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Influence de la catégorie de site sur le com- portement sismique des structures


rigides ; application des règles parasismiques algériennes 99 (RPA 99)

Conference Paper · May 2005

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3 authors, including:

Marc Oudjene Youcef Bouafia


Laval University Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou
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Influence de la catégorie de site sur le com-
portement sismique des structures rigides ;
application des règles parasismiques algériennes
99 (RPA 99)

M. Oudjenea , M. Meghlatb , Y. Bouafiab


a
Institut Supérieur d’Ingénierie de la Conception (GIP-InSIC)
27, rue d’Hellieule, 88100 Saint-Dié-des-Vosges, France
b
Laboratoire de Modélisation Expérimentale et Numérique des Matériaux
et Structures en Génie Civil (LaMoMS), Université Mouloud Mammeri, BP N◦ 17 RP,
Tizi-Ouzou, Algérie
mourad.oudjene@insic.fr

RÉSUMÉ. Depuis 1999, des nouvelles Règles Parasismiques Algériennes (RPA 99) ont été établies
sur le modèle Américain. Elles proposent une nouvelle classification des catégories de site.
Quatre catégories de site associées à quatre spectres de réponse de calcul sont alors proposées.
Dans ce travail, nous montrons que dans la gamme des hautes fréquences la modification de
l’action sismique n’est pas prise en compte par la forme des différents spectres de réponse ainsi
proposés. Nous discuterons ensuite l’état actuel de ces spectres de calcul et nous suggérons
leurs modifications.
ABSTRACT. Since 1999, a new Algerian Paraseismic Rules were established based on the Amer-
ican model. A new classification of the site categories was then adopted resulting in four site
categories associated with four response spectrums. However, in high frequencies range, the
modification of the seismic action is not taken into account by the response spectrum shapes. In
this paper, the response spectrums current state is discussed and modifications are suggested.
MOTS-CLÉS : éléments finis, analyse modale, spectres de réponse, interaction sol-structure.
KEYWORDS: finite elements, modal analysis, response spectrums, soil-structure interaction.
2 7ème Colloque National en Calcul des Structures, Giens 2005

1. Introduction

Les premières exigences, lors de la conception d’un ouvrage, sont données par les
normes de construction dans le cas de situations non sismiques. A celles-ci viennent
s’ajouter des normes ayant directement attrait à la construction d’ouvrage en zones
sismiques. Depuis le séisme d’El Asnam de 1980, de nombreux travaux de recherche
ont été menés dans le but d’atténuer les effets des séismes sur les constructions, notam-
ment les travaux du Centre National de Recherche Appliquée en Génie Parasismique
d’Alger (CGS) (Rapport-AFPS, 03). Les anciennes normes parasismiques algérienne
sont connues sous le nom RPA88, elles préconisent deux méthodes pour le calcul
dynamique des structures : la méthode statique équivalente et la méthode dynamique
approchée (RPA, 88). Depuis 1999, des nouvelles règles parasismiques ont été établies
sur le modèle Américain, elles sont connues sous le nom RPA99. Elles préconisent une
méthode dynamique spectrale (RPA, 99). Selon les règles RPA99, les sites sont clas-
sés en quatre catégories en fonction des propriétés des sols qui les constituent. Chaque
catégorie de site est caractérisée par deux périodes propres de vibration T1 et T2 . A
chaque type de site est associé un spectre de réponse élastique calculé en fonction des
caractéristiques du site considéré et de celles de la structure étudiée.
L’observation montre (Capra et al., 84), (Oudjene et al., 01) que l’intensité avec
laquelle un séisme est ressenti en un lieu donné dépend dans une large mesure de
la nature des terrains traversés par les ondes sismiques et des conditions locales. Il
convient donc d’adapter le spectre de réponse à utiliser dans les calculs à la nature
du site considéré. Par ailleurs, il est important dans certains cas de tenir compte de
l’action sol-fondation-structure.
Le rapport préliminaire de la mission de l’Association Française du Génie Para-
sismique (AFPS) en Algérie sur le séisme du 21 mai 2003, montre que le système
constructif par voiles en béton armé s’est bien comporté, bien que peu répondu. Par
ailleurs, l’expérience montre que les sollicitations imposées aux structures rigides sont
atténuées lorsqu’elles sont édifiées sur des sols déformables que lorsqu’elles sont im-
plantées sur des sols rocheux (Davidovici, 99), (Zacek, 96). Comme conséquences,
les orientations futures des règles parasismiques algériennes peuvent être la mise en
oeuvre d’une démarche de conception des structures par voile en béton armé en parti-
culier dans les zones de forte sismicité.
Dans cette perspective, nous voulons évaluer la façon dont le RPA99 prend en
compte la modification de l’action sismique par les catégories de site ainsi proposées
dans la gamme des hautes fréquences avec ou sans prise en compte de l’Interaction
Sol-Structure (ISS).
Dans la conception des structures, les étapes relatives à l’évaluation des états de
contraintes et de déformations, des caractéristiques vibratoires ou encore des possibi-
lités de ruine font largement appel à la méthode des éléments finis (Batoz et al., 90).
Pour l’analyse donc du problème, on utilise une approche numérique par éléments
finis. Le code éléments finis retenu est de type SAP90, il permet de combiner les
réponses modales obtenues en considérant systématiquement une combinaison qua-
Influence de la catégorie de site sur le comportement sismique des structures rigides 3

dratique complète (CQC). Il utilise la méthode de superposition modale par le spectre


de réponse.
La réponse dynamique de la structure étudiée est évaluée dans un premier temps
en considérant l’hypothèse de l’encastrement parfait à la base (modèle classique).
Dans un deuxième modèle (modèle sol-structure), nous considérons le couplage sol-
structure en utilisant les ressorts de sol. Les simulations numériques ont été effectuées
en considérant les quatre types de spectres de réponse associés aux différentes catégo-
ries de site.

2. Approche numérique par éléments finis

2.1. Formulation variationnelle

Dans un système de coordonnées cartésiennes (x, y, z), figure 1, la description


lagrangienne du comportement dynamique (Batoz et al., 90) d’un système élastique
est représentée par :
∂σij
− c u̇i − ρüi = 0 (1)
∂xj
où u1 = u, u2 = v, u3 = w sont les composantes cartésiennes de déplacement.
σij représente les composantes cartésiennes du tenseur des contraintes.
ρ masse volumique, c amortissement visqueux, fv force de volume.
u̇, ü vecteurs des vitesses et accélérations des particules, n normale sortante en un
point du contour.

Figure 1. Schématisation du problème

Les conditions aux limites sont :


4 7ème Colloque National en Calcul des Structures, Giens 2005

– Conditions cinématiques sur SU : Ui = Ūi


– Conditions mécaniques sur Sf : σij nj = fsi
Les conditions initiales sont : u(x, t = 0) = u̇(x, t = 0)
L’écriture faible de type Galerkine (ou le principe du travail virtuel) associée à
l’équation (1) s’écrit :
Z Z Z Z Z
∂σi∗
σij dV + u∗i ρüi dV + u∗i cu̇i dV − u∗i fsi dS − u∗i fvi dV = 0 (2)
∂xj
V V V Sf V

∀ u∗i avec u∗i = 0 sur SU , σ étant symétrique, l’équation (2) peut alors s’écrire :

Z Z Z Z Z

Dij σij dV − u∗i fsi dS − u∗i fvi dV + u∗i ρüi dV + u∗i cu̇i dV = 0
V Sf V V V
³ ´ (3)
∗ 1 ∂u∗ ∂u∗
avec Dij = 2
i
∂xj + j
∂xi taux de déformation virtuelle.

2.2. Approche modale par éléments finis

Nous obtenons la forme discrète du principe du travail virtuel par la méthode des
éléments finis en suivant la démarche ci-après (Dhatt et al., 84) :
PV e
– Discrétisation de la géométrie : V = où V est le volume total et V e est le
volume élémentaire.
P e
– Discrétisation de la forme variationnelle : W = W en utilisant {u} =
[N ]{un } et {D} = [B]{un }
où [N ] est la matrice des fonctions de forme, [B] est la matrice des dérivées des fonc-
tions de forme et {u} est le vecteur des variables nodales de l’élément.
La forme variationnelle W e s’écrit de la façon suivante :

³ ´
W e = Winert
e
+Wame e
+Wine e
+Wext = hu∗n i [m] {ün }+[c] {u̇n }+[k] {un }−{fn }
(4)
avec :
Z Z
t t
[m] = ρ [N ] [N ] dV , [c] = c [N ] [N ] dV
Ve Ve

Z Z Z
t t t
[k] = [B] [H] [B] dV , {fn } = [N ] {fs } dS + [N ] {fv }dV
Ve Sfe Ve

où σ = [H]{D}, avec [H] matrice d’élasticité.


Influence de la catégorie de site sur le comportement sismique des structures rigides 5

nelem
X ³ n o n o ´
∀ U∗ et ∀ t, W = W e = hU ∗ i [M ] Ü + [C] U̇ + [K] {U } − {F } = 0
e=1
(5)
Le signe somme représente en éléments finis un assemblage des n éléments, ce qui
donne :
[M ]{Ü } + [C]{U̇ } + [K]{U } = {F } (6)

avec les conditions initiales à t = 0 {U } = {U0 } et {U̇ } = {U̇0 } et les conditions aux
limites ∀ t, {U } = {Ū }, {U ∗ } = {0} sur SU .

2.3. Résolution du système dynamique en formulation modale

La résolution des équations de mouvement d’un tel système dynamique (équation


6) peut s’obtenir par une projection du système dans un espace modal. Dans le cas
où l’amortissement utilisé est de type Rayleigh (amortissement proportionnel), c’est
à dire [C] = α[M ] + β[K], le système modal obtenu est un ensemble de r équations
linéaires découplées. La solution {U (t)} s’écrit dans sa base modale comme suit :
r
X
{U (t)} = {Φj }qj (7)
j=1

Dans le problème aux valeurs propres équivalent (sans amortissement), est donné par :
³ ´
[K] − w2 [M ] [Φ]N ×r = 0

[Ω2 ] est la matrice diagonale des valeurs propres et [Φ]N ×r est la matrice des vecteurs
propres de dimension N × r vérifiant les propriétés suivantes :
T £ ¤ T
[Φ] [K] [Φ] = Ω2 et [Φ] [M ] [Φ] = [I]

Dans le cas où l’amortissement [C] est de type Rayleigh et pour une normalisation en
masse unitaire, nous avons :
T £ ¤
[Φ] [C] [Φ] = α [I] + β Ω2 = [CD ]

avec, CDi = α + βωi2 , et i = {1, ..., r} où les coefficients α et β peuvent être évalués
en connaissant deux coefficients d’amortissement ξm et ξn .

A partir de l’équation (6), nous obtenons :

£ ¤
[I] {q̈} + [CD ] {q̇} + Ω2 {q} = {P (t)}
6 7ème Colloque National en Calcul des Structures, Giens 2005

Les matrices [CD ], [I] et [Ω2 ], et sont diagonales, l’équation modale du mouvement
correspondant à r modes devient maintenant un ensemble de r équations découplées :

q̈j + 2ξj ωj q̇j + ωj2 qj = Pj (t)

j = {1, ..., r} et ξj = 2 αωj + βωj . Les conditions initiales {U0 } et {U̇0 }, de l’espace
réel sont transformées en {q0 } et {q̇0 } modaux.

3. Classification des sites selon le RPA99

Selon le RPA99 les sites sont classés en quatre catégories en fonction des proprié-
tés mécaniques des sols qui les constituent (RPA, 99). Les différentes catégories des
sites sont les suivantes :
– S1 : site rocheux, caractérisé par une vitesse d’onde de cisaillement ≥ 800m/s.
– S2 : site ferme, caractérisé par une vitesse d’onde de cisaillement ≥ 400m/s à
partir de 10m de profondeur.
– S3 : site meuble, caractérisé par une vitesse d’onde de cisaillement ≥ 200m/s à
partir de 10m de profondeur.
– S4 : site très meuble, caractérisé par une vitesse d’onde de cisaillement ≤
200m/s dans les 20 premiers mètres.
Les périodes caractéristiques T1 et T2 de chaque catégorie de site sont données dans
le tableau 1.

Sites S1 S2 S3 S4

T1 (sec) 0.15 0.15 0.15 0.15

T2 (sec) 0.30 0.40 0.50 0.70

Tableau 1. Périodes caractéristiques des sites

4. Spectres de réponse selon le RPA99

A chaque catégorie de site est associé un spectre de réponse en accélération, en


considérant les périodes caractéristiques du tableau 1. Selon le RPA99, la forme du
spectre élastique normalisé en accélération en fonction de la période T se calcule à
l’aide des relations suivantes :
Influence de la catégorie de site sur le comportement sismique des structures rigides 7


 1.25A (1 + T /T1 (2.5ηQ/R − 1)) 0 ≤ T ≤ T1

 2.5η (1.25A) (Q/R) T1 ≤ T ≤ T2
Sa /g = 2/3

 2.5η (1.25A) (Q/R) (T2 /T ) T2 ≤ T ≤ 3.0s
 2/3 5/3
2.5η (1.25A) (T2 /3) (3/T ) (Q/R) T > 3.0s
s
7
avec A : coefficient d’accélération de zone, η = ≥ 0.7 : correction d’amor-
(2 + ξ)
tissement (si ξ 6= 5%)
ξ : pourcentage d’amortissement critique, R : coefficient de comportement de la struc-
ture, Q : facteur de qualité.
La modification de l’action sismique est prise en compte donc par la forme du
spectre de réponse. Il est indispensable alors, de connaître la nature du sol de fondation
avant de choisir le spectre de réponse à utiliser dans les calculs.

5. Exemple d’application

L’exemple décrit par la figure 2 est une tour contreventée par des voiles de 20cm
d’épaisseur en béton armé. Elle possède les caractéristiques suivantes : hauteur d’étages
de 3m avec un RDC à usage commercial de 4m de hauteur. Sa hauteur totale est de
60m. Elle possède les dimensions en plan suivantes : 35.90m x 28.45m. Le système
de fondation est un radier général superficiel. La structure est classée dans le groupe
d’usage 2 (voire RPA 99) et supposée être implantée en zone de moyenne sismicité
(zone II).

5.1. Modélisation de la structure

La structure est modélisée par un modèle tridimensionnel avec un maillage relati-


vement grossier en utilisant des éléments finis de coque DKT à 3 ou 4 noeuds (Batoz
et al., 90). Dans le cas sans ISS, on utilisera l’hypothèse de l’encastrement parfait
à sa base. Les diaphragmes horizontaux (planchers) ainsi que le radier général sont
supposés infiniment rigides à l’effort latéral. Il s’agit donc du modèle utilisé classi-
quement pour les bâtiments courants. On considère une loi de comportement linéaire
élastique. La réponse de la structure est évaluée en considérant les quatre spectres de
calcul associés aux différentes catégories de site (S1 , S2 , S3 et S4 ).

5.2. Modélisation du sol (ressorts de sol)

Le même modèle de la structure que précédemment à été repris avec prise en


compte de l’interaction sol-structure (ISS). La manière la plus simple de prendre en
8 7ème Colloque National en Calcul des Structures, Giens 2005

Figure 2. Vue en plan de la structure étudiée

compte le sol, est de le représenter par un tapis de ressorts répartis sous le radier et
reliant les noeuds de celui-ci à une base rigide à laquelle on impose le mouvement.
Le sol est donc modélisé par un ressort horizontal, un ressort vertical et un ressort de
basculement en chaque noeud du radier (Capra et al., 84), (Oudjene et al., 01). Un tel
système est schématisé par la figure 3.

Figure 3. Représentation schématique des ressorts de sol


Influence de la catégorie de site sur le comportement sismique des structures rigides 9

La loi de comportement du sol est supposée linéaire élastique. Les non linéarités
introduites par le phénomène de décollement du radier ne sont pas prises en compte.
Les différents sites considérés sont constitués d’une importante couche de sol homo-
gène et ne présentent aucun risque d’instabilité. Le modèle ressorts de sol définit les
réactions élastiques de ce dernier (sol) à l’égard des composantes de déplacement sta-
tique de la fondation. Plusieurs formulations de calcul des raideurs des ressorts de
sol sont proposées. Parmi celles-ci les formules de NEWMARK-RESENBLUETH,
les formules de DELEUZE et la méthode simplifiée de VELETSOS (Davidovici, 99),
(Zacek, 96). Ici, les valeurs des raideurs des ressorts de sol sont calculées à l’aide
des relations données dans le tableau 2 en considérant les caractéristiques des sites
données dans le tableau 3.
Les valeurs des coefficients sans dimension βx,y , βz et βϕ,ψ , du tableau 2 sont
données par des abaques spécifiques en fonction du rapport des dimensions du radier
et la direction de l’action sismique considérée (Zacek, 96).
Le tableau 4 donne les valeurs de la raideur globale du tapis de ressorts dans les
différentes directions et pour chaque catégorie de site.

Mouvement Semelle rigide circulaire Semelle rigide rectangulaire

16(1−ν)ER E

Horizontal x ou y Kx,y = (7−8ν).(1+ν) Kx,y = 2(1−ν 2 ) βx,y b.a

2ER E

Vertical Kz = 1−ν 2 Kz = 2(1−ν 2 ) βz b.a

4ER3 E 2

Basculement Kψ,ϕ = 3(1−ν 2 ) Kψ,ϕ = 2(1−ν 2 ) βψ,ϕ b b.a

8ER3
Rotation Kθ = 3(1+ν)

Tableau 2. Raideurs équivalentes pour un milieu semi-infini

Sites Description Vitesse Vs (m/s) E (MPa) ν

S1 Rocheux ≥ 800 2800 0.41

S2 Ferme ≥ 400 830 0.44

S3 Meuble ≥ 200 300 0.40

S4 Très meuble ≥ 100 127 0.37

Tableau 3. Caractéristiques des différentes catégories de site


10 7ème Colloque National en Calcul des Structures, Giens 2005

Site S1 Site S2 Site S3 Site S4


6 6 5
Kh,y [t/m] 9.2 .10 2.8 .10 9.7 .10 4 .105

Kh,x [t/m] 9 .106 2.77 .106 9.6 .105 3.9 .105

Kz [t/m] 2.10 .107 6.44 .106 2.23 .106 9.2 .105


Kψ [t.m/rd ] 5.5 .109 1.86 .109 5.85 .108 2.42 .108

Kϕ [t.m/rd ] 1.86 .109 5.68 .108 1.98 .108 0.81 .108

Tableau 4. Coefficients de raideur du tapis de ressorts

6. Résultats et discussion

6.1. Cas sans ISS

La figure 4 montre que l’accélération spectrale est identique entre 0 et 0.3s pour les
cas de site S1 , S2 , S3 et S4 . Comme conséquence, l’effort tranchant total à la base de la
structure est constant quelque soit la catégorie de site d’implantation de celle-ci, voire
figure 5. La somme des masses modales effectives pour les modes retenus est égale
90% de la masse totale de la structure. Le code SAP90 considère systématiquement
une corrélation entre les modes de vibration. La force sismique pour le mode j est
calculée suivant la relation :

Tj = M φj CPj (Sa )j (8)


où M est la matrice masse, φj , CPj , (Sa )j sont respectivement le vecteur déplacement
du mode j, coefficient de participation modale du mode j, accélération spectrale du
mode j.
La force sismique totale (T ) en considérant la CQC des n modes retenus est donnée
par : v
uX
u n
T =t αi,j Ti Tj (9)
i,j

avec : αij coefficient de corrélation modale


La forme des spectres de réponse associée aux quatre types de site de la figure 4 est
obtenue pour Q = 1.15, R = 3.5, ξ = 7%, A = 0.15.

6.2. Cas avec ISS

La figure 6 donne l’évolution de la période fondamentale en fonction des sites


considérés sous l’effet de l’interaction sol-structure. On observe un allongement de
Influence de la catégorie de site sur le comportement sismique des structures rigides 11

celle-ci de plus en plus le sol est déformable. Cet allongement atteint 100% envi-
ron dans le cas du site S4 comparé à la valeur de référence obtenue avec un modèle
encastré à la base. Les modes propres de déformation observés montrent que les dé-
placements relatifs de niveaux sont nettement réduits, ce qui implique une diminution
des efforts tranchants de niveaux. En revanche, l’effort sismique total à la base de la
fondation est amplifié, voire figure 5. En effet, sous l’effet de l’ISS, la masse du radier
participe à l’effet d’inertie du système et donc à la réponse dynamique de la structure.
Par ailleurs, beaucoup de paramètres, notamment les masses modales effectives et les
termes de corrélation modale sont perturbés, figure 7. De plus, l’accélération spectrale
des masses reste constante dans cette gamme de fréquences. Toutes ces considérations,
justifient l’augmentation de l’effort sismique à la base de la structure, puisque celui-ci
en dépend principalement (relation 8 et 9).

7. Conclusion

Nous suggérons que les Règles Parasismiques Algériennes 99 (RPA99), devraient


mettre en évidence la modification de l’action sismique par la nature du site dans la
gamme des hautes fréquences, comme c’est le cas dans d’autres règles parasismiques
(japonaises, françaises, par exemple). L’exemple présenté dans cet article a permit de
mettre en évidence que le fait de choisir le spectre de réponse à prendre en compte dans
le calcul des structures rigides en fonction du site, équivalait à ne pas adapter du tout
celui-ci à la nature du sol, puisque qu’aucune différence ne fut notée entre les analyses
sans interaction sol-structure dans cette gamme de fréquences (entre 0 et 0.3s). Nous
pensons également que les différents spectres de réponse ne devraient pas comporter la
même branche inclinée et le même palier horizontal, comme c’est le cas actuellement.
En effet, tous les spectres sont calés à la même valeur d’accélération spectrale (à T =
0). De plus, la période caractéristique T1 associée aux différentes catégories de site est
la même (Tableau 1). Ce qui justifie finalement la superposition des différents spectres
de réponse dans cette gamme de fréquences. Les résultats obtenus en terme d’effort
sismique à la base sont dus principalement à l’état actuel des spectres de réponse.
Un choix approprié de la valeur d’accélération de calage des spectres (à T = 0) ainsi
que la période caractéristique T1 des différentes catégories de site conduirait à une
atténuation des sollicitations imposées aux structures rigides implantées sur des sites
déformables (type S3 et S4 ). Ce qui est cohérent théoriquement.
La prise en compte de l’interaction sol-structure provoque un allongement des pé-
riodes propres de vibration de la structure de plus en plus que le sol est déformable
et réduit les déplacements relatifs de niveaux. Ce qui implique théoriquement une at-
ténuation des contraintes développées dans la structure (globalement). Par ailleurs,
l’allongement de la période fondamentale n’implique pas systématiquement la dimi-
nution de l’accélération spectrale à cause de la forme des spectres de réponse (palier
horizontal) dans cette gamme de fréquences. De plus, la masse de la fondation parti-
cipe à l’inertie du système. Comme conséquences, l’effort sismique total à la base de
la structure est amplifié.
12 7ème Colloque National en Calcul des Structures, Giens 2005

Figure 4. Spectres de réponse de calcul selon le RPA99

Figure 5. Effort sismique (en tonne)à la base en fonction du site, avec ou sans ISS.

Figure 6. Evolution de la 1ère période(en seconde)en fonction du site, avec ou sans


ISS
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Influence de la catégorie de site sur le comportement sismique des structures rigides 13

Figure 7. Evolution de la masse effective du 1er mode en fonction du site, sous l’effet
de l’ISS

8. Bibliographie

Rapport de la mission de l’Association Française du Génie Parasismique (AFPS) en Algérie


sur le séisme du 21 mai 2003.
Règles Parasismiques Algériennes 88 (RPA88), D.T.R.B.C 2 48, Algérie, OPU 1988
Règles Parasismiques Algériennes 99 (RPA99), D.T.R.B.C 2 48, Algérie, OPU 1999
Capra A., DAVIDOVICI V., Calcul dynamique des structures en zone sismique, Paris,
Editions Eyrolles 1984.
Oudjene M., Meghlat M., Influence du sol sur la réponse dynamique des structures rigides
soumises à l’action sismique, Mémoire d’ingénieur, Université Mouloud Mammeri de
Tizi-Ouzou, 2001.
Davidovici V.,La construction en zone sismique, Paris, Editions Le Moniteur 1999.
Zacek M.,Construire parasismique, Marseille, Editions Parenthèses 1996.
Batoz J-L., Dhatt G., Modélisation des structures par éléments finis - solides élastiques,
Vol.1. Editions Hermès 1990.
Dhatt G., Tozzot G., Une présentation de la méthode des éléments finis, Edition Maloine :
collection Université de Compiègne, Paris, 1984.
Batoz J-L., Dhatt G.,Modélisation des structures par éléments finis - coques, Vol.3. Editions
Hermès 1990.

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