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AVANT – PROPOS

L’évolution de la médecine est liée à un trépied: apprendre d’abord, comprendre donc


expliquer et enfin transmettre la connaissance, l’expérience ou le vécu. La transmission
impose le savoir enseigné tant oral que écrit ; aussi l’établissement de rapport scientifique
doit être enseigné
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LA REDACTION MEDICALE
ça ne s'invente pas, ça s'apprend, et donc ça s'enseigne

INTRODUCTION
Ecrire un article médical c’est établir un rapport scientifique pour transmettre les
résultats d’une recherche et porter des réflexions utiles tenant compte des données connues
et permettre sa diffusion. La rédaction médicale répond à des critères précis. Trois principes
régissent ainsi le style scientifique : la précision, la clarté et la concision.
Ces principes traduisent respectivement la rigueur et l’intégrité, la simplicité et
l’intelligibilité, et l’accessibilité et la diffusion. Ces principes sont valables quelle que soit la
langue. Fait important, on ne peut se faire comprendre sans respecter le code de la langue.
C’est pourquoi la rédaction médicale scientifique se fait dans le strict respect des règles de
grammaire, d’orthographe, de conjugaison et de syntaxe.
La rédaction médicale génère un article à publier. La structure de l’article dépend de la
rubrique dans laquelle il sera publié.

I – LA MOTIVATION
Pour écrire il faut vraiment être motivé car en médecine, les facteurs de
démotivation sont nombreux à commencer par l’environnement de travail. l’emportent
bien souvent sur la motivation. Ecrire un article pour publication demande non seulement
du temps mais aussi de la disponibilité. Les obstacles à vaincre pour se mettre à l’écriture
sont nombreux :
La confiance en soi
Le doute en vous freine votre capacité à rédiger un article. Vous pensez que vous n’avez pas
assez d’expérience ou que vous n’avez rien de pertinent à partager.
Votre expérience quelque soit ce que vous pensez, mérite d’être partagé. Dite vous que ceux
qui ont déjà publié était comme vous ; ils ont commencé un jour et ce jour est aujourd’hui et
maintenant. Il est temps de partager avec les autres votre petite expérience. Soyez en
convaincu. « yes, we can ».
Trouver le temps
C’est vous qui faite le temps. Vous pouvez toujours en trouver, il suffit de s’y mettre
et de donner de la valeur à la rédaction médicale. La rédaction médicale est chronophage,
vous n’en aurai jamais assez.
Les ressources
Les ressources nécessaires à la publication porte principalement sur l’acquisition de la
bibliographie. A l’heure de l’internet et des différents programme vers les pays en
développement, vous disposez de nombreuses revues d’accès libre sur internet et Les
collègues ayant déjà publié constituent une ressource qui pourra vous épauler au cours du
processus d’écriture.
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La peur de l’évaluation par les autres.


C’est un sentiment que vous devez combattre. Vous n’avez pas à avoir un complexe
ou à vous sentir frustré par les critiques des pairs. Une révision par les pairs doit être une
plus value. Ce sont ces révisions qui vous enrichissent. Les critiques des un et des autres sont
un partage et non un jugement.
La confiance et la conviction sont les deux maîtres mots de la motivation à la
rédaction médicale.
Le bénéfice tiré d’une publication par les auteurs est important:
1) Partage des connaissances ou de l’expérience professionnelle
En tant que praticien clinicien ou chercheur, vous avez probablement une pratique
spécialisée qui vous pousse à chercher des réponses à des questions cliniques dans
votre domaine d’expertise, le fait de publier et de rendre accessible l’information que
vous possédez contribue au partage des connaissances et de l’information entre
professionnels de la santé. Vous vous faites progressivement connaître des pairs
comme expert dans un domaine particulier. Souvent, des contacts se créent entre
spécialistes d’une discipline, un réseau se forme et la circulation des connaissances
devient plus abondante et fluide.
2) Connaissance profonde d’un sujet
Après avoir écrit un article, personne mieux que vous ne maîtrisera le sujet. Vous
serez le spécialiste en la matière et peut-être même une référence pour vos
collègues.
3) Reconnaissance par la communauté médicale et rayonnement
La production régulière de publications significatives durant votre carrière vous crée
une réputation et une notoriété, qui contribue à l’avancement de votre institution, et
mieux votre carrière universitaire. C’est de la quantité et de la qualité de vos
publications que dépend votre promotion au sein d’une institution.

II – les étapes menant à la publication


. Étape 1. Trouver un sujet
La première étape est des plus importantes, car le sujet sur lequel vous
désirez écrire doit vous motiver et idéalement vous passionner. Les sujets qui
peuvent faire l’objet d’un article scientifique sont extrêmement variés.
Toute expérience professionnelle mérite d’être partagée, qu’elle soit clinique,
administrative ou autre. Il n’est pas non plus nécessaire que votre premier
article soit une revue de la littérature exhaustive. Il vaut mieux commencer
petit pour vous familiariser avec le processus de rédaction. Pour se faire on
choisira par exemple, un sujet basé sur votre pratique quotidienne. Exemple
dans la plus part des services médicaux, le manque de données statistiques
sur les pathologies les plus courantes dans le service sont inexistantes ; des
cas cliniques très intéressants vous ont occupé pendant des semaines voir des
mois, les facteurs d’échec thérapeutique dans le service ? etc. peuvent faire
l’objet de publication. Une présentation que vous avez faite peut faire l’objet
d’une publication.
Gardez à l’esprit le fait qu’un manuscrit devrait fournir de l’information nouvelle ou
présenter une information connue dans une nouvelle optique. Les critères de publication les
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plus importants sont la qualité, le caractère novateur, la fiabilité et l’importance scientifique


ou clinique du sujet.
Etape 2. Lire des références sur le sujet
Vu le nombre important des références sur un sujet donné, cette étape est très
ardue. Elle permet de bien connaître le sujet et de le positionner dans le cadre de la
littérature scientifique actuelle. Vous pourrez ainsi déterminer le caractère novateur
de votre article et orienter votre écriture afin soit de combler une lacune dans la
connaissance d’un domaine particulier soit simplement vous rendre compte de l’intérêt ou
non du futur article. Cette étape permet également de repérer la revue à laquelle on veut
soumettre l’article.
Etape 3 : choisir un encadreur ou tuteur (mentor)
Choisir quelqu’un qui vous aidera à écrire sur le sujet ; c’est lui qui vous encouragera.
Choisissez un mentor qui a beaucoup publié. C’est une sorte de tuteur pour vous.
soumettrez vos différente version de l’article jusqu’à la publication.
Etape 4 : se fixer des objectifs de contenu et de temps
Il faut établir un plan d’action de votre travail. Des objectifs de temps et de contenu
sont indispensables pour travailler clairement tous les jours. C’est un véritable échéancier
qu’on se donne pour faire une publication. Le non respect de cette étape abouti à la
rédaction d’un article qui ne fini jamais et pourtant tous les jours on y pense et on ne le fait
jamais.
Etape 5 :

III – LE STYLE DE L’ARTICLE MEDICAL


Un article médical est le rapport d’une recherche scientifique. Sa principale
caractéristique est le style employé qui diffère fondamentalement de celui d’une œuvre
littéraire qui prend en compte les émotions et l’humeur de l’auteur. Dans un rapport
scientifique, la façon de s’exprimer et de rendre compte son travail doit être universel,
compréhensible par tous, la polysémie n’a pas sa place ; le style de la rédaction médicale
doit être simple, si simple qu’il serait imperceptible. Le meilleur style est donc l’absence de
style. Les 3 qualités de ce style sont: la précision, la concision et la clarté.
La précision
elle consiste à ne laisser aucun doute dans l’esprit du lecteur ni aucune autre
interprétation que celle que l’auteur veut donner à son expression. Ex : une plaie de 2 cm. La
précision traduit la rigueur scientifique. Les mots choisis doivent être les plus justes possible.
L’imprécision peut résulter de l’utilisation inadéquate de certains mots. Il peut s’agir de
termes ayant un sens différent en français formel et familier.
 Méthodologie à la place de méthode
 Pathologie à la place de maladies
 Empirique: traduit un acte ou une thérapeutique basée essentiellement sur
l’expérience ou l’observation clinique de l’auteur, pour certain, ce mot exprime le
caractère vague ou fondée sur des arguments subjectifs. Ex : antibiothérapie
empirique est une imprécision
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Tous les mots susceptibles de revêtir plusieurs sens ou interprétations sont à éviter.
Les adverbes et les adjectifs sont à remplacer par des données chiffrées :
 amaigrissement de 20 kg au lieu de <amaigrissement important>,
 douleur résiduelle à 10% au lieu de “malade très soulagé”. La précision impose de
définir de façon chiffrée des concepts aussi courants que “obésité”, et “fièvre”.
 La quantification doit être chiffrée. les comparaisons sont à éviter car sources de
confusion et d’imprécision : la taille d’une tumeur se mesure en centimètre et non
en fruit (orange, mandarine, petit pois), en taille de doigts ou de main 2 travers de
doigts, paume de la main.
La cohérence des calculs est de règle. L’addition des pourcentages est égale à 100%
Exemples de mots imprécis à éviter,
- Peu, beaucoup
- Fréquemment, Rarement, Souvent
- Trop, assez, important
- Grosse, grande, petit
On peut cependant les retrouver dans une introduction.
La concision
La concision consiste à exprimer les idées en peu de place, sans détours ni détails
inutiles. Les phrases longues nuisent à l’efficacité du texte et à son expressivité, de même
que les détails superflus nuisent à sa cohérence et en font perdre l’objectif. Une phrase n’est
jamais longue si elle ne comporte qu’un sujet, un verbe et seulement des compléments
informatifs. La subordination rallonge une phrase. Elle ne doit être envisagée que si
l’intégration de deux idées dans une seule phrase permet un gain notable de clarté. La
concision permet d’éviter les expressions creuses et de supprimer les mots, adjectifs,
adverbes inutiles :
 «Il est intéressant de souligner… », « Il va sans dire », « Il est opportun de montrer… »
 l’examen était « strictement » normal, au lieu de « l’examen était normal » ;
 il est « bien démontré » au lieu de « il est démontré »,
 « masse tumorale » au lieu de « tumeur »
La concision est la brièveté des phrases selon la structure grammaticale apprise à l’école
primaire. Une phrase comprend un sujet un verbe et un complément.

La clarté
La résultante de la précision et de la concision est la clarté. Le Langage doit être
simple et clair pas de néologisme ni de barbarisme. La clarté assure la lisibilité du texte. Elle
impose une simplicité de style permettant au lecteur de comprendre aisément le message.
Une bonne organisation du texte en favorise la clarté. Cette organisation à un outil
fondamental : la ponctuation. Celle-ci doit être bien gérée. Le sens d’une phrase peut être
confuse parce qu’une virgule est placée. La clarté impose d’éviter le recours à des
synonymes (variation élégante) dont la compréhension exige une certaine maîtrise de la
langue. Il faut exclusivement utiliser les mots présents dans le dictionnaire, éviter les
impropriétés (recours à un mot qui existe mais auquel on prête un sens qu’il n’a pas), le
barbarisme (emploi d’un mot n’existant pas en principe dans la langue) et les néologismes
(création de mots nouveaux en utilisant les ressources propres de la langue, en particulier
les préfixes et les suffixes). Le mot “décade” (période de 10 jours) employé à la place de
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“décennie” (période 10 ans) est une impropriété. Le mot “urgemment”, absent du


dictionnaire, relève du barbarisme. Le mot “bilanter” est un néologisme.
Le souci de clarté impose d’éviter l’ellipse et le sous-entendu, de même que les points de
suspension et l’expression “etc”. Ces éléments qui laissent libre cours à la méditation et à
l’imagination du lecteur pêchent à la fois par imprécision et par ambiguïté.

IV - LA PONCTUATION
Pour bien comprendre la ponctuation, nous sortirons momentanément de la
littérature scientifique pour nous intéresser au texte littéraire.
1. Le point
Le point sépare deux phrases (une phrase contient au moins un verbe conjugué).
Le point marque la fin d'une phrase, donc une pause plus longue lors de la lecture. Il est

aussi employé dans certaines abréviations comme M , etc , S V P . . ...


2. Le point d’interrogation

?
Le point d’interrogation ( ) est admis dans les textes scientifiques alors qu’il est
exceptionnel d’y trouver un point d’exclamation

3. Le point virgule

;
Le point-virgule ( ) marque une pause plus longue que la virgule, tout en indiquant
que la phrase n'est pas terminée. On l'emploie lorsqu'on veut poursuivre, préciser une idée
exprimée dans la 1re partie de la phrase;
Le point virgule est moins catégorique que le point mais plus que la virgule. Il soutient une
énumération ou sépare deux avis opposés
exemple:

;
la pancréatite est une affection fréquente qui se complique de nécrose dans 10% des cas la douleur en ai le
maître symptome.

- lorsqu'on veut séparer des éléments contenant une ellipse (où un mot n'est pas répété);
exemple:

Pierre et Sophie apporteront les fromages ; Gilles et Madeleine, les vins.


4. Deux points
Les deux points sont utilisés à la place d’un point pour éclaircir ou développer une
notion avec un minimum de mots, ou encore pour annoncer une énumération ou une
citation.
Les deux points (:) servent à annoncer une énumération, une explication, une citation
Exemple1:
Annie reçut trois cadeaux pour son anniversaire: une paire de patins, un sac d'école et un chandail en
laine angora.
Exemple2:
Je te le répète une autre fois: ne te fâche pas si je ne suis pas de ton avis.
Exemple3:
Philippe lui annonça, d'un ton joyeux: "Je t'invite au restaurant ce soir!"
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5. La virgule.
,
La virgule ( ) est le signe le plus fréquemment utilisé. On l'emploie dans une
énumération d'éléments semblables, sauf avant et, ou, ni, à moins qu'ils ne soient répétés plus
de deux fois;
Exemple:
Hugues lit, vérifie, relit avec soin tout ce qu'il écrit.
Ma mère avait préparé un rôti, des pommes de terre, des brocolis et des carottes pour le souper.
Il n'avait ni soif, ni faim, ni mal à la tête, bien qu'il n'ait ni dîné ni soupé.
- après une indication de temps, de lieu, de manière, de condition placée au début de la
phrase, sauf lorsque cette indication est très courte
exemple:
,
Dès que je serai prête je partirai.

,
S'il pleut demain n'oublie pas ton parapluie.

,
Comme son grand-père le lui avait promis ils allèrent se promener.
Hier nous avons visité le musée Pointe-à-Callières. (Hier = indication de temps trop courte pour la virgule)
Pour éviter de répéter un mot;
exemple:
Guy aime le ski, Nadine, le patin.
Après le nom de la ou des personnes à qui on s'adresse;
par exemple:
,
Yvan passe-moi le pain s'il te plaît.
Avant et après un mot ou un groupe de mots qui explique le mot ou le groupe de mots
précédent;
exemple:
,
Marcel le frère de Monique, est un excellent musicien.

Chantal, qui avait toujours rêvé d'un voyage à la mer, explosa de joie lorsqu'on lui annonça qu'elle
partirait le lendemain pour la Floride.
Avant et après une proposition incise, c'est-à-dire intercalée dans la proposition principale;
Exemple:
, ,
Demain dit-elle c'est le grand jour.
On ne met pas de virgule après mais- ou- et-donc- or- ni- car- à moins que ces mots ne soient
suivis d'une explication intercalée.
Exemple:
1 - Véronique préfère les maths au français; donc elle a l'intention de s'orienter vers une carrière
scientifique.

, ,
2 - Jean-Paul est particulièrement doué en français; mais comme il aime aussi les sciences il ne sait
toujours pas quelle carrière choisir.
La virgule sépare les éléments constitutifs d’une phrase. L’usage de la virgule comporte une
particularité dans le style scientifique : dans l’énumération de trois éléments et plus, il faut
mettre une virgule avant le “et”. L’omission de cette virgule peut être source d’ambiguïté.
Dans la phrase : “Les trois patients souffraient respectivement de douleurs épigastriques, de nausées et de
vomissements et de diarrhées”. Le lecteur se poserait la question de savoir ce dont souffrait le
deuxième patient (de nausées seulement ou de nausées et de vomissements ? une virgule
placée après vomissement apporterait la précision)
6. Les tirets
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Les tirets sont destinés à isoler plus nettement un élément du reste de la phrase, soit
pour le mettre en valeur, soit pour faire un rappel, ou établir une liste. Le tiret dans un
article original est un outil de mise en forme clair du texte. Les tirets sont souvent remplacés
par les puces de formes variables dont il faut éviter l’usage abusif.
Dans le style littéraire, Le tiret sert à marquer le changement d'interlocuteur dans un
dialogue ou à encadrer une explication, de la même façon que les parenthèses
Exemple1:
«Tu crois que j'y arriverai?

- Certainement, si tu t'exerces patiemment.


- Merci de m'encourager ainsi!»
Exemple2

De nombreux visiteurs - plus de dix mille - ont profité de l'exposition


7. Les guillemets
Peu utiliser en rédaction médicale, Les guillemets encadrent un titre
d’ouvrage ou une citation de texte.
Les guillemets (" ") sont utilisés pour encadrer un dialogue, une citation, ou isoler un mot
emprunté à une langue étrangère, ou employé dans un sens inhabituel.
Exemple:
Nous avons tout de suite crié: "Au secours!"
- pour isoler un mot un peu curieux, qu'on veut mettre en évidence, qui appartient à la
langue populaire, est emprunté à une langue étrangère ou est employé dans un sens
inhabituel;
Exemple:
Cet homme, que plusieurs surnommaient "Mange-tout", avait un appétit d'ogre.
8. Parenthèse
Les parenthèses isolent dans une phrase une indication particulière qui n’est cependant pas
à mettre dans une phrase séparée.
Les parenthèses () servent à isoler quelques mots pour détailler, préciser, définir un mot ou
une idée;
exemple:
Je crois (à vrai dire, j'en suis sûre) que cette femme est la coupable.
Les maladies de système (sclérodermie, lupus) peuvent être stabilisées par des traitements spécifiques.
9. Les crochets
Les crochets sont utilisés dans le même but que les parenthèses mais seulement
lorsque le texte contient déjà des parenthèses. Les crochets sont insérés à l’intérieur de la
phrase mise entre parenthèses. Les crochets servent à isoler une citation bibliographique ou
à rappeler un numéro d’ordre correspondant des références en fin d’article. Selon les
recommandations aux auteurs des revues adoptant la convention de Vancouver, les crochets
encadrent toujours les numéros des références.
10. Points de suspension
Très peu utilisés dans la rédaction d’un article, les points de suspension (...) se placent
à l'intérieur ou à la fin d'une phrase pour marquer l'hésitation, l'incertitude, créer une
interruption, une attente ou un suspense. Dans les articles, ils remplacent souvent le mot
etc. pour compléter une énumération propre aux auteurs.
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exemple:
Charles aperçut au loin une silhouette familière... Il crut que c'était Mélanie.
Je t'apporterai des oranges, des pommes... et du chocolat, si tu es sage.
Au même titre que le terme « etc », les points de suspension n’ont pas leur place dans un
texte scientifique caractérisé par la précision, la clarté et la concision.

III - LE TEMPS DES VERBES


Le temps des verbes est un élément à prendre en compte dans un souci de clarté.
Deux temps sont utilisés dans le style scientifique : le passé concerne les événements et les
découvertes dans le domaine étudié ; le présent est par contre utilisé pour les
généralisations et pour les affirmations se rapportant à des états de fait et des
connaissances acquises, démontrées ou avérées. Le présent de narration (présent de
l’indicatif utilisé pour rapporter un fait passé dont on veut mettre en relief le caractère
inattendu ou rapide) n’a pas sa place dans le style scientifique car source possible de
confusion.
Dans les chapitres « Matériel méthodes et Résultats », tous le temps des verbes est au passé
composé, l’imparfait et exceptionnellement le passé simple
- L’imparfait décrit des choses qui durent,
- le passé composé décrit des événements terminés.
- Le passé simple, bien venu dans les contes, ne convient ici jamais.
- Le présent et le futur peuvent trouver leur place dans le chapitre discussion, la
conclusion et le résumé.
Le travail proprement dit doit utiliser le passé composé ou l’imparfait (expérience
personnelle des auteurs grâce à des travaux antérieurs, matériel et méthode, résultats)
Toute notion reconnue ou démontrée dans un travail cité en référence est formulée au présent (en
général les données de la littérature).
Le pire est lorsque les verbes sont tantôt au passé, tantôt au présent, tantôt au futur (il n’y a
pas de respect de la concordance des temps)
Exemple :
(le malade entre dans le service en juillet 1996, une intervention a été réalisée, elle découvre un
neurinome qui a été réséqué. Le malade sortira 8 jours plus tard !!!).
Le présent
C’est le temps utilisé pour énoncer toutes les connaissances acquises, les faits admis
et prouvés dans la littérature avec des références. L’introduction commence souvent par le
présent.
Le passé composé
Décrit les évènement terminés. Il a pris des antihypertenseur
L’imparfait
Décrit les choses au long cours. Il prenait des antihypertenseur

Le passé simple, le plus que parfait, le conditionnel

Sont exceptionnels

Le futur, le futur proche


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Dans le résumé ou la conclusion voire les perspectives

IV – LA STRUCTURE DE LA PUBLICATION
Les différentes parties du corps d’un article dépend de la nature du texte médical :
 Editorial
 article original
 cas clinique
 mise au point
 lettre à la rédaction
Le format classique de l’article original
IMRAD (Introduction Matériel et méthode Résultats Discussion)
1 - introduction
L’introduction informe avec des preuves, justifie l’étude et précise l’objectif
recherché avec précision, clarté et concision.
Structure :
4 parties sont perceptibles dans une introduction : généralité, particularité du sujet
et objectif de la recherche.
1ère partie : généralités et mise au point
La première partie de l’introduction est une brève mise au point. On y trouve parfois
les définitions ; une synthèse concise des connaissances générales sur le sujet est
rapportée. Il s’agit d’une détermination du cadre général du sujet en quelques
phrases avec les principales références.
Eviter les longs rappels historiques.
Cette partie éclaire le lecteur qui ne connait pas bien le sujet.
ème
2 partie : particularité ou justification de l’étude.
Particularité de l’étude, contexte, motivation, et justification
mise au point sur la question posée par le travail. Cette partie peut-être plus longue
que la première partie, appuyée par les références bibliographiques nécessaires et
suffisantes.
ème
3 partie : objectif
But, objectif, intérêt de l’étude.
Cette partie énonce clairement les buts ou objectifs de l'étude. Elle doit découler tout
naturellement des 2 premières parties. L’hypothèse à tester est expliquée. La
question à laquelle l'auteur essaye de répondre est
exposée et segmentée en sous-questions très précises. En particulier, les paramètres de
jugement pris en compte par l'auteur doivent être détaillés.

4ème partie organisation du travail


Description brève de l’organisation de l’activité de recherche pour atteindre l’objectif
que l’on s’est fixé.
Contenu
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L’introduction doit réduire l’écart d’information entre le lecteur et les auteurs. Le


niveau quantitatif et qualitatif doit être choisi avec pertinence pour éviter de noyé le lecteur
dans un panorama extensif ou une remontée historique abusive.
L’introduction doit être suffisamment informatif (contenir les informations suffisante pour comprendre le sujet
traité), préciser l’objectif visé et l’organisation du travail (la manière de travailler qui conduit à l’objectif).

Ce contenu est modulé en fonction de la revue de publication.


 Définir ce dont on parle pour les sujets rares. Les articles dans les revues de
médecine générale comportent souvent des détails qui paraissent superflus pour un
lecteur spécialisé sur un sujet donné.
 Fournir suffisamment d’information pour comprendre le sujet
L’introduction part des définitions ou des connaissances générales acquises, puis elle
annonce la spécificité ou la particularité de l’aspect étudié, le problème posé ou la question
suscitée, et pour finir par l’énoncé du but ou de l’objectif envisagé avec la façon de
l’atteindre.
La taille
Elle dépend de la revue de publication de l’article. La taille de l’introduction est plus
grande dans les revues non spécialisée (revue générale) que dans les journaux de spécialité.
Moins les connaissances supposées des lecteurs de la revue sont spécifiques ou précises sur
la question, plus il faudra fournir des détails sur le sujet traité pour être bien compris.
Exemple : définir la broncho-pneumopathie chronique obstructive, dans une revue de pneumologie parait superflu alors
que cette définition serait indispensable dans une revue de médecine générale ou de chirurgie générale.
Le temps
De façon générale, on commence l’introduction au présent, puis le passé composé et on
termine par l’imparfait.
Ce qu’il ne faut pas faire dans une introduction.
 Historique longue sur la question
 Mise au point très développé (la discussion s’y prête mieux)
 détails inutiles qui égarent le lecteur
 Absence de référence pour des affirmations ou des définitions même communes.
 Absence de justification de la question étudiée ou du problème évoqué.
 Absence de but ou d’objectif au terme de l’introduction

Exemple d’une étude dont l’introduction illustre tous les défauts.


L’érythromycine dans le traitement du syndrome d’Ogilvie postopératoire
…….…………….Auteurs………………………
introduction
le syndrome d’Ogilvie est une dilatation colique non obstructive connue sous le nom de pseudo-obstruction colique
aiguë. Il est caractérisé par une perturbation du contrôle sympathique qui conduit à une atonie colique. Les
mécanismes initiateurs ne sont pas connus. Les facteurs de risque de survenue sont l’alitement, l’âge avancé, la
présence d’un désordre hydroélectrolytique, le diabète, l’hypothyroïdie et l’insuffisance rénale. Le syndrome d’Ogilvie
complique volontiers la période postopératoire et le polytraumatisme.[1]. La dilatation colique expose à la perforation
colique, avec une mortalité élevée. Si le traitement chirurgicale des formes compliquées fait l’unanimité, l’efficacité et
les indications du traitement médicamenteux (anticholinestérasiques, cisapride, canabinnoïdes..) et instrumental font
toujours l’objet de controverse. Nous rapportons le cas d’une obstruction colique aigue non obstructive postopératoire
traité avec succès par l’érythromycine.
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Observation
Les défauts :
1. mise au point très longue surtout inutile
2. Détail inutiles qui égare le lecteur : les mécanismes physiopathologiques, les facteurs favorisants…. peuvent être
évoqués dans la discussion
3. Absence de références : affirmation gratuites
4. Introduction sans aucun rapport avec le titre
Qu’est-ce qui justifie ce travail? pourquoi un traitement à base d’érythromycine? Qu’elle en était le but?

Question à réponses obligatoire de l’introduction


Au terme de l’introduction, les réponses aux questions suivantes doivent être retrouvées.
1. Le sujet est-il bien défini ? sait – t- on de quoi on parle ?
2. Y a-t-il un rappel des principales données connues sur le sujet ?
3. Y a-t-il une relation entre les connaissances rappelées et l’étude proposée ?
4. La pertinence du sujet est – elle clairement établie ? (spécificité, particularité)
5. Les allusions aux connaissances connues sont – elles accompagnées de références
appropriées et contenues dans la liste bibliographique proposées?
6. Quelle est la justification de l’étude ?
7. Y a-t-il une hypothèse de recherche, une question ou un objectif clairement énoncé ?
8. Le plan général de l’étude est –il clairement présenté ?
Matériel et méthode
En clinique humaine, pour les travaux en médecine portant sur les patients, ce
chapitre est souvent intitulé : « patients et méthodes », « malades et méthodes ». c’est de
ce chapitre que dépend la qualité scientifique du travail et des critiques sur le travail. Il
conditionne les résiltats et des commentaires qu’on en fera.
S’il y a un chapitre dans une publication où les détails ne sont pas de trop, c’est bien ce
chapitre. L’objectif principal de ce chapitre est de décrire avec précision clarté et concision,
ce qui est étudié (malade), avec quoi (moyens), comment (technique), qu’est-ce qu’on
étudie (variable), ou (le milieu de l’étude), pourquoi (objectif) les conditions
environnementales qui peuvent influencer les résultats, et les outils d’évaluation (critères
de jugement). La démarche et le protocole y sont décrits ; il faut y déclarer les conflits
d’intérêt, préciser l’accord du comité éthique ou autre institution et le consentement des
patients. Ainsi l’échantillon étudié et la procédure d’échantillonnage sont précisés. Les
variables choisies doivent être appropriées. L’expérience doit être reproductible par tout autre
chercheur intéressé par le travail.
Structure et contenu
L’ordre chronologique de la rédaction du chapitre « matériel et méthode » est décrit avec
les points suivants sans style télégraphique (il faut rédiger les différents points):
- Type d’étude
Le médecin ou le chercheur travaille sur des patients ou sur le contenu des
dossiers si bien que les études sont : prospectives, rétrospectives ou mixtes.
Essai thérapeutique, étude cas-témoins, simple aveugle, double aveugle,
randomisation ou non.
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- Période d’étude et la durée


Date de débute et de fin de l’étude, la durée
- Milieu d’étude ou le lieu
- Caractère de population étudiée
Données anthropométriques, socioprofessionnelles, genre, l’âge, conditions de
vie et d’hygiène, lieu de résidence, race,
- Les critères d’inclusion et d’exclusion
- Echantillonnage
Préciser les éléments pris en compte pour la constitution des groupes ou sous
groupes. Les caractéristiques de chaque groupe doit être décrit sans
ambigüité. L’ aspect comparatif des groupes ou la randomisation doit être
objectif et non décrété.
Préciser les facteurs inhérents au malade susceptibles d’influencer les
résultats attendus ou le jugement porté au groupe, par exemple l’âge, les
traitements en cours, le terrain, les maladies sous-jacentes, les apports
nutritionnels en quantité et en qualité.
- Préciser les variables étudiées
Adapté à l’étude et à l’objectif de l’étude.
- Les critères de jugement ou d’évaluation

- Les tests statistiques choisis pour l’analyse.


Il est préférable de préciser les test utilisé pour l’analyse et la validation des résultats
obtenu ou des conclusion adopter. La plus part des logiciels de statistique déterminent les
mêmes tests et calculs. En médecine le seuil de probabilité valide est inférieur à 0,05.
CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE

 Décrire des données marginales sans intérêt pour le travail.


Il faut donc éviter d’énumérer parmis les bilans complémebntaires, ceux dont les
résultats n’intéresse pas le travail : TDM, IRM, bilan hépatique ou d’hémostase.
 Style télégraphique
 Usage d’une terminologie locale, familiaire, archaïque alors que la nomenclature
internetionale est bien établie.
 Usage de classification locale alors que la classification internationale est la référence et bien
établie.

A la lecture de ce chapitre le contenu doit comporter les points suivants:


1. La démarche de recherche : étude prospective, rétrospective, mixte (i.e., comment le
chercheur entend s'y prendre pour répondre à la question de recherche).
2. Le protocole d’étude est approprié compte tenu de la question posée, ou du sujet
d’étude. Cela permet d’éliminer les biais d’étude
3. Les instruments de mesure sont clairement décrits ou documentés avec les qualités
suivantes:
 validité : mesure réellement ce qu'il doit mesurer; et
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 la fidélité : mesure les mêmes caractéristiques avec le même résultat (constance).


 Spécificité : particularisme ou exclusivité pour l’objet mesuré
4. La population visée, les sujets (échantillon ou les bras) et la méthode d'échantillonnage
sont clairement décrits; la taille de l'échantillon est adéquate.
5. La procédure de collecte des données est clairement décrite : prospectives,
rétrospective, questionnaire ou fiche d’enquête ses caractéristiques (question fermé,
ouvert semi fermé).
6. Le milieu ou le contexte où s'est déroulé l'étude est clairement décrit.
7. Les méthodes d'analyse statistique sont clairement énumérées et appropriées à l’étude.
C’est de ce chapitre que dépend, la valeur des conclusions de l’étude en rapport avec les
insuffisances et les biais d’étude.
LES RESULTATS
Ce chapitre a autant de modes d'expression que de protocoles mais, dans tous les cas, il se
caractérise par sa précision, sa concision, sa modestie : il peut se limiter à quelques tableaux. Il doit
être descriptif. Il n'est jamais explicatif donc pas d’interprétation ni analyse ou discussion.
Les données recueillies par les méthodes utilisées doivent être livrées à l'état "brut" sans aucune
interférence avec les interprétations et les discussions.
"Les résultats et rien que les résultats".

DISCUSSION
Le commentaire ou la discussion nécessite de bien maitriser les références.
Discuter en connaissance de cause donc il faut avoir lu les travaux des autres
sur le même sujet.

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