Вы находитесь на странице: 1из 2

Dr Jean Luc CARDIN

Polyclinique du Maine, B.P. 1027, 53 010 LAVAL Cédex


02 43 66 36 90
jlcardin.pdm@sa3h.fr

VOUS ALLEZ ETRE OPÉRÉ(E) D'UNE LITHIASE BILIAIRE

La lithiase biliaire revêt deux aspects:


.la lithiase vésiculaire: c'est le "caillou dans la vésicule biliaire"
.la lithiase cholédocienne: à la précédente se surajoute alors une ou des lithiases dans la voie biliaire
principale, entre le foie et le duodénum.

La lithiase biliaire est fréquente ; 3/4 des lithiases ne se manifesteront jamais et ne doivent pas même être
surveillées. Pour le 1/4 symptomatique, le traitement radical n'est que chirurgical.

LA LITHIASE BILIAIRE ET SES MANIFESTATIONS

Le symptome majeur est la douleur. Vous même avez probablement éprouvé une crise de colique
hépatique: douleur brutale, le plus souvent nocturne (1 à 4 h du matin), localisée à l'hypochondre droit. Elle coupe la
respiration profonde, le début en est brusque.
En cette circonstance évocatrice, le diagnostic se fait par l'échographie qui est toujours indiquée. En
revanche, si la lithiase est connue depuis peu, il est inutile de refaire l'échographie.

Des complications d'emblée sont possibles


.cholécystite aigue: colique hépatique avec fièvre et défense de l'hypochondre droit.
.hydrocholécyste ou distension vésiculaire liée à un calcul enclavé dans le canal cystique ( grosse vésicule
palpable , douloureuse )
.lithiase du cholédoque liée à la migration du calcul vers la voie biliaire principale ( 20 % des lithiases
vésiculaires)
.pancréatite aigue d'origine biliaire ; souvent "œdémateuse", elle évolue alors favorablement ; dans sa forme
"nécrosante", l'évolution peut être redoutable.

TOUTES LES LITHIASES BILIAIRES NE DOIVENT PAS ETRE OPEREES

Une lithiase biliaire de découverte fortuite et ne donnant lieu à aucun symptôme ne doit pas être opérée. En
effet, il est très probable que la personne arrivera à la fin naturelle de sa vie sans avoir jamais été inquiétée. Le
risque chirurgical étant alors supérieur au risque naturel, il ne faut rien faire et pas même surveiller par échographie
la croissance de la lithiase.
Une personne porteuse d'une lithiase biliaire et présentant des symptômes non en rapport avec la lithiase
(mal à la tête, "maldigestion", gaz pour ne citer que les plus fréquents) ne doit pas être opérée ; elle sera
immanquablement déçue du résultat ou plutôt de l'absence de résultat.

Une personne affectée d'une lithiase biliaire et présentant une manifestation, compliquée ou non, doit être
opérée. Il est inutile d'attendre une seconde crise qui, statistiquement, surviendra.
Le traitement universellement préconisé de la lithiase vésiculaire symptomatique est la cholécystectomie par
voie coelioscopique; tous les autres traitements ont été abandonnés.
En cas de cholécystite aigue il faut adjoindre une antibiothérapie à la cholécystectomie qui doit ètre réalisée
en semi-urgence .

LA LAPAROSCOPIE EST ELLE INDIQUEE POUR TOUS ?

Le bénéfice de l'abord laparoscopique est confirmé pour la cholécystectomie. Ce procédé nécessitant


toujours une anesthésie générale, il est contre-indiqué si le médecin anesthésiste conclut à un risque excessif pour
votre santé. Il faudrait alors dans ce cas s'orienter vers une chirurgie "ouverte", à vrai dire très rare.

AVANT LA CHIRURGIE
Il n'y a pas de préparation particulière. Vous allez bénéficier d'une consultation de préanesthésie
absolument indispensable et d'ailleurs obligatoire.
A votre domicile il vous a été demandé d'effectuer une première préparation cutanée par une douche à la
Bétadine* (ou au Cytéal* si vous présentez une allergie cutanée prouvée à l'iode).
Vous serez hospitalisé(e) la veille ou le matin de votre intervention. Si vous n'êtes pas opéré(e) en
ambulatoire, prévoyez vos effets personnels pour un séjour post opératoire de 1 à 2 jours.
Lors de votre admission votre paroi abdominale sera préparée de nouveau avec un antiseptique. Juste
avant de quitter votre chambre, il vous sera demandé d'uriner.

L'INTERVENTION CHIRURGICALE

Trois ou quatre petites incisions sont nécessaires pour introduire à travers des trocarts de 5 et 10 mm le
laparoscope et les instruments. L'image opératoire est visualisée sur un écran de télévision.
C'est toute la vésicule (et non seulement les cailloux) qui est retirée, l'ablation des calculs seuls se solderait à
terme par une récidive des lithiases. Chacun comprend que les difficultés d'ablation sont fonction des conditions
locales : l'intervention est facile chez un(e) patient(e) opéré(e) à froid et nanti(e) de conditions anatomiques
favorables ; elle peut être très longue et difficile lorsque la vésicule est très infectée par exemple.
Parfois, le chirurgien se voit contraint "d'ouvrir" plutôt que de prendre trop de risques. Cette "conversion"
n'est pas une complication mais une solution de sagesse.

Dans tous les cas, au cours de la cholécystectomie est réalisée une radiographie de la voie biliaire ou
cholangiographie per opératoire à la recherche de:
-une lithiase cholédocienne associée qu'il faudra traiter si les conditions s'y prêtent.
-une plaie de la voie biliaire, accident malheureux certes mais qu'il vaut mieux toujours repérer et traiter
immédiatement.
Vous trouverez à l'adresse : http://jeanluc-cardin.docvadis.fr, un article intitulé : 1200 cholangiographies per
opératoires.

Au décours de votre intervention vous serez invité(e) à boire et à manger légèrement. Ne vous levez pas
seul(e) le jour même de l'anesthésie. Lors des premiers levers, asseyez vous au bord de votre lit, attendez 5 mn puis
mettez vous debout.
Lorsque vous vous sentirez autonome, vous pourrez quitter la Polyclinique. Une prescription d'antalgiques
simples vous sera remise. Vous sortirez avec des pansements qui autorisent les douches et que vous enlèverez
vous même une dizaine de jours plus tard, il n'y a pas de fil à ôter. Ne cherchez pas à regagner votre domicile en
conduisant vous même votre véhicule.
Menez votre convalescence sans crainte et sans violence. Les douleurs post opératoires sont en régle très
modestes et nécessitent des antalgiques simples. Si vous avez le sentiment de souffrir ou de fatiguer, c'est que
vous cherchez à trop en faire. Il vaut mieux alors vous reposer et augmenter progressivement votre rythme.
Prévoyez un arrêt de travail de 10 à 15 jours selon votre activité physique.

INCIDENTS et COMPLICATIONS
En période post opératoire immédiate, il se peut que vous ayez des nausées ou des vomissements qui en
général cèdent en quelques heures.
Les risques de la chirurgie laparoscopique sont détaillés dans un document que vous trouverez à l'adresse :
http://jeanluc-cardin.docvadis.fr, intitulé : Incidents et accidents peropératoires : suites de 4000 laparoscopies.
Les risques de la cholécystectomie sont ceux de toute chirurgie biliaire à savoir hémorragie, fuite biliaire et
surtout, plaie de la voie biliaire principale. Cette dernière complication, en raison de sa gravité, justifie la réalisation
aussi systématique que possible de la cholangiographie peropératoire.
N'hésitez pas à poser toute question utile pour votre information.

LE SUIVI POST OPERATOIRE


Vous serez revu(e) en consultation externe dans trois mois. Si une question quelconque se posait au cours
de votre convalescence (voire après la consultation post opératoire), vous devez vous manifester :

02 43 66 36 90
jlcardin.pdm@sa3h.fr

vous serez alors pris(e) en charge ou recontacté(e) en priorité. Ne venez pas aux urgences sans prévenir car
vous risquez fort d'attendre ; ne vous tournez pas vers votre médecin traitant qui renverra à juste titre vers le
chirurgien qui vous a opéré.
V 6, novembre 2011

Вам также может понравиться