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© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés A 5 830 − 1
MÉLANGE DE GAZ ______________________________________________________________________________________________________________________
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Le mélange est obtenu dans le volume V, à la pression p, en avec V0 volume d’un échantillon du mélange dans les
réunissant l’ensemble de ces volumes. conditions de référence,
On peut définir les teneurs molaires t m,i et les teneurs volumiques Vi,0 volume du constituant i, extrait du même échantillon et
t V,i par : considéré pur, également dans les conditions de
ni V référence.
t m,i = ----------
- et t V,i = -------i Le passage du titre volumique au titre molaire se fait à l’aide de
nM V
l’expression :
On aurait de même : Z i ,0
t V, i = t m ,i --------------- (4)
p Z M ,0
t p,i = -------i-
p
Exemple : on considère le mélange à 100 ppm molaires de
Ces trois expressions sont équivalentes car : propane dans l’air.
À 0 oC et sous 1 bar on a d’après l’Encyclopédie des gaz [1] :
ni p V
- = ------i- = -------i
---------- Z propane = 0,979 ; Z air = 0,999
nM p V
le titre volumique est alors :
0,979
t V = 100 × ----------------- = 98 ppm
1.4 Comportement et mélanges 0,999
de gaz réels Le mode d’expression des concentrations en volume tend à être
abandonné à cause des inconvénients suivants :
Le comportement des gaz réels est plus complexe que celui qui — il n’est pas universel et ne s’applique pas aux constituants
vient d’être décrit. La relation (1) ne reste applicable que si la liquides à 0 oC et 1 bar ; par exemple, le dioxyde d’azote et les
pression est faible ou si la température est élevée par rapport à la hydrocarbures à plus de quatre carbones ;
température critique. D’une façon générale, on a : — il n’est pas précis car le terme Z M,0 résulte de calculs
approximatifs ;
p V = Z n RT (2) — il prête à confusion notamment parce que la somme des titres
avec Z coefficient de compressibilité qui est en réalité une n’est pas égale à 100 % (ou à 1), les volumes n’étant pas additifs.
fonction de p et de T. Dans la suite du texte, on ne considérera que le titre molaire qui
Lorsque l’on mélange des gaz réels, le gaz obtenu a un coefficient sera désigné par :
de compressibilité Z M qui ne peut se calculer simplement à partir ni
t i = ---------
- (5)
des caractéristiques des constituants. Contrairement au cas des gaz nM
parfaits, les pressions partielles ne s’ajoutent plus et il en est de
même des volumes partiels.
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Les différentes méthodes usuelles de calcul sont présentées sur Le coefficient de compressibilité du mélange est égal à la
un même exemple. moyenne pondérée des coefficients de compressibilité des
constituants sous leur pression partielle.
Les relations (2), (5) et (6) permettent d’exprimer p i sous la
Le mélange à réaliser, sous une pression relative de 150 bar et forme :
à une température de 15 oC (288,15 K), doit avoir la composition
molaire suivante : Zi ( p i )
p i = t i ------------------- p (9)
— méthane 20 % ; ZM ( p )
— azote 30 % ;
— hydrogène 50 %. L’équation (9) permet de calculer les pressions partielles par
itération.
Les constituants sont introduits par ordre de teneurs crois-
santes dans une capacité de 1 L jusqu’à une pression finale On prend comme valeur approchée de départ les pressions par-
absolue de 151 bar à 15 oC. tielles p i = pt i . On détermine alors les valeurs Z i (p i ) et on évalue,
en utilisant la relation (8), une première valeur de Z M . On recalcule
Les caractéristiques des constituants du mélange, qui sont
les pressions p i à l’aide de la relation (9) pour définir de nouvelles
nécessaires pour les différentes méthodes, sont données dans
valeurs de Z i (p i ) et un nouveau coefficient Z M . On applique
le tableau 1.
alternativement les équations (8) et (9) jusqu’à l’obtention de la
convergence désirée.
s s
RT
p = ∑ pi = --------- ∑ Z i n i
V
(7)
1 1
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Tableau 3 – Calcul par itération des pressions partielles du mélange méthane 20 %, azote 30 %, hydrogène 50 %
Calculs Méthane Azote Hydrogène
pi ...................... (bar) 151 × 0,2 = 30,2 151 × 0,3 = 45,3 151 × 0,5 = 75,5
1er calcul Z i (1)......................... 0,938 0,994 1,043
Z M ............................ (0,938 × 0,2) + (0,994 × 0,3) + (1,043 × 0,5) = 1,007
pi ...................... (bar) 30,2 × 0,938 45,3 × 0,994 75,5 × 1,043
---------------------------------- = 28,13 ---------------------------------- = 44,72 ---------------------------------- = 78,20
1,007 1,007 1,007
2e calcul
Z i (1)......................... 0,942 0,994 1,044
Z M ............................ (0,942 × 0,2) + (0,994 × 0,3) + (1,044 × 0,5) = 1,008
(1) Le coefficient de compressibilité de chaque constituant à la pression partielle calculée est déterminé d’après l’Encyclopédie des gaz [1].
(0)
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Le tableau 5 indique les calculs intermédiaires effectués pour ■ Hydrogène : après le méthane et l’azote, l’hydrogène est introduit
déterminer, par itération, la pression d’introduction du méthane. pour obtenir la pression finale de 151 bar. La pression partielle de ce
constituant correspond à :
(0)
151 – 70,8 = 80,2 bar
p 3′ = 0,942 2 × 1,252 6 × 23,958 = 28,28 Cette méthode est précieuse, elle donne dans l’ensemble de bons
résultats. Elle est facile à programmer et n’utilise comme données
(1) Les valeurs des pressions d’introduction sont déterminées à partir de la que la température critique et la pression critique des constituants.
relation (2).
(2) Les coefficients de compressibilité sont déterminés pour la pression p′
Elle est fondée sur une équation d’état dérivée de l’équation de
d’après [1]. Van der Waals. Pour une mole de gaz pur la pression est reliée au
volume et à la température par la relation :
RT a
p = -------------------- – ----------------------------------------------- (12)
■ Azote : après introduction du méthane et de l’azote le mélange V m – b T 0,5 V m ( V m + b )
intermédiaire a la composition molaire suivante :
— méthane : 0,2/0,5 = 0,4 avec V m volume molaire.
— azote : 0,3/0,5 = 0,6 Les constantes a et b sont obtenues à partir de la température
Le nombre de moles contenues dans la capacité est : critique et de la pression critique :
2,5
n CH 4 + N 2 = 6,263 ( 0,2 + 0,3 ) = 3,131 mol R 2T c RT c
a = 0,427 5 --------------------- ; b = 0,086 64 ------------
pc pc
Le tableau 6 indique les calculs intermédiaires effectués pour
déterminer, par itération, la pression du mélange intermédiaire (0)
méthane 40 % azote 60 %.
(0)
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Cette méthode peut s’étendre aux mélanges en calculant a et b 2.2.5.2 Exemple numérique
à partir des valeurs pseudo-critiques obtenues par :
Considérons toujours le mélange du paragraphe 2.2.1 et ses
s 2 2/ 3 caractéristiques.
∑ t i ( T ci / p ci )
2,5 0,5
1 2.2.5.2.1 Calcul de a et b
T cM = ------------------------------------------------------------
s
Les termes qui permettent de déterminer les coefficients a et b
∑ i ci ci
t ( T /p ) d’après les relations (13) et (14) sont calculés dans le tableau
1 suivant : (0)
T cM
p cM = --------------------------------------
s
-
2,5 0,5
Constituants ti ( T ci / p ci )
t i Tci / p ci
∑ ti ( Tci /p ci )
1
Méthane.......................... 20,883 0,829 1
Azote ............................... 21,762 1,113 5
avec T ci température critique de l’élément i,
Hydrogène ...................... 11,495 1,318 9
p ci pression critique de l’élément i,
s
s nombre d’éléments,
ti
titre molaire de l’élément i.
∑ 54,140 3,261 6
1
En reportant ces valeurs dans les formules précédentes et en
remplaçant R par 0,083 144 J · mol –1 · K –1, on obtient :
s 2 Les valeurs de a et b sont alors :
∑ t i (T c i
2,5 0,5
a = 2,955 1 × 10 – 3 / p ci ) (13)
1 a = 2,955 1 × 10 –3 × (54,14)2 = 8,662
La relation (12) appliquée à V m2 fournit une valeur p 2 plus proche Vm = (1,198)–1 = 0,834 6 L
de p . On continue ainsi jusqu’à ce que deux valeurs successives de (0)
V m puissent être confondues.
Tableau 8 – Calcul par itération du volume molaire du mélange méthane 20 %, azote 30 %, hydrogène 50 %
Volume molaire Pression
Itérations
(L) (bar)
Valeur de départ ........................................... ...................................................................................... 151
1re................................................................... 23,958 /151 = 0,158 7 (1) 159,6 (2)
2e .................................................................... 159,6 × 0,158 7/151 = 0,167 7 150,23
3e .................................................................... 150,23 × 0,167 7/151 = 0,166 8 151,07
4e .................................................................... 151,07 × 0,166 8/151 = 0,166 9 150,99
(1) Volume molaire parfait (ZM = 1).
(2) Cette valeur et les suivantes sont déterminées à partir de la relation (12).
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En considérant t i = 1, les relations (13) et (14) permettent de Le nombre de moles de mélange intermédiaire contenu dans la
déterminer les coefficients a et b, soit : capacité est :
n CH4 + n N2 = 5,99 ( 0,2 + 0,3 ) = 2,996
a = 2,955 1 × 10 –3 (104,415)2 = 32,218
Nous obtenons alors : Remarque : nous pouvons également indiquer les résultats
obtenus avec ces différentes méthodes pour un mélange
a = 2,955 1 × 10–3 (85,29)2 = 21,50
contenant du dioxyde de carbone (tableau 11). Nous noterons
b = 7,203 5 × 10 –3 × 3,885 = 0,027 99 que le CO2 , liquéfié sous pression, a une tension de vapeur
de 49,5 bar à 15 oC.
(0)
(0)
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Exemple : calculons le temps nécessaire pour l’homogénéisation Dans la pratique toutes ces erreurs conduisent à des écarts entre
du mélange contenant 10 % de CO2 et 90 % de N 2 dans une capacité la composition obtenue et la composition désirée pouvant atteindre
de 0,8 m de haut sous 151 bar : 10 %, mais souvent l’expérience permet d’apporter des corrections
aux valeurs calculées des pressions et de réduire ces écarts à 5 %
D = (0,2 + 0,1)/2 = 0,15
et même moins.
0,04 × 151 × ( 0,8 ) 2
t = ----------------------------------------------------- = 26 jours
0,15
(0) 3. Méthode gravimétrique
Tableau 12 – Coefficients de self-diffusion
à 20 oC sous 1 bar 3.1 Réalisation pratique
Coefficient
et précision de la méthode
Élément
(cm2 · s–1)
Cette méthode est en fait utilisée en complément de la voie mano-
Hélium ............................................................ 1,7 métrique pour connaître avec précision les quantités des
Hydrogène ..................................................... 1,3 constituants, par pesées des capacités, avant et après chaque
Néon ............................................................... 0,5 introduction.
Argon.............................................................. 0,2
La connaissance des masses de chaque constituant permet
Azote............................................................... 0,2
d’atteindre le nombre de moles introduites à partir de la masse
Oxygène ......................................................... 0,2
molaire. Cela suppose que l’on dispose de gaz de très haute pureté
Acide chlorhydrique...................................... 0,1
(99,999 %), sinon il faut tenir compte du titre exact et apporter des
Krypton........................................................... 0,1 corrections en fonction des masses molaires des différentes
Dioxyde de carbone ...................................... 0,1 impuretés et de leur teneur.
Xénon ............................................................. 0,06
Chlore ............................................................. 0,05 On utilise des balances de haute performance.
Supposons par exemple que l’on veuille faire un mélange contenant
5 % d’azote dans une bouteille en acier de 50 L en eau, à la pression
2.3.2.2 Homogénéisation provoquée finale de 150 bar.
Il est possible de créer des courants de convection dans les La masse d’azote correspondante est de 400 g.
capacités par des variations thermiques. Ainsi, on peut chauffer Si la précision désirée est le millième sur la teneur en azote, l’erreur
latéralement le pied avec une source infrarouge ; de la même façon, par pesée devra être voisine de 0,2 g. La masse de la bouteille pleine
on peut refroidir légèrement le sommet (θ > 0 oC). En aucun cas on est de 70 kg. On utilisera une balance de portée 100 kg.
n’utilisera une source de chaleur capable de provoquer une sur-
Le rapport de l’erreur de pesée à la portée vaut 2 × 10 –6. Si l’on
chauffe comme la flamme d’un chalumeau car les bouteilles ne
voulait réaliser avec la même précision un mélange à 1 %, ce rapport
doivent pas être portées à une température dépassant 50 oC.
serait de 4 × 10 –7.
On préfère employer l’agitation mécanique, essentiellement sous
forme de mouvement de rotation, en position horizontale. Faire Il faut tenir compte des variations possibles de la poussée
rouler une bouteille sur le sol est un moyen depuis longtemps d’Archimède au cours de l’opération.
reconnu comme efficace. Industriellement on utilise des machines, Dans l’exemple traité, le volume extérieur de la bouteille est de
avec des vitesses de l’ordre du tour par seconde, la durée nécessaire 60 L et la poussée correspond à 70 g environ. Elle est fonction de
à l’homogénéisation varie selon la composition du mélange mais la masse volumique de l’air liée à la pression atmosphérique, à la
reste inférieure à l’heure. température et au degré hygrométrique. Ces conditions peuvent
changer au cours de la réalisation du mélange qui peut s’étaler sur
plusieurs demi-journées. En effet, pour opérer dans des conditions
Évolution de la pression au cours de l’homogénéisation : correctes, les capacités ne sont pesées qu’après retour à la tempé-
d’une façon générale, on constate que la loi d’Amagat n’est pas rature du laboratoire, ce qui peut demander plusieurs heures.
suivie et que la pression croît de façon sensible (quelques pour-
cent) au cours de l’homogénéisation. Si l’on dispose d’une balance à deux plateaux, on peut utiliser une
capacité de même nature comme tare. Dans le cas contraire, on peut
suivre les variations de poids d’une capacité témoin ou on peut
calculer la masse volumique de l’air en relevant les valeurs de la
pression, de la température et de la teneur en eau de l’air au
2.4 Écarts de réalisation moment de la pesée.
L’air peut être assimilé à un mélange parfait d’air sec de masse
L’obtention de mélange à la composition exacte désirée est molaire 28,98 g et d’eau de masse molaire 18,016 g. Si l’air est à la
difficile par voie manométrique à cause des différentes sources pression p et si la pression partielle de l’eau est , la masse
d’imprécision. volumique ρ, en g · L–1, est :
L’erreur de lecture manométrique est faible, celle sur le calcul des 1
pressions, lié à celui des coefficients de compressibilité, n’est pas ρ = ----------- [ 28,98 ( p – ) + 18,016 ]
RT
connue. L’erreur sur les températures dépend du temps que l’on
consacre à l’obtention de l’équilibre ; l’utilisation d’un bain thermo- 273,15
ρ = 1,276 -------------------- ( p – 0,378 3 )
statique permet de diminuer le temps d’obtention de l’équilibre. Le T
degré d’homogénéisation et l’erreur consécutive sur les coefficients
de compressibilité ne sont pas non plus connus. avec p et exprimés en bars.
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3.2 Performances
4. Mélanges en ligne
4.1 Définition
4.2.1 Mélanges à teneur fixe On sait que si l’on maintient constante la pression à l’entrée d’un
organe déprimogène, tout en diminuant la pression à la sortie, le
Une capacité tampon permet l’utilisation de débits variables et débit-masse de gaz traversant cet organe augmente jusqu’à une
règle le problème d’homogénéisation. valeur critique atteinte quand le rapport des pressions absolues est
voisin de deux. La vitesse du gaz est alors la vitesse du son.
Le montage présenté figure 3 a l’avantage de limiter les chutes
de pression. Le principe consiste à utiliser des gicleurs et à main- Le débit-masse pour un gaz parfait est de la forme :
tenir égales, à la fois, les pressions d’entrée et de sortie ; les débits p
varient mais leur rapport reste constant. q m = AC -------------- k
T 0,5
La capacité tampon assure l’homogénéisation.
Ce type d’appareil permet d’assurer la constance du mélange à avec A section de l’orifice,
± 1 % en valeur absolue. C coefficient de contraction de la veine gazeuse,
p pression à l’entrée,
4.2.2 Mélanges à teneur variable T température thermodynamique.
La valeur du coefficient C dépend surtout des formes de l’organe
On utilise souvent des orifices soniques car ils permettent déprimogène, elle est de 1 pour des tuyères profilées mais elle est
d’ajuster simplement les débits en jouant sur les pressions. souvent voisine de 0,6 (cas des segments de tuyauteries) ; elle varie
également avec le nombre de Reynolds.
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Le coefficient k est propre aux gaz : Ces deux enroulements, dont la résistance varie avec la tempé-
rature, constituent les deux branches actives d’un pont de mesure.
0,5
γ+1
-------------- À débit nul les températures de E 1 et E 2 sont égales, les résis-
M 2
γ–1
k = -------- γ -------------- tances sont les mêmes et le pont est équilibré. En présence d’un
R γ+1 débit, la température de E 2 est supérieure à celle de E 1 et le désé-
quilibre du pont est proportionnel au débit-masse q m :
avec M masse molaire,
∆T = k q m c p
R constante molaire des gaz,
γ rapport des capacités thermiques c p / c V . avec cp capacité thermique massique du gaz à pression
constante,
À condition de maintenir la température constante, le débit ne
dépend que de la pression amont, si le rapport des pressions est k coefficient déterminé expérimentalement.
maintenu supérieur à deux. Les débits-masses sont transformés en débits molaires en
Autour d’un point de fonctionnement donné, on peut négliger les divisant par M ou en débits-volumes en considérant les masses
variations de C et γ avec la pression et la température. En première volumiques du gaz dans les conditions choisies.
approximation le débit est donc directement proportionnel à la En général l’étalonnage est fait avec l’azote ou avec l’air et les
pression d’entrée. coefficients d’équivalence sont fournis pour les gaz usuels. Ils
Le calcul du débit-masse réel pour un orifice donné est très dépendent essentiellement des rapports des c p . Par exemple, ils
complexe et peut conduire à des erreurs de plus de 100 %. sont de l’ordre de 1,4 pour les gaz rares, de 0,7 pour les molécules
tri-atomiques.
Dans le cas d’un segment de tuyauterie d’orifice circulaire
(figure 4), dont la longueur est au moins égale à 2 fois le diamètre Les régulateurs de débit sont couramment fournis avec une
et qui est précédé d’un autre segment assez long dont le diamètre précision de ± 1 % relatif sur l’étendue de mesure. En les combinant,
est au moins 2,5 fois plus grand, on peut appliquer la formule : on peut donc réaliser des mélanges avec une précision de quelques
pourcent.
qV = α p d
avec q V (m3/ h) débit-volume,
p (bar) pression à l’entrée,
d (mm) diamètre du segment.
Le coefficient α dépend de la nature du gaz, pour les principaux
gaz il prend les valeurs indiquées dans le tableau suivant :
(0)
Gaz α Gaz α
Propane ........................ 0,43 Éthane........................ 0,52 Figure 4 – Segment de tuyauterie d’orifice circulaire
Dioxyde de carbone .... 0,43 Méthane..................... 0,71
Argon............................ 0,45 Hélium ....................... 1,4
Oxygène ....................... 0,50 Hydrogène................. 2,0
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Les rapports de la pression statique à la pression de remplissage, On peut constater que la différence de concentration entre le
p s /p r , traduisent les variations de la répartition des molécules entre sommet et la base est extrêmement faible dans le cas de
la base et le sommet. l’hydrogène et difficile à mettre en évidence (l’instrument de mesure
n’est plus sensible à ce niveau), mais qu’elle peut être perceptible
Exemple : considérons deux capacités de 1 m de hauteur remplies
dans le cas du krypton.
à 1 bar (105 Pa), l’une d’hydrogène, le gaz le plus léger, l’autre de
krypton, l’un des gaz les plus lourds. Si l’on augmente les pressions de remplissage, les rapports
Les masses volumiques de l’hydrogène et du krypton étant évoluent avec les coefficients de compressibilité. Par exemple à
100 bar, le krypton étant fortement compressible on aura :
respectivement, sous une pression de 10 5 Pa, de 0,09 kg · m– 3 et
de 3,5 kg · m–3, les pressions statiques seront : p s /p r = 5 × 10 –4
ps (H2) = 0,09 × 9,8 × 1 ≈ 0,9 Pa Lorsque l’on réalise un mélange de plusieurs gaz, on considère
que les molécules de chaque constituant tendent à se répartir, par
ps (Kr) = 3,5 × 9,8 × 1 ≈ 34 Pa diffusion, comme s’il était seul. À l’équilibre on a superposition des
états d’équilibre.
les rapports p s /p r sont :
ps Exemple : considérons que, dans une capacité de 1 m de hauteur,
- ≈ 0,9 × 10 – 5
-------------------- un mélange est obtenu en introduisant une pression de 1 bar d’hydro-
pr ( H2 ) gène et de 100 bar de krypton. On peut négliger les différences de
ps concentrations pour l’hydrogène mais le krypton est plus abondant à la
------------------- ≈ 34 × 10 – 5 base qu’au sommet de 5 × 10 – 4. La teneur en hydrogène au sommet
p r ( Kr )
est donc 1,000 5 fois celle de la base.
L’effet de sédimentation, même dans les cas extrêmes, reste très
faible. Dans la pratique, il est négligeable eu égard aux précisions
des analyses.
Références bibliographiques
[1] Encyclopédie des gaz de L’Air Liquide. Éd. [2] REID (R.C.), PRAUSNITZ (J.M.) et [3] Préparation des mélanges de gaz pour éta-
Elsevier, L’Air Liquide Division ALPHAGAZ. SHERWOOD (T.K.). – The properties of lonnage. Méthode par voie manométrique.
gases and liquids. Mc Graw-Hill Book NF X 20-206, déc. 1979.
Compagny.
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