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Masson, 21, rue Camille Desmoulins,
92789 Issy-les-Moulineaux Cedex 9.
Metabolism
A clinical and biological journal / revue clinique et biologique
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RECOMMANDATIONS
Recommandations SFC/ALFEDIAM
sur la prise en charge du patient diabétique
vu par le cardiologue
B. Charbonnel, B. Bouhanick, C. Le Feuvre et le groupe de travail
Président du groupe
– Pr Bernard Charbonnel (ALFEDIAM)
Rapporteurs
– Dr Béatrice Bouhanick (ALFEDIAM)
– Pr Claude Le Feuvre (SFC)
SFC
Recommandations SFC/ALFEDIAM
sur la prise en charge du patient diabétique
vu par le cardiologue
Texte court
(Entre parenthèses figure parfois le grade de la recommandation : Grade A : recommandations basées
sur des études concordantes de fort niveau de preuve, indiquant une preuve scientifique établie ;
Grade B : recommandations basées sur des études concordantes de niveau de preuve intermédiaire,
indiquant une présomption scientifique et Grade C : recommandations basées sur des arguments
scientifiques faibles, relevant d’un accord d’experts ou d’un consensus professionnel.)
Tableau I
Éducation diététique
– Faire 3 repas par jour.
– Arrêter tout grignotage entre les repas.
– Manger peu de graisses.
– Diminuer préférentiellement les graisses contenues dans les viandes grasses, la charcuterie, dans les produits laitiers gras comme le
fromage, le beurre, la crème fraîche, mais aussi les aliments riches en gras telles que les fritures, les cacahuètes ou autres fruits oléagi-
neux, le chocolat, les pâtisseries et autres viennoiseries, les biscuits apéritifs. Préférer la viande maigre (filet de porc, volaille sans la peau),
les laitages écrémés ou demi-écrémés.
– Augmenter la fréquence de consommation des poissons.
– Choisir pour cuisiner des matières grasses d’origine végétale riches en acides gras monoinsaturés (olive, arachide, colza) ou polyinsatu-
rés (tournesol, pépin de raisins, maïs) au détriment des acides gras saturés, en privilégiant l’apport en matières grasses riches en acides
gras polyinsaturés n-3 (colza).
– Favoriser les modes de cuisson sans graisses.
– Éviter d’associer plusieurs aliments gras dans un même repas.
– Manger suffisamment de glucides.
– Privilégier la consommation de féculents (glucides complexes). Manger des fruits (glucides simples).
– Répartir les glucides entre les différents repas.
– La quantité est à évaluer en fonction de l’activité physique et de l’âge.
– Ne pas interdire les produits sucrés avec du saccharose (sucre de table), surtout s’ils sont consommés en fin de repas. Néanmoins, ils
doivent être considérés en équivalence avec les autres aliments glucidiques du repas (attention, ils sont souvent gras, donc à consommer
avec modération).
– Les boissons sucrées sont les seules interdites, sauf en cas d’hypoglycémie.
– Les édulcorants sont d’un appoint utile.
– Manger des aliments riches en fibres : un fruit et/ou des légumes verts à chaque repas, introduire des céréales complètes et des légumes
secs.
– La consommation d’alcool acceptable est de l’ordre de 2 verres de vin par jour. Elle doit se faire au cours des repas.
– Le pain doit faire partie de l’alimentation du diabétique, à condition de le répartir entre les différents repas.
Tableau II
L’activité physique
L’échec de la bithérapie orale impose la mise en place culaire suivant les recommandations ALFEDIAM - Société
d’une insulinothérapie Française de Cardiologie spécifiques à ce sujet,
Le recours à un diabétologue à ce stade est en général – bilan lipidique à jeun : CT, TG, HDL et LDL-CT,
recommandé – créatininémie et calcul de la clairance par la formule de
Cockcroft,
– protéinurie, hématurie, recherche d’infection par bande-
Dans quel cadre une consultation lettes urinaires,
de diabétologie est-elle conseillée ? – en l’absence de protéinurie : recherche de microalbuminu-
Une consultation de diabétologie peut être proposée : rie. En présence d’une protéinurie, la quantifier par une
– au moment de la découverte du diabète pour préciser la mesure sur les urines de 24 h.
stratégie thérapeutique initiale et à venir,
– en cas de déséquilibre patent du diabète, si l’HbA1c > 8 %, Prise en charge des facteurs de risque
– lorsque l’HbA1c est comprise entre 6,6 et 8 % et augmente
de 0,5 % d’une mesure sur l’autre, témoignant d’une évolu- L’hypertension artérielle
tion de la maladie, Il a été montré que le bon contrôle de la PA est aussi
– en cas d’apparition ou d’évolution de complications, y important que le contrôle glycémique pour prévenir les com-
compris asymptomatiques et en particulier une néphropa- plications micro et macrovasculaires (Grade A).
thie, La valeur cible pour débuter un traitement est >
– au moment de la mise à l’insuline. Une consultation au 140/80 mmHg. Elle sera d’autant plus basse qu’il y a des
moins une fois par an est alors conseillée. complications, notamment rénales.
En cas de protéinurie > 1 g/24 h, la valeur cible est de
125/75 mmHg.
Les modalités de l’autosurveillance Il y a un avantage à prescrire en première intention des
glycémique bloqueurs du Système Rénine Angiotensine (SRA) (IEC ou
Tout diabétique insulinotraité doit bénéficier d’une auto- sartans), puis à y associer un diurétique afin de favoriser la
surveillance glycémique (Grade A). En cas de chiffres exces- synergie de cette association, d’autant que le diabète favorise
sifs, il faut augmenter les doses d’insuline ; à l’inverse, il faut la rétention hydrosodée.
les baisser en cas d’hypoglycémie. En cas d’association médicamenteuse, les diurétiques
L’autosurveillance glycémique chez le diabétique traité thiazidiques sont à privilégier.
par antidiabétiques oraux est utile (Grade B), mais non obli- Il n’y a pas de contre-indication liée à l’utilisation des
gatoire. β-bloquants en particulier cardio-sélectifs chez les diabé-
tiques, y compris chez les diabétiques insulinotraités et les
artéritiques.
Le suivi annuel du patient diabétique Une polythérapie est le plus souvent nécessaire.
de type 2
Le bilan suivant est recommandé par l’ANAES au Les lipides
moment de la découverte du diabète (des complications peu- Une valeur cible de LDL-CT < 1,30 g/l est habituelle-
vent déjà être présentes), puis chaque année : ment proposée chez le diabétique.
– poids, tension artérielle (tous les 3-4 mois), Chez le diabétique à très haut risque (prévention secondaire
– HbA1c (tous les 3-4 mois), notamment), un objectif de LDL-CT < 1 g/l est recommandé.
– incitation à l’arrêt du tabac, Certaines statines (celles ayant démontré par de grandes
– interrogatoire à la recherche de symptômes en faveur d’une études d’événements leur efficacité dans cette indication) sont
atteinte cardio-vasculaire ou neurologique, indiquées en prévention des complications cardio-vasculaires
– examen des pieds : état cutané, utilisation du monofilament chez les patients diabétiques sans antécédents coronariens ni
en nylon et/ou diapason, ROT, cérébro-vasculaires ayant un haut risque vasculaire, avec au
– palpation des pouls, recherche de souffles abdominaux, moins un des facteurs de risque suivants : hypertension, âge
fémoraux et carotidiens, ≥ 65 ans, créatinine élevée, tabagisme (présent ou passé), avec
– recherche d’une hypotension orthostatique, ou sans hyperlipidémie associée ; et en prévention des
– examen de la bouche, de la sphère ORL, de la peau, complications cardio-vasculaires chez les patients ayant des
– examen par un ophtalmologiste (acuité visuelle, tension antécédents de maladie coronaire avérée, d’accident vas-
oculaire, fond d’œil), culaire cérébral, d’artériopathie périphérique avec ou sans
– ECG de repos. La recherche d’une ischémie myocardique hyperlipidémie associée (Grade A).
silencieuse par des tests fonctionnels, en premier lieu l’ECG Si le HDL-CT < 0,35 g/l et/ou les TG > 3 g/l, une consul-
d’effort, sera proposée aux diabétiques à haut risque vas - tation spécialisée semble justifiée.
En cas de protéinurie > 1 g/24 h, des chiffres plus bas de En cas d’anomalie clinique ou d’autre atteinte vasculaire
pressions artérielles sont requis et la valeur seuil pour démar- (maladie coronarienne, insuffisance rénale), un Doppler arté-
rer un traitement est de 125/75 mmHg. riel des membres inférieurs et de l’aorte abdominale est
Les antihypertenseurs bloqueurs du SRA (IEC ou sar- recommandé.
tans) sont indiqués dans cette situation (Grade A). En cas d’anomalies sur le Doppler artériel des membres
Leur maniement doit cependant être très prudent en cas inférieurs, a fortiori en cas d’atteinte coronarienne, un
d’insuffisance rénale, a fortiori avancée, avec surveillance Doppler des troncs supra-aortiques est recommandé.
stricte de la créatinine et adaptation de la posologie. Toute plaie du pied, même minime, a fortiori indolore,
Toute introduction d’un antihypertenseur bloqueur du justifie une mise en décharge immédiate et un avis spécialisé
SRA ou d’un diurétique justifie une surveillance de la fonc- dans les 24 à 48 heures.
tion rénale et de la kaliémie sur les 5 à 7 jours qui suivent : Les β-bloquants ne sont pas contre-indiqués en cas d’artérite.
une augmentation de 20 % de la créatininémie, puis sa stabi- Le bénéfice d’un traitement par certaines statines est
lisation autorise la poursuite du traitement. En revanche, une étendu au patient artéritique, y compris en l’absence de coro-
augmentation continue de la créatininémie ou une augmen- naropathie.
tation supérieure à 20-30 % impose l’arrêt du traitement et
d’en rechercher la cause. Accidents vasculaires cérébraux
La prescription d’antiagrégants plaquettaires est indis-
pensable en l’absence de contre-indications. Le diabète augmente le risque d’accident vasculaire céré-
bral ischémique, mais pas celui des AVC hémorragiques.
L’hyperglycémie initiale est fréquente et doit être recher-
Artérite des membres inférieurs chée à l’admission. Elle augmente la durée d’hospitalisation et
L’artérite du diabétique est fréquemment asymptoma- le taux de mortalité dès le 30e jour.
tique, car associée à une neuropathie diabétique. Elle est res- Le handicap résultant d’un AVC est plus important chez
ponsable d’amputations. le diabétique que chez le non diabétique.
Chaque diabétique doit avoir un examen annuel clinique Un bon contrôle de la pression artérielle est recommandé
approfondi des pieds (inspection, état cutané, réflexes ostéo- à distance.
tendineux, monofilament, palpation des pouls, auscultation L’utilisation d’une statine se justifie indépendamment de
des trajets artériels). la présence d’une coronaropathie.