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Le PLF 2020 prévoit de nouvelles mesures pour la promotion de

l’investissement et l’accélération industrielle. Qu’en est-il au juste ?


Tout d’abord, il est important de noter que le PLF 2020 intervient au lendemain des
dernières Assises de la fiscalité, dans un contexte économique qu’on peut qualifier
de morose, d’autant plus que la prévision de croissance du PIB ne devrait pas
dépasser 2,7% cette année, contre 3% enregistrés en 2018, selon le HCP.
Ainsi, parmi les objectifs exprimés dans la note de cadrage adressée par le Chef du
gouvernement, c’est de promouvoir l’investissement et d’accélérer le développement
des industries pour rattraper le retard accusé sur les dernières années en termes de
croissance. À ce titre, le PLF 2020 prévoit plusieurs mesures. Des avantages fiscaux
seront accordés aux zones d’accélération industrielle, notamment l’exonération
pendant 5 ans avec application du taux réduit de 15% au-delà de cette période. Pour
les sociétés exerçant une activité industrielle, qui réalisent un bénéfice avant impôt,
inférieur à 100 millions de DH, le taux d’IS de 31% est ramené à 28%. Bien entendu,
ces mesures doivent s’accompagner d’un ensemble de mécanismes de facilitation de
l’acte d’investir : formalités, procédures, autorisations, disponibilité du foncier,
accompagnement et assistance, etc.
Toutefois, nous avons constaté l’existence de dispositions incohérentes qui
pourraient affecter négativement la décision d’investissement plus particulièrement
au niveau des sociétés exportatrices et des sociétés ayant le statut CFC.

Lesquelles ?
On note, par exemple, la suppression de l’exonération de 5 ans pour les exportateurs
qui réalisent la première opération d’exportation postérieurement au 1er janvier 2020.
S’ajoute l’augmentation du taux d’IS pour les entreprises installées à Casablanca
Finance City (CFC), de 8,75% à 15% après la période d’exonération de 5 ans.

Qu’en est-il des mesures pour l’amélioration du pouvoir d’achat et la politique


sociale ?
À ce niveau, le PLF 2020 ne contient à notre avis aucune mesure complète censée
contribuer à l’amélioration du pouvoir d’achat, à l’exception de l’exonération des
vaccins de la TVA à l’intérieur et à l’importation.
La réforme de l’IR, tant attendue, en réaménageant les tranches d’imposition n’a pas
finalement eu lieu. D’après certaines sources, cela devrait voir le jour à partir de
2021.

Outre ces mesures que vous avez citées, que faut-il retenir globalement du PLF
2020 sur le plan de l’IS, de l’IR et de la TVA ?
De manière globale et hormis les quelques incohérences à corriger, le PLF 2020
prévoit des mesures courageuses en matière d’IS et d’IR, en direction des
entreprises. À mon avis, le PLF 2020 annonce les prémices d’un cadre fiscal orienté
vers l’exécution des engagements pris suite aux dernières Assises fiscales.
Cela étant dit, il est important que toute réforme fiscale envisagée soit orientée vers
les objectifs assignés au nouveau modèle de développement tant attendu. La
fiscalité étant un outil parmi d’autres, il est important qu’elle soit au service du
développement économique et social du pays. Néanmoins, le projet s’est montré
plutôt timide quant à l’IR sur les salaires et la TVA dont l’essentiel des mesures
concerne l’harmonisation des taux ou des traitements. Le pouvoir d’achat continue
ainsi son recul dans un contexte difficile.
Enfin, il faut signaler l’introduction de l’obligation de déclaration de la répartition
mondiale des bénéfices des groupes de sociétés multinationales, dite «déclaration
pays par pays» et de la sanction pour défaut de production, et ce, conformément aux
règles en vigueur à l’international.

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