliquer les peines
délictuelles les moins sévères.
En conséquence, la circonstance aggravante de concomitance avec un autre crime ne pouvait
etre retenue.
Les règles de non-applicabilité des lois d’incrimination plus sévères et d’applicabilité des lois plus
douces pour des faits commis antérieurement à leur promulgation sont donc rappelées une
nouvelle fois très fermement dans cette décision.
a) La loi de fonds
On a pu définir les lois de fonds, comme celles qui déterminent les actes qui tombe sur le
coup de la loi pénale et qui fixe les conditions dans lesquelles l’acte peut etre défini.
Art 112-1 vise les faits constitutifs d’une infraction d’une part et les peines applicables
d’autres part.
Le texte reste vague, il est essentiels de préciser les lois qui entrent dans cette
catégorie.
Il s’agit des lois qui fixent les incriminations, ce sont des lois qui vont considéré
comme infractionnel telle ou tel comportement.
Ex : le fait de filmer une agression
Entre dans cette catégorie les lois nouvelles qui créent des circonstances aggravantes ou
qui diminue des circonstances de la peine.
37
dans le cas d’un abus de confiance.
Toute loi qui simplifie une incrimination est une loi plus sévère, à l’inverse
toute loi qui complique une incrimination est une loi plus douce.
Plus on complique, plus il est difficile de poursuivre.
S’agissant des peines c’est l’aggravation de toutes les peines telles qu’elles
soient : peine complémentaire, accessoire.
La difficulté concerne les mesures de sûreté et indirectement le problème de l’état
dangereux. Les mesures de sûretés constituent une forme de réaction sociale dont
l’objectif est de lutter contre un état dangereux. Mesures coercitives, leur but essentiel
est la surveillance et le traitement et la réadaptation, éventuellement par la surveillance
ou la neutralisation.
On estime que les mesures de sûretés n’ont pas un caractère afflictif, mais visant à
faire face à un état dangereux elles doivent s’appliquer mêmes au fait qui ont
été ultérieurement commis. Cette rétroactivité est possible dans la mesure ou
les mesures de sûreté ne sont pas de véritable peine.
Il est vrai qu’un état dangereux qui a commencé avant la publication de la loi peut se
poursuivre au-delà de cette publication.
La jurisprudence n’a pas hésité à appliquer plusieurs fois la situation pour des mesures
de sûreté nouvelles, cela été le cas pour les mesures concernant les mineurs.
Elle a également appliqué cette solution pour certaines incapacités, ainsi une loi qui
prévoyait l’assainissement des professions commerciales a pu etre appliqué à des
individus condamnés après cette loi.
On a alors décidé que la loi pouvait concerner les personnes condamnées avant et après.
Cette jurisprudence a été confirmée assez récemment pour d’autres interdictions
professionnelles qui concernaient des agents immobiliers : la cour de cassation dans un
arrêt du 26 novembre 1997 a admis que cette mesure de sûreté pouvait rétroagir.
Bien entendu la solution n’est pas applicable en présence de véritable peine.
Les mesures d’interdiction de conduire qui sont en quelque sorte des mesures de sûreté
ne peuvent s’appliquer qu’après la publication de la loi.
Le problème, c’est à nouveau posé pour différentes mesures comme la constitution de
fichier de délinquance sexuel.
Pour constituer ce fichier il a été prévu de demander à des personnes condamné avant la
loi de donner avant la loi de donner leurs empreints génétiques.
Le refus d’accepter un prélèvement d’empreinte génétique est constitué en infraction.
La cour de cassation a considéré que cette infraction est possible même pour des
individus condamnés de nombreuses années avant la publication de la loi criminelle 28
septembre 2005.
De même dans un arrêt du 31 octobre 2006, il a été admis que l’inscription aux
fichiers des auteurs d’infraction sexuelle est possible même avant la publication de la loi.
Il s’agit ici de mesure et non pas de peine.
38
en quelque sort légitimé si il ignorait que le texte était ignoré.
Il peut y avoir certaines lois qui font difficultés :
Le problème est qu’il arrive parfois que le législateur utilise les lois interprétatives pour
els modifier.
Le législateur dans ce cas souhaite faire un texte rétroactif.
Si une loi qualifiée d’interprétative change le sens de la loi interpréter, cette loi
ne s’appliquera en réalité qu’au lendemain de sa publication.
39
c) La date de l’infraction
40
immédiate de la loi nouvelle plus douce ou encore la rétroactivité « in mitius ».
La loi nouvelle plus douce s’applique non seulement aux faits commis avant sa mise en vigueur
et non encore jugées (Crim 29 janvier 1963), mais également aux faits déjà jugés en premier
instance et qui peuvent encore etre soumis à la juridiction d’appel ou de cassation : La loi
nouvelle s’applique donc aux affaires en cours Crim.14 janvier 1876.
Ce principe a été consacré par le code pénal : son article 112-1, après avoir affirmé le principe
de la non rétroactivité des lois nouvelles, sous entendu des lois nouvelles plus dures, ajoute à
son aliné 3 « Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant
leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passé en force de chose
jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes. »
Dans le domaine des lois de pénalités, la loi plus douce est la loi qui supprime une peine ou la
diminue.
Il y a un certain nombre de règles formelles qui sont fondés sur le principe de l’échelle des
peines. Il y a une hiérarchie.
Cela permet de résoudre un certain nombre de problème.
Une peine criminelle est plus sévère qu’une peine contraventionnelle.
Cela pouvait conduire à des absurdités.
On admettait que 5 ans de réclusion criminelle étaient plus sévères que 10 ans
d’emprisonnement.
Le code actuel considère que pour comparer les peines, il faut tenir compte de leur contenu
mais aussi de leur modalité.
Le nouvel article 132-5 affirme que toutes les peines privatives de liberté sont de même nature,
ce qui conduit à considérer que 12 ans d’emprisonnement est plus sévère que 10 ans de
réclusion criminelle.
41
Autre règle plus contestable : l’amende est toujours plus douce que l’emprisonnement.
Pour toutes les autres peines, il faut procédé à un examen concret de chaque situation.
On a admis que l’amende est plus douce que la fermeture d’un établissement.
On a admis que l’interdiction des libertés civiles et plus douce que la dégradation des libertés
civiles.
Une peine d’emprisonnement est elle plus douce qu’un travail d’intérêt général ?
La difficulté tient au faite que certaines lois nouvelles comporte des dispositions
incontestablement voulues et d’autres plus sévère.
La jurisprudence distingue selon que les dispositions de la loi sont divisibles ou non.
Il y a des lois nouvelles ou les dispositions sont dissociables, seules les parties plus douces
rétroagiront.
La loi Béranger : cette loi instituait le sursis à l’exécution de certaines peines (déposition plus
douce) et qui, en même temps crée la petite récidive correctionnelle (disposition plus sévère)
la véritable difficulté apparaît lorsque la loi concerne plusieurs aspects de la même
incrimination. La chambre criminelle a parfois admis une application distributive du texte.
Loi du 23 février 1980 concernant le viol : cette loi étendait le domaine d’application du viol
à toute pénétration.
Cette loi correctionnalisation de l’atteinte aux mœurs.
La cour de cassation a considéré que la loi était divisible puisque le domaine d’application était
d’instinct.
Seulement une partie de la loi était applicable à l’individu, la partie la moins sévère.
Si la disposition principale est plus douce : la loi nouvelle s’applique tout entier aux faits
commis antérieurement.
Si la disposition principale est plus sévère : la loi nouvelle s’applique qu’aux faits commis
postérieurement à son entrée en vigueur.
Le juge va regarder toute la loi pour déduire si globalement cette loi est plus sévère ou plus
douce.
42
Exemple : une loi nouvelle en cas de sursis, elle accorde le sursis dans des conditions plus
larges.
Dans le même temps, la loi dit que le sursis peut etre partiel.
La jurisprudence a considéré ce qui était important c’est de considérer que l’on accorde plus
généralement le sursis.
L’application distributive de certaine loi comme la loi de 1980 sur le viol a été critiquée par la
doctrine, pour le même délinquant accepté une peine plus ferme et acceptée une circonstance
aggravante cela conduit à une mansuétude excessive.
Dans le code de 1810 le parricide était une infraction grave dans le code pénal il n’y a qu’une
infraction : le meurtre avec des circonstances aggravantes.
Sur ce pont la jurisprudence a considéré que c’était un tout.
S’agissant de l’application dans le temps d’une loi pénale il ne faut en aucun cas appliqué une
peine plus sévère.
De la même manière, il faut le plus souvent possible appliquer la loi pénale lorsqu’elle est plus
douce.
Un délinquant n’a aucun droit à se voir appliquer les seules dispositions plus douces.
Succession de 3 lois : une loi pénale est remplacée par une loi plus douce, puis on revient à
une loi plus sévère.
Une infraction est commise sous l’emprise de la 2e loi : quelle loi doit-on appliquer ?
La loi doit appliquer la loi intermédiaire c’est-à-dire la loi plus douce.
On applique cette loi pour des raisons d’humanité.
Chaque fois qu’elle le peut la jurisprudence applique une loi nouvelle plus douce
43
d’une juridiction de fonds et va renvoyer devant une autre juridiction.
La cour de cassation ne va pas casser, elle va annuler sans casser.
Elle annule pour permettre l’application de la loi nouvelle plus douce.
Elle peut aussi adopter une solution originale en substituant elle-même la peine plus douce
après avoir annuler la première condamnation : 9 mars 1994.
La cour de cassation ne fait pas toujours cette substitution, elle le fait dans la certitude que
cette peine aurait été attribuée par la juridiction de second degré.
On peut constater qu’elle peut etre justifiée sur le plan des principes en considérant que
la modification de la taxation n’implique en aucun cas un adoucissement de la loi.
Il a adapté l’infraction en fonction de l’inflation.
La chambre criminelle c’est clairement prononcé dans un arrêt du 10 novembre 1972 (n°12)
l’avant projet de code pénal avait légalisé cette exception.
Mais le conseil constitutionnel est intervenu en 1981 en faisant de l’application immédiate de la
loi plus douce un principe constitutionnel.
Ce qui a conduit à faire douter le bien fondé des exceptions.
Pouvait on continuer à appliquer des exceptions a cette retroactivité in mitius.
Depuis cette date le domaine des exceptions se sont réduits.
44
On a exclu toutes les lois au sens formel : 21 mai 1992
S’agissant des textes réglementaires, la jurisprudence s’est montée plus hésitante, elle s’est
demandé le moment d’intervention de l’acte réglementaire.
Si le texte intervenait avant le début des poursuites : alors elle l’appliquait si en revanche le
texte intervenait après le début des poursuites, elle ne l’appliquait pas .
Lorsqu’un texte réglementaire s’appui sur une loi si le décret est changé sans que la loi, elle soit
changée alors le texte réglementaire n’est pas applicable.
Cette solution sui ce maintien encore actuellement arrêt du 18 janvier 2006 :infraction au
code de la route en matière de vitesse excessive, un règlement relève la vitesse autorisée,
l’individu est verbalisé mais au moment où il est jugé la limitation de vitesse à changer.
La loi plus douce n’est pas applicable car la loi n’a pas été modifiée c’est seulement le
support qui l’a été.
On peut considérer que cette solution est contraire à la constitution mais aussi contraires aux
conventions internationales.
La cour de cassation qui a été interrogée sur cette question s’est vue répondre que ce pacte
d’une manière discutable vise simplement l’application immédiate des lois qui instaure des
peines plus douces.
Pour expliquer le rejet dans ce cas, il faut s’interroger si la loi est réellement plus douce.
45
Section 2 : L’application dans le temps des lois pénales de
forme
Le code pénal de 1810 n’avait rien dit des lois de forme.
Le code d’instruction criminelle était lui aussi muet. C’est la jurisprudence qui a déterminé les
régles applicables dans ce domaine.
Les lois de forme (relatives à la constatation et à la poursuite des infractions, à la compétence et
à la procédure), s’appliquent immédiatement aux faits commis avant leur promulgation.
Les lois relatives au déroulement du procès sont soumises au principe de l’effet immédiat.
La règle n’a jamais été discutée : 8 décembre 1899.
46
Le conflit des lois de forme peut etre résolu de 3 manières.
-Une loi de forme qui intervient pour régir telle règle de procédure pénale. Le conflit se présente
lorsque le procès démarre sous la loi ancienne et n’est pas fini à l’entrée en vigueur de la loi
nouvelle.
C’est l’instance qui est à cheval dans les deux lois.
Dans l’hypothèse du conflit, il y a 3 manières pour résoudre le problème :
- Rétroactivité de la loi nouvelle : il faudra recommencer le procès depuis le début
- Survie de la loi ancienne : le procès a commencé sous l’empire de la loi ancienne et
se continue sous cette même loi.
- On ne remet pas en cause ce qui était avant la loi nouvelle, mais dès lors que la loi
nouvelle existe on l’applique : application distributive.
Le principe étant certain il faut envisagé les tempéraments apporté à cette régle :
47
Exercice de l’action publique
La jurisprudence avait admis qu’une loi supprimant une voie de recours ne peu pas etre opposé
à une personne qui en bénéficiait au moment de la promulgation du texte nouveau.
C’est au jour du premier jugement qu’il faut se placer pour connaître les voies de recours.
Art 112-3.
Toute loi nouvelle qui supprime une voie de recours ne s’applique qu’aux faits
commis après cette loi.
L’art 112-3 ajoute dans une dernière phrase que la solution ne s’applique pas aux
régles de forme concernant ces voies de recours.
48
C’est l’impossibilité d’exercer l’action publique contre une personne 1an pour contraventions 5
ans délits et 10 pour les crimes est écoulé.
La prescription de la peine
2ans peine contravention 10 ans délits pour les et 20 ans pour les peines correctionnelles
Que faut-il décidaient lorsqu’une loi nouvelle vient modifier les règles de la prescription ?
Importantes controverses.
On a parfois distingué ces lois de prescription comme des lois de fonds, on a donc
appliqué le principe de loi plus ou moins sévère.
Elle on ensuite été considéré comme loi de forme.
Art 112-2 4° apportait des informations précises quand à ces lois en les assimilants à des règles
de fonds.
Lorsque les prescriptions ne sont pas acquises les lois sont immédiatement
applicables sauf qu’en elle aurait pour résultat d’aggraver la situation de l’intéressé.
Une loi nouvelle ne peut pas modifier une prescription déjà acquise.
Loi du 4 février de 95 qui décidait de repoussé la prescription à l’age de la majorité des victimes
lorsque les infractions touchent les enfants.
Pour toutes les victimes qui n’avaient pas encore atteint l’age de 28 ans ont pu agir.
En revanche une loi de 2004 loi Perben II, a totalement changé le système en revenant au
système de l’application immédiate de toute la prescription en supprimant dans l’art 112-2 4° la
dernière ligne « sauf si elle aggrave la situation de l’intéressée. »
Loi nouvelle s’applique donc désormais immédiatement.
On peut noter que s’agissant d’une loi nouvelle qui prévoyait l’impossibilité d’exclure du casier
judiciaire une infraction commises a été considéré comme une loi plus sévère qui ne pouvait
s’appliquer qu’après l’application du texte.
- Une loi nouvelle qui modifie les conditions de mise en mouvement ou d’exercice des
poursuites.
Elle peut les rendre plus faciles, ou au contraire plus dur, par exemple en ajoutant une condition.
Est-elle applicables aux faits antérieurs ? La jurisprudence tend à distinguer selon que la loi
nouvelle facilite ou au contraire restreint la possibilité de la répression.
C’est seulement lorsque la loi nouvelle restreint la possibilité de répression qu’il y a
49
application de la loi nouvelle. Crim. 23 mai, 1936
50
Chapitre 3 :L’application de la loi pénale
dans l’espace
Elle donne lieux à des difficultés lorsqu’il y a un élément d’extranéité.
C’est-à-dire un élément étranger.
Cet élément peut résulter du lieux de l’infraction mais aussi de la nationalité des auteurs
ou des victimes.
On sait depuis le XX le siècle que la criminalité est une affaire d’état.
Il a donc fallu envisagé une réponse a cette criminalité des états.
On pense en 1er car c’est le plus logique ; système de la territorialité de la loi pénale.
pénale
Le droit pénal met en jeu la souveraineté des états, seul l’état est investi du droit de
punir mais il ne peut l’etre, que sur le territoire ou s’exerce sa souveraineté.
Les tribunaux de l’état sont compétents pour toutes infractions commises sur
le territoire national.
Peut importe l’auteur ou la victime.
Lorsque c’est la loi d’un état que l’on applique système de la réalité
A) La notion de territoire
51
C’est aussi l’espace maritime et l’espace aérien.
Espace maritime : bande de 12 mille marin comprise entre la terre ferme et une ligne
imaginaire parallèle à la cote.
Il faut ajouter la zone économique de 200 milles marins qui permet de réprimer certaines
infractions commises dans cette zone économique.
Art 113-12 ajoute que l’on peut imaginer des infractions commises en haute mer.
À cet espace, il faut ajouter les navires et les aéronefs français : art 113-3 et 113-4 du code
pénal.
Ce qui veut dire que toute infraction commises sur un navire ou dans un avion c’est la
compétence française qui s’applique.
Il y a une distinction à faire entre les navires ou aéronefs militaires ou ceux de plaisance.
Infraction complexe ou d’habitude et supposer que l’un des faits est commise en France et
l’autre à l’étranger.
Le respect de la souveraineté nationale pourra refuser de faire juger en France une infraction
commise partiellement sur son territoire.
Art 113-2 suivant ce texte, l’infraction est réputée commises sur le territoire de la
république dès lors que l’un de ces faits est été commis sur son territoire.
Il suffit qu’un élément soit commis en France et non la totalité de l’infraction.
La jurisprudence a adopté une conception assez large de cette solution, elle étend la notion
d’infraction complexe pour les besoins de la cause.
Ainsi, on peut prendre le chèque sans provision, un individu en vacance à l’étranger tire un
cheque sans provision à l’étranger.
Les juridictions françaises sont compétentes car les chèques ont été tirés sur des bandes
françaises.
52
Des faits commis à l’étranger peuvent etre appréciés par le juge français s’ils forment un
tout indivisible avec l’infraction commise en France
L’infraction continue, se poursuivant dans le temps par une réitération de la volonté
criminelle et commise tour à tour en France et à l’étranger, est considérée comme ayant été
commise en France.
On admet que l’infraction d’habitude est commise en France alors pourtant qu’un seul des
faits a été commis en France, les autres se situant à l’étranger. Logiquement les tribunaux
français ne devraient pas se reconnaître compétents : l’habitude supposant en effet au
moins deux actes, l’infraction n’est pas censée avoir été commise en France.
Infraction simple : caractérisée par un seul acte se réalisant de manière instantanée, est
commise en France si l’action est réalisée en France et si le résultat se produit à l’étranger
ou inversement
Infraction complexe qui suppose l’accomplissement de plusieurs actes matériels de nature
différente, est censée etre commise en France dès lors que l’un de ses éléments y a été
accompli.
Cas de l’art 113-6 qui permet de juger un Français qui aurait commis une infraction à
l’étranger.
Si l’auteur de l’infraction est un Français, il n’y a pas de difficulté pour juger en France cette
personne.
Il ne s’agit pas d’extraterritorialité, mais il existe une coutume qui pour respecter la
souveraineté des états étrangers on ne sanctionne pas les diplomates suspectés
53
d’avoir commis des infractions en France.
Les ambassadeurs jouissent d’une immunité pénale pendant toute la durée de leur mission.
Cette immunité s’étend à la famille de cette personne et aux personnels de cette ambassade.
Il a parfois été étendu aux personnelles de certains organisations internationales.
En France par exemple les membres de l’Unesco.
Cette règle ne concerne pas les consuls.
L’ambassade est considérée comme inviolable, les services de police ne peuvent pas y
pénétrer.
L’ambassade n’est pas extraterritoriale.
54
Dans l’hypothèse des délits commis par un Français à l’étranger, on retrouve aussi la règle de
non bis idem, on retrouve également la règle de l’appréciation de la nationalité au jour des
poursuites, mais certaines conditions sont demandées :
- Il faut une réciprocité d’incrimination qui consiste en ce que les faits considérés doivent
etre punis par la législation du pays où elle a été commise. La réciprocité d’incrimination ne
concerne pas les infractions sexuelles contre les mineurs.
- Condition procédurale posée par l’art 113-8 : la poursuite doit etre exercée en France
par le ministère public et cette poursuite doit être précédé d’une plainte de la
victime et de ses ayants droit ou encore d’une dénonciation officielle des autorités étrangères.
Hypothèse du délit commis à bord d’un aéronef étranger : art 113-9 1° : l’exception de
réciprocité quand l’auteur est un étranger qui habite habituellement en France.
L’exigence de la plainte préalable de la victime ou d’une dénonciation officielle des autorités
étrangères est écartée dans 2 hypothèses :
- Délits sexuels contre mineur
- Délits commis contre et à bord d’un aéronef étranger.
La règle de principe est que la France n’est pas concernée par ce type d’infraction.
Principe : C’est celui de l’inapplicabilité de la loi pénale française et l’incompétence
des tribunaux français pour juger les infractions commises à l’étranger par un
étranger. Crim 24 février 1883 pour un faux commis en Angleterre par un anglais.
Cette indifférence est tempérée par 3 exceptions :
Ce sont les atteintes aux principes fondamentaux de l’état, falsification du sceau de l’état, la
contrefaçon de monnaie.
Infraction contre les agents locaux à l’étranger.
Pas de réciprocité d’incrimination et il est même possible de juger les étrangers par
défaut.
On est ici dans l’hypothèse d’un Français victime à l’étranger d’une infraction commise à
l’étranger (personnalité passive).
Le droit français s’applique que pour protéger la victime française.
Art 113-7 « La loi pénale française est applicable à tous crimes ainsi qu’a tous délits punis
d’emprisonnement commis par un Français ou par un étranger hors du territoire de la
république lorsque la victime est de nationalité française au moment de l’infraction. »
55
Pour les délits :
- Règle de non bis in idem
- Appréciation de la nationalité de la victime au jour de l’infraction ;
- Condition procédurale de la poursuite à la suite d’une plainte.
Elles doivent etre punis par tous états quelque soit la nationalité de l’auteur ou de la
victime ou encore le lieu de commission de l’infraction.
Peut etre compétent le juge du lieu de l’arrestation.
Ex : un individu allemand qui commet un trafic de stupéfiant aux États-Unis, mais qui est
arrêté en France.
Ce système ne respecte pas le principe de la légalité. Les lois nationales sont assez disparates.
Il faut noter que c’est une compétence subsidiaire.
Les tribunaux français sont compétents pour appliquer la loi française pour une infraction
commise ailleurs.
Cette compétence implique une convention internationale et que l’individu est été
arrêté en France.
Exemple : la piraterie
Convention internationale ont admis ce principe à la suite de création de tribunaux
internationaux ex : tribunaux pour juger les crimes du Rwanda
Arrêt 6 janvier 1998
Art 113-8 Ce texte prévoit la compétence de la loi pénale français pour les crimes et les
délits punis de 5 ans au moins lorsque la France a refusé l’extradition soit parce que
l’infraction revêtait un caractère politique soit lorsque l’extradition risquait de
conduire à l’application d’une peine ou d’une mesure de sûreté contraire à l’ordre
public français. Ex : la peine de mort.
Lorsque l’il y a risque que la personne extradée de ne pas se voir appliqué les principes des
droits de l’homme.
La France a la possibilité de juger elle-même cet étranger en appliquant la loi française.
La poursuite ne peut etre exercé que par le ministère public et il faut une dénonciation officielle
de l’autorité du pays ou a été commis l’infraction.
56
Section 2 : L’entraide répressive internationale
C’est la procédure par laquelle un état appelé état requis accepte de livrer un individu se trouvant
sur son territoire à un autre état appelé état requérant pour permettre à cet état de le juger ou
de lui faire exécuter sa peine s’il a déjà été condamné.
Cette procédure est importante car elle va permettre d’éviter des impunités et permet une
justice pénale plus efficace.
Elle remonte pratiquement au plus au Moyen-Âge.
Pendant longtemps les traités bilatéraux étais la seule source du droit d’extradition.
C’est fait sentir la nécessité d’une disposition générale qui en France a été prise par une loi
du 10 mars 1927.
Cette loi a été abrogé par la loi du 9 mars 2004 et cette extradition est aujourd’hui
réglementée dans l’art 696-47 du code de procédure pénale.
Cette réglementation n’a qu’un caractère supplétif c’est le droit commun de l’extradition.
Lorsqu’il y a un traité c’est le traité qui s’applique.
Il existe par ailleurs une convention internationale d’extradition.
Le traité oblige les partenaires dans le cas contraire rien n’oblige un état étranger à livrer un
délinquant à la France.
Il existe certain substitut :
- Le refoulement à la frontière
- L’expulsion
Il peut y avoir des détournements de procédures : Affaire Barbie 6/10/83 individu qui se
trouvait en Bolivie a été reconduit en Guyane et a pu sans difficulté etre rapatrié en France.
1) Les délinquants
Tous individus peut etre livré dès lors qu’il est complice ou auteur de l’infraction.
Il s’agit d’étrangers qui sont poursuivis ou condamnés par l’état requérant et qui se sont
trouvés sur l’état requérant et qui sont trouvé sur le territoire français.
57
2) Les états
Il faut donc faire un choix, la préférence doit etre donné à deux états celui dont les
intérêts ont été violés ou celui sur lequel l’infraction a été commises.
En cas d’infractions commises dans différents ays : on tient compte de la gravité des
infractions à défaut, on tient compte de la date des infractions.
Certaine infraction par leur nature ne peut pas faire l’objet d’une extradition :
58
B) La procédure d’extradition
a) La procédure ordinaire
Elle met en jeu la souveraineté des états et c’est normalement par l’intermédiaire des
gouvernements que cette procédure doit etre réalisée.
Seuls les gouvernements peuvent former et recevoir les demandes d’extradition.
La demande va etre formulée par un juge d’instruction c’est le parquet qui va faire transiter
cette demande jusqu’au garde des Sceaux qui transmettra au ministre des affaires et
étrangère.
Le dossier sera transféré par la voie diplomatique au pays étranger.
Dans certains pays, la procédure est uniquement administrative ce qui n’est pas le cas de la
France ou la procédure est mi-judiciaire, mi-administrative.
Selon l’art 696-8 l’état requérant va adresser la demande par la voie diplomatique (démarche
inverse).
Dans ce cas, l’arrestation est faite par une fiche de recherche.
L’individu est présenté dans 24 h devant le procureur de la république.
Le procureur de la république doit aviser le procureur générale car la procédure se réalise
devant la chambre de l’instruction (chambre de cour d’appel).
La décision de l’incarcération est demandée par le ministère public puis soumis à la chambre
de l’instruction.
59
l’individu doit etre livrée dans le délai d’un mois sinon l’individu est remis en
liberté.
b) Procédure simplifiée
L’individu va etre livré par les autorités étrangères et doit etre dirigé soit vers la juridiction
compétente pour le juger ou un établissement pénitentiaire si l’individu a déjà été condamné.
S’il n’y a pas de demande de nullité l’état requérant est encadré par la règle de la spécialité :
Cela signifie qu’il ne pourra etre jugé que pour l’infraction ou les infractions qui ont
fait l’objet de l’extradition.
On ne peut pas le juger pour d’autres infractions que l’on aurait découvert.
Si l’individu accepte pour etre jugé pour ces faits nouveaux soit on obtient l’accord du pays qui
a accordé l’extradition.
La réextraction vers un autre pays est également impossible sauf si, l’individu y consent, s’il y a
autorisation du pays requit (1er état)
Ce mandat d’arrêt a été introduit par une décision cadre du conseil européen du 13 juin 2002
et introduit dans notre droit par la loi du 9 mars 2004.
Ce mandat d’arrêt joue donc entre les 27 pays de l’union européenne.
Il est réglementé art 695-11 et suivants.
C’est une décision judiciaire émise par l’un des états membres en vue de l’arrestation et de la
remise d’un autre état membre d’une personne recherchée pour qu’elle soit poursuivie ou pour
qu’elle exécute une peine ou mesure de sûreté déjà prononcée.
Normalement au terme de la loi de l’état membre, il faut que les faits soient punis par une
peine privative de liberté.
Lorsqu’il s’agit d’une condamnation, elle doit etre au moins égal à 4 mois
60
d’emprisonnement.
Quand la personne a été localisé dans un endroit déterminé, le mandat peut etre adressé
directement à cet état membre.
Si la personne se trouve dans un lieu inconnu, le mandat peut etre transmis par le système
d’information Schengen ou par la voir d’Interpol.
Le mandat d’arrêt européen est délivré par le ministère public.
Ce mandat s’il doit normalement etre exécutée peut etre refusé dans un certain nombre
d’hypothèse :
- Si l’infraction peut donner lieu à des poursuites devant une juridiction française.
- Si une décision définitive portant sur les mêmes faits a déjà été rendue et que la peine est
exécutée ou en cours d’exécution.
- Lorsqu’il est établi que l’émission du mandat est fondée sur le but de poursuivre ou
condamner une personne sur des motifs discriminatoires.
- Si le fait ne constitue pas une infraction selon la loi française : limitée puisque le principe de la
double incrimination est rejeté au terme de l’art 695-23 pour une série de 32 infractions
- Si la personne faisait déjà l’objet de poursuite devant les juridictions françaises ou si la France
avait déjà décidé de ne pas engager des poursuites.
Infraction commise hors du territoire de l’état d’émission et que la France n’autorise pas.
Lorsque la personne recherchée pour l’exécution d’une peine et que les autorités françaises
s’engagent à faire exécuter la peine sur le territoire français.
61
Individu ne consent pas : la chambre de l’instruction va décider (plus d’avis dans cette
hypothèse). Cette décision peut faire l’objet d’un recours devant la cour de cassation.
Si le mandat d’arrêt est exécuté : la décision est exécutée et le procureur avertit le
pays, on prendra toutes les dispositions pour que la personne soit remises.
Collaboration policière
Se réalise par le biais de l’Interpol. Cette organisation se contente de mettre en contactent
toutes les polices judiciaires du monde.
L’objectif est une mission d’information et d’intermédiaire.
Cette organisation permet l’arrestation de délinquants internationaux.
Rien n’interdit la collaboration directe entre les polices qui se fait à deux niveaux :
- En cas de pays limitrophe
- En cas de certaines infractions
Création d’un organisme en 98 : Europol dont l’objet est d’améliorer la coopération dans les
criminalités internationales.
Collaboration judiciaire
Elle est plus délicate et a été longtemps limitée.
Les lois de procédure pénale ne s’applique qu’a l’état qui les a prises.
Cela n’empêche pas que les actes de procédure puissent etre effectuée dans des pays
étrangers par le biais de la commission rogatoire internationale.
Un juge français va demander de faire une confrontation entre deux individus dans le cadre
d’une enquête.
Il n’y a aucun casier international.
On a essayé de crée un espace européen : convention européenne d’entraide judiciaire.
La loi du 9 mars 2004 a essayé de faciliter cette entraide internationale.
L’objectif est de régir la situation lorsqu’il n’y a pas de convention internationale.
Moyen moderne :
- Infiltration
- La mise en place d’équipe d’enquêteur de différentes nationalités
- Création d’un organisme Euro-juste
On a admis qu’une décision pénale étrangère en France avait une autorité négative : on ne
peut pas nier l’existence de cette décision. Cela interdit de poursuivre à nouveau un individu
sur la base de la même infraction.
On a autorisé décision négative de la chose jugée.
On peut parfois autoriser une décision positive de la chose jugée.
L’opposition se manifestait de façon normal, un récidiviste étranger devient un délinquant
primaire dans un autre pays d’ou la volonté d’imaginer un casier judiciaire internationale voir
européen.
Pour les mesures de sûretés, on peut prendre en compte les mesures étrangères.
Contrairement à ce qui se passe en matière civile il n’y a pas d’exequatur en matière pénale.
Les conventions internationales peuvent prendre des mesures différentes.
Il est aujourd’hui possible de prendre en considération depuis une loi de décembre 2005 au
titre de la récidive certaines condamnation pénale étrangère.
62
C’est au lendemain de la seconde guerre mondiale que ce droit à prit naissance dans le cas du
procès de Nuremberg.
L’infraction
Du point de vue très global, on peut préciser que le principe de légalité est nécessaire même si
on a accordé une certaine importance à la coutume internationale.
Se pose la question d’éventuel faits justificatifs : peut on imaginer la légitime défense ?
Y’a-t-il une guerre juste ?
Si on s’intéresse aux infractions d’un point de vue spéciale, on parle de droit pénal spécial, on
s’accorde à reconnaître qu’il y a un petit nombre d’infraction internationale :
On parlait de la guerre des crimes contre la paix. C’est l’hypothèse de la guerre d’agression.
Il y a d’autres agissement d’un état : le nom respect des immunités diplomatiques.
Il y a ensuite les crimes de guerre : agissement contraire aux coutumes de guerre : utilisation
de certaine arme, action contre des populations civiles. Sont seules à faire l’objet d’une
prescription.
Enfin il y a les crimes contre l’humanité qui ne sont pas nécessairement lié à un état de
guerre qui peuvent se réaliser contre des nationaux d’un états contre d’autre nationaux de cet
état.
Ce qui caractérise le crime contre l’Humanité c’est que il s’agit en faite d’action qui sont
menées pour des motifs politique et gracieux.
Le délinquant international
Doit-on s’arrêter à la seule personne physique où peut ont envisagé la responsabilité de l’état.
Il était facile lors de la 2e guerre mondiale d’engager la responsabilité de l’état.
On peut toujours envisager la responsabilité d’un état, mais comment la mettre en œuvre ?
On considère aujourd’hui que seules les personnes physiques peuvent etre
poursuivis.
Sa culpabilité doit etre établi.
On s’est demandé si, dans le cadre de ces infractions, il ne fallait pas distinguer l’imprudence
et l’information.
La sanction
À partir du moment où l’on retient la seule responsabilité des individus il faut emprunter la
sanction à la législation des états.
Les juridictions modernes ont rejeté la peine de mort et s’en tiennent à des peines
d’emprisonnement.
Ces peines doivent etre exécuté sur le territoire d’un états.
C’est pour cette raison que les états ont passée des conventions pour que l’individu exécute sa
peine sur le territoire national.
63
Ils étaient constitués par des juges de nationalités différentes : un Anglais, un Russe, un
Américain et un Français.
Ces tribunaux ont siégés pendant plus d’un ans.
Sur la base d’un accord : a permis de juger des criminels ayant appartenu à des organisations
comme les SS, membre de la gestapo.
Ces deux tribunaux étaient temporaires.
On a dû créer un tribunal permanent : les travaux ont commencé dans le cadre des nations
unies et il a fallu une 50e d’année pour aboutir.
Faute de cette juridiction permanente, il fallut crée des juridictions pénales temporaire :
tribunal pour juger les crimes commis dans l’ex-Yougoslavie et auteur du génocide du Rwanda.
Ces tribunaux ont été mis en place sur la base d’une résolution du conseil de sécurité le 1er
siège à l’Hayes et le 2nd en Tanzanie.
La mise en place de ces tribunaux à nécessité la mise en place d’adaptation dans le droit
français.
L’objectif est la création d’une juridiction permanente crée par l’assemblée des nations unies :
le 17 juillet 1998 a été crée la Cour pénale internationale à Rome.
Cette juridiction a bien été crée, il faut noter que beaucoup de très grand pays ne sont pas
signataires de la convention comme la Chine, l’inde et les Etats-Unis.
141 ont signés cette convention.
Elle siège à la Hayes.
Le traité est entré en vigueur le 1er juillet 2002.
Principe : la subsidiarité : dans l’hypothèse ou les pays n’engagent pas de poursuite.
Saisit par :
- Un état
- Le procureur d’un état
- Les nations unies
64
TITRE 2 : Les composantes de
l’incrimination
Sur un plan technique, nous avons vu que l’incrimination doit avoir sa source dans un texte
pénal.
Sans ce texte, l’incrimination ne peut etre appliquée.
Cette nécessité s’impose d’un point de vue politique et pratique.
C’est l’élément qui décrit les éléments de l’infraction : les éléments constitutifs.
La doctrine est divisée sur la question, certain considère que l’on ne peut pas parler d’élément
légal car un élément est parti d’un tout. Alors dise t’ils il n’est pas bon de mettre sur un même
pied l’élément qui entoure tous les autres et l’élément qui ne constitue.
§ 1 Le mécanisme de la qualification
Deux questions se posent :
- Qui doit qualifier ?
- Comment qualifier ?
65
Le procureur de la république va donner une première qualification qu’il va soumettre à
une juridiction répressive.
La police est obligée de qualifier.
La victime par exemple en cas de diffamation, elle cite directement la personne devant le
tribunal.
Cette qualification opéré pas les autorités de poursuites n’est que provisoire puisque la cour
de cassation affirme régulièrement : c’est au juge que reviens le pouvoir et le devoir de qualifier
les faits soumis (22 janvier 1997)
Les juges sont tenus par la prévention c’est-à-dire la description des faits.
Il n’a pas le droit d’étendre son jugement à d’autres faits.
Les pouvoirs du juge sont sérieusement encadrés.
Si on rajoute une circonstance aggravante : il faut que le mise en examen est été
amené de s’expliquer sur cette circonstance aggravante.
On ne peut pas transformer l’infraction violence volontaire, à une violence volontaire contre
une personne détentrice de l’autorité.
Le principe de la liberté du juge apporte une conséquence : une juridiction n’est pas tenue par la
qualification d’une autre juridiction.
La cour d’appel n’est pas tenue par la qualification du tribunal correctionnel.
Il y a néanmoins une limite importante : il n’est pas possible pour la cour d’appel de
choisir une qualification plus sévère si l’appel a été formulé uniquement par le
prévenu.
Il existe une règle au terme de laquelle on ne peut pas aggraver le sort du prévenu sur son seul
appel.
La cour de cassation peut contrôler la qualification, mais ne peut pas sur le pourvoi d’un
condamné choisir une qualification plus sévère.
B) La technique de la qualification
En présence d’un fait pénalement sanctionné l’opération de qualification consiste à rechercher dans
l’ensemble des textes la qualification qui va pouvoir s’appliquer.
Un individu est tué par un autre individu : le juge va chercher parmi les qualifications
possibles : assassinat, meurtre, coup et blessure ayant entraîné la mort sans intention de la
donner.
Le juge doit vérifier si les conditions prévues par la loi sont réalisées.
66
Les incriminations prévues par les textes répressifs comportent deux types d’éléments :
- Élément constitutif de l’infraction : Une interdiction ou obligation
- La condition préalable : La détermination du domaine dans lequel l’infraction peut se
commettre
Pour un abus de confiance, il faut qu’un objet ait donné à une personne : il faut une remise à
titre précaire (condition préalable).
Dans toute infraction il y a toujours une condition préalable pour le vol la condition préalable
est la chose d’autrui.
Moyen de preuve : la condition préalable est un moyen extra pénal, elle se réfère à des notions
définies par d’autres droits.
Lorsqu’il s’agit de prouver une composante extra-pénale, il apparaît normal de se référer au
mode de preuve qui sont admis dans la branche du droit dont elle relève.
Se référe au mode de preuve de la discipline concernée cela ne signifie pas que pour établir la
condition préalable, on doit nécessairement se reporter aux définitions données par la branche
juridique à laquelle on se réfère.
Il importe peut que certain acte qui commande qui commande la répression soit nul au regard
de la branche juridique qui les concerne.
En droit pénal ce qui importe c’est l’apparence.
67
A) Le principe de l’interprétation stricte
Interprétation stricte de la loi pénale arrêt du 3 mai 2000 : on ne peut pas retenir en vertu de
l’application stricte de la loi pénale : la filouterie de téléphone n’est pas possible.
L’affaire du meurtre d’un fœtus : la question s’est posé à propos de faute commise par des
médecins entraînant le décès d’un fœtus.
Il a été admis dans un arrêt du 30 juin 1999 : le fœtus n’étant pas une personne au sens
physique, on ne peut pas donc pas punir le meurtre du fœtus.
Arrêt de 2004 confirmation de la position.
Cette jurisprudence a été indirectement validée affaire CEDH : VU/France 8 juillet 2004
La règle selon laquelle le doute doit profiter a prévenu ne concerne que l’existence des faits et non pas
la qualification.
Si il y a doute sur l’existence des faits on ne peut pas condamné.
Si le texte est tellement obscur, interprétation impossible : criminelle 27 mars 1995.
68
L’interprétation stricte ne signifie pas une interprétation littérale : s’attacher à la lettre du
texte et la faire prédominé sur l’esprit de ce texte.
Beccaria.
Cette méthode a été abandonnée car elle se révèle inexacte : supposerait la perfection de
la loi et fige la loi.
En vue de l’évolution de la société, il faut faire évoluer la loi.
Exemple : arrêt de la cour de cassation 8 mars 1830 qui concernait un règlement de chemin
de fer qui interdisait aux voyageurs de descendre du train ailleurs que dans les gares et lorsque
le train arrêté.
Cette loi dit exactement le contraire de ce qu’il veut imposer.
L’interprétation stricte n’est pas non plus l’interprétation exégétique : cela signifie que le juge
ne doit pas s’en tenir à la seule volonté historique du législateur.
Exemple : assez fréquemment le législateur utilise des éléments abstraits pour définir une
infraction comme le mot « chose ».
Le vol dans les magasins de libre service peut tomber sous le coup de l’incrimination.
L’évolution peut concerner des mots qui ont un sens plus complexe ; plus concis.
Exemple : la diffamation prévue par une loi de 1881 qui est le fait de portée atteinte à
l’honneur d’une personne. Cette diffamation se faisait soit oralement ou écrit.
On n’a pas hésité à l’appliqué pour la radio, le cinéma, Internet.
On peut diffamer quelqu’un en utilisant un disque : arrêt le Pen.
La conduite sans permis de bateau : un individu a été verbalisé car il donne un bateau-mouche
sur la Seine alors qu’il est dépourvu de permis.
Il est poursuivi sur un texte qui a l’époque parlait de la conduite sans permis des bateaux à
vapeur.
La cour de cassation a considéré que le texte faisait une distinction entre les bateaux à
propulsion mécanique des propulsions naturelles, dès lors il n’est pas exclu de l’étendre aux
bateaux à propulsion mécanique 1er avril 1965
Le fait de capter les conversations de la police et de les divulguer a été considéré comme une
soustraction de correspondance (détournement de courrier).
L’escroquerie aux parcmètres : utilisation de jeton a été considérée comme une escroquerie.
69
Dès lors que l’on est en présente d’un corollaire du principe de légalité, on ne peut pas aller au-
delà de ce que le législateur a prévu, il faut donc créer une incrimination.
L’interprétation stricte n’est pas applicable lorsque la loi est favorable au délinquant.
C’est l’analogie in favorem.
favorem
S’il s’agit d’étendre au délinquant certain avantage, on ne voit pas pourquoi s’abriter
derrière l’interprétation stricte.
C’est en se fondant sur ce principe que l’on a élargi le domaine de la légitime défense.
Un fait justificatif (l’état de nécessité).
La jurisprudence a également admis l’interprétation large pour les règles de forme car elles
sont édictées en voir d’assurer une meilleure justice jugé favorable pour le délinquant.
Un fait peut etre un élément constitutif d’une autre infraction : exemple, l’ivresse
publique est un élément constitutif de l’ivresse au volent.
Pour l’escroquerie, on peut utiliser une faux, c’est-à-dire un document mensonger.
Lorsqu’on se trouve en présence d’une pluralité de qualification, y’a-t-il une ou plusieurs
infractions.
On peut remarquer que beaucoup d’auteurs qualifie cette hypothèse de concours idéal
d’infraction.
Ils opposent le concours réel et le concours idéal.
70
A) La notion de conflit de qualification
On peut poser le problème simplement, une activité criminelle qui conduit à plusieurs
qualifications possibles.
Les possibilités sont nombreuses et ne sont pas tout identiques.
Il faut distinguer des situations où le conflit est apparent en ce sens qu’il n’y a en réalité
qu’une seule qualification applicable, qui peut être retenu.
Conflit effectif : il n’y a pas de solution
Pour d’autres auteurs, il n’est pas du tout évident qu’une activité unique soit poursuivit sous
une seule qualification.
Il y a des hypothèses très différentes.
Ex : un individu à la suite d’une violation du code de la route provoque un accident de la
circulation et entraîne un homicide involontaire.
Un individu heurte un véhicule dans le sens inverse tue une personne, blesse légèrement une
autre et blesse fortement la 3e.
Dans première hypothèse : la volonté du délinquant n’est pas involontaire.
Dans la deuxième hypothèse : la volonté du conducteur n’intervient en aucune manière.
La pluralité de qualification serait beaucoup plus discutable car seul le hasard conduit à la
pluralité de qualification.
On constate que tous les conflits de la qualification ne doivent pas être traité de la même
manière.
Cette deuxième conception a été retenue par la jurisprudence qui admet dans certain cas
d’additionner les qualifications et dans d’autre cas choisir la qualification.
1er cas : cumul de qualification 2e cas : concours de qualification.
Reste à savoir quel est le critère de choix entre les deux solutions.
La première explication que l’on a donnée concerne la pluralité des éléments moraux ou
l’unité d’élément moral.
S’il y a plusieurs intentions différentes alors on peut additionner les infractions.
S’il n’y a qu’une seule volonté il faut choisir.
Arrêt de principe cour de cassation : 3 mars 1860 arrêt de la Grenade.
Il s’agissait d’un terroriste qui avait lancé une grenade dans un café ou se trouvait de
71
nombreux consommateurs.
Il fut poursuivi pour assassinat et destruction d’immeuble.
Dans une telle hypothèse, il ne s’agit pas d’un crime unique, mais de deux crimes simultanés
commis par le même moyen mais caractérisé par des intentions coupables essentiellement
différentes.
Volonté de détruire et un immeuble et d’assassiner des gens.
C’est la raison pour laquelle une distinction plus convaincante a été choisit qui porte sur l’unité
et la pluralité : la cour de cassation parle d’unité et de pluralité d’intérêt distinct.
Unité de valeur sociale ou d’intérêt conduisant au concours de qualification.
Dans nos deux accidents : dans l’infraction au code de la route, il y a la vie et la discipline de la
sécurité routière.
Dans le deuxième exemple relatif à la pluralité : il y a une seule valeur sociale protégé c’est
l’intégrité physique.
On a ainsi admis qu’il y a cumul de qualification pour un camionneur qui circule en surcharge et
peut etre poursuivi pour deux qualifications : infraction au code de la route, infraction de la
coordination des rails et de la route.
Les deux valeurs sociales sont différentes, mais on peut retenir les deux
qualification.
Dans le domaine de la presse, le même article d’un journal peut faire l’objet de deux
qualifications : diffamation, et diffusion de fausse nouvelle : 5 mai 1966.
Lorsqu’un avortement non autorisé entraîne la mort de la personne avortée, il est possible de
retenir l’infraction d’avortement et d’homicide involontaire.
On a admis le détournement d’un hélicoptère peut etre aussi poursuivi pour prise d’otage du
pilote : 22 novembre 83.
Il faut qu’il y est deux valeurs sociales différentes pour que le cumul soit possible.
Ne constitue pas une différence de valeurs les cas suivants :
16 juin 1965 : individu poursuivit pour coupe d’arbre et vol d’arbre. Il y a deux incriminations :
dégradation et vol.
Mais il y a une seule valeur protégée : c’est la propriété une seule qualification est retenue.
Cruauté d’un animal et mort d’un animal : même valeur protégé : une seule qualification
retenue.
De même lorsqu’il y a plusieurs victimes.
Arrêt 16 mai 2006 : individu poursuivit pour destruction d’animaux sauvage et chasse de
manière illégale.
72
Ici il y a deux valeurs protégées : l’atteinte sexuelle et la propriété.
On a considéré que dans ce cas il y avait une valeur protégée avec une circonstance
aggravante.
30 mai 2002 : la CJCE a considéré que le fait d’avoir, plusieurs qualifications n’est pas
contraire à la CEDH.
Dans les cas les plus nombreuses les divers textes n’ont pas de rapport logique.
La jurisprudence considère qu’il faut retenir l’infraction la plus grave c’est-à-dire la plus
gravement sanctionné car elle absorbe la qualification la moins grave.
La jurisprudence retient cette hypothèse même lorsqu’il y a une infraction fin et une infraction
moyen et que l’infraction moyen est plus largement punie.
L’escroquerie commis avec faux en écriture publique.
L’infraction moyen le faux est plus grave que l’infraction de fin.
À degré égale : on retiendra l’infraction fin.
Exception dans la pluralité de victime : si on veut que toutes les victimes puissent agir, il
est indispensable de viser toutes les qualifications de façon à ce que la victime moins
gravement atteinte puisse agir.
On ne peut pas additionner les peines pour les crimes ou les délits.
S’agissant du cumul de qualification, ils doivent etre traité comme les cumuls réels
d’infraction.
Le cumul des peines de même nature n’est pas possible.
On ne peut pas additionner des peines d’emprisonnement.
En revanche on peut prononcer des peines de nature différente.
S’il y a une qualification qui prévoit une interdiction des droits, on pourra l’appliquer.
73
Elles peuvent être appliqué si elles sont différentes.
Elles peuvent etre utilisé, constitué le premier terme d’une récidive.
Elles peuvent faire obstacle à un sursis dans l’hypothèse ou la peine la plus grave est
politique.
Lorsqu’il y a cumul de qualifications toutes les qualifications peuvent etre retenu.
Dans le concours la qualification la plus grave efface toutes les autres.
L’amnistie de l’une des qualifications n’empêche pas la poursuite sous une autre qualification.
Quant au tribunal compétent, c’est celui qui est susceptible de juger la qualification
la plus grave.
Le juge est toujours saisi in rem : d’un fait et non d’une qualification.
Il en résulte une règle que le juge doit envisagé toutes les qualifications possibles.
Lorsqu’un individu est acuité par un jugement définitif, il n’est plus possible de le
poursuivre sous une autre qualification « non bis in idem ».
Cette solution doit etre étendue à toutes les infractions en vertu du principe de l’autorité de la
chose jugée.
Le juge après avoir qualifié les faits doit procéder à la qualification de l’infraction.
74
Section 2 : la qualification de l’infraction
Qualification tripartite qui détermine tous les régimes à la fois substantiels et procéduraux des
infractions.
Il est possible de réaliser plusieurs qualifications en s’attachant à leur nature et non à leur
gravité.
On ne retiendra que la distinction de droit commun/ droit politique
a) Exposé du principe
Art 1 de l’ancien code pénal rattachait chaque catégorie d’infraction aux peines
applicables à la catégorie.
Il suffisait de se reporter à la nomenclature des peines pour déterminé si on était en présence
d’un crime, délit ou contravention.
L’art 111-1 du code de 94, classe les infractions selon leur gravité, mais c’est encore la
gravité de la peine qui va servir de critère puisque le nouveau code pénal comme l’ancien nous
fourni une nomenclature des peines.
Le code de 94 a modifié cette nomenclature en supprimant certaines sanctions et en
réintroduisant d’autre notamment pour les personnes morales.
On peut aujourd’hui considéré que toutes les peines ne permettent pas d’opérer la
classification de base.
Certains auteurs distinguent :
- Les peines de référence : prévues dans les textes de droit pénal spécial et qui servent
de critère à la distinction`
- Les autres peines qui l’on qualifient d’alternatives qui ne peuvent pas servir d’élément
de classification.
S’agissant des crimes, il n’y a plus que deux peines criminelles qui peuvent etre perpétuité un
temps fixe (ne pouvant dépasser 30 ans) :
- La réclusion criminelle
- La détention criminelle
Pour les personnes morales, il n’y a pas de peine spécifique, il faut se reporter aux
peines encourues par les personnes physiques.
Le principe est une peine d’amende X 5.
Il faut remarquer que sous l’ancien code pénal un certain nombre de difficulté ont été
rencontrés mais qui aujourd’hui ont disparu :
- Équivoques de la dualité des peines applicables : les peines étaient
comprises entre un minimum et maximum.
Le minimum relevait de la contravention.
75
Le maximum : le délit
Dans tous les cas où une équivoque pourrait subsister quant à la détermination de la catégorie
d’infraction, la jurisprudence formée sous l’ancien code reste valable.
Le critère posé par l’art 111-1 : il est exclusif de tout autre, c’est le seul critère à retenir.
Exemple : il arrive qu’une infraction délictuelle par la peine soit de la compétence du tribunal
de police.
C’est un délit et l’on appliquera toutes les règles du délit sauf la compétence.
Une infraction qui change de qualification par le biais d’une excuse: ce que l’on appelait crime
excusé.
La séquestration est un crime, si la personne prise en otage est libérée avant le 7e jour : la
peine devient délictuelle.
Puisque la peine est correctionnelle c’est un délit et non plus un crime : 8 juin 2006.
b) Les critiques
Cela conduit à des auteurs de proposés d’etre plus réaliste, remplacé une
classification tripartite artificielle par une classification bipartite fondé sur
l’intention du délinquant.
76
L’Allemagne a réaliser une réforme en substituant à ses infractions de police une infraction
administrative.
C’est l’ensemble de notre système pénal qui est articulé autour de ces 3 infractions.
Tentative :
Crimes : punissables
Délits : facultative
Contraventions : jamais punissable
La complicité :
Punissable pour les crimes et les délits
Exceptionnels pour les contraventions.
Récidive :
Crime : possible
Délit : possible
Contravention : exceptionnel
Prescription
Crime : 10 ans
Délits : 3 ans
Contravention : 1 an
Sursis :
Délit : possible avec mise à l’épreuve
C’est la compétence qui est directement déterminée par la catégorie, à chaque infraction est
attribuée une juridiction :
77
Crime : cour d’assise
Délit : tribunal correctionnel
Contravention : tribunal de police ou juridiction de proximité
Règles de procédures :
Citation directe : possibilité pour une victime de citer directement le délinquant devant une
juridiction n’existe que pour les délits et les contraventions.
Pas utilisable pour les crimes.
Enquête de flagrance : utilisable que pour les crimes et les délits.
Comparution immédiate n’existe que pour certain délit.
Pour les délits, l’instruction n’est que facultative.
Instruction est exceptionnelle en matière contraventionnel.
Examen de la personnalité :
Crime : obligatoire
Délit : facultatif
Les crimes et les délits ont souvent un régime identique qui est différent de celui des
contraventions.
Le régime des contraventions n’est pas totalement homogène,
homogène elles sont classées en 5
catégories. Contravention de 5 classe sont des anciens délits, très souvent ces contraventions
e
a) Altérations légales
Transformer des délits en contraventions : il suffit d’augmenter le taux maximal des peines de
police. 1945 : on crée la 4e classe. En 1958 : on crée la 5e classe.
Ces contraventions se voit appliquer les règles des délits.
b) Altérations judiciaires
78
1) Les causes
- Divorce entre la loi pénale et les idées d’une époque : la loi pénale a vieilli.
La correctionnalisation apparaît comme le moyen « d’adapter » le vol d’un domestique.
Jusqu’en 94 c’était un crime.
On correctionnalisait pour adapter la loi.
- Souci que peut avoir le ministère public d’individualiser à priori la sanction : avant le
jugement.
Lorsque le ministère public en fonction des faits sait très bien que la cour d’assise ne
prononcerait qu’une peine correctionnelle, est-il opportun de saisir cette juridiction ou de saisir
directement le tribunal correctionnel.
En matière de vol, les circonstances aggravantes peuvent transformer le vol en crime : on
correctionnalise
Hypothèse ou, il n’y a pas de conflit de qualification on va déformer les faits pour qu’il soit
correctionnel et non criminel.
Pour que cela marche, il faut que le ministère public, le délinquant et la victime soit d’accord.
En ce qui concerne le délinquant : a priori il est d’accord.
La victime n’a pas intérêt à refuser = procès correctionnel est plus rapide.
Lorsque la cour de cassation est saisie, elle devra censurer cette pratique : à la demande du
prévenu à condition que l’inexactitude apparaisse dans les faits.
79
Aujourd’hui ce sont les délinquants les plus dangereux.
Aujourd’hui on a deux courants contradictoires :
Si la tendance à la sévérité est prépondérante, il reste des infractions politiques qui méritent
d’etre traité différemment : exemple les infractions de presse.
Ce régime est contradictoire, il est différent dans le temps et dans l’espace : dans le temps tout
dépend des régimes politiques eux-mêmes.
Si le droit pénal de fond est plus libéral que le droit commun, le droit de forme est plus sévère
pour le délinquant politique que les délinquants de droit commun.
S’agissant des sanctions : le système est beaucoup plus libéral que pour le système de droit
commun.
Il y a une échelle des peines criminelles en matière politique.
La peine de mort avait été supprimée en matière politique en 1848.
Compétence
Tous les régimes politiques ont pratiquement toujours confié les infractions politiques à des
juridictions d’exception ou ont modifiées les règles habituelles de compétence.
Cour d’assise sous la III république.
En 1863 fut créée une juridiction : la juridiction de sûreté de l’état supprimée en 81.
Depuis 1981 : suppression des juridictions d’exceptions dans le domaine politique.
80
Il faut continuer à faire une distinction entre le temps de paix et le temps de guerre.
En temps de paix les principales infractions politiques sont jugées par les
juridictions de droit commun : il s’agit de formation spécialisée.
La cour d’assise : 7 magistrats mais pas de jurés.
Devant les juridictions spécialisés ce sont les règles de droit commun qui vont
s’appliquer.
Centaines procédures ne sont pas applicables : procédure rapide.
1er théorie : Objective il faut réserver la qualification politique celle qui porte atteinte à
l’existence ou la menace de l’état.
On dira qu’une infraction est politique lorsque la valeur sociale protégée est politique.
Sont politique toutes les infractions qui portent atteinte à l’intégrité du territoire.
2ème théorie : Subjective pour déterminer si une infraction est politique il faudrait
s’attacher au mobile du délinquant.
Cette conception est par certain aspect plus large que la conception objective mais par
d’autres plus étroite.
Elle est plus large dans la mesure où elle permet de considérer comme des infractions
politiques des infractions de droit commun lorsqu’elles sont commises dans une action politique
d’ensemble ou lorsqu’elle on été commises avec un but certainement politique.
Elle est plus étroite car elle permet d’exclure des infractions objectivement politiques lorsque
l’auteur a agi dans un but égoïste.
La multiplicité des autorités compétentes pour qualifier une infraction politique a pu conduire
à des imprécisions ou contradictoires.
Le tribunal correctionnel va devoir dire si un sursis peut etre révoqué ou non.
C’est la chambre de l’instruction qui va etre amené à dire que c’est une infraction politique
pour refuser l’extradition.
Dans l’ensemble c’est le critère subjective qui est retenu :
81
1) Infraction politique par leur objet Elles sont toujours politiques quelque soit
le mobile. On peut classer dans cette catégorie toute atteinte à l’état. Les infractions
prévues art 410-1 à 413-12.
Fraudes électorales, infractions d’attroupement sur le domaine public.
On assimile à ces infractions les crimes et les délits qui portent atteinte à une liberté
publique.
On a considéré que les infractions des anarchistes sont toujours des infractions de droit
commun : il ne s’en prend pas à une forme de gouvernement mais à l’ordre social tel qu’il
soit.
Les actes de terrorismes ont toujours été considérés comme des infractions de droit
commun : extradition possible.
La cour de cassation a parfois semblé hésitée pour certaines infractions complexes :
Arrêt 1870 : infraction de dégradation d’utilité publique : caractère politique.
Cette jurisprudence n’a pas été confirmée, arrêt 4 février 71 : revenu à une conception
objective.
Extradition parfois refusée pour les infractions complexes.
Avec le développement du terrorisme : l’extradition reste possible pour les infractions
graves.
Les lois d’amnisties englobent toujours les infractions complexes
3) Infraction connexe
C’est l’infraction de droit commun qui se rattache par un rapport de causalité à une
infraction politique.
C’est l’infraction de droit commun accompli dans une action politique d’ensemble.
Ex : meurtre dans le cas d’une manifestation.
En principe on ne considère pas que ce sont des infractions politiques, un arrêt de la cour
de cassation a pu etre considéré comme un revirement de jurisprudence : 18 novembre
1959
82