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République Algérienne Démocratique et Populaire


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Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique

Université 20 Août 1955-Skikda ‫ة‬ 1955 ‫ أوت‬20 ‫ﺟﻣ‬


Faculté des Sciences ‫م‬ ‫ا‬
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Ref :D042114007M

Mémoire
Présenté en vue de l’obtention du diplôme de Magistère en Sciences de la mer

Option: Protection et valorisation des écosystèmes littoraux

Thème
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets

solides et ménagers à Skikda (Nord-est algérien)

Présentée par :
Mr BOUGLOUF Mohamed

Soutenue publiquement le : 24/04/2014

Devant le jury composé de :


Mme. H.BELDI Professeur. Président. Université Badji Moktar, Annaba
Mr. B.DERRARDJA Professeur. Examinateur Université Badji Moktar, Annaba
Mr. L.Mezedjri MCA Encadreur. Université 20 août 1955, Skikda
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

DEDICACE

Je dédie le présent mémoire à:


- A mes parents, voici une fois encore le fruit de vos multiples efforts. Le seigneur Dieu tout
puissant écoute et exauce de plus en plus vos prières et réalise vos rêves, votre désir de voir vos
enfants évolués.
- A mon grand frère Mokhtar.
- Mes trois sœurs :
Meriem et son marie et ses deux enfants Abdemoumen et Abdelhay.
Khadidja et son marie et son enfant Alaa Eddine..
Ma petite sœur Fatima.
• A la mémoire de mes grands parent Ammar et Mohamed.
-A mes grandes mères
- A toute la famille de « BOUGLOUF » notamment a mes oncles Boughaba et Cherif au Canada
et ses familles.
- A toute la famille de « ZAOUAIA».
• A la mémoire de mon cher ami TOUMI Ryad.
- A tous ceux qui connaissent « BOUGLOUF Mohamed» notamment mes amis d’enfance et
d’étude :
TOUMI Adel, DEKALI Ali, CHEBEL Sofiane, BOUDJEMAA Abdehafid…etc.
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Remerciements

Avant toute chose, je remercie Dieu le tout puissant de m'avoir donné courage, patience et force
durant toutes ces années d'étude et de m’avoir donné la force pour accomplir ce travail.

Que serait une thèse sans un directeur de thèse, je tiens donc à remercier particulièrement mon
encadreur Monsieur Dr. MEZEDJRI Lyamine pour avoir dirigé ce travail et pour avoir investit en
moi. Il a cru en ce travail et à son aboutissement depuis le début; qu’il trouve ici ma considération et
ma reconnaissance.

Je tiens ensuite à exprimer ma gratitude aux membres du jury :


Madame le professeur BELDI.H, d'avoir acceptée de présider le jury de thèse.
Monsieur le professeur DARERDJ B, qui m'a fait l'honneur d'examiner ce travail.

Je témoigne ma gratitude et mes remerciements à tous mes enseignants du département des sciences
de la nature et de la vie (SNV) de l’université de 20 août 1955 Skikda qui ont contribué à ma
formation.

Un grand remerciement aux responsables de l’observatoire national de l’environnement de la wilaya


de Skikda et toute son équipe et particulièrement à monsieur BOUHOUCHE Sami et Mlle HAFSI
Saliha.

Je voudrais remercier toutes les personnes qui ont collaboré à ce travail, en particulier
Mme TAMMOUZA directrice de l’entreprise interwillayale de la gestion des centres d’enfouissement
techniques de Skikda et Mr OUTILI Abdelghani responsables de CET Zef-Zef et leur personnel
dont l’aide a été sans limite.

Enfin, j'adresse une pensée amicale a toutes les personnes qui je n'ai pas citées et qui ont de prés ou
de loin participé a la réalisation de ce travail.
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Résumé :
La question des déchets constitue, de nos jours, un véritable problème dans tous les centres urbains
du monde en particulier ceux des pays en voie de développement. La gestion des déchets solides et
ménagers en Algérie rencontre de nombreuses difficultés du point de vue technique,
méthodologique et organisationnel. Le choix est porté sur l’enfouissement technique de ces déchets
comme mode de traitement mais qui reste inadapté aux contraintes locales à cause du taux excessif
d’humidité qu’ils recèlent et la non maîtrise d’autres filières comme l'incinération ou le
compostage.
La présente étude porte sur les problèmes liés à la gestion et la valorisation des déchets solides
ménagers de la ville de Skikda (nord-est Algérie). Le présent travail de recherche est une
contribution à l’aide à la décision dans la gestion des OM en Algérie qui fournit les données de
référence sur la caractérisation des déchets solides et ménagers au niveau de la ville de Skikda afin
de limiter les impacts environnementaux et aider a choisir le mode de traitement le plus privilégié.
Ainsi, l’étude a permis de donner une description détaillée de la situation des CET en Algérie et les
problèmes rencontrés durant leur exploitation ainsi leurs impact sur l’environnement.
Nous avons effectué une étude expérimentale au niveau de CET de Zef-Zef (classe 2) et le
laboratoire de l’ONEDD de Skikda comprenne une caractérisation physico-chimique des déchets
ménagers des 07 communes accèdent a la décharge durant 03 compagnes d’échantillonnage englobe
la saison chaudes comme la saison froide on triant une quantité globale de déchet d’environ de 02
tonnes avec un poids élémentaire minimale prélevé de 50 kg par site. En outre nous avons
procédés une caractérisation physico-chimique du lixiviat.
L’étude a permis de constater que les déchets de Skikda sont essentiellement organiques
(putrescibles) avec une proportion non négligeable des déchets d’emballage (plastiques, papier-
carton et textiles), caractérisée une densité de l’ordre de 0.30 à 0.46 T/m3 et une production
journalière de 0.58 kg/habitant et une humidité très élevée de 57.5 %. L’exploitation de CET Zef-
Zef rencontre plusieurs problèmes techniques ont un impact direct sur l’environnement et la santé
publique (non maitrise des effluents gaz et lixiviat, manque de compactage, surexploitation du
casier, manque de tri sélectif…etc.)
En fin la mise en place et l’organisation d’un système de tri sélectif au niveau de ménages ou sur la
décharge finale et une filière de valorisation de certaines catégories d’OM permettrait de réduire en
moitié les masses de déchets à enfouir. Le taux important de putrescibles (63 %) et la forte humidité
sont un atout pour tout traitement des ces déchets par compostage.

Mots clés : Gestion et valorisation, mode de traitement, Déchets solides et ménagers, Centre
d’enfouissement techniques (CET), caractérisation physicochimique, lixiviat, Skikda.
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Summary:

The issue of waste is, nowadays, a real problem in all urban centers of the world especially those in
developing countries.
The management of solid waste and household in Algeria is facing many difficulties from a
technical, methodological and organizational perspective. The choice fell on the landfill of waste as
a method of treatment which is unsuited to local conditions due to excessive moisture they contain
and the lack of control of other treatment sectors such as incineration or composting.

This study focuses on problems related to the management and recovery of solid waste from the city
of Skikda (northeastern Algeria).
This research work is a contribution to decision-making in waste management in Algeria which
provides the reference data on the characterization of solid and household waste at the city of
Skikda to minimize environmental impacts.

We conducted an experimental study at landfill (WDC) of Zef Zef (class 2) in Skikda including a
physico- chemical characterization of waste and leachate discharge during the study period that
includes two distinct seasons hot season as the cold season (dry and humid) by sampling
companions.

The study found that Skikda’s waste are essentially organic (putrescible) with a significant
proportion of packaging waste (plastic, paper, cardboard and textiles) , wherein a density of the
order of 0.30 to 0.46 T/m3 and a daily production (ratio) of 0.58 kg / capita and high humidity of
57.5 %.

Exploiting of (WDC) Zef Zef - encounter several technical problems have a direct impact on the
environment and public health.

In the end the installation and organization of a system of sorting at household or on the final
discharge and the valorization of certain categories of solid household waste would allow reducing
by half the masses of landfill waste. Also the high rate of organic category (putrescible) (63 %) and
high humidity are an asset to any treatment of this waste by composting.

Keywords:
Management and valorization, treatment mode, solid household waste, Waste Disposal Center
(WDC) or landfill, physicochemical characterization, leachate, Skikda.
‫‪Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda‬‬
‫)‪(Nord-est algérien‬‬

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Liste des sigles et abréviations

ADEME : Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie


AFNOR : Association Française de Normalisation
AGV : Acides Gras Volatils
AND : Agence Nationales de déchets
APC : Assemblé Populaire communale
AR – FR : 97 : Arrêté 09 Septembre 1997 Français
CNC : Combustibles Non Classés
CO2 : Dioxyde de carbone
Corg : Carbone Organique
C / N : Rapport Carbone / Azote
CNFE : Conservatoire National des Formations à l’Environnement
CET : Centre d’Enfouissement Technique de déchets
COT : Carbone Organique Total
CSD : Centre de Stockage des Déchets
DBO5 : Demande Biologiques en Oxygène, pendant 5 jours
DH : Déchets Hospitaliers
DM : Déchets Ménagers
DUS : Déchets Urbains Solides
DCO : Demande Chimique en Oxygène
ECO-JEM : Système National de reprise, de recyclage et de valorisation de déchets d’emballage
EPIC. NETCOM : Etablissement à caractères industriel et commercial de nettoiement et de
collecte des ordures ménagers d’Alger
ETP : Evapotranspiration Potentielle
H% : Pourcentage Humidité
INC : Incombustibles Non Classés
JORA : Journal Officiel de la République Algérienne N° 26
MATET : Ministère de l’Aménagement du Territoire, de l’Environnement et du tourisme
MATE : Ministère de l’aménagement du Territoire et l’environnement
MB : Matière Brute
MES : Matière en suspension
mg/l : Milligramme par litre
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

MIOM : Mâchefers d’Incinération des ordures Ménagères


MO : Matière organique
MO % : Pourcentage en Matière Organique
MODECOM : Méthode de caractérisation des ordures ménagères
MS : Matières Sèches
ms/cm : Milli semence par centimètre
MVS : Matières Volatils Sèches
NTK : Azote total Kjehldel
OM : Ordures Ménagères
ONA : Office National d’Assainissement
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONEDD : Observatoire National de l’Environnement et du Développement Durable
P.A.P: porte à porte
PCI : Pouvoir Calorifique Inférieur
PD : Pays Développés
PED : Pays en Développement
PEHD : Poly Ethylène Haute Densité
pH : Potentiel hydrogène
PI : Pays Industrialisés
P.I.B : Produit Intérieur Brut
PNAEDD : Plan National D’Action pour l’Environnement et le Développement Durable
PNAGDES : Programme National de Gestion intégrée des déchets Spéciaux
PNUD : Programme National des Nations Unies pour le développement
PROGDEM : Programme National de Gestion intégrée des déchets municipaux
PVC : Poly Vinyle de Chlorure
SNV : Substances non volatiles
STEP : Station d’épuration
SV : Solides volatiles
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Liste des Tableaux

Tableau 01 : Composition des déchets urbains dans les PED. 25


Tableau 02 : Composition des déchets urbains dans les pays développés. 25
Tableau 03: Caractéristiques élémentaires types des DM. 26
Tableau 04: Indicateur des microorganismes pathogènes dans les boues, les DH et les DUS. 27
Tableau 05 : Les Microorganismes présents dans les ordures ménagères fraîches. 28
Tableau 06 : Rapport C/N recommandé pour le compostage des déchets. 30
Tableau 07: Teneurs types des mâchefers en éléments principaux. 31
Tableau 08: Teneurs des mâchefers en métaux lourds. 31
Tableau 09: Composition des cendres volantes. 32
Tableau 10 : Avantages et inconvénients des différents modes de traitements des déchets. 34
Tableau 11 : Principales classes de CET. 38
Tableau 12 : rôles et responsabilités des acteurs de la gestion des DUS en PED. 44
Tableau 13: Production de la quantité des déchets urbains par taille d’agglomération. 47
Tableau 14 : évolution de la population algérienne. 47
Tableau 15: Projections relatives à la population Algérienne et aux déchets urbains à l’horizon
2020. 48
Tableau 16: Composition des ordures ménagères dans des villes algériennes. 49
Tableau 17: Evaluation globale de la quantité de déchets produits dans notre zone d’étude. 50
Tableau 18: Projections relatives à la population et aux déchets urbains à l’horizon 2020 pour les
sept communes de la zone d’étude. 51

Tableau 19 : Densité moyenne déchets solides urbains dans les villes africaines comparée à celles
d’Asie, d’Amérique, et d’Europe. 57
Tableau 20: Densité moyenne déchets solides urbains dans les villes Algériennes comparée à celles
de l’Europe. 58
Tableau 21: Humidité des déchets urbains. 59
Tableau 22: Caractéristiques physiques de certains déchets urbains. 62
Tableau 23: Intérêts du suivi de certains paramètres des lixiviats. 63
Tableau 24: Classement de lixiviats selon l’âge de la décharge. 64
Tableau 25 : Composition moyenne d’un lixiviat en phase acidogène et méthanogène. 65
Tableau 26: Caractéristiques des lixiviats d’ordures ménagères. 65
Tableau 27: Evolution du pH des lixiviats en fonction du temps. 66
Tableau 28: Biodégradabilité et stabilité des déchets en fonction du rapport DBO5 /DCO. 67
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Tableau 29: Masse de l’échantillon par campagne de caractérisation au niveau de la CET Zef-
Zef. 74
Tableau 30: Modèles empiriques pour déterminer le PCI des déchets. 78
Tableau 31: Différentes valeurs de (a) en fonction des déchets. 80
Tableau 32: Paramètres, méthodes et normes d’analyses appliqués sur des échantillons de lixiviat du
CET Zef-Zef. 82
Tableau 33: Quantité globale de déchets déversés et nombres de rotations au niveau du
CET de Zef-Zef (Année 2010-2012). 85
Tableau 34: Production de déchets par habitant et par jour des différentes communes de notre zone
d’étude. 86
Tableau 35: Evaluation globale de la quantité de déchets produits. 86

Tableau 36: Composition globale des déchets entrants. 97

Tableau 37: Densité en T/m3des ordures ménagères par pesée manuelle (Méthode 1). 98

Tableau 38: Densité en T/m3 des ordures ménagères pesées au pont bascule (Méthode 2). 98

Tableau 39: Humidité des OM par catégorie. 99

Tableau 40: Teneur en MO dans différentes catégories de déchets. 100

Tableau 41: Teneurs en carbone organique (%). 101

Tableau 42: Rapport % Corg/ % MO pour les déchets. 102

Tableau 43 : Azotes Total Kjeldahl (NTK) des déchets de Skikda. 102

Tableau 44 : Le rapport C/N des déchets de Skikda. 102

Tableau 45 : pouvoir calorifique inferieur (PCI) des déchets de Skikda. 103

Tableau 46: Débits journaliers et mensuels moyens mesurés. 103

Tableau 47: Synthèse du nombre d’analyses réalisées sur le lixiviat. 104

Tableau 48: Distribution des ordures ménagères par mode de gestion. 107

Tableau 49: Répartition des déchets par modes de gestion à Skikda et dans d’autres villes. 108

Tableau 50: Flux par types de déchets produits sur la décharge (CET Zef-Zef). 109
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Listes des figures

Figure 01 : Schéma simplifié du processus de compostage. 30


Figure 02 : Centres d’enfouissement techniques en Algérie. 35
Figure 03 : Mécanismes Biologiques aérobies, anaérobies et physicochimiques dans un massif de
déchets. 40
Figure 04 : Composition moyenne des déchets des ménages algériens. 48
Figure 05: Effet de la teneur en eau sur la productivité de biogaz. 60
Figure 06: Délimitation de notre zone d’étude. 70
Figure 07: situation géographique de CET Zef-Zef. 72
Figure 08: plan schématique du CET Zef-Zef. 73

Figure 09 : Variation spatio-temporelle des putrescibles. 87

Figure 10 : Variation spatio-temporelle des papiers et cartons. 88

Figure 11 : Variation spatio-temporelle des textiles. 89


Figure 12 : Variation spatio-temporelle des plastiques. 89
Figure 13 : Variation spatio-temporelle des combustibles non classés. 90

Figure 14 : Variation spatio-temporelle du verre. 90

Figure 15 : Variation spatio-temporelle des métaux. 91

Figure 16: Variation spatio-temporelle des incombustibles non classés. 92

Figure 17 : Variation spatio-temporelle des déchets spéciaux. 92


Figure 18 : Composition moyenne par catégorie des OM de la Commune de Skikda 93

Figure 19 : Composition moyenne par catégorie des OM de la commune de Béni Béchir. 93


Figure 20 : Composition moyenne par catégorie des OM de la commune d’el HADAIEK. 94

Figure 21: Composition moyenne par catégorie des OM de la commune de HAMADI


KROUMA. 94
Figure 22 : Composition moyenne par catégorie des OM de la commune de BOUCHTATA. 95
Figure 23: Composition moyenne par catégorie des OM de la commune de FILFILA. 95
Figure 24 : Composition moyenne par catégorie des OM de la commune de RAMDANE
DJAMAL. 96
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Sommaire

Dédicace
Remerciements
Résumé
Sommaire
Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des sigles et abréviations
Introduction générale 16
Chapitre I : Généralités
I.1.Notion des déchets 21
I.1.1.Définition du terme "déchet" 21
I.1.2.Classification des déchets 21
I.2.Composition physico-chimique des déchets urbains 24
I.2.1.Composition physique 24
I.2.2.Composition chimique 26
I.2.3. Composition en pathogènes 27
I.3.Traitement des déchets 28
I.3.1.Traitement biologique 29
a. Le compostage 29
b. Méthanisation 31
I.3.2.Traitement thermique : "L’incinération" 31
I.3.3.Enfouissement technique des déchets 32
I.3.4.Autres techniques de gestion 33
I.4.Opportunités et Contraintes 33
II. Généralités sur le stockage des déchets 35
II.1.Description des décharges 35
II.2.Les Centres d’Enfouissement Technique 35
II.2.1.Définition 35
II.2.2.Classification des CET 36
A. CET de Classe I 36
B. CET de Classe II 36
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

C. CET de Classe III 38


II.3.Lixiviat et biogaz 39
II.3.1. Lixiviats de décharges 39
Genèse des lixiviats 40
II.3.2.Biogaz de décharges 41
III. Gestion et élimination des déchets en PED et en Algérie 42
III.1. Problématique de la gestion des déchets 42
III.1.1.Cadre institutionnel 42
Acteurs 42
III.1.2.Cadre juridique 44
III.2.Situation actuelle de la gestion de déchets en Algérie 45
III.2.1.Cadre institutionnel en Algérie 45
III.2.1.1.Acteurs 45
III.2.1.2.Contexte démographique 46
III.2.1.3.Evaluation des déchets en Algérie 47
Gisement de déchet 48
III.2.1.4.Gestion des déchets solides urbains dans la région de Skikda 50
III.2.2.Cadre législatif et réglementaire en Algérie 51
IV. Caractérisation ou Paramètres de suivi des déchets urbains 53
IV.1.Echantillonnage et prélèvement 53
a) Echantillonnage aléatoire simple 53
b) Echantillonnage aléatoire stratifié 54
c) Echantillonnage aléatoire systématique 54
Poids de l’échantillon des déchets à trier/Représentativité d'un échantillon 54
IV.2.Caractérisation physique 55
IV.2.1.Tri par catégories 55
IV.2.2.Masse volumique ou Densité, / m3 56
IV.2.3.Humidité / Teneur en eau 58
IV.3.Caractérisation chimique 60
IV.3.1.Teneur en matière organique, perte au feu, solide volatil (MVS%/MO %) 60
IV.3.2.Le COT /Teneur en carbone organique 61
IV.3.3.Pouvoir calorifique inférieur (PCI) 61
IV.3.4.Le Rapport Carbone/Azote (C/N) 62
V. Paramètres de suivi du lixiviat 62
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

V.1.Composition 62
V.1.1.Acidité, pH 66
V.1.2.Matières en suspension, MES 66
V.1.3.DBO5, DCO et rapport DBO5/DCO 66
Chapitre II : Matériels et méthodes.
I. Présentation de la zone d’étude 69
I.1.Délimitation de la zone d’étude 69
I.2.Topographie 69
I.3.Géologie et hydrologie 70
I.4.Climatologie 70
I.5.Description du CET de Zef Zef 71
II. Caractérisation des déchets entrants 72
II.1.Flux et origine des déchets 72
II.2.Echantillonnage des déchets 73
II.3.Caractérisation physique 74
II.3.1.Caractérisation par catégorie ou Composition des déchets entrants 74
II.3.2.Mesure de la Densité, ρ 74
II.3.3.Mesure de l’humidité, H% 75
II.4.Caractérisation chimique 75
II.4.1.Mesure de la teneur en matière organique ou solide volatil 75
II.4.2.Détermination du pouvoir calorifique inférieur (PCI) 76
II.4.3.Azote Total Kjeldahl, NTK, 78
II.4.4.Carbone organique total, COT, mg.kg-1MS 80
II.5.Technique de Caractérisation du lixiviat 81
II.5.1.Débit des lixiviats 81
II.5.2.Composition chimique du lixiviats 81
Chapitre III : Résultats et discussions
I. Flux et origine des déchets entrants 85
I.1.Production de déchets par habitant dans la zone d’étude (Ratios) 85
II. Caractérisation physique 87
II.1.Caractérisation par catégorie ou Composition des déchets entrants 87
a- Variation spatio-temporelle des différentes catégories étudiées 87
1- Putrescibles 87
2- Papier et carton 88
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

3-Textiles 89
4- Plastiques 89
5- Combustibles non classées (CNC) 90
6-Verres 90
7-Métaux 91
8- Incombustibles non classés (INC) 92
9- Déchets spéciaux 92
b- Composition moyenne des déchets par communes 93
1- Commune de Skikda 93
2- Commune de Béni Béchir 93
3- Commune d’el HADAIEK 94
4- Commune de HAMADI KROUMA 94
5- Commune de BOUCHTATA 95
6- Commune de FILFILA 95
7- Commune de RAMDANE DJAMAL 96
Composition globale moyenne par catégorie et par compagne des déchets entrants 97
II.2.Densité 98
II.3.Humidité 99
III. Caractérisation chimique 100
III.1.Teneur en matière organique, MO% 100
III.2.Teneur en carbone organique total, COT %, Corg 101
III.3.Azotes Total Kjeldahl (NTK) 101
III.4.Le Rapport Carbone/Azote (C/N) 102
III.5.Pouvoir calorifique inférieur (PCI) 102
IV. Caractérisation de lixiviats 103
IV.1.Débit de lixiviat de la décharge 103
IV.2.Composition du lixiviats 103
IV.2.1. pH 104
IV.2.2. Pollution organique (DCO, DBO5, DBO5/DCO) 104
IV.2.3. Pollution azotée (NTK) 105
IV.2.4. Pollution saline (Conductivité, salinité) 105
IV.2.5. MES 106
IV.2.6 Métaux lourds 106
V. Quantités de déchets générés par grands types de filières 106
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

V.1.Déchets valorisables 107


V.2.Déchets compostables 108
V.3.Déchets combustibles 108
V.4.Déchets stockables 108
VI. Flux par types de déchets produits sur la décharge 109
Conclusion générale 111
Références bibliographiques 113
Annexes 122
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

«Imaginez un monde sans déchets».

La question des déchets est quotidienne et touche chaque individu tant sur le plan professionnel que
familial. En tant que consommateur, jeteur, usager du ramassage des ordures ménagères, et trieur de
déchets recyclables, citoyen ou contribuable, chacun peut et doit être acteur d’une meilleure gestion
des déchets. Des gestes simples permettent d'agir concrètement pour améliorer le cadre de vie et
préserver le bien-être de chacun : chaque citoyen peut jeter moins et jeter mieux.

La gestion des déchets solides représente l'un des défis les plus importants des sociétés urbaines et
industrielles. Avec une consommation toujours plus grande et plus diversifiée partout dans le
monde, la production des déchets ne cesse d’augmenter en quantité et en qualité engendrant ainsi
d’énormes risques sur l’environnement et, par conséquent sur la santé des populations.

L'objectif ultime de la gestion des déchets étant de réduire le volume des matériaux destinés a la
décharge finale pour minimiser les risques de pollution qu'ils peuvent causer pour la santé
(émissions du biogaz, lixiviat, pathogènes, ...) et l'environnement (le changement global du climat
causé par les émissions des gaz a effet de serre).

Depuis le XXe siècle, la population mondiale ne cesse de croître. Elle a quadruplé en passant de 1,6
milliards en 1990 à 6,4 milliards depuis 1997 (PNUD, 1999). Selon une projection de l’ONU, le
monde compterait en 2025 plus de huit (8) milliards d’habitants dont 6,8 milliards dans les pays en
développement. Cette poussée démographique dans les pays sous développés est l’une des
principales sources de la dégradation de l’environnement, car à cet accroissement est liée une
pression démographique de plus en plus grande sur les ressources.

Par ailleurs, les progrès de l’urbanisation posent un autre problème redoutable. Chaque jour, 160000
personnes environ quittent les zones rurales pour les villes (ONU-HABITAT, 2007). Aujourd’hui,
près de la moitié de la population mondiale vit dans les zones urbaines (FNUAP, 2006).
Parallèlement à cela, la dégradation de l’environnement prend des dimensions de plus en plus
inquiétantes. Les populations, dans leurs luttes quotidiennes pour la survie, exercent de fortes
pressions sur l’environnement, en produisant d’énormes quantités des déchets chaque jour.
Cette situation est beaucoup plus préoccupante dans les pays en développement (PED) à cause
notamment du retard considérable dans le domaine dû à leur manque de moyens et leur difficulté
d’aborder la question avec une approche adaptée à leur contexte.

La gestion des déchets dans les pays en développement (PED), rencontre de très nombreuses
difficultés, tant du point de vue technique, économique, que méthodologique et organisationnel.

16
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

A ces difficultés, dont les PED font face, s’ajoute la dimension plus globale de gestion des déchets
avec l’engagement des pays dans la nouvelle approche intégrée de gestion des déchets adoptée par
les Nations Unis dans la Conférence mondiale sur l’environnement et le développement durable de
Rio en juin 1992 (CNUED).

En Algérie, Le problème des déchets est, celui qui se pose probablement avec le plus d'acuité, au
regard aux impératifs de santé publique et de protection de l'environnement.

En effet, ces dernières années l’Algérie connaît une dynamique d’investissement et de


consommation jamais égalée auparavant. Cette conjoncture a fait que de plus en plus de déchets
sont produits sans pour autant qu’une politique de prise en charge de cette nuisance ne soit
clairement définie et structurée.

La gestion de nos déchets se résumant sur le principe du « tout à la décharge » a fait que ces
structures soient destinataires de déchets de tout genre.
La mise en décharge ou bien l'enfouissement technique des déchets solides présente l’avantage
d’éliminer d’importants volumes à des coûts raisonnables. Mais malheureusement, elle se limite
souvent dans les PED comme en Algérie à un simple trou et le tour est joué.

Malgré les efforts fournis et la création de centres de stockage des déchets calqués sur les modèles
internationaux qui fonctionnent très mal, ces amas de déchets constituent encore des sources de
pollution aggravée du fait de leur concentration : production de lixiviat mal drainé et non traité,
production de biogaz non récupéré, etc.

L’Algérie étant signataire de plusieurs conventions internationales, la gestion des déchets s’intègre
dans un cadre plus global de protection de l’environnement et de développement durable avec
comme principaux défis environnementaux la préservation des ressources naturelles (l’eau, les sols,
les milieux naturels et les ressources énergétiques), la lutte contre la pollution et l’amélioration du
cadre de vie. (MEDD, 2005)

Pour cela plusieurs lois et décrets ont été mis en place pour réglementer la gestion des déchets
ménagers comme la nouvelle loi relative à l’environnemental du 12 Décembre 2001, qui promulgue
la gestion, le contrôle et l’élimination des déchets, la création d’une agence nationale des déchets, la
revalorisation substantielle de la taxe d’enlèvement des ordures ménagers, les programmes de
formations sur les déchets, est une avancée qui amène des mesures positives, qui joueront un rôle
dans la résorption des décharges sauvages et l’introduction de la pratique des décharges contrôlées
appelée actuellement Centre de Stockage de Déchets (CSD) , ou encore Centre d’Enfouissement
Technique (CET).

17
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Aujourd’hui malgré plusieurs projets dans le domaine de la gestion des déchets qu’a pilotés la
municipalité, on constate toujours une multitude de dépotoirs aux abords des rues et dans les bas
fonds.
Au niveau de la ville de Skikda le manque de données sur les déchets rendre les informations dans
ce rapport ont une grande importance non seulement sur les caractéristiques physiques des déchets
mais aussi de mieux gérer la décharge finale où ils ont enfouis.

L'objectif principal de cette étude est de contribuer à une meilleure gestion et valorisation des
déchets solides ménagers de la ville de Skikda.
Plus spécifiquement, il s'agit de :
a- caractériser les déchets solides ménagers produits à la ville de Skikda ;
b- apprécier les paramètres physico-chimiques des déchets solides ménagers produits à Skikda ;
c- aider à la décision pour le choix des filières d’élimination ou de traitement des déchets solides
ménagers produits à Skikda (compostage, incinération, enfouissement) ;
d- déterminer les contraintes liées à l’enfouissement des déchets solides de la ville de Skikda et
estimer les impacts environnementaux.

Le travail exposé dans cette étude s’articule en trois parties:

- Une première partie bibliographique fait état d’offrir des données et des notions théoriques sur les
déchets (définitions, classification, composition physico-chimique et en pathogène des déchets ainsi
que les différents modes de traitement des déchets, des généralités sur le stockage des
déchets…etc.), ainsi que sur la situation actuelle de la gestion et l’élimination des déchets en PED et
en particulier en Algérie et notre zone d’étude (cadre institutionnel et réglementaire) et les différents
paramètres de suivi et de caractérisation des déchets solides et du lixiviat et l’intérêt de leurs
dosages ;

- La deuxième partie est consacrée aux méthodes et aux matériels analytiques utilisés. Cette partie
présentera les différentes techniques d’analyses et de caractérisation des déchets solides ainsi que
celles du lixiviat, de préciser tous les aspects pratiques du suivi expérimental (appareillage, nature et
fréquence des analyses, et procédés d’échantillonnages) ainsi que les approches statistiques
adoptées dans notre étude ;

- Une troisième partie fait état de rassembler, analyser, et interpréter les résultats expérimentaux
obtenus au laboratoire et sur le site.

Enfin, nous essayerons de clôturer se travail par une conclusion générale, dans laquelle nous
donnerons des perspectives pour une amélioration de l’étude.

18
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

19
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Chapitre 1 :

Généralités
______________________________________

Ce premier chapitre intitulé généralités, il s’agit d’une étude bibliographique englobe plusieurs
parties :

- On commençant par des notions sur les déchets (définitions, classification, composition physico-
chimique et en pathogène des déchets ainsi que les différents modes de traitement des déchets).

- On suite nous donnerons des généralités sur le stockage des déchets (décharges contrôlées, CET :
définition, classification, potentiels polluants lixiviat et biogaz).

- Après cela, nous envisagerons de la situation actuelle de la gestion et l’élimination des déchets en
PED et en particulier en Algérie où on décrivant le cadre institutionnel et réglementaire (lois et
acteurs) de la gestion des déchets dans ce pays ainsi que notre zone d’étude ; la région de Skikda
(population, évaluation de la quantité des déchets produite ...etc.)

- En fin nous citerons les différents paramètres de caractérisation des déchets urbains et du lixiviat
ainsi que l’intérêt de dosage de chaque un de ces paramètres.

20
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

I.1.Notion des déchets :


La question des déchets a commencé à se poser de manière aigue avec le développement urbain. Le
volume de déchets s'amplifie de façon préoccupante, leur caractère hétérogène rend difficile la
généralisation d'une filière de traitement, connaître leur composition et leurs caractéristiques
permettra le choix d'une filière de traitement la mieux adaptée et la plus pérenne possible.

I.1.1.Définition du terme "déchet" :


La notion de déchets peut être définie de différentes manières selon le domaine et l'intérêt d'étude et
parfois l'origine et l'état du déchet.
Parmi les nombreuses définitions existantes, nous pouvons mentionner celles qui nous paraissent les
plus intéressantes :
- Le déchet est un résidu abandonné par son propriétaire, car inutilisable, sale ou encombrant.
- « Est considéré comme déchet, tout résidu d'un processus de production, de transformation
ou d'utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement, tout bien meuble
abandonné ou que son détenteur destine à l'abandon »
- Les déchets sont des matières normalement solides ou semi-solides résultant des activités
humaines et animales qui sont indésirables ou dangereuses
La Loi N°01-19 du 12/12/2001 relative à la gestion, au contrôle et à l'élimination des déchets arrête
(officiellement) les définitions des différents types de déchets comme suit :
« Déchets : tout résidu d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation et
plus généralement toute substance, ou produit et tout bien meuble dont le propriétaire ou le
détenteur se défait, projette de se défaire, ou dont il a l'obligation de se défaire ou de
l'éliminer. » (PNUD-MATE, 2008).
Et au sens de la présente loi, on entend par :
Déchets ménagers et assimilés : tous déchets issus de ménages ainsi que les déchets
similaires provenant des activités industrielles commerciales, artisanales et autres qui, par
leur nature et leur composition, sont assimilables aux déchets ménagers.
Cette étude est uniquement consacrée aux déchets urbains, qui représente l'ensemble des déchets
des collectivités, des artisans, commerçants et petits établissement, collectés avec les ordures
ménagers et les déchets produits par les municipalités elle mêmes.

I.1.2.Classification des déchets :


Selon leur nature :
La classification des déchets d’après leur nature aboutit à trois catégories essentielles :
Déchets solides, Déchets liquides et Déchets gazeux.

21
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Selon le mode de traitement et d’élimination :


Professionnels et chercheurs s’accordent à regrouper les déchets solides en quatre grandes familles,
selon :
• Les déchets inertes : Généralement constitués d’éléments minéraux stables ou inertes au
sens de leur incompatibilité avec l’environnement et qui proviennent de certaines activités
d’extraction minières ou de déblais de démolition (terre, gravats, sables, stériles, …etc.)
• Les déchets banals : Cette catégorie regroupe essentiellement des déchets constitués de
papiers, plastique, cartons, bois produit par des activités industrielles ou commerciales et
déchets ménagers.
• Les déchets spéciaux : Ils peuvent contenir des éléments polluants et sont spécifiquement
issus de l’activité industrielle (boues de peintures ou d’hydroxyde métallique, cendres
d’incinération…etc.). Certains déchets sont aussi dits spéciaux lorsque leur production
importante sur un même site entraîne des effets préjudiciables pour le milieu naturel
(mâchefers des centrales thermiques, phosphogypse, ainsi que certains déchets provenant
des laboratoires universitaires et hospitaliers…etc.).
• Les déchets dangereux : Issus de la famille des déchets spéciaux, ils contiennent des
quantités de substances toxiques potentiellement plus importantes et présentent de ce fait
beaucoup plus de risques pour le milieu naturel (poussières d’aciéries, rejets organiques
complexes, bains de traitement de surface contenant soit du chrome, cyanure ou une forte
acidité, les matériaux souillés par les P.C.B. les déchets de C.F.C. et mercuriels.
Selon leur comportement et les effets sur l’environnement :
A ce titre on distingue :
• Les déchets inertes : Pouvant être différenciés suivant leur caractère plus ou moins
encombrant, en débris plus ou moins volumineux jusqu’aux carcasses d’automobiles, chars,
avions, bus,…etc.
• Les déchets fermentescibles : Principalement constitués par la matière organique, animale
ou végétale à différents stades de fermentation aérobies ou anaérobies.
• Les déchets toxiques : Poisons chimiques ou radioactifs qui sont générés soit par des
industries, soit par des laboratoires ou tout simplement par des particuliers qui se
débarrassent avec leurs ordures de certains résidus qui devraient être récupérés séparément
(ex : flacons de médicaments, seringues, piles et autres gadgets électroniques …etc.)

22
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Selon l’origine :
Pour les besoins de notre travail, nous avons opté pour une classification comprenant seulement
deux (02) grandes classes de déchets solides en se basant sur la source de déchets : Déchets
industriels et Déchets urbains.

• Les déchets industriels : Hormis les résidus assimilables aux ordures ménagères, tant par
leur nature que par leur volume modeste, on distingue dans cette classe :
• Les déchets inertes : Provenant de chantiers de construction, transformation des
combustibles et de l’énergie (gravats, cendre, …etc.), métallurgie (scorie, laitiers,
mâchefers, …etc.).
• Les déchets des industries agricoles et alimentaires
• Les déchets pouvant contenir des substances toxiques par des industries variables (ex. :
ateliers artisanaux, galvanoplastie, chromage, miroiterie,… etc.).
• Les déchets radioactifs : Le transport et la destruction des déchets industriels posent des
problèmes particuliers dont la solution –consentie ou imposée- devra être à la charge des
industries polluantes avec si besoin une aide appropriée des gouvernements.
• Les déchets urbains : A partir de la notion « d’ordure ménagère », vocable par lequel on a
longtemps désigné les résidus des ménages correspondant, de par leur origine et leur nature,
à une certaine limitation en quantité et en dimensions, on a été conduit du fait de l’évolution
du niveau de vie répercuté par les caractéristiques quantitatives et qualitatives des déchets, à
passer à la notion plus générale de résidus ou déchets urbains.

Selon le mode d’enlèvement

Selon le mode d’enlèvement des déchets on distingue quatre catégories :

• Les déchets constitués par des éléments de faible dimension (ordures ménagères, ordures de
marché, déchets artisanaux et commerciaux assimilables aux ordures ménagères.
• Les déchets hospitaliers qui, sans exceptions, font l’objet de collecte séparée.
• Les déchets encombrant appelés aussi « monstre » constitués par des objets volumineux qui
ont été réformés et mis au rebus (vielle baignoire, vieux sommier…etc.)
• Les souillures qui proviennent du nettoyage et du balayage des voies publiques (feuilles,
branchage, déchets des plages, …etc.).
La loi algérienne relative à la gestion, au contrôle et à l'élimination des déchets, donne la
classification suivante des déchets (Article, 5):
• Les déchets spéciaux y compris les déchets spéciaux dangereux;

23
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

• Les déchets ménagers et assimilés;


• Les déchets inertes.
Cette étude est uniquement consacrée aux déchets urbains, qui représente l'ensemble des déchets
des collectivités, des artisans, commerçants et petits établissement, collectés avec les ordures
ménagers et les déchets produits par les municipalités elle mêmes.

I.2.Composition physico-chimique des déchets urbains :


L'étude de la composition des déchets est un pas essentiel pour une bonne gestion. Plusieurs raisons
en sont citées par Reinhart et al. (1996) et Wicker (2000) dont notamment le besoin d'estimer la
quantité des matériaux produits, l'identification de la source de génération, de faciliter le design des
équipements des procédés de traitement, de définir les propriétés physiques, chimiques et
thermiques des déchets et de veiller sur la conformité avec les lois et règlements locaux.
La connaissance de la composition des déchets est indispensable pour leur gestion. Elle permet de
choisir et de dimensionner correctement les outils de collecte, de traitement et d’élimination, et
aussi la récupération de matériaux recyclable : papier, cartons, verres, plastique etc.…
I.2.1.Composition physique :
Les déchets urbains sont constitués principalement des déchets ménagers, c’est pourquoi on les
appelle souvent ordures ménagères, mais ils comprennent aussi des déchets de commerce, de
bâtiments publics et les déchets de voirie. Les ordures ménagères étant essentiellement hétérogènes,
leur composition physique est définie en regroupant les constituants en catégories présentant une
certaine homogénéité.
Leur composition est très variable suivant la région, le climat, les habitudes des populations, le
caractère de l’agglomération (zone urbaine, ou rurale, zone industrielle ou commerciale, etc.), le
niveau de vie des habitants, le type de collecte etc. (Beture environnement, 2001 ; Ngnikam, 2000 ;
Arinola, 1995). (Tableau 01).
La connaissance de la composition des ordures ménagères a une importance primordiale notamment
pour le développement de la valorisation.
La fraction fermentescible est prépondérante dans les PED, souvent supérieure à 50 %.Cette
composition évolue suivant les niveaux de vie de la population et les changements dans les
habitudes de consommation. La composition physique des déchets varie beaucoup. Le tableau
suivant (Tableau 01) illustre la grande variabilité dans la composition qualitative des déchets de
différents pays d’un même continent, en Afrique par exemple, (Diop, 1988 et Zaïri et al., 2004) et
dans différents continents (Wei et al., 2000 ; Enda, 1998, Ojeda-Benitez et al., 2003 ; Diop, 1988 ;
ADEME, 2000 ; Mbulugwe et Kassenga, 2004 et Mohee, 2002). La grande dispersion observée
concerne les différentes fractions de déchets et varie d’un pays par rapport à l’autre.
24
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Tableau 01 : Composition des déchets urbains dans les PED (%).

Déchets
Pays Papier/
Source Putrescibles Plastiques Verres Métaux INC Spéciaux et
Carton
autres
Côte
Sané, 1999 69.7 5.8 9.5 0.5 0.9 13.6 -
D’ivoire
Gonzalez
del
Mexique 55 15 4 5 6 - -
Carpio199
8
Guinée Matejka,
69 4.1 22.8 0.3 1.4 - -
(Labé) 2001
Indonésie UNEP,
73.9 10.2 7.86 1.7 2 1.5 -
(Jakarta) 2001
Kénya Manassero
74 12 5 4 - - 2
(Nairobi) et al., 1997
Consult
Liban 64 15 10 5 2 - -
2002
Hafid et
Maroc al., 2002 65-70 18-20 2-3 0.5-1 5.6 - -
65-7
Younès,
Tunisie 66 15 5.9 1.2 3.4 1.2 7.3
1996
PNUD-
Algérie MATE, 70 8 10 3 4 - 5
2008
Egypte Ezz, 2003 60 13 1.5 2.5 3 - -

Par contre dans les PD on observe une faible proportion de fraction fermentescible. Le tableau ci
dessous présente la composition des déchets ménagers dans les PD.

Tableau 02 : Composition des déchets urbains dans les pays développés (%).

Déchets
Pays Papier/
Source Putrescibles Plastiques Verres Métaux INC Spéciaux
Carton
et autres
Hafid,
Etats Unis 23.8 38.1 9.4 5.9 7.7 - -
2002
Hafid,
Allemagne 15 27.5 3 9 6.5 - -
2002
Ademe
France 28.6 25.4 15.1 13.1 4.1 - -
, 1999
Hafid,
Japon 30 40-42 8-10 7-13 4-7.5 - -
2002
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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

I.2.2.Composition chimique :

Plusieurs études se sont intéressées à la caractérisation chimique des DM. Certaines d’entre elles
avaient pour principal objectif l’évaluation du potentiel polluant de ces déchets (ADEME 1999) ou
la mise en évidence de l’existence des effets néfastes sur la santé humaine et l’environnement
(Report, 2002). Le tableau 03 donne des exemples de la composition chimique élémentaire des
DUS en France (d’après l’ADEME, 1999), en Chine et en Suisse.

Tableau 03: Caractéristiques élémentaires types des DM.

Teneurs moyennes
Unités (*)
Paramètres France (a) Chine (b) Suisse (b)

Humidité % MH 35 - -
Matière organique totale % MS 59,2 - -
Carbone % MS 33,4 29 ± 5 37 ± 4
Chlore g/kg MS 14 - 6,9 ± 1,0
Soufre g/kg MS 2,8 - 1,3 ± 0,2
Azote organique g/kg MS 7,3 - -
Fluor g/kg MS 0,058 - -
Bore g/kg MS 0,014 - -
Cadmium g/kg MS 0,004 0,3 ± 0,01 0,011 ± 0,002
Cobalt g/kg MS 0,113 25 ± 3 -
Chrome g/kg MS 0,183 0,18 ± 0,02 -
Cuivre g/kg MS 1,048 - 0,7 ± 0,2
Manganèse g/kg MS 0,412 - -
Mercure g/kg MS 0,003 0,005 ± 0,001 0,003 ± 0,001
Nickel g/kg MS 0,048 - -
Plomb g/kg MS 0,795 - 0,7 ± 0,1
Zinc g/kg MS 1,0 1,3 ± 0,2 1,4 ± 0,2
Sources: (a) François, (2004) et (b) Youcai et al. (2002).
(*) MH : masse humide ; MS : masse sèche

Ce potentiel polluant dans les DUS est d’origine organique, minérale et métallique (François, 2004)
en fonction de la composition des déchets. Ainsi, la matière organique provient essentiellement des
fermentescibles, du papier, du carton, des textiles, du plastique et de la fraction des combustibles
non classés (cuir, bois, etc.), alors que la matière organique azotée est apportée par les fractions des
26
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

fermentescibles, des textiles et des combustibles non classés (Tchobanoglous et al., 1993 et
François, 2004). Les éléments minéraux et métalliques sont générés par les fractions telles que le
verre, les incombustibles non classés, les plastiques, les métaux et les spéciaux. Ils peuvent
également provenir des colorants utilisés dans les textiles ou les emballages. Bien que cette
composition chimique des déchets ne soit pas exhaustive, elle montre néanmoins déjà le risque sur
la santé et l’environnement que les déchets peuvent représenter et la nécessité de traiter ces refus.

I.2.3. Composition en pathogènes :

L’un des risques majeurs sur la santé humaine liés aux déchets est sans doute leur contamination
microbiologique par divers agents pathogènes tels que les bactéries, les protozoaires, les virus et
autres. Le suivi de certains paramètres microbiologiques dans le compost, comme l’Aspergillus
fumugatus par exemple, permet de déterminer rapidement son état sanitaire ; et il est démontré que
la présence d’une grande quantité de moisissures implique automatiquement la présence d’autres
agents pathogènes (Focus biosécurité, 1999).

D’autre part, il est important de mettre en relief cette caractéristique pour qu’elle puisse être prise
en compte dans d’éventuelles mises en place de programme de valorisation et de recyclage des
rejets atténuant ainsi leur impact sur la santé. Elle peut servir aussi à la sensibilisation des personnes
en contact direct avec les déchets et qui sont le plus souvent non protégées aussi bien dans les pays
industrialisés que dans les PED. Hassen et al. (2001) ont identifié plusieurs microorganismes
présents en nombre important dans les déchets au cours du compostage (spores bactériens,
coliformes fécaux, Escherichia coli, streptocoques fécaux, staphylocoques, Salmonelles et
Shiguelles). D’après Hoornweg et al. (2000), ces différents agents pathogènes trouvés dans les
déchets sont d’origine humaine ou animale et peuvent provenir des boues de vidange, des couches-
culottes ou des déchets des animaux domestiques.

Le tableau suivant montre que les DUS peuvent contenir autant d’agents pathogènes ou même plus
que les boues de STEP ou les DH.

Tableau 04: Indicateur des microorganismes pathogènes dans les boues, les DH et les
DUS (Hoornweg et al. 2000)

Microorganismes Boues Déchets biomédicaux DUS


Nombre de microorganismes par gramme
Coliformes totaux 2,8.108 9,0.108 7,7.108
Coliformes fécaux 2,4.108 9,0.108 4,7.108
Streptocoques fécaux 3,3107 8,6.108 2,5.109

27
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Nédellec et Mosqueron (2002) distinguent les bactéries des micromycètes. Les résultats de quelque
inventaire sont reproduits dans le tableau suivant :
Tableau 05 : Les Microorganismes présents dans les ordures ménagères fraîches.
(Néd. & Mosqueron, 2002)

Alcaligenes faecalis

Arisona hinshawii
Bactéries identifiées
Arthrobacter spp.

Bordetella pertussis

Erysipelothrix rhusiopathiae

Escherichia coli (souches non cytotoxiques)

Champignons Blastomyces dermatitidis

Chaetomium spp.

Cunninghamella elegans

Mycelia sterilia

Virus Enterovirus Poliovirus

Coxsachivirus

Echovirus

Coronavirus

I.3.Traitement des déchets :


Le but de toute gestion saine des déchets est la préservation de la santé des populations et de
l’environnement dans lequel elles vivent ; il est nécessaire de minimiser la quantité de refus et de
faire en sorte que les rejets soient inoffensifs pour le milieu naturel. La caractérisation des déchets
permet justement d’évaluer, au préalable, leur potentiel risque pour ce milieu et de choisir le mode
de traitement optimal pour ces refus.

Il existe aujourd’hui plusieurs modes de gestion des déchets utilisés en fonction de ces enjeux
sanitaires, environnementaux mais aussi et économiques. Toutefois, le coût d’investissement dans
certaines approches technologiques respectueuses de l’environnement reste un vrai problème dans

28
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

les PED. Mais malgré cette contrainte, ces pays doivent désormais répondre aux exigences des
populations locales mais aussi à d’autres exigences toujours plus strictes et contraignantes
auxquelles ils ont souscrit. Il s’agit notamment des protocoles et conventions internationaux
(Protocole de Kyoto, Conventions de Bale, de Stockholm, de Montréal, etc.) visant à préserver la
santé et l’environnement. C’est pour le respect de ces objectifs qu’on assiste ces dernières années à
de multiples tentatives et expériences de gestion des déchets, de par le monde, pour trouver des
solutions optimales et adaptées au contexte donné.
Les techniques de traitement étant diverses, la littérature identifie les cinq filières suivantes comme
étant les plus utilisées dans le monde en fonction de la nature du déchet (Cours EMSE et Crowe et
al. 2002). La mise en décharge, le compostage, l’incinération, la valorisation matière, autres
(pyrolyse, méthanisation, …)

I.3.1.Traitement biologique :

a. Le compostage :

Il est difficile de donner une définition précise et rapide du compost car selon le cas, les objectifs et
les caractéristiques qui lui sont attribués varient. On peut toutefois retenir que le compost est un
produit de stabilisation et de traitement aérobie des déchets organiques putrescibles.

Le compostage concerne tous les déchets organiques mais surtout les déchets solides et semi -
solides. C’est un processus de transformation de matière organique fraîche en une substance
organique humifiée, plus stable, appelée « compost » (Peigne et al., 2001).

Mustin (1987) donne la définition suivante du compostage : C’est un procédé biologique contrôlé
de conversion et de valorisation des substrats organiques (sous produits de la biomasse, déchets
organique d’origine biologique …) en un produit stabilisé, hygiénique, semblable à un terreau, riche
en composés humiques : le compost. , ou encore un cas particulier de sol actif très riche en matière
organique en évolution et pauvre en éléments minéraux.

Cette technique de valorisation de la MO a été adoptée pour le traitement des déchets dans plusieurs
pays (Suède, Suisse, Danemark, Italie, Autriche, Etat Unis d’Amérique) (Alm et al., 2004).
Cette filière de traitement des OM, qui s’est beaucoup développée ces dernières années, est
considérée aujourd’hui un mode de gestion complémentaire important dans la valorisation matière
et énergétique essentiellement pour la fraction organique de ces déchets.

En conclusion on peut dire que le compost est le résultat d’un processus de transformation des
déchets putrescibles en produit stable et basé sur le principe schématisé par la figure.

29
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Figure 01 : Schéma simplifié du processus de compostage


(Aboulam, 2005).

La qualité finale du compost doit répondre à certaines exigences de qualité normalisées dans les
pays industrialisés distinguant ainsi plusieurs catégories en fonction de sa maturité, sa stabilité, sa
teneur en métaux lourds, en inertes, etc. (Charnay, 2005). La qualité initiale des déchets est
déterminante dans leur aptitude au compostage, et dans la qualité finale du compost et dans sa
valeur agronomique.
Le paramètre le plus utilisé pour évaluer l’aptitude des déchets à être compostés est le rapport C/N.
Sa valeur optimale à respecter varie d’un auteur à un autre. Au terme du compostage, le rapport C/N
< 12 indique la maturité du compost (Charnay, 2005 et Cours EMSE). Le tableau suivant donne
certaines valeurs de ce rapport recommandées par certains auteurs pour juger de l’aptitude des
déchets au compostage.

Tableau 06 : Rapport C/N recommandé pour le compostage des déchets.

Rapport C/N Humidité (%) Références


20 – 35 50 – 65 Mohee (2005)
20 – 30 - Mbulingwe et Kassenga (2004)
20 – 25 - Hoornweg et al. (2000)
15 – 35 - Cours EMSE
15 – 20 - Iyengar Srinath et Bhave Prashant (2005)
< 30 40 – 50 MBT (2003)

30
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

b. Méthanisation :
La méthanisation correspond à un traitement anaérobie des déchets fermentescibles, produisant un
gaz combustible utilisable comme amendement organique après maturation par compostage. Ce
sont essentiellement les déchets riches en eau et facilement dégradables qui sont utilisés. (Bourgeois
et al, 2000).
I.3.2.Traitement thermique : "L’incinération"

L’incinération est un mode de traitement et d’élimination des OM très répandu qui permet la
réduction d’environ 90 % du volume et 75 % de la masse des déchets et la destruction complète des
bactéries (Youcai et al., 2004 ; Anonyme 1 ; Li et al., 2004 et Allsopp et al., 2001). Elle conduit à la
formation de scories, appelés mâchefers d’incinération des OM (MIOM) qui ont l’avantage de
pouvoir être valorisées, sous certaines conditions, en travaux publiques (remblai et autres).
Elle consiste à brûler les ordures dans un four spécialement adapté à une température d’environ
850 °C en libérant de la chaleur et de la vapeur, des effluents gazeux (fumées), des mâchefers
(30 %) et des cendres volantes (3 - 4 %) (FOE, 2002 et Kaibouchi, 2004). Les tableaux (07,08 et
09) donnent les teneurs types des mâchefers en composés majeurs et en métaux lourds, comparées à
d’autres sources, et la composition d’une cendre volante (Cours EMSE).

Tableau 07: Teneurs types des mâchefers en éléments principaux (en %)


(Cours EMSE).
Eléments Mâchefers Croûte terrestre Ciment Portland
SiO2 40 – 60 28 22
Ca 5 – 11 4,1 45
Fe 5 – 10 5,6 2
Al 4 – 10 8,2 3
Na 1–4 2,4 0,3
Mg 1–2 2,3 0,2
K 0,5 – 1,5 2,1 0,5
Cl 0,1 – 0,4 0,01 0,03
S 0,1 – 0,5 0,03 1,2

Tableau 08: Teneurs des mâchefers en métaux lourds (Cours EMSE).

Eléments Unités Mâchefers Sol Matériaux inertes


Cu g/kg 1–3 0,05 0,5
Pb g/kg 1–4 0,05 0,5
Zn g/kg 2–5 0,20 1,0
Ni g/kg 0,1 – 0,3 0,05 0,5
Cr g/kg 0,2 – 0,8 0,075 -
Cd g/kg 4 – 28 0,08 10
Hg g/kg 0,06 – 0,7 0,08 2

31
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Tableau 09: Composition des cendres volantes (Cours EMSE).

Eléments Unités Quantités


Azote g/kg < 0,05
Fluor g/kg 3,81
Phosphore g/kg 0,03
Soufre g/kg 11,1
Aluminium g/kg 82,1
Argent g/kg 0,11
Baryum g/kg 0,35
Calcium g/kg 177
Cuivre g/kg 5,6
Cyanures mg/kg <1
Etain g/kg 1,1
Fer g/kg 15,4
Magnésium g/kg 16,9
Manganèse g/kg 0,71
Mercure mg/kg 19,8
Molybdène g/kg < 0,05
Nickel g/kg 0,22
Potassium g/kg 3,05
Silicium g/kg 13,8
Sodium g/kg 31,2
Titane g/kg 11,9
Vanadium g/kg < 0,15

Plusieurs études ont associé de nombreux problèmes de santé au fait de vivre à proximité d’un
incinérateur ou de travailler dans une de ces installations. Parmi ces problèmes, on a pu répertorier
des cancers (aussi bien chez les enfants que chez les adultes), des impacts nocifs sur le système
respiratoire, des maladies du cœur, des perturbations du système immunitaire, des allergies
amplifiées et des anomalies congénitales (Allsopp et al., 2001).

I.3.3.Enfouissement technique des déchets :


L’enfouissement technique consiste à disposer les déchets solides en couches ne dépassant pas deux
mètres d’épaisseur ; à compacter ces couches et à recouvrir quotidiennement de terre, les surfaces
exposées.
Les déchets sont étendus en mince couches dans des cellules étanches et où ils sont nivelés,
compactés et recouverts périodiquement avec de la terre ou un autre produit inerte pour limiter les
infiltrations d’eau dans le déchet, et les nuisances dues aux envols de déchets et aux émanations de
gaz. Il existe trois méthodes d’enfouissement :

32
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

• l’enfouissement en surface : il a lieu dans les ravins, les carrières abandonnées, les vallées
etc. les déchets y sont répandus et compactés jusqu’à réduction de leur volume de 50 %, et
sont ensuite recouvert de terre
• l’enfouissement sur talus : dans ce cas les déchets sont versés sur le flanc d’une élévation
(colline) où ils sont étendus, compactés et recouverts de terre. Le matériel de recouvrement
est obtenu en excavant le sol directement au pied de la surface du travail
• l’enfouissement en tranchées : où les déchets sont déversés dans une tranchée et la terre
d’excavation est utilisée pour les recouvrir.
L’enfouissement technique ou la décharge contrôlée, permet d’éviter les risques pour l’hygiène
publique, de réduire les nuisances au minimum et de revaloriser certains terrains. Le choix du site
de décharge dépend des propriétés géologiques du terrain, des possibilités d’aménagement et des
voies d’accès.
I.3.4.Autres techniques de gestion :
Enfin, il existe d’autres techniques encore relativement très peu utilisées à cause notamment de la
complexité et de la difficulté de la maîtrise de leur procédé.
La pyrolyse et la gazéification consistent, respectivement à carboniser (ou chauffer sans les brûler)
les déchets, en l’absence d’air, à une température de 400 – 800 °C, pour la première, et en présence
d’une quantité limitée d’oxygène à une température de 800 -1400ºC pour la seconde. Les gaz issus
de la gazéification peuvent être utilisés comme source d’énergie.

I.4.Opportunités et Contraintes :

Les différentes techniques présentées présentent des avantages et des inconvénients les unes par
rapport aux autres. Le choix du type de traitement est dicté par le choix politique de chaque pays.
Le tableau suivant récapitule quelques-uns des principaux avantages et inconvénients dans le choix
du mode de traitement des déchets dans le contexte des PED.

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Tableau 10 : Avantages et inconvénients des différents modes de traitements des déchets.

Technologies Avantages Inconvénients Remarques relatives aux PED


- nuisances (odeurs, animaux, bactéries, envols, paysage, etc.)
- risques pour la santé (lieu de jeu pour enfants, lieu d’habitat et
d’activité pour récupérateurs, etc.) Dans les PED, les populations
Décharges non - coûts d’exploitation très faible
- risques pour l’environnement (contamination des nappes et cours sont de plus en plus opposées à
Contrôlées
d’eau par ruissellement ou inondation, émission des GES, incendies, ce type d’élimination
etc.)
- occupation des sols
- coûts d’investissement supportés par les
- risque potentiel de pollution suite à une infiltration d’eau ;
collectivités ;
- longue durée de suivi du site pendant et après exploitation (30 à 200
- possibilité de contrôler les effluents polluants Pour les PED, les standards
ans) ;
CET (lixiviat et biogaz) et les nuisances ; minimaux dans la conception de
- rareté des sites géologiques proches pouvant servir de réceptacle des
- possibilité de revaloriser le site en fin CET sont à l’étude.
déchets ;
d’exploitation ;
- coût du contrôle et du suivi
- acceptation par les populations
- réduction jusqu’à 90 % du volume des déchets et
75 % de leur masse ; - coût d’investissement important : coût des installations d’épuration
- Le PCI des OM dans certains
- destruction totale des microorganismes des fumées de 30 % du coût de l’incinérateur ;
PED est faible à cause de la
pathogènes ; - épuration des fumées : une fraction des fumées et des cendres est
Incinération teneur en MO 50-80 %;
- peu d’incidence sur la qualité des eaux ; rejetée dans le milieu récepteur ;
- à long terme réticence des
- possibilité de valorisation de l’énergie ; - génération de nouveaux déchets à traiter (30 % en masse,
populations
- possibilité de valoriser les mâchefers en travaux mâchefers, cendres, etc.).
publics.
- à court terme cette technologie
- recyclage de la MO : 30 à 50 % de la masse des - débouchées du produit final ;
n’est pas viable dans certains
OM. - risque pour la santé (personnes en contact).
pays où la MO est encore
On peut atteindre + de 90 % de la masse des - grandes quantités d’eau nécessaires ;
Compostage valorisée au niveau des ménages
déchets ; - coût de transport important : distance entre sources et site du
- dans les pays connaissant des
- production du compost (amendement) ; compostage souvent importante
problèmes ’eau, comme ceux du
- apport de MO pour rétention d’eau
Sahel, c’est un handicap

34
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

II. Généralités sur le stockage des déchets :

Le dépôt des ordures ménagères dans le milieu naturel, en dehors des espaces de vie est le mode
« d’élimination » des déchets le moins coûteux et le plus répandu (Thonart 1998,
Yen-Cho Chen, 2003). Les décharges contiennent d’énormes masses de déchets en constante
évolution qui sont susceptibles de déséquilibrer le milieu naturel (Matejka et Rinke, 1999).
Elles peuvent être considérées comme de gigantesques bioréacteurs dans lesquels des réactions
biologiques et chimiques ont lieu simultanément (Pohland, 1996).

II.1.Description des décharges :

La mise en place des décharges dans les PED doit être effectuée suivant certaines règles et
dispositions qui permettent d’éviter les impacts sur l’environnement, ce qui revient à maîtriser les
phénomènes de fermentation en contrôlant la nature et le flux de déchets enfouis et les flux liquides
et gazeux.
Une décharge contrôlée peut être définie précisément par le fait que des précautions sont prises dans
son organisation et sa mise en œuvre pour écarter toutes nuisances.
Aujourd’hui le terme décharge contrôlée couvre différentes méthodes relatives à l’évacuation et au
traitement des ordures ménagères.
- La décharge contrôlée traditionnelle ;
- La décharge compactée ou non ;
- La décharge d’ordures préalablement broyées.

II.2.Les Centres d’Enfouissement Technique :

II.2.1.Définition :

Les CET sont définis comme un site d’élimination des déchets par dépôt des déchets sur ou dans la
terre (c’est à dire en sous sol), (l’article 2 du décret wallon du 27 juin 1996 relatif aux déchets,), y
compris:
- Les décharges internes (les décharges où un producteur de déchets procède lui-même à
l’élimination des déchets sur le lieu de production);
- Un site permanent (pour une durée supérieure à un an) utilisé pour stocker temporairement les
déchets, à l’exclusion : des installations ou les déchets sont déchargés afin de permettre leur
préparation à un transport ultérieur en vue d’une valorisation, d’un traitement ou d’une élimination
en un endroit différant;
- Du stockage des déchets avant valorisation ou traitement pur une durée inferieure à trois ans en
règle générale;

35
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

- Du stockage avant élimination pour une durée inferieur à une année.


Selon la nature des déchets admis et en fonction de leur perméabilité les centres de stockage de
déchets sont répartis en trois classes.

II.2.2.Classification des CET :

A. CET de Classe I :

* Catégories de déchets admissibles :

En plus des déchets urbains et banals, ces décharges sont habilitées à recevoir certains déchets
industriels spéciaux. Ainsi sont admis dans ces CET de classe I :
- les déchets industriels spéciaux de catégories A qui sont : les résidus de l'incinération; les résidus
de la sidérurgie : poussières, bous d'usinage; les résidus de forages; les déchets minéraux de
traitement chimique : sels métalliques, sels minéraux, oxydes métallique.
- les déchets de catégories B qui sont : Les résidus de traitement d'effluents industriels et d'eaux
industrielles, de déchets ou de sols pollués; Les résidus de peinture: déchets de peinture solide, de
résine de vernis; Les résidus de recyclage d'accumulateurs et de batteries: par exemple les résidus
d'amiante; les réfractaires et autres matériaux minéraux usés et souillés.

* Nombre de sites en Algérie :

Le journal La Tribune en mars 2009, annonça la création d’un CET au niveau de la wilaya de
Tébessa dans la commune de Bir el Atar.

B. CET de Classe II :

*Catégories de déchets admissibles :

Sont acceptés sur ces centres les déchets ménagers et assimilés.


Ce sont des installations soumises à la loi française du 19 juillet relative aux installations classées
pour la protection de l’environnement. Les déchets admissibles dans ces décharges sont (Circulaire
du 11 Mars 1987) :
- Ordures ménagères;
- Déchets ménagers encombrants;
- Déblais et gravats;
- Déchets commerciaux, artisanaux et industriels banals assimilables aux ordures ménagères;
- Déchets d'origine agricole ne présentant pas de danger pour la santé humaine et l'environnement;
- Pneumatiques;
- Cendres et produits d'épuration refroidis résultant de l'incinération des ordures ménagères;

36
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(Nord-est algérien)

- Boues en provenance de l'assainissement urbain.

* Nombre de sites en Algérie :


La carte (Figure 02) ci-dessous informe des différents CET réalisés à travers le territoire national.
97 Centres d’enfouissement technique sont réalisés (AND, 2010).

Figure 02: Centres d’enfouissement techniques


en Algérie. (Mate, 2005)

37
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

C. CET de Classe III :

Ce sont les installations de stockage recevant essentiellement des déchets inertes.


Ces décharges de la classe III, ne reçoivent que les déchets inertes d'origine domestique comme les
déchets issus du bricolage familial qui peuvent également être stockés dans les décharges de classe
II et les déblais et gravats qui peuvent également être stockés dans les décharges de classe II. Ils
reçoivent aussi les déchets de chantiers et les déchets de carrière.

Tableau 11 : Principales classes de CET (Directives Européennes 31/12/2001 N° 1999/31/CE)

Déchets Caractérisation du site


Catégorie Perméabilité K
Admissibles

1. Fond imperméable,
2. Conception de l’alvéole
Classe I garantissant les écoulements vers
Déchets K < 10-9 m/s un point bas,
Sur 5m 3. Implantation d’un ouvrage, de
spéciaux Site imperméable contournement évitant l’entrée
des eaux superficielles,
4. Couverture en pente, favorisant le
Ruissellement
Ordures 1. Capacité du site à s’assurer une
ménagères et 10-9 < K < 10-6 m/s épuration des lixiviats,
Classe II déchets Sur 1 m 2. Infiltrations modérées,
Site semi écoulements vers un point bas,
assimilés
imperméable 3. Protection des eaux souterraines
contre les risques de pollution.
K > 10-6 m/s Migration trop rapide des lixiviats
Déchets inertes
Sur 1m constituant un risque élevé de la
Classe III
Site perméable pollution des nappes phréatiques.

L’enfouissement technique reste un mode important d’élimination des déchets, il doit permettre non
seulement une gestion efficace des déchets mais aussi le traitement après drainage et récupération
des deux effluents que sont le biogaz et les lixiviats (Trebouet et al., 1998).

Seule la mise dans un centre d'enfouissement technique appelé aussi centre de stockage de déchets
est en mesure de répondre aux exigences élémentaires en matière d'hygiène et de protection de
l'environnement, basé sur des principes fondamentaux.

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Dans la plupart des agglomérations, surtout des pays en voie de développement, la grande partie des
déchets est déversée dans les décharges sans aucun traitement préalable.

Le stockage des déchets, revient à concentrer dans un volume réduit un ensemble varié de
matériaux évolutifs. Dès la phase de dépôt, les déchets sont soumis à des processus de dégradation
liés à des réactions bio-physico-chimique complexes. Une partie des produits de la dégradation se
retrouve en phase gazeuse, le biogaz, l’autre est transportée par les eaux de pluie qui s’infiltrent
dans les déchets, le lixiviat.

II.3.Lixiviat et biogaz :

II.3.1. Lixiviats de décharges :

Le lixiviat provient de l’eau qui percole à travers les déchets en se chargeant bactériologiquement et
chimiquement en substances minérales et organiques dissoutes ou en suspension (Matejka, 1995 ;
Brula et al., 1995 ; Thonart et al., 2002). Cette définition est très proche de celle adoptée par la
législation européenne qui définit le lixiviat comme « tout liquide percolant à travers un dépôt
d’ordures et contenu dans la décharge ou émis par celle-ci » (Art 2(i) Directive Européenne sur les
décharges, adoptée le 27 avril 1999).

D’une manière générale, la formation de lixiviats à partir des déchets met en jeu une grande
diversité de phénomènes, résultant essentiellement du mode d’exploitation du centre de stockage
(hauteur de déchets, nature et qualité des déchets, surface exploitée, compactage, âge des déchets, le
type de recouvrement etc.) et de l’infiltration des eaux. Ces différents phénomènes peuvent se
répartir en deux catégories :

- Les mécanismes physico chimiques : l’évolution du pH, du pouvoir tampon, de la salinité et du


potentiel d’oxydo-réduction des percolats est le résultat des mécanismes chimiques de
solubilisation, complexation, oxydo-réduction, adsorption, neutralisation et transfert de matière
(Rodriguez et al., 2000 ; Lagier et al., 2001 ; François, 2004 ; Labanowski, 2004),

- Les processus biologiques aérobie et anaérobie : grâce à l’action biochimique des enzymes
sécrétées par les micro–organismes du milieu, la fraction organique des déchets est dégradée
(Thonart, 2002).

39
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Genèse des lixiviats :


Quatre phases sont distinguées (Borgés, 1988 ; Barrés et al., 1990 ; Moletta, 1993 dans
Lanini 1998):
- Hydrolyse : les molécules complexes sont réduites en composés plus petits, solubles. Ainsi, les
carbohydrates sont transformés en sucres simples, les lipides en acides gras à courte chaîne et les
protéines en acides aminés et peptides. Cette étape peut se dérouler en aérobiose partielle.
- Acidogènèse : les produits de l’hydrolyse sont dégradés en acides organiques légers (Acides Gras
Volatiles), de l’ammoniaque (NH3), de l’hydrogène et du dioxyde de carbone gazeux.
- Acétogenèse : Ces réactions transforment les AGV en acide acétique, hydrogène gazeux et
dioxyde de carbone. Cette phase est réalisée par des microorganismes anaérobies.
- Méthanogènese : L’acétate est converti en CO2 et CH4. Les microorganismes méthanogènes sont
strictement anaérobies. Ils nécessitent un environnement assez spécifique, qui rend cette dernière
étape des processus de dégradation très dépendante des précédentes.

Christensen et al.(2001) rajoute une dernière phase dite de "maturation-stabilisation", qui


correspond à la fin de la méthanogenèse, où, entre autres, l’oxygène réapparaît dans le milieu.
De la même manière, d'autres auteurs ont découpé l'évolution des décharges en fonction de la
production des gaz.

Figure 03 : Mécanismes Biologiques aérobies, anaérobies et physicochimiques


dans un massif de déchets. (Billard, 2001c)

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Pour minimiser les risques pour l'environnement et la sante causes par le lixiviat, il consiste à
minimiser la quantité de lixiviat produite. Etant donne que le lixiviat se forme lorsque l'eau vient en
contact avec les déchets contenus dans la décharge, il est important alors de limiter la quantité d'eau
(pluie ou de neige) qui y entre. Il faut aussi tenir les eaux souterraines à l’ écart de la décharge en
s'assurant que la base des déchets se trouve bien au-dessus du niveau maximum annuel de la nappe
phréatique et on tapissera le fond de la décharge d'une couche d'argile de faible perméabilité ou par
une membrane synthétique.

Dans certaines grandes décharges, le lixiviat est produit en quantités suffisantes, ce qui nécessite un
système de collecte du lixiviat (des tuyaux, en PEHD ou en céramique). Il s'agit d'une série de
tuyaux situés en ligne droite au fond du casier et installés entre les déchets et la couche d'argile ou
la membrane synthétique. Le lixiviat qui est capté et acheminé vers un bassin ou un puits de
stockage a travers des collecteurs et traité dans une station de traitement avant de le rejeter dans
l'environnement.

II.3.2.Biogaz de décharges :
Le phénomène de digestion anaérobie s’installe dans les installations de stockage après une
première phase de dégradation aérobie. Celui-ci aboutit à la production de biogaz, essentiellement
constitué de méthane et dioxyde de carbone. Suivant les sites, la nature et la quantité de biogaz
seront variables. Son captage est rendu nécessaire par la nuisance qu’il présente pour les riverains.

La composition du biogaz dépend de nombreux paramètres parmi lesquels on peut citer la nature et
la qualité des déchets stockés, le mode d’exploitation du site, l’âge des déchets etc.
Le rejet des ces gaz dans l’atmosphère représente de sérieux risques : explosion, incendie, effet de
serre et odeur.

Particulièrement le méthane et le gaz carbonique sont les deux composants du biogaz qui, en
gagnant les hautes couches atmosphériques, contribuent substantiellement à l’augmentation de
l’effet de serre. En effet, le méthane a un pouvoir d'effet de serre très supérieur au gaz carbonique
mais, à l'inverse, il peut se substituer à de l'énergie fossile, économisant, pour chaque tonne des
déchets méthanisés, une émission de 30 à 60 kg de carbone (Prévot, 2000).

Le gaz d'enfouissement est alors brulé en torchère ou valorisé en tant que combustible énergétique
pour être utilisé comme chaleur ou en électricité. La récupération totale du biogaz sur une décharge
est assez difficile et nécessite des installations performantes. La combustion permet, en plus de
produire de l'énergie renouvelable, de convertir le méthane en CO2, un gaz moins dommageable et
permet en outre d'éliminer les problèmes d'odeur et de détruire les contaminants.

41
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

III. Gestion et élimination des déchets en PED et en Algérie:

III.1. Problématique de la gestion des déchets :


Le problème de la gestion des déchets ne s’est posé avec acuité que récemment, suite à
l’accroissement de la production industrielle et au développement des centres urbains.
L’élimination des déchets nécessite une approche technologique et méthodologique.
Cette vision s’est traduite par le développement de technologies de plus en plus performantes de
traitement qui prennent en compte la croissance des populations, les concentrations des déchets, les
préoccupations environnementales et le développement durable. Aussi l’objectif ultime de la
gestion des déchets étant de réduire le volume des matériaux destinés à la décharge finale pour
minimiser les risques de pollution qu’ils peuvent causer pour la santé et l’environnement (potentiel
polluant, émission du biogaz, lixiviat, pathogènes, etc.) (MBT, 2003), les stratégies de gestion
doivent passer par l’application de principes simples qui permettent d’atteindre les objectifs
spécifiques correspondants (Wicker, 2000). Il s’agit surtout de la mise en œuvre de filières de
réutilisation, de recyclage et de compostage des déchets.
Dans les PED, la croissance rapide de la population dans les villes et les multitudes de coutumes
entraînant différentes habitudes de vie ont eu pour conséquence une augmentation des taux de
production de déchets auxquels les acteurs locaux, collectivités locales et régionales n’étaient pas
préparés à faire face.
Jusqu’au seuil des années 90, il n’existait presque pas de stratégies nationales en matière
d’assainissement pour ces villes, car les priorités étaient données à d’autres secteurs de
développements tels que la lutte contre la désertification, la recherche de l’autosuffisance
alimentaire, la santé publique etc.
Jusqu’alors ces acteurs sont surtout restés préoccupés par la collecte et l’évacuation des ordures
sans essayer d’approcher les déchets en tant que ressource qui peut avoir une valeur économique. A
cause de cela, les rues des villes des PED offrent un spectacle désolant causé par les immondices
dispersées en tous lieux.

III.1.1.Cadre institutionnel :
Acteurs :
La gestion des déchets n’est pas seulement une affaire de l’Etat. De nombreux acteurs privés
comme publics interviennent dans la gestion des déchets urbains à différents niveaux.
Bien souvent, la responsabilité en matière de gestion quotidienne incombe aux communes.
Cinq types d’acteurs se répartissent la lourde tâche de la gestion des déchets des villes :
- le secteur public représenté par les autorités locales (commune, préfecture, mairie,…);

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

- le secteur privé formé de petites et de grandes entreprises qui relient les activités des ONG et des
autorités;
- le secteur informel composé soit par des particuliers rassemblés en association de quartier, soit
par des petites entreprises non officielles, s’occupant soit de la pré-collecte en porte à porte (P.A.P)
(Charnay, 2005), soit des matières recyclables. Ce secteur est une caractéristique de la gestion des
déchets urbains dans les villes des P.E.D.

Il est représenté par une population à très bas revenu, qui pour survivre, récupère les matériaux
directement dans les poubelles du producteur, ou sur les points de transit ou les sites de traitement.
Le secteur informel prélève tous les recyclables (cartons, plastiques) et les réutilisables (verres,
ferrailles, textiles) d’abord pour leur consommation personnelle, puis pour les revendre après
restauration.

- la population, premier producteur, bénéficie souvent d’un service de pré - collecte. Sa


contribution financière est soit directe par le recouvrement des redevances auprès des ONG ou
associations ou informels, soit indirecte par le biais des impôts et taxes locales;

- les O.N.G et les associations, représentent le secteur le plus important. Très nombreuses dans les
P.E.D, elles doivent leur essor aux défaillances des communes, des mairies ou autres autorités
compétentes dans le domaine de l’environnement. Leurs actions sont fondées sur les liens sociaux
entretenus avec la population. Avec de faibles moyens financiers, techniques et une organisation
structurelle assez précaire, elles offrent un service apprécié par une population mobilisée dans tous
les programmes d’amélioration du cadre de vie.

Le rôle et l’implication de chaque acteur dans le système de gestion des déchets sont très variables
et dépendent du mode de gestion. Le tableau (12) présente les rôles et les responsabilités de chaque
acteur de la gestion. Une multitude d’acteurs interviennent; la prise de décision est alors plus
difficile et la mise en place des actions plus complexe.

43
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Tableau 12 : rôles et responsabilités des acteurs de la gestion des DUS en PED (Charnay, 2005).

Acteurs Responsabilités Rôles


- Service de tutelle
-Délivrance des autorisations d’interventions
- Distributeur des tâches entre ONG et
- Evacuation des déchets des dépotoirs de
entreprises
transit vers la décharge finale
Secteur -Coordination des activités
- Elaboration et mise en application de
public d’assainissement de la ville
textes réglementaires sur la gestion des déchets
-Veuille à l’application des lois et textes
-Sensibilisation, éducation, dissuasion,
-Amendement et répression si
répression si nécessaire des populations
Nécessaire
- Création d’emploi
-Respect des engagements vis-à-vis des -Sensibilisation, éducation des populations
Secteur partenaires, - Evacuation des déchets des dépotoirs de
privé -Offre d’un service de qualité aux transit vers la décharge finale
Abonnés - Suivi et évaluation des activités de
Ramassage
- Sensibilisation, éducation des populations
Secteur -Diminution du gisement et déchets
- Vente des recyclables et réutilisables
informel entrants en décharge
- Tri des déchets urbains
- Respect des conditions de mise en - Mise en poubelle des déchets devant leur
poubelle concession
Population - Paiement des redevances et taxes - Sensibilisation et information
- Respect des normes d’hygiène - Participation aux activités de salubrités et
Publique d’hygiène du quartier
- Organisation des rencontres
- Sensibilisation et information dans les rues
ONG et - Aide à l’assainissement des quartiers et les concessions
associations - Appui pour l’évacuation et le suivi
- Appui technique et financier
- Relation avec d’autres partenaires
III.1.2.Cadre juridique :

La croissance démographique rapide et le développement économique sont les principales sources


de l’augmentation du volume de déchets dans les PED. Comme dans la plupart de ces pays, on y
constate une législation laxiste et un manque cruel de moyens pour faire respecter les quelques
textes de loi qui existent, ce qui conduit inexorablement à la multiplication des décharges sauvages.
Dans certains cas, la rigidité des lois ne permet pas de régulariser les situations existantes. Même
s’il semble que les autorités de ces pays commencent à réagir, un grand retard a été pris et les
municipalités sont confrontées à de très gros problèmes en matière de gestion des déchets, faute de
réglementation et d’implication des citoyens.

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

III.2.Situation actuelle de la gestion de déchets en Algérie :

L'Algérie est un pays en voie de développement dont le désir politique formulé et affiché depuis
Juin 2001, est de connaître un développement durable. Ceci s'est manifesté par la création du
Ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du Territoire en 2002, dont les missions sont
exclusivement consacrées à la protection de l'environnement et l'aménagement durable du territoire.
Le recours à des investissements nationaux et internationaux permettra au pays de conforter ses
choix en matière de développement durable, de transfert de technologie propre et d'amélioration du
cadre de vie des citoyens. Une stratégie nationale en matière d'environnement et plus
particulièrement de gestion des déchets solides permettra l'amélioration de l'hygiène du milieu et sa
protection.

III.2.1.Cadre institutionnel en Algérie :

Durant les dernières années, un traitement de mise en cohérence institutionnel a été entrepris dans le
but de faire face à, la grande diversité des problèmes écologiques et à l'immensité de la tâche à
accomplir dans ce domaine (MATE, 2005).
Le Mate créé en 2002, a mis en place trois importantes institutions:

• L'Agence Nationale des Déchets (AND);


• L'observatoire National de l'Environnement et du Développement Durable (ONEDD);
• Le Conservatoire National des Formations à l'Environnement (CNFE).

L'enquête réalisée par des services du Ministère de l'Environnement en 2005, fait état de 2100
décharge sauvages sur le territoire national, dont 350 décharges sauvages au niveau de 40 grandes
villes du pays et occupent une superficie totale de 22000 ha.
90 CET(S) sont finalisés et lancés pour exploitation, l’objectif est d’atteindre 300 CET exploités en
2014.

III.2.1.1.Acteurs :

- Le secteur public en Algérie :

Le gouvernement algérien a décidé d’intervenir dans la gestion des déchets par la mise en place du
Programme National pour la Gestion intégrée des Déchets Ménagers (PROGDEM). Ce programme
est engagé par le gouvernement dans le cadre du plan triennal de soutien de relance économique à
travers les 40 villes du pays (MATE, 2003).

Les objectifs du PROGDEM sont :


- Les centres d’enfouissement technique (CET);

45
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

- Organisation de la collecte, le transport et l'élimination des déchets municipaux;


- Recyclage et valorisation des déchets d'emballage/ le système ECO-JEM.
Il se caractérise par l'élaboration avec les autorités et collectivités locales, de plans directeurs de
gestion intégrée et de traitement de déchets et, par la réalisation des Centres d'Enfouissement
Technique.
Certaines activités liées aux déchets telles que le développement et la promotion de la réduction à la
source, de la collecte sélective et du recyclage sont menées à un niveau national par l’Agence
Nationale des Déchets (AND). L’AND a été crée par décret exécutif N°02 – 175 du 20 mai 2002.

- Le secteur privé / Les ONG en Algérie :

Plusieurs opérateurs privés se sont engagés dans la collecte des déchets ménagers mais, ils ont cédé
la place très vite aux grands opérateurs tels que Net–Com, société publique de nettoiement de la
ville d’Alger par exemple. Les opérateurs privés sont de petits bureaux d’étude.

III.2.1.2.Contexte démographique :

En 2011, l’Algérie comptait 35.779.859 d’habitants soit un taux d’accroissement naturel annuel
estimé à 01,05% par rapport à 2008 (34.1 millions d’habitants). Il est attendu que la population
algérienne approche les 38 millions en 2015 et de 55 millions de personnes en 2025 réparties
comme suit :
- 30 millions, dans les régions telliennes,
- 15 millions dans les régions métropolitaines,
- 10 millions dans la seule région métropolitaine d’Alger qui regroupe : Alger, Blida, Boumerdes,
Tipaza. (MATE, 2003).
La répartition géographique de la population, par grande région, reste révélatrice d’un déséquilibre
préoccupant entre la bande littorale qui couvre moins de 2% de la surface mais abrite près de 40%
des habitants. Plus globalement, près de 91% de la population vit sur moins de 13% du territoire,
essentiellement dans une bande côtière limitée dans le Nord du pays. Le rapide processus
d’urbanisation a fait apparaître au grand jour des difficultés liées au développement anarchique des
quartiers périurbains.

46
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Tableau 13 : évolution de la population algérienne.


(RGPH- source O.N.S-Antenne de Constantine)

Population Population urbaine


Année
(habitant) (%)
1966 10.022.000 31.4
1977 16.948.000 40
1987 23.038.942 49.7
1998 29.100.863 58.3
2008 34.100.000 70
2011 35.779.859 79.65

III.2.1.3.Evaluation des déchets en Algérie :


On peut estimer la production quotidienne et annuelle de déchets à partir du taux moyen de déchets
produits par personne par jour.
Un Algérien produit quotidiennement en moyenne 0,5 à 0,7/kg de déchets solides par jour mais
dans les grandes villes un citoyen génère environ 0,9 `a 1,2/kg de déchets par jour.
Cette production des déchets solides doit faire face aujourd’hui l’Algérie à une augmentation de la
quantité de ces déchets qui ne cesse de s’accentuer avec un tonnage est supérieur `a 8.5 million
tonnes en 2002 (anonyme).

Tableau 14: Production de la quantité des déchets urbains par taille d’agglomération.
(Tabet Aoul, 2001)

Taille de l’agglomération Production (kg/hab./j)

< à 300.000 habitants


0,5
(totalisant 4.281.597 habitants).

300.000 < taille <600.000 habitants


0,6
(totalisant 8.058.073 habitants)

> à 600.000 habitants


0,7
(totalisant 6.617.916 habitants)

L’Algérie génère chaque année 10 à 12 millions de tonnes de déchets ménagers (PNUD-MATE


2004).
Les quantités de déchets urbains, de 0,5 kg/hab./j, sont estimées sur la base des statistiques
officielles de population par wilaya ainsi que sur des ratios de production de déchets par habitant.
Dans les zones très urbanisées, le taux de déchets urbains est légèrement supérieur (0,64 kg/hab./j),

47
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

car il est tenu compte des déchets industriels peu toxiques qui sont mis en décharge. Pour le cas
d’Alger, la quantité de déchets urbains est de 0,75 kg/hab./jour. La quantité de déchets ainsi
produits s’élève à 5,22 millions de tonnes par an, soit 10,5 millions de m3 mis en décharge chaque
année.
Tableau 15: Projections relatives à la population Algérienne et aux déchets urbains
à l’horizon
l’ 2020 (Tabet Aoul, 2001).

1994 2005 2010 2020


Population totale (millions de personnes) 26,7 34,8 38 44,3
Population agglomérée 19,0 24,4 26,6 31,0
Taux de génération de déchets 1,2
0,8 0,9 1,0
(kg/habitant/an)
Production des déchets 13,6
5,3 8,0 9,7
(millions de tonnes/an)
Taux de collecte (%) 80 80 80 80
Quantité de déchets déposés en décharges 10,9
4,2 6,4 7,8
publiques (millions de tonnes/an)

Gisement de déchet :
En Algérie les déchets solides sont essentiellement composés
composé par ces ordures ménagères où les
matières organiques sont dominantes. (70%).

matiere organique papier/carton plastiques/nylon verre metaux divers

4%
3%
5%
10%

8%

70%

Figure 04 : Composition moyenne des déchets des ménages algériens (PNUE2004).

48
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Tableau 16: Composition des ordures ménagères dans des villes algériennes (En %).

Papier/
Villes Source Putrescibles Plastiques Verres Métaux Textiles Autres
Carton
CHLEF
Ismail,
Commune 72 4 12 2 2 8 -
2008
(Ténès)

BOURDJ
Ismail,
BOUARIRIJ 61 15.5 9 - 12.5 2.5 -
2008
Commune
(Al Achir)
GHARDAIA
Ismail,
Commune 58.3 8.3 20 - 13.3 - -
2008
(Berriene)
Tabet
ORAN Aoul, 69 16 2.5 - 2.5 - 10
2001
ALGER PNUE
67 12 7 - 1 - 13
2004
SKIKDA
CEGEP
Commune 70 9 8.5 3 5.5 4 -
2001
(Skikda)

La matière organique est toujours le principal composant des déchets, présente plus des 2/3 de la
masse des déchets au niveau des différentes villes cités.
Le gisement de déchets ménagers produit annuellement par les ménages algériens, comporte une
fraction récupérable non négligeable que les services du MATET (2005) estiment comme suit :
Papier : 385 000 tonnes/an Plastique : 130 000 tonnes/an
Métaux : 100 000 tonnes/an Verre : 50 000 tonnes/an
Matières diverses : 95 000 tonnes/an
Ceci représente une manne financière de l’ordre de 3,5 milliards de Dinars/an (0,13%) perdue
chaque année dans les décharges.

Les fractions récupérées (souvent informellement) sont :


• 0.2% des emballages plastics mis en décharge (4029 tonnes sur 1 955 396 tonnes)
0.000001% des emballages métalliques (1464 tonnes sur 13 329 689 tonnes) pour les Plastics et
métaux.

49
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

III.2.1.4.Gestion des déchets solides urbains dans la région de Skikda :

La gestion des ordures ménagères dans notre wilaya d’étude (la région de Skikda) est assurée par :
• l’Etablissement Public à Caractère Industriel et Commercial (EPIC) en l’occurrence L’Etablissement
Communal de Nettoiement et de Gestion des ordures ménagères de la Ville de Skikda (ECONEG).
Ses missions sont le balayage, la collecte et le transport des déchets urbains de la Ville de Skikda et
le nettoiement de la "petite zone industrielle".
• l’Etablissement publique Wilayal de gestion des CET (EPWGCET) assure le balayage, la collecte
et le transport des déchets urbains par CLEANSKI ainsi que la gestion des CET au niveau de la
Wilaya de Skikda.
• Les APC par leurs services de nettoiement et leurs propres moyens.
• Des operateurs privés.

Les organismes chargés, directement ou indirectement, de la gestion des déchets solides à Skikda
sont peu nombreux et la gestion quotidienne incombe aux communes.
La Wilaya de Skikda contient (03) trois centres d’enfouissements techniques en phase d’exploitation:

• CET classe 2 Zef-Zef,


• CET classe 2 Azzaba,
• CET classe 3 Bouabaz.

En 2012 ; la production journalière des OM au niveau de la ville de Skikda est de l’ordre de 131
tonne/jour soit une production annuelle de l’ordre de 50593.22 tonne/an, le tableau ci-dessous
présente l’évolution de la production de déchets au niveau des sept communes de notre zone
d’étude.

Tableau 17: Evaluation globale de la quantité de déchets produits dans notre zone d’étude (source
CET Zef-Zef).

Beni El Hamadi Ramdane


Commune année Skikda Bouchtata Fil Fila Totale
Bechir Hadaeik Krouma Djamel

2010 44484.78 1172.120 825.46 2205.9 40961.1 4395.72 3157.12 60337.2


Quantité
des OM
2011 47694.34 1310.14 920.32 2309.98 4320.44 4958.9 3218.78 64732.9
Produite
(tonne)
2012 50593.22 1341.42 1025.48 2459.48 4165.26 4968.68 3341.16 67894.7

50
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Notons qu’il y a une nette évolution de la quantité des déchets produite durant les trois dernières
années avec u taux d’augmentation de l’ordre de 1.56%. Cette évolution est due à la croissance
démographique et le niveau de vie des populations. Des projections relatives à la population et la
quantité des déchets estimées par le CEGEP en 2001. La progression du taux de production des
déchets tient compte du fait que plus la population urbaine augmente et plus le taux de production
des déchets croît.

Tableau 18: Projections relatives à la population et aux déchets urbains à l’horizon 2020 pour
les sept communes de la zone d’étude (Anonyme 2).

Hamadi Ramdane Beni


Skikda El Hadaeik Fil Fila Bouchtata
Krouma Djamel Bechir
Population 166494 13367 17052 27055 10847 25875 9464
2002 Tonnage
108 5.3 6.8 10.8 4.4 10.3 3.78
journalier OM
Population 175233 14268 17605 28880 11443 27702 10043
2005 Tonnage
114 5.7 7.2 11.6 4.6 11.1 4
journalier OM
Population 190831 15908 19329 32200 12511 31037 11088
2010 Tonnage
124 6.4 7.8 12.9 5 12.4 4.4
journalier OM
Population 207817 17737 20936 35902 13678 34775 12242
2015 Tonnage
135 7.1 8.4 14.4 5.5 13.9 4.9
journalier OM
Population 226315 19776 40029 40029 14954 38962 13516
2020 Tonnage
174 7.9 9.1 16 6 15.6 5.4
journalier OM

III.2.2.Cadre législatif et réglementaire en Algérie :

La réglementation algérienne en matière de gestion des déchets urbains a connu une nette évolution
ces dernières années :
• le décret 84 – 378 du 15 décembre 1984, fixant les conditions de nettoiement, d’enlèvement
et de traitement des déchets solides urbains stipule que « l’Assemblée populaire organise,
dans les conditions définies par le présent chapitre, sur son territoire, soit directement, soit
en association par l’intermédiaire d’organismes intercommunaux et / ou appropriés, un
service de collecte et d’élimination des déchets solides urbains, à l’exclusion de certains
déchets » ;
51
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

• Conformément aux dispositions de la loi N°90 – 08 et à la loi 19 – 01, la gestion des


déchets ménagers et assimilés est à la charge de l’assemblée populaire communale qui
organise sur son territoire, un service public en vue de satisfaire les besoins de ses citoyens
en matière de collecte, de tri, de transport, de valorisation ou d’élimination de ces déchets.
• L’assemblée populaire communale peut concéder la gestion des déchets ménagers et
assimilés à des tiers, mais elle reste toujours responsable de son exécution. Aussi les
assemblées communales de deux ou plusieurs communes peuvent s’associer pour la gestion
des déchets ;
• Décret exécutif n° 02-372 du 11/11/2002 relatif aux déchets d’emballages ;
• Décret exécutif n° 04-199 du 19/07/2004 fixant les modalités de création, d’organisation,
de fonctionnement et de financement du système public de traitement et de valorisation des
déchets d’emballages « ECO-JEM » ;
• Décret exécutif n° 04-410 du 14/12/2004 fixant les règles générales d'aménagement et
d'exploitation des installations de traitement des déchets et les conditions d'admission de
ces déchets au niveau de ces installations ;
• Décret exécutif 07-205 du 30/06/2007 fixant les modalités et procédures d’élaboration, de
publication et de révision du schéma communal de gestion des déchets ménagers et
assimilés ;
D’autres textes de loi viennent renforcer la volonté du pouvoir de protéger l’environnement:
• Loi N°01 – 19 du 12/12/2001, relative à la gestion, au contrôle et à l’élimination des
déchets ;
• Décret exécutif N°91 – 177 du 28 mai 1991, fixant les procédures d’élimination et
d’approbation du plan directeur d’aménagement et d’urbanisme et le contenu des
documents y afférent ;
• Décret exécutif N°96 – 60 du 27/01/1996, portant création de l’inspection de
l’environnement de Wilaya ;
• Décret exécutif N°2 – 175 du 20/05/2002, portant création de l’Agence Nationale des
Déchets…
• Loi N°03-10 du 19/07/2003 relative à la protection de l'environnement dans le cadre du
développement durable.

Sur le plan réglementaire et malgré cette évolution en ce qui concerne la réglementation de la


gestion et l'élimination des déchets ; il existe un vide juridique, à cause de l inapplication de ces

52
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

lois et décrets. En effet, un seul texte existe et qui est le décret 84 - 378 du 16 décembre 1984,
fixant les conditions de nettoient, d'enlèvement et du traitement des déchets solides urbains.
Sur le plan institutionnel, l'organisation intercommunale est insuffisantes, contrairement à ce
qui est recommandé par la loi 90 - 08, relative à la commune et la loi 01 - 19, relative à la
gestion des déchets, il n'existe pas de service public spécialisé chargé de constituer une banque
de donnée fiable sur la thématique "déchets solides".
IV. Caractérisation ou Paramètres de suivi des déchets urbains :

Le but de la caractérisation des déchets est de fournir des informations capitales sur la base
desquelles mettre en place des programmes efficaces de gestion (valorisation, récupération, etc.) et
d’optimiser le choix des techniques de traitement des déchets. Etant donné que les caractéristiques
des déchets générés évoluent constamment, leur suivi dans le temps s’avère indispensable pour
toute gestion efficace.

IV.1.Echantillonnage et prélèvement :
C’est l’étape fondamentale et décisive en ce qui concerne la qualité et la précision des résultats
attendus de la caractérisation.
Avant de pouvoir identifier les différents types de déchets, il est nécessaire de définir le contexte
dans lequel les opérations de prélèvement vont être effectuées. L’hétérogénéité des gisements de
déchets et la variation au sein des populations rendent l’échantillonnage plus complexe. Il doit tenir
compte du zonage, de la période (variation saisonnière), de la fréquence de collecte de l’échantillon
et de la source de l’échantillon collecté (Aloueimine et al., 2006 a).

La technique d’échantillonnage doit être choisie de manière à avoir un échantillon le plus


représentatif de la population initiale (déchets, bennes ou ménages) et ainsi à minimiser au
maximum les biais dans les résultats. L’enjeu est donc de taille et il faut recourir à une combinaison
de technique. Ainsi selon, Nordtest method (1995), il existe trois principales méthodes
d’échantillonnage.

a) Echantillonnage aléatoire simple :


Toute la population a la même chance théorique d’être dans l’échantillon sélectionné.
Cet échantillonnage aléatoire est dit parfait si toutes les variations au sein de la population sont
représentées dans l’échantillon, et par conséquent, ce dernier est parfaitement représentatif de la
population. Dans ce cas, les unités formant l’échantillon sont déterminées, par exemple, en
numérotant toute les unités et en choisissant celles qui constituent l’échantillon selon des tables de
nombres aléatoires. Cet échantillonnage est souvent utilisé dans le choix des quartiers, des ménages
ou des camions déversant leurs déchets à la décharge.
53
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

b) Echantillonnage aléatoire stratifié :


Il est plus complexe et il est employé lorsqu’il s’agit d’une population hétérogène. Le critère de
stratification doit avoir une relation étroite avec la variable étudiée. Autrement dit, la population est
stratifiée de telle manière qu’au sein de chaque partie ou strate les fluctuations de la variable
(niveau de vie, production des déchets, taille des ménages,…) soient minimales. Après cette
stratification, l’échantillonnage aléatoire (simple ou systématique) est alors fait dans chaque strate.
Le nombre d’échantillon de chaque strate peut être déterminé soit par proportionnalité à la
population, soit par optimisation, c'est-à-dire que l’échantillon est choisi de manière à ce que la
variation de la moyenne soit la plus basse possible pour la taille de l’échantillon considérer.

c) Echantillonnage aléatoire systématique :


C’est parfois la seule solution à adopter. Il s’agit de choisir au hasard chaque nième élément de la
population à échantillonner.
L’inconvénient de cette technique est relatif à la faible précision des résultats obtenus quand la
population, objet de l’échantillonnage, a des tendances inconnues ou des variations non
systématique. Toutefois, dans certains cas ces éventuelles variations sont minimisées grâce à une
stratification préalable.

Poids de l’échantillon des déchets à trier/Représentativité d'un échantillon :

D’après les normes AFNOR, "un échantillon est représentatif lorsque pour une propriété ou des
propriétés que l’on veut mesurer, il manifeste les mêmes caractéristiques que la matière dont il est
issu " (Pineau et al., 1996 dans Lanini, 1998).
La représentativité est souvent une notion qualitative, empirique. Plus la taille de l’échantillon est
importante, plus il est représentatif. Certains préconisent des prélèvements dont la taille est au
moins trois fois plus grande que celle de leur plus grand composant (Lanini, 1998). La taille de
l’échantillon a une influence fondamentale sur la précision des estimations réalisées sur les
caractéristiques de la population mère.

Elle est déterminée par la loi de Bernoulli qui fait intervenir trois paramètres : sa représentativité,
son homogénéité, et sa précision. Des niveaux d’incertitudes sont fixés 0,5, 0,6, 0,7, et la formule de
calcul de la taille de l’échantillon est la suivante :
1.96². N
n =
1.96² + L² (N − 1)
n = Taille de l’échantillon
N = Taille de l’univers investigué correspondant à la masse totale quotidienne de déchets entrants.
L = Largeur de la fourchette exprimant la marge d’erreur
54
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Les études de caractérisation des déchets ménagers proposent différentes tailles (masse)
d’échantillon à trier en fonction de l’approche d’échantillonnage choisie et des résultats attendus de
l’étude.

La masse de l’échantillon de déchets à trier peut dépendre de plusieurs facteurs d’ordre


économique, de commodité et ou en fonction de l’objectif que l’on se fixe pour cette
caractérisation. Par exemple, si l’on veut déterminer les quantités des déchets de cuisine qui sont
majoritaires en général dans les ordures ménagères, on peut étudier un échantillon de 100 kg pour
avoir un degré de précision donné, alors que pour les composants plus minoritaire dans le flux de
déchets, tels que les métaux ou le verre, l’échantillon doit être beaucoup plus important pour avoir
le même degré de précision dans les résultats (SENES Consultants Limited, 1999).

Différentes masses de déchets ont été proposées dans la littérature pour satisfaire les précisions
requises. La Commission Européenne recommande 100 kg de déchets (Project SWA- Tool, 2004)
ou encore 150 kg provenant de 33 unités territoriales différentes (Diop, 1988). Dans SENES
Consultants limited (1999), différentes études ont été conduites avec une variation des tailles
d’échantillon très importante. Selon cette même source citée dans Aloueimine (2006 a), la méthode
« California Integrated Waste Management Board (CIWMB) recommande 25 à 50 échantillons par
an d’un poids total de 90 kg dans le cas des études à la décharge et de 57 kg environ pour les études
à la source répartis en deux saisons.
Pour une meilleure représentativité des échantillons, il est préférable que la ville soit divisée en
secteurs homogènes selon le niveau de vie et le type d’activité des habitants.

D’autres méthodes proposent un poids de 100 à 200 kg après un quartage répété d’une charge
entière de camion (Mohee, 2002), ou 30 échantillons d’un poids total de 200 à 300 kg prélevés sur
une période de 6 mois (Kathiravale et al. 2003). D’autre part, dans Rapport (2003) une étude de
caractérisation a été réalisée sur un échantillon total de 400 kg provenant de 9 municipalités ; et
enfin MODECOM recommande d’étudier les déchets sur un échantillon de 500 kg (MODECOM,
1993 et ADEME, 2005-b).

IV.2.Caractérisation physique :
IV.2.1.Tri par catégories :
La détermination de la composition moyenne des déchets est importante. Le comportement global
du déchet dépend du comportement de chacun de ses composants mais aussi de leurs interactions.
Les déchets ménagers étant essentiellement hétérogènes, leur composition physique est définie en
regroupant les constituants en catégorie présentant une certaine homogénéité.

55
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

La classification la plus répondue à ce jour, le mode de caractérisation des déchets ménagers


(MODECOM), élaboré en France par l’ADEME en 1993 et reprise dans la norme française XP X
30-408 (AFNOR, 1996) et validé au niveau Européen, vise à déterminer la composition des ordures
ménagères brutes (sans collecte sélective) en terme de catégories et de sous catégories, de sorte
qu’il soit possible d’estimer directement le pourcentage des composés.

Les principales familles (ou catégories) de déchets sont les suivantes : putrescibles, papiers, cartons,
complexes, textiles, textiles sanitaires, plastiques, combustibles non classés, verre, métaux,
incombustibles non classés et les déchets spéciaux (MODECOM, 1993). Il est important de savoir
que la fraction putrescible comprend les déchets d’alimentation et les déchets verts, la fraction de
combustibles non classés (CNC) se compose de bois, de cuir, le caoutchouc et la fraction des
incombustibles non classés (INC) comprend les matériaux inertes tels que les graviers et sables,
pierres, coquillage et cendres.
Le choix du nombre de catégories suivant lesquelles les déchets sont triés, dépend des objectifs de
l’étude et des moyens disponibles pour réaliser celle-ci.
D’autres méthodes avec des nombres de catégories différents que MODECOM peuvent être
trouvées. Buenrostro et Bocco (2003) ont donné la composition des déchets suivant 7 catégories,
Mohee (2002) en a défini 8, Thogersen (1996) s’est intéressé à deux catégories de déchets : les
fermentescibles issus des refus de cuisine et les emballages.
L’étude de caractérisation des déchets suivants les principales catégories est indispensable dans
certains cas où on ne dispose pas de données de référence pour le pays considéré. (Aloueimine et al.
2005-b). L’ADEME en 2004 a réactualisé les résultats de la campagne de caractérisation des OM de
1993 en identifiant 13 catégories et 33 sous-catégories (ADEME, 2005a).

IV.2.2.Masse volumique (Densité), / m3 :


La masse volumique ou masse spécifique est une grandeur physique qui représente la masse par
unité de volume. Elle est exprimée en kg.m-3 (SI). Dans la littérature, la masse volumique des
déchets est souvent désignée par les auteurs, par densité qui est un nombre sans unité, égal au
rapport d’une masse de substance ou matériau homogène à la masse du même volume d’eau pure à
une température de 4 °C environ.
La densité met en évidence la relation qui existe entre la masse des déchets ménagers et le volume
qu’elles occupent au niveau du casier. Elle varie selon la nature des déchets, les modes de collecte
(bennes tasseuses ou non), les saisons et l'habitat et permet d'optimiser le mode d'exploitation mais
elle peut aussi déterminer le choix des engins d’exploitation et leur utilisation (nombre de passes de
compactage, pression exercée au sol etc.).

56
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

C’est un paramètre déterminant pour permettre une planification optimale du remplissage d’un
centre de stockage de déchets et ainsi optimiser sa durée de vie.
Elle constitue une caractéristique essentielle pour traiter des problèmes de tassement et de stabilité,
auxquelles sont soumis les massifs de déchets (Olivier, 2003).
La densité du déchet doit être déterminée avant stockage et pendant son évolution au sein du casier
ou de la cellule d’enfouissement.
Les deux tableaux en dessous résumant les valeurs de densité des différents pays de l’Afrique ,
Asie et Europe démontrent que la densité des déchets entrants varie selon la nature des déchets et en
fonction des pays, elle est plus élevée dans les pays PED (varie entre 0, 3 et 0,6) que dans les pays
industrialisés (de l’ordre de 0,1) à cause de la forte proportion de la matière organique
fermentescibles, et de l’humidité élevée. Elle est élevée dans les pays africains pour les mêmes
raisons sauf en Mauritanie, car la valeur élevée est due à l’apport de la fraction des fines, elle atteint
la valeur de 0,39 en Tanzanie car la teneur en matière organique de ses déchets est égale à 78%
(Mbuligwe et Kassenga, 2004)

Tableau 19 : Densité moyenne déchets solides urbains dans les villes africaines
comparée à celles d’Asie, d’Amérique, et d’Europe (Ben Ammar, 2006).
Pays Densité (T/m3)
AFRIQUE DU NORD
ALGERIE
0,3-0,5 MAURITANIE 0,41

LIBYE 0,2 TUNISIE 0,2-0,5


MAROC 0,4-0,6 TANZANIE 0,39
ASIE DU SUD-EST
INDONESIE 0,25-0,3 THAÏLANDE 0,25
ASIE DU NORD-EST
TAIWAN 0,3
AMERIQUE CENTRALE
REPUBLIQUE
0,3 MEXIQUE 0,3
DOMINICAINE
AMERIQUE DU SUD
BRESIL 0,17
EUROPE DU SUD
Turquie 0,33

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Tableau 20: Densité moyenne déchets solides urbains dans les villes Algériennes
comparée à celles de l’Europe (PNUD, 2008).

Densité en Densité en bennes Densité après


Ville
Poubelles tasseuses (T/m3) foisonnement
(T/m3) en décharge (T/m3)

Paris 0,1 / /

Genève <0,1 / /

Villes
0,22-0,30 0,45-0,55 0,28- 0,32
Algériennes

La densité en moyenne est plus élevée dans les PED que dans les PI à cause de la proportion
importante de matière fermentescibles et d’humidité dans les déchets, constituants plus lourds,
(Charnay, 2005).

IV.2.3.Humidité (Teneur en eau) :

L’humidité d’un échantillon de déchets donné représente le rapport entre la masse d’eau présente
dans cet échantillon et la masse sèche de cet échantillon. Elle s’exprime en pourcentage. C’est un
paramètre utilisé pour caractériser les déchets entrants et les déchets stockés. L’eau étant non
seulement indispensable aux réactions biochimiques mais elle permet aussi l’échange de nutriments
et de micro organismes au moyen de pontages capillaires. L’humidité est donc nécessaire pour la
dégradation.
Elle dépend du climat, de la saison et de la composition des déchets, participe à la détermination du
bilan hydrique du Centre de Stockage de déchets.
Ce paramètre est fortement dépendant de la composition des déchets. L’humidité est de 63% pour
les fermentescibles, 40% pour les fines, 30% pour les papiers cartons (Ademe, 1999). L’analyse de
l’humidité en Mauritanie effectuée par Alouémine, (2005), présente 23%pour les fermentescibles,
3% pour les papiers, 6% pour les cartons 5% pour les composites 11– 15% pour les textiles, 10%
pour les combustibles non classés et 12% pour les fines. Ce qui montre non seulement la variation
qu’on peut avoir selon les compositions mais aussi selon les climats. Le tableau présente la teneur
en humidité des déchets dans quelques PED.

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Tableau 21: Humidité des déchets urbains.


Burkina
Faso Chine Corée Ghana Maroc Mauritanie Liban
Folléa et Wei et Shin et Asomani- Begnaud Alouémine El-Fadel
Références Boateng et al., et al., et al.,
al., 2001 al., 2000 al., 1997 et
al.,1996 1990 2005 2002

Humidité% 40-60 60-80 70-78 70-95 60-80 9 60-75

La faible humidité des déchets de Nouakchott provient de la faible proportion de fermentescibles et


de papiers cartons (donnés au animaux) et du climat saharien.

Une importante humidité caractérise toutefois les déchets des PED, qui sont riches en matière
organique (fruits, légumes, reste de nourriture etc.) (Tezanou et al., 2001, Charnay, 2005).
L’humidité des déchets stockés est aussi fonction de la profondeur (Chiampo et al., 1996) et de
l’état des sites : fonctionnement et état de dégradation des déchets. Kelly (2002) a mesuré les
teneurs en humidité de plusieurs déchets extraits de sites, les résultats varient entre 30 et 40%.
L’humidité peut aussi varier en fonction de l’âge des déchets (Chiampo et al., 1999, Kelly, 2002).
Cependant il est bien difficile de corréler l’âge de dégradation des déchets à leur humidité. La
composition des déchets, le mode d’exploitation, le climat, etc. sont des facteurs importants à
prendre en compte dans la compréhension de l’humidité.

En effet, la production de lixiviat et de biogaz est fonction de l’humidité dans le massif de déchets.
Certains auteurs indiquent que la production du biogaz est ralentie très fortement et tend à s’annuler
pour une humidité inférieure à 20 % (Lee et Jones-Lee, 2004). Les déchets peuvent demeurer
intacts très longtemps à cause de la faible teneur en humidité au sein du massif de déchet, d’où
l’appellation décharge fossilisée pour caractériser les décharges des pays à climat semi aride ou
aride où la production de lixiviat et de biogaz est pratiquement nulle (Thonart et al., 2002).

L'humidité est un paramètre déterminant pour fixer les conditions d'exploitation d'une décharge,
permet d’évaluer certains paramètres d'exploitation comme l'aptitude au compactage, l’épaisseur
des couches de mise en dépôt, la durée minimale avant recouvrement (Aina, 2006).

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Figure 05: Effet de la teneur en eau sur la productivité de biogaz (Thonart et al., 2001).

IV.3.Caractérisation chimique :

La caractérisation chimique des déchets est déterminée sur un échantillon de déchet uniforme
(représentatif), qui est obtenu après séchage et broyage (François, 2004).

IV.3.1.Teneur en matière organique (perte au feu, solide volatil MVS%/MO %) :

La mesure de la teneur en matière organique renseigne sur la pollution organique présente dans un
déchet.
L’évaluation de la matière organique totale dans les déchets, par perte au feu, est importante dans le
choix du mode de traitement. Ainsi, une perte au feu importante est un atout pour tout traitement
par incinération, si les autres paramètres sont favorables. Elle permettant d’avoir un minimum de
déchets ultimes à traiter.

Les matières volatiles solides dans les déchets sont définies comme la fraction qui devient volatile
en brûlant à 550 °C le déchet, préalablement séché à 105 °C. Le résidu de cette opération ou partie
non consumée est appelé substances non volatiles (SNV). Toutefois, les résultats obtenus pour la
détermination des SV par calcination correspondent à la matière organique totale, c’est-à-dire la
somme de celle contenue dans les fractions biodégradables (fermentescibles, déchets verts, etc.) et
les fractions difficilement dégradables comme le plastique. Cette différence est surtout importante
dans la mesure où l’on s’intéresse à la dégradation des déchets en fonction du temps. En effet, la
prise en compte de l’apport des plastiques dans la MO totale dans l’évaluation de l’état de
dégradation d’un déchet induit une surestimation de cet état, ce qui conduirait à des conclusions pas
tout à fait exactes. C’est pour quoi dans ce cas, il est important de soustraire toutes les fractions
difficilement dégradables des déchets avant de procéder à l’analyse des SV par perte au feu
60
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

(François, 2004). Par ailleurs, le suivi de ce paramètre est essentiel dans l’évaluation de l’état de
dégradation du compost.
L’évolution de la décharge est liée à la dégradation de la matière organique. La teneur en solide
volatil présente dans un déchet est de 59% (Ademe, 1999). Cette valeur moyenne varie selon les
catégories des déchets : les putrescibles contiennent 82% de matière organique, les papiers cartons
82%, les plastiques 92%, les textiles 90% et le bois 84%, les autres composants type INC, verre,
métaux au contraire contiennent de faibles pourcentages.

La différence entre ces valeurs est fortement liée aux conditions initiales de chaque site
(composition, enfouissement), mais aussi au type de protocole appliqué pour mesurer la teneur en
matière organique (François, 2004). Les plastiques contiennent de fort taux de matière organique,
mais très peu dégradable, or leur présence peut conduire à surestimer le taux de matière organique
biodégradable.

IV.3.2. Teneur en carbone organique (COT) :

Ce paramètre est l’une des caractéristiques importantes à déterminer dans un déchet.


Comme la matière organique, il peut être utilisé pour l’évaluation de la dégradation des déchets et
leur aptitude à être mis en décharge (AFNOR, 2001).

Le carbone organique constitue une part importante des ordures ménagères mais il n’existe que peu
de données quantitatives et qualitatives sur son devenir dans la décharge. Une partie est minéralisée
et quitte la décharge sous forme de biogaz (CO2, CH4) ou dans le lixiviat (HCO3-), mais l’autre
partie reste sous forme de carbone organique et peut lorsqu’elle est soluble, se retrouver dans les
lixiviats (Lagier, 2000).

IV.3.3.Pouvoir calorifique inférieur (PCI) :

Le PCI des déchets solides est la quantité de chaleur dégagée par la combustion complète de l’unité
de masse du combustible en supposant que toute l’eau, provenant de ce dernier ou formée au cours
de la combustion, reste au stade final à l’état de vapeur dans les produits de combustion (Diop, 1988
; Abu-Qudais et Abu-Qdais, 2000).
Le PCI est un paramètre essentiel pour définir l’habilitation des déchets au traitement par
incinération. Sa valeur diminue avec l’augmentation de la teneur en eau dans les déchets.
Sans apport extérieur d’énergie, les déchets peuvent être incinérés lorsqu’ils ont un PCI supérieur à
1200 kcal/kg (Ngnikam, 2002).
D’autre part, la valeur de ce paramètre dépend de la composition des déchets et est la somme des
PCI des constituants. Les principaux constituants dont l’apport dans PCI est déterminant, sont les

61
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

plastiques, le cuir et le caoutchouc, les textiles, le bois et le papier carton avec un apport de 30 ; 21 ;
18 ; 13 et 9 % respectivement. Dans la majorité des PED, le PCI est en moyenne de l’ordre de 1000
kcal/kg, ce qui fait que l’option d’incinérer les déchets n’est pas souvent le choix le plus adapté
(techniquement et économiquement) pour le traitement. Dans ce cas, l’utilisation d’un comburant
sera indispensable, et, par conséquent, l’incidence budgétaire sera encore plus importante.

Tableau 22: Caractéristiques physiques de certains déchets urbains.

Pays Ile Maurice Maroc Tanzanie Mauritanie PED PI

Unités Aloueimine
(Mohee, Charnay, (2005) Mbuligwe et al. (2005- Cointreau-Levine,
Auteurs 2002) et Wicker, &Kassenga b) (1997)
(2000) , (2004)

Masse 100-170
volumique kg.m-3 - 350 390 410 250-500

20-30
Humidité % 48 60-70 31 11 40-80

PCI kcal/kg 4498 1000 - 2652 800-1100 1500-2700

IV.3.4.Le Rapport Carbone/Azote (C/N):


Ce paramètre mesure la qualité des ordures ménagères pour leur valorisation en tant
qu’amendements organiques, c’est à dire qu’il permet d’apprécier aussi bien l’aptitude des ordures
ménagères au compostage que la qualité du composte obtenu. L’évolution du rapport C/N est
souvent considérée comme indicateur d’une bonne dégradation.
La valeur 35 du rapport C/N ne doit pas être dépassée pour les déchets urbains, sinon les micro-
organismes passent par plus de cycles d’oxydation pour atteindre la valeur optimale dans le
compost. De même, si ce rapport est faible, une perte excessive en azote ammoniacal risque
d’entraîner une diminution du pH.
Ce rapport C/N est calculé à partir des valeurs Corg calculé par methode empirique et la quantité
d’azote N mesurée par la méthode NTK (Charnay, 2005).

V. Paramètres de suivi du lixiviat :


V.1.Composition :

Par lixiviat ou plus particulièrement « jus de décharge », on désigne l’eau qui a percolé à travers les
déchets en se chargeant bactériologiquement et surtout chimiquement de substances tant minérales
qu’organiques. Leur composition est difficile à déterminer car les décharges constituent un réacteur
complexe évoluant spontanément. En effet, la composition des lixiviats dépend de plusieurs
62
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

facteurs: la composition et la nature des déchets enfouis, le mode d’exploitation de la décharge,


l’épaisseur de la couche de déchets, le bilan hydrique, l’âge de la décharge, la nature de la
couverture, etc. Le nombre de facteurs intervenant dans la composition du lixiviat explique sa
grande variabilité non seulement d’une décharge à une autre mais aussi au sein d’un même site.
Malgré la diversité des déchets ménagers mis en décharge, la composition du lixiviat suit quelques
grandes constantes liées au fait qu’une grande partie des déchets est constituée de matières
putrescibles et biodégradables. Ces matières organiques évoluent au cours du temps en une série de
sous produits divers suite à différentes réactions métaboliques.
D’après ADEME (1996),Les principaux paramètres du suivi d’un lixiviat sont la demande chimique
en oxygène (DCO), la demande biologique en oxygène (DBO5), le carbone organique total (COT),
la teneur en matière azotée (Azote organique, NH4+, NO3-, NO2- le pH, la conductivité) ; illustrant
la charge en ions minéraux, la concentration en métaux lourds (Fe, Zn, Cu, Cd, Pb, Hg, Ni, Ag), les
teneurs en micropolluants organiques (hydrocarbures, phénols, pesticides et solvants organiques),
les acides gras volatils (AGV) puis les microorganismes pathogènes et non pathogènes.
Le suivi du lixiviat, comprend un suivi de la composition, afin de déterminer le stade d’évolution de
la décharge et identifier les facteurs physico chimiques. Gachet (2005), résume les paramètres ainsi
que l’intérêt des mesures qui nécessitent un suivi régulier (Tableau).

Tableau 23: Intérêts du suivi de certains paramètres des lixiviats.


[Reinhart & Townsend, 1998 ; Munoz et al,2003].

PARAMETRES INTERETS DE LA MESURE


PH Etape de dégradation des déchets – Déroulement de la méthanogène
Evolution du lessivage des sels – Accumulation des chlorures sous l’effet de
Conductivité, Cl-
la recirculation
MES Effet de filtration des lixiviats par les déchets
COT, DCO, DBO5 Suivi du carbone organique dissous et de sa biodégradabilité
NTK, NH4+, NO2-, NO3- Bilan azote – Effet inhibiteur potentiel de l’ammoniaque
Total P, PO4-3 Bilan phosphate –Teneur en nutriments dans le lixiviat Total
S, SO4-2 , HS- Inhibition de la méthanogenèse – Colmatage
CO3-2, HCO3- Colmatage, effet tampon
Pb, Cu, Cr, Ni, Zn, Mn,
Seuil de rejet imposé par la législation Française – Colmatage (Fe, Mn)
Sn, Cd, Hg, Fe, Al
AGV Suivi des étapes de biodégradation – Inhibition de la méthanogenèse
Ca, Mg, Na, K Inhibition de la méthanogenèse – Colmatage

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Selon Millot et Ramade rapporté par Berthe en 2006, la composition des lixiviats, n’est pas
constante au cours du temps, elle évolue en fonction de l’état de dégradation des déchets (Tableau
24).

Tableau 24: Classement de lixiviats selon l’âge de la décharge (Millot ,1986; Ramade, 1998).

Lixiviats
Lixiviats jeunes Lixiviats stabilisés
intermédiaires
Age de la décharge <5ans 5 à 10 ans à 10 ans
Ph <7 =7 >7
DCO (gO2.L-1 ) >20 3 à 15 >2
Biodégradabilité
Moyenne 0.3 Assez faible 0.1 à 0.3 Très faible <0.1
DBO5/DCO
Concentrations en Moyenne 20% à 30%
Forte >80% du COD Nulle
acides organiques du COD
Prédominance des
Réduction des acides Prédominance des
Charge organique acides gras volatils
gras volatils AGV macromolécules
AGV
Mélange de composés Prédominance des
Profile en GLC Rareté des composes
organiques de PM> composés organiques
(Chromatographie a haut poids
500 Da et de faible de PM élevé
Liquide sur Gel) moléculaire (PM)
PM (>5000Da)

Plusieurs auteurs ont étudié la composition d’un lixiviat pendant les deux premières phases de
biodégradation de la matière organique sur des déchets enfouis et d’autres pendant toutes les
phases, les gammes de valeurs correspondantes sont données dans le tableau.

Les concentrations en AGV sont très élevées en début de dégradation. Ce sont de bons indicateurs
de la phase acidogènese (pH<7). En phase méthanogènese les lixiviats issus de la biodégradation
des déchets ont une charge organique plus faible que les lixiviats issus de déchets en phase
acidogène avec un pH>7.

Nous remarquons à travers la lecture du tableau pour une même phase, des différences de
concentrations des différents paramètres qui caractérisent les lixiviats. Les facteurs liés au site
(condition d’enfouissement, climat) et aux déchets (Composition, quantité) ont de forts impacts sur
la production et la qualité des lixiviats (El-Fadel et al. 2002).Les caractéristiques de chaque site et
les vitesses de dégradation des déchets sont variables d’une décharge à une autre et sont la cause de
la variabilité des gammes de valeurs données par chaque auteur et par conséquent il est difficile
d’attribuer une durée à chaque étape de dégradation (Berthe, 2006).
Nous observons également des différences de la charge organique et une teneur en métaux plus
faible en phase méthanogenèse.

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Tableau 25 : Composition moyenne d’un lixiviat en phase acidogène et méthanogène

(Unités en mg/L sauf le pH) (Berthe, 2006).


Acidogènèse Méthanogénèse Acidogénèse
Méthanogénèse
(Ehrig, 1989 (Ehrig, 1989 ( Kjeldsen et
Paramètres (Kjeldsen et al
Robinson et Robinson et al.,
2002)
Gronow, 1993) Gronow, 1993) 2002)
pH 4,5 -7,8 6,8 – 9 4,5 -7,8 6,4 -9
DBO5 4000 – 68000 20 – 1770 500 - 68000 0,5 - 1770
DCO 6000 – 152000 500 – 8000 400 - 152000 1 - 8000
COT 1010 – 29000 184 – 2270 350 - 29000 14 – 2270
AGV 963 – 22414 5 – 146 / /
SO42- 5 – 1750 5 – 420 4 - 2800 1 – 1190
Ca, 10 – 6240 20 – 600 / /
Mg 25 – 1150 40 – 478 / /
Fe 20 – 2300 1,6 – 280 0,1 - 2300 0,2 – 330
Mn 0,3 – 164 0,03 – 45 / /
Zn 0,1 – 140 0,03 -6,7 0,02 - 200 0,005 - 9
Cu 0,13 0,13 0,003 -1,1 0,007 -0,6
Cd 0,02 0,015 0,002 -0,10 0,0001 -0,9
Cr 0,13 0,090 0,01 – 1,5 0,0001 -0,7
Ni 0,4 0,17 / 0,036 – 0,6
Pb 0,28 0,2 / 0, 0001 – 1,9
D’après Christensen et al, 1994, rapporté par Berthe en 2006, les valeurs extrêmes qui peuvent être
retrouvées dans un lixiviat sont résumées dans le tableau.
Tableau 26: Caractéristiques des lixiviats d’ordures ménagères.
(Christensen et al, 1994)

Paramètres Valeurs limites


Ph 4,5 – 9
Conductivité 2500 - 25000 µS /cm
Paramètres COD 30 - 27700 mg C/L
Globaux DBO5 20 - 57000 mg O2/L
DCO 140 - 90000 mg O2/L
NTK 14 - 2500 mg N/L
Ammonium 50 – 1800
Calcium 10 – 7200
Fer 1- 5
Manganèse 0,03 – 1400
Principaux ions
Potassium 50 – 3700
(mg/L)
Sodium 70 – 7700
Carbonate 610 – 7320
Chlorure 150 – 4500
Sulfate 8 – 7750

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

V.1.1.Acidité, pH :
Son évolution est une fonction linéaire du temps pour une courte période de vie de la décharge,
essentiellement durant l'utilisation des AGV (Tableau).

Tableau 27: Evolution du pH des lixiviats en fonction du temps (Thonart et al., 2002).

Age de la décharge pH des lixiviats


0 à 2 ans Acidification importante et variable
2 à 6 ans pH = 0,71.t + 4,5
Après 6 ans Stabilisation du pH à 8 – 8,5

Des corrélations fortes entre les différents paramètres sont également déterminées :
Lorsque le pH est bas, la charge organique du lixiviat est élevée ainsi que la concentration en sels
solubles (eg. Chlorure), alors que la charge organique, la teneur en sels et en métaux lourds
diminue, et la concentration en ions nitrate et sulfate augmente, traduisant un retour à des potentiels
redox plus élevés dans la décharge. Le suivi du pH est donc indicateur du degré de décomposition
biologique et biochimique (Charnay, 2005).

V.1.2.Matières en suspension, MES :

Elle présente la fraction non dissoute des lixiviats. Ce sont des matières particulaires qui se
caractérisent par leur taille importante, supérieure à 10 µm, qui explique qu’elles se retrouvent en
suspension dans l’eau usée qui sert à leur transport (CRDP, 2002).

On peut les éliminer par des traitements physiques simples de décantation ou de filtration.
Cette pollution particulière est de nature organique (fragments d’aliments ou résidus de digestion)
ou de nature minérale (sable ou argile) (CRDP, 2002).

V.1.3.DBO5, DCO et rapport DBO5/DCO :

La demande biologique en oxygène DBO5, quantifie la biodégradabilité des lixiviats. Elle est
déterminée en fonction de la quantité d'oxygène consommé par les microorganismes présents dans
les lixiviats. Elle est exprimée en mg d’O2, consommé par litre de lixiviat.

La demande chimique en oxygène, DCO, quantifie l'état d'oxydation des substances présentes dans
les lixiviats. Elle est mesurée par une oxydation à chaud et catalysée d'un échantillon par K2Cr2O7.
Elle est exprimée en mg d’O2 consommé par litre de lixiviat.

Le rapport DBO5/DCO, informe sur la biodégradabilité des lixiviats. Plus le rapport est élevé, plus
les lixiviats sont biodégradables (< 0,1: non biodégradables, 0,8: totalement biodégradables).Le
rapport DBO5/DCO, permet d’estimer la biodégradabilité de la matière organique (Tableau 28).Ce
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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

rapport est généralement corrélé à l’âge des lixiviats et donc au degré d’avancement de la
stabilisation du massif (Berthe, 2006). Le rapport DBO5 /DCO diminue avec l’âge du déchet.
.

Tableau 28: Biodégradabilité et stabilité des déchets en fonction du rapport DBO5 /DCO.
(Berthe, 2006).

DBO5/DCO Biodégradabilité (Millot, 1986) DBO5/DCO Stabilité (Swane, 1997)

Biodégradabilité moyenne > 0,5 CSD Jeune et instable


> 0,3

0,1 - 0,3 0,1 - 0,5 CSD modérément stable


Biodégradabilité faible
CSD Vieux et stable
< 0,1 < 0,1
Biodégradabilité très faible

Les caractéristiques du lixiviat produit ne sont pas toujours représentatives de l’état de dégradation
de l’ensemble de la masse de déchet, à cet effet ce paramètre n’est pas toujours fiable
(Berthe, 2006).

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Chapitre 2 :
Matériels et méthodes analytiques
______________________________

Ce chapitre présente une synthèse de la partie analytique du protocole expérimental et les méthodes
utilisées dans cette étude. Il a pour but de présenter et de décrire les différentes techniques
d’analyses et de préciser tous les aspects pratiques du suivi expérimental (appareillage, nature et
fréquence des analyses, et procédés d’échantillonnages) ainsi que les approches statistiques
adoptées dans notre étude.
Tout d’abord, nous présenterons la zone d’étude puis nous décrirons notre stratégie
d’échantillonnages, les différentes techniques et méthodes utilisés pour la détermination des
différents paramètres ciblés.

69
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

I. Présentation de la zone d’étude :

La wilaya de Skikda est située à l'Est du littoral algérien, entre les latitudes 36°5' N et 36°15'N et les
longitudes 7°15' E et 7°30' E, s'étendant sur une superficie de 4 137.68 km2 avec 130 km de côtes.
Elle regroupe 13 daïras et 38 communes et est limitée au Nord par la mer méditerranée et avoisine
les wilayas d'Annaba, Constantine, Guelma et Jijel.

I.1.Délimitation de la zone d’étude :

La présente étude prend en considération la ville de Skikda et les sis autres communes
périphériques qui accèdent au CET Zef-Zef : El Hadaiek, Fil Fila, Ramdane Djamal, Bouchtata, Beni
Bechir et Hamadi Krouma. Ainsi que le CET lui-même.

Figure 06: Délimitation de notre zone d’étude (Anonyme 3).

I.2.Topographie :

La région de Skikda présente un relief montagneux présentant parfois de fortes déclivités (pentes
jusqu'a 28.5 %) notamment à l’Ouest et des vallées sur presque tout le reste du territoire. La zone
montagneuse couvre un tiers du territoire situé à l’Ouest constituant le prolongement de la chaîne
Numidique constantinoise. Les deux principales vallées qui sont celles de Saf-Saf et Oued Zeramna
couvrent la moitié du territoire. On distingue aussi des dunes de sable entre la Zone industrielle et

70
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

l’Oued K'sob, des falaises, des montagnes donnant directement sur la mer. Les plages forment des
bandes variant de 20 à 180 mètres sur une longueur d’environ 10 kms (Anonyme 3).

I.3.Géologie et hydrologie :

La région de Skikda, notamment les parties Ouest et Sud - Ouest sont de formation stratigraphique
ancienne composée de roches métamorphiques, précambriennes et paléozoïques. Ces couches sont
recouvertes d’une couche d’altération superficielle argileuse pouvant atteindre jusqu'à 2 m
d’épaisseur. Une zone alluvionnaire, composée d’argile limoneuse et sableuse ainsi que de la vase,
comprend les vallées de Zeramna et Saf - Saf sur des épaisseurs atteignant les 30 m. La bande
formée par les dunes intérieures entre la vallée Saf-Saf et l’Oued K’sob est une zone provenant des
dépôts éoliens et marins anciens (Anonyme 3).

Dans la région, les eaux souterraines sont essentiellement formées de nappes captives où le toit est
argileux et le substratum est schisteux. Cette nappe captive se trouve à environ 50m. L’aquifère est
représentée par les alluvions récentes et anciennes de l’Oued Zeramna. La faible épaisseur (3 à 5 m)
de cet aquifère fait que les débits sont très faibles et leur niveau est entre 10 à 15 m de la surface du
sol. En outre, il n’existe aucun cours d’eau à proximité du site ni dans son voisinage, l’Oued
Zeramna est situé à plus d’un kilomètre à l’Ouest (Anonyme 3).

I.4.Climatologie : (voir Annexe 02 : Données météorologiques de la zone d’étude)

Les différents paramètres climatiques qui peuvent influer sur l’exploitation d’une décharge sont les
précipitations, les températures, le vent et l’humidité.
Les précipitations peuvent lessiver les couches d’ordures et donc augmenter la pollution.
Les vents interviennent dans la dispersion des déchets légers, poussières et le transport des fumées
et odeurs.
La présence de l’humidité dans l’atmosphère quant à elle empêche la diffusion des polluants et
favorise leur concentration.

La région de Skikda bénéficie d’un climat doux, une saison douce et humide en hiver (Autour de
11°C) et chaud en été (24 à 28°C). La pluviométrie moyenne annuelle est de l’ordre de 380 mm
repartie d’une manière très irrégulière mais surtout durant la période de novembre à février (131
jours).
Les vents sont généralement modérés, ils sont de secteur Nord-Ouest à Sud -Est en hiver et Nord-
Est en été (Anonyme 3).

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

I.5.Description du CET de Zef Zef :

Le CET est situé au sommet d’une colline dont l’altitude et de 180 m sur une superficie de 10
hectares, or le dénivelé entre les parties inférieures et supérieures est d’environ 30 m.

Figure 07: situation géographique de CET Zef-Zef (Anonyme 3).

Ce centre est délimité par une clôture en matériaux résistants de 2.5 m de hauteur. Ainsi, la figure
montre que le CET comporte les équipements suivants :

• Un poste de contrôle au niveau de la porte d’entrée;


• Un pont bascule spécial équipé de matériel de mesure lié directement à un système
informatisé. Le pont bascule peut supporter un poids de 40 tonnes;
• Un hangar de tri d’une superficie totale de 900 m2;
• Un casier d’une superficie de 52 200 m2 (Fig. 5);
• Une décharge qui se situe au Nord du CET;
• Administration;
• Un atelier de maintenance d’une superficie totale de 230 m2; Ces équipements sont reliés par
plusieurs pistes inférieures.

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Figure 08: plan schématique du CET Zef-Zef (Anonyme 2).

II. Caractérisation des déchets entrants :

II.1.Flux et origine des déchets :

La connaissance de la nature, de l’importance, de l’origine et de la variabilité des flux de déchets


entrants sur le site d’enfouissement ainsi que leur mode de collecte est fondamental pour concevoir
et planifier le mode de gestion, la capacité et la durée de vie d’un centre d’enfouissement technique
(ADEME, 2005a).

Le suivi de ce paramètre nécessite l’acquisition des informations suivantes :


Collecte des données existantes au prés de l’exploitant, des services organisateurs et opérateurs sur :
- le flux moyen connu : annuel, mensuel et journalier; - localisation, population desservie, taux et
mode de collecte, densité et composition des déchets;- le nombre et le type de véhicule, la date

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

d’entrée, la typologie des déchets, leurs quantités et leurs origines ; -d’autres informations annexes :
études existantes, réglementation spécifique.

II.2.Echantillonnage des déchets :

Pour une meilleure représentativité des échantillons, il est préférable que la ville soit divisée en
secteurs homogènes selon le niveau de vie et le type d’activité des habitants, la quantité minimale
d’échantillon représentatif ne doit pas être inférieure à 500 Kg après quartage pour éviter les erreurs
de mesure (ADEME, 1993).

Pour une ville de 200.000 habitants, la division de la ville en secteurs l’analyse de 5 échantillons est
recommandée.
Il est proposé de prélever notre échantillon de déchets lors du vidage des bennes sur le lieu de
déversement (CET Zef-Zef). Il est nécessaire de réaliser des campagnes de caractérisation à
différentes périodes de l’année, vu la variation de manière importante de l’alimentation selon les
saisons. Durant notre étude on a effectué trois 3 compagnes de caractérisation (hiver, printemps et
été).
Dans notre protocole expérimental nous avons appliqué la méthode MODECOM où la quantité
minimale d’échantillon représentatif prise ne doit pas être inférieure à 500 kg afin de limiter les
erreurs de mesure (ADEME, 1993).
Pour constituer cet échantillon des quantités de déchets environ 50 Kg prises sur 12 camions ou
bennes tasseuses au hasard pour avoir un échantillon de 600 Kg pour chaque compagne.

Taille de l’échantillon :

Un échantillon doit posséder les mêmes caractéristiques que la totalité des déchets. Il faut donc que
l’échantillon à caractériser soit de composition identique à celle de la masse globale. Ainsi, après
l’étude menée sur ce prélèvement, les résultats pourront être étendus à l’ensemble des déchets
collectés.

Tableau 29: Masse de l’échantillon par campagne de caractérisation au niveau de la CET Zef-Zef.

Janvier 2013 Avril 2013 Juin 2013 Total


Compagnes Compagne 01 Compagne 02 Compagne 03 -
Poids total prélevé (kg) 680 621.5 628 1929.5

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

II.3.Caractérisation physique :

II.3.1.Caractérisation par catégorie des déchets entrants :

La classification la plus répondue à ce jour, le mode de caractérisation des déchets ménagers


(MODECOM), élaboré en France par l’ADEME en 1993 et reprise dans la norme française XP X
30-408 (AFNOR, 1996) et validé au niveau Européen, vise à déterminer la composition des ordures
ménagères brutes (sans collecte sélective) en terme de catégories et de sous catégories, de sorte
qu’il soit possible d’estimer directement le pourcentage des composés.

Différentes catégories observées :

Les 13 principales familles (ou catégories) de déchets sont les suivantes : putrescibles, papiers,
cartons, complexes, textiles, textiles sanitaires, plastiques, combustibles non classés, verre, métaux,
incombustibles non classés et les déchets spéciaux (MODECOM, 1993).
Dans cette étude le protocole MODECOM modifié a été appliqué, le tri a été effectué sur déchets
bruts, la seule différence étant : Une classification à 09 constituants est adoptée au lieu des 13
recommandés par cette norme (XP X30 – 408) (Octobre 1996) :
1- Déchets putrescibles, composés dégradés ou matières terreuses en général associées aux matières
putrescibles pour un déchet frais
2- Papiers – cartons, il est souvent pénible de différencier les papiers des cartons dans un déchet en
cours de dégradation
3- Textiles – textiles sanitaires qui regroupent pièces de tissu, vêtements etc.
4- Plastiques : sacs en plastique, bouteilles en plastique, polystyrène etc.
5- Combustibles Non Classés (CNC) : bois, cuir (chaussures), caoutchouc, poils, liège
6- Verres : provenant des bouteilles et verres à boire etc.
7- Métaux boîtes de conserve, ferraille
8- Incombustibles Non Classés (INC) : pierres, coquillages, matériaux de démolition
9- Déchets spéciaux
II.3.2.Mesure de la Densité, ρ :
La mesure de la densité des déchets entrants a été obtenue par l’utilisation d’un sceau de 11 L pesé
vide, puis rempli avec un échantillon. Les pesées sont effectuées avec une balance de précision
±0,05 Kg. La valeur de la densité obtenue est une moyenne de 20 mesures. La densité des déchets
est calculée selon la formule :

d= (T / m3) M = Masse de l’échantillon (Kg ou T)

V = Volume du seau (L ou m3)

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Une autre méthode a été appliquée où la masse des déchets entrants est mesurée par passage des
camions et des bennes sur le pont bascule chargés dont le volume vide est connu sur la carte grise du
conducteur, ainsi le volume des déchets est déterminé par le type de camion et le taux de remplissage.

II.3.3.Mesure de l’humidité, (H%) :

Des sacs en plastique nécessaires au conditionnement sont préparés pour le transport vers le lieu
d’étuvage en les identifiant selon les références de l’échantillon.
L’humidité est déterminée sur chaque catégorie de déchets.

La méthode normée AFNOR NF U44-171 d’Octobre 1982, consiste en un prélèvement d’une


quantité maximale d’échantillon, de préférence une masse supérieure à 100 ± 0,1 g, mise à l’étuve à
105±2°C jusqu’à poids constant, environ 24 h. La matière sèche (MS %) est le taux complémentaire
du degré d’humidité est calculé comme suit:

Humidité par catégorie :

c% = ∗ 100
Hc% : humidité de la catégorie c (%) Mch : Masse humide (brute) de la catégorie c (g)
Mcs : Masse de la catégorie c après passage à l’étuve à 105°C (g)

Humidité globale de l’échantillon :


%
1
g% = [ #% . $%] ∗
100
!%
Hc% : humidité de la catégorie c (%) C% : proportion de chaque catégorie
après caractérisation (%)

Remarque : pour les déchets des ménages, l’humidité est déterminée sur déchets reconstitués
(échantillon qui a les mêmes caractéristiques que l’échantillon initial. Il est obtenu sur la base
d’une proportionnalité entre les différentes catégories après caractérisation) après la caractérisation.

II.4.Caractérisation chimique:

II.4.1.Mesure de la teneur en matière organique (solide volatil) :

La méthode la plus répandue pour la détermination de la teneur en matière organique est la perte au
feu, c’est-à-dire par calcination de la matière sèche à 550°C (Kelly et al., 2002 ; François, 2004
;Charnay, 2005 ; Alouémine, 2006). Les temps de chauffage et les masses prélevées varient selon
les auteurs. Les quantités d’échantillon à calciner ainsi que le temps de chauffage varient selon les
auteurs. Elles peuvent être de 20 minutes, de 2 heures ou de 60 heures (François, 2004).

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Dans le cadre de cette étude, seules certaines catégories ont été analysées (Putrescibles, Textiles,
Plastiques, Papiers – cartons, Combustibles Non Classés (CNC) : bois) ; Une masse voisine de 22g
est calcinée à 550°C pendant 2 heures au four (NF U 44 – 160). Les analyses sont doublées pour
une bonne représentativité.

La teneur en matière organique ou en solide volatil est obtenue par différence de pesée entre la
masse du déchet sec (105°C) et la masse de déchet calciné. Elle est exprimée en % par rapport à la
masse sèche des déchets.
&( − &#
&'% = ∗ 100
&(

MO% : pourcentage de matière organique dans l’échantillon sec,


Ms : Masse de l’échantillon après passage à l’étuve à 105°C,
Mc : Masse de l’échantillon après calcination à 550°C.

Remarque : de même que pour l’humidité, la teneur en matière organique des déchets des ménages
a été déterminée sur déchets reconstitués après la caractérisation. (Les échantillons ont été
reconstitués proportionnellement à partir des différentes catégories de tri).

II.4.2.Détermination du pouvoir calorifique inférieur (PCI) :

Plusieurs méthodes sont utilisées pour déterminer le PCI. Il peut être calculé à partir du pouvoir
calorifique supérieur (PCS) mesuré à l’aide d’une bombe calorimétrique (Diop, 1988). D’autres
méthodes le déterminent à partir de la composition élémentaire des déchets calculée sur sec (Cooper
et al., 1999 ; Abu-Qudais et Abu-Qdais, 2000 et Kathiravale et al. 2003) ou utilisent des formules
de calcul simplifiées en fonction du PCS et l’humidité ou en fonction des teneurs des déchets en
catégories et de l’humidité (Abu-Qudais et Abu-Qdais, 2000 ; Wilson et al., 2001 ; Kathiravale et
al. 2003 et Aloueimine et al. 2005-b). Le tableau suivant donne quelques-uns des modèles
empiriques utilisés pour évaluer le PCI dans les déchets :

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Tableau 30: Modèles empiriques pour déterminer le PCI des déchets (kcal/kg en masse sèche).

Composition physique Références


Modèle conventionnel Abu-Qudais et Abu-Qdais, (2000)
PCI=88.2R + 40,5 (G+P) – 6 W Dong et al., (2003)
Kathiravale et al., (2003)

Modèle Ali Khan Kathiravale et al., (2003)


PCI=23(G+3,6.P) + 160(R + Ru)
Autre modèle Kathiravale et al., (2003)
PCI = 40 (P+T+B+F) + 90R – 46W Wilson et al. (2001)
Aloueimine et al. (2005)

Composition élémentaire
Modèle de Dulong Abu-Qudais et Abu-Qdais, (2000)
PCI=81C+342,5(H-O/8) + 22,5S – 6(9H+W) Dong et al. (2003)
Kathiravale et al., (2003)

Autre modèle
Cooper et al.(1999)
PCI=1558,8+19,96(C) +44,3(O)-671,82(S)-
19,92(W)

Composition qualitative
Modèle traditionnel Abu-Qudais et Abu-Qdais, (2000)
PCI=45M – 6W Kathiravale et al., (2003)
Modèle de Bento Abu-Qudais et Abu-Qdais, (2000)
PCI=44,75M - 5,85W + 21,2 Kathiravale et al., (2003)
Soit : PCI en (kcal/kg) ; R = % des plastique (en masse sèche) ; P = % papier-carton (en masse
sèche) ; G = % du reste des déchets (en masse sèche) ; Ru = % caoutchouc et cuir (en masse sèche)
; T = % textiles (en masse sèche) ; F = % fermentescibles (en masse sèche) ; B = % bois et feuilles
(en masse sèche) ;M= % solides volatiles ; W = % humidité et C, O, S = teneurs en ces éléments
(exprimé %).

Le choix du modèle dépend notamment de la précision des résultats et des moyens techniques dont
on dispose. Abu-Qudais et Abu-Qdais, (2000) ont développé un modèle mettant en relation directe
le PCI et le rapport plastiques/papier-carton. Ils ont mis en évidence cette corrélation, donnée par
l’équation (1), qui ont comparé avec le modèle développé par Khan et Abu Ghrarah (équation 2) et
celui de Bento.
PCI = 267,0(R / P) + 2285,7 (1)
PCI = 23[F + 3,6R] +160P (2)

78
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

La comparaison des résultats obtenus par les mesures et ceux obtenus par les modèles on montré
que les deux premiers modèles donnent une bonne corrélation entre le PCI et R/P (coefficient de
corrélation de 0,94 et 0,96 respectivement) alors que le modèle de Bento surestime le PCI (R2 =
0,015).

Cependant, ces modèles ne prennent en compte que les fractions organiques dominantes
(fermentescibles, papier-carton et plastique) dans certains déchets. Il est donc évident que le PCI
pourrait être surestimé ou sous-estimé en fonction de la teneur en d’autres catégories telles que les
textiles et les combustibles non classés. C’est ainsi, que pour le calcul du PCI dans notre étude, On
a choisi d’utiliser le modèle suivant qui prend en compte toutes les fractions susceptibles d’avoir un
apport dans le PCI.
PCI = 40(P + T + B + F) + 90R - 46W Où :
W- humidité moyenne des déchets ; (%)
P, T, B, F, R - les teneurs (en %) respectivement des fractions papier, textile, déchets verts,
fermentescibles et plastique.
Toutefois, il a fallu adapter la formule en fonction de la classification des déchets par catégories
adoptée dans notre étude. Ainsi, ces teneurs représentent respectivement les fractions de : P :
(papier, carton), T : textiles, B : combustibles non classés (CNC), F : fermentescibles ou
putrescibles et R : plastiques.

II.4.3.Azote Total Kjeldahl, NTK, (MS%):

L’azote NTK, somme de l’azote ammoniacal et de l’azote organique, est mesuré selon la norme
AFNOR ISO 11261, juin 1995 et selon Barrena and al., (2010). Les échantillons séchés à 105°C
sont minéralisés dans un « minéralisateur » pendant 1 heure à 180°C puis pendant 2 heures à 360°C
en milieu acide et en présence d’un catalyseur (K2SO4 et Se). Les résidus obtenus après digestion
sont distillés après neutralisation de l’excès d’acide par la lessive de soude 30 %. Le distillat est
récupéré dans un erlenmeyer avec de l’acide chlorhydrique (0,1M). Le dosage réalisé avec de la
soude (0,1M) et du rouge de méthyle permet de déterminer les teneurs en azote de l’échantillon. Les
masses d’échantillons analysées sont faibles de l’ordre de 0,1g.

Les essais ont déterminé la quantité d’échantillon, la mieux adaptée, en fonction du stade de
maturation. Cette masse s’échelonne entre 0,1 à 1g. Plus la quantité d’échantillon est importante,
plus la durée de minéralisation devra être longue. Pour une quantité 0,1g, la durée de minéralisation
est d’une heure à 180°C et de deux heures à 360°C.

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

II.4.4.Carbone organique total, COT, mg.kg-1MS :

La teneur en carbone organique continue dans le déchet, est liée à son état de dégradation. Cette
valeur évolue au cours de la dégradation, une partie du carbone sera lixivié, relargué sous forme de
biogaz (François, 2004). Une corrélation entre la matière organique et le carbone organique a été
mise en évidence par Chiampo et al. (1996) rapportée par François en 2004 sur des déchets situés à
différentes profondeurs dans la décharge ; ils ont trouvé que les valeurs de mesures de carbone
organique effectuées ont indiqué des valeurs 2 fois plus faibles que celles de la matière organique.

La matière organique ne renferme que 58 % de carbone ; il faut donc multiplier le pourcentage de


carbone par le facteur 100/58 =1,724 pour avoir le pourcentage de la matière organique (Chiampo
et al.1996)
MO% = 1,724. MC
MO% : pourcentage de matière organique dans l’échantillon
MC% : pourcentage de matière carbonique dans l’échantillon

Certains auteurs ont mis en évidence une corrélation entre la matière organique et le
COT. Cette relation est donnée par le rapport COT/SV qui se situe pour les déchets frais entre 0,42
et 0,58 selon l’auteur. Les SV sont déterminés par perte au feu et le COT est déduit de ce rapport :
Corg% = a. (SV%)
Le coefficient a est spécifique à chaque déchet et dépend de la composition de celui-ci et de son âge
(Braun et Jaag, 1970 ; WHO, 1978 et François, 2004). Sa valeur demeure constante pendant un
certain temps pour un déchet donné. Ainsi, afin de déterminer la valeur de a le COT est mesuré par
l’une des méthodes citées plus haut et le rapport COT/SV est calculé avec une précision de 1%
(WHO, 1978). Cette valeur doit être réactualisée périodiquement. Le tableau suivant donne
quelques valeurs de a suivant les auteurs.

Tableau 31: Différentes valeurs de (a) en fonction des déchets.

Braun et Jaag, 1970 WHO, 1970 François, 2004


Auteurs Déchets de
Déchets frais Déchets de 3 Déchets de 8
ans ans 30 ans
A 0,58 - 0,47 0,42 0,42 0,52 0,39 0,36

L’utilisation de ce coefficient pour déterminer le COT est particulièrement pratique dans le suivi de
l’état de dégradation des déchets. Dans le contexte des PED où l’on ne dispose pas forcement de
laboratoires d’analyses, son utilisation peut s’avérer l’unique moyen de déterminer le COT.

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

II.5.Technique de Caractérisation du lixiviat :

II.5.1.Débit des lixiviats :

Les méthodes appliquées pour l’évaluation et le calcul du débit est la même citées par Aina en 2006
qui consiste en :
Les mesures de débit sont effectuées plusieurs fois dans la journée et durant toute la durée de
l’étude en mesurant des volumes écoulés pendant un certain Temps. Les volumes sont déterminés
par des éprouvettes graduées ou par des récipients de capacités connues selon les moyens à
disposition.
*
)= Q : Débit de lixiviat en m3/s ou L/j,
+
V : Volume recueilli en m3 ou Litre pendant le temps t en seconde ou jour.
Nous avons procédé à la mesure du débit juste pendant la deuxième et la troisième compagne
(printemps et été) pour éviter les eaux de pluies pendant la période hivernale.

II.5.2.Composition chimique du lixiviats :

Les lixiviats proviennent de la percolation de l’eau à travers le massif de déchets dés lors que
l’humidité des déchets est supérieure à leur capacité de rétention. Leur composition varie en
fonction:
• De facteurs extérieurs à la décharge (géographie, pluviométrie, origine des eaux,
infiltration, température, etc.);
• De facteurs internes à la décharge (mode de gisement, morphologie du massif de déchets
(compact, étoilé.), mode d’exploitation (géo membrane, taux de compactage, déchets
broyés, recirculation de lixiviat.), mode de dégradation (aérobie, anaérobie, brûlage..);
• Des caractéristiques des déchets (nature, composition, âge, densité, humidité initiale.);

Le suivi qualitatif de lixiviats collectés à l’entrée du bassin de décantation au niveau du CET ZEF-
ZEF, a été effectué par deux laboratoires d’analyse de l’ONEDD de Skikda.

Le Tableau résume les paramètres analysés, les méthodes et les références normatives appliqués au
Niveau du laboratoire d’ONEDD, pour la détermination des paramètres globaux des lixiviats du
CET ZEF-ZEF.

81
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Tableau 32: Paramètres, méthodes et normes d’analyses appliqués sur des échantillons de lixiviat
du CET Zef-Zef. (ONEDD, 2013)

Paramètres Méthodes d’analyse Normes

pH Potentiomètrie (électrochimique) NFT 90-008

NFT EN 27888
Conductivité (mS.cm-1) Conductimètrie (électrochimique)
NFT 90-100
Température Thermométrie

Bichromate de potassium ISO 6060-1989


DCO (mg.L-1)

DBO5 (mg.L-1) Manométrique (DBO mètre) ISO 5815 N-1 2003

NTK (mg.L-1) Minéralisation, Distillation, Tit ration ISO 5663-1984

MES (mg.L-1) Centrifugation et Séchage à 105C°


ISO 11923-1997

ISO 8288-1986
Métaux lourds (mg.L-1) Spectrophotométrie ISO 5669-1984

82
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

83
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Chapitre 3 :
Résultats et discussions
______________________________

Ce dernier chapitre est essentiellement consacré à la présentation et à la discussion des différents


résultats obtenus durant notre étude.
Au cours de ce chapitre, nous présenterons et discuterons les principaux résultats obtenus durant
notre étude.
Nous terminerons le chapitre avec une conclusion générale.

84
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

I. Flux et origine des déchets entrants :

Le CET de Zef-Zef reçoit actuellement les déchets de 07 communes de la wilaya de Skikda. Toutes
les communes sont conventionnées avec CLEAN SKI pour l’enfouissement de leurs déchets.
Quelques organismes privés payant en caisse pour le stockage de leurs déchets.
Seuls des déchets ménagers sont autorisés sur le site (sur présentation de bons remis par CLEAN
SKI, datés et signés par le détenteur), puis déversés dans les casiers après vérification de leur
nature.
219 tonnes de déchets sont enfouis par jour, et le nombre de voyage des camions transportant les
déchets est d’environ 106 voyages/jour.

Un seul casier existe en phase d’exploitation (depuis mars 2011 avec un taux d’exploitation 100 %)
et un deuxième en phase de réalisation.
Les déchets sont déversés dans le casier après vérification de leur nature, puis compactés à l’aide
d’un compacteur de type BOMAG.

Le tonnage des déchets entrants est évalué par passage des camions sur le pont bascule, un logiciel
traite les informations, et regroupe des résultats dans une base de données en indiquant la structure
donc leur origine, le mois de déversement, et le tonnage des déchets.

Tableau 33: Quantité globale de déchets déversés et nombres de rotations au niveau du


CET de Zef-Zef (Années 2010-2011-2012)

Nombre de voyage Tonnage


Année 2010 31788 75864.540
Année 2011 36624 77657.680
Année 2012 38544 79958.360

I.1. Production de déchets par habitant dans la zone d’étude (Ratios) :

La connaissance de la production d'ordures ménagères est essentielle dans la planification d'un


système de gestion. La quantité produite par collectivité est variable en fonction de plusieurs
éléments (Dortman, Bats; 1985). Elle dépend essentiellement, du niveau de vie de la population, de
la saison, du mode de vie des habitants, du mouvement des populations pendant la période des
vacances, les fins de semaines et les jours fériés, du climat. Elle peut être exprimée en poids ou en
volume, seul le poids constitue une donnée précise et facilement mesurable.

Le tableau en-dessous présente la production de déchets par habitant et par jour des différentes
communes de notre zone d’étude.
85
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Tableau 34: Production de déchets par habitant et par jour des différentes communes de notre zone
d’étude.

Population Quantité des


Ratio
Commune totale OM Produite
(kg/hab/j)
(Habitant) (kg/jour)
Skikda 172860 130670 0.76
H.Krouma 32118 13586.03 0.42
Fil Fila 30635 11836.82 0.39
El Hadaiek 19018 6328.71 0.33
Bouchtata 9741 2521.43 0.26
R. Djamel 31118 8818.58 0.28
B. Béchir 10182 3589.43 0.35
Totale/moyenne 305672 177350.41 0.58

On remarque que la production de déchets par habitant et par jour dans notre zone d’étude varie
d’une commune a l’autre avec une production maximale a la commune de Skikda 0.76 kg/hab/j et
un minimum de 0.26 kg/hab/j au niveau de la commune de Bouchtata et une moyenne de l’ordre de
0.58 kg/hab/j.
Les différences de production journalière entre les communes de notre zone d’étude sont dues aux
modes de vie des populations locales (urbaines ou rurales), aux niveaux de vie et à la densité ou
l’évolution démographique de chaque commune.

Les faibles productions sont enregistrées en zone rurale (B. Béchir, El Hadaiek, Bouchtata, R.
Djamel) ; où les habitudes de consommation, les besoins en alimentation pour le bétail et les
récupérations pour le recyclage artisanal et la faible densité de la population pour certains
communes diminuent considérablement cette production.
Cette production n’évolue pas au même rythme selon que l’on se situe dans une zone urbaine ou
dans une zone rurale.

Tableau 35: Evaluation globale de la quantité de déchets produits (Cointreau, 2006).

Ratio (kg/hab/jour) Pays pauvres PED Pays développés


Déchets mélangés- Grande ville 0,5 à 0,75 0,55 à 1,1 0,75 à 2,2
Déchets mélangés - Ville moyenne 0,35 à 0,65 0,45 à 0,75 0,65 à 1,5
Déchets des habitants d’une localité 0,25 à 0,45 0,35 à 0,65 0,55 à 1,0

86
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

II. Caractérisation physique :


II.1. Caractérisation par catégorie des déchets entrants :

La caractérisation physique est effectuée sur les déchets entrant directement sur le site.
La masse de déchets prélevés est comprise entre 600 Kg et 700 Kg pour chaque campagne (environ
02 tonnes de déchets durant notre étude). La caractérisation est effectuée suivant la méthode
présentée dans le chapitre précèdent. Trois campagnes durant la période de notre étude ont permis
de connaître la nature des déchets collectés durant ces trois saisons à Skikda (Hiver, printemps et
été 2013). Notre étude comprend 12 sites (07 communes accédant au CET Zef-Zef où la commune
de Skikda est divisée en 06 secteurs).
L’interprétation des résultats de tri par catégories des déchets de la zone d’étude a été effectuée par
catégorie et par commune a travers les trois compagnes d’échantillonnage on discutant la variation
du taux de génération des différentes catégories mentionnées dans les différentes communes
étudiées et l’impact du changement des saisons sur cette production durant la période d’étude.

a- Variation spatio-temporelle des différentes catégories étudiées :


1- Putrescibles :

90
80
70
60
50
40
30
20
10
0

Compagne 01
Compagne 02
Compagne 03

Figure 09 : Variation spatio-temporelle des putrescibles.

La variation des putrescibles durant les trois compagnes d’échantillonnage a travers les 07
communes étudiées est caractérisée par une homogénéité entre les sites durant les trois compagnes,
on a enregistré un pic au niveau de la commune de RAMDANE DJAMAL pendant la première
compagne (79 %), cette différence pourraient être attribuées à l’échantillonnage (Morvan, 2008).

87
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Une augmentation de la génération des putrescibles a été remarquée durant les compagnes 02 et 03
(printemps et été) ce qui peut être dû à un changement d’alimentation (beaucoup fruits et légumes)
au contraire durant la première compagne (hiver) une légère diminution a été enregistrée a cause du
changement alimentaire et un début de la dégradation des déchets dans les centres de transit en
éléments fins a cause de la forte humidité et pluies.
2- Papier et carton :

16
14
12
10
8
6
4
2
0

Compagne 01
Compagne 02
Compagne 03

Figure 10 : Variation spatio-temporelle des papiers et cartons.


La fraction du papier et carton aussi a une stabilité dont la variation saisonnière entre la deuxième et
la troisième compagne est homogène pour toutes les communes.
On constate que la première compagne est toujours le cas spéciale pour les matières
biodégradables, car il existe plusieurs facteurs qui influence l’échantillonnage des ces matières
durant cette période et surtout la durée de stockage de ces déchets dans les centre de transition, leur
dégradation par l’effet de la forte humidité et l’échantillonnage.
On peut conclure que le faible pourcentage du papier et carton enregistré à la commune d’EL
HADAIEK durant cette compagne hivernale est a cause de la dégradation de cette matière par les
pluies et sa durée de stockage au niveau du centre de transition (bennes, poubelles publiques…) par
contre le fort pourcentage enregistré à la commune de FILFILA est expliquée par le prélèvement
d’un échantillon frais et trop chargé en humidité.

88
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

3- Textiles :

20
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0

Compagne 01
Compagne 02
Compagne 03

Figure 11 : Variation spatio-temporelle des textiles.

Les pourcentages les plus élevés des textiles sont enregistrés en hiver (compagne 01) a cause des
textiles mouillés par l’eau de pluies ce qui augmente leur poids avec un pourcentage de 19 %
comme valeur maximale enregistré au niveau de la commune d’EL HADAIEK.
Une légère diminution a été remarquée pour la deuxième et la troisième compagne a cause de la
chaleur relativement élevée et la diminution de la pluviométrie par rapport a la première compagne
(séchage des textiles ce qui diminue leurs poids).

4- Plastiques :

18
16
14
12
10
8
6
4
2
0

Compagne 01
Compagne 02
Compagne 03

Figure 12 : Variation spatio-temporelle des plastiques.

89
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

La production des plastiques est élevée en été et printemps (compagne 02 et 03) par rapport a
l’hiver (compagne 01) a cause de l’utilisation intense des bouteilles en plastiques des boissons et le
taux de récupération des plastiques au niveau des ménages. La présence des marchés et les activités
de commerces augmentent la génération des plastiques par les emballages et les sacs en plastiques.

5- Combustibles non classées (CNC) :

20
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0

Compagne 01
Compagne 02
Compagne 03

Figure 13 : Variation spatio-temporelle des combustibles non classés.

La variation des CNC est non significative avec une légère augmentation aux communes
d’ELHADAIEK et les communes de (HAMADI KROUMA/BOUCHTATA) durant les compagnes
02 et 03 respectivement avec une valeur maximale de 18 % ont été enregistrées au niveau de la
commune de HAMADI KROUMA durant la première compagne.

6- Verres :
4,5
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0

Compagne 01
Compagne 02
Compagne 03

Figure 14: Variation spatio-temporelle du verre.


90
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Les pourcentages du verre sont très faibles et leur variation ne dépend pas aux saisons et ne dispose
pas de différences significatives entre communes. Sur la figure on constate un taux maximum de
04 % au niveau de la commune de FILFILA durant la deuxième compagne. Ces valeurs sont
comparables avec celles obtenu par des études sur les mêmes communes. La totalité des déchets de
verre sont des bouteilles vides en verre ou lampes.
7- Métaux :
4,5
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0

Compagne 01
Compagne 02
Compagne 03

Figure 15 : Variation spatio-temporelle des métaux.


La génération des métaux est élevée durant la première compagne et peu faible et homogène pour
les deux autres. Les déchets métalliques en majorité constitués par les boites de conserve et
d’emballages. Un taux maximum a été enregistré (04 %) au niveau de plusieurs communes
(BENIBECHIR, BOUCHTATA, FILFILA ET RAMDANE DJAMAL) durant la première
compagne, la commune de HAMADI KROUMA pour la deuxième compagne et la commune
d’EL HADAIEK pour la troisième compagne. Mais en générale le taux de génération des métaux
et faible par rapport aux autres constituant dominants et sont comparable avec autres auteurs.

91
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

8- Incombustibles non classés (INC):


4,5
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0

Compagne 01
Compagne 02
Compagne 03

Figure 16: Variation spatio-temporelle des incombustibles non classés.

Les pourcentages de cette fraction sont faibles a nuls, sur la figure on constate un maximum de
04 % au niveau de la commune de BENI BECHIR pendant la première compagne et la commune
de FILFILA pour la deuxième compagne. Malgré ces valeurs maximales enregistrées la variation
reste non significative. Les saisons n’ont aucune influence sur la génération des INC.

9- Déchets spéciaux :
6
5
4
3
2
1
0

Compagne 01
Compagne 02
Compagne 03

Figure 17 : Variation spatio-temporelle des déchets spéciaux.

Les déchets spéciaux sont absent ou traces dans la plupart des communes étudiées durant les trois
compagnes d’échantillonnage .on constate un taux important (04 %) au niveau de la commune de

92
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

HAMADI KROUMA pendant la première compagne. Malgré ces faibles valeurs enregistrées les
déchets spéciaux restent un risque pour l’environnement et la sante publique par leur toxicité.

b- Composition moyenne des déchets par communes :


1- Commune de Skikda :

putrescibles papier/carton textiles


plastiques CNC verres
metaux INC dechets speciaux
2% 3% 1% 0%
3%

11%

9%

8% 63%

Figure 18 : Composition moyenne par catégorie des OM de la Commune de Skikda

Sur la figure 18 on note que le taux des putrescibles est de 63 % en moyenne suivi des plastiques
11%. Les matériaux recyclables ou récupérables comme les métaux, les papiers-cartons, les
bouteilles (plastiques, verres) sont moins de 5 %. La fraction des textiles et le papier et carton
Les autres constituants varient légèrement les uns par rapport aux autres dans des proportions
faibles avec toutefois un maximum de 03 % pour les fractions des métaux et CNC et une absence
totale des spéciaux.
2- Commune de Béni Béchir:

putrescibles papier/carton textiles


plastiques CNC verres
metaux INC dechets speciaux
0% 2%2% 0%
3%

11%

7%
6%
69%

Figure 19 : Composition moyenne par catégorie des OM


de la commune de Béni Béchir.

93
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Les déchets ménagers de cette commune sont constitués principalement de déchets putrescibles
(69 %) et de déchets d’emballages (papiers cartons 06%, textiles 07%, plastiques 11%). Ces
derniers constituent environ 93 % de la masse de déchets. Les autres composants ont des faibles
proportions et ne dépassent pas 03% et mêmes nul pour les INC et le verre.

3- Commune d’el HADAIEK :

putrescibles papier/carton textiles


plastiques CNC verres
metaux INC dechets speciaux
2% 2% 1% 0%

6%
9%

11%
64%
5%

Figure 20 : Composition moyenne par catégorie des OM


de la commune d’el HADAIEK.
Le taux des putrescibles est toujours élevé représente 64 % de la masse prélevée suivi par la
fraction des textiles 11% et les plastique 09 %. Les papier-carton et CNC présentent 05 % et 06%
respectivement, les déchets spéciaux sont toujours nuls. Les pourcentages des autres constituants
(INC, métaux et verres) sont très faibles et ne dépassent 02%.

4- Commune de HAMADI KROUMA :

putrescibles papier/carton textiles


plastiques CNC verres
metaux INC dechets speciaux
3%1% 2%
2%

7%

10%
6%
62%
7%

Figure 21: Composition moyenne par catégorie des OM


de la commune de HAMADI KROUMA.

94
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

La composition des déchets de la commune de HAMADI KROUMA est caractérisée par une
dominance des putrescibles avec un taux de 62%. Les pourcentages en papiers-cartons, textiles et
plastiques représentent 22 %. Dans cette commune on a enregistrée un pourcentage remarquable du
des CNC par rapport aux autres communes (08 %).les proportions des autres éléments sont toujours
bas est varie entre 01% et 3%.
Les déchets spéciaux représentent 02 % de la masse globale du déchet et sont en majorité
constitués de piles usagées, de médicaments périmés ou de matériel médical.

5- Commune de BOUCHTATA :

putrescibles papier/carton textiles


plastiques CNC verres
metaux INC dechets speciaux
6% 0% 3%1% 0%

8%
7%
9%
66%

Figure 22 : Composition moyenne par catégorie des OM


de la commune de BOUCHTATA.
La figure montre que les déchets de cette commune sont riches en matières biodégradables
(putrescibles) avec une valeur moyenne 66 % et en matière d’emballage avec une valeur moyenne
totale de 24 %. La proportion des CNC est de 06 %. Les pourcentages des autres éléments triés
varient d’un élément à l’autre entre 00 % et 03 % et considérés faibles.
6- Commune de FILFILA :

putrescibles papier/carton textiles


plastiques CNC verres
metaux INC dechets speciaux
0%
2% 3% 2%
4%

14%

9% 56%

10%

Figure 23: Composition moyenne par catégorie des OM


de la commune de FILFILA.
95
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Les résultats obtenus à travers les différentes campagnes réalisées sur les déchets de la commune de
FILFILA montrent que les déchets ménagers sont principalement constitués de déchets putrescibles
avec une proportion pouvant atteindre les 56 %, et 33 % des déchets d’emballages (Papier Carton,
Textiles, Plastiques) ou le plastique enregistre sa valeur maximale comparée avec les autres
communes avec un taux de l’ordre de 14 % ainsi que la fraction du papier-carton avec un
pourcentage de 10 %. Il faut signaler que cette commune a été enregistrée la plus faibles teneur en
putrescible avec un pourcentage de 56 %.Le reste des catégories ont des proportions négligeables
ou même nulles comme le cas des spéciaux. (Figure 23)

7- Commune de RAMDANE DJAMAL :

putrescibles papier/carton textiles


plastiques CNC verres
metaux INC dechets speciaux
0% 3% 2%1% 0%

12%
4%

8%

70%

Figure 24 : Composition moyenne par catégorie des OM


de la commune de RAMDANE DJAMAL.
D’après l’observation de la figure 24 on constate la proportion moyenne des putrescibles dans cette
commune est la plus élevées entre les autres commune étudiées avec un pourcentage de 70 %. On
constate aussi la plus faible quantité des textiles ici. Le pourcentage des plastiques et du papier-
carton sont non négligeables et sont de 12 % et 08 %. Les autres composants considérés comme
traces car leurs pourcentages ne dépassent pas 03 %.
Les pourcentages des différents constituants obtenus durant notre étude dans les 07 communes
étudiées sont comparables à ceux obtenus par l’étude réalisée par l’inspection de l’environnement
de la wilaya de Skikda sur les OM de Skikda (le schéma directeur de gestion des OM de la ville de
Skikda et les communes environnantes).
On peut déduire que le taux de génération des OM entrant à la décharge finale est influencé par
plusieurs facteurs :
- Le changement de saisons et le régime alimentaire.

96
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

- Le type d’habitat et le niveau de vie et la présence des activités commerciales,


administratives…etc.
- Le mode d’échantillonnage des déchets.
- Le taux de récupération des différentes fractions au niveau des ménages.
Composition globale moyenne par catégorie et par compagne des déchets entrants:
Les résultats obtenus pendant les trois campagnes sont présentés dans les tableaux ci-dessous.

Tableau 36: Composition globale des déchets entrants.

1ère Campagne (%) 2ème Campagne (%) 3ème Campagne (%) Moyenne
Catégories
Janvier 2013 Avril 2013 Juin 2013 (%)
Putrescibles 60.5 64 66 63.5
Papiers – cartons 8 8.5 8 8.2
Textiles 10 8 7.5 8.5
Plastiques 10.5 11.5 11 11
CNC 4.5 3.5 3 3.7
Verres 1 1.5 1 1.1
Métaux 3 2 2.5 2.5
INC 2 1 0.6 1.2
Déchets spéciaux 0.5 0 0.4 0.3
Total 100 100 100 100

Les résultats obtenus à travers les différentes campagnes réalisées au niveau du CET de Zef-Zef
(Tableau 36) montrent que les déchets ménagers sont principalement constitués de déchets
putrescibles avec une proportion varie entre 60.5% et 66 % avec une moyenne de l’ordre de 63.5%
et de déchets d’emballage (Papier Carton, Textiles, Plastiques). Ces derniers constituent environ
90 % de la masse de déchets.
La composition des déchets entrants varie selon les saisons avec une forte augmentation de la
portion des putrescibles et les résultats obtenus des deux dernières campagnes réalisées au
Printemps et été (3ème Campagne) 2013 le montrent.
Le pourcentage en plastique et Papier- Carton a relativement stable avec une moyenne de 8.5% et
8.2% par ordre, alors que le pourcentage en et Textiles a connu une légère diminution en 2ème
Campagne et 3ème Campagne.
Les composants comme les métaux, les verres, INC, CNC et les spéciaux sont moins présents avec
une faible proportion de 0,4 % à 4.5 % environ.

97
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

II.2. Densité :
Deux méthodes ont étés appliquées pour la mesure de la densité des déchets entrants au niveau du
CET Zef-Zef. La première méthode est réalisée à l’aide d’un seau de 11 litres remplis puis peser
(20 mesures), la deuxième consiste à mesurer la densité par passage des bennes tasseuses taré sur le
pont bascule dont le volume vide est connu sur la carte grise du conducteur (20 mesures). Les
résultats obtenus sont données dans les tableaux ci-dessous.
Tableau 37: Densité en T/m3des ordures ménagères par pesée manuelle (Méthode 1).

Densité des déchets entrants (tonne/m3)


Compagnes 1ere Compagne 2eme Compagne 3eme Compagne
Moyenne 0.29 0.29 0.32
Ecart type 0.05 0.04 0.07
Variance 0.005 0.002 0.004
Maximale 0.43 0.38 0.41
Minimale 0.21 0.22 0.23
Nombre de mesures 20 20 20

Les valeurs obtenues pour 20 mesures au niveau du pont bascule (Tableau 38) à l’entrée de la
décharge finale ne concernent que les déchets bruts arrivant à cette décharge.

Tableau 38: Densité en T/m3 des ordures ménagères pesées au pont bascule (Méthode 2).

Densité des déchets entrants (tonne/m3)


Compagnes 1ere Compagne 2eme Compagne 3eme Compagne
Moyenne 0.45 0.44 0.50
Ecart type 0.071 0.098 0.086
Variance 0.005 0.009 0.008
Maximale 0.59 0.56 0.60
Minimale 0.32 0.25 0.38
Nombre de mesures 20 20 20
La densité des déchets de Skikda varie entre 0.29 et 0.32 T/m3 pour la première méthode (pesée
manuelle) avec une moyenne de l’ordre de 0.30 T/m3. Pour la deuxième méthode (pesée au pont
bascule) les valeurs varie entre 0.44 T/m3 et 0.50 T/m3 avec une moyenne de l’ordre de 0.46 T/m3.
Elle reste dans la gamme des valeurs des PED (0,25-0,5) d’après Cointreau-Levine (1997).

Selon Ben Ammar(2006), la densité des déchets varie de 0,3 à 0,5 en raison de :

98
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

- La grande proportion de matières organiques fermentescibles et par conséquent de la faible part


des emballages (papiers, plastiques, etc.);
- L’importante teneur en eau des déchets et l’effet des pluies;
- Une proportion élevée de cendres, résultant de la cuisson des aliments et/ou du chauffage, ainsi
que de cailloux et graviers, en raison des voies non recouvertes.

II.3. Humidité :
L’analyse de l’humidité a été effectuée sur les déchets par fraction pendant les différentes
campagnes saisonnières. L’humidité est déterminée pour la majorité des 9 catégories de déchets (7
fractions : putrescibles, carton/papier, plastiques, textiles, CNC, verres et métaux).
Les résultats n’ont pas mis en évidence de différences significatives en fonction de la saison.
Les résultats obtenus après mesure de l’humidité (en % d’eau sur matière humide) sur les différents
composants des déchets humides à travers les différentes campagnes, sont résumés dans le tableau
suivant.

Tableau 39: Humidité des OM par catégorie.

Humidité %
1ere Compagne 2eme Compagne 3eme Compagne
Janvier Avril Juin
Putrescibles 77 84 86
Carton/Papier 38 27 12
Plastique 09 05 04
Textile 29 20 08
CNC (bois) 28 14 07
Verre 0.5 0 00
Métaux 01 0.5 00
Humidité moyenne 54.80 58.70 58.90

Les ordures ménagères de la ville Skikda renferment une grande quantité d’eau a cause de la forte
teneur en putrescibles et les conditions météorologiques de la région.
La teneur en humidité des déchets est très élevée. Elle varie de 77 à 86 % pour les putrescibles, de
12 à 38 % pour les papiers – cartons, de 08 à 29 % pour les textiles et pour les combustibles non
classés de 13 à 29 %.

99
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

L’humidité globale varie de 54.8 à 58.9 % de janvier à juin avec une moyenne de l’ordre de 57.5 %.
L’humidité globale de l’ensemble des déchets est aussi importante et forte en été à cause des
putrescibles. Cette valeur de l’humidité peut être corrélée facilement avec la teneur en MO contenue
dans les déchets.
Les taux d’humidité très faibles ou bien nuls des catégories comme les verres, les métaux, les INC
et les spéciaux ont influencé l’humidité globale de la fraction.

III. Caractérisation chimique:

III.1. Teneur en matière organique, MO% :

Les mesures des teneurs en matière organique ont été réalisées sur les putrescibles, les papiers-
cartons, les textiles, les CNC et les plastiques des déchets par la détermination de la perte au feu (ou
solide volatil).Les analyses ont été triplées.
Le tableau présente les teneurs en matière organique des différentes catégories. On trouve une
teneur élevée pour les putrescibles, les papiers-cartons, les textiles, les plastiques et les CNC.

Tableau 40: Teneur en MO dans différentes catégories de déchets.

MO % (SV)
1ere Compagne 2eme Compagne 3eme Compagne
Putrescibles 88 89 86
Carton /Papier 84 83.5 85
Plastique 91 93 92.50
Textile 90.50 91.50 91
CNC (bois) 82 84 84
MO % moyenne 78.72 81.91 83.30

Les résultats des analyses sur des échantillons d’OM reconstitués ont montré que les solides
volatiles dans notre déchet varient de 78.72% à 83.30 % et représentent en moyenne 81.31 % du
poids sec des déchets.

Il est comparable à d’autres déchets dans les PED tels que l’Ile Maurice avec 85 % et la Tanzanie
avec 80 % (Mohee, 2002 et Mbulingwe et Kassenga, 2004) ou à certains déchets types cités par
Hossain (2002) dont les teneurs en SV représentent 78,6 % de la masse sèche des déchets.
La teneur en MO des déchets est très élevée. Il est au dessus de 70 % pour toutes les catégories.
Elle varie de 86 à 89 % pour les putrescibles, de 83.5 à 85 % pour les papiers – cartons, de 91.5 à
93 % pour les textiles, de 91 à 93 pour les plastiques et pour les combustibles non classés de 82 à
84 %.
100
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

D’une manière générale ces différents types de résultats sont proches, ce qui montre que la
composition en matière organique des catégories étudiées est constante et ne dépend pas aux
conditions climatiques. Les petites variations observées correspondent à la nature des catégories de
déchets choisis pour l’expérience.

III.2.Teneur en carbone organique total, COT %, Corg :


La teneur en carbone organique a été calculée pour les trois campagnes échantillonnage. La teneur
en carbone organique est bien ici la conséquence de la teneur en matière organique contenue dans
les déchets. Elle évolue de la même façon que la teneur en MO. Les résultats obtenus sont résumés
dans le tableau 41.
Tableau 41: Teneurs en carbone organique (%)

Compagnes 1ere Compagne 2eme Compagne 3eme Compagne


Corg ou COT % 33.06 34.40 34.97
En s’intéressant aux rapports Corg /MO, on obtient le tableau ci-dessous. La teneur en Corg
apparaît fortement liée à la teneur en MO contenue dans les putrescibles.

Tableau 42: Rapport % Corg/ % MO pour les déchets.

Compagnes 1ere Compagne 2eme Compagne 3eme Compagne


Corg / MO 0.42 0.42 0.42

Le rapport nous renseigne sur la dégradation des déchets au sein du massif et en général quand la
matière organique est dégradée sous forme de substances humiques (compost) le rapport est proche
de 0,5. Ce rapport peut être suivi comme un indicateur de dégradation des déchets au sein du massif
et peut traduire une relation entre la MO biodégradable et le carbone organique. A noter que la MO
estimée par les solides volatils ne représente pas uniquement la matière biodégradable. Les
composants présents dans les déchets doivent être aussi bien identifiés car certains génèrent des
taux de matière organique important malgré leur faible dégradation au cours du temps. Selon
certains auteurs (Gachet et al., 2003, François 2004), ce rapport diminue en fonction de l’âge des
déchets.
III.3. Azotes Total Kjeldahl (NTK) :

La teneur en azote total kjeldahl (NTK) a été mesurée sur les putrescibles durant les trois
campagnes échantillonnage et les résultats obtenus sont résumés dans le tableau 43.

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Tableau 43 : Azotes Total Kjeldahl (NTK) des déchets de Skikda.

Compagnes 1ere Compagne 2 éme Compagne 3eme Compagne Moyenne


NTK (mg/kg de déchet) 2340.60 2031.45 2790.24 2387.43

Ces déchets présentent également une quantité importante en azote de kjeldahl (NTK) avec une
moyenne de 2387.43 mg/kg de déchet. Ceci pourra faciliter le choix d’une technique de traitement
biologique en particulier le compostage naturel le plus utilisé dans les pays ensoleillées.

III.4. Le Rapport Carbone/Azote (C/N):

Tableau 44 : Le rapport C/N des déchets de Skikda.

1ere 2eme 3eme Moyenne Norme


Compagnes
Compagne Compagne Compagne NFU44-051
C/N 14.34 16.93 12.53 14.6 20

Le rapport C/N présenté dans le tableau 44 est relativement faible à cause des fortes teneurs en
azote et reste comparable à d'autres composts des ordures ménagères cités par différents auteurs
comme Chitsan et al., 2008 ( C/N=20); Matejka et al, 2001 (11<C/N<16) et Waste Concern,
2001(11.6<C/N<20.3). Le rapport diminue au cours du compostage pour atteindre des valeurs
comprises entre 8 et 25, ce qui s’explique par le fait que les microorganismes consomment plus de
carbone que d’azote (Bernal et al., 1998; Eggen et Vethe, 2001). Ceci confirme que les rapports
C/N trouvés sont faibles mais conformes. Un compost conforme ; le rapport C/N< 35.

III.5. Pouvoir calorifique inférieur (PCI) :

Le PCI dépend de la composition des déchets et qui évolue avec le temps, et en fonction des saisons
et de l’espace, en milieu urbain ou rural. La détermination du PCI pour les OM de Skikda a été faite
empiriquement en fonction de la composition des déchets par catégorie suivant la formule décrite
plus haut. Le PCI est donc calculé en fonction de la teneur des catégories suivantes dans le déchet :
putrescibles, parier/carton, textiles, plastiques combustibles non classés (CNC).

Tableau 45 : Pouvoir calorifique inferieur (PCI) des déchets de Skikda.

1ere Compagne 2 éme Compagne 3eme Compagne Moyenne


PCI (kcal/kg de déchet) 1744.20 1694.80 1660.60 1699.87
PCI (kJ/kg de déchet) 7302.62 7095.79 6952.60 7117.00

Le PCI des ordures ménagères se situe entre 4000 et 10000 kj/kg déchet. On remarquant que le PCI
de notre déchet et dans cette fourchette avec une moyenne de 7117 kj/kg de déchet.

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Pour accomplir avec les valeurs de la législation européenne d’émissions d’incinérateur, un PCI de
6500 kj/kg est requis. Même si le PCI des déchets de Skikda dépasse cette valeur, l’humidité très
élevée reste l’obstacle majeur de l’incinération.
IV. Caractérisation de lixiviats :
IV.1. Débit de lixiviat de la décharge :

Il a été procédé à des mesures de débit juste pendant la deuxième et la troisième compagne
(printemps et été) pour éviter les eaux de pluies pendant la période hivernale.
Pour 2013 (du Janvier au Juin) les données météorologiques (pluviométrie, température,
évapotranspiration potentielle) sont les moyennes, prises auprès des services météorologiques
(Annexe 02). Le tableau ci-dessous présente les débits moyens obtenus depuis la mise en place du
suivi.

Tableau 46: Débits journaliers et mensuels moyens mesurés (m3/jour).

Mars Avril Mai Moyenne


Débit lixiviats
9.36 8.94 8.51 8.42
(m3/jour)
Ecart type 0.83 0.64 0.44 -
Variance 0.69 0.41 0.20 -
Maximale 10.37 10.09 9.34 -
Minimale 7.87 8.01 7.83 -
Nombre de mesures 10 10 10 -
Débit lixiviats
280.8 268.09 255.15 252.73
(m3/mois)

La production des lixiviats sur le CET de Zef-Zef est caractérisée par un débit journalier moyen de
l’ordre de 8.42 m3/jour.

La moyenne mensuelle durant la période d’étude est de 252.73 m3/mois, il reste faible par apport
aux autres CET où le débit mensuel moyen est en milliers de litres/mois (durant la période 2007 a
2009 le débit mensuel moyen au niveau de CET d’Ouled Fayet 2007 est 3499 m3/mois).

IV.2. Composition du lixiviats :

Le suivi des paramètres ou bien Les analyses physico-chimiques effectuées et l’exploitation


statistique de l’ensemble des résultats permettent de décrire l’évolution du lixiviat (la qualité des
lixiviats, l’évaluation de la charge organique et de la biodégradabilité de certains composés
carbonés et azotés, et la présence des éléments toxiques) dans le temps et en fonction des saisons.
103
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Les résultats ont étés résumés dans le tableau (47). De par leur composition, les lixiviats peuvent
être classés parmi le lixiviats jeunes, intermédiaires et vieux conformément à la classification de
Millot (Berthe ,2006).
Tableau 47: Synthèse du nombre d’analyses réalisées sur le lixiviat

Paramètres Unité Janvier Février Avril Mai Moyenne


T° °c 11.2 11.8 18.4 22.9 16.08
pH - 8.2 8.5 8.3 7.8 8.2
Pollution saline
Conductivité ms/cm 6.9 6.44 18.42 2.5 8.57
Salinité mg/L 4.9 4.8 12.2 2.4 6.08
MES mg/L 77 56 77 647 214.25
Pollution organique
DCO mgO2/L 1507.2 1747.2 8500 4752 4126.6
DBO5 mgO2/L 950 800 1000 1000 937.5
DBO5/DCO - 0.63 0.46 0.12 0.21 0.36
DCO/DBO5 - 1.59 2.18 8.5 4.75 4.26
Pollution azotée
NTK mgN/L 68.88 316.63 418.73 560 348.56
Pollution métallique
Hg mg/L 0.0029 Nd Nd Nd -
Pb mg/L 0.4 Nd Nd Nd -
Cr mg/L 0.3 Nd D Nd -

IV.2.1. pH :

Le pH est un indicateur des différentes phases de dégradation des déchets.


Les résultats synthétisés au niveau du Tableau 47 montrent une évolution de la valeur du pH qui se
stabilise autour de la valeur 8 (la valeur moyenne du pH est de 8,2), nous sommes dans une phase
méthanogène où le pH remonte essentiellement durant la libération des acides gras volatils (AGV).

IV.2.2. Pollution organique (DCO, DBO5, DBO5/DCO) :


La mesure de la demande chimique en oxygène (DCO) estime la matière organique d’un lixiviat.
La charge organique, représentée par la DCO est très variable et élevée part apport à la norme de
rejet (Journal officiel du 19 avril 2006, Annexe I) qui est de 120mg/l. En effet la valeur de DCO

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

moyenne est de 4126.6 mg/l (Tableau 47), Cette forte teneur est due à la fraction organique
constituée d’acides gras volatils dégradables.

Cette valeur nous permet de dire que les lixiviats de la décharge de Zef-Zef est dans l’étape
réactionnelle de dégradations anaérobie correspondant à la fin de la phase acidogène et au début de
la phase méthanogènes.

La moyenne des valeurs obtenues de DBO5 est de l’ordre de 937.5 mg d'O2. L-1 (Tableau 47).
Nous remarquons que cette valeur est élevée par rapport à la norme (Journal officiel du 19 avril
2006, Annexe I) qui est de 35 mg. L-1. Pour le rejet dans un milieu naturel. La valeur moyenne du
rapport DBO5/DCO est de 0.36 ; indique une faible biodégradabilité (Tableau 47).

D’après les résultats obtenus au niveau de notre point de prélèvement .On peut dire que ces lixiviats
évoluent d’un lixiviat jeune vers un lixiviat stabilisé, nous sommes dans le cas de lixiviat
intermédiaire.

IV.2.3. Pollution azotée (NTK) :

L’azote peut se trouver sous quatre formes, dont la somme constitue l’azote global. L’azote
organique (R-NH2), l’azote ammoniacal, nitrites (NO2-) et nitrates (NO3-).
Nous nous sommes intéressés à la forme de pollution par l’azote qui se trouve sous la forme
organique, uniquement aux formes réduites de l’azote compte tenu de la nature anaérobie des
lixiviats. Un seul paramètre a été mesuré, N-Kjeldahl (NTK). Les concentrations moyennes en azote
total est de 341.06 mg/l (Tableau 47), l’origine de l’azote est la dégradation du papier et le textile.
Cette valeur est très élevée, la limite de rejets dans le milieu naturel est égale à 30 mg. L-1 (Journal
officiel du 19 avril 2006, Annexe 1).

IV.2.4. Pollution saline (Conductivité, salinité) :

C’est un paramètre qui permet l’évaluation de la charge minérale polluante présente dans un
effluent. Au cours des premiers mois de dégradation des déchets, la conductivité augmente, elle
atteint une valeur justifiant une pollution minérale importante, c’est la phase acidogène ou un
lessivage important des espèces chargées est le plus important, à cause de l’acidité du milieu qui
favorise la solubilisation des espèces.
La conductivité du lixiviat de CET Zef-Zef varie entre 2.5 et 18.42 mS.cm-1 avec une moyenne de
8.57 mS.cm-1.
Les valeurs obtenues sont élevées, mais elles ne dépassent pas les valeurs limites de conductivité
citées par Christens et al en 1994 va0rient entre 2,5 et 25 mS.cm-1.

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

IV.2.5. MES :
La détermination des matières en suspension complète l’analyse de la charge polluante présente
dans les lixiviats au cours du temps et selon les différentes conditions (François, 2004). La valeur
moyenne obtenue est 214.25 mg.L-1 (Tableau 47). Nous remarquons que le lixiviat est très chargé
en MES. C’est une valeur très élevée par rapport à la norme de rejet qui est de 35mg.L-1.

IV.2.6 Métaux lourds :

Quelles que soient les méthodes utilisées, les résultats sont variables cela est du à l’hétérogénéité de
la composition des ordures ménagères et aussi aux variations de pH des lixiviats.
Les métaux lourds sont présents dans les plastiques, verre, papiers – cartons, métaux, pigments
utilisés dans les peintures, papiers colorés d’emballages (Moum et le Clerc, 1999 dans Charnay,
2005), les métaux tel que (Hg,Zn,Pb,Cd) dans les peintures, (Pb) dans les papiers cartons, (Pb, Cd)
composants électriques, peuvent se retrouver dans les céramiques ou les cosmétiques (Miquel,2001
; Meoum et Clerc, 1999 dans Charnay, 2005).

Nous avons dosé seulement trois métaux lourds (Hg, Pb, et Cr) durant la première compagne
échantillonnage les résultats obtenus sont figurés dans le tableau 47.

Pour le Pb et Cr les valeurs sont de 0.4 et 0.3 mg/l respectivement ; ces valeurs restent en dessous
de la valeur limite des rejets dans le milieu naturel qui est 0.5 mg/l.

Pour le mercure nous avons enregistré une faible valeur de 0.0029 mg/l où la valeur limite des
rejets est de l’ordre de 0.01 mg/l.

V. Quantités de déchets générés par grands types de filières :

La répartition des déchets en fonction de leur éventuel mode de gestion est essentielle pour le choix
et la mise en place d’une filière d’élimination (tableau 48). Les données du tableau reposent sur
l’hypothèse de la composition obtenue des déchets de la décharge.

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Tableau 48: Distribution des ordures ménagères par mode de gestion

Types Valorisables Compostables Combustibles Stockables


Toutes les
Putrescibles, Putrescibles,
catégories peuvent
Papiers et cartons, Putrescibles, Papiers et cartons,
Catégories être stockées,
Plastiques, Papiers et cartons Textiles,
exceptée les
Verres, Métaux Plastiques, CNC
spéciaux (<1%)
1ere 2 éme 3eme 1ere 2 éme 3eme 1ere 2 éme 3eme 1ere 2 éme 3eme
Compagnes

Composition % 83 87.5 88.5 68.5 72.5 74 93.5 95.5 95.5 99.5 99.9 99.6
Flux*, T/J
182 192 194 150 159 162 205 209 209 218 218.5 218

V.1. Déchets valorisables :

La fraction valorisable représente 86.3% comme moyenne de la quantité totale des déchets (tableau
48) arrivant à la décharge finale. La production journalière est comprise entre 182 et 194 tonnes
avec une moyenne de l’ordre de 189.3 T/J.

Le développement de filières de valorisation des déchets peut diminuer les quantités à gérer par la
communauté urbaine. La valorisation des putrescibles en compost, du papier-cartons en briquette
sont des voies possibles, alors que les besoins en énergie de chauffe restent importants ainsi que la
réutilisation du verre non cassé chez les populations. Il peut être renforcé grâce à des campagnes de
sensibilisation.

Quant au recyclage du plastique, c’est plus aléatoire. La solution pour réduire sa pollution serait
d’interdire leur usage, ce qui s’avère toujours difficile, voire impossible, compte tenu des intérêts
économiques en jeu localement. La stratégie proposée est d’inviter les utilisateurs à ne plus jeter ces
déchets dans la nature. Cela passe par une sensibilisation, bien sur, au respect de l’environnement,
mais plus sûrement en donnant à ces sacs une valeur marchande en les valorisant en produits
secondaires. La viabilisation du compostage nécessiterait nécessairement l’organisation de système
de tri à la source.

Enfin, l’expérience montre qu’avant de s’engager dans ce type de filières de valorisation, il est bon
de s’assurer qu’il y a un marché rémunérateur et que les consommateurs potentiels s’approprieront
le produit.

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

V.2. Déchets compostables :


La fraction compostable représente 71.7 % (moyenne) de la quantité totale des déchets (tableau 48)
arrivant à la décharge finale. La production journalière est comprise entre 150 et 162 tonnes avec
une moyenne de l’ordre de 157 T/J.
Le développement de la filière de valorisation des déchets bruts par compostage sur le site de la
décharge finale est problématique en raison de la présence du sable et gravier mélangé avec le
déchet.
V.3. Déchets combustibles :
Les composants combustibles représentent 94.8 % (moyenne) des ordures produites dans notre zone
d’étude sa veut dire une production journalière moyenne de l’ordre de 207.7 T/J. Malgré cette
importante quantité des composants combustibles le taux très élevé d’humidité des déchets (57 %)
reste l’inconvénient majeur pour l’incinération éventuelle des déchets arrivant à la décharge finale,
sans oublier le problème de l’élimination des déchets ultimes (mâchefers et cendres). De même, les
coûts inhérents à ce mode de traitement, les exigences relatives à la préservation de la santé
publique et de l’environnement sont d’autant de facteurs limitant le choix de l’incinération comme
technique de traitement des déchets à Skikda.

V.4. Déchets stockables :


Pratiquement tous les déchets peuvent être stockés soit 99 % de la quantité totale car il est simple,
technologiquement et l’investissement est faible. Mais la mise en décharge si elle est largement
pratiquée dans de nombreuses villes des PED, constitue un grand risque de pollution de
l’environnement, auquel s’ajoutent en dehors des problèmes de conception, des difficultés
d’exploitation des sites et de contrôle de nombreux paramètres, composition des déchets entrants,
flux de lixiviat et de biogaz etc.

Tableau 49: Répartition des déchets par modes de gestion à Skikda et dans d’autres villes (en %.)

Stockables
Villes ou Pays Combustibles Compostables Valorisables

Skikda 94.8 71.7 86.3 99.7


Nouakchott 54,7 12,1 36,1 99
Ouagadougou 70 48 61 98
Rabat 90 78,5 83,5 99
Douala 93,7 86,4 87,9 100
Europe 89 55 79 99,5
USA 83,2 65 76 98

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VI. Flux par types de déchets produits sur la décharge:

La quantité de déchets putrescibles produit dans les ménages tous les jours est considérable. On
trouve que cette production varie entre de 132.5T/J et 144.5 T/J avec une moyenne de 139 T/J
(tableau 50). La production moyenne des papiers et cartons par jour est de 17.8 tonnes. Celle des
plastiques est de 24 tonnes. La production des métaux est autour de 5.5 tonnes par jour et le verre
2.5 tonnes par jour comme moyenne. La production retrouvée, des métaux, des verres, des
plastiques et même des papiers-cartons, ne reflète pas la réalité car les ménages constituent la
première source de récupération des matériaux recyclables.

Tableau 50: Flux par types de déchets produits sur la décharge (CET Zef-Zef).

Compostables Recyclables Stockables Total


Compagnes
T/J T/J T/J T/J
CNC, INC,
- Papiers/
Putrescibles Plastiques Métaux Verres textiles, -
Cartons
spéciaux
1ere
132.5 17.5 23 06.5 02 37.5 219
Compagne
2 éme
140 18.5 25 04.5 03.5 27.5 219
Compagne
3eme
144.5 17.5 24 05.5 02 25.5 219
Compagne
Moyenne
139 17.8 24 5.5 2.5 30.2 -

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Conclusion générale

Le présent travail de recherche est une contribution à l’aide à la décision dans la gestion des déchets
en Algérie ainsi que de choisir le mode de traitement le plus adapté de nos déchets vis-à-vis leurs
caractéristiques physicochimiques qui fournit les données de référence sur la caractérisation des
ordures ménagères, qui constituent plus de 90 % des déchets urbains solides à la ville Skikda.
La démarche utilisée comporte la recherche documentaire, les enquêtes, les analyses physico-
chimiques des ordures ménagères.
La caractérisation des ordures ménagères à Skikda a permis de mettre en place les données de
référence qui pourront servir dans la mise en place d’une stratégie globale de gestion des déchets au
niveau national.
Un ensemble d’analyses physicochimiques (H%, MO%, COT, PCI…) nécessaires ont été réalisées
et ont permis d’obtenir les indications nécessaires aux choix du traitement.
L’étude expérimentale a été réalisée sur le CET de Zef-Zef à Skikda en Algérie en cours
d’exploitation ; trois compagnes échantillonnage ont été effectuées sur les déchets ménagers durant
la période de notre étude qui englobe trois saisons (hiver, printemps et été 2013).
Caractérisée par une masse volumique de 0.30 T/m3 (pesée manuelle) et 0.46 T/m3 (pesée au pont
bascule) et une humidité élevée de 57.5 %, la population étudiée génère chaque jour 0,58 kg de
déchet par habitant.
Les déchets de la région de Skikda sont essentiellement des putrescibles 63.5 %, Les déchets
d’emballage sont en proportions non négligeables de 27.7 % (11 % plastiques, 8.2 % papier et
carton et 8.5 % textiles), les autres composant (CNC, INC, verres et les spéciaux) sont présents avec
une faible proportion ne dépasse pas 7 %.
Durant la période de notre étude au niveau de CET Zef-Zef, nous avons constaté plusieurs
problèmes ce qui concerne l’exploitation du CET :
Manque de compactage et recouvrement périodique des déchets enfouis.
Absence de tri sélectif des déchets dans le centre de tri de la décharge.
Surexploitation du casier (cellule) d’enfouissement.
Absence de traitement des lixiviats des bassins de décantation.
Infiltration et débordement du lixiviats dans la nature (annexe 3).
L’absence de réseau de collecte des lixiviats vers les bassins de décantation.
Faible récupération du plastiques et papier.

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Absence de vérification visuelle des déchets entrant se qui manifeste l’entrée des déchets
interdits au site (pneumatiques, déchets hospitaliers, …etc.).
Enterrement des puits d’évacuation des biogaz sous les déchets enfouis.
Mauvais dimensionnement des bassins de décantation et casier d’enfouissement.
Au vu des résultats de la caractérisation physicochimique des OM de Skikda et du lixiviat de la
décharge on peut conclure que :
• Lixiviat de la décharge représente un vrai risque pour l’environnement et la santé car la
majorité des paramètres dosés sont dépassé les valeurs limites des rejets (forte charge
organique et saline, présence des métaux lourd…).
• L’incinération de ces déchets est impossible à cause d’humidité très élevées ainsi les coûts
inhérents à ce mode de traitement, sans oublier le problème de l’élimination des déchets
ultimes (mâchefers et cendres).
• Le compostage de ces déchets est possible mais nécessite la mise en place d’un système de
tri sélectif ainsi qu’une vérification de la qualité de compost finale.
• L’enfouissement technique de ces déchets reste toujours la voie le plus utilisée car il est
simple, technologiquement et l’investissement est faible. Mais il faut maitriser tout les
difficultés et les problèmes d’exploitation (effluents sortants lixiviats, bio gaz,
dimensionnement du casier….).
• Le recyclage et la valorisation de ces déchets permet de réduire la quantité des déchets à
enfouir mais toute d’abord il faut installer un système de tri a la source et assurer un
marché pour ces produits recyclés.

Une connaissance précise des paramètres de fonctionnement de chaque système de traitement est
une condition préalable et objective à une démarche de choix de traitements des déchets.
La nécessité de caractériser les déchets est donc essentielle pour la mise en place des outils de
gestion que constituent la collecte, le tri-recyclage, la valorisation par bio conversion et
l’élimination finale.

Enfin le traitement des déchets est une nécessité, permettra la protection de l’environnement par la
réduction des rejets polluants, la bonne gestion des déchets à travers le recyclage et la valorisation
des déchets, la lutte contre la pollution des eaux, et l’enrichissement des sols agricole par le
compostage.

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Annexe 01
Décret exécutif n° 06-141 du 20 Rabie El Aouel 1427 correspondant au 19 avril 2006
définissant les valeurs limites des rejets d'effluents liquides industriels. (JORA, 2006)
Tableau 01: Valeurs Limites des Paramètres de Rejets d’effluents liquides industriels.
VALEURS TOLERANCES AUX VALEURS
LIMITES LIMITES ANCIENNES
N° PARAMETRES UNITE INSTALLATIONS
1 Température °C 30 30
2 PH - 6,5 - 8,5 6,5 - 8,5
3 MES mg/l 35 40
4 Azote Kjeldahl " 30 40
5 Phosphore total " 10 15
6 DCO " 120 130
7 DBO5 " 35 40
8 Aluminium " 3 5
9 Substances toxiques " 0,005 0,01
bioaccumulables
10 Cyanures " 0,1 0,15
11 Fluor et composés " 15 20
12 Indice de phénols " 0,3 0,5
13 Hydrocarbures totaux " 10 15
14 Huiles et graisses " 20 30
15 Cadmium " 0,2 0,25
16 Cuivre total " 0,5 1
17 Mercure total " 0,01 0,05
18 Plomb total " 0,5 0,75
19 Chrome Total " 0,5 0,75
20 Etain total " 2 2.5
21 Manganèse " 1 1.5
22 Nickel total " 0,5 0.75
23 Zinc total " 3 5
24 Fer " 3 5
25 Composés organiques chlorés " 5 7

122
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Annexe 02 : Données météorologiques de la zone d’étude.

Températures moyennes de la région de Skikda pendant les derniers 10 ans (en c °).

MOIS/ANS 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
JAN 14,8 12,1 12,5 NEANT 11,7 11,2 14,1 13,4 12,7 13,7 12,5 12,47 12,6
FEV 13,1 13,1 11,9 NEANT 10,2 12 14,8 13,3 11,5 14,8 12,2 9,46 11,24
MAR 18 15,6 13,5 NEANT 13,4 14,8 14,1 13,7 13,3 15,4 14,7 14,25 15,28
AVR 16,1 13,5 17,2 NEANT 16,3 17,8 17,2 17,6 15,7 16,9 19,2 16,57 16,4
MAI 19 19,3 19,4 NEANT 20 20,7 20,3 19,8 13,5 18,8 22,1 18,86 18,14
JUIN 23,6 22,9 25,6 21,5 23,5 22,8 23,1 22,2 23,1 21,7 25,8 24,01 NEANT
JUIL 25,4 24,9 28,3 24,6 26 26 25,5 26,2 26,7 25,2 26,6 25,27 NEANT
AOU 27,3 25,4 29,2 26,7 24,6 25,9 26,5 26,5 26,7 25,3 24,6 27,6 NEANT
SEP 24 23,4 24,6 23,8 23,4 23,9 24,4 25 23,9 23,8 20,7 20,97 NEANT
OCT 23,3 21,1 22,1 24,1 21,7 23,1 20,8 21,2 20,8 20,9 17,6 21,65 NEANT
NOV 16,6 17,9 17,2 15,6 17,5 18,4 16,2 16,4 18,1 17,1 13,9 16,8 NEANT
DEC 13,7 14,8 13,1 13,8 12,8 14,4 13,1 13 16,1 14,5 18,9 13,92 NEANT
min 13,1 12,1 11,9 13,8 10,2 11,2 13,1 13 11,5 13,7 12,2 9,46 11,24
max 27,3 25,4 29,2 26,7 26 26 26,5 26,5 26,7 25,3 26,6 27,6 18,14
Moyenne 19,57 18,67 19,55 21,44 18,43 19,25 19,18 19,03 18.51 19,01 19,07 18,49 14,732

123
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Pluviométries moyennes de la région de Skikda pendant les derniers 10 ans (en mm).

MOIS/ANS 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
JAN 47,5 276 NEANT 156 128 23,3 32 251 133 57,4 56,5 132,2
FEV 121,6 114 NEANT 189 85 56 24 110 54,8 169 192,3 200,1
MAR 21,4 35 NEANT 65,2 41 141 171 90 85 75,8 72,2 69,8
AVR 59,1 99 NEANT 99 15 60 146 107 28,5 48,4 117,4 45
MAI 10,1 14 NEANT 7 7,8 24 60 59,8 78 39,9 1,8 52
JUIN 1 2 20 1 9 33 4,3 NEANT 28,6 8,8 1,1 NEANT
JUIL 22,1 NEANT 1 0 1 2 1 2 4 7,9 4 NEANT
AOU 30,6 NEANT 0 65 3 0 0,3 8 5 NEANT 51,9 NEANT
SEP 35,9 114 56 34 29 50 81 203 21 33,6 62,6 NEANT
OCT 85 47 26 25,5 65 74 67,1 83,3 164 125,2 28,5 NEANT
NOV 244 37 284 90 24,1 96 84 119 164,3 64,1 72,1 NEANT
DEC 215 169 166 181 229 144 119 137 79,3 125 68 NEANT
Min 1 2 0 0 1 0 0,3 2 4 7,9 1,1 45
Max 244 276 284 189 229 144 171 251 164,3 169 192,3 200,1
Moyenne 74,44 90,7 79 76,06 53,07 58,61 65,81 106,37 70,46 68,64 60,70 99,82

124
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Humidités moyennes de la région de Skikda pendant les derniers 10 ans (en %).

MOIS/ANS 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
JAN 78 77,9 NEANT 81 75 86 76 76 67,1 73 69,2 68,4
FEV 74 75 NEANT 81 58 70 72 70 64 71 75,6 67,5
MAR 74 73,2 NEANT 80,5 71 75,6 73 73 66 68 72,1 61
AVR 77 79,8 NEANT 76 73 79 66 71 71 71,8 67,6 68,9
MAI 69 77,6 NEANT 75 75 70 76 70 68 73 70 71
JUIN 72 70,8 78,7 75,9 71 76 63 65 83,2 73,1 69 NEANT
JUIL 75 69,6 75 70,9 71 73 71 66 71 66,2 67,1 NEANT
AOU 81 64,3 72 73,1 69 70 73 71 52,8 71 68,5 NEANT
SEP 79 76,1 74,1 73 70 71 72 71 68,1 71 63,1 NEANT
OCT 73 75,7 72,5 59 62 76 75 69,7 67 65 66,7 NEANT
NOV 76 79,3 81 75 66 72 67 64 48,9 72 66,8 NEANT
DEC 81 80 77,6 73 76 76 73 65 60 70 66,2 NEANT
min 69 64,3 72 59 58 70 63 64 48,9 65 63,1 61
max 81 80 81 81 76 86 76 76 83,2 73,1 75,6 71
Moyenne 75,75 74,94 75,84 74,45 69,75 74,55 71,42 69,31 65,59 70,42 68,49 67,36

125
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Annexe 3 : Planche photos

Photo n° 01 et 02 : Pesée des composants des échantillons l'aide d'une balance

Photo n° 03 et 04 : Séparation des composants des échantillons (Tri par catégorie)

Photo n° 05 et 06 : récupération du papier/carton et plastique CET Zef-Zef


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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Photo n° 07 : Bull de terrassement Photo n° 08 : Compacteur de marque BOMAG

Photo n° 09 : Travaux réhabilitation de la décharge Photo n° 10 : lixiviat de la décharge


sauvage

Photo n° 10 et 11 : Bassins de décantation de lixiviat

127
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Annexe 4 : Analyses au laboratoire (Dispositifs expérimentaux)

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

129
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Annexe 04 : Compagnes de caractérisation des OM par catégories.


1ère Campagne janvier 2013 (en %)

Compagne 01 Poids prélevé Putrescibles Papier/Carton Textiles Plastiques CNC Verres Métaux INC Déchets spéciaux
S01 53 56 11 11 13 0 6 3 0 0
S02 53 56 12 9 18 2 1 2 0 0
S03 58 61 10 5 10 8 1 4 1 0
S04 57 40 12 13 14 2 0 3 15 0
S05 55 69 5 15 9 0 1 1 0 0
S06 56 69 3 7 12 5 1 3 0 0
S07 58 70 5 5 7 4 1 4 4 0
S08 53 66 2 19 9 2 1 1 0 0
S09 68 53 6 9 5 18 1 3 0 5
S10 63 60 11 8 6 10 0 4 0 1
S11 52 46 14 11 17 4 1 4 3 0
S12 54 81 3 6 5 1 0 4 0 0
Min 52 40 2 5 5 0 0 1 0 0
Max 68 81 14 19 18 18 6 4 15 5
Total/Moyenne 680 60,5 8 10 10,5 4,5 1 3 2 0,5

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

2ème Campagne Avril 2013 (en %)

Compagne 02 Poids prélevé Putrescibles Papier/Carton Textiles Plastiques CNC Verres Métaux INC Déchets spéciaux
S01 51 61 12 9 10 4 1 3 0 0
S02 53 68 9 6 9 2 1 4 0 1
S03 50 66 8 5 10 4 3 4 0 0
S04 54 67 8 10 11 0 2 2 0 0
S05 51 52 14 10 17 7 0 0 0 0
S06 53 63 3 15 10 1 3 4 1 0
S07 51 68 7 7 14 3 0 0 1 0
S08 50 61 6 7 8 11 3 2 2 0
S09 53,5 66 8 5 13 1 2 4 1 0
S10 52 70 9 7 9 3 0 2 0 0
S11 52 58 7 8 13 4 4 2 4 0
S12 51 67 11 2 16 4 0 1 1 0
Min 50 52 3 2 8 0 0 0 0 0
Max 54 70 14 15 17 11 4 4 4 1
Total/Moyenne 621,5 64 8,5 8 11,5 3,5 1,5 2 1 0

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

3ème Campagne Juin 2013 (en %)

Compagne 03 Poids prélevé Putrescibles Papier/Carton Textiles Plastiques CNC Verres Métaux INC Déchets spéciaux
S01 55 65 10 7 10 3 2 3 0 0
S02 52 70 8 7 10 2,5 0,5 2 0 0
S03 53 69 7 6 11 2 2 2 0 1
S04 53 69 7 8 10 1 1 2 2 0
S05 52 62 10 8 14 3 1 2 0 0
S06 51 65 5 11 10 2 2 3 1 1
S07 54 69 8 8 12 1 0 2 0 0
S08 52 64 7 8 9 5 2 4 0 1
S09 50 67 7 6 11 4 2 2 1 0
S10 51 67 8 7 10 4 0 2 2 0
S11 54 62 8 8 13 3 2 3 0 1
S12 51 65 9 5 14 3 0 2 2 0
min 50 62 5 5 9 1 0 2 0 0
max 55 70 10 11 14 5 2 4 2 1
Total/Moyenne 628 66 8 7,5 11 3 1 2,5 0,6 0,4

NB:
S1, S2, S3, S4, S5, S6: Commune de SKIKDA S7: Commune de BENI BECHIR S8: Commune d’el HADAIEK
S9 : Commune de HAMADI KROUMA S10 : Commune de BOUCHTATA S9: Commune de FILFILA
S12 : Commune de RAMDANE DJAMAL

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Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

Annexe 05: Paramètres de caractérisation de déchets et du lixiviats

Ordures Ménagères Lixiviats

Tri par catégories Température

Densité Potentiel hydrogène (pH)


Paramètres de caractérisation

Humidité Conductivité

Perte au feu (solides volatiles) Salinité

Pouvoir Calorifique Inferieur La demande chimique en oxygène


(PCI) (DCO)

La demande biochimique en oxygène


Carbone Organique (Corg %)
(DBO5)

Azote Kjeldhal (NTK) Azote Kjeldhal (NTK)

Le rapport C/N Débit de lixiviat

Métaux lourds Pb, Hg, Cr

133
Contribution à la gestion et la valorisation des déchets solides et ménagers à Skikda
(Nord-est algérien)

S01 BOULAKROUD/ABATOIRE
Commune de Skikda
20 AOUT 1955/MATCHE
S02
S03 LA CIA/CAMI/ALLES

S04 MERDJ EDDIB/ZERAMNA

S05 CYCEL/700/500

S06 BOUABAZ/BORDJ HAMAM

S07 Commune de BENI BECHIR

S08 Commune d’el HADAIEK

S09 Commune de HAMADI KROUMA

S10 Commune de BOUCHTATA

S11 Commune de FILFILA

S12 Commune de RAMDANE DJAMAL

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