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Énergie en France
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jusqu'au consommateur final.
Faire un don Le secteur de l'énergie
représentait 2,0 % du PIB en
Outils Centrale nucléaire de Cattenom (Moselle,
2015, et la facture
Pages liées n1 Lorraine)
énergétique 1,8 % du PIB.
Suivi des pages liées Bilan énergétique (2018)
Téléverser un fichier La consommation d'énergie
Offre d'énergie primaire 245,3 M tep
Pages spéciales finale (au niveau des (TPES) (10 269,7 PJ)
Lien permanent consommateurs) de 2017 se par agent énergétique électricité : 45,6 %
pétrole : 28,5 %
Informations sur la page répartissait comme suit par gaz naturel : 15 %
Élément Wikidata bois : 7,2 %
sources primaires d'énergie :
Citer cette page charbon : 3,7 %
combustibles fossiles : Énergies renouvelables 11,1 %
Dans d’autres projets Consommation totale 140,1 M tep
69,9 % (charbon 2,6 %,
(TFC) (5 867,2 PJ)
Wikimedia Commons pétrole 44,3 %, gaz par habitant 2,1 tep/hab.
Imprimer / exporter naturel 21,9 %) ; (87,4 GJ/hab.)
nucléaire : 17,3 % ; par secteur ménages : 27,5 %
Créer un livre industrie : 19,9 %
Télécharger comme énergies renouvelables : transports : 32,4 %
PDF services : 16,9 %
13,9 % (biomasse- agriculture : 2,7 %
Version imprimable
déchets 9,7 %, pêche : 0,2 %

Dans d’autres hydraulique 2,4 %, éolien Électricité (2018)


langues
1,1 %, solaire 0,4 % Production 580,75 TWh
English (essentiellement par filière nucléaire : 71,1 %
Suomi hydro : 12,2 %
photovoltaïque, autres thermique : 8 %
⽇本語 éoliennes : 4,9 %
Modifier les liens
0,3 %).
autres : 1,9 %
L'électricité représentait biomasse/déchets :
1,8 %
24,3 % de la consommation
Combustibles (2018 (ktep))
finale d'énergie en France en
Production pétrole : 896
2017. Elle provenait en 2019 gaz naturel : 8
pour 70,6 % du nucléaire, Commerce extérieur (2018 (ktep))
pour 20,3 % de sources Importations électricité : 1167
pétrole : 97363
d'énergies renouvelables
gaz naturel : 43782
(production hydroélectrique : charbon : 9227
10,3 %, éolien : 6,3 %, Exportations électricité : 6577
pétrole : 20097
solaire : 2,2 %, bioénergies : gaz naturel : 5319
1,4 %) et pour 7,9 % de charbon : 33

centrales thermiques fossiles Sources


1, k 1
(surtout gaz : 7,2 %). La Agence internationale de l'énergie
NB : dans le bilan énergétique, l'agent « bois » comprend
France se place au 2e rang l'ensemble biomasse-déchets.
mondial des producteurs modifier

d'énergie nucléaire après les


États-Unis, et au 1er rang pour la part du nucléaire dans la production
d'électricité.

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) dues à la production et à


l'utilisation d'énergie représentaient 78,3 % des émissions totales de la France
en 2014 ; elles ont baissé de 16,8 % entre 1990 et 2014. Les émissions de
CO2 par habitant s'élevaient à 4,56 tonnes en 2017, proches de la moyenne
mondiale : 4,37 et très inférieures à celles de l'Allemagne : 8,70, des États-
Unis : 14,61 et de la Chine : 6,68). Mais les émissions de GES engendrées par
la consommation de produits et services des Français (empreinte carbone),
importations incluses, atteignaient 11,6 tonnes équivalent CO2 par personne en
2010, niveau identique à celui de 1990 : en 20 ans, les émissions associées
aux importations se sont accrues de 62 % pour atteindre la moitié de
l’empreinte carbone de la consommation de la France en 2010. Des
estimations plus récentes évaluent l'empreinte carbone à environ 11 tonnes en
2015, dont 24,1 % dans les transports, 22,4 % dans le logement, 19,5 % dans
l'alimentation, 21,7 % dans les biens de consommation et 12,3 % dans les
services.

Le secteur de l'énergie français a été ouvert à la concurrence progressivement


de 1999 à 2007, à l'initiative de l'Union européenne. Le statut de deux des
acteurs principaux, Électricité de France et Engie (ex-GDF Suez), a ainsi
évolué au cours des années 2000 par l'ouverture de leur capital et leur entrée
en bourse. Les principaux autres acteurs du secteur de l'énergie en France
sont Total, E.ON et ENI.

Sommaire [masquer]
1 Vue d'ensemble
1.1 Production
1.2 Consommation finale
1.3 L'énergie dans l'économie
1.4 Comparaisons internationales
2 Ressources énergétiques
2.1 Ressources énergétiques primaires locales
2.1.1 Énergies renouvelables
2.1.1.1 Production d'énergies renouvelables
2.1.1.2 Énergies renouvelables thermiques
2.1.1.2.1 Bois énergie
2.1.1.2.2 Biogaz
2.1.1.2.3 Solaire thermique
2.1.1.2.4 Géothermie
2.1.1.2.5 Chaleur fatale
2.1.1.3 Énergies renouvelables dans les DROM
2.1.2 Charbon
2.1.3 Pétrole
2.1.4 Gaz naturel
2.1.4.1 Gaz de schiste
2.1.4.2 Gaz de houille
2.1.5 Uranium
2.2 Ressources énergétiques primaires importées
2.2.1 Pétrole et produits pétroliers
2.2.2 Charbon
2.2.3 Gaz naturel
2.2.4 Uranium (combustible nucléaire)
2.2.5 Énergies renouvelables
2.3 Principaux acteurs
2.3.1 Total
2.3.2 Engie
2.3.3 EDF
2.3.4 Nouveaux acteurs
3 Bilan énergétique
3.1 Énergie primaire consommée par source d'énergie
3.2 Énergie primaire consommée par la branche énergie
3.3 Énergie consommée pour les usages non énergétiques
4 Conversion en énergies secondaires
4.1 Raffinage
4.2 Regazéification
4.3 Production d'électricité
5 Transport et distribution d'énergie
5.1 Oléoducs
5.2 Gazoducs
6 Énergie finale consommée
6.1 Répartition par énergie de l'énergie finale consommée
6.2 Répartition par secteur de l'énergie finale consommée
6.3 Marchés de l'électricité et du gaz
7 Secteur de l'électricité
7.1 Production d'électricité
7.2 Consommation d'électricité
8 Réseaux de chaleur
8.1 Production de chaleur
8.2 Consommation de chaleur
9 Impact environnemental
9.1 Émissions de gaz à effet de serre : approche territoire
9.2 Émissions de gaz à effet de serre : approche empreinte
9.3 Émissions de CO2 - approche territoire
9.4 Dépenses pour la lutte contre le changement climatique
10 Politique énergétique
10.1 Transition énergétique
10.1.1 Stratégie nationale bas carbone
10.2 Rapport de la Cour des Comptes sur le soutien aux énergies
renouvelables
10.3 Fiscalité
10.4 Soutien au développement des énergies renouvelables
10.5 La loi POPE (2005)
10.5.1 La programmation pluriannuelle des investissements (PPI)
10.6 La politique énergétique européenne
11 Prospective et recherche
11.1 Prospective
11.2 Recherche
11.2.1 Recherche dans le secteur des énergies renouvelables
11.2.1.1 Biomasse
11.2.1.2 Solaire thermique
12 Notes et références
12.1 Notes
12.2 Références
13 Voir aussi
13.1 Sources et bibliographie
13.2 Articles connexes
13.3 Liens externes

Vue d'ensemble [ modifier | modifier le code ]

1
Évolution des principaux indicateurs de l'énergie en France
Consommation
k1 Importation Consommation Émissions
Population énergie Production k1
nette électricité de CO2
primaire
Année Million Mtep Mtep Mtep TWh Mt
1990 58,2 224 112 119 348 346
2000 61 252 131 132 440 365
2008 64 267 137 139 492 350
2009 65 255 129 134 475 337
2010 65 263 136 132 503 341
2011 65 254 136 127 472 314
2012 66 254 135 126 483 317
2013 66 255 137 126 487 318
2014 66 245 138 116 463 286
2015 67 249 139 117 471 292
2016 67 244 132 118 478 293
2017 67,1 247 130 125 483 306
2018 nd 245 135 120 483 nd
Variation
1990- +15 % +10 % +16 % +5 % +39 % −11 %
2017

Production [ modifier | modifier le code ]

En 2017, la production nationale d'énergie primaire s'est élevée à 132 Mtep, en


recul de 1,2 %. Cette baisse résulte du repli de 1,2 % de la production
nucléaire, à 103,8 Mtep après une chute de 7,8 % en 2016, en raison
d’opérations de maintenance et de contrôles renforcés exigés par l’Autorité de
sûreté nucléaire, ainsi que du recul de la production hydroélectrique, pénalisée
par une faible pluviométrie. La production nucléaire atteint son plus bas niveau
depuis la fin des années 1990, mais représente encore près de 80 % de la
e1
production nationale d'énergie primaire .

Le déficit des échanges physiques d’énergie atteint 125,2 Mtep, en progression


de 2,7 %, mais à un niveau inférieur à ceux enregistrés dans les années 1990
et 2000. Les importations de combustibles fossiles augmentent de 3,3 %,
notamment celles de pétrole et de charbon ; le taux d'indépendance
énergétique est de 53 % après 53,5 % en 2016, 56 % en 2015, 55,8 % en 2014
e2
et 53,2 % en 2013 (23,9 % en 1973) .

L'électricité produite provient pour 70 % du nucléaire ; pour 17 % des sources


d'énergie renouvelables : production hydroélectrique : 10 %, éolien : 5 % et
e3
énergie solaire : 2 % ; et pour 13 % des centrales thermiques fossiles .

Consommation finale [ modifier | modifier le code ]

En 2017, l'énergie consommée en France, mesurée au niveau de l'utilisateur


final, s'élève à 155,2 Mtep, en progression de 0,3 %. Après correction des
variations climatiques, elle augmente de 1,5 %, après un repli de 1 % en 2016.
Depuis 2012, elle est resté quasiment stable : −0,4 %. La consommation finale
à usage énergétique, corrigée des variations climatiques, augmente de 1,2 %,
pour s’établir à 142,8 Mtep ; seule l'industrie est en baisse (−0,5 %) ; la
consommation des transports et de l'agriculture reste stable, celle du secteur
résidentiel progresse de 1,5 % et celle du tertiaire de 3,4 %. La consommation
non énergétique augmente de 5 % après deux années consécutives de
e4
baisse . La consommation finale réelle totale (non corrigée) se répartit entre
le secteur des transports : 45,4 Mtep, soit 29,3 % de la consommation finale
énergétique, le secteur résidentiel (consommation des ménages dans leurs
logements) : 40,7 Mtep, soit 26,2 %, l'industrie : 40,7 Mtep, soit 26,2 %, le
e5
tertiaire : 24,3 Mtep, soit 15,7 % et le secteur agricole : 4,1 Mtep, soit 2,6 % .

Tous secteurs confondus, l'électricité nucléaire est la première forme d'énergie


primaire consommée : 40 %. Viennent ensuite le pétrole : 29 %, le gaz : 16 %,
e6
les énergies renouvelables et déchets : 11 %, le charbon : 4 % . La
consommation finale se répartit en 43,6 % de produits pétroliers, 24,2 %
d'électricité, 19,2 % de gaz naturel, 9,7 % d'énergies renouvelables thermiques
e7
et déchets, 2,4 % de chaleur et 0,9 % de charbon .

L'énergie dans l'économie [ modifier | modifier le code ]

L'industrie de l'énergie en France représente 2,0 % du PIB en 2015, environ


138 900 emplois directs et indirects (0,5 % de la population active) en 2014 ; sa
part dans le PIB, inférieures à 2 % en 1970, est passée à près de 3 % au début
des années 1980 du fait du programme nucléaire, puis est retombée à 1,5 %
vers 2007-2010 avant de remonter à 2 % grâce au développement des
énergies renouvelables et à l'augmentation des investissements de
c1
maintenance des centrales nucléaires . Elle représente surtout 25 % des
2
investissements de l'industrie et 2,7 % des investissements totaux en 2011 .
n1
La facture énergétique totale de la France , augmente de 22,6 % en 2017 à
38,7 Mds €, dans un contexte de hausse des prix des combustibles, après
quatre années de forte baisse, au cours desquelles elle avait été plus que
divisée par deux : de 2012 à 2016, la baisse est de 56 % (de 71,3 Mds € à
31,6 Mds €). Les fluctuations de la facture énergétique française sont avant
tout dues aux variations des prix mondiaux. Au sein de cette facture 2017, le
pétrole brut représente plus de la moitié du total (21,1 Mds €), suivi par le gaz
naturel (8,5 Mds €) et les produits raffinés (7,8 Mds €). L’excédent commercial
dû aux échanges d’électricité se réduit de plus de moitié, passant de 2,3 Mds €
e8
en 2015 à 1,3 Mds € en 2017 .

La facture énergétique est passée, en euros constants 2015, de 10 Mds €


environ en 1970 (1,6 % du PIB) à 30 à 35 Mds € de 1974 à 1978, après le
premier choc pétrolier, puis à 50 à 60 Mds € en 1980-84 (deuxième choc
pétrolier), atteignant 5 % du PIB en 1981, avant de s'effondrer entre
10 et 20 Mds € entre 1985 et 1999 (1 % du PIB en 1995 et en 1998) ; elle est
ensuite remontée progressivement jusqu'à 50 à 60 Mds € au cours des années
2000, atteignant 2,3 % du PIB en 2008, en raison de la forte augmentation des
prix du pétrole et du gaz naturel ; après avoir chuté à 40 Mds € en 2009 sous
l'effet de la crise, elle remonte rapidement : en 2012, elle dépasse pour la
première fois depuis les années 1980 le seuil des 3 % du PIB, atteignant
70 Mds € ; elle dépasse alors le déficit commercial total de la France (67 Mds
b1
€) .

Le poids relatif de la facture énergétique dans les importations totales descend


b2
à 10,4 % en 2015 contre 16,1 % en 2013 .

L'efficacité énergétique de la France a plus que doublé en 45 ans (de 1970 à


2015), l'intensité énergétique finale passant de 160 à 71 ktep par milliard
d'euros de PIB ; en 2015, elle a baissé de 1,3 % après correction des variations
climatiques ; la baisse annuelle moyenne depuis 1995 est de 1,4 %, nettement
inférieure à l'objectif de 2 % par an inscrit dans la loi de programme de 2005
fixant les orientations de la politique énergétique ; ce résultat décevant peut
s'expliquer par la faiblesse de l'activité économique, qui détériore les
rendements en abaissant le taux d'utilisation des équipements et en
ralentissant les investissements. La loi relative à la transition énergétique pour
la croissance verte (LTECV) fixe des objectifs moins ambitieux avec un objectif
de réduction de 20 % de la consommation énergétique finale d’ici 2030 par
rapport à 2012, soit une baisse annuelle moyenne de 1,2 %. Sur la période
récente (2002-2015), la baisse est particulièrement forte dans l'industrie :
-2,1 % par an, moins prononcée dans les transports : -1,3 % et le tertiaire :
-1,2 %, et nulle dans l'agriculture ; dans le résidentiel, elle est mesurée en
consommation finale par m2 : elle recule de 1,8 % par an depuis 2002. Par
habitant, la consommation finale énergétique est en baisse de 0,4 % en 2015,
à 2,3 tep/habitant. Quant à la consommation d’énergie primaire par habitant,
elle est stable, à 4,0 tep/habitant. Ces deux indicateurs évoluent peu depuis
b3
1990 ; l'indicateur d'intensité énergétique n'a qu'une signification limitée pour
l'industrie, car les gains d'efficacité énergétique sont en grande partie obtenus
par la délocalisation des industries les plus énergivores.

Comparaisons internationales [ modifier | modifier le code ]

Selon les statistiques de l'Agence internationale de l'énergie, la France se


classe dans les premiers rangs pour plusieurs indicateurs du domaine de
l'énergie :

Place de la France dans les classements mondiaux


%
Source d'énergie indicateur rang année quantité unité commentaires
monde

1er : Chine
k2 Importation (415 Mt) 2e :
Pétrole brut 10e 2017 58 Mt 2,7 %
nette États-Unis
(349 Mt)

k3 Importation 1er : Japon


Gaz naturel 8e 2018p 43 Gm3 4,5 %
nette (116 Gm3 )
1er :
Production 2e 2017 398 TWh 15,1 % États-Unis
(839 TWh)
1er :
Puissance
2e 2017 63 GW 16,1 % États-Unis
k4 installée
Nucléaire (100 GW)
2e :
% Ukraine
nucléaire/ 1er 2017 71,5 % (55,4 %), 3e :
élec* Slovaquie
3
(54 %)

k5 Puissance 1er : Chine


Hydroélectricité 10e 2017 26 GW 2,0 %
installée (344 GW)
1er : Chine
(295 TWh),
Production
9e 2017 25 TWh 2,2 % 2e :
élec.
États-Unis
(257 TWh)
1er : Chine
Énergie (163,7 GW),
k6 Puissance
éolienne 7e 2017 13,1 GW 2,5 % 2e :
installée
États-Unis
(88,3 GW)
1er :
% éolien/ Espagne
n2 8e 2017 4,4 %
élec* (17,8 %), 2e :
Allemagne
1er : Chine
(131 TWh),
2e :
Production
8e 2017 10 TWh 2,2 % États-Unis
élec.
(67 TWh), 3e :
Japon
(55 TWh)

k7 1er : Chine
Solaire PV
(130,6 GW),
Puissance
8e 2017 8,2 GW 2,1 % 2e :
installée
États-Unis
(52,0 GW)
1er : Italie
% solaire (8,2 %), 2e :
9e 2017 1,7 %
PV/élec* Allemagne
(6,0 %)
1er : Chine
Production 10e 2017 557 TWh 2,2 %
(6 602 TWh)
k8
Électricité 1er :
Exportation
4e 2017 40 TWh 11,4 % Canada
nette
(62 TWh)
2018p : provisoire
* % source (nucléaire, éolien, solaire)/total production d'électricité, classement parmi les dix premiers
producteurs

n3
La consommation d'énergie primaire par habitant de la France s'élevait en
2017, selon l'Agence internationale de l'énergie, à 3,68 Tep/hab (Tep/habitant),
nettement au-dessous de la moyenne des pays de l'OCDE : 4,10 Tep/hab, mais
très au-dessus de la moyenne mondiale : 1,86 Tep/hab ; celle de l'Allemagne
était de 3,77 Tep/hab, celle de la Chine de 2,21 Tep/hab et celle des États-Unis
k1
de 6,61 Tep/hab .

La consommation française d'électricité par habitant était en 2017 de


7 209 kWh, celle de l'Allemagne de 6 947 kWh et celle des États-Unis de
k1
12 573 kWh (moyenne mondiale : 3 152 kWh .

Les émissions de CO2 de la France atteignaient 4,56 tonnes par habitant en


2017, légèrement supérieures à la moyenne mondiale : 4,37 tonnes/hab..
Comparée aux autres puissances économiques majeures, la France rejette
beaucoup moins de CO2 par habitant que les États-Unis : 14,61 tonnes/hab., le
Japon : 8,94 tonnes/hab., l'Allemagne : 8,70 tonnes/hab. et la Chine :
k1
6,68 tonnes/hab. .

 Article détaillé : Liste des pays par émissions de dioxyde de carbone par
habitant.

Le Forum économique mondial classait la France au 3e rang mondial en 2014


derrière la Suisse et la Norvège selon son « indice de performance de
l'architecture énergétique » fondé sur trois critères : contribution à la croissance
économique, impact environnemental de l'approvisionnement et de la
consommation énergétique et degré de sécurité, accessibilité et diversité de
4
l'approvisionnement .

Ressources énergétiques [ modifier | modifier le code ]

La France utilise de nombreuses ressources énergétiques primaires (ou agents


énergétiques primaires) pour répondre à ses besoins.

Ressources énergétiques primaires


locales [ modifier | modifier le code ]
n4
Une ressource énergétique primaire , est une matière ou un flux à partir
duquel il est possible de produire de l'énergie soit directement, soit après
n5
transformation .

Production d'énergie primaire en France par source (Mtep)


var.
Source 1990 % 2000 % 2010 % 2017 2018 % 2018
2018/1990
Charbon 8,27 7,4 % 2,48 1,9 % 0,16 0,1 % 0 0 0,0 % −100 %
Pétrole 3,47 3,1 % 1,81 1,4 % 1,09 0,8 % 0,91 0,90 0,7 % −74 %
Gaz naturel 2,52 2,2 % 1,50 1,2 % 0,65 0,5 % 0,01 0,01 0,01 % −99,7 %
Total
14,25 12,7 % 5,80 4,4 % 1,90 1,4 % 0,92 0,90 0,7 % −94 %
fossiles
Nucléaire 81,84 73,1 % 108,19 82,8 % 111,66 82,5 % 103,80 107,60 79,6 % +31 %
Hydraulique 4,63 4,1 % 5,71 4,4 % 5,39 4,0 % 4,30 5,60 4,1 % +21 %
Biomasse-
10,99 9,8 % 10,76 8,2 % 15,96 11,7 % 17,20 17,16 12,7 % +56 %
déchets
Solaire,
éolien, 0,18 0,2 % 0,20 0,2 % 1,19 0,9 % 3,58 3,98 2,9 % +2 314 %
géoth.
Total EnR 15,80 14,1 % 16,67 12,8 % 22,54 16,6 % 25,07 26,73 19,8 % +69 %
Total 111,89 100,0 % 130,64 100,0 % 136,09 100,0 % 129,80 135,24 100,0 % +21 %
1
Source des données : Agence internationale de l'énergie

Énergies renouvelables [ modifier | modifier le code ]

Les énergies renouvelables représentaient 9,4 % de la consommation


d’énergie primaire et 14,9 % de la consommation finale brute d’énergie en
France en 2015 ; leur forte croissance depuis 2005 (+48 %) est principalement
due à l'essor des biocarburants, des pompes à chaleur et de la filière
r1
éolienne .

Les Français ont un sentiment ambivalent vis-à-vis des énergies renouvelables.


Tout en étant favorables à leur développement, ils trouvent le nucléaire plus
performant, et considèrent que ces dernières ne s'avèrent « pas vraiment
écologiques », ou qu’elles présentent « des impacts négatifs sur les paysages
5
et sur la biodiversité » . D'ailleurs, l'État ne privilégie plus le développement de
6
l'éolien terrestre, mais de l'éolien en mer .

Production d'énergies renouvelables [ modifier | modifier le code ]

La France est le second pays


producteur d'énergies renouvelables
(EnR) de l'Union européenne après
l'Allemagne, grâce à son fort potentiel
hydraulique, éolien et géothermique ;
elle possède la quatrième surface
forestière d'Europe derrière la Suède, Production d'énergies
la Finlande et l'Espagne (source renouvelables en France, 1970-2011
7 (Source : base de données « Pégase »
FAO) . Le « gisement » éolien de
du ministère de l'Écologie).
France métropolitaine, au sens du
potentiel à développer, est le deuxième
en Europe continentale après celui du
Royaume-Uni, grâce à une façade
littorale large et bien exposée,
8
permettant l'éolien en mer . Les
départements et régions d'outre-mer
ont également des « gisements »
éoliens et solaires importants. Production d'énergies
renouvelables en France hors bois et
Les deux graphiques ci-contre hydraulique, 1970-2011 (Source : base
présentent l'évolution de la production de données « Pégase » du ministère
de l'Écologie).
d'énergies renouvelables depuis 1970.
On remarque :

la forte volatilité due aux variations climatiques, en particulier pour


l'hydraulique, très sensible aux précipitations, et le bois énergie, très
sensible aux températures ;
la prépondérance des deux grandes EnR « classiques » : bois et
hydraulique ; le 2e graphique permet de mieux voir l'évolution des
« petites » EnR et des plus récemment apparues ;
le développement important de l'énergie produite à partir de l'incinération
des déchets urbains, des pompes à chaleur, des biocarburants et de
l'éolien.

En 2016, les énergies renouvelables ont fourni 25,9 Mtep, en recul de 1,1 %
par rapport à 2016 ; elles se composent de 59 % de biomasse (39 % de bois
énergie, 10 % de biocarburants, 5 % de déchets renouvelables, 3 % de biogaz,
2 % de déchets agricoles), 30 % d'électricité primaire (17 % d'hydraulique, 8 %
d'éolien, 3 % de solaire photovoltaïque, 1,6 % de géothermie) et 11 % d'autres
sources : pompes à chaleur, solaire thermique 0,7 %, énergies marines
e9
0,2 % . Rappel : les conventions en usage pour établir les bilans
énergétiques minorent fortement la part des énergies renouvelables électriques
(hydroélectricité, éolien, solaire, énergies marines) au niveau de l'énergie
primaire ; ce biais est moindre au niveau de la consommation finale.

On peut noter que le bois et l'hydraulique représentent encore 56 % de la


production d'énergies renouvelables en France, malgré une forte poussée de
l'éolien (+52 % en trois ans) et du photovoltaïque (+68 % en trois ans).

Production d'énergie renouvelable par filière


%
ktep 1970 1980 1990 2000 2010 2014 2015 2016 2017
2017
Hydraulique
n6 4 935 6 047 4 724 5 905 5 495 5 454 4 745 5 160 4 300 17 %
ren .
n7
Éolien 8 860 1 386 1 716 1 800 2 100 8%
Solaire
n7 19 63 475 588 700 800 3%
photovoltaïque
Énergies marines nd nd nd nd nd nd nd 43 45 0,2 %
Géothermie
n8 18 13 nd nd nd 11
électrique
Ss-total ENR
4 935 6 047 4 740 5 932 6 431 7 440 7 170 7 750 7 290 28 %
électriques
Solaire
n9 7 21 23 64 95 98 100 200 0,7 %
thermique
Géothermie
n 10 5 110 126 90 210 210 230 300 1,6 %
thermique
Pompes à
n 11 8 166 154 1 203 1 577 1 844 2 060 2 300 9%
chaleur
Déchets urbains
n 12 301 294 589 955 1 025 1 168 1 121 1 290 1 400 5%
ren.
n 13
Bois énergie 8 388 8 541 9 635 8 281 9 986 8 668 9 144 10 850 10 800 39 %
Résidus
n 14 61 66 109 235 472 222 222 260 nd
agricoles
n 15
Biogaz 52 55 73 151 365 488 573 770 869 3%
n 16
Biocarburants 326 2 256 2 576 2 565 2 320 2 600 10 %
Ss-total ENR
8 802 8 980 10 703 10 250 15 521 15 004 15 777 18 050 18 610 72 %
thermiques
Total ENR 13 737 15 027 15 443 16 181 21 952 23 970 24 790 25 800 25 900 100 %
9 e 9, e 10
Sources : Ministère de l'Écologie (base de données Pégase + Bilan énergétique France 2017 .

Énergies renouvelables thermiques [ modifier | modifier le code ]

On a vu ci-dessus que les EnR thermiques représentent 67 % de la production


d'énergies renouvelables en 2014. La base de données « Pégase » du
ministère de la Transition écologique et solidaire fournit les statistiques de
production primaire et de consommations finales par secteur d'énergies
renouvelables thermiques :

Production primaire et consommation (corrigée des variations climatiques)


d'énergies renouvelables thermiques et déchets
Mtep 1990 2000 2010 2011 2012 2013 2014 2015 % 2015
Production
EnR
10,73 11,06 16,29 14,41 16,32 17,63 16,25 16,97 100 %
thermiques et
déchets
Importations 0,01 0,36 0,52 0,42 0,46 0,56 0,61 3,6 %
Exportations −0,21 −0,16 −0,13 −0,21 −0,19 −0,18 −1,1 %
Énergie
10,73 11,07 16,44 14,77 16,61 17,88 16,62 17,40 102,5 %
disponible
Conso. branche
−0,94 −1,60 −2,48 −2,46 −2,46 −2,38 −2,44 −2,57 −15,1 %
énergie
Correction
0,38 0,58 -0,91 0,93 −0,02 −0,60 1,20 0,68 4,0 %
climatique
Répartition par secteurs de la consommation finale corrigée
Consommation
10,17 10,06 13,05 13,24 14,13 14,91 15,39 15,51 100 %
finale corrigée
Résidentiel-
8,91 8,04 8,95 9,22 9,74 10,21 10,58 10,66 68,7 %
tertiaire
Industrie 1,21 1,61 1,55 1,45 1,57 1,86 1,70 1,70 11,0 %
Agriculture 0,05 0,07 0,13 0,14 0,14 0,14 0,15 0,15 1,0 %
Transports
0,33 2,42 2,43 2,68 2,69 2,96 3,00 19,3 %
(biocarburants)
10
Source : Ministère de l'Écologie (Base de données Pégase) .

Les consommations d'EnR thermiques sont destinées à la production de


chaleur, sauf dans les transports. Leur part dans la consommation finale brute
d'énergie pour le chauffage et le refroidissement est passée de moins de 12 %
en 2005 à 18,8 % en 2015 et dans les transports (biocarburants) de moins de
r2
2 % à 8,5 % . La progression de cette consommation entre 2005 et 2015 a
été de 2 405 ktep pour les biocarburants, 1 783 ktep pour les pompes à
chaleur, 842 ktep pour la biomasse solide (bois et déchets), 110 ktep pour le
r3
solaire thermique, 73 ktep pour le biogaz et 14 ktep pour la géothermie . Ces
évolutions sont cependant en retard sur les objectifs du plan national d'action,
sauf pour les biocarburants et surtout les pompes à chaleur qui dépassent leur
objectif 2015 de 32 % ; les filières les plus en retard sont le solaire thermique et
r4
la géothermie .

La répartition par filière de la consommation primaire d'EnR thermiques pour


r5
production de chaleur est la suivante :

Le bois énergie représente 81 % des


consommations d'énergies renouvelables
thermiques pour production de chaleur
(hors biocarburants) en 2012, contre 93 %
en 1995. Les pompes à chaleur, en fort
développement depuis 2005, atteignent
12 % de la consommation finale contre
4 % en 2005.

Le Fonds Chaleur, créé en 2009 dans le


cadre du Grenelle de l'environnement et
Consommation primaire d'énergies
renouvelables pour production de géré par l'ADEME, a pour objectif de
chaleur en 2015 (12,3 Mtep) : développer la production de chaleur à
Bois énergie (74,9 %) partir des énergies renouvelables
Pompes à chaleur (16,1 %) (biomasse, géothermie, solaire
Déchets renouvelables (3,7 %)
thermique...). Il a permis, entre 2009 et
Résidus agricoles (1,7 %)
Géothermie (1,7 %)
2012, la création de 2 445 installations
Biogaz (1,1 %) produisant 1,2 Mtep/an (88 % des aides à
Solaire thermique (0,8 %) l'investissement pour la biomasse et les
réseaux de chaleur). Le montant de l'aide
versée par l'ADEME est inférieur à
40 €/tep (3,4 €/MWh), très faible par rapport aux subventions versées à l'éolien
ou au solaire ; malgré cette efficacité, les réalisations sont en deçà des
objectifs : le retard est de 0,3 Mtep fin 2012 ; il concerne surtout la
cogénération (production simultanée d'électricité et de chaleur à partir du bois
énergie), les dispositifs d'appel d'offres s'avérant excessivement lourds et
11
l'approvisionnement en bois trop irrégulier .

Bois énergie [ modifier | modifier le code ]

 Article détaillé : Bois énergie en France.

L'ADEME a publié en juillet 2013 un rapport sur le chauffage domestique au


12
bois :

la consommation de bois en bûches (51 millions de stères) n'a pas évolué


depuis 1999 : de 6,8 Mtep à 6,9 Mtep ;
le nombre de ménages utilisateurs en résidence principale est passé de 5,9
millions en 1999 à 7,4 millions en 2012 ;
la consommation par ménage est passée de 8,6 à 7,5 stères, diminution
due surtout à un meilleur rendement des appareils ;
l'utilisation du bois en énergie principale est passée de 30 % à 50 % des
utilisateurs, et 23 % se chauffent uniquement au bois ;
la part des foyers ouverts a fortement baissé, passant de 33 % en 1999 à
17 % en 2012, au profit des poêles à bûches (de 8 % à 23,6 %) ;
54 % des utilisateurs achètent leur bois de chauffage, 29 % sont en auto-
consommation et 17 % en auto-approvisionnement partiel.

La capacité de production française de granulés de bois a dépassé le million de


13
tonnes en 2014 .

En 2014, les ventes d'appareils domestiques de chauffage au bois se sont


inscrites en net recul en France pour la première fois depuis 2010. Le marché a
chuté de 18 %, avec 433 345 unités vendues. Les chaudières, à bûches et à
granulés, ont été particulièrement touchées, avec une contraction de 32,4 %,
suivi des cuisinières (-20 %), des poêles (-18,9 %) et des foyers fermés et
inserts (-13,7 %). Trois facteurs expliquent ce décrochage : la douceur
exceptionnelle de l'hiver 2013-14, la chute des prix du fioul et l'incertitude
autour du crédit d'impôt, dont le dispositif a été modifié en cours d'année.
Malgré le relèvement du crédit d'impôt à 30 %, l'année 2015 ne s'annonce pas
non plus comme une bonne année, car les prix du fioul de fin 2014-début 2015
14
sont les plus bas constatés depuis quatre ans .

Biogaz [ modifier | modifier le code ]

 Article détaillé : Méthanisation en France.

La France compte au début 2018, selon Gaz réseau distribution France,


514 installations de méthanisation et 860 projets de méthaniseurs, contre plus
de 10 000 installations en Allemagne. Le développement de la filière s'est
accéléré à cause des directives nitrates qui imposent de gros investissements
en bassins de rétention pour protéger les sols et les rivières : les agriculteurs
préfèrent valoriser leur fumier par la méthanisation. Le gaz renouvelable ne
représente encore que 1 % de la consommation française de gaz. La loi de
transition énergétique visait 10 % en 2030, mais devant l'accélération des
projets, GRTgaz et GRDF envisagent d'atteindre 30 % à cette échéance, et
15
l'Ademe estime possible d'atteindre l'indépendance complète en 2050 . En
2019, la filière gazière met en avant, pour justifier le soutien public, les
bénéfices de la méthanisation pour l'agriculture et l'absence d'intermittence de
16
la production énergétique par biogaz . Elle voit dans le gaz renouvelable une
17
« planche de salut » pour survivre à la sortie des énergies fossiles .

Le biogaz était en 2013 une filière en phase de décollage : les premières


réalisations ont concerné surtout les installations de stockage de déchets non
dangereux (ISDND), qui sont maintenant presque toutes équipés ; les
prochains projets seront davantage d'origine agricole ; soit sous forme de
méthanisation à la ferme, soit sous forme d'installation centralisée. Le potentiel
de la méthanisation est important, que ce soit en termes de cogénération, de
production de biométhane à injecter dans le réseau de gaz naturel, ou à
valoriser en biométhane carburant. Les « ministères de l'écologie et de
l'agriculture » ont publié en mars 2013 le plan « énergie méthanisation
autonomie azote » (EMAA) avec un objectif de 1 000 méthaniseurs à la ferme
pour 2020. L'ADEME a recensé de juillet 2011 à juillet 2013 un total de
242 projets. GrDF compte 3 installations d'injection de biométhane en
fonctionnement en 2013, et en prévoit 10 à 13 nouvelles pour 2014 ; par
11
ailleurs, 360 projets sont à l'étude .

La station d'épuration de Strasbourg-La Wantzenau, quatrième de France avec


un débit journalier de 200 000 m3 et conçue pour traiter les effluents d'un
million d'habitants, valorise désormais plus de la moitié de ses boues pour
produire du biogaz et le purifier. Les premiers mètres cubes ont été injectés
dans le réseau local GDS (Gaz Distribution Services, anciennement Gaz de
Strasbourg), qui dessert plus d'une centaine de communes dans le Bas-Rhin.
Au total, la station procurera plus de 1,6 million de mètres cubes par an de
biométhane pur à 98 %, ce qui équivaut à la consommation de
5 000 logements et réduit les rejets de CO2 de 7 000 tonnes par an. Des
projets sont en préparation pour porter la part des boues valorisées à 60 %,
voire 75 %, et y ajouter d'autres sources comme des déchets ménagers,
agricoles ou industriels. D'autres villes françaises ont des projets similaires, en
particulier Grenoble, Élancourt et Valenton. Au ministère de l'Écologie, ces
dossiers s'accumulent et l'objectif d'une centaine de stations d'épuration dotées
d'un équipement de production de biométhane d'ici 2020 pourrait être revu à la
18
hausse .

Une étude commandée par la profession et réalisée auprès de 54 projets, pour


la plupart agricoles, révèle en novembre 2015 que plus de la moitié des projets
de méthanisation lancés avant fin 2013 n'atteignent pas la rentabilité prévue.
Depuis les débuts de la filière en 2010, la France a mis en service près de
400 méthaniseurs ; 94 % des installations étudiées ont rencontré des aléas, et
65 % ont dégagé des rentabilités plus faibles que prévu (dont 35 % avec un
écart élevé) et dans 24 % des cas, les équipements se sont révélés
19
inadaptés .

Solaire thermique [ modifier | modifier le code ]

 Article détaillé : Énergie solaire thermique en France.

Géothermie [ modifier | modifier le code ]

Selon l'Association française des professionnels de la géothermie (AFPG), la


France se place au 5e rang européen des producteurs de chaleur
géothermique, avec une production annuelle estimée en 2010 à 4 150 GWh
par an, couvrant les besoins de 1,8 % de la population française. Cette
géothermie dite de basse énergie, qui cible des eaux relativement peu
chaudes, est notamment mise en œuvre dans le bassin parisien. Il n'existe en
revanche qu'une seule opération industrielle « à haute énergie », produisant de
l'électricité grâce à des fluides à haute ou très température, la centrale
géothermique de Bouillante, en Guadeloupe. La France développe par ailleurs
une expertise dans la technologie « haute énergie » émergente de l'EGS
(Enhanced Geothermal System), qui cible des fluides géothermaux présents
dans des réservoirs naturellement fracturés dans des régions non volcaniques.
Le pilote scientifique de Soultz-sous-Forêts, en Alsace, a été le premier site au
monde de ce type à avoir été raccordé au réseau électrique. Depuis, 25 permis
de recherche d'EGS ont été attribués, et la filière a créé en 2014 un
groupement appelé « Geodeep », qui inclut des entreprises comme Alstom,
EDF, GDF Suez (Engie) ou Eiffage-Clemessy, et ambitionne de fournir des
offres « clés en main » sur des projets. L'Association française des
professionnels de la géothermie (AFPG) espère que la filière française pourra
réaliser, à terme, une vingtaine de projets représentant une puissance cumulée
de 300 MW, dont 50 MW d'EGS en France métropolitaine, 50 MW volcaniques
dans les départements et régions d'outre-mer, et 200 MW volcaniques à
20
l'international .

Chaleur fatale [ modifier | modifier le code ]

 Article connexe : Chaleur de récupération.

La chaleur fatale désigne les rejets de chaleur des activités utilisant des
procédés thermiques (sites industriels, incinérateurs de déchets ménagers,
centres de données, etc.). Elle constitue un gisement dont la récupération est
comptabilisée dans les objectifs à atteindre par les énergies renouvelables
thermiques. Dans l'industrie, ce gisement est énorme : il atteint 109,5 TWh,
dont presque la moitié à une température supérieure à 100 °C. Les trois
régions les plus industrielles, Grand Est, Hauts-de-France et Auvergne-Rhône-
Alpes, concentrent, à elles trois, plus de 45 % du potentiel national. L'ADEME,
dans les scénarios qu'elle a établis pour la programmation pluriannuelle de
l'énergie (PPE), propose de faire passer le volume de chaleur recyclée
d'origine industrielle de 0,5 TWh par an fin 2016 à 2,3 à 3 TWh en 2028. Celle
émise par les incinérateurs d'ordures ménagères, elle, est déjà largement
valorisée avec une « puissance installée » de 8,5 TWh envoyés dans les
réseaux de chaleur ; elle pourrait croître de moitié d'ici à 2028. Le Fonds
21
Chaleur de l'ADEME a déjà soutenu la production de 0,6 TWh .

Par exemple, à Charleville-Mézières, Dalkia, gestionnaire du réseau de chaleur


de l'agglomération, récupère la chaleur des fours de l'usine de PSA pour
alimenter le réseau de chaleur, dimensionné pour chauffer 3 290 logements ;
ceci permet de porter à 60 % la part des énergies renouvelables dans
l'alimentation du réseau, à laquelle contribue également une chaufferie à
22
biomasse .

Un autre exemple est le partenariat signé en janvier 2019 entre Engie et


Arcelor permettant d'alimenter le prolongement du réseau de chaleur de
Dunkerque (équivalent de 3 000 logements) en utilisant les gaz des hauts-
23
fourneaux d'ArcelorMittal .

Énergies renouvelables dans les DROM [ modifier | modifier le code ]

La production primaire d'énergies


renouvelables dans les DROM atteignait
424 ktep en 2015. La part importante de la
biomasse (35 %) est surtout constituée de
la valorisation électrique et thermique de la
bagasse, résidu fibreux de la canne à
sucre, à La Réunion et en Guadeloupe.
L'hydraulique (23 %) est surtout présent
en Guyane et à La Réunion. Le faible
développement de l'éolien s'explique
Production primaire d'énergies
surtout par sa vulnérabilité aux cyclones renouvelables dans les DOM en
r6 r6
tropicaux . 2015 :
Biomasse-déchets (35 %)
La loi sur la transition énergétique adoptée
Hydraulique (20 %)
en 2015 fixe pour les départements
Géothermie électrique (19 %)
d'outre-mer l'objectif de produire plus de la Solaire thermique (14 %)
moitié de leur électricité à partir d'énergies Solaire photovoltaïque (10 %)
renouvelables en 2020 contre 28 % en Éolien (1 %)

moyenne en 2014, avec de fortes


disparités : 6 % à la Martinique, 62 % en Guyane, grâce notamment à
l'hydroélectricité, 18 % en Guadeloupe et 38 % à La Réunion. Le coût de
production de l'électricité y est bien plus élevé qu'en métropole, qui bénéficie
du nucléaire amorti et de l'interconnexion des réseaux ; selon le dernier rapport
de la Commission de régulation de l'énergie, il était compris entre 200 et
250 €/MWh, contre moins de 40 €/MWh sur le marché de gros en métropole.
Dans les îles, le solaire et l'éolien se comparent au charbon ou au fuel
importés. Le remplacement du charbon par de la biomasse (bagasse) dans les
centrales d'Albioma devrait contribuer à se rapprocher de l'objectif, mais le
développement des énergies intermittentes est plus compliqué : EDF SEI
(Systèmes Energétiques Insulaires) estime qu'au-delà de 30 % de la capacité
électrique installée, elles risquent de déstabiliser le réseau ; cette limite
imposée est contestée par les producteurs de solaire et d'éolien, et EDF
pourrait la revoir sensiblement à la hausse, à 35 % en 2018 et entre 40 et 45 %
en 2023, grâce à un système de stockage centralisé en cours de tests et à la
baisse des coûts des batteries. La géothermie et l'énergie des mers ont un
potentiel important, et les 130 000 chauffe-eau solaires installés à La Réunion
24
ont permis d'éviter l'installation de deux ou trois turbines à combustion .

Charbon [ modifier | modifier le code ]

 Article détaillé : Mines de charbon de


France.

Le charbon a longtemps constitué la principale


source d'énergie en France, car le sous-sol de
la métropole en était riche. Une des premières
e
mentions d'exploitation remonte au siècle
quand les moines de Cendras, dans le Gard,
percevaient une rente pour l'exploitation du
e
charbon. Au siècle l'ensemble des
gisements de faible profondeur étaient déjà
e
Une illustration du passé exploités. Au siècle le charbon du bassin
charbonnier de la France : le houiller de la Loire alimentait les villes de la
chevalement du puits
vallée du Rhône de Lyon à Marseille.
Fontanes à Saint-Martin-de-
Valgalgues au nord d'Alès. L'exploitation industrielle dans le Nord a
25
commencé en 1720 . Par la suite la révolution
industrielle a accéléré cette exploitation et
26
diversifié les sites d'exploitation (1815 en Lorraine) .

La Libération en 1945 marque un changement, car auparavant les mines


étaient exploitées par des compagnies privées, mais la loi de nationalisation du
17 mai 1946 organise l'exploitation du charbon en dix EPIC. Cette époque est
marquée par la reconstruction du pays et une augmentation des besoins
27
énergétiques liée au développement économique .

La production nationale culmine en 1958 à 60 millions de tonnes environ, puis


décline régulièrement jusqu'au premier choc pétrolier de 1973, avec 29,1 Mt.
Après une stabilisation à 26 Mt jusqu'à 1977, le déclin de la production reprend
puis s'accélère à partir de 1984, tombant sous la barre des 10 Mt en 1994,
année où le « pacte charbonnier » est signé par les pouvoirs publics. Il vise
l'arrêt progressif de l'extraction du charbon. La Houve, la dernière mine encore
en exploitation, ferme en avril 2004. La production se limite désormais aux
seuls produits de récupération (0,3 Mt par an depuis 2010) issus des terrils du
bassin minier du Nord-Pas-de-Calais et du Gard ainsi que des schlamms du
bassin lorrain valorisés dans les centrales thermiques du groupe E.ON ; cette
production cesse en 2015, si bien que l'approvisionnement en charbon ne
7, c 2
repose plus que sur les importations et le déstockage .

Au cours de la période d'exploitation des gisements français, 4 465 millions de


tonnes de charbon ont été extraits, dont 2 275 millions de tonnes dans le Nord-
Pas-de-Calais, 693 en Lorraine et 1 497 millions de tonnes dans le Centre-
28
Midi .
7, c 2
Production de charbon en France (en millions de tonnes)
Type 1973 1979 1985 1990 2000 2005 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Houille 25,7 18,6 15,1 10,5 3,2 - - - - - - - -
Lignite 2,8 2,5 1,8 2,3 0,3 - - - - - - - -
Produits de
0,7 2,0 2,0 0,7 0,6 0,6 0,3 0,1 0,3 0,1 0,3 0,3 0,3
récupération
Total 29,1 23,1 18,9 13,5 4,1 0,6 0,3 0,1 0,3 0,1 0,3 0,3 0,3

Pétrole [ modifier | modifier le code ]


 Article détaillé : Réserves de pétrole en France.

La production française de pétrole a été divisée par plus de deux depuis la fin
des années 1980 ; en 2017, 758 000 tonnes de pétrole brut ont été extraites du
sous-sol français, en repli de 7 %, soit environ 1 % de la consommation
nationale. Au 1er janvier 2018, les réserves de pétrole brut (8,3 Mt) et
d’hydrocarbures extraits du gaz naturel représentent environ onze ans
e 11
d’exploitation au rythme actuel .

La production s'élevait à 3 Mt environ en 1970, 3,4 Mt en 1990, 1,6 Mt en 2000


et 0,8 Mt en 2015. Le pétrole extrait provient pour un tiers du bassin aquitain et
deux tiers du bassin parisien. Les réserves présentes dans le sous-sol français
(au 1er janvier 2016 : 9,87 Mt de pétrole brut et 0,12 Mt d'hydrocarbures
extraits du gaz naturel de Lacq) correspondent un mois et demi de la
consommation nationale. Au rythme auquel ces réserves sont exploitées, elles
c3
sont estimées à 12 ans de production .

La France découvre les premières réserves de pétrole brut dans le Sahara


algérien en 1956, en pleine guerre d'indépendance de l'Algérie. En mars 1957,
le général de Gaulle se rend sur place, avec son conseiller Jacques Foccart,
29
pour constater l'importance stratégique du gisement . Les accords d'Évian
30
sauvegarderont les intérêts pétroliers français , jusqu'à la nationalisation en
1971.

L'exploration, puis l'exploitation du pétrole français ont été confiées initialement


à des entreprises publiques : Régie autonome des pétroles (RAP) créée le
29 juillet 1939 pour exploiter le champ de gaz de Saint-Marcet en Haute-
Garonne, Société nationale des pétroles d'Aquitaine (SNPA), née par la loi du
10 novembre 1941, Bureau de recherche de pétrole (BRP) créé en 1945 ; ces
trois entités fusionnent en 1966 pour donner naissance à l'ERAP (surnommée
Elf-RAP de 1967 à 1976) qui devient la Société Nationale Elf Aquitaine (SNEA)
le 1er septembre 1976. l'entreprise est privatisée en 1994.

Parallèlement, Total est créé le 28 mars 1924 sous le nom de la « Compagnie


française des pétroles » (CFP) afin de gérer les parts que le gouvernement
français s'était vu attribuer comme dommage de guerre dans la gestion de la
future compagnie pétrolière irakienne, l'Iraq Petroleum Company. À l'origine,
c'est une société mixte associant des capitaux d'État et des capitaux privés.

En 1985, sa dénomination a été changée en « Total – Compagnie française


des pétroles » (Total CFP) puis transformée en Total le 26 juin 1991. Elle est
privatisée en 1993 par le gouvernement d'Édouard Balladur. À la suite de sa
fusion avec la belge Petrofina, la société est devenue « Total Fina SA » en
1999.

En rachetant Elf en 2000, Totalfina double quasiment son effectif, ses capacités
de production ainsi que son chiffre d'affaires ; le nouvel ensemble prend le nom
de « Total Fina Elf SA », puis reprend la dénomination Total SA en 2003. En
2011, Total fait partie des supermajors du secteur pétrolier et est l'une des plus
31
importantes entreprises au monde .

Une vingtaine d'associations de défense de l'environnement appellent début


octobre 2015 le gouvernement à annuler les autorisations de forages
d'hydrocarbures accordées le 21 septembre, à quelques semaines de
l'ouverture de la COP21 à Paris ; il s'agit de trois permis exclusifs de
recherches d'hydrocarbures liquides ou gazeux conventionnels : Champfolie
(Seine-et-Marne), Herbsheim (Bas-Rhin) et Estheria (Marne), et de la
prolongation de deux autres jusqu'à fin 2018 : Bleue Lorraine en Moselle et
Juan de Nova dans les terres australes et antarctiques françaises. Les
associations pointent la contradiction entre ces autorisations de forage et les
recommandations des scientifiques qui ont clairement établi qu'il fallait geler
80 % des réserves actuelles prouvées d'hydrocarbures pour avoir une chance
raisonnable de ne pas dépasser 2 °C de réchauffement climatique d'ici la fin du
siècle. La ministre de l'Écologie Ségolène Royal relativise l'impact de ces
autorisations, qui concernent « des zones où il y a déjà des forages », ajoutant
que, dans le même temps, « quatre autres permis ont été refusés », et
concluant : « Sous réserve d'un inventaire complet, je pense que ce sont les
32
derniers permis qui seront accordés ».

Gaz naturel [ modifier | modifier le code ]

 Articles détaillés : Gisement de gaz de Lacq et Gaz de schiste.

Dans les années 1970, la France produisait un tiers de sa consommation de


gaz naturel. Le gisement de gaz de Lacq a été découvert à Lacq, dans les
Pyrénées-Atlantiques, en décembre 1951. Ce gaz naturel est distribué par
gazoducs dans toute la France à partir de 1965. Avec ses 2 240 Gm3 de
réserves, il a contribué à l'essor industriel de la France, et a remplacé le gaz de
ville domestique qui était produit à partir de charbon dans des usines à gaz.
Dans les années 1970, 33 millions de mètres cubes de gaz brut étaient extraits
33
chaque jour, contre seulement 4 millions en 2009 .

L'injection de gaz de Lacq dans les réseaux, qui avait culminé à la fin des
années 1970 à plus de 80 TWh par an, s'est arrêtée définitivement en octobre
2013 ; l'injection de gaz de mine extrait du bassin du Nord-Pas de Calais ne
représente plus en 2015 que 247 GWh contre 2 000 GWh au début des années
2000. Depuis 2012 a commencé l'injection de biométhane, qui double chaque
c4
année : 82 GWh en 2015 contre 32 GWh en 2014 .

La production de biogaz s'élève à 900 ktep en 2017, en progression de 14 %,


dont 466 ktep (52 %) est valorisée sous forme d’électricité et 403 ktep (45 %)
pour la production de chaleur ; l'épuration du biogaz en méthane pour injection
dans les réseaux de gaz naturel ne concerne que 31 ktep, soit 3 % de la
e 12
production totale de biogaz, mais progresse très fortement .

Le potentiel de production de biométhane, notamment à partir de déchets


b4
agricoles, est estimé par l'ADEME à 12 à 30 TWh par an d'ici 2030 .

Gaz de schiste [ modifier | modifier le code ]

Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE) la France serait, avec la


Pologne, le pays européen aux ressources en gaz de schiste les plus
importantes. Les deux bassins potentiellement riches en hydrocarbures de
34
schistes en France sont le quart nord-est et le sud-est du pays . 64 permis
35
d'exploration ont été délivrés en 2010 par Jean-Louis Borloo, faisant ensuite
36
l'objet d'un désaveu par le gouvernement en 2011 . Les conséquences
environnementales, inquiétant les populations concernées ont amené les
députés français à légiférer : le 30 juin 2011, la France devient le premier pays
à refuser la fracturation hydraulique, une méthode jugée hautement
37
polluante .

Le 14 septembre 2012, dans un discours, lors de la Conférence


environnementale, le président François Hollande annonce « J'ai demandé à
Delphine Batho (...) de prononcer sans attendre le rejet de sept demandes de
permis déposés auprès de l'État et qui ont légitimement suscité l'inquiétude
dans plusieurs régions. S'agissant de l'exploration et de l'exploitation des
hydrocarbures non conventionnels, telle sera ma ligne de conduite tout au long
38
de mon quinquennat . ». Il précise que « Dans l'état actuel de nos
connaissances, personne ne peut affirmer que l'exploitation des gaz et huiles
de schiste par fracturation hydraulique, seule technique aujourd'hui connue, est
39
exempte de risques lourds pour la santé et l'environnement . ».

Gaz de houille [ modifier | modifier le code ]

Le potentiel du gaz de houille (grisou) est évalué à six fois la consommation


annuelle française. La société Française de l'énergie, créée en Lorraine en
2009 pour exploiter ce gisement, prévoit de produire à terme 5 % de la
consommation annuelle de gaz en France. Pour financer ce projet, elle a lancé
le 24 mai 2016 son introduction en Bourse. Une étude de février 2016 de l'IFEU
(Institut für Energie-und Umweltforschung), institut allemand de référence dans
la recherche sur l'énergie, l'environnement et l'écologie, a mis en évidence le
très faible bilan carbone du projet d'exploitation de gaz de houille lorrain :
l'extraction de ce gaz émet en moyenne dix fois moins de CO2 que le gaz
40
naturel importé et consommé en France .

Uranium [ modifier | modifier le code ]


 Article connexe : industrie nucléaire en France.

En 1946, la prospection d'uranium a débuté sur le territoire national et en 1948


un gisement, très important, est découvert à La Crouzille. En 1955 d'autres
gisements sont localisés dans des granitoïdes dans le Limousin, dans le Forez,
en Vendée et dans le Morvan. Par la suite la prospection s'est étendue à des
formations issues de l'érosion de massifs cristallins anciens, au nord et au sud
du Massif central. La dernière mine d'uranium, à Jouac, a fermé en 2001. Cet
arrêt de la production nationale n'est pas dû à un épuisement des gisements,
mais à la disponibilité de ressources abondantes en uranium à bas prix du fait
de l'arrêt du développement du nucléaire aux États-Unis et surtout du
recyclage de l'uranium contenu dans les armes atomiques démantelées en
vertu des accords de désarmement (traités SALT I et SALT II et surtout traité
START). 75 982 tonnes d'uranium (tU) ont été extraites du sol français jusqu'en
41
2008 . Les réserves restantes identifiées de la France sont évaluées en 2010
41
à 9 000 tU , ce qui correspond à un peu plus d'une année de consommation
(8 000 tU) du parc nucléaire français en 2016 ; la France produit cependant
une partie de ses besoins grâce au retraitement des combustibles usés : la
production d'uranium de retraitement s'est élevée en 2015 à 1 170 tU
42
(équivalent de tonnes d'uranium naturel) et en 2016 à 1 080 tU .

Ressources énergétiques primaires


importées [ modifier | modifier le code ]

Les combustibles fossiles sont des matières premières énergétiques provenant


de la décomposition de matières organiques : pétrole, charbon, gaz naturel,
tourbe… La France est globalement très dépendante des importations pour ces
agents énergétiques.

Concernant l'énergie nucléaire, il est nécessaire de distinguer ressources


primaires (les combustibles) et ressources secondaires (l'énergie électrique
produite). Alors que les combustibles sont majoritairement importés, l'énergie
induite est considérée dans les statistiques françaises comme une énergie
purement locale ; cette convention est justifiée par le faible poids des
combustibles importés dans le prix de revient final de l'électricité nucléaire.

Pétrole et produits pétroliers [ modifier | modifier le code ]

Les importations de pétrole brut ont progressé de 3,2 % en 2017 à 59 Mt pour


une facture de 21 060 M€, en hausse de 26 % en raison de la forte remontée
des cours du pétrole brut. Avec la baisse des activités de raffinage en France,
les importations de pétrole brut s'étaient sensiblement contractées au début de
la décennie, alors qu’elles atteignaient plus de 80 Mt par an jusqu'à la fin des
années 2000. Face à la reprise de la demande en 2017, les imports sont
e 13
repartis à la hausse . Après avoir culminé à 134,9 millions de tonnes en
1973, avant le premier choc pétrolier, elles ont progressivement décru jusqu'à
74 Mt en 1985 et 73 Mt en 1990 ; elles se sont relevées ensuite jusqu'à 85,6 Mt
en 2000, mais le remplacement du fioul par le gaz naturel et la crise de 2008
b5
les ont fait chuter : 71,7 Mt en 2009, puis 64,1 Mt en 2010 .

Ce pétrole provient essentiellement de cinq zones géographiques :

les pays de l'ex-URSS (34 % en 2017 contre 2,5 % en 1973 ; les


importations de Russie atteignent 9,1 Mt (15,5 %) en 2017 contre 11,3 Mt
en 2010 et celles du Kazakhstan 9,3 Mt (15,7 %) en 2017 contre 7,0 Mt en
2010,
le Moyen-Orient (24,3 % contre 71,4 %),
l'Afrique du Nord (15,0 % contre 13,5 %),
l'Afrique subsaharienne (12,2 % contre 11,1 %),
la Mer du Nord (12,0 % contre 0,1 %) ;

la part des pays de l'OPEP est remontée à 49,4 % en 2017 contre 46,7 % en
e 14
2013, alors qu'elle atteignait 94,7 % en 1973 . L'importation de pétrole se fait
par oléoducs et par voies maritimes (notamment par les grands ports pétroliers
français : Antifer, Fos-sur-Mer, Montoir-de-Bretagne…).

Importations de pétrole brut de la France par provenance (Mt)


%
Provenance 1973 1979 1990 2000 2010 2014 2015 2016 2017
2017
Kazakhstan - - - 2,2 7,0 7,3 8,0 8,1 9,3 15,7 %
Russie - - - 5,1 11,3 5,5 4,8 5,9 9,1 15,5 %
Iran 11,1 8,0 9,3 5,3 1,8 - - 4,6 7,1 12,1 %
Arabie
30,8 45,3 15,5 15,6 6,1 11,3 10,8 8,5 6,3 10,7 %
saoudite
Norvège 0,2 1,6 5,9 21,6 7,2 4,5 4,2 5,3 5,5 9,3 %
Nigeria 12,9 9,8 3,2 4,9 2,9 6,3 6,8 6,0 4,9 8,3 %
Algérie 11,3 5,2 3,1 3,5 0,9 4,0 4,7 4,6 4,9 8,3 %
Libye 6,6 4,1 3,0 2,5 10,5 3,2 2,1 1,5 3,8 6,4 %
Azerbaïdjan - - - 0,6 3,2 2,7 3,7 3,2 1,7 2,8 %
Royaume-Uni - 2,7 4,8 10,1 3,4 1,8 1,6 1,4 1,5 2,6 %
Angola - - 2,8 1,9 3,5 3,2 4,4 3,2 0,9 1,6 %
Irak 19,1 23,2 3,0 7,4 2,4 1,4 2,8 1,5 0,5 0,8 %
Total France 137,9 128,6 60,9 87,6 65,5 56,1 59,5 57,2 59,0 100 %
e 14
Source : Ministère de la Transition écologique et solidaire, Bilan énergétique de la France pour 2017

La France importe, en plus du pétrole brut, d'importantes quantités de produits


pétroliers ; le solde importateur atteint 20,9 Mt en 2016, contre 21,2 Mt en
2017 ; les importations ont baissé de 0,1 % et les exportations de 1,7 %. Le
déficit est imputable à 92 % au gazole et au fioul domestique qui représentent
53 % des importations : 22,3 Mt sur 41,7 Mt ; à l'inverse, la France exporte de
l'essence (4,6 Mt), du fait de la diésélisation du parc automobile ainsi que du
fioul lourd (4,6 Mt). Les deux principaux fournisseurs de produits raffinés sont la
Russie (13 %) et les États-Unis (12 %), et les exportations sont à 70 %
destinées à l'Europe. En valeur, les importations ont totalisé 18 934 M€, les
e 15
exportations 11 125 M€ et le solde commercial 7 809 M€ .

Importations/exportations de produits pétroliers de la France en 2017 (Mt)


Solde
Produit Importations Exportations
importateur
n 17
Gazole / FOD 22,3 2,6 19,6
Carburéacteurs 4,5 1,2 3,3
n 18
GPL 3,6 1,3 2,3
Fioul lourd 3,4 4,6 −1,1
Essence 1,6 4,6 −3,0
Produits non-
n 19 5,0 5,2 −0,2
énergétiques
n 20
autres 1,4 1,0 0,4
Total France 41,7 20,5 21,2
Source : Ministère de la Transition écologique et solidaire,
e 15
Bilan énergétique de la France pour 2017 .

Charbon [ modifier | modifier le code ]

En 2017, la France a importé 15,7 Mt de charbon, en hausse de 19 % par


rapport à 2016, année où elles avaient atteint leur plus bas niveau depuis plus
de 20 ans ; elle comprend le charbon vapeur destiné à la production
d'électricité et le charbon à coke pour la sidérurgie ; le solde commercial
importateur s'élève à 2 049 M€. Ces importations proviennent principalement
de la Russie (30 %, part en forte hausse), de l'Australie (20 %), de la Colombie
e 16
(15 %), des États-Unis (14 %) et de l'Afrique du Sud (12 %) . Les charbons
arrivent en France par voie maritime, essentiellement par les ports de
Dunkerque, Fos-sur-Mer, Le Havre/Rouen et Saint Nazaire/Montoir.

Gaz naturel [ modifier | modifier le code ]

Les importations de gaz sont réalisées, selon la provenance, soit par gazoducs
venant de Norvège et de Russie par les points d'entrée de Dunkerque,
Taisnières et Obergailbach, soit par voie maritime sous forme de gaz naturel
liquéfié (GNL, transporté par méthaniers), par les ports de Fos-sur-Mer, de
Montoir-de-Bretagne et de Dunkerque.

En 2019, en raison de la chute des prix du GNL causée par l'abondance des
ressources (Australie, Russie, gaz de schiste américain), les importations de
GNL ont bondi de 87 % ; les trois terminaux méthaniers de Fos-sur-Mer,
Montoir-de-Bretagne et Dunkerque ont fonctionné à plein régime ; le GNL
importé provenait à 21 % du Qatar, à 20 % de Russie et à 15 % des États-Unis.
L'afflux de GNL s'est accompagné d'un recul de 10 % des importations de gaz
par gazoducs depuis la Norvège, les Pays-Bas et la Russie, qui représentent
encore les deux tiers des entrées de gaz sur le territoire français. Les flux de
transit ont atteint un niveau record : la France a réexporté des volumes en forte
43
hausse vers l'Espagne (+42 %), la Suisse et l'Italie (+105 %) .

En 2017, la France a importé 558 TWh de gaz naturel, en progression de


4,7 % ; les entrées brutes par gazoducs reculent légèrement (-0,5 %) à
451 TWh et celles de GNL progressent de 34,2 % à 106,6 TWh. Le GNL
représente 19 % des importations contre 28 % en 2011 ; 63 % des importations
de GNL sont réceptionnées à Fos-sur-Mer, 27 % à Montoir-de-Bretagne et 9 %
au nouveau terminal de Dunkerque en juillet, mis en service en janvier 2017.
La part des contrats de court terme (moins de deux ans) dans les
e 17
approvisionnements s'est élevée à 19,8 % en 2017 .

Les réexportations par les « points d’interconnexion du réseau » avec


l'Espagne, la Suisse et la Belgique ont bondit de 62,5 % à 70,1 TWh, après
deux années successives de baisse ; le solde importateur recule de 0,4 % à
487,6 TWh ; la facture nette remonte de 10 % à 8,5 milliards d'euros après trois
e 17
années de baisse du fait du rebond des prix .

La hausse des importations concerne surtout les achats au Nigeria (+116 %) et


au Qatar (+156 %) dans le cadre de contrats à long terme. La Norvège reste le
principal fournisseur de la France avec 43 % des entrées brutes, devant la
Russie (19 %), les Pays-Bas (10 %), l'Algérie (8 %), le Nigeria (6 %) et le Qatar
(4 %) : les achats de gaz naturel sur les marchés du Nord-Ouest de l’Europe,
pour lesquels le lieu de production du gaz n’est pas connu avec précision,
e 17
représentent 10 % des entrées brutes .

Le 1er janvier 2017 a été mis en service le terminal méthanier de Dunkerque


dont les actionnaires sont EDF (65 %), Fluxys (25 %) et Total (10 %). Ce projet
à 1,2 milliard d'euros comprend une jetée capable d'accueillir environ
150 méthaniers/an, trois cuves de stockage géantes de 200 000 m3 de
44
contenance chacune, ainsi qu'une unité de regazéification . Avec sa capacité
de 13 milliards de m3 par an, il représente près de 20 % de la consommation
française et belge de gaz.

Le principal acteur du secteur gazier français est Engie (ex-GDF Suez).

Uranium (combustible nucléaire) [ modifier | modifier le code ]

Selon le World Energy Council, les besoins annuels mondiaux fluctuent entre
59 ktU (milliers de tonnes d'uranium) et 66 ktU ; la production mondiale
atteignait 43 880 tU en 2008, dont 20,5 % au Canada ; 19,4 % au Kazakhstan ;
41
19,2 % en Australie ; 10 % en Namibie ; 8 % en Russie ; 6,9 % au Niger, etc .
Les ressources identifiées atteignaient, au 01/01/2009, 6 306 000 tU, dont
26,6 % en Australie, 13,2 % au Kazakhstan, 9 % en Russie, 8,6 % au Canada,
41 41
etc . S'y ajoutent 6,8 MtU de ressources estimées non encore identifiées .
Selon le Livre Rouge 2011 publié par l'AIEA, les ressources mondiales
identifiées ont crû de 12,5 % depuis 2008 et la production totale des mines
45
d'uranium a crû de 25 % .

En 2005, Électricité de France, l'exploitant des centrales nucléaires françaises,


disposait de stocks d'uranium équivalent à trois ans de consommation
46
prévisionnelle .

Trois types de combustibles nucléaires sont utilisés dans le parc nucléaire


français :

de l'oxyde d'uranium (UOX) enrichi obtenu à partir d'uranium naturel pour la


plus grande part ;
du combustible mixte d'oxyde d'uranium et de plutonium (MOX) ;
de l'oxyde d'uranium réenrichi (URE) obtenu à partir d'uranium de
retraitement.

Le combustible MOX est fabriqué à partir du plutonium issu du traitement des


combustibles nucléaires irradiés et d'uranium appauvri des stocks constitués
lors de l'enrichissement de l'uranium naturel. Le combustible URE est fabriqué
à partir de l'uranium issu du retraitement des combustibles nucléaires irradiés.

En 2011, l'uranium naturel utilisé en France est intégralement issu des


importations ou du recyclage. Le combustible nucléaire chargé en réacteur a
47
été de 1 205 tonnes , dont environ 120 tonnes de MOX et 80 tonnes d'URE.
EDF fait appel à plusieurs fournisseurs pour effectuer les étapes successives
du cycle du combustible : AREVA, Urenco (Grande-Bretagne), Tenex (Russie)
et USEC (États-Unis), et diversifie ses achats auprès de différents fournisseurs
48
situés dans plusieurs pays : le Kazakhstan, le Canada, l'Australie ou le Niger .

Énergies renouvelables [ modifier | modifier le code ]

L'importation de ressources primaires renouvelables est à l'heure actuelle


encore modeste, mais les importations d'agrocarburants posent des problèmes
au niveau européen : l'Union européenne a ouvert une enquête antidumping
49
sur les importations de biodiesel d'Argentine et d'Indonésie . En France, selon
les données des Douanes, « les quantités de biocarburants produites dans le
cadre des agréments et bénéficiant de ce fait d'une défiscalisation (en
provenance de France ou des autres pays de l'Union européenne) sont, en
2011, pour la première fois en fort recul (- 16 %). La production agréée de la
filière bioéthanol a reculé de 8 % après un bond de 13 % en 2010, et celle de
biodiesel a perdu près de 20 %, d'où un recours renforcé aux importations pour
50
couvrir les besoins » .

Principaux acteurs [ modifier | modifier le code ]

Total [ modifier | modifier le code ]

Total est le principal acteur du secteur pétrolier français, et la première


51
capitalisation boursière française au 27 février 2014 .

Le groupe Total est en 2012 le cinquième groupe pétrolier privé du monde


derrière l'anglo-néerlandais Shell, les américains ExxonMobil et Chevron et le
britannique BP ; si l'on prend en compte les groupes publics chinois, Total se
retrouve au 7e rang par le chiffre d'affaires après Sinopec et CPC (China
Petroleum Company) et au 8e rang par le résultat net après le brésilien
52
Petrobras .

Total figure à la 10e place du classement « Fortune Global 500 » de 2013 par
chiffre d'affaires (7e dans le secteur énergie), et à la 24e place pour ses
53
bénéfices .

Engie [ modifier | modifier le code ]

Engie, ex-GDF Suez est 37e au classement Fortune Global 500 de 2013 par
51
chiffre d'affaires ; c'est la 8e capitalisation du CAC 40 au 27 février 2014 . Sur
54
son site web, GDF Suez se présente (chiffres au 30 juin 2013) comme :

dans le secteur électrique : 1er producteur indépendant d'électricité dans le


monde ; 1er producteur mondial d'électricité non nucléaire ; 117 GW de
capacités de production électrique installées dans le monde, plus 7,2 GW
en construction.
dans le gaz naturel : 2e acheteur de gaz naturel en Europe, 1er opérateur
de réseaux de transport et de distribution de gaz naturel en Europe et
1er vendeur de capacités de stockage de gaz en Europe ; 344 licences
d'exploration et/ou de production dans 16 pays; 836 Mbep de réserves
prouvées et probables ; 1er importateur de GNL en Europe et 3e
importateur dans le monde, 2e opérateur de terminaux méthaniers en
Europe ; 17 navires méthaniers.

GDF-Suez a annoncé le 27 février 2014 des dépréciations d'actifs d'un total de


14,9 milliards d'euros, essentiellement sur des centrales électriques thermiques
et des capacités de stockage de gaz en Europe, qui l'ont fait plonger dans le
rouge avec une perte nette de 9,7 milliards au titre de 2013 ; le groupe est
affecté par le bas niveau des prix de marché de l'électricité en Europe, dû à
une combinaison de surcapacités et de faible demande et son PDG, Gérard
Mestrallet, a souligné que ces dépréciations reflétaient sa conviction d'une
crise "durable et profonde" ; mais elles n'impactent ni la trésorerie ni la solidité
financière du groupe, et le résultat net récurrent (hors exceptionnels) est
55
ressorti à 3,4 milliards d'euros .

Engie a perdu 1,5 million de clients en cinq ans (2009-2015) sur un total de
11 millions d'abonnés au gaz, n'en conservant que 82 % au 31 mars 2015 ; sur
le segment des professionnels, sa part est même tombée à 70 %, et en volume
à 42 % contre 75 % en 2009. Sur ses 9,2 millions de clients actuels (dont
8,8 millions de particuliers), 2,1 millions ont souscrit à des offres de marché,
soit 23 % du total. Engie développe ses ventes d'électricité pour compenser
ses pertes dans le gaz ; il s'est fixé un objectif de 4,6 millions de clients à
56
l'horizon 2018 contre 2,3 millions en mars 2015 .

EDF [ modifier | modifier le code ]

EDF : est de loin le premier producteur, transporteur, distributeur et fournisseur


d'électricité en France, no 2 en Grande-Bretagne et en Italie ; 6e capitalisation
51
du CAC 40 au 27 février 2014 . À l'échelle mondiale, EDF a produit
642,6 TWh d'électricité en 2012 (dont 84,7 % sans CO2) avec un parc de
139,5 GW et desservi 39,3 millions de clients ; son chiffre d'affaires a atteint
57
72,7 milliards d'euros, et ses investissements 13,4 milliards d'euros . EDF est
58
en 2012 le 8e propriétaire mondial d'infrastructures . EDF étend son activité
au gaz, en s'appuyant sur l'expérience de sa filiale italienne Edison ; c'est
actuellement le principal concurrent de GDF Suez dans le gaz en France, et
GDF Suez est son principal concurrent dans l'électricité.

EDF est le principal concurrent d'Engie sur le marché du gaz, avec plus d'un
56
million de clients (9,5 %) au début 2015 .

Le secteur Énergie au sens large compte donc 3 des plus grosses


capitalisations boursières : Total, GDF Suez et EDF ; on peut de plus, en
remontant vers l'amont, ajouter Legrand et Schneider Electric (matériel
électrique) ainsi qu'Alstom (transport et énergie) et Technip (ingénierie
pétrolière) ; on arrive alors à 7 entreprises fortement impliquées dans l'énergie
sur les 40 du CAC40. Cela permet de mesurer l'importance capitale de ce
secteur pour l'économie française.

Nouveaux acteurs [ modifier | modifier le code ]

Depuis l'ouverture à la concurrence impulsée par l'Union européenne, quelques


acteurs nouveaux, souvent étrangers, ont émergé :

E.ON
no 1 allemand de l'électricité, 15e société mondiale au classement
53
Fortune 500 de 2013 , a racheté en 1995 à Endesa la société SNET qui
exploite les anciennes centrales à charbon des ex-Charbonnages de
France ; E.ON France prévoit de fermer 5 centrales et de les remplacer par
des cycles combinés gaz sur les mêmes sites. Le site web d'E.ON France
59
présente les chiffres clés 2012 d'E.ON en France : « Effectif : 889
salariés ; Chiffre d'affaires : 1609 M€ (1987 M€ en 2011) ; ventes
d'électricité et de gaz : 10,1 TWh d'électricité et 4,8 TWh de gaz (13,1 TWh
d'électricité et 6,9 TWh de gaz en 2011) ; capacité installée : plus de
3,2 GW ; production d'électricité : 7,4 TWh. 4 centrales thermiques, 2 cycles
combinés gaz, 6 parcs éoliens et 2 fermes solaires » ;

ENI
pétrolier et gazier italien, 17e société mondiale au classement Fortune 500
53
de 2013 , déjà présent en France dans la distribution de produits pétroliers
(180 stations-services AGIP, bitumes, lubrifiants, etc.) tente depuis 2004 de
se lancer dans la commercialisation de gaz avec la marque Altergaz, qui a
60
été remplacée par la marque ENI au 1er octobre 2012. ENI se présente
comme 1er fournisseur "nouvel entrant" avec une part de marché d'environ
14 % et un volume vendu en 2011 en France de 74,2 TWh. ENI a franchi la
barre des 500 000 clients gaz en France au début 2015, avec
460 000 clients résidentiels et 60 000 clients professionnels fin mars
56
2015 . En octobre 2015, l'entreprise a annoncé devenir fournisseur
61, 62
d'électricité en France dès 2016 . ENI prévoit d'atteindre
600 000 clients en France fin 2015, dont 540 000 clients particuliers, avec
un chiffre d'affaires de 1 milliard d'euros ; il se place au 3e rang du marché
du gaz, derrière Engie (9 millions de clients) et EDF (environ 1 million de
clients) ; il compte désormais sur l'électricité pour sa croissance à venir, et
table sur environ 1,5 million d'abonnés en 2018, et sur un chiffre d'affaires
de 2 milliards ; les trois-quarts de cette croissance viendront de
63
l'électricité  .

Total Direct Énergie


qui a racheté Poweo le 11 juillet 2012 ; ces deux entreprises de fourniture
d'électricité et de gaz étaient apparues en 2002 et 2003, à la suite de
l'ouverture de ces marchés à la concurrence. En juin 2009, le fondateur de
Poweo, Charles Beigbeder vend sa participation à l'autrichien Verbund, le
premier producteur d'électricité d'Autriche ; en juillet 2011 Direct Énergie
annonce le rachat de la participation majoritaire de l'autrichien, prélude à la
fusion de 2012. Le capital de la société est détenu à 60,8 % (72,6 % des
droits de vote) par François 1er Énergie, société holding détenue en
64
majorité par Financière Lov et dirigée par Stéphane Courbit. Son site web
la présente comme « le 3e acteur français de l'électricité et du gaz qui a
déjà conquis et fidélisé plus d'un million de clients (798 000 sites clients en
électricité et 227 000 en gaz au 31/12/2012). Le groupe est un acteur
intégré de l'énergie en France, depuis la production et la fourniture
d'électricité et de gaz, jusqu'aux services dans le foyer ». Son chiffre
d'affaires 2012 était de 740 M€ pour 8,6 TWh d'énergie livrée. Son parc de
production comprend surtout un cycle combiné gaz : Pont-sur-Sambre
(412 MW), ainsi que des petites centrales hydrauliques et des éoliennes en
gérance ; en février 2012, Direct Énergie a remporté, en partenariat avec
Siemens, un appel d'offres portant sur la construction d'une centrale à cycle
combiné au gaz naturel (CCGN) d'une puissance d'environ 400 MW sur la
commune de Landivisiau (Finistère) (mise en service prévue fin 2016),
projet qui s'inscrit dans le Pacte électrique breton ; Direct Énergie
développe un autre projet cycle combiné au gaz à Hambach en Moselle
(deux tranches de 446 MW), mais le Tribunal Administratif de Strasbourg a
prononcé l'annulation du permis de construire et de l'autorisation d'exploiter
en février 2012.

Bilan énergétique [ modifier | modifier le code ]

 Article détaillé : Bilan énergétique (statistique).

Pour couvrir les besoins énergétiques de la France, la branche énergétique


française utilise de l'énergie primaire, produite en France ou importée, puis la
transforme et la distribue aux utilisateurs.

Tous ces flux peuvent se résumer en un tableau sous forme de bilan


Ressources/Emploi, dénommé « bilan énergétique national » :

BILAN
b6 65 e 18 e 19 e 20 e 21 e 10
Énergétique 2012 2013 2014 2015 2016 2017
résumé (Mtep)
RESSOURCES
Production
d'énergie 135,58 138,41 139,63 140,61 133,64 132,09
primaire (P)
Importations 157,0 158,03 151,47 153,19 151,63 156,82
Exportations −30,94 −29,10 −32,35 −32,69 −29,75 −31,66
Stocks et
soutes −6,41 −7,56 −9,15 −7,28 −5,96 −7,90
internationales
Total
255,23 259,78 249,61 253,82 249,57 249,36
ressources (R)
Indépendance
énergétique 53,1 % 53,3 % 55,9 % 55,4 % 53,5 % 53,0 %
(P/R)
Consommation
branche 99,34 99,82 99,60 101,17 94,84 94,20
énergie
Consommation
finale non 14,05 13,77 14,42 13,94 13,48 14,15
énergétique
Consommation
finale 141,95 146,19 135,58 138,71 141,25 141,01
énergétique

Des explications détaillées sur les différentes rubriques sont disponibles dans
l'article Bilan énergétique (statistique).

Énergie primaire consommée par source


d'énergie [ modifier | modifier le code ]

La croissance de la consommation d'énergie primaire se ralentit


progressivement depuis les années 1970 ; la consommation régresse depuis
2002 où elle avait atteint 272 Mtep. La consommation de charbon et de pétrole
a fortement décru depuis 1973 alors que le gaz naturel, l'électricité primaire et
les énergies renouvelables ont vu leur consommation augmenter rapidement.

En 2017, la consommation totale d'énergie primaire réelle est restée quasiment


stable à 249,4 Mtep ; après correction des variations climatiques, elle
progresse de 0,8 % ; les besoins de chauffage sont un peu moins élevés en
2017 qu'en 2016, du fait d'une légère baisse de la rigueur climatique de la
période de chauffe ; cette légère hausse de la consommation primaire s'inscrit
à rebours de la baisse tendancielle observée depuis le milieu des années
e 22
2000 .

Cette consommation se répartit en :

49 % de combustibles fossiles (pétrole 29 %, gaz 16 % et charbon 4 %) ;


40 % d'électricité primaire nucléaire ;
e6
11 % d'énergies renouvelables et déchets .

Approvisionnement total en énergie primaire en France par source (Mtep)


var.
Source 1990 % 2000 % 2010 % 2017 2018 % 2018
2018/1990
Charbon 20,05 9,0 % 14,89 5,9 % 11,96 4,5 % 9,89 9,09 3,7 % −55 %
Pétrole 84,03 37,5 % 82,22 32,7 % 77,02 29,3 % 72,57 69,97 28,5 % −17 %
Gaz naturel 26,03 11,6 % 35,77 14,2 % 42,62 16,2 % 38,49 36,73 15,0 % +41 %
Total
130,12 58,1 % 132,87 52,8 % 131,60 50,0 % 120,95 115,79 47,2 % −11 %
fossiles
Nucléaire 81,84 36,6 % 108,17 43,0 % 111,65 42,4 % 103,80 107,60 43,9 % +31 %
Hydraulique 4,63 2,1 % 5,71 2,3 % 5,39 2,0 % 4,30 5,60 2,3 % +21 %
Biomasse-
10,99 4,9 % 10,77 4,3 % 16,11 6,1 % 17,91 17,74 7,2 % +61 %
déchets
Solaire,
éolien, 0,18 0,1 % 0,19 0,1 % 1,19 0,5 % 3,58 3,98 1,6 % +2 134 %
géoth.
Total EnR 15,80 7,1 % 16,67 6,6 % 22,69 8,6 % 25,79 27,31 11,1 % +73 %
− Solde
exp. −3,91 −1,7 % −5,97 −2,4 % −2,64 −1,0 % −3,45 -5,41 −2,2 % +38 %
électricité†
Total 223,84 100,0 % 251,74 100,0 % 263,31 100,0 % 247,09 245,29 100,0 % +10 %
1
Source des données : Agence internationale de l'énergie .

Les conventions utilisées par les statistiques françaises, alignées sur celles de
l'Agence internationale de l'énergie (AIE), contrairement à celles de l'Energy
Information Administration (EIA) ou de BP, minorent la part des énergies
renouvelables électriques : ainsi, la production hydroélectrique de la France en
2017 est évaluée par BP à 11,1 Mtep, soit 4,7 % de la consommation d'énergie
66
primaire , contre 4,30 Mtep pour l'AIE (1,7 % de la consommation d'énergie
1
primaire) ; selon BP, la part des énergies renouvelables électriques en 2017
est de 7,9 % au lieu de 3,1 % pour l'AIE, et la part totale des énergies
renouvelables dans la consommation primaire passe ainsi à 15,1 %.

Énergie primaire consommée par la branche


énergie [ modifier | modifier le code ]

En 2017, la consommation de la branche énergie a représenté 37,8 % de


e 10
l'énergie primaire consommée (94,20 Mtep sur 249,36 Mtep) ; l'énergie
consommée par cette filière est donc équivalente à plus de 60 % de l'énergie
consommée par les utilisateurs finaux ; voici les différents postes de
consommation de cette filière, par ordre d'importance :

Pertes de conversion : la transformation de l'énergie primaire en énergie


secondaire (électricité, produits pétroliers, etc) implique des pertes de
rendement : ainsi, on considère que l'énergie nucléaire primaire est la
chaleur produite par le réacteur ; le rendement énergétique d'une centrale
nucléaire est celui de la transformation de cette chaleur en électricité, soit
en moyenne 33 % ; pour comparaison, le rendement d'une centrale
n 21
thermique au fioul est d'environ 35 % ; en effet la partie aval du process
est identique : ces rendements sont tout simplement ceux du cycle
thermodynamique. Comme la France produit des quantités considérables
de kWh d'origine thermique (fossiles et nucléaires), les pertes thermiques
n 22
sont elles aussi considérables .
Pertes de transport et de distribution : pertes des transformateurs
électriques, des pertes des lignes électriques, pertes des oléoducs et
gazoducs, etc
Usages internes : énergie nécessaire à l'enrichissement de l'uranium et à la
fabrication des assemblages de combustible nucléaire, de la consommation
des centrales hydroélectriques de pompage et des consommations internes
des centrales (auxiliaires, transformateurs primaires, etc).
Raffinage : pertes lors du raffinage des produits pétroliers.
Autres transformations : surtout cokéfaction.

Consommation de la branche énergie


65 e 18 e 19 e 20 e 21 e 10
en Mtep 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Production
d'électricité et 81,80 81,94 82,30 83,00 77,59 77,47
de chaleur
Usages
7,59 7,12 6,80 6,97 6,66 6,56
internes
Raffinage 0,78 0,70 0,62 0,61 0,63 0,54
Autres
3,01 3,26 3,25 2,90 2,96 3,37
transformations
Pertes de
transport et de 4,22 4,54 3,97 4,32 4,47 4,32
distribution
Divers (écarts
1,94 2,26 2,66 3,38 2,55 1,94
statistiques)
Total 99,34 99,82 99,60 101,17 94,84 94,20

Énergie consommée pour les usages non


énergétiques [ modifier | modifier le code ]

Cette branche comprend notamment les consommations de :

goudrons de houille utilisés à des fins non énergétiques,


produits pétroliers utilisés dans la pétrochimie comme le GPL, le naphta, le
gazole
produits pétroliers utilisés pour le bitume pour les routes, lubrifiants pour les
moteurs, white-spirit, essences spéciales, paraffines, cires, coke de pétrole
calciné…
gaz en tant que matière première dans les industries chimiques et para-
chimiques.

En France, la consommation de cette branche correspond à un peu moins de


10 % de l'énergie finale consommée.

Conversion en énergies
secondaires [ modifier | modifier le code ]
Raffinage [ modifier | modifier le code ]

 Article détaillé : Liste des raffineries françaises.

Le pétrole brut
est transformé
en produits
pétroliers par
les raffineries.
La raffinerie de Donges,
Le raffinage en vue depuis les marais de
France, Lavau-sur-Loire.
comme dans
Pétrole brut et raffineries toute l'Europe,
en France.
est confronté à
une baisse de
la demande intérieure due aux délocalisations Le complexe
et aux politiques de lutte contre le changement pétrochimique de Lavéra est
situé face à la Méditerranée.
climatique ; il est aussi affecté d'une
inadéquation entre la structure de la demande
intérieure, majoritairement tournée vers le gazole, et celle de l’offre. Par
ailleurs, la concurrence internationale est intense : les raffineries américaines
qui bénéficient d'approvisionnements à bas coût en pétrole et gaz non
conventionnels, et les installations géantes du Moyen-Orient et d'Asie, des
raffineries modernes situées près des lieux de production du brut ou dans des
pays dont la demande est en forte croissance, produisent à moindre coût.
Enfin, la réglementation environnementale européenne impose des coûts et
des contraintes plus élevés que dans d’autres pays. Le raffinage français se
trouve en surcapacité. Enfin, il ne pourrait répondre à la forte diésélisation du
parc automobile national qu'en produisant moins d'essence et plus de gazole,
ce qui impliquerait des investissements très coûteux dans les installations
existantes. Après la fermeture de plusieurs raffineries au début de la décennie,
la production des raffineries françaises a baissé d'un quart (moins de 60 Mt
depuis 2012 contre 80 Mt par an dans les années 2000) ; la raffinerie de La
Mède, exploitée par Total, a cessé de traiter le pétrole brut fin 2016 et est
reconvertie pour produire des agrocarburants. Au total, la France n'a plus que
huit raffineries. La production nette de produits raffinés a légèrement progressé
(+0,3 %) en 2017 après un recul de 1,5 % en 2016, précédé d'un rebond de
3,6 % en 2015 grâce à la chute des cours du pétrole brut, qui avait permis de
e 23
quasiment doubler la marge brute de raffinage .

La raffinerie de Normandie, située à Gonfreville-l'Orcher, en Seine-Maritime,


mise en service en 1933, traite jusqu'à 16 millions de tonnes de pétrole brut par
an, surtout en provenance du golfe Persique. C'est la plus grosse raffinerie
française et une des premières au niveau européen.

Trois autres raffineries ont une capacité supérieure à 10 Mt/an : raffinerie de


Donges, raffinerie de Port-Jérôme-Gravenchon et raffinerie de Lavéra.

Total exploite cinq raffineries en France, qui emploient 3 800 salariés. Deux
sont déficitaires : celle de La Mède, à Châteauneuf-les-Martigues (Bouches-du-
Rhône) et celle de Donges (Loire-Atlantique). Le site de La Mède, qui perd
entre 150 et 170 millions de dollars par an, va arrêter en 2015 ses activités de
raffinage de pétrole brut (153 000 barils par jour de capacité) et reconvertir ses
67
installations à la production de biocarburants .

Regazéification [ modifier | modifier le code ]

Le gaz naturel liquéfié est retransformé en gaz


à son arrivée dans les trois terminaux
méthaniers d'Elengy, filiale d'Engie : Fos-
Tonkin, Fos-Cavaou et Montoir-de-Bretagne ;
le terminal méthanier de Loon-Plage, près de
Dunkerque, a été construit par EDF et Total et
68 Vue du terminal méthanier
est entré en service en 2017 . EDF et Total de Montoir-de-Bretagne.
ont vendu leurs parts en 2018, laissant le
69
contrôle du terminal au groupe Fluxys .

Production d'électricité [ modifier | modifier le code ]

 Article détaillé : Électricité en France.

Transport et distribution
d'énergie [ modifier | modifier le code ]
Oléoducs [ modifier | modifier le code ]

 Article détaillé : Industrie pétrolière.

L'oléoduc sud-européen (en rouge sur la carte de la section "Raffinage" ci-


dessus) relie la Méditerranée à la région du Rhin supérieur en traversant la
France et approvisionne la Suisse et l'Allemagne ; il assure
l'approvisionnement des raffineries sur l'axe Fos-sur-Mer - Karlsruhe, soit
769 kilomètres ; il transporte 10 millions de tonnes par an, alimenté par des
pétroliers qui déchargent leur cargaison de pétrole brut au port de Fos-sur-Mer
et leur cargaison de naphta et de condensat au port de Lavéra ; il
approvisionne la raffinerie de Feyzin près de Lyon et la raffinerie de Cressier en
Suisse, près de Neuchâtel.

L'oléoduc d'Île-de-France achemine du pétrole brut depuis le grand port


maritime du Havre jusqu'à la raffinerie de Grandpuits ; long de 262 km, il
transporte 6 millions de tonnes de pétrole brut et de produits pétroliers chaque
année.

Des oléoducs transportent des produits raffinés :

le LHP alimente les aéroports de Paris à partir des raffineries du Havre,


le Donges-Metz se connecte au pipeline de l'OTAN,
les pipelines de l'OTAN transportent les produits des raffineries de
Dunkerque ou de Lavera (près de Marseille) vers l'Allemagne.

Gazoducs [ modifier | modifier le code ]

 Article détaillé : Gazoduc.

En 2012, le réseau de transport de gaz compte


37 500 km de gazoducs et le réseau de
70
distribution 194 000 km .

La carte des réseaux de transport de gaz peut


être consultée sur le site du ministère de la
c5
Transition écologique et solidaire . Les points
d'entrée sur le territoire français, en dehors des Chantier du doublement
terminaux méthaniers, sont à Dunkerque (gaz du gazoduc de Chazelles
(Charente) (5 avril 200!)
de Norvège), Taisnières (gaz de Norvège et
des Pays-Bas) et Obergailbach (gaz de
Russie) ; les points de sortie vers la Suisse à Oltingue et vers l'Espagne à
Biriatou et Larrau.

Les gazoducs appartiennent à des opérateurs de transport et de distribution qui


exécutent des contrats d'acheminement souscrits par des expéditeurs. Le
transport est principalement assuré par les entreprises TIGF (Transport et
Infrastructures Gaz France, filiale de Total SA) dans le sud-ouest (4 900 km) et
GRTgaz (filiale d'Engie) dans le reste du pays (32 600 km). La distribution est
principalement assurée par GrDF, autre filiale d'Engie et par une vingtaine de
sociétés plus petites ; ces distributeurs desservent 11 millions de clients dans
70
9500 communes .

Les compteurs de gaz chez les particuliers vont être remplacés d'ici 2022 par le
compteur communicant Gazpar; son déploiement a été annoncé, mercredi 20
novembre, par GrDF, après que le gouvernement ait donné son feu vert en
août ; GRdF investira 1 milliard d'euros dans ce projet. Ce compteur sera
relevé à distance grâce à un module radio, permettant la facturation sur la
consommation réelle sans relève physique du compteur ; un relevé quotidien
sera accessible par internet ; des opérations de vérification et maintenance à
71
distance seront possibles .

L'accès des tiers aux réseaux de transport et de distribution du gaz a été


garanti par la loi en 2003 ; la CRE a été chargée de la régulation de l'ouverture
à la concurrence du secteur de l'énergie.

La fourniture de gaz est assurée par une quarantaine de fournisseurs


(expéditeurs ou traders). L'ouverture totale des marchés est effective en France
depuis 1er juillet 2007.

L'équilibrage entre l'offre et la demande est assuré grâce à quinze stockages


souterrains (3 sites de stockage en cavités salines et 11 sites en nappes
aquifères) dont 13 exploités par la Direction des Grandes Infrastructures de
GDF SUEZ et 2 par TIGF, pour une capacité utile de l'ordre de 110 TWh, soit
près de 30 % de la consommation nationale.

Énergie finale consommée [ modifier | modifier le code ]

Répartition par énergie de l'énergie finale


consommée [ modifier | modifier le code ]

Consommation finale par énergie en France


1
Source : Agence internationale de l'énergie

L'électricité représentait 24,3 % de la consommation finale d'énergie en France


1
en 2017 et 35,5 % de la consommation finale du secteur résidentiel .

Le graphique ci-dessus montre les grandes lignes de l'évolution de la


consommation finale par énergie :

la consommation totale a augmenté de 9 % en 27 ans ; mais elle a connu


un pic en 2006 (165,45 Mtep), puis une chute de 4,2 % en 2009, suivie d'un
lent déclin, puis d'une remontée en 2015-17 ;
large prédominance du pétrole : cependant, après une progression quasi-
continue de 1986 à 2002, il a commencé à décliner, puis a chuté très
nettement avec la crise de 2008 : −3,6 % en 2009 et −3,1 % en 2010 ;
forte progression du gaz (+24 % en 27 ans) et de l'électricité (+45 %), mais
le gaz, après avoir connu son apogée en 2005, a commencé à reculer et
l'électricité elle-même a subi une baisse de 3,4 % en 2009 ; la crise a brisé
son élan : elle se retrouve en 2017 au niveau de 2010 ;
déclin du charbon (−54 % en 27 ans), qui n'est quasiment plus utilisé (hors
production d'électricité) que dans la sidérurgie, dont l'activité régresse
d'année en année ; la dernière centrale électrique à charbon doit fermer au
plus tard en 2022 ;
progression de la biomasse et des déchets, surtout à partir de 2006, avec le
décollage des biocarburants.

Consommation finale d'énergie en France par source (Mtep)


% var.
Source 1990 % 2000 % 2010 % 2016 2017
2017 2017/1990
Charbon 6,27 4,4 3,37 2,1 2,70 1,7 2,14 2,85 1,8 % −54 %
Produits
75,20 53,1 81,18 50,1 71,33 44,6 65,85 67,72 43,9 % −10 %
pétroliers
Gaz
23,93 16,9 32,15 19,8 33,00 20,6 30,19 29,78 19,3 % +24 %
naturel
Total
105,39 74,7 116,71 72,0 107,02 66,9 98,19 100,35 65,0 % −5 %
fossiles
Solaire
0,13 0,1 0,15 0,1 0,09 0,1 0,13 0,21 0,1 % +57 %
th., géoth.
Biomasse-
9,66 6,8 8,98 5,5 11,61 7,3 12,44 12,49 8,1 % +29 %
déchets
Électricité 25,99 18,3 33,10 20,4 38,18 23,9 38,04 37,56 24,3 % +45 %
Chaleur 0,48 0,3 3,24 2,0 3,09 1,9 3,37 3,67 2,4 % +668 %
Total 141,66 100 162,16 100 159,99 100 152,16 154,29 100 % +9 %
1
Source des données : Agence internationale de l'énergie

En 27 ans (1990-2017), la consommation finale d'énergies fossiles a baissé de


5 %, la chute de 54 % du charbon et le recul de 10 % du pétrole ayant été en
partie compensés par la progression du gaz : +24 %.
72
Après reventilation des consommations d'électricité et de chaleur entre leurs
1
sources primaires, on obtient la répartition de la consommation finale de 2017
par source primaire d'énergie :

combustibles fossiles : 69,9 % (charbon 2,6 %, pétrole 44,3 %, gaz naturel


21,9 %) ;
nucléaire : 17,3 % ;
énergies renouvelables : 13,9 % (biomasse-déchets 9,7 %, hydraulique
2,4 %, éolien 1,1 %, solaire 0,4 %, autres 0,3 %).

La consommation de gaz naturel a chuté de 16,5 % en 2014, à 390 TWh sur le


réseau de GRTgaz (80 % du total France), du fait du climat exceptionnellement
doux, 2014 ayant été l'année la plus chaude jamais enregistrée ; chez les
ménages et petites entreprises, la baisse atteint même 19,2 % ; après
correction des variations climatiques, la baisse reste de 5,4 %, surtout due à la
moindre utilisation des centrales à gaz ; depuis 2011, les volumes de gaz
utilisés pour la production d'électricité ont chuté de 60 %, pour atteindre
seulement 19 TWh en 2014. Selon la Société Générale, la consommation de
gaz aurait chuté de 12,9 % en 2014 en Europe (et celle d'électricité de
73
3,7 %) .

Répartition par secteur de l'énergie finale


consommée [ modifier | modifier le code ]

Consommation finale par secteur en France


1
Source : Agence internationale de l'énergie
1
En 2017, la consommation d'énergie finale se répartissait en :

18,1 % pour l'industrie (24,8 % en Allemagne) ;


29,4 % pour le secteur des transports (y compris transport par véhicule
individuel), (25,4 % en Allemagne) ;
25,0 % pour les ménages (secteur résidentiel) (24,5 % en Allemagne) ;
15,3 % pour les services (secteur tertiaire) (15,1 % en Allemagne) ;
2,7 % pour l'agriculture et la pêche ;
9,2 % pour les usages non énergétiques (chimie) (10,1 % en Allemagne).

Consommation finale d'énergie en France par secteur (Mtep)


% var.
Filière 1990 % 2000 % 2010 % 2016 2017
2017 2017/1990
Industrie 31,46 22,2 33,01 20,4 28,91 18,1 26,81 27,95 18,1 % -11 %
Transport 38,49 27,2 44,83 27,6 43,57 27,2 43,83 45,36 29,4 % +18 %
Résidentiel 35,07 24,8 40,47 25,0 44,21 27,6 39,83 38,58 25,0 % +10 %
Tertiaire 18,87 13,3 18,61 11,5 23,86 14,9 23,20 23,61 15,3 % +25 %
Agriculture+pêche 3,90 2,8 4,25 2,6 4,49 2,8 4,50 4,14 2,7 % +6 %
Non spécifié 0,51 0,4 4,13 2,5 1,00 0,6 0,64 0,48 0,3 % ns
Usages non
énergétiques 13,36 9,4 16,84 10,4 13,95 8,7 13,35 14,16 9,2 % +6 %
(chimie)
Total 141,66 100 162,16 100 159,99 100 152,16 154,29 100 % +9 %
1
Source des données : Agence internationale de l'énergie

Les grandes lignes de l'évolution par secteur sont :

le déclin de l'industrie : -11 % de 1990 à 2017, du fait des délocalisations et


de la crise de 2008 ;
la prédominance du secteur « transports » et sa forte croissance : +18 % en
27 ans, mais cette croissance s'est produite au cours des années 1990,
puis a cédé la place à une lente décrue : −3,4 % entre 2001 et 2016, mais
2017 annule cette décrue ;
l'importance du secteur résidentiel et sa croissance également forte : +10 %
de 1990 à 2017 ; mais sa tendance semble plutôt en légère baisse depuis
le milieu des années 2000 ; pour apprécier correctement son évolution, il
est nécessaire de corriger les données de l'effet des variations climatiques :
ainsi, l'évolution calculée entre la moyenne 1990-91 et la moyenne 2015-16
est ramenée à +4,3 % au lieu de 14 % ;
la très forte croissance du secteur tertiaire : +25 % en 27 ans, qui s'explique
surtout par la tertiarisation d'une part des fonctions du secteur industriel.

Au total, la baisse des consommations depuis le début des années 2000


concerne surtout l'industrie ; elle est en partie compensée par la croissance du
tertiaire, et le déclin des secteurs résidentiel et transports est faible.

En 2017, les ménages français ont consommé, au total, 67,0 Mtep d’énergie en
2017, dont 40,7 Mtep dans leurs logements et 26,4 Mtep pour leurs
déplacements. Ils ont consacré 85,9 milliards € à leurs achats d'énergie, soit
8,5 % de leurs dépenses réelles (hors loyers), part en hausse de 0,2 points
après trois années consécutives de baisse, et 5,4 % de leur consommation
e 24
effective (avec loyers et services sociaux) . Leur facture énergétique a été
de 2 906 € par ménage, dont 1 520 € pour l’énergie dans le logement et
1 386 € pour les achats de carburants. Cette facture totale augmente de 4,4 %
après trois années consécutive de baisse. La hausse de 2017 est imputable
uniquement à la hausse des dépenses en carburants (+9,7 %) alors que les
dépenses pour le logement restent stables grâce au climat doux de 2017. Le
prix moyen de l'énergie domestique est en légère hausse. La dépense de
produits pétroliers augmente de 11 %, celle d'électricité baisse de 1,2 % et celle
e 24
de gaz de 3,1 % .

En 2019, le chauffage est marqué par la transition énergétique : les ventes de


chaudières classiques au fioul (trois millions de chaudières restantes, sur un
parc de 35 millions de logements) et au gaz ont chuté de 29 % et celles de
chaudières gaz à condensation ont reculé de plus de 5 %, avec 515 000 unités
installées ; celles de pompes à chaleur air/eau ont progressé de 83 % avec
176 220 unités, celles de pompes à chaleur réversibles air/air de 27 % avec
728 000 installations, et celles de chauffe-eau thermodynamiques de 13 % à
74
117 000 unités .

La consommation finale de pétrole raffiné en France est donnée par le tableau


suivant :

9, e 25
Consommation de pétrole par secteur en Mtep
part variation
Secteur 1973 1979 1985 1990 2000 2010 2013 2014 2015 2016 2017
2017 2017/1973
n 23
Industrie 24,1 21,0 9,6 9,3 7,0 5,1 2,9 2,7 2,7 2,6 2,5 4,3 % −90 %
Résidentiel-
32,7 27,7 19,2 18,0 15,9 11,0 10,4 8,5 14,6 % −74 %
Tertiaire
dont
nd nd nd nd nd 7,1 6,7 5,6 5,5 5,4 5,3 9,1 % nd
résidentiel
dont tertiaire nd nd nd nd nd 3,9 3,7 3,3 3,4 3,1 3,2 5,5 % nd
Agriculture 3,3 2,9 2,7 3,3 2,4 3,4 3,5 3,5 3,4 3,0 3,0 5,2 % −9 %
Transports 25,3 31,0 33,1 40,1 48,2 45,8 43,2 43,4 43,8 43,9 44,3 76,1 % +75 %
Total
85,4 82,6 64,9 70,8 73,5 65,3 59,9 58,5 58,9 58,0 58,2 100 % −32 %
énergétique

Consommation de produits pétroliers par secteur


en France. (Source : base de données « Pégase » du
ministère de l'Écologie)

L'évolution de la consommation de charbon par secteur est retracée par le


graphique suivant :

Consommation de charbon par secteur.

Le déclin du charbon est général ; il ne reste utilisé que dans la sidérurgie


(39 %), le reste de l'industrie (15 %) et surtout la production d'électricité (43 %),
mais cette dernière va probablement le délaisser avec la mise en service
récente de centrales à gaz et la fermeture annoncée des centrales charbon
d'E.ON.

Le gaz naturel a connu une progression fulgurante : +81 % en 39 ans, mais


depuis son apogée en 2005, il a reculé de 9 %. En 2012, il est consommé par
le secteur résidentiel-tertiaire pour 68,5 % et par l'industrie pour 30,5 % ;
l'agriculture ne consomme que 0,7 % et le transport 0,3 % (GPL et gaz naturel
véhicule). Les taux de progression sur 39 ans sont de 116 % pour le
résidentiel-tertiaire, 111 % pour l'agriculture et 32 % pour l'industrie.

Le tableau ci-dessous donne les mix énergétiques (répartition des


consommations par énergie) de chaque secteur en 1981 et en 2015, puis les
taux de variation des consommations sur 34 ans de chaque énergie dans
chaque secteur :

Mtep Mix énergétique 1981 Mix énergétique 2015 Variation 1981-2015


Énergie Indust. Rés.Ter. Agric. Transp. Indust. Rés.Ter. Agric. Transp. Indust. Rés.Ter. Agric. Transp.
Charbon 10,13 3,01 0 0,01 4,88 0,34 0 0 −52 -89 ns ns
Produits
14,46 22,79 3,12 31,54 2,12 9,92 3,32 45,42 −85 −56 +6 +44
pétroliers
Gaz naturel 7,32 9,89 0,11 0 9,72 20,38 0,29 0,10 +33 +106 +164 ns
Électricité 7,95 9,44 0,37 0,52 9,98 25,68 0,70 0,88 +26 +172 +89 +69
EnRt+déchets 1,26 6,58 0,04 0 1,70 10,66 0,15 3,00 +35 +62 +275 ns
9
Source : Ministère de l'Écologie (Base de données Pégase)
2015 : chiffres provisoires ; EnRt = bois, agrocarburants, biogaz ; Industrie : sidérurgie comprise.

Ce tableau synthétise bien les parts de marché des énergies et leur évolution :

forte baisse du charbon et du pétrole, sauf dans les transports où ce dernier


garde encore une part très prépondérante : 91,9 % (ainsi que dans
l'agriculture : 74,4 %) ; certes, sa part s'y effrite quelque peu (98,3 % en
1981), surtout du fait de l'introduction des agrocarburants, mais en valeur
absolue sa consommation a augmenté de 44 % en 34 ans ;
forte progression du gaz naturel (sa part passe de 13,6 % à 20,7 %) dans
tous les secteurs sauf le transport, où le GNV (gaz naturel véhicule) et le
GPL (gaz de pétrole liquéfié) ne représentent encore que 2 % de la
consommation ; dans les autres secteurs, le gaz a très largement remplacé
le charbon et le pétrole ;
progression encore plus forte de l'électricité, dont les parts de marché ont
presque doublé en 34 ans (24,9 % contre 14,2 %), sauf dans les transports,
où sa progression, certes forte en valeur absolue, n'est que modeste en
part de marché : le développement du TGV et des tramways a été en partie
compensé par le déclin du fret ferroviaire, dont la compétitivité est
compromise par les avantages fiscaux massifs accordés aux transporteurs
routiers ;
forte progression des EnR thermiques, grâce au développement du
chauffage au bois et des agrocarburants.

Il apparaît ainsi clairement que le problème principal de la politique énergétique


en France est la dépendance du secteur des transports aux produits pétroliers.
La contribution massive des transporteurs et des automobilistes au
réchauffement climatique devra donc être réduite grâce à la taxe carbone, dans
le cadre de la politique de transition énergétique ; mais les nombreuses
exonérations de cette taxe accordées à la quasi-totalité des utilisateurs autres
que les particuliers atténuent très fortement son efficacité. D'un point de vue
énergétique, le mode de transport le plus efficace est le transport sur rail, aussi
bien pour les passagers que pour les marchandises (voir efficacité énergétique
dans les transports).
75
Une étude de l'Insee sur « les déplacements domicile-travail en 2009 »
contribue à expliquer pourquoi, malgré la baisse des consommations unitaires
des voitures, la consommation totale ne baisse pas : « 7 actifs sur 10 vont au
travail en voiture : parmi les 25 millions de personnes qui quittent leur domicile
pour aller travailler, 18,6 millions (73 %) utilisent principalement leur voiture, 3,8
millions (14,9 %) les transports en commun, 2 millions la marche à pied et 1,1
million un deux-roues, motorisé ou non[...] En dix ans, la part de ceux qui
doivent quitter leur agglomération, leur canton, ou même leur région de
résidence pour travailler a augmenté : en 2009, 1,2 million de personnes ne
travaillent pas dans leur région de résidence ; ce chiffre a augmenté de 27 %
en 10 ans, alors que le nombre de personnes qui se déplacent pour travailler
n'a augmenté, dans le même temps, que de 15 %. »

L'Insee cite trois facteurs explicatifs :

le choix des ménages d'habiter dans des communes souvent éloignées des
centres-villes, ou même des agglomérations, pour améliorer leur cadre de
vie et diminuer leur dépense en logement,
la concentration des emplois dans les pôles urbains, et en particulier les
plus grands d'entre eux,
le nombre croissant de couples dont les deux membres travaillent, ce qui
rend difficile de trouver deux emplois situés dans des lieux proches et
impose à l'un des deux conjoints des déplacements domicile-travail
importants.

Marchés de l'électricité et du gaz [ modifier | modifier le code ]

 Articles détaillés : Marché de l'électricité en France et Marché du gaz en


France.

Secteur de l'électricité [ modifier | modifier le code ]

 Article détaillé : Électricité en France.

Production d'électricité [ modifier | modifier le code ]

En 2019, la production totale


d'électricité s'est élevée à 537,7 TWh,
en recul de 2 % par rapport à 2018 ; la
production d'origine nucléaire
représente 70,6 % du total, à son plus
bas niveau depuis 1992 ; les centrales
hydrauliques ont contribué pour
Production nette d'électricité en
11,2 %, les centrales thermiques
France.
classiques pour 7,9 %, l'éolien pour Sources données : Energy Information
6,3 %, le solaire pour 2,2 % et les Administration (1980-2016), RTE
76 (2017).
bioénergies pour 1,8 % .

Consommation d'électricité [ modifier | modifier le code ]

En 45 ans, la consommation
d'électricité a été multipliée par 3,6,
celle du secteur résidentiel-tertiaire par
7,3 et celle de l'agriculture par 3,1 ;
celle de l'industrie ne s'est accrue que
de 70 % et celle des transports de
99 %. La part de l'industrie (sidérurgie
comprise) est passée de près de 60 % Consommation finale d'électricité
en 1970 à 26,8 % en 2015, alors que en France.
Source données : base de données
celle du résidentiel-tertiaire est passée
Pégase du ministère de l'Écologie.
de 34 à 69 %. La désindustrialisation
et la tertiarisation de l'économie
française se lisent clairement dans ces chiffres.

Réseaux de chaleur [ modifier | modifier le code ]

Production de chaleur [ modifier | modifier le code ]

La production simultanée de chaleur et d'électricité en cogénération permet des


rendements énergétiques globaux supérieurs à leur production séparée ; c'est
pourquoi les pouvoirs publics, à la fin des années 1990, ont soutenu leur
développement. C'est également une priorité européenne, une directive sur la
cogénération ayant été adoptée en 2004, remplacée et complétée par la
b7
directive 2012/27/UE du 25 octobre 2012 relative à l’efficacité énergétique .

En 2017, 4,2 Mtep de chaleur destinées à la vente ont été produites en France
(3 % de plus qu'en 2016). Nettes des pertes de distribution, 3,7 Mtep ont été
livrées aux consommateurs, dont plus de la moitié venant des réseaux de
chaleur, le tiers restant étant issu de centrales de cogénération. On dénombre
760 réseaux de chaleur, dotés d'une puissance thermique totale d'environ
22 GWth, dont près de 10 GWth en Île-de-France. Ils ont livré 2,2 Mtep en
2017, en progression de 2 % malgré un climat globalement plus doux ; leur
consommation d'énergie primaire de 2,9 Mtep est dominée par le gaz naturel
(37 %), suivi de la chaleur issue de la valorisation des déchets urbains (25 %),
puis de la biomasse (22 %) ; le fioul et le charbon, dont la part était de 60 % en
1990, ne représentent plus que 5 % du bouquet énergétique des réseaux ; la
part des énergies renouvelables a plus que doublé depuis le début de la
décennie, pour atteindre 41 % en 2017, en progression de 4 points en un an ;
avec les énergies de récupération telles que la part non renouvelable des
déchets urbains et la chaleur industrielle récupérée, leur part atteint 56 %. Plus
du quart des réseaux de chaleur (27 %) possèdent un équipement de
cogénération ; la chaleur produite par ces équipements représente environ
e 26
0,4 Mtep, soit 17 % du total des livraisons des réseaux .

En 2017, les installations de production d’électricité avec procédé thermique de


cogénération, hors réseaux de chaleur, ont produit 3,8 Mtep de chaleur, dont
1,6 Mtep a été livrée, nettes des pertes de distribution, à des utilisateurs tiers,
le reste étant auto-consommé par l'entreprise productrice. Ces installations ont
brûlé principalement du gaz naturel (39 %), des déchets urbains (18 %), des
produits pétroliers (11 %), du bois et déchets agricoles (11 %), des résidus de
e 27
papeterie (10 %) et du biogaz (3 %) . Les réseaux de chaleur sont
généralement suscités par des collectivités locales pour chauffer, via une
chaufferie collective, des bâtiments publics ou privés de leur territoire ; des
initiatives privées existent aussi. Leur taille varie du petit réseau de chaleur
biomasse rurale à celui de Paris, alimenté par de multiples centrales de
production et assurant un tiers du chauffage collectif de la capitale.
n 24
Ces réseaux de chaleur ont absorbé 177,5 pétajoules (49,3 TWh) en 2017,
soit 1,2 % de la production mondiale, loin derrière la Russie (5 325 PJ, 37,1 %),
72
la Chine (4 409 PJ, 30,7 %) ou l'Allemagne (470 PJ, 3,3 %) . Cette production
de chaleur se répartit entre les centrales de cogénération (57 %) et les
1
chaufferies (43 %) .

Production brute de chaleur en France par source (pétajoules)


% var.
Source 2000 % 2010 % 2016 2017
2017 2017/2000
Charbon 18,1 13,4 11,9 7,4 6,2 8,8 5,0 % −51 %
Pétrole 33,9 25,0 25,8 16,1 8,7 10,1 5,7 % −70 %
Gaz naturel 59,5 43,9 84,3 52,4 64,5 62,6 35,3 % +5 %
Sous-total
111,5 82,3 122,0 75,9 79,4 81,5 45,9 % −27 %
fossiles
Biomasse 0 13,0 8,1 40,2 49,7 28,0 % ns
Déchets 24,0 17,7 22,6 14,1 50,7 36,7 20,7 % +53 %
Géothermie 3,3 2,0 4,4 5,4 3,1 % ns
Sous-total
24,0 17,7 39,7 24,6 100,4 96,0 54,1 % +300 %
EnR
Total 135,5 100 160,8 100 179,8 177,5 100 % +31 %
72
Source des données : Agence internationale de l'énergie

Le plus gros réseau de chaleur est géré par la Compagnie parisienne de


77
chauffage urbain (CPCU) . Il est alimenté par les centrales de cogénération
du groupe TIRU, qui brûlent des déchets urbains de Paris et d'une partie de la
région parisienne. Metz alimente un réseau de chaleur par l'Usine d'électricité
de Metz. Grenoble a aussi un réseau de chaleur et celui de Toulouse, alimenté
par l'incinération de déchets, doit en sus récupérer la chaleur des
78
supercalculateurs de l'espace de recherche Clément Ader . À Strasbourg, ES
Services Énergétiques (filiale d'Électricité de Strasbourg), issue de la fusion
d'Ecotral et de Dalkia Bas-Rhin, gère des réseaux de chaleur dont à
Strasbourg, avec trois grandes installations représentant un total de 400 GWh
79
et alimentant 40 000 logements .

Consommation de chaleur [ modifier | modifier le code ]

En 2017, la consommation de chaleur atteignait 153,8 PJ, dont 40 % dans


l'industrie, 36 % dans le secteur résidentiel, 23 % dans le tertiaire et 0,2 %
dans l'agriculture. Elle représentait 2,4 % de la consommation finale d'énergie
1
du pays .

Impact environnemental [ modifier | modifier le code ]

 Article détaillé : Émissions de gaz à effet de serre en France.

Émissions de gaz à effet de serre : approche


territoire [ modifier | modifier le code ]

Les émissions de
gaz à effet de serre
en France, qui
étaient déjà reparties
à la hausse en 2015,
après une baisse
quasi ininterrompue
depuis la fin des
années 1990, ont à
nouveau progressé
en 2016, selon les Émissions de gaz à effet de serre dues à la combustion,
80
résultats présentés le en France, 1990-2010 .
22 janvier 2018 par
Nicolas Hulot, alors
ministre de
l'écologie : les
émissions nationales
ont atteint 463 Mt éq.
CO2 (millions de
tonnes équivalent
CO2) en 2016, soit
3,6 % de plus que le
plafond indicatif fixé
par la Stratégie Répartition des émissions de gaz à effet de serre dues
80
à la combustion en France en 2010 .
nationale bas
carbone (SNBC), de
447 Mt éq. CO2. Ces émissions sont imputables pour l’essentiel aux secteurs
des transports (29 %), de l’agriculture (20 %), du bâtiment (19 %) et de
l’industrie (18 %) ; la production d’énergie pèse pour 11 % et le traitement des
déchets pour 4 %. Le dérapage par rapport à la feuille de route de la SNBC est
particulièrement important dans le domaine du bâtiment, où le dépassement
atteint +11 %, et dans celui des transports (+6 %) ; il est plus modéré pour
l’agriculture (+3 %) et le secteur de l’industrie est à peu près en phase avec les
objectifs nationaux ; les émissions de la production d’énergie ont été inférieures
81, 82
de 8 % à l’objectif .

Le Citepa fournit les statistiques d'émissions de gaz à effet de serre dues à


l'utilisation d'énergie en France, passées de 384,2 Mt éq. CO2 (millions de
tonnes d'équivalent CO2) en 1990 à 319,6 Mt en 2014, dont 313,3 Mt de CO2
(contre 368,6 Mt en 1990), 2,6 Mt éq. CO2 de méthane (contre 12,3 Mt en
1990) et 3,7 Mt éq. CO2 de N2O (3,3 Mt en 1990) ; en 24 ans, ces émissions
ont baissé de 16,8 %. La part du secteur énergétique dans les émissions
totales de la France est de 78,3 %. Les autres émissions proviennent surtout
de l'agriculture (78,9 Mt éq. CO2) et des procédés industriels (40,0 Mt éq
CO2) ; elles sont en partie compensées par celles liées à l'utilisation des terres,
d1
leurs changement d'affectation et la forêt (UTCATF) : −50,6 Mt éq. CO2 .

Au niveau de l'Union européenne, selon l'Agence européenne pour


l'environnement (AEE), le recul de ces émissions entre 1990 et 2014 a été de
d2
24 % .

Le Citepa et l'AEE fournissent d'autres détails :

répartition des émissions de GES en France en 2014 (hors UTCATF) :


d3
utilisation d'énergie 69,7 % (contre 77,6 % au niveau de l'Union
d4
européenne) dont :
transport : 28,5 % (UE : 20,8 %) ;
résidentiel-tertiaire : 15,8 % (UE : 12,2 %) ;
industrie de l'énergie : 8,6 % (UE : 29,1 %), écart expliqué par
l'importance de la production d'électricité nucléaire (+hydraulique) en
France ;
industrie manufacturière et construction : 13,1 % (UE : 11,5 %) ;
autre combustion d'énergie (agriculture, etc) : 2,6 % (UE : 4,0 %).
émissions de CO2 pour produire 1 kWh d'électricité :
pays très largement décarbonés : 62 g CO2/kWh en 2013 en France
(107 g en 1990) et 13 g en Suède (12 g en 1990),
pays où la filière charbon reste dominante : 525 g CO2/kWh en
Allemagne (694 g/kWh en 1990) et 752 g CO2/kWh en Pologne
83
(988 g/kWh en 1990) ;
émissions de GES des transports intérieurs en France (DOM inclus) :
131,0 Mt éq CO2 en 2014 contre 120,7 Mt en 1990, soit +9 % en 24 ans
(mais après un sommet en 2003-2004 à 142 Mt, ces émissions ont été
réduites de 8 % en 10 ans) ; 124,2 Mt proviennent du transport routier, soit
94,8 % du total ; les autres modes de transport se répartissent 5,2 % :
transport aérien (vols intérieurs) 3,5 %, transport maritime et fluvial 1,0 % et
transport ferroviaire 0,4 %. Dans l'Union européenne, les émissions des
transports ont progressé de 13 % entre 1990 et 2014 (routier +17 %,
ferroviaire : −50 %, maritime et fluvial : −37 %, aérien : +6 %). Les
émissions du transport routier se répartissent en véhicules particuliers :
53,2 %, poids lourds : 21,3 %, véhicules utilitaires : 19,1 %, deux-roues :
d5
1,2 % ;
émissions de GES dans l'industrie manufacturière et la construction en
France : 80 Mt éq CO2 en 2014 contre 146 Mt en 1990, soit −46 % en 24
ans ; l'essentiel de la baisse provient de la chimie : 21 Mt éq CO2 en 2014
contre 53 Mt en 1990, soit −60 % et de la métallurgie : 20 Mt en 2014
contre 34 Mt en 1990, soit −42 % ; la fabrication de minéraux non
métalliques (ciment, etc) a diminué ses émissions de 37 % à 20 Mt et
l'agroalimentaire de 22 % à 7 Mt ; les évolutions sont très semblables au
niveau européen : −45 % pour l'ensemble, −59 % pour la chimie, −43 %
d 6, 83
pour la métallurgie, etc. ; ces données laissent à penser que les
progrès enregistrés sont plus dus aux délocalisations et à la
désindustrialisation qu'aux progrès de l'efficience énergétique ; cependant,
les données par produit montrent que ces progrès existent : ainsi, pour la
production d'acier brut, l'émission de CO2 par tonne produite a baissé
d'environ 20 % ; la baisse des émissions de la métallurgie (−42 %) serait
donc due pour moitié aux délocalisations et moitié aux progrès de
l'efficience énergétique ; dans l'industrie du verre, la baisse des émissions
par tonne produite est du même ordre ; par contre, dans le secteur
d7
cimentier, l'émission de CO2 par tonne produite est restée stable .
émissions de GES dues à l'énergie des secteurs résidentiel et tertiaire en
d 8, 83
France (DOM inclus) : 72,7 Mt éq CO2 en 2014 contre 88,7 Mt en
1990, soit -18 % en 24 ans, dont :
résidentiel : 48,6 Mt éq CO2 en 2014 contre 60,1 Mt en 1990, soit
−19 % (mais avec -18 % entre 2013 et 2014, l'année 2014 ayant été
exceptionnellement douce) : la courbe d'évolution est en dents de scie,
du fait des variations de température qui influencent fortement les
consommations de chauffage ; on ne voit pas de tendance claire se
dessiner, ce qui signifie que les économies d'énergie et les substitutions
d'énergies dé-carbonées aux énergies fossiles ont réussi à compenser
la croissance démographique, la décohabitation (baisse du nombre
d'habitants par logement), la croissance des surfaces moyennes par
logement et le développement de nouveaux usages (électronique, etc.) ;
au niveau européen, on constate une tendance baissière nettement plus
visible, avec un recul des émissions de 28 % ;
tertiaire : 24,1 Mt éq CO2 en 2014 contre 28,6 Mt en 1990, soit −16 %
en 24 ans : la courbe d'évolution est là aussi en dents de scie, du fait
des variations de température, mais une tendance haussière se dessine
assez nettement jusqu'en 2010, suivie d'une forte baisse ensuite.

Émissions de gaz à effet de serre : approche


empreinte [ modifier | modifier le code ]

Une approche très différente (au niveau de la consommation finale et non au


niveau de la production d'énergie) dénommée approche empreinte ou
ECO2Climat comptabilise l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre
générées par la consommation de produits et services des Français (y compris
les services publics), par la construction et la consommation d'énergie de leur
habitat, ainsi que par leurs déplacements, que ces émissions aient lieu sur le
territoire français ou non. Cette méthode permet d'éliminer l'effet des échanges
internationaux et des délocalisations, qui font baisser les émissions en France
en les déplaçant à l'étranger. Avec cette approche, les émissions de GES par
personne pour la consommation finale se sont élevées en 2012 à 10,1 tonnes
équivalent CO2 par personne, en moyenne.

De 2008 à 2012, l'empreinte carbone des Français ainsi calculée a augmenté


de 1,3 % à 662 Mt éq CO2 ; la population française ayant augmenté de 2 %
dans le même temps, les émissions par personne ont légèrement diminué, de
10,23 t éq CO2 à 10,15 t éq CO2 (−0,7 %). Plus en détail, la consommation
moyenne d'énergie par mètre carré des logements a baissé de 5 %,
principalement grâce aux travaux de rénovation énergétique (la consommation
de fioul a particulièrement décliné sur la période : −18 %) ; mais cette avancée
a été compensée par l'augmentation de 40 % des émissions liées à la
fabrication des produits électroniques (tablettes, smartphones, TV, etc.)
achetés par les Français (exemple : la fabrication d'une télévision à écran plat
32 pouces engendre les émissions de 1,2 t éq CO2, soit 12 % du bilan carbone
annuel d'un Français) ; les voyages en avion (en passager.km) ont augmenté
de 18 % ; l'amélioration de l'efficacité énergétique des avions a permis de
limiter la hausse des émissions à +7 % ; les émissions liées aux déplacements
en voiture ont baissé de 1 %, la consommation unitaire moyenne des véhicules
ayant diminué de 4 %, grâce au renouvellement progressif du parc par des
84
véhicules plus performants, mais le parc automobile a continué d'augmenter .

Un calcul similaire, effectué par le Ministère de l'écologie sur une période plus
longue, conclut qu'en 2010, l’empreinte carbone par personne est identique à
celle de 1990, alors que le niveau moyen par personne des émissions sur le
territoire a diminué de 19 %. L’empreinte carbone d’un Français, qui tient
compte des échanges extérieurs, s’élève en 2010 à environ 11,6 tonne CO2éq
(dont 8,5 tonnes pour le CO2), soit 51 % de plus que la quantité émise sur le
territoire national : 7,7 t éq CO2. Au cours de cette période, les émissions
associées aux importations se sont accrues de 62 % pour atteindre la moitié de
85
l’empreinte carbone de la consommation de la France en 2010 .

Sur la base d’une estimation provisoire, l’empreinte carbone est estimée à 10,7
tonnes équivalent CO2 en 2016, en baisse de 5,5 % par rapport à 2010.
L’empreinte carbone moyenne des Français a augmenté de 1,2 % sur la
période 1990-2016. Au cours de la même période, le niveau moyen des
86
émissions par habitant sur le territoire a diminué de 16,4 % .
87
Un calcul détaillé , présenté dans le journal Les Échos, évalue l'empreinte
carbone moyenne des Français en 2015 à 11,6 tCO2e (tonnes équivalent-
carbone), dont 2,92 tCO2e (24,1 %) dans les transports (en particulier
l'automobile : 16,3 %), 2,7 tCO2e (22,4 %) dans le logement (en particulier le
chauffage : gaz 5,4 %, fioul 4,1 %), 2,35 tCO2e (19,5 %) dans l'alimentation (en
particulier viande et poisson : 9,5 %), 2,63 tCO2e (21,7 %) dans les biens de
consommation (en particulier informatique et électronique : 8,5 %) et 1,5 tCO2e
88
(12,3 %) dans les services .

Émissions de CO2 - approche territoire [ modifier | modifier le code ]

Avec des méthodes d'estimation légèrement différentes de celles de l'Agence


européenne pour l'environnement (facteurs d'émissions, périmètre), l'Agence
internationale de l'énergie (AIE) arrive à des chiffres un peu plus faibles pour
les émissions de CO2 dues à la combustion d'énergie :

Évolution des émissions de CO2 liées à l'énergie


var. var. var.UE28
1971 1990 2017
2017/1971 2017/1990 2017/1990
h1
Émissions (Mt
423,4 345,6 306,1 −27,7 % −11,4 % −20,3 %
CO2)
h2
Émissions/habitant
8,07 5,93 4,57 −43,4 % −23,0 % −25,6 %
(t CO2)
Source : Agence internationale de l'énergie

La baisse des émissions varie fortement en fonction des variations climatiques


(températures, précipitations) : ces émissions ont baissé de 8 % en 2011,
année chaude, alors que les émissions de 2010 était proches (341 Mt) de
h1
celles de 1990 .

Les émissions de CO2 de la France atteignaient 4,56 tonnes par habitant en


2017, légèrement supérieures à la moyenne mondiale : 4,37 tonnes/hab.
Comparée aux autres puissances économiques majeures, la France rejette
beaucoup moins de CO2 par habitant que les États-Unis : 14,61 tonnes/hab., le
Japon : 8,94 tonnes/hab., l'Allemagne : 8,70 tonnes/hab. et la Chine :
k1
6,68 tonnes/hab. .

Répartition par combustible des émissions de CO2 liées à


l'énergie
Émissions 2017 var. var.UE28
Combustible %
Mt CO2 2017/1990 2017/1990
h3
Charbon 35,0 11,4 % -53,9 % -48,1 %
h4
Pétrole 178,3 58,2 % -16,7 % -16,2 %
h5
Gaz naturel 86,8 28,4 % +62,8 % +38,4 %
Source : Agence internationale de l'énergie

Émissions de CO2 liées à l'énergie par secteur de consommation*


Émissions part du Émiss./hab.
Émissions/habitant
2017 secteur UE-28
Millions
tonnes
Secteur tonnes % tonnes CO2/hab.
CO2/hab.
CO2
Secteur
énergie hors 14,0 5% 0,21 0,40
élec.
Industrie et n 25
54,4 18 % 0,81 1,58
construction
n 26
Transport 126,7 41 % 1,89 1,85
dont transport
121,5 40 % 1,81 1,72
routier
n 27
Résidentiel 59,4 19 % 0,89 1,36
Tertiaire 39,9 13 % 0,59 0,92
Total 306,1 100 % 4,57 6,26
h6
Source : Agence internationale de l'énergie
* après ré-allocation des émissions de la production d'électricité et de chaleur aux
secteurs de consommation

Autres données :

émissions de CO2 dues à la production d'électricité et de chaleur (chauffage


urbain) en France : 45,8 Mt en 2017 (Union européenne : 1 115,0 Mt, dont
h7
Allemagne : 303,9 Mt) ;
83
émissions de CO2 pour produire 1 kWh d'électricité :
en France : 62 g CO2/kWh en 2013 contre 107 g en 1990 (-42 %) ;
en Allemagne : 525 g en 2013 contre 694 g en 1990 (-24 %).

Enfin, le Ministère de l'Écologie a tiré des données du CEREN des informations


détaillées sur les consommations résidentielles :

contribution de chaque énergie aux émissions de CO2 liées au chauffage


d9
des bâtiments résidentiels et tertiaires en France métropolitaine :
gaz : 58 % en 2011 contre 35 % en 1990 ;
fioul : 37 % en 2011 contre 50 % en 1990 ;
charbon : 3 % en 2011 contre 12 % en 1990
GPL : 2 % (inchangé).
contribution de chaque énergie aux émissions de CO2 liées à l'eau chaude
d9
sanitaire et à la cuisson en France métropolitaine :
gaz : 62 % en 2011 contre 40 % en 1990 ;
fioul : 18 % en 2011 contre 27 % en 1990 ;
GPL : 17 % en 2011 contre 28 % en 1990 ;
charbon : 2 % en 2011 contre 5 % en 1990.

Dépenses pour la lutte contre le changement


climatique [ modifier | modifier le code ]

Selon une étude publiée le 12 novembre 2015 par l'I4CE - Institute for Climate
Economics, organisme de recherche en économie du climat fondé par la
Caisse des Dépôts et l'Agence française de développement, les différents
agents économiques français ont dépensé en 2013 environ 36 milliards d'euros
pour le climat, montant équivalent à deux tiers de la facture énergétique du
pays. Près de la moitié des « investissements climat » sont allés à des
dépenses d'efficacité énergétique, soit 17,6 milliards €, dont l'essentiel (15,8
milliards) a été capté par le bâtiment, destination première de tous ces
financements (18,1 milliards) liés au réchauffement, dont 50 % financés par les
ménages ; 12 milliards d'€ sont allés aux transport, en particulier au
développement des transports collectifs (TGV, bus). Plus de la moitié
(18,7 milliards d'€) des sommes engagées pour le climat en 2013 résultait
d'une décision publique, que ce soit pour financer, cofinancer ou seulement
subventionner une opération ; mais la part des incitations publiques (taxe
89
carbone, aides et subventions) est modeste : 3,9 milliards € .

Politique énergétique [ modifier | modifier le code ]

Transition énergétique [ modifier | modifier le code ]

 Articles détaillés : Transition énergétique et Loi relative à la transition


énergétique pour la croissance verte.

Le gouvernement a introduit, en 2012, un planning pour la transition


90
énergétique de la France , incluant un projet de loi de programmation (loi
91, 92
annoncée pour 2014) .

Cette transition énergétique est développée selon les axes suivants:

1. Comment aller vers l'efficacité énergétique et la sobriété énergétique ?


(par exemple, en changeant les modes de vie, de production, de
93
consommation, de transport ) ;
2. Quelle trajectoire pour atteindre le mix énergétique en 2025 ? ; question
prospective sur les scénarios (2030 et 2050) possibles pour respecter
les engagements climatiques du pays (diminuer les émissions de gaz à
effet de serre de 40 % en 2030 puis de 60 % en 2040, et encourager les
93
autres pays européens à faire de même) .
3. Quels choix en matière d'énergies renouvelables ? et quels soutiens
aux alternatives propres et sûres que sont l'éolien et le solaire
(l'intégration du solaire au bâti, devrait être encouragé par une aide de
10 % supplémentaire, selon l'origine des composants
93
photovoltaïques ) ;
4. Quels coûts et financement pour les alternatives, le conseil, l'aide aux
investissements pour l'éolien et le solaire, la recherche, la rénovation et
l'extension des réseaux de chaleur, de biomasse et de géothermie
(malgré un « fonds Chaleur » prévu en légère baisse en 2013 qui doit
évoluer de 235 M€ en 2012 à 220 M€ en 2013). Une solution pourrait
être une évolution de la contribution au service public de l'électricité
93
(CSPE), une taxe prélevée sur la facture électrique .

Le projet de loi sur la transition énergétique a été adopté par l'Assemblée


94
nationale puis présenté au Sénat en octobre 2014 ; parmi les mesures
95
marquantes, on peut noter :

un allègement fiscal de 30 % pour les travaux de rénovation énergétique ;


une simplification des critères d'éligibilité au crédit d'impôt développement
durable : suppression de l'obligation de réaliser un « bouquet » de travaux,
qui pourront donc être réalisés un par un ;
un chèque énergie pour les ménages modestes, qui devrait à terme
remplacer les tarifs sociaux existants sur le gaz et l'électricité, en étendant
l'aide à tous les modes de chauffage ;
la promotion du système de tiers-investisseur : les régions pourront prendre
en charge les travaux de rénovation d'un logement et se rembourser sur les
économies d'énergies réalisées ;
l'installation de sept millions de points de recharge pour véhicule électrique
d'ici à 2030 ;
la majoration du bonus pour l'achat d'un véhicule électrique jusqu'à
10 000 € s'il s'accompagne de la mise au rebut d'un véhicule diesel ;
une dotation spécifique de 5 milliards € pour les projets de transports
durables des collectivités, issus des prêts « croissance verte » à 2 % que
va mettre en place la Caisse des dépôts ;
la réduction de 75 % à 50 %, à l'horizon 2025, de la part du nucléaire dans
la production d'électricité sera inscrite dans la loi, mais pas la durée de vie
des centrales (40 ans) ni la fermeture de Fessenheim ; la programmation
pluriannuelle des investissements précisera tous les cinq ans la trajectoire
de cette évolution ;
la montée en charge des énergies renouvelables : 40 % de la production
d'électricité d'ici à 2030 (18,6 % en 2013) ; les prêts « croissance verte »
encourageront les collectivités locales à développer les énergies
renouvelables ;
afin d'accélérer le développement de la production et la distribution de
chaleur issue de sources renouvelables (bois, biomasse, déchets,
recyclage d'énergie…), le Fonds Chaleur géré par l'ADEME sera doublé en
trois ans ;
pour développer la production de biogaz à partir de déchets agricoles et le
substituer progressivement au gaz fossile, 1 500 projets de méthaniseurs
seront lancés dans les territoires ruraux ;
une série de simplifications de procédures administratives (études
préalables, coûts des démarches...) pour l'installation d'éoliennes ou de
panneaux solaires ;
le développement d'une économie circulaire, avec l'objectif de réduire de
7 % la quantité de déchets ménagers d'ici 2020 et de 50 % les déchets mis
en décharge à l'horizon 2025.

La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (loi no 2015-


992 du 17 août 2015) a été adoptée par le législateur le 22 juillet 2015 puis
96
validée le 13 août 2015 par le Conseil constitutionnel , et publiée au Journal
officiel le 18 août 2015.

Stratégie nationale bas carbone [ modifier | modifier le code ]

La ministre de l'Énergie Ségolène Royal, a publié le 13 novembre 2015 la


« stratégie nationale bas carbone » comportant des mesures d'application de la
loi de transition énergétique, en particulier un projet de PPE (Programmation
pluriannuelle de l'énergie) à horizon 2018 et 2023 prévoyant d'accélérer le
développement des renouvelables (+60 % d'ici 2018). En particulier, la
puissance installée du solaire photovoltaïque et de l'éolien devra passer de
14,7 GW fin 2014 à 24 GW en 2018, et de 39 à 42 GW en 2023. Les
procédures seront simplifiées. Un calendrier prévoit plusieurs appels d'offres
par an dans le solaire, pour 800 MW en 2016, et 1 450 MW sur chacune des
deux années suivantes. Des appels d'offres seront organisés pour augmenter
de 1 à 2 TWh la production de la petite hydroélectricité et accroître de 6 TWh
les injections de biométhane dans les réseaux. La puissance installée de
l'éolien en mer sera de 3 000 MW en 2023, plus 500 à 3 000 MW de nouveaux
97
projets .

Rapport de la Cour des Comptes sur le soutien aux énergies


renouvelables [ modifier | modifier le code ]

La Cour des Comptes dans un rapport (mars 2018) sur les politiques publiques
de soutien au développement des énergies renouvelables, note que la stratégie
formulée par la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte
(LTECV) repose sur un double objectif : limiter les émissions de gaz à effet de
serre d'une part, réduire à 50 % en 2025 la part de l'énergie nucléaire dans le
mix électrique d'autre part, et que les calendriers des deux objectifs n'étaient
pas compatibles, ce qu'a confirmé le ministre chargé de l’énergie. Elle note
que, « faute d’avoir établi une stratégie claire et des dispositifs de soutien
stables et cohérents, le tissu industriel français a peu profité du développement
des EnR » ; la balance commerciale des équipements EnR est largement
déficitaire du fait des importations d'équipements éoliens et solaires, alors que
le solaire thermique et l'hydroélectricité sont les seules filières à présenter un
solde constamment positif ; les filières EnR les plus pourvoyeuses d’emplois
sont le bois énergie, les pompes à chaleur, l’éolien terrestre et l’hydroélectricité.
Enfin, le soutien aux EnR s'est concentré sur les EnR électriques : 4,4 milliards
d'euros en 2016 contre seulement 567 millions d'euros pour les EnR
thermiques, alors que les usages thermiques sont très largement supérieurs
aux usages électriques et constituent l'essentiel du potentiel de réduction des
émissions de gaz à effet de serre ; les engagements pris jusque fin 2017 vont
représenter 121 milliards d'euros entre 2018 et 2046 ; le photovoltaïque et
l'éolien en mer ont été particulièrement coûteux ; selon l’ADEME, lors de l’appel
à projets biomasse du fonds chaleur en 2016, le ratio moyen de soutien était de
30 €/tep, alors que le soutien aux centrales solaires photovoltaïques au sol (les
plus compétitives) représente aujourd’hui environ 140 €/tep. La Cour considère
que « compte tenu de son profil énergétique peu carboné, si la France avait
voulu faire de sa politique en faveur des EnR un levier de lutte contre le
réchauffement climatique, elle aurait dû donner la priorité aux EnR thermiques
qui se substituent principalement à des énergies fossiles émettrices de CO2.
De ce fait, la place consacrée aux énergies renouvelables électriques dans la
stratégie française répond à un autre objectif de politique énergétique,
consistant à substituer les énergies renouvelables à l’énergie de source
nucléaire ». La Cour plaide pour une politique étayée par une connaissance
claire des coûts constatés de production ; sans oublier les coûts induits par les
98
réseaux électriques et le stockage .

Fiscalité [ modifier | modifier le code ]

Une taxe spécifique, la taxe intérieure de consommation sur les produits


énergétiques (TICPE), s'applique à tous les usages en tant que carburant ou
combustible de chauffage.

Depuis le 1er avril 2014, une taxe carbone existe sous forme d'une
« composante carbone » proportionnelle aux émissions de CO2 dans les taxes
sur les énergies fossiles. En juillet 2015, le Sénat a voté par amendement au
projet de loi sur la transition énergétique une trajectoire d'évolution de la
contribution climat-énergie de 22 euros la tonne de CO2 en 2016 à 56 euros en
99
2020, puis 100 euros en 2030 . L'Assemblée Nationale a voté la loi ainsi que
cet amendement le lendemain, avec l'appui de la ministre de l'environnement ;
les hausses annuelles de la taxe carbone devront cependant être votées
100
chaque année dans le cadre de la loi de finances .

En 2015 (14 octobre), le gouvernement annonce vouloir « poser le principe


d'un rapprochement en cinq ans entre le prix du gazole et celui de l'essence ».
L'écart de taxation TTC s'élève à près de 20 centimes ; en 2016, le gazole voit
sa taxation alourdie d'un centime par litre, puis à nouveau d'un centime en
2017, alors que celle de l'essence est réduite symétriquement, de la même
101
somme . Le gouvernement suivant décide d'accélérer ce rattrapage à partir
de janvier 2018, afin d'atteindre la parité en 2021. Le différentiel hors TVA doit
alors se réduire d'environ 3 centimes d'euro par an.

Soutien au développement des énergies


renouvelables [ modifier | modifier le code ]

Le gouvernement français définit et met à jour un plan climat. Il oblige,


notamment, les opérateurs, dont Électricité de France, à acheter l'électricité
renouvelable produite par des particuliers ou des entreprises, à des prix plus
élevés que ceux du marché (contrat de 15 à 20 ans). Une prime
supplémentaire peut prendre en compte la contribution de la production des
filières à « la réalisation d'objectifs tels que la qualité de l'air, lutte contre l'effet
de serre, maîtrise des choix techniques d'avenir ». Finalement, le coût de ces
énergies est reporté sur les consommateurs d'électricité, dont la facture intègre
la contribution au service public de l'électricité (CSPE), prélèvement fiscal
dédommageant les opérateurs des surcoûts engendrés par leurs obligations de
service public. Cette CSPE est au 2e semestre 2012 de 10,5 €/MWh, mais
devrait fortement augmenter puisque la CRE (Commission de régulation de
l'énergie) a calculé que son montant devrait être de 13,7 €/MWh pour 2012,
102
dont 59 % au titre du surcoût des EnR .

Des crédits d'impôts (au taux majoré de 50 % au 1er janvier 2006, valable en
2007) sont mis en place pour encourager les équipements des ménages
fonctionnant avec une source d'énergie renouvelable (ex : alimentation solaire
photovoltaïque).
n 28
Un système de traçabilité de l'électricité (« garanties d'origine ») a été mis
en place pour permettre aux particuliers de choisir, contre un surcoût, l'origine
de leur électricité.

Pour atteindre ses objectifs nationaux et remplir sa part des engagements


européens, la France lance à partir de 2003-2004 des appels d'offres
encourageant la production d'énergie à partir de la biomasse (chaleur,
biogaz…) et de l'éolien (dont en mer).

En 2005, avaient été retenus :

14 projets biomasse (216 MW prévus)


un projet biogaz (16 MW prévus).

Ces projets valorisaient des sous-produits agricoles, sylvicoles ou industriels


(ex : marc de raisin, bois en plaquettes pour chaudière-bois, boues d'épuration
de papeterie), avec au total 81,5 MW installés début 2007, ce qui reste très
modeste par rapport à ce qui se fait en Europe du Nord.
n 29
Fin 2006 un nouvel appel d'offres « biomasse » européen est lancé
comprenant une tranche de 220 MW destinée à des installations d'une
puissance supérieure à 9 MW et une tranche de 80 MW pour des installations
de 5 à 9 MW. Les projets déposés mi-2007 sont examinés par la Commission
de régulation de l'énergie (CRE).

En mars 2007, près de Lille le Centre de valorisation organique de Sequedin


assure le traitement des déchets en extrayant du biogaz qui sert de carburant à
une centaine de bus des transports urbains de la métropole lilloise. Il permet
d'économiser l'équivalent de 4,48 millions de litres de gazole par an.

À titre d'exemple, les appels d'offres organisés par la CRE au 1er semestre
103
2012 concernaient :

un cycle combiné gaz de 450 MW en Bretagne : 3 dossiers reçus


la 1re tranche du programme éolien en mer (3 000 MW)
solaire photovoltaïque (100 à 250 kWc) : 120 MW au 1er trimestre + 30 MW
en avril
solaire photovoltaïque (> 250 kWc) : 450 MW

Le 3 mai 2013, un rapport sur le futur des énergies marines renouvelables


atteste du bon positionnement de l'industrie française dans ce domaine ; il
propose des mesures pour faciliter leur développement et un calendrier d'appel
d'offres : en 2013 pour des fermes pilotes hydroliennes, en 2014-2015 pour des
fermes pilotes à l'éolien flottant et en 2015-2016 pour des fermes pilotes au
104
houlomoteur .

La loi POPE (2005) [ modifier | modifier le code ]

La loi no 2005-781 du 13 juillet 2005 fixant les orientations de la politique


105
énergétique , dite loi POPE, a posé deux objectifs :

maîtriser les consommations énergétiques et encourager les économies


d'énergie ;
développer une offre diversifiée s'appuyant en priorité sur les filières de
production d'énergie sans émission de gaz à effet de serre, tout en limitant
la dépendance vis-à-vis des approvisionnements en combustible fossile.

Les sous-objectifs sont :

atteindre une baisse de l'intensité énergétique finale de 2 % par an d'ici à


2015 (rapport entre la consommation d'énergie et la croissance
économique) et de 2,5 % sur la période 2015 à 2030 ;
produire 10 % des besoins énergétiques français à partir d'énergies
renouvelables avant fin 2010 (avec objectifs chiffrés pour chaque vecteur
énergétique en 2010)
production intérieure d'électricité d'origine renouvelable à hauteur de 21 %
de la consommation en 2010 ;
augmenter de 50 % la production de chaleur renouvelable (soit environ +
5 Mtep) ;
augmenter la part des biocarburants et autres carburants renouvelables
dans les carburants utilisés pour le transport : 5,75 % au
31 décembre 2008, 7 % au 31 décembre 2010 et 10 % au
31 décembre 2015 ;
développer la recherche sur l'efficacité énergétique, les agrocarburants ou
carburants synthétiques de deuxième génération issus de la biomasse, le
captage et le stockage géologique du CO2, le photovoltaïque, l'hydrogène
et les piles à combustible, le stockage de l'énergie et le développement
conjoint de la chimie du végétal et de bioénergies au sein de bioraffineries.

En 2007, dans le cadre du Grenelle de l'environnement, des objectifs ont été


définis, notamment en faveur des énergies renouvelables.

La programmation pluriannuelle des investissements


(PPI) [ modifier | modifier le code ]

Les objectifs de la loi POPE ont été précisés en 2006 dans le cadre de la
106
programmation pluriannuelle des investissements d'électricité (PPI), mise à
jour et étendue à la production de chaleur en 2009, définie par deux arrêtés
107
concernant l'électricité et la chaleur .

Lorsque les capacités de production ne répondent pas aux objectifs de la PPI,


108
l'autorité administrative peut recourir à la procédure d'appel d'offres , ce
109
qu'elle a fait à plusieurs reprises .

La PPI de 2009 a ainsi fixé les objectifs suivants pour le développement de la


110
production électrique à partir d'énergies renouvelables :

Source Objectif au 31 décembre Objectif au 31 décembre


d'énergie 2012 2020
Puissance
photovoltaïque 1 100 MW 5 400 MW
installée
Puissance
supplémentaire
à mettre en
520 MW 2 300 MW
service pour la
biomasse par
rapport à 2009
Puissance 11 500 MW (dont 10 500 à 25 000 MW (dont 19 000 à
totale installée partir de l'énergie éolienne à partir de l'énergie éolienne à
pour les terre et 1 000 MW à partir terre et 6 000 MW à partir
énergies de l'énergie éolienne en mer de l'énergie éolienne en mer
éolienne et et des autres énergies et des autres énergies
marines marines) marines)
Accroissement de la production hydroélectrique annuelle en France
métropolitaine de 3 TWh et augmentation de la puissance installée de
3 000 MW au 31 décembre 2020

La PPI a également prévu la mise en service de deux réacteurs nucléaires de


troisième génération d'ici à 2017, tandis que le parc de production d'électricité à
partir d'énergies fossiles serait modernisé afin d'en réduire les impacts
environnementaux, mais la construction et livraison de ces réacteurs a pris
110
beaucoup de retard .

Pour la chaleur, les objectifs de développement de la production à partir


d'énergies renouvelables fixés par la PPI sont les suivants, en termes de
111
production globale :

Objectif au 31 Objectif au 31
Source
décembre 2012 décembre 2020
7 400 ktep (pour 7 400 ktep (pour
Bois individuel 7,3 millions de 9 millions de
logements) logements)
Biomasse dans les secteurs de
l'habitat collectif, du tertiaire et de 2 500 ktep 5 200 ktep
l'industrie
Chaleur produite par cogénération
540 ktep 2 400 ktep
à partir de biomasse
Géothermie profonde 195 ktep 500 ktep
Géothermie intermédiaire 100 ktep 250 ktep
Pompes à chaleur individuelles 1 200 ktep 1 600 ktep
Solaire thermique individuel 150 ktep 817 ktep
Solaire thermique collectif 35 ktep 110 ktep
Part renouvelable issue des
470 ktep 900 ktep
déchets
Biogaz 60 ktep 555 ktep

La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte remplace en


2016 les trois documents de programmation préexistants sur les
investissements de production d’électricité, de chaleur et ceux du secteur
gazier par les programmations pluriannuelles de l’énergie (PPE), qui
concernent la métropole continentale et les zones dites non interconnectées
(ZNI). La PPE de métropole continentale est élaborée par le Gouvernement
tandis que les PPE des ZNI sont co-élaborées avec les autorités locales. La
PPE est encadrée par les dispositions des articles L.141-1 à L.141-6 du code
de l’énergie, modifiés par la loi du 17 août 2015 relative à la transition
112
énergétique pour la croissance verte .

La politique énergétique européenne [ modifier | modifier le code ]

 Pour un article plus général, voir politique énergétique de l'Union


européenne.

La France est partie prenante de la politique énergétique de l'Union


européenne, dans le cadre de laquelle elle s'est engagée à respecter des
objectifs :

l'objectif européen des « 3x20 en 2020 »


le principe du « Facteur 4 » (division par quatre de ses émissions d'ici à
2050, pour stabiliser les émissions de gaz à effet de serre au niveau de
1990)
l'augmentation de la production d'énergie renouvelable pour atteindre ou
dépasser 20 % d'énergies renouvelables dans la consommation finale
d'énergie en 2020.

La France contribue aux décisions dans le cadre européen, notamment avec la


113
Commission européenne . Ces décisions aboutissent à des
recommandations ou des obligations.

Prospective et recherche [ modifier | modifier le code ]

Prospective [ modifier | modifier le code ]

Dans le domaine de l'électricité, le Parlement a confié à RTE, en tant que


responsable de l'équilibre offre-demande et du développement des réseaux de
transport d'électricité, la mission d'élaborer et publier annuellement un bilan
prévisionnel pluriannuel de l'équilibre entre l'offre et la demande d'électricité en
France (loi du 10 février 2000). Ce bilan comprend un scénario de référence et
3 autres scénarios : bas, haut et MDE (maîtrise de la demande d'énergie).
114
Dans le Bilan prévisionnel 2011 , le scénario bas montre une consommation
à peu près constante jusqu'à 2030 ; le scénario de référence, qui prolonge les
tendances constatées les dernières années, la consommation croît de 0,6 %
par an, de 511 TWh en 2010 jusqu'à 523 TWh en 2020 et 554 TWh en 2030.

La plus récente étude prospective publiée par les pouvoirs publics est le
rapport Énergies 2050, commandé par le ministre chargé de l'énergie, afin de
mener une analyse des différents scénarios de politique énergétique pour la
France à l'horizon 2050. Le but est d'éclairer la programmation pluriannuelle
des investissements (PPI) que le ministre chargé de l'énergie présentera
devant le Parlement en 2013, afin d'identifier les investissements souhaitables
dans le secteur de l'énergie au regard de la sécurité d'approvisionnement.

Ce rapport peut être téléchargé depuis le site du ministère de la Transition


115
écologique et solidaire .

Ses conclusions portent sur « le point commun entre tous les scénarios que
nous avons examinés est le rôle primordial de la sobriété (réduire la
consommation de services énergétiques) et de l'efficacité (réduire la
consommation d'énergie pour un même service rendu) [...] sans sous-estimer
la contrainte liée à l'épuisement des ressources énergétiques fossiles, c'est la
contrainte environnementale qui prend aujourd'hui le pas sur celle du pic
pétrolier. [...] Pour ce qui concerne l'énergie nucléaire, prolonger la durée de vie
des centrales existantes aussi longtemps que l'autorité de sûreté nucléaire le
permettra, prévoir un petit nombre d'EPR pour lisser la production au moment
de la fermeture des centrales les plus anciennes, et préparer l'avenir en
poursuivant, au côté du développement des énergies renouvelables, le
développement de la génération 4, tout en laissant ouverte la question de la
part du nucléaire.[...] Le développement de l'énergie éolienne, mais aussi du
photovoltaïque au-delà de 2020, pose un problème d'intermittence qu'il ne faut
pas sous-estimer dès que la part de ces énergies dans la production nationale
d'électricité devient significative. Une grande attention doit être apportée à
toutes les perspectives de stockage massif de l'énergie et de gestion de la
demande, sans passer leurs coûts sous silence ; certes les stations de transfert
d'électricité par pompage (STEP) apportent une réponse utile mais limitée,
mais tant que d'autres solutions ne seront pas disponibles et compétitives, des
centrales à gaz (dont le financement sera problématique) devront assurer la
permanence de la production ; le « foisonnement », même à l'échelle de
l'Europe, ne permet pas d'exclure une situation d'absence de vent pendant
plusieurs jours consécutifs. En tout état de cause l'investissement sur les
réseaux de transport et de distribution doit être amplifié et les procédures
d'acceptation des lignes aériennes par le public simplifiées. »

Ce rapport passe en revue les scénarios prospectifs élaborés par 8 organismes


et associations : RTE, l'UFE (Union française de l'électricité, association
professionnelle des entreprises électriques), Areva, le CEA (Commissariat à
l'énergie atomique et aux énergies alternatives), ENERDATA (bureau d'études
économiques), Global Chance (association de scientifiques et d'experts pour la
sortie du nucléaire), Institut Négawatt (organisme de formation, d'études et de
recherches) et Sauvons le climat (association).

Ces divers scénarios aboutissent à des prévisions très différentes : à l'horizon


2030 (seuls 3 scénarios vont jusqu'à 2050), la demande nationale d'électricité
varie de 338 TWh (scénario « sortie du nucléaire » de Global Chance) à
625 TWh (scénario 3 de l'UFE : MDE ciblée, PIB 2,5 %, transferts d'usages).
Le scénario Négawatt (sortie du nucléaire d'ici 2033) prévoit 367 TWh en
116
2050 .

Pour arriver à des prévisions aussi divergentes, les promoteurs des scénarios
ont évidemment choisi des hypothèses très différentes :

RTE, qui a la responsabilité de prévoir quels moyens de production


d'électricité supplémentaires seront nécessaires pour couvrir la demande,
n'a pas intérêt à sous-estimer la demande : il prend en compte les objectifs
fixés par l'Union européenne (les « 3 × 20 »), mais avec un retard dans
l'application du fait des contraintes de financement, d'adaptation technique
et de recrutement pour le bâtiment, etc. ; il prend aussi en compte les
objectifs du Grenelle de l'environnement : il prévoit 345 000 rénovations de
logements par an ; mais dans la plupart des domaines, il prévoit
simplement une poursuite des tendances récentes.
les scénarios établis par des associations militantes sont plus volontaristes :
117
par exemple, le scénario Négawatt prévoit que non seulement les
nouveaux logements seront aux nouvelles normes BBC (bâtiment basse
consommation, moins de 50 kWh/m2), mais aussi les bâtiments existants
118
qui seront rénovés ; le scénario Négawatt prévoit également une forte
baisse de la proportion de maisons individuelles dans la construction de
logements neufs, de 56 % en 2010 à 20 % en 2050, une stabilisation des
surfaces unitaires et un freinage de la tendance à la décohabitation, et une
diminution de 50 % de la consommation de viande.
116
les gisements d'économies d'énergie exploités dans les divers scénarios
vont, par exemple, pour le chauffage, de 16 TWh/a d'ici 2030 dans le
scénario de référence de RTE à près de 60 TWh/a dans le scénario « Sortir
du nucléaire » ; les transferts d'usage diffèrent aussi : le scénario
119
Négatep prévoit un fort développement du véhicule électrique (56 TWh
en 2050, contre 1 à 10 TWh dans les scénarios RTE) ; le scénario
Négawatt imagine un nouvel aménagement du territoire, qui permettrait la
réduction de la distance parcourue de 25 % par habitant et par an, avec
une densification de l'habitat et des distances de fait plus courtes.
le mix énergétique varie beaucoup : les scénarios de sortie du nucléaire
privilégient (avec une forte baisse des consommations) les énergies
renouvelables ; pour traiter le problème de leur intermittence, le scénario
Négawatt mise beaucoup (30 TWh) sur la technique de méthanation
(production de méthane à partir de CO2 et d'hydrogène produit par
électrolyse de l'eau grâce à l'électricité produite par les éoliennes et le
solaire).
les coûts des divers scénarios diffèrent profondément ; certains de leurs
promoteurs (Négawatt en particulier) écartent délibérément les critères
économiques. Le rapport Énergies 2050 tente une comparaison des coûts
des divers scénarios, qui fait apparaître un coût beaucoup plus élevé pour
les scénarios qui privilégient la sortie du nucléaire et le développement des
116
énergies renouvelables .

Recherche [ modifier | modifier le code ]

La recherche dans le domaine de l'électricité est traitée dans l'article Électricité


en France.

Recherche dans le secteur des énergies


renouvelables [ modifier | modifier le code ]

Trois pôles de recherche existent en France :

Pôle DERBI (développement des énergies renouvelables pour le bâtiment


et l'industrie), en Languedoc-Roussillon,
Pôle TENERRDIS (technologies des énergies renouvelables en Rhône-
Alpes, Drôme, Isère, Savoie),
CapEnergies (énergies non émettrices de gaz à effet de serre), en régions
Provence-Alpes-Côte d'Azur et Corse,

Biomasse [ modifier | modifier le code ]

La recherche sur les bioénergies, dont les biocarburants, mobilise de nombreux


laboratoires français à travers des projets collaboratifs (197 recensés entre
1994 et 2014 pour 450 organisations partenaires), disposant de financements
120
variés . Ils s'organisent principalement en cinq thèmes : ressources,
procédés thermochimiques, procédés biochimiques, évaluation économique ou
121
environnementale, essais moteurs (esters) .

Parmi ces laboratoires, le LBE de l'Inra à Narbonne est reconnu


122
internationalement pour ses travaux sur la méthanisation . Le projet GAYA
vise l'expérimentation du biométhane de "2e génération", un gaz de synthèse
obtenu après transformation de biomasse ligneuse (bois, sous-produits
agricoles) à proximité des lieux de récolte ; le 24 octobre 2013 a été posée la
123
première pierre de la plateforme R&D de Saint-Fons .

Solaire thermique [ modifier | modifier le code ]

Un Commissariat à l'énergie solaire a été créé en 1978, qui a depuis fusionné


avec l'ADEME.

Dans le domaine de l'énergie solaire thermique, les panneaux sont d'ores et


déjà rentables et amortis sur une durée raisonnable, mais la recherche
permettra peut-être encore des améliorations.

Notes et références [ modifier | modifier le code ]

Notes [ modifier | modifier le code ]


1. ↑ a et b La facture énergétique nationale est définie comme le solde du commerce
extérieur des produits énergétiques primaire et secondaire : combustibles minéraux
solides, produits pétroliers, gaz naturel et électricité ; elle ne prend pas en compte
l'uranium, qui représente un peu moins d'1 milliard d'€ en 2015, soit moins de 0,05 %
du PIB.
2. ↑ Classement parmi les dix premiers producteurs ; en-dehors de ces dix pays,
d'autres, plus petits, ont des parts d'éolien plus élevées, en particulier le Danemark
(cf. Énergie éolienne au Danemark).
3. ↑ TPES = total des approvisionnements en énergie primaire : production locale +
importations - exportations - consommations des lignes aériennes et maritimes
internationales + variations de stocks
4. ↑ Aussi appelée forme d'énergie ou, en Suisse, agent énergétique.
5. ↑ En Suisse, le terme « indigènes » est utilisé de préférence à « locales ».
6. ↑ L'hydraulique renouvelable exclut les productions des centrales de pompage-
turbinage mais inclut la centrale marémotrice de la Rance.
7. ↑ a et b production totale des équipements raccordés et non raccordés au réseau.
8. ↑ Géothermie électrique : jusqu'à présent, ne concerne que les DROM (centrale de
Bouillante, en Guadeloupe).
9. ↑ Solaire thermique : production totale des chauffe-eau solaires individuels (CESI),
des chauffe-eau solaires combinés (CESC) et des systèmes solaires dans le collectif
et tertiaire (SSC).
10. ↑ Production des sites en géothermie profonde (> 500 m de profondeur). La
géothermie intermédiaire (< 500 m) est comptabilisée avec les pompes à chaleur.
11. ↑ Production renouvelable des pompes à chaleur géothermiques et aérothermiques
individuelles et des pompes à chaleur intermédiaires dans le collectif/tertiaire et
l'industrie.
12. ↑ La moitié des déchets incinérés sont considérés comme renouvelables. Pour
respecter le secret statistique, les productions primaires des nouvelles installations de
déchets urbains incinérés dans les DROM ne sont pas diffusées dans cette rubrique.
Elles sont toutefois intégrées dans le total « énergies renouvelables thermiques ».
13. ↑ Bois énergie : comprend le bois et tous les coproduits du bois (y c. la liqueur noire
c'est-à-dire les résidus ligneux de la pâte à papier).
14. ↑ Résidus agricoles et agroalimentaires incinérés pour la production d'énergie, y
compris la bagasse (résidus de la canne à sucre) dans les DROM.
15. ↑ Production de biogaz en provenance des stations d'épuration urbaines, des stations
d'épuration industrielles, des centres d'enfouissement techniques (décharges) et des
installations de méthanisation agricole et d'ordures ménagères.
16. ↑ Biocarburants : bioéthanols (essence) et biodiesels (gazole, biogazole de synthèse).
17. ↑ FOD : Fioul domestique
18. ↑ GPL : Gaz de pétrole liquéfié
19. ↑ Naphta, bitumes, lubrifiants
20. ↑ coke de pétrole, pétrole lampant, etc
21. ↑ après la production de chaleur dans le réacteur nucléaire ou dans la chaudière de la
centrale thermique classique
22. ↑ L'énergie perdue dans la transformation chaleur-électricité peut sembler un
gaspillage énorme, mais en réalité il y a bien pire : l'article efficacité énergétique
donne quelques exemples de rendements énergétiques : cellule photovoltaïque : 6 %
à 40 % (dans la plupart des cas, autour de 15 %) ; éoliennes : maximum théorique à
59 %, mais dans le réel rarement plus de 25 % ; moteur à combustion : de 10 % à
50 %, etc. Dans la nature, on trouve des rendements encore plus faibles : muscle :
14 % à 27 % ; photosynthèse : 6 % maximum.
23. ↑ y compris sidérurgie.
24. ↑ Le joule est l'unité choisie dans le Système international d'unités pour quantifier
l'énergie. Il est égal à un watt seconde, soit 1 kWh = 3 600 000 J. Le pétajoule (PJ)
égale un million de milliards de joules : {{{1}}}.
25. ↑ en Allemagne : 223,5 Mt (31 %), soit 2,70 t/hab
26. ↑ en Allemagne : 169,6 Mt (24 %), soit 2,05 t/hab
27. ↑ en Allemagne : 167,5 Mt (23 %), soit 2,03 t/hab
28. ↑ institué par l'article 33 de la loi du 13 juillet 2005
29. ↑ JOUE du 9 décembre 2006

Références [ modifier | modifier le code ]

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20. ↑ a et b p. 120
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une relance de la politique énergétique européenne dans une perspective de
développement durable [lire en ligne [archive]]
114. ↑ [PDF]RTE - Bilan prévisionnel 2012 [archive]
115. ↑ Rapport Énergies 2050 sur le site du Ministère [archive]
116. ↑ a b et c voir l'annexe 5 du rapport Énergies 2050 : analyse des scénarios
117. ↑ Dossier de synthèse du scénario Négawatt 2011 [archive]
118. ↑ FAQ sur le scénario Négawatt 2011 [archive]
119. ↑ Scénario Négatep 2012 sur le site de Sauvons le Climat [archive]
120. ↑ Thomas Tari, Le domaine des recherches. L'émergence et le développement des
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Champs-sur-Marne, Université Paris-Est, 2015 (lire en ligne [archive]), p. 110-111.
121. ↑ Tari 2015, p. 118-119.
122. ↑ Tari 2015, p. 183.
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Voir aussi [ modifier | modifier le code ]

Sources et bibliographie [ modifier | modifier le code ]

: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

(en) IEA Key World energy statistics 2012, Agence internationale de


l'énergie, 2012 (lire en ligne [archive] [PDF]).
Rapport sur les objectifs français de consommation d'électricité produite à
partir de sources d'énergie renouvelable, 2007, Ministère de la Transition
écologique et solidaire.
(en) OCDE Agence pour l'énergie nucléaire et AIEA, Uranium 2011:
Resources, Production and Demand, Paris, OECD/NEA Publishing
(no 7059), 2012, 486 p. (ISBN 978-92-64-17803-8, lire en ligne [archive] [PDF]).

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

Électricité en France
Économie de la France
Liste des réacteurs nucléaires en France
Tonne d'équivalent pétrole
Énergie renouvelable
Ministère de l'Écologie (France)
Direction générale de l'Énergie et du Climat
Ressources et consommation énergétiques mondiales
Code de l'énergie
Commission de régulation de l'énergie
Énergie en Allemagne
Énergie en Bretagne
Énergie dans la région Grand Est

Liens externes [ modifier | modifier le code ]

« Les énergies renouvelables dans la production française d’électricité en


2019 » [archive], sur connaissancedesenergies.org, 10 février 2020.
« Statistiques de l’énergie électrique en France » [archive], sur RTE France
(consulté le 12 février 2020).

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