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Cycle de conférences

« Échanger pour mieux comprendre »


Développement régional : les attentes
de Safi

Rapport
By ELKHATIB BADR
ACTES DE LA CONFÉRENCE
Introduction
OMAR BANJOU : le directeur général d’ATTIJARIWAFA
BANK
Panel de discussion
Khalid El Ouafa : Le chef du Département économie et
gestion de la Faculté polydisciplinaire de Safi
Mme Hanane Boujarmoune : Représentante du CRI à Safi
M. Abdelghani Youmni : Économiste et consultant en Politiques
publiques
M. Fouad Rhouma : Sociologue et anthropologue.

Modérée par
M. El Mehdi Fakir, Économiste et consultant en management
du risque

Introduction
La Fondation Attijariwafa bank a organisé, le jeudi 06 février
2020, à la Faculté Polydisciplinaire de Safi une nouvelle
rencontre régionale dans le cadre de son cycle de conférences
« Échanger pour mieux comprendre », sous le thème : «
Développement régional : les attentes de Safi ».
Cette 57e édition qui a attiré plusieurs personnalités du monde
universitaire et associatif ainsi que de nombreux opérateurs
économiques et étudiants, a permis de mettre en avant
l’histoire florissante de la ville de Safi, son potentiel
économique actuel ainsi que les attentes de ses citoyens en
termes de développement socio-économique et culturel.
Dans un mot de bienvenue, M. Omar Bounjou, Directeur
Général du groupe Attijariwafa bank, a rappelé :
« Dans la région Marrakech-Safi, l’un des défis majeurs des
prochaines années sera de positionner Safi en tant que hub
pour les activités de services et de commerce, au service des
provinces du Sud et des pays d’Afrique subsaharienne. Ce
nouveau positionnement offrira à coup sûr des opportunités
d’emplois et d’investissements dans plusieurs secteurs, que ce
soit l’industrie, le tourisme, l’agriculture ou les mines, sans
oublier les nouvelles technologies et l’énergie verte. »

Pour sa part, le Vice-doyen de la Faculté polydisciplinaire de


Safi, M. Abdelfattah Abouelaiz, a mis en avant le potentiel
singulier de la ville de Safi qui se caractérise par sa diversité et
sa richesse maritime et l’importance de son industrie chimique,
en particulier le traitement du gypse qui est l’une des
principales richesses de la région. Il a également cité la
notoriété de la poterie et de la céramique de Safi

“ Ces singularités sont sources


d’espoir pour les perspectives de
développement de la province.
M. Abdelfattah Abouelaiz


panel de discussion
Dans un premier temps, un panel de
discussion a réuni M. Khalid El Ouafa, Chef
du Département des Sciences économiques
& Gestion au sein de la Faculté
Polydisciplinaire de Safi ; Mme Hanane
Boujarmoune, Représentante du CRI à Safi
; M. Abdelghani Youmni, Économiste et
consultant en Politiques publiques ; et M.
Fouad Rhouma, Sociologue et
anthropologue. Tour à tour, les quatre
panélistes ont établi un état des lieux de la
ville historique de Safi en insistant sur le
décalage entre ses nombreux atouts
économiques et son faible développement.
Les intervenants ont tous souligné
l’existence d’un potentiel industriel et
entrepreneurial encore sous-exploité, et la
nécessité d’en faire un hub portuaire pour
l’ensemble de la région Marrakech-Safi.
Le chef du Département économie et
gestion de la Faculté polydisciplinaire
de Safi, Khalid El Ouafa, a fait
remarquer, quant à lui, que l’économie
de la région était basée sur le secteur
primaire regroupant les activités liées à
l’exploitation des ressources naturelles
« J’appelle le secteur privé à investir
(agriculture, pêche et activités minières) dans l’université et la recherche
scientifique, notamment à Safi qui
alors que le secteur tertiaire souffre d’un taux de chômage qui
(commerce, transports, activités frôle les 10%. Nous nous devons
d’encourager les jeunes et les
financières, services rendus aux soutenir, à travers l’investissement
dans la recherche scientifique pour
entreprises, aux particuliers, lancer l’entrepreneuriat dans le
secteur secondaire. »
hébergement-restauration, immobilier,
information-communication), prend M. El Ouafa

désormais le relais à Safi.


M. El Ouafa a tenu aussi à indiquer que
l’économie de cette province est
appelée à s’orienter vers le secteur
secondaire (industrie notamment) afin
d’absorber le chômage des jeunes,
estimant que le secteur privé est aussi
appelé à conclure des partenariats
avec l’université afin d’encourager et
financer la recherche scientifique, seule
voie pour réaliser une émergence
économique.
La représentante du Centre régional
d’investissement (CRI) à Safi, Mme Hanane
Boujarmoune, a indiqué, de son côté, que le
secteur industriel présente à Safi un créneau
et offre des opportunités d’investissement
notamment, en ce qui concerne la valorisation
du gypse et des produits de mer, notant que
les importantes potentialités de Safi restent
encore sous-exploitées, notamment le
tourisme balnéaire.
« Certes, Safi est une ville à
vocation industrielle, mais il ne
faut pas écarter les autres
Et de faire remarquer que la réforme des CRI
secteurs à fort potentiel. se fera doucement avec comme première
Plusieurs activités ont un taux de phase : l’amélioration de la lourdeur
valorisation en dessous de nos
attentes, alors que de administrative et la promotion de la
nombreuses opportunités transparence en matière d’accès au foncier,
d’investissement sont à exploiter.
Même si les chiffres semblent mettant en exergue les différents
alarmants, il y a une matrice programmes d’appui et de financement des
locale dynamique portée par
des jeunes qui innovent sans
projets portés par les jeunes, qui représentent
cesse. À cette jeunesse la vraie richesse nationale
innovante, je dis ‘Candidatez
dès aujourd’hui, c’est le moment.
La consigne a été donnée à tous
les directeurs des CRI pour que
nos portes vous soient ouvertes.’
»

Mme Hanane Boujarmoune,


Représentante du CRI à Safi
L’économiste et consultant en politiques publiques, Abdelghani
Youmni, a, pour sa part, pointé du doigt les disparités sociales
que connait la ville, estimant que Safi n’a pas encore réussi à
tirer profit de ses énormes potentialités.

Il a, cependant, souligné que la cité de l’Océan représente le


modèle de la ville émergente capable de transformer les
potentialités dont elle regorge en opportunités.

« Certes, tout n’est pas noir au Maroc, nous sommes


même le pays arabe le plus avancé et nous devons
donner de l’espoir à nos jeunes. Mais nous leur devons
aussi la vérité. Nous avons un sérieux problème de
disparité sociale et le chômage est devenu endémique.
La ville de Safi n’attire pas, le taux de progression de la
population n’est que de 0.73%, sa contribution au PIB
national de 1.4% à peine ; avec un taux d’urbanisation
très faible, soit 45%. Pour y remédier, l’agriculture et
l’industrie doivent décoller. Pour cela, il faut investir dans
la culture de l’entrepreneuriat créateur d’emplois, et
surtout dans le capital humain à travers des formations
utiles. J’appelle la jeunesse de Safi à visiter Tanger,
pour s’inspirer de ce modèle gagnant et
faire de la ville un hub reliant le Sud au Nord. »

M. Abdelghani Youmni, Économiste et Consultant en Politiques publiques


De son côté, l’acteur associatif, Fouad Rhouma, a souligné
que Safi compte une série de monuments qui ont besoin d’être
restaurés, afin que le secteur du patrimoine et de la culture
s’érige en véritable générateur de revenus pour les populations
locales.

M. Fouad Rhouma, Sociologue et anthropologue :


« Safi n’est pas à la hauteur de son histoire. Les acteurs économiques, la
jeunesse et l’université de Safi doivent mettre en place un marketing territorial
axé en grande partie sur le tourisme culturel. À titre d’exemple, plusieurs
associations culturelles locales travaillent actuellement sur la réhabilitation de la
sainteté du littoral. Tout au long de notre littoral, nous avons des marabouts qui
s’inscrivent dans l’identité historique de la ville et qui peuvent s’inscrire dans un
projet de circuit spirituel. »
Le deuxième temps fort de la rencontre a permis à trois jeunes
de partager leurs parcours et expériences entrepreneuriales.
Le premier témoignage a émané de M. Karim Skiri, gagnant
pour la région Marrakech-Safi de l’édition 2019 des Trophées «
Ana Maâk » organisés par le groupe Attijariwafa bank. Il a ainsi
expliqué le processus de création de sa coopérative de
recyclage des déchets alimentaires et végétaux en croquettes
pour chiens et chats. Les deux autres témoignages ont été
livrés par deux jeunes étudiants porteurs de projets de la
Faculté Polydisciplinaire de Safi, bénéficiaires de
l’accompagnement de l’association ENACTUS : Mouhssine
Hattabi a détaillé son dispositif d’éclairage innovant en milieu
rural baptisé « Ayir » pour répondre aux besoins des
populations vulnérables ; et Fadwa Barriri a énoncé son projet
au stade de gestation, nommé « Arti-Doum » qui est basé sur
le recyclage de différentes matières pour la fabrication d’objets
de décoration et de design.

Modérée par l’économiste et consultant en management du


risque, El Mehdi Fakir, cette rencontre à pris fin avec des
témoignages de jeunes créateurs de projets encadrés par
Enactus (communauté d’étudiants et de leaders du monde
académique et économique engagés pour encourager
l’entrepreneuriat) ainsi que du gagnant du Trophée « Ana
Maak » pour la ville de Safi décerné par Attijariwafa bank.

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