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Définition générale
• Emotion: changement d’état dans le
monde du vivant
• Émouvoir = mettre en mouvement
• Ce changement est vécu physiquement
(peur, joie, dégoût…)
• Le déclenchement émotionnel est quant à
lui lié à un changement dans la manière
de vivre une relation ou d'être en relation
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Définition générale
• Une émotion a d'abord une manifestation interne et
génère une réaction extérieure. Elle est provoquée par la
confrontation à une situation et à l'interprétation de la
réalité.
• une émotion est différente d'une sensation, laquelle est
la conséquence physique directe (relation à la
température, à la texture...). La sensation est
directement associée à la perception sensorielle. La
sensation est par conséquent physique.
• Quant à la différence entre émotion et sentiment, celle-ci
réside dans le fait que le sentiment ne présente pas une
manifestation réactionnelle. Néanmoins, l'accumulation
des sentiments peut générer des états émotionnels.
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Théorie de Darwin
• A l’époque des chasseurs-cueilleurs, les Hommes
devaient se déplacer constamment pour trouver de quoi
se nourrir. Ces déplacements les confrontaient à des
phénomènes inattendus (changements climatiques,
prédateurs, par exemple) demandant une réponse
adaptative rapide (Orians et Heerwagen, 1992),
• Les émotions vont donc se développer en réponse à
différents ensembles de situations récurrentes (Tobby et
Cosmides,1990)
• À cela, l’on peut ajouter le premier principe de Darwin,
permettant d’expliquer comment une réaction tout
d’abord volontaire va, au fil des générations, devenir
innée et réflexe.
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Psycho-physiologie de la peur
Psychologie de la peur
• Les comportements qui
surviennent lorsqu'un être
humain est effrayé sont
très semblables d'un
individu à l'autre et ce,
même pour différentes
cultures.
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Psychologie de la peur
• Presque aussitôt, nous nous tournons généralement
vers la source du bruit et tentons d'en évaluer le danger
réel. Tout cela se fait très vite, de manière réflexe, et ne
nécessite pas l'intervention de la conscience ou de la
volonté.
Psychologie de la peur
• Chez l'être humain effrayé, on peut observer
sensiblement les mêmes étapes :
– arrêt de l'activité en cours,
– comportement d'orientation vers la source menaçante
et inhibition de toute action durant la phase où l'on
tente d'évaluer la menace.
– Puis, si la menace se confirme, tentative de fuir ou de
se cacher.
– Enfin, si la confrontation devient inévitable, la lutte
contre la menace demeure l'option ultime pour tenter
de défendre l'intégrité de son organisme.
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Psychologie de la peur
• Si les causes ultimes de nos émotions (du
point de vue de l'évolution) sont liées à
notre survie, leurs causes proximales (du
point de vue de nos motivations) sont
davantage de provoquer un changement
émotionnel chez les gens afin de les
amener à se comporter d'une façon qui
nous soit bénéfique.
Adaptation à l’émotion
• Les comportements et réactions physiologiques
issues de l’animal sont très bien conservées
chez l’Homme
• Il y a bien sûr tous les changements déclenchés
par le système nerveux sympathique pour nous
aider à faire face à la situation : augmentation de
la fréquence cardiaque, de la respiration,
dilatation de la pupille, etc. Mais aussi des
phénomènes plus subtiles comme la
suppression de la douleur face au danger, un
phénomène bien connu des soldats au combat
qui permet de concentrer nos énergies là où il y
a priorité.
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Adaptation à l’émotion
• Chez l'humain, des réponses
comportementales originales tirant profit
de nos capacités cognitives accrues
s'ajoutent souvent à la panoplie de base.
Mais ces capacités cognitives proprement
humaines que nous confère notre cortex
peuvent aussi être à l'origine de peur,
d'anxiété et d'angoisse
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Psychologie de la peur
• L'observation des animaux et
des bébés humains révèle que
nous sommes prédisposés à
avoir peur de certaines bêtes
ou de certaines situations qui
se sont avérées dangereuses
pour notre espèce tout au long
de son évolution. Cette
réaction de peur ne se
manifeste pas nécessairement
la première fois que l'enfant
est mis en contact avec le
danger, mais si le moindre
indice venant de son
entourage l'incite à s'en méfier,
la peur s'installe de façon
durable et peut devenir une
phobie
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Aspects neurofonctionnels
• Les émotions ne sont pas produits dans le
cerveau à des endroits uniques que l'on pourrait
appeler le "centre" de la peur ou "centre" de la
vision.
• Ces fonctions dépendent plutôt de plusieurs
régions cérébrales interconnectées que l'on
appelle des systèmes.
• Chaque fonction possède donc son propre
système qui est un sous-ensemble unique de
plusieurs régions cérébrales reliées par des
connexions.
Aspects neurofonctionnels
• L'amygdale est une partie du
cerveau qui doit son nom à sa
forme qui rappelle celle d'une
amande (en rouge sur le dessin).
Comme pour la plupart des
structures de notre cerveau, nous
possédons deux amygdales. Elles
sont situées tout près de
l'hippocampe, dans la partie
frontale du lobe temporal.
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Aspects neurofonctionnels
• L'amygdale semble en fait moduler toutes nos
réactions à des événements qui ont une grande
importance pour notre survie. Ceux qui nous
avertissent d'un danger imminent sont donc des
stimuli très importants pour l'amygdale, mais
également ceux qui signalent la présence de
nourriture, de partenaires sexuels, de rivaux,
d'enfants en détresse, etc.
Aspects neurofonctionnels
• L'amygdale nous permet de réagir
presque instantanément à la présence
d'un danger. Tellement rapidement que
c'est seulement après avoir sursauté que
l'on comprend souvent ce qui nous a
effrayé. Comment cela est-ce possible ?
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• Stimulation sensorielle
menaçante.
• le thalamus, passage obligé de
tous les messages captés par
les sens.
• Il est ensuite transmis au cortex
sensoriel approprié (visuel,
auditif, etc) où il est évalué et
acquiert une signification. Si
cette signification est
menaçante, l'amygdale en est
alors avisée et produit les
réponses émotionnelles
appropriées.
• Mais une partie du message
reçu par le thalamus est
transféré directement à
l'amygdale, sans même passer
par le cortex !
• C'est cette seconde route,
beaucoup plus courte, donc
beaucoup plus rapide, qui
explique la rapidité de notre
système d'alarme naturel.
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Aspects neurofonctionnels
• Comme tout a un prix, cette route qui court-
circuite le cortex ne permet qu'une discrimination
grossière des objets menaçants. La confirmation
du cortex qu'il s'agit bien d'un danger arrive
quelque fraction de seconde plus tard. Des
fractions de seconde qui peuvent s'avérer
fatidiques si l'on n'a pas déjà commencé à réagir
au danger.
• Dans le cas où le cortex nous annonce qu'il n'y a
pas de quoi s'en faire, on en est quitte pour une
bonne peur et c'est tout…
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Aspects neurofonctionnels
• Les enfants contrôlent moins bien leurs
émotions parce que les axones qui transmettent
l'information du cortex au système limbique ne
sont pas encore pleinement développés. De
plus, les neurones du cortex préfrontal où
s'établit une bonne part du contrôle rationnel des
émotions ne parviennent à maturité qu'au début
de l'âge adulte. En contrepartie, l'amygdale est
mature dès la naissance et exerce donc un
pouvoir prédominant chez l'enfant.
Aspects neurofonctionnels
• On sait maintenant que le cerveau comprend plusieurs
types de mémoires.
• L'hippocampe et le cortex rendent possible une mémoire
consciente explicite.
• De son côté, l'amygdale permet l'une des formes de nos
mémoires implicites, la mémoire émotionnelle reliée à
la peur.
• Différents aspects reliés à une situation particulièrement
émotive comme un accident seront donc pris en charge
à la fois par l'hippocampe et l'amygdale, les deux
systèmes fonctionnant en parallèle. Grâce à
l'hippocampe, vous vous souviendrez avec qui vous
étiez, ce que vous avez fait, et le fait que c'était une
situation particulièrement pénible. Toutefois, c'est par
l'entremise de l'amygdale que le rappel de l'événement
vous rendra les mains moites, augmentera votre
fréquence cardiaque et feront se tendre vos muscles.
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• L'évolution a regroupé
plusieurs circuits du
système d'alarme de
notre organisme dans
l'amygdale.
• Par conséquent,
plusieurs inputs
sensoriels convergent
vers l'amygdale pour
l'informer des dangers
potentiels de son
environnement.
• Cette information
sensorielle lui parvient
soit directement du
thalamus sensoriel, ou
soit des différents
cortex sensoriels.
Aspects neurofonctionnels
• Des connexions importantes à l'amygdale proviennent aussi du
cortex préfrontal médial.
• Le cortex préfrontal serait impliqué dans la dernière phase de la
confrontation à un danger, celle où après la réaction émotive
automatique initiale, nous devons réagir et choisir l'action la plus
efficace pour se soustraire au danger. D'ailleurs, chez les personnes
au cortex frontal endommagé (le " syndrome frontal "), la
planification de la moindre tâche est très difficile, voire impossible.
• La planification volontaire d'une réponse émotionnelle adaptée à la
situation que permet nos structures mentales supérieures est donc
un merveilleux complément à notre système de réponses rapides et
automatiques.
• Les connexions du cortex préfrontal à l'amygdale permettent aussi
d'exercer un certain contrôle conscient sur notre anxiété. Toutefois,
cette faculté peut en même temps créer de l'anxiété en imaginant
l'échec d'un scénario donné ou même la présence de dangers
inexistants.
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Aspects neurofonctionnels
• Une autre région qui semble bien
impliquée dans l'action émotionnelle
volontaire est celle des ganglions de la
base, un groupe de noyaux sous-
corticaux. Ces noyaux sont reconnus pour
être impliqués dans le contrôle du
mouvement et leur interaction avec
l'amygdale appuie ce rôle actif dans
l'expression comportementale de
l'émotion.
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hippocampe
Cotex orbito-
frontal
Voie longue
Amygdale
Thalamus te
Vo ie cour
sensoriel
stimulus Noyaux
Gris
Centraux
Réponse
Conclusion
• La physiologie des émotions est très
complexe
• Sa compréhension implique plusieurs
niveau d’expertise:
– Une lecture darwinienne et évolutioniste des
espèces
– Une approche psychologique des émotions
– Une analyse des circuits neurofonctionnels
impliqués
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Conclusion
• Les émotions sont sources de nombreux
dysfonctionnements pathologiques
– Les troubles anxieux: phobies, toc anxiété
généralisée
– La dépression: hyper-reconnaissance de la
tristesse
– La schizophrénie: indifférence émotionnelle
• Si on connaît la physiologie on connaîtra
la pathologie
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