Вы находитесь на странице: 1из 2

La Coop fédérée trouve un trésor embêtant sous son siège social

Publié le 01 avril 2011 à 07h40 | Mis à jour à 07h40

André Dubuc

La Presse

(Montréal) La Coop fédérée, propriétaire d'Olymel, des quincailleries Unimat et des


produits pétroliers Sonic, a fait récemment une découverte ennuyeuse sous le
stationnement de son siège social dont elle veut se départir: un vieux réservoir de mazout
d'une capacité de 70 000 litres enfoui dans le sol. Les terrains de l'immeuble du 9001,
boulevard de L'Acadie à Montréal, près du Marché central, sont contaminés. La
transaction est compromise. La Coop fédérée poursuit maintenant le constructeur
Pomerleau pour près de 1 million de dollars.

L'acheteur potentiel de l'immeuble de 11 étages, construit en 1992, a fait la surprenante


découverte le 15 novembre 2010 lors des évaluations environnementales préalables à
l'achat, selon la poursuite. Ce réservoir servait, selon toute vraisemblance, à alimenter la
chaufferie de l'ancien siège social situé sur le même site et qui a été démoli par
Pomerleau en 1992.

Ce réservoir était bien caché, puisqu'une firme spécialisée dans les études
environnementales l'a cherché en vain en 2008. D'après le fabricant Gil-Fab, de
Mascouche, un réservoir de 70 000 litres fait environ 10 pieds de diamètre et 35 pieds de
longueur.

Le 19 novembre, quatre jours après la découverte, la Coop demande à Pomerleau de


venir déterrer le trésor embarrassant. Après des échanges qui se sont poursuivis pendant
six semaines, Pomerleau répond par écrit le 8 décembre 2010 qu'elle n'accepte aucun
risque ni responsabilité dans cette affaire. «Pomerleau n'a pas excavé l'endroit où on a
retrouvé 20 ans plus tard le réservoir, explique au téléphone Claudia Bureau, agente de
communications chez Pomerleau. De plus, d'après le contrat, Pomerleau n'a pas à
assumer les risques reliés au sol pour la construction.»

Un malheur n'arrivant jamais seul, la Coop a appris le 24 mars dernier que trois zones de
contamination avaient été identifiées par les spécialistes des études environnementales.
Selon les prétentions de la demanderesse, la source de pollution ne proviendrait pas du
réservoir de 70 000 litres, mais d'un premier réservoir de 13 600 litres déterré en 2001 et
qui a été démantelé la même année.

Un plan d'assurance incendie de la Ville de Montréal datant de 1962 laissait supposer la


présence des deux réservoirs souterrains sur la propriété.

Le réservoir de 70 000 litres, comme celui de 13 600 litres d'ailleurs, aurait dû être
enlevé en 1992 par Pomerleau au moment de la démolition de l'ancien siège social,
soutient la Coop.

«Lors de la découverte du réservoir de 70 000 litres, (on a) remarqué que le tuyau reliant
ledit réservoir souterrain à l'ancien siège social avait été fermé à son embouchure, et ce,
sans dénoncer ce fait et/ou en informer quiconque (chez le propriétaire de l'immeuble)»,
est-il écrit dans la poursuite.
La coopérative réclame 876 957, 42$ au constructeur, soit 376 957,42$ pour démanteler
le réservoir de 70 000 litres et 500 000$ pour décontaminer le terrain. Elle «se réserve le
droit d'amender sa requête afin de préciser les dommages et de parfaire les sommes
réclamées».

Au moment de mettre sous presse, la Coop fédérée n'avait pas rappelé La Presse Affaires

Вам также может понравиться