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Paquot Marcel. La manière de composer les ballets de cour d'après les premiers théoriciens français. In: Cahiers de
l'Association internationale des études francaises, 1957, n°9. pp. 183-197 ;
doi : https://doi.org/10.3406/caief.1957.2107
https://www.persee.fr/doc/caief_0571-5865_1957_num_9_1_2107
D'APRÈS
Communication
(Professeur à l'Université
de MarceldePAQUOT
Liège)
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*
d'avoir
des cendres de la Grèce
Fait retourner au jour le dessein et l'adresse
Du Balet compassé (6) en son tour mesuré...
6. Bien réglé.
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est loin d'y tenir la première place. Cet ambigu ferait songer à
quelque opéra faiblement agencé.
La représentation du Balet comique de la Royne eut lieu en
présence du roi, de la reine-mère, des ambassadeurs étrangers, de
la cour et de neuf à dix mille personnes, dans la grande salle
de Bourbon spécialement aménagée à cette fin. Elle dura plus de
cinq heures. A en croire d'Aubigné, Henri III dissipa 400.000 écus
pour faire réussir cette fête, encore qu'une « grande despence »
eût été consentie par les nobles, désireux de « complaire et obeïr »
au prince, écrit Beaujoyeulx.
Il va de soi qu'un tel divertissement ne pouvait être que
l'exception, et que les théories exposées dans « le manifeste » de
1582, dirai-je pour reprendre un mot d'Henri Prunières,
l'historien du Ballet de cour en France avant Benserade et Lully (11),
ne pouvaient pas constituer l'art poétique du genre.
C'est sous Louis XIII et au début du règne de Louis XIV
que le ballet connaîtra la plus grande vogue et, jusqu'en 1632,
personne, à ma connaissance, ne prétendra lui imposer des règles.
Libres de s'organiser en dehors de toute contrainte savante, de
toute influence d'école, les fêtes chorégraphiques refléteront le
bon plaisir de ceux qui les commandent et volontiers y participent.
Il s'en dansera de toute forme et de tout sujet. Communément,
l'harmonieuse union des arts voulue, sinon réalisée par l'auteur
du Balet comique, ne sera plus recherchée, et l'on verra le
divertissement tendre vers la comédie, vers la pantomime ou vers
l'opéra.
En 1592, à Pau, et en 1593, à Tours, se joueront de petites
pièces rimées auxquelles, comme dans la comédie-ballet de Molière,
la musique et la danse ne servent que d'agréments.
Vers 1605, se manifestera une préférence pour le ballet
mascarade, spectacle composé d'un récit et de quelques entrées souvent
drolatiques, dont le sujet, très mince, ne saurait pourvoir à une
action suivie.
A dater de 1610, le succès ira au ballet mélodramatique.
L'importante place réservée aux pièces pour instruments et aux récits
17. Enchaînent.
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