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Si les modalités de paiement des importations et des exportations sont très variables, elles induisent
obligatoirement un paiement par l'utilisation d'un support. À l'international, on distingue le paiement
par chèque, par virement bancaire (SWIFT), par effet de commerce. Dans ce dernier cas, on distingue
le billet à ordre - promissory note - émis par l'acheteur à l'ordre du vendeur de la lettre de change -
bill of exchange - émis par le vendeur et accepté par l'acheteur. Dans les deux cas, l'effet peut être
avalisé par une banque qui s'engage à payer en cas de défaillance du débiteur.
LE CHÈQUE
Le chèque est un ordre écrit et inconditionnel de paiement à vue, en faveur d'un bénéficiaire.
Actuellement, en France, ce moyen de paiement peut être utilisé tant à l'importation qu'à
l'exportation, libellé en euros ou en devises étrangères. Peu coûteux et très répandu dans le monde,
le chèque se caractérise par de nombreux inconvénients.
LE VIREMENT SWIFT
C'est l'instrument de règlement le plus utilisé. Le débiteur (l'acheteur importateur) donne l'ordre à
son banquier de payer son créancier (l'exportateur) par virement. Il s'agit d'un moyen peu coûteux,
très rapide grâce au télex ou au système SWIFT (Society for Worldwide lnterbank Financial
Telecommunications), sûr et rendant l'impayé impossible si le virement est effectué avant toute
expédition. Dans le cas contraire, le virement SWIFT ne constitue pas une garantie de paiement pour
le vendeur. Le bénéficiaire du virement disposera toujours d'un acquit SWIFT qui prouve la
réalisation du transfert. Les conditions de vente de l'exportateur pourraient indiquer : payable par
virement SWIFT à 30 jours date de facture ou date de document de transport. Le virement sans le
recours à une assurance-crédit ou une garantie bancaire ne garantit pas le paiement à échéance.
LA LETTRE DE CHANGE
Il s'agit d'un écrit par lequel l'exportateur (le tireur) donne l'ordre à son client étranger (le tiré) de
payer un certain montant (le nominal) à vue ou à échéance. Un certain nombre de mentions doivent
obligatoirement apparaître la dénomination de lettre de change, le mandat de payer une somme
déterminée, le nom du tiré, l'échéance, le lieu de paiement, la date et le lieu de création de l'effet, le
nom du bénéficiaire et la signature du tireur. Par ce moyen de paiement, le vendeur accorde à son
client un délai de paiement plus ou moins long. Cependant, ce mode de paiement n'est pas toujours
répandu. En exigeant de son client l'aval bancaire 3 sur la lettre de change, il est possible d'écarter le
risque d'impayé.
technique d'encaissement si le
Genève 1930
montant est
libellé en devises
LE BILLET À ORDRE
L'acheteur est à l'initiative de l'émission du billet à ordre (le souscripteur) en faveur de son
fournisseur (le bénéficiaire). Le billet à ordre est soumis au même formalisme que la lettre de
change. L'aval de la banque de l'acheteur apporte plus de sécurité au bénéficiaire. Cependant, la
banque qui donne son aval peut être tentée d'exiger du souscripteur (ou du tiré pour la lettre de
change) le versement d'une provision ou l'apport d'une garantie financière, ce qui est contraignant
pour ce dernier. Lorsque le paiement à une échéance fixée se fait par un des instruments de
paiement ci-dessus décrits, on parle d'encaissement simple ou d'open account. Cette technique
apporte peu de sécurité au vendeur (sauf traite avalisée). La protection du vendeur pourrait passer
par la souscription d'un contrat d'assurance-crédit, d'affacturage ou l'obtention d'un cautionnement
bancaire ou d'une garantie à première demande de paiement. L'alternative est l'utilisation des
techniques documentaires.
L'encaissement simple est à réserver avec des clients réguliers présentant une bonne solvabilité dans
des pays à faible risque politique. Pour se sécuriser, l'exportateur peut recourir en parallèle à
l'assurance-crédit et l'affacturage international.
Dès que l'exportateur identifie un risque réel de non-paiement sur l'acheteur ou sur le pays de
l'acheteur (risque pays). Les techniques documentaires prennent le pas sur les techniques
d'encaissement simple. Trois techniques documentaires sont envisageables :
o la remise documentaire ;
o le crédit documentaire ;
A REMISE DOCUMENTAIRE
? Définition
La remise documentaire est une procédure de recouvrement dans laquelle une banque a reçu
mandat d'un exportateur (le vendeur) d'encaisser une somme due par un acheteur contre remise des
documents. Le vendeur fait généralement établir les documents de transport à l'ordre de la banque
de l'acheteur ou une banque dans le pays de l'acheteur. Celles-ci doivent remettre les documents
commerciaux et de transport à l'acheteur, contre paiement ou acceptation d'effets de commerce. La
remise documentaire est soumise à des règles et usances uniformes.
Les intervenants
Les
Rôle
intervenants
Bénéficiaire Destinataire des documents qui devra s'acquitter du montant du contrat pour
lever les documents
La remise D/P signifie documents contre paiement (la banque présentatrice ne remet les documents
que contre le paiement de la somme due). La remise D/A signifie documents contre acceptation.
Dans ce cas, la banque présentatrice ne donne les documents à l'acheteur que contre l'acceptation
par ce dernier d'une ou plusieurs traites payables à une échéance ultérieure. L'exportateur aura pu
exiger un aval bancaire sur les traites afin d'éviter le risque d'insolvabilité de l'acheteur.
· Les conditions de délivrance des documents ne sont pas conformes aux stipulations du contrat
commercial.
· La marchandise n'est pas conforme à la commande ou elle a été expédiée tardivement ou avant la
date prévue ou n'est pas encore arrivée à destination.
· Les documents sont parvenus à l'acheteur étranger, après l'arrivée de la marchandise, lui
occasionnant ainsi des frais de stationnement qu'il ne veut pas supporter.
· L'acheteur souhaite inspecter la marchandise avant de donner son accord éventuel au paiement.
Avantages Inconvénients
étranger. La procédure est plus souple que transport. L'acheteur peut invoquer de
le crédit documentaire, moins formaliste, moins nombreux motifs pour ne pas payer. Cette
rigoureuse sur le plan des documents pratique favorise la renégociation à la
et des dates. Le coût bancaire est minime. baisse des prix par l'acheteur (risque de
marchandage).
LE CRÉDIT DOCUMENTAIRE
? Définition
Le crédit documentaire est la convention par laquelle un donneur d'ordre ( acheteur) prie sa banque
de mettre à la disposition d'une personne qu'elle nomme ( fournisseur), par l'intermédiaire d'une
banque, une somme d'un montant déterminé dont l'exportateur ( fournisseur) pourra bénéficier s'il
apporte la preuve qu'il a bien procédé à l'expédition de la marchandise ( remise d'un titre de
transport, ex : connaissement) et qu'il a satisfait à un certain nombre de conditions ( remise de divers
autres documents tels que certificat d'origine, d'assurance). Cette opération est matérialisée par une
lettre rédigée par la banque émettrice (celle de l'acheteur) qui énumère toutes les particularités du
crédit documentaire (montant, validité, conditions diverses, etc...) et qui est transmise à
l'exportateur par l'intermédiaire, le plus souvent, d'une banque notificatrice établie dans le pays de
l'exportateur. Afin de garantir une utilisation correcte et uniforme du crédit documentaire, la
Chambre de commerce internationale a créé les Règles et Usances uniformes (RUU).
- le crédit documentaire irrévocable : il ne peut être annulé ou amendé sans l'accord du bénéficiaire
et il présente pour ce vendeur bénéficiaire l'avantage conséquent qu'il est assorti de l'engagement
irrévocable de la banque émettrice de payer (si bien entendu les documents présentés sont
conformes aux stipulations du crédit documentaire). Mais il ne le protège pas du risque de non
paiement dû au risque pays (événement catastrophique, politique ou économique) qui empêcherait
la banque émettrice de respecter son engagement.
- le crédit documentaire irrévocable et confirmé : il offre une double garantie à l'exportateur, celle
de la banque émettrice et celle d'une banque de son propre pays ou d'une grande banque
internationale (la banque confirmante), qui ajoute sa confirmation, son engagement irrévocable de
payer. Soit le donneur d'ordre, quand il demande l'ouverture du crédit documentaire, demande
également sa confirmation à la banque notificatrice qui devient dans ce cas, si elle accepte, la
banque confirmante. Soit le vendeur, s'il le juge nécessaire, demande la confirmation du crédit à une
banque de son choix (généralement sa propre banque) et paie les frais de confirmation. De ce fait,
tous lesrisques d'impayé sont couverts et l'exportateur bénéficie d'une garantie totale, sous réserve
qu'il remplisse ses obligations.
A noter que le crédit documentaire révocable, qui pouvait être amendé ou annulé par la banque
émettrice à tout moment et sans que le bénéficiaire en soit averti au préalable, a été supprimé dans
les RUU 600.
? Modes de réalisation
- réalisable par paiement à vue : c'est le paiement cash contre les documents conformes par la «
banque désignée » dans le crédoc : dans certains cas, c'est la banque émettrice (bien que cela peut
s'avérer dangereux pour le vendeur en cas d'éloignement de la banque) ou cela peut être toute autre
banque désignée ; le plus souvent, c'est la banque notificatrice surtout si elle est confirmante. Si le
crédit n'est pas confirmé, la banque notificatrice n'est pas tenue de régler tant que la banque
émettrice ne l'a pas elle-même payée.
- réalisable par paiement différé : la « banque désignée » paie le vendeur à la date ou aux dates
d'échéance prévues dans le crédit documentaire, par exemple à 90 jours de la date de
connaissement ou 60 jours de la date de facture...
- réalisable par acceptation : il s'agit d'un paiement différé avec émission et acceptation d'une traite
tirée par le vendeur soit sur la banque émettrice soit sur la banque confirmante soit, le cas échéant,
sur toute autre banque. S'il le souhaite, le vendeur peut demander l'escompte de cette traite
acceptée par exemple auprès de sa propre banque.
- réalisable par négociation : ce mode de réalisation permet le paiement d'avance par la banque
négociatrice des documents. La banque émettrice, à réception des documents, paiera la banque
négociatrice.
5) EXPEDITION DES MARCHANDISES : en prenant soin de respecter la date limite d'expédition fixée
dans le crédit, le vendeur expédie les marchandises selon le mode de transport et l'incoterm prévu
dans l'offre. Le transporteur lui remet le titre de transport (connaissement dans notre exemple) en
contrepartie de la prise en charge des marchandises.
6) REMISE DES DOCUMENTS : le bénéficiaire remet ce document de transport et tous les autres
documents requis par le crédit documentaire aux guichets de la banque notificatrice et confirmante
(en faisant attention à respecter la date limite de validité du crédit documentaire). Si tous les
documents sont conformes, les dates respectées, la banque confirmante paie les documents à vue.
8) REMISE DES DOCUMENTS : la banque émettrice remet les documents à son client, l'acheteur et le
débite dans ses comptes. L'acheteur peut ensuite aller chercher les marchandises : elles lui seront en
effet remises contre présentation du connaissement original notamment qui lui a été donné par la
banque émettrice avec les autres documents (ceux-ci permettant de prendre possession de la
marchandise et de la dédouaner).
Avantages Inconvénients
Corps de règles
Formalisme dans la vérification des
universelles RUU 600 de la
Contrôle de la conformité
documents en banque présentent des
apparente des
prestations documentaires
irrégularités fussentelles minimes) Durée
Seule la fraude
permet l'opposabilité au trop longue dans la circulation des documents originaux pour les
paiement expéditions en aérien ou les trajets maritimes courts
Coût assez élevé surtout pour les crédits de faible montant Mauvaise
couverture du risque d'interruption de marché (risque de fabrication)