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André Giordan, Jérôme Saltet

Apprendre à réussir

J’ai lu
Librio
Flammarion
© E.J.L., 2013, 2015
Dépôt légal : septembre 2015
ISBN numérique : 9782290118221
ISBN du pdf web : 9782290118238
Le livre a été imprimé sous les références :
ISBN : 9782290108833
Ce document numérique a été réalisé par PCA
Présentation de l’éditeur
Comment mettre toutes les chances de son côté pour réussir
un examen, un concours ou une épreuve à préparer très en
amont ? Comprendre les enjeux, connaître les particularités
de chaque épreuve et discipline, avoir confiance en soi et
s’organiser sont autant de clés pour donner le meilleur de
soi-même.
De la mise en place d’un planning de travail aux techniques
de gestion du stress, en passant par une prise de notes
efficace et une organisation à toute épreuve, laissez-vous
guider sur les chemins de la réussite. Enrichi de nombreux
conseils, de la préparation des oraux de concours aux
réactions appropriées en cas de revers, ce petit guide
n’oublie rien !

Couverture : Studio de création J’ai lu d’après © Shutterstock

Biographie de l’auteur :
André Giordan est docteur en sciences de l’éducation et
professeur. Jérôme Saltet est l’un des fondateurs des
éditions Play Bac. Ils ont déjà écrit plusieurs ouvrages
ensemble, notamment Apprendre à apprendre (Librio n°
831), Apprendre à prendre des notes (Librio n° 999), et
Apprendre à réviser (Librio n° 1004).
DANS LA MÊME COLLECTION
Je déchire au lycée, Librio no 1119
Une heure par semaine pour réussir au CP – Français, Librio no 1123
Une heure par semaine pour réussir au CP – Mathématiques, Librio
no 1102
Apprendre à réviser, Librio no 1004
Apprendre à prendre des notes, Librio no 999
Vocabulaire espagnol, Librio no 842
Apprendre à apprendre, Librio no 831
Chinois pour débutants, Librio no 823
Chronologie universelle, Librio no 773
Le Mot juste, Librio no 772
La Géométrie, Librio no 771
Le Dico de la philo, Librio no 767
Formulaire de mathématiques, Librio no 756
Latin pour débutants, Librio no 713
Grammaire espagnole, Librio no 712
Mouvements littéraires, Librio no 711
Figures de style, Librio no 710
Dictées pour progresser, Librio no 653
Conjugaison espagnole, Librio no 644
Vocabulaire anglais courant, Librio no 643
Difficultés du français, Librio no 642
Le Solfège, Librio no 602
Grammaire anglaise, Librio no 601
Orthographe française, Librio no 596
Le Calcul, Librio no 595
Conjugaison anglaise, Librio no 558
Grammaire française, Librio no 534
Conjugaison française, Librio no 4707
Introduction

Existe-t-il une méthode « miracle » pour réussir à coup sûr un


examen ou un concours ? Sûrement pas ! Cela se saurait… Les
méthodes ne « marchent » que pour ceux qui les fabriquent. Ce qui
ne veut pas dire que vous ne pouvez rien pour augmenter vos
chances de succès… Bien au contraire !

Le cocktail gagnant

Le secret du cocktail gagnant réside dans une bonne mesure de


prise de notes et / ou recherche d’informations qui constitueront votre
corpus de données à apprendre. Ensuite, il faut veiller à verser en
permanence une bonne proportion de concentration et de sérieux
pour bien comprendre et bien réviser, avec des zestes de détente.
Enfin, il vous faut ajouter une quantité suffisante d’énergie pour vous
exercer aux différents types d’épreuves. Chacune est singulière.
La préparation à un examen ou à un concours doit s’envisager
comme un entraînement sportif d’endurance. Pour cartonner, il ne
vous suffit pas de connaître vos cours, il faut que vous soyez solide
mentalement et que vous vous dotiez d’un physique de fer. Sans lui,
vous n’irez pas loin.
Mais par-dessus tout, il faut vouloir le succès… Où en êtes-vous
dans cette volonté de réussir ? Avez-vous suffisamment confiance en
vous ? Croyez-vous en vos compétences ? Facile à dire, il va
désormais falloir les développer et les mobiliser, éventuellement les
acquérir. Attention à la « bonne conscience » ! Travaillez également
sur vous et sur les objectifs que vous poursuivez. Pour commencer,
demandez-vous : est-ce vraiment mon projet ? Passez-vous cet
examen ou ce concours pour faire comme les copains, pour satisfaire
aux exigences des parents ou encore pour plaire à un conjoint ? Cette
épreuve est-elle un passage obligé ?

Des outils et des ressources

Ce petit guide va vous fournir un certain nombre de moyens qui


vous permettront de réussir vos concours et vos examens. Vous allez
y découvrir :
comment se préparer en amont, notamment comment :
prendre connaissance de la nature des épreuves et de
leurs exigences,
choisir ou décider de passer un examen ou un concours.
comment s’organiser pour réviser ou comment :
mettre en place sa propre stratégie de révision,
s’exercer pour une épreuve écrite,
s’exercer pour une épreuve orale.
comment réaliser un mémoire ;
comment travailler son mental et son physique, notamment :
travailler sa confiance et éviter le stress,
mettre son corps au service de la réussite.
Vous y trouverez également :
une préparation « commando » pour les situations
désespérées ou pour les plus efficaces d’entre vous ;
les « trucs » qui font des « plus » à l’écrit ;
les « plus » pour l’oral.
Et, parsemés dans les chapitres, plein de petits secrets :
comment développer votre mémoire ;
comment gérer efficacement votre temps ;
comment combattre la peur ;
comment vaincre la timidité ;
comment dominer vos nerfs.

Et vous… et vous, et vous ?

Toutefois, dites-vous bien d’abord que tout dépend de vous. Il


vous faut trouver ce qui vous convient pour être au top. Ajoutons que
la réussite au concours ou à l’examen n’est pas qu’une question
d’intelligence ou de travail ! La chance n’est pas négligeable, mais il y
va beaucoup de votre attitude. Il faut vous demander en permanence
ce qu’on attend de vous de façon à correspondre aux attentes du jury.
Ces suggestions et conseils résultent de l’observation de nombreux
candidats à des concours, et pour commencer nous avons essayé de
tirer parti de nos réussites et de nos échecs personnels. Une grande
majorité d’étudiants ne se préparent pas convenablement, voire pas
du tout. Les rapports des jurys de concours le disent. Préparer un
concours est une démarche longue qui demande beaucoup de travail,
d’organisation et bien évidemment – ce qui est rarement mis en avant
– un travail sur soi.
À retenir avant de commencer
Tous les succès sont précédés d’échecs. Toute avancée est semée
d’embûches. On n’improvise ni la préparation ni les épreuves elles-
mêmes. La stratégie gagnante se prépare en amont. Elle passe par
une bonne connaissance de la nature de l’examen, et notamment de
ce qu’on attend de vous à chaque épreuve.
Une organisation bien pensée à l’avance augmente les chances de
réussite et minimise le stress. Ensuite, tout est affaire d’entraînement,
de planification.
N’oubliez pas qu’une « bonne » préparation demande une bonne
confiance en soi et surtout une bonne santé. Il vous faudra ainsi ne
pas négliger de mettre votre corps en ordre de marche ! Ne tombez
pas dans les pièges :
– de la publicité : la plupart des médicaments ou alicaments proposés
sont sans effet, quand ils ne sont pas nocifs ;
– de certaines drogues, à commencer par le café ou la cocaïne qui ne
vous permettront pas de tenir sur la durée.
Et si, par malheur, vous ne réussissez pas, ne vous découragez pas.
N’hésitez pas à recommencer, mais en faisant bien le point sur les
causes de votre échec.
Bonne préparation… Bonne chance !
I

Se préparer en amont

Prenons les choses dans l’ordre : passer un examen ou un


concours, quel qu’il soit, ne s’improvise pas. Pas question de foncer
directement dans les révisions comme on pourrait le penser
habituellement. Tout commence par une « prise en main » du
concours ou de l’examen : qu’est-ce que ce concours ? En quoi
consiste cet examen ? Qu’est-ce qu’on attend de moi pour que je…
réussisse ? Au passage, un travail sur soi n’est pas de trop… Est-ce
que c’est le « passage obligé » pour ce que je veux faire ? Est-ce que
ma formation antérieure est suffisante ? Surtout ne vous dévalorisez
pas sur ce plan. Prenez simplement en compte le fait que la réussite
ne commence pas avec les révisions, mais avec tout le corpus de
données à maîtriser pour attaquer ce qu’on nomme « révisions ».

Des préalables indispensables !

Pour affronter avec succès tout concours ou examen, il importe


d’abord de bien connaître la nature précise des épreuves :
combien d’épreuves écrites ? Comment se déroulent-elles ?
y a-t-il des épreuves orales ?
y a-t-il des travaux pratiques ?
faut-il rendre un mémoire, un dossier ?
Chaque examen, chaque concours a ses propres pratiques. Pas
toujours facile de s’y repérer !
Prenons par exemple le baccalauréat général. Un site du ministère
de l’Éducation nationale vous fournira tous les renseignements :
EDUSCOL. Vous trouverez également des exemples de sujets, des
conseils et même des dispositions particulières si vous avez un
handicap.
Attention ! Sachez que chaque année il y a des épreuves
anticipées et des mesures transitoires. Il vaut mieux les identifier pour
ne pas avoir de surprises. Il est important également de savoir quel
matériel est nécessaire, demandé ou accepté, par exemple pour les
calculatrices.
Les concours pour l’admission aux écoles d’ingénieurs ou aux
écoles de commerce sont un vrai casse-tête. Les pratiques sont
multiples, les épreuves parfois semblables – ou même communes –
pour différentes écoles. Il vous est donc possible de présenter
plusieurs concours la même année. Mais répétons-le : chaque
concours a ses rituels à connaître !

Important
Un concours n’est jamais facile, il faut le savoir pour s’y lancer. Il ne
suffit pas d’avoir un certain niveau, il faut être parmi les meilleurs ! Si
la moyenne est à 18, il vous faut 19 pour être sur la liste des admis.
Renseignez-vous sur le nombre de places proposées et ne vous
découragez pas… Il est normal de ne pas le réussir du premier coup.
Recommencez en ayant fait un débriefing sur ce qui n’a pas
« marché » et demandez-vous pourquoi.

Au préalable, il vous faut encore choisir l’école visée et identifier


quelles préparations existent. Ces dernières ont lieu dans la plupart
des « grands » lycées des grandes villes. Toutes ne se valent pas 1 !
Heureusement, les enseignants des lycées, puis des classes
préparatoires sont rodés pour vous accompagner.
Si vous voulez vous préparer seul – difficile mais pas impossible –,
il vous faut :
choisir au préalable les concours souhaités ;
ne pas oublier de repérer les dates d’inscriptions et bien
remplir les dossiers correspondants ;
repérer les épreuves et surtout les dates de passages pour les
écrits et les oraux (pour certaines écoles, il existe en plus des
entretiens) ;
repérer les coefficients ;
et surtout bien prendre soin de connaître les types d’épreuves.
Il existe des annales avec des commentaires des examinateurs,
souvent bien faits, qui vous permettront de vous mettre au « fait » de
chaque épreuve. Qu’attend-on de vous ? De plus en plus souvent, les
écoles elles-mêmes produisent des sites qui proposent par matière ou
par épreuve tous ces détails avec des conseils 2.

Assurez-vous de posséder les programmes 3 les plus récents. Ils


peuvent être obtenus au service des examens et concours de l’école,
de l’université, du rectorat ou au service documentation de la DAFOP
suivant les cas. Ils figurent aussi dans les annales ou les manuels de
préparation – assurez-vous alors qu’ils sont récents.
Bien sûr, il est essentiel de connaître les épreuves des années
précédentes. Vous trouverez dans le commerce des annales et
maintenant des sites particulièrement bien faits 4. Les sujets corrigés
sont souvent payants, mais l’investissement en vaut la peine.
N’hésitons pas à le répéter, chaque épreuve de concours ou
d’examen est différente. L’étape suivante consiste à s’assurer que
vous comprenez exactement l’intitulé des épreuves, c’est-à-dire ce
qu’on attend de vous. Par exemple, avez-vous pris en compte les
différences entre :
une épreuve de droit et une épreuve d’histoire ?
une dissertation de français et celle de philosophie ?
un problème de math. et une épreuve QCM (questions à choix
multiples) ?
une note de synthèse et une note administrative ?
Les attentes des jurys sont parfois opposées selon les épreuves.
On n’argumente pas de la même façon en droit, en histoire ou en
sciences. Cela se joue parfois sur des petits détails : ils vous
donneront les quelques demi-points en plus qui font que vous serez
parmi les meilleurs. Par exemple, on ne souligne jamais sa copie en
philosophie, alors que cela est attendu pour les résultats en
mathématiques ou en physique. On ne numérote pas les paragraphes
en français, mais on peut le faire en géographie. Poser une hypothèse
en physique n’a rien à voir avec une hypothèse en mathématiques.
On ne se présente pas de la même façon, on s’habille différemment
pour un oral dans une université, une école de commerce, l’ENA ou
Sciences Po !
Chaque fois, votre façon de répondre à l’épreuve sera différente,
ce qui demande des entraînements spécifiques, y compris pour le
même examen… Tout n’est pas affaire de connaissances, les modes
de raisonnements et même les postures attendues varient.
On ne prépare pas une agrégation ou le concours de l’École
polytechnique de la même façon, ces concours exigent des façons
particulières d’aborder les sujets ; elles sont également différentes des
pratiques universitaires. Les chances de réussite sont indubitablement
augmentées si on se renseigne sur les exigences des membres du
jury, sur leurs façons de corriger, sur leurs… « psychologies ».
Chaque concours a ses caractéristiques, ses habitudes et ses
traditions. Certains correcteurs sont très exigeants quant à la façon
d’organiser un paragraphe argumenté par exemple. D’autres voudront
voir, notamment en mathématiques, absolument toutes les étapes qui
permettent d’arriver au résultat final, même si celles-ci sont tellement
évidentes que l’on aurait tendance à les négliger. En d’autres termes,
il vous faut avoir suffisamment de recul pour analyser une précédente
épreuve corrigée par ce même examinateur, et ainsi pouvoir anticiper
ses attentes. Cela vous aidera énormément. Quand il y a un jury
composé de plusieurs enseignants, il est important de connaître sa
composition et leurs attentes respectives ou communes. Est-il le
même que l’année précédente ? Sa composition a-t-elle changé ?
Heureusement, il existe de nombreux ouvrages spécifiques dans
le commerce ou dans les services de documentation sur la
préparation aux examens et concours. Recherchez lequel est le plus
adéquat… Quand elles existent, il faut se précipiter sur les annales de
l’examen ou du concours, ou sur les épreuves des années
précédentes. Les commentaires sont très instructifs. N’hésitez pas à
en discuter avec vos enseignants : ils ont également leurs
« tuyaux »…
Pour les examens universitaires, il importe de savoir qui corrige :
le professeur, ses assistants ? Eux aussi ont leurs propres lubies ou
habitudes, qu’il vaut mieux connaître. N’hésitez pas à rencontrer les
étudiants des années passées pour récupérer leurs copies. Elles vous
donneront des indications sur la nature de l’épreuve et sur ce qui est
attendu. Rencontrez également ceux qui ont échoué ! Vous tenterez
de comprendre la cause de cet échec, ou ce qu’il ne faut pas oublier
de faire ou de dire…

Il est possible d’intégrer certaines grandes écoles par une voie


« détournée », parfois sur dossier. Soyez curieux, renseignez-vous.
C’est rarement publié hors de l’institution. Il en va de même pour
l’université. On peut y entrer sans le baccalauréat par des concours
internes. On peut s’inscrire à certains masters sans premier cycle, par
ce qu’on appelle des « acquis de l’expérience ». De plus en plus
d’universités le pratiquent. Le Conservatoire national des arts et
métiers (CNAM) offre également des cursus indirects pour reprendre
ses études, avec des cours du soir. Ce ne sont jamais des voies
directes, mais elles peuvent être très efficaces, surtout quand on a
choisi une nouvelle orientation.
Dans tous les cas, la motivation est indispensable !

Pour vous motiver


Essayez de repérer ce que le concours peut vous apporter pour la
suite : faire partie de l’élite, accéder à des responsabilités, rendre
service…
Certes l’examen peut être ennuyeux, et demande des sacrifices, mais
que vous permet-il ensuite : devenir ingénieur, médecin, sage-femme,
kiné, P-DG, administrateur, politique… ? L’important est qu’il
corresponde à votre projet.
Et si une discipline ne vous convient pas, ce qui peut être le cas au
baccalauréat ou à un concours administratif, sachez que :
– les mathématiques servent au quotidien ;
– les langues étrangères facilitent la communication avec d’autres
peuples ;
– l’histoire permet d’éviter de commettre les mêmes erreurs ;
– les rédactions, les dissertations ou les rapports apprennent à
rédiger, à exprimer vos idées avec finesse et efficacité, etc.
Essayez de faire ce lien avec le quotidien ou votre projet. Prenez du
recul. Si vous ne trouvez pas, faites-en un jeu, un défi pour donner du
sens à ce que vous apprenez.

Réaliser son corpus de révision

Un examen, et à plus forte raison un concours, ne se prépare pas


un mois avant le jour de la première épreuve. Vous allez être évalué
sur des savoirs et savoir-faire acquis au cours de toute une année,
parfois depuis deux ou trois ans. Une sacrée dose d’informations à
ingurgiter ! Et une belle variété d’exercices à effectuer : dissertation,
commentaire de texte, analyse d’informations, etc.
Plusieurs cas s’offrent à vous :
vous suivez des cours qui préparent aux épreuves :
Ils sont complets, bien faits, dans l’esprit de l’examen ou du
concours : vous n’avez qu’à prendre des notes et ensuite à
réviser ou à faire les exercices.
Ils sont complets, mais désorganisés : après avoir pris de
« bonnes » notes, il faut les réorganiser.
Ils sont complets, mais pas dans l’esprit de l’examen :
après avoir pris de « bonnes » notes, il faut les adapter à ce
qui est attendu.
Ils sont incomplets : il faut compléter vos notes par des
lectures.
Vous ne suivez pas de cours qui préparent aux épreuves :
Il y a un programme à suivre : vous devez réaliser vos
propres fiches par des lectures en collant au plus près au
programme.
Il n’y a pas de programme spécifique : vous devez réaliser
vos propres fiches par des lectures en vous renseignant
auprès des anciens candidats ou par des annales, des
commentaires, voire en interrogeant directement
l’institution.
Dans le cas le plus classique, la réussite commence par une
fréquentation régulière des cours. Du moins, si le cours est
intéressant et bien construit. Pas d’excuse ! Pour le bac, on en retire
toujours l’essentiel. Pour les grandes écoles, pour les concours
administratifs, on peut au moins prendre connaissance de l’esprit de
l’épreuve. À l’université, c’est capital, puisque c’est souvent celui qui
fait le cours qui interroge et attend donc qu’on redise (« recrache »)
son cours ! D’où l’importance de bien suivre, de prendre correctement
ses notes, de les relire régulièrement et d’éviter toutes les zones
d’ombre en posant toutes vos questions aux professeurs ou à leurs
assistants.
Si vous avez été constant et sérieux depuis le début, plus de la
moitié du travail a été effectué ! Mais au-delà de la simple présence,
encore faut-il faire preuve d’une grande concentration. Une écoute
« active » est garante d’un gain de temps certain pour la suite. On ne
va pas au cours les « mains dans les poches ». Quand c’est possible,
l’élève, l’étudiant consciencieux se renseigne au préalable sur le
contenu du cours. On comprend mieux quand on sait de quoi on
parle.
Il est possible d’obtenir le cours d’un ancien ou de regarder
brièvement l’objet du cours sur un livre ou Internet. Il n’est pas
nécessaire de tout comprendre, mais il s’agit de voir « de quoi il
retourne », de repérer les difficultés sur lesquelles il faudra être plus
attentif pendant le cours. On peut se préparer éventuellement à poser
des questions.
Ce sont de petits conseils… mais ils peuvent faire toute la
différence lors des concours !

Pas de bonne note sans… bonnes notes

Concentration donc sur l’objet du cours, mais ce n’est pas tout !


Pour retirer tout le bénéfice d’un cours, la prise de notes s’avère
essentielle. Tout est dans l’art de prendre de bonnes notes. Et cela
demande une certaine méthode et de l’organisation. Reste le cas où
le cours n’est vraiment pas bon : trop dispersé, pas adapté à l’épreuve
ou simplement inexistant. Pas de chance ! On ne se lamente pas
cependant, on fait face… Là encore, tout est dans la prise de notes à
partir cette fois des livres, des polycopiés voisins ou des sites Internet.

Pour que votre mémoire « imprime », il vous faut structurer, baliser


le corpus de données sur lequel vous allez réviser. Et cela d’autant
plus qu’il est vaste. Pour augmenter votre efficacité, mettez en forme
vos cours ainsi que vos notes, pour que l’essentiel ressorte et qu’il y
ait des balises pour faciliter à la fois la mise en mémoire et la
mobilisation des savoirs lors des épreuves.
Mettez en valeur ce qui est important, en le surlignant ou en
l’encadrant. Pour faciliter encore davantage les révisions, faites-vous
des fiches, que vous classerez ensuite.
Prendre des notes, ce n’est pas copier sous la dictée le cours du
professeur, c’est :
repérer au fur et à mesure l’essentiel des idées ;
les disposer sur une feuille réelle ou sur informatique de façon
à faciliter les révisions, c’est-à-dire la mémorisation.
La prise de notes devient ainsi une manière de comprendre. Elle
vous permettra de mieux apprendre votre cours, grâce à la
succession d’idées et de repères clairement identifiés. Vous sont
indispensables 5 :
une technique de prise d’informations ;
une façon de présenter ;
des abréviations.
Pour que les notes soient pertinentes, il faut encore savoir :
circonscrire l’essentiel d’un propos ;
repérer le plan ;
noter des exemples significatifs ou des illustrations.

Savoir dégager l’essentiel d’un propos

Pour repérer l’essentiel d’un propos, ne pas perdre de vue le


thème (ou la question) qui est traité(e). Rien ne sert de noter
l’intégralité des phrases prononcées, il s’agit d’en saisir le sens
général pour dégager :
le message : quelles idées le professeur souhaite-t-il « faire
passer » ?
les points forts : quelle est la succession des arguments ou
des sous-parties ?
L’essentiel est de comprendre le sens du message, les arguments
ou les sous-parties qui le composent et de traduire son contenu en
utilisant son propre système de notation, de présentation et
d’abréviations. La clé est de discerner les différents arguments ou les
sous-parties du cours 6.

Astuce
Pour la prise de notes, supprimez tout ce qui n’est pas indispensable
à la compréhension de l’ensemble :
– tous les articles ;
– tous les verbes dont la disparition ne gêne pas la compréhension
(ex. : « être », « apparaître », « sembler »…) ;
– les remarques adjacentes, les digressions, les reprises de la même
idée, sauf si elles complètent l’argumentation.
Le numérique facilite la prise de note. Il permet de faire des renvois à
d’autres références.

À la recherche du bon plan

Pour que ces notes soient faciles à retrouver lors des révisions,
donnez-vous des règles permanentes de présentation. Cela facilitera
également la mémorisation. Fixez-les vous-même et tenez-les
ensuite. Une présentation nette, claire et concise vous fera gagner
beaucoup de temps et augmentera votre efficacité en temps et en
qualité de mémorisation. Pour que ce soit clair dans votre tête, il vaut
mieux que ce soit propre sur la fiche ! Vous pouvez vous imprégner
du plan du professeur et, s’il n’en a pas – ce qui arrive parfois –,
construisez le vôtre.

1. Hiérarchisez les informations en utilisant quatre principes :


un type de chiffres différent selon le rang d’importance de
l’idée ;
un décalage (blanc par rapport à la marge) ;
des conventions de couleur et de disposition, rendant compte
du rang d’importance de l’idée ;
des retours à la ligne fréquents pour marquer les différentes
parties.
Utilisez des chiffres selon leur importance et mettez des titres (1,
2, puis pour les sous-parties 1.1, 1.2).

2. Aérez la page en laissant une marge pour des annotations, en


sautant une ligne à chaque nouvelle idée… Il faut que les notes soient
faciles à mémoriser et agréables à relire.

3. Surlignez les idées importantes toujours de la même couleur


ou en utilisant des couleurs différentes suivant leur signification, par
exemple :
jaune pour les idées ;
bleu pour les formules ;
orange pour les chiffres significatifs.
Donnez-vous des conventions pour repérer l’importance. Un
classement visuel des informations facilite la mémorisation : hauteur
de lettres différentes, majuscules et minuscules (écriture attachée ou
script), couleurs, soulignements (2 traits, 1 trait, pointillés), surlignage,
encadrement…
Supprimez les redondances (en utilisant le « blanc » de correction
si vous êtes encore archaïque). Évitez les ratures.

4. Commencez un nouveau chapitre sur une nouvelle page.


Introduisez des retours à la ligne fréquents pour marquer les
différentes parties.

Vous pouvez alors :


reprendre vos notes, compléter les informations incomplètes,
mal écrites ou trop abrégées ;
numéroter les parties et sous-parties et les souligner ;
surligner et encadrer ensuite les idées principales.
Inscrivez dans la marge les mots clés qui serviront de repères
pour les idées.

En cas d’incompréhension partielle ou totale, il ne faut pas hésiter


à poser des questions au professeur, aux amis ou à aller chercher des
informations dans les ouvrages.

Quand les cours s’effondrent…

Quand le cours n’est pas bon ou quand le cours adéquat n’existe


pas, que faire ? Ici également, pas question de se lamenter… On
fabrique ses propres notes. Il vous faut alors :
trouver l’information pertinente ;
la comprendre, la trier, la valider ;
la mettre en ordre pour avoir des notes sur lesquelles réviser
efficacement.

Trouver l’information

Les sources d’information ne sont pas définies au départ ! Il s’agit


de récupérer des données pour résoudre une question, développer un
argumentaire. Mais, au préalable, il faut bien définir de quelles
informations on a besoin. Pas question de partir au hasard. Précisez
ce qu’on peut vous demander de traiter et de quelle façon. Ce sera un
bon point de départ. En fonction des données recueillies, la question
peut évoluer, mais faites bien attention à garder la ligne… Vos notes
correspondent-elles bien à ce qui est attendu ?

Conseils
Pour clarifier le projet, tout commence :
– par la délimitation du champ de vos notes ;
– par l’identification de la (ou des) question(s), sauf si celle-ci a été
définie par le programme de l’épreuve.
Pour démarrer, on prend connaissance des écrits existants sur le
sujet. Qu’est-ce qu’on connaît déjà ? Qu’est-ce qu’on a déjà écrit ? Il
faut rapidement repérer les livres, les articles importants à ne pas
manquer et les personnes qui y font référence. Utilisez Internet à bon
escient et ne vous laissez pas noyer sous une montagne
d’informations qui deviennent vite inexploitables.
On ne prend plus les notes à la suite, de manière linéaire sur une
seule feuille. En fonction du projet, on prend les notes sur des feuilles
différentes. Chaque feuille de notes correspond à une partie du plan.
On y recopie les diverses données qu’on a pu glaner lors d’une
conférence, d’un cours ou d’un ensemble de lectures.

Un moteur de recherche permet de repérer des ressources (pages


Web, forums Usenet, images, vidéos, fichiers, etc.) à partir de mots
clés. Cet outil de recherche est un « robot », qui parcourt les sites à
intervalles réguliers et de façon automatique 7.
Tout est donc dans l’art de repérer les bons mots clés ou de savoir les
croiser, et surtout d’éviter le désormais traditionnel copier/coller, à
présent passible d’annulation de concours ou d’examen !

Comprendre, trier, valider l’information


Pour être efficace, la lecture d’un texte, d’un document exige
attention et concentration. Le but recherché est de :
comprendre le sens, c’est-à-dire le message de l’auteur ;
repérer les informations pertinentes pour l’étude à effectuer ;
retenir les notions et les idées importantes pour enrichir sa
propre connaissance dans le domaine ;
les reformuler pour écrire la note de révision.

Conseils
Avant de commencer à lire, il est essentiel :
– d’évaluer la pertinence du document et d’en faire une lecture
sélective (« en diagonale ») ;
– de repérer dans le document les idées principales et les idées
secondaires sur lesquelles elles s’appuient ;
– de sélectionner les passages importants et les numéros de pages
correspondants ;
– d’être attentif aux particules de transition qui ajoutent une idée (de
plus, en outre, etc.), marquent une restriction (mais, cependant,
néanmoins, etc.), motivent un jugement (attendu, considérant, etc.) ou
annoncent un exemple (ainsi, tel, etc.) ;
– de résumer dans ses propres mots les idées essentielles, les
chapitres importants ou les thèses soulevées ;
– de faire des liens avec ses autres lectures.
II

S’organiser pour réviser

Pour réussir, une fois décidé et motivé, la préparation aux


épreuves est cruciale… S’il s’agit d’épreuves de connaissances, il faut
apprendre à réviser pour mémoriser au maximum. S’il s’agit
d’exercices de math ou de sciences, d’épreuves d’analyse ou de
synthèse, il faut vous exercer le plus souvent possible.

Savoir s’organiser : quelques réactions habituelles

« Je passe mon temps à apprendre mais je rate mes épreuves ! »


Certes, il y a toujours un facteur chance dans tout examen ou
concours, mais « rater » n’est jamais une fatalité. Les examens sont
conçus de manière à permettre à une majorité d’étudiants de réussir.
Si vous avez une mauvaise note, c’est parce que vous n’avez pas su
montrer vos connaissances, comme on vous le demandait. Ou que
vous n’avez pas compris l’énoncé ou l’exercice à faire… Ne pas
savoir répondre est encore plus pénalisant pour les concours où il faut
être parmi les meilleurs.
N’attendez pas l’examen ou le concours pour vous « planter »…
Essayez, lors des examens blancs ou des colles, c’est-à-dire durant la
période de préparation, de comprendre ce qui peut ne pas marcher :
étiez-vous au fait des connaissances requises ?
saviez-vous quelles étaient les attentes des professeurs ?
avez-vous répondu dans ce sens et non pas ce que vous
souhaitiez répondre ?
Tentez de repérer vos faiblesses. Elles peuvent être de tout ordre :
stress, manque de gestion du temps, incompréhension des intitulés,
méconnaissance de ce qui était attendu, erreurs d’étourderie… Mais
d’abord, savez-vous bien ce qu’est apprendre, en fait ? Apprendre est
un processus complexe au sein duquel l’attention, la motivation, les
capacités cognitives et beaucoup d’autres facteurs entrent en jeu 1.
Notre cerveau ne travaille pas à partir d’une page blanche mais à
partir d’informations qu’il a déjà traitées. Ainsi, la mémoire et
l’attention envers une nouvelle connaissance seront beaucoup plus
importantes si on relie cette connaissance à quelque chose que l’on
connaît déjà. Plus vous faites de liens, meilleures seront votre
mémoire et son utilisation lors des épreuves.
Lors de vos révisions, prenez l’habitude de vous poser ces
questions de base :
Qu’est-ce qui est le plus important à apprendre, à connaître
sur ce point ?
Qu’est-ce que l’on souhaite que je retienne : théorèmes en
math, lois en physique ou en droit, concepts dans les autres
matières ?
Mais également :
Quelles connaissances essaie-t-on de me transmettre ?
Comment ce point est-il organisé ? Quels liens puis-je faire
avec ce que je connais déjà ? entre ces différents éléments ?
Quels sont les types d’exercices ou de questions sur lesquels
je risque de tomber ?
Prenez l’habitude de ne jamais rester au premier degré,
essayez toujours en parallèle d’avoir une réflexion sur les
savoirs en jeu :
à travers ces savoirs, qu’attend-on de moi ? De quelle
manière s’attend-on à ce que je les restitue ? Qu’est-ce qu’il
me faut mettre en avant ?
comment est-ce que je me situe par rapport à eux ?
comment est-ce que je considère cette discipline ou ce
chapitre ? Pourquoi est-ce que je ne l’aime pas ? Pourquoi
ai-je des difficultés sur ce point ? Qu’est-ce qui bloque ?
L’important ensuite est d’avoir des fiches bien faites avec :
des définitions (surlignées en jaune ?) ;
des théorèmes ou des concepts (surlignés en rouge ?).
Bref, essayez de faire apparaître au premier coup d’œil ce qu’il est
important de connaître, de retenir pour chacun des points. Quels sont
les éléments essentiels à comprendre parfaitement, pour être sûr de
maîtriser complètement ce sujet-là ?

Des conditions à mettre en place !

Il faut se « mettre dans la tête » qu’il y a des conditions à établir


pour ne pas rater ses épreuves. Il n’est pas possible d’obtenir de
bonnes notes sans apprendre ses cours, sans s’entraîner à refaire
des exercices, sans se demander quelles sont les méthodes de
restitution de cours que demande l’épreuve du concours ou que
privilégie le professeur.
N’ayez pas mauvaise conscience si cela ne concorde pas avec les
habitudes de vos parents ou de vos copains. L’important est :
la durée de l’effort, car réviser est parfois fastidieux ;
le sérieux avec lequel vous le faites. Attention à ne pas vous
donner bonne conscience à bon compte ! Les heures passées
sur les livres ou les fiches à rêver à autre chose seraient mieux
utilisées à aller au cinéma ou à faire du sport…

Réussir demande beaucoup d’efforts !


Le lycée et l’université préparent mal aux efforts indispensables pour
passer un examen ou un concours. Ces institutions ne donnent pas le
rythme nécessaire.
Pour les concours aux grandes écoles, il faut compter au moins
10 heures par jour de révision efficace. Et sur la durée… c’est-à-dire
l’année ou les deux années précédant celui-ci. Ensuite, tout augmente
en intensité, on peut arriver à 12 heures le mois qui précède. Ce qui
implique de se donner des règles de vie.

Pour les concours administratifs, le bac ou le master, c’est au moins


trois mois à ce rythme. Cela exige également une bonne organisation
de sa vie personnelle et une bonne condition physique. Car il faut
prévoir des plages de repos et des plages de respiration pour tenir un
tel rythme.
Repérez les moments où vous êtes le plus efficace. Certains le sont
davantage en répartissant des courtes séances de travail dans la
journée, tandis que d’autres préfèrent des séances plus longues.
Certains sont plus efficaces le matin, d’autres le soir. Identifiez ce qui
vous convient le mieux.

Respecter un rythme de travail régulier, c’est savoir prévoir la


séquence de tout ce qu’il faut faire entre un point de départ et un point
d’arrivée. Le travail par à-coups présente beaucoup d’inconvénients. Il
signifie surtout que vous n’avez pas encore vraiment décidé de
réussir. Vous travaillez pour faire plaisir à vos proches.
Les irrégularités dans les efforts sont éprouvantes pour le mental
et pour le physique. Si vous en êtes là, il vaut mieux :
soit arrêter. Vous reprendrez plus tard, à une autre occasion,
quand la motivation sera vraiment au rendez-vous ;
soit décider d’entreprendre un « vrai » travail sur vous, sans
excuse. Oui ! sur vous… parce vous êtes seul à prendre cette
décision ! Vous mettez alors tout à plat, sans tricher avec
vous-même :
d’une part ce qui vous pousse à réussir « vraiment » cet
examen ou ce concours ;
d’autre part tout ce qui vous bloque : des contraintes
matérielles au désir de vraiment réussir.
Ensuite, vous reprendrez votre organisation. Perdez un peu de
temps – une fois – pour lister toutes les tâches à effectuer et les
répartir en temps d’étude, de mise au propre, de révision, de détente,
familial ou social.
Ces temps ne sont évidemment pas égaux. Si vous organisez vos
études en considérant qu’un travail quel qu’il soit demande le même
investissement horaire, vous courez le risque d’être rapidement
coincé. En effet, l’investissement en temps est classé selon un ordre
décroissant :
l’apprentissage-compréhension, au cours duquel l’apprenant
reprend son cours, complète avec des données nouvelles, met
au point ses fiches ;
la révision, où l’apprenant réactive et consolide des acquis
antérieurs, et les maintient en mémoire.
Pour avoir de bonnes notes, il vous faut renoncer à l’à-peu-près ou
à bâcler vos révisions pour en finir le plus vite possible et passer à
autre chose.

La préparation aux épreuves QCM


Dans les facultés de médecine ou pour certains concours
administratifs, les épreuves dites QCM (questions à choix multiples)
demandent une préparation particulière et un entraînement spécifique.
Les étudiants qui réussissent ce type d’épreuves sont ceux qui ont
mis en place des stratégies. Chacun d’entre eux demande des
approches, des conduites ou des « astuces » diverses et variées qu’il
est préférable de repérer au préalable, et sur lesquelles des
entraînements particuliers permettent de faire la différence. Il faut
notamment distinguer les QCM « actifs » – qui mettent en jeu un
raisonnement – des QCM « passifs », qui requièrent simplement des
connaissances et de la mémoire.
Lorsque vous ne connaissez pas la réponse, essayez de procéder par
élimination : vous pouvez parfois très rapidement écarter un ou
plusieurs intrus. Passez rapidement la question si vous savez y
répondre car la vitesse est déterminante.
Il s’agit de trouver le bon équilibre entre vitesse et précipitation, cette
dernière engendrant souvent des étourderies. Et lisez attentivement la
consigne : il est possible que les réponses fausses enlèvent des
points.
Certains livres fournissent même les solutions les plus performantes
pour déjouer les pièges. Des « boîtes à concours » se lancent
également avec succès dans cette voie : elles se spécialisent dans le
maniement pour « répondre aisément » et « déjouer les principaux
pièges de ces examens ». Elles proposent des exercices blancs pour
gagner en vitesse ou pour repérer les principes de construction.

De quoi doit-on tenir compte pour s’organiser ?


Unité de lieu. Ne négligez pas l’organisation matérielle de votre
lieu de révision ! Elle peut paraître ringarde quand on a vingt ans…
Pourtant… Elle passe d’abord par un espace de travail bien aménagé.
Ayez à disposition un espace de travail : selon votre situation
familiale, il vous faut « réquisitionner » 2 un bureau ou une chambre.
Faites-en « votre » espace ! Il est indispensable à votre
concentration. Si vous vivez en famille, prenez la pièce la plus isolée
que vous pouvez. Autrement, achetez des boules Quies ! À vous de
vous l’approprier et de l’organiser pour pouvoir travailler efficacement
et agréablement. La table de travail doit être spacieuse avec :
une pile pour les fiches à mettre au point ;
une pile d’ouvrages à consulter ;
des piles ou des casiers bien différenciés par sujet à réviser.
Votre chaise doit être située à bonne hauteur pour votre dos, et il
faut pouvoir vous y asseoir pleinement, pas sur un coin ! Si vous
pouvez investir dans un siège réglable et des pieds à roulettes,
n’hésitez pas. Ayez un éclairage directement orienté sur votre bureau,
ni trop lumineux ni trop faible pour éviter la fatigue visuelle. Dans cette
pièce, tout se doit d’être pratique, c’est-à-dire facilement accessible. Il
est indispensable que vous (re)trouviez rapidement vos données. Ce
qui implique de l’organiser de façon optimale avec :
des étagères comportant des classeurs, des dossiers ou des
boîtes d’archives situés toujours à la même place ;
des classeurs, des dossiers ou des boîtes d’archives de
couleurs différentes, chaque couleur correspondant à une
épreuve ;
d’autres étagères avec les livres indispensables également
rangés toujours au même endroit ;
une réserve de matériel facilement accessible ;
une horloge bien visible.
Quand vous êtes au travail, pensez à éteindre votre téléphone
portable. Pas facile de se concentrer quand il vibre toutes les deux
minutes… Posez-le loin du bureau pour ne pas être tenté de l’allumer.

Unité de temps

Organiser son travail dans le temps… c’est gagner en efficacité.


Quelques priorités à mettre en avant :
regrouper les activités et évaluer leur durée effective ;
fixer vos priorités et ensuite… les respecter ;
limiter la lassitude et la fatigue en équilibrant les travaux faciles
et difficiles, attrayants et ennuyeux. Le mieux est de
commencer par ce que l’on a le moins envie de faire. Ne pas
confondre l’urgent et l’important. Bien planifier, c’est faire en
sorte que l’urgent n’empêche pas de faire l’important.
Organiser son travail entre périodes d’apprentissage et périodes
de révisions est toujours un facteur de réussite. Cette capacité à gérer
son temps et à maîtriser les méthodes de travail fait toute la différence
entre ceux qui rencontrent le succès et les autres. Quand on sait juger
le temps nécessaire à une révision, on prend l’habitude d’anticiper sur
les tâches à venir. Vos efforts seront mieux équilibrés, et vous
éviterez les périodes stressantes ou de surchauffe.
Plus vous vous organisez, plus vous pouvez libérer du temps pour
d’autres activités (loisirs, sports, etc.) : des moments indispensables
pour tenir sur la durée.

De la concentration
Pas question pendant les cours de tripoter son portable, de parler aux
collègues, de parcourir la planète Internet. Ni lors des périodes de
révisions intensives.
Orientez vos activités mentales vers la seule compréhension du
message à valoriser le jour de l’épreuve ! Ensuite, tout est affaire de
régularité :
– des temps pour suivre les cours ;
– des temps pour mettre ses fiches au propre ;
– des temps pour réviser, et notamment pour s’exercer.
Pensez d’abord à équilibrer vos activités, c’est-à-dire à alterner l’étude
des matières difficiles qui demandent concentration et
compréhension, et des matières plus accessibles, les travaux
théoriques et pratiques, les périodes où l’on assimile et celles où l’on
fait des exercices, les périodes de travail et de détente pour recharger
votre machine corporelle et mentale.
Un plan de travail est une sécurité qui vous évite les oublis, les
retards, les imprévus et l’anxiété.

Planifiez vos révisions en « 4 temps »

Une méthode très efficace pour les épreuves de connaissances


est l’approche progressive, avec une montée en puissance en quatre
temps :

La phase 1. Compréhension
La première phase est une étape de compréhension, quasi
immédiate après le cours. Le soir même est le mieux, au pire le week-
end suivant, mais cela risque d’être déjà un peu tard si vous avez dû
suivre plusieurs cours différents.
On reprend ses notes de cours, on les complète. On organise ses
pages ou ses fiches (voir ci-avant la prise de notes). On essaie de
repérer :
la structure du cours ;
les idées essentielles à retenir :
concepts,
formules,
théorèmes,
cotations éventuelles.
Vous ne laissez rien dans l’ombre :
s’il vous manque des données, allez les chercher
immédiatement dans des livres, sur Internet, dans d’anciens
cours ;
si des points sont incompris, demandez conseil à un ancien
étudiant, interrogez votre professeur ou l’assistant.
Cette phase permet de mettre au clair un contenu, de commencer
à engranger le maximum de connaissances et de les situer alors que
le cours est encore bien « en tête », avec tous les à-côtés que
l’enseignant a pu apporter. Elle doit déboucher sur des fiches de
cours cohérentes, bien présentées et complètes.

Enchaînez à présent sur les matières à exercices. Cela peut vous


aider à comprendre le contenu. En tout cas, ceci vous permet de
commencer à vous exercer. Faites-le en tenant compte de ce qui peut
tomber à l’examen ou au concours. On apprend toujours en fonction
de l’épreuve !

La phase 2. Les révisions stricto sensu


La seconde phase commence au plus tard trois mois avant
l’examen ou le concours. Elle doit permettre de revoir et de se
remémorer toutes les fiches dans leurs grandes lignes et leurs idées
principales.
La réalisation d’un plan écrit ou la récitation à haute voix des
parties principales est alors d’une grande aide pour une mémorisation
plus active, plus dynamique. Pensez à compléter vos connaissances
par des quiz et des exercices afin d’évaluer votre niveau de réponse.
Un programme de révision est alors bienvenu. Il tient compte :
des coefficients des épreuves (passez plus de temps sur celles
qui rapportent plus) ;
de votre rapport à la discipline (ne méprisez pas les disciplines
qui vous sont indigestes, donnez-vous des raisons de les
apprendre).
Essayez de perdre le moins de temps en vous fixant des horaires
et en vous concentrant au maximum sur votre programme de révision,
en vous isolant de vos copains et/ou de votre famille.

Pour tenir le choc face à une telle intensité de révisions 3, donnez-


vous des respirations ; certaines courtes (5 à 20 minutes) dès que
vous sentez que vous saturez. D’autres plus longues, mais pas plus
d’une demi-journée par semaine dans cette période, et sur des
activités qui ne vous tiennent pas trop à cœur. Pas trop d’émotions :
on a beaucoup de mal à repartir ensuite.

La phase 3. Les dernières révisions


La troisième phase a lieu deux semaines avant l’épreuve. Dans
cette période, vous travaillez à plein temps avec un rythme soutenu
sur des horaires décidés à l’avance et auxquels vous vous tenez.
Toutes les fiches sont revues plus rapidement. Cette fois, les
détails sont également assimilés et remémorés. Récitez vos plans à
voix haute, cela peut vous aider.
Pour garder le rythme, faites aussi des exercices et des QCM.
La phase 4. La mobilisation
Une dernière révision à très grande vitesse peut encore avoir sa
place deux jours avant l’échéance. Elle permet de se mettre en tête
une dernière fois quelques détails difficiles et de renforcer votre
mémoire visuelle. Pour les exercices les plus complexes, lisez les
solutions et essayez de les retenir.
Enfin, ménagez-vous impérativement une coupure d’au moins une
demi-journée entre cette ultime révision et l’examen ou le concours.
Vos connaissances seront à leur place dans votre mémoire à long
terme, sans sensation de télescopage et d’écrasement, et vos
batteries se seront rechargées.
Très important ! Il vous faut arriver à l’épreuve reposé et avec les
idées claires pour affronter au mieux les difficultés.
Bonne chance…

Que faire en cas de « pannes » ?

Au cours de l’année de préparation, il est possible que vous ayez


des pannes. S’il n’existe aucune « baguette magique » en la matière,
en revanche, il existe des solutions – nous préférons parler
d’optimums parce qu’elles ne sont jamais parfaites. Bien sûr, adaptez-
les à votre tempérament et à la situation.

1. Vous avez des difficultés à mémoriser une somme de


fiches.
Avant de vous mettre à étudier un cours, un chapitre, c’est-à-dire
avant de commencer la lecture de la fiche, demandez-vous :
quels sont les points qui doivent retenir mon attention ?
qu’est-ce que j’ai du mal à comprendre ?
quelles questions peuvent être posées à l’examen ?
Déjà, ces simples interrogations peuvent vous éviter un travail
« bête » et peu rentable.

2. Vous n’arrivez pas à assimiler les contenus.


Pour utiliser votre mémoire au maximum de ses capacités, il est
important d’avoir retravaillé vos notes de cours, le plus tôt possible
après le cours. En tout cas avant le cours suivant. Recherchez en
particulier les mots clés qui véhiculent des informations dont vous
mémorisez le sens et qui peuvent être reliés d’une façon logique.
Dès que votre mémoire à court terme est saturée, il faut répéter
les informations afin de favoriser leur assimilation. Pour cela, vous
pouvez fermer les yeux et vous écouter parler à voix haute ou encore
écrire en style télégraphique le contenu de chaque point. Avoir la
sensation de connaître ne suffit pas.
La restitution orale ou écrite est une aide très efficace pour faciliter
la mémorisation. Elle fixe les idées avec la précision nécessaire. Vous
pouvez également associer des mouvements au contenu, mais il faut
qu’ils soient plutôt discrets si vous voulez vous appuyer sur eux durant
les épreuves.

3. Vous avez des difficultés à organiser les données.


Commencez par rédiger un plan de cours ou un schéma
organisateur. Une fois ces supports bien maîtrisés, vous saurez
comment organiser l’information et ensuite comment la restituer.

4. Vous mémorisez, mais vous oubliez ensuite.


Pour faciliter la mémorisation à long terme, procédez comme pour
la mémoire à court terme. Entraînez-vous par des réactivations dans
des conditions les plus proches possibles de l’examen et en
échelonnant les rappels sur plusieurs jours, plutôt que de le faire en
une seule journée.

5. Vous connaissez, mais vous ne savez pas comment


répondre à une question.
Votre problème est la restitution de l’information. Ne vous
contentez pas de retrouver l’information et de la livrer telle quelle.
Demandez-vous si vous devez tout retranscrire ou faire un tri selon le
type de sujet susceptible de tomber.
Surtout, mettez-vous dans les conditions de l’épreuve. C’est dans
ce contexte que vous devez être performant. C’est sur ce plan qu’on
bloque le plus souvent quand le stress augmente. Faites des
entraînements à partir des sujets des années précédentes. À la
lecture du sujet, vous devez retrouver les titres des chapitres ou des
subdivisions des chapitres ainsi que les mots clés associés. Votre
esprit opère ainsi un retour vers vos supports de référence, vos
synthèses, les questions que vous avez préparées ou les notes que
vous avez prises.
Maintenant, à vous d’adapter vos connaissances à l’attente de
l’enseignant ou du jury. Certains aiment retrouver le contenu de leurs
cours ou leurs livres, d’autres souhaitent que vous les mettiez en
perspective. Il faut vous convaincre que cette réflexion sur le contexte
des épreuves a toute son importance et qu’elle conditionne votre
apprentissage, la mémorisation et sa réactivation.

6. Votre problème est la confusion entre les épreuves.


Lorsque vous travaillez vos épreuves, faites attention aux risques
de confusion et d’interférence entre les matières étudiées. Évitez
d’apprendre à la suite deux cours assez semblables. Faites une brève
pause entre chaque révision d’épreuve. Pourquoi n’utiliseriez-vous
pas la méthode des 30 secondes 4 ? Cela vous permettrait de situer
les données de chaque épreuve. Autre méthode, celle des Grecs
anciens qui décomposaient leur mémoire comme un appartement
avec des pièces et des meubles. Ils rangeaient chaque donnée
comme ils rangeaient leur appartement.

7. Votre problème est la concentration.


Pensez à fractionner les périodes de révision pour conserver une
concentration et un niveau d’attention élevés, tout en vous ménageant
de courtes pauses. Posez-vous des questions sur votre niveau de
motivation, éventuellement sur votre estime personnelle. Ne craignez-
vous pas que le niveau du concours soit trop difficile pour vous ?

Très important
Avez-vous repéré le type de mémoire que vous possédez ?
Il n’existe pas une manière unique de mémoriser. Chacun a un type
très différent de mémorisation. Nous avons tous une dominance.
Cherchez à connaître la vôtre pour la perfectionner 5. Ensuite, essayez
de connaître les autres façons pour vous les approprier.
Certains ont besoin de mettre en images, voire de visualiser la page
de cahier, la fiche ou le livre. On parle de « mémoire visuelle ».
D’autres se racontent les idées, s’inventent des histoires ou ont
besoin de parler à voix haute ou basse. On parle de mémoire
« auditive ». D’autres encore mémorisent en bougeant leur corps, en
associant des idées avec des mouvements. Ils peuvent se mettre
dans la peau des personnes évoquées, vivre par le mime la
situation… On parle de mémoire « kinesthésique ».
Ce sont les trois grands types. Si vous avez besoin de bouger pour
apprendre, n’hésitez pas. Les chanteurs d’opéra, les comédiens
s’appuient sur des gestes, des mouvements pour faciliter leur
mémoire. Vous serez juste un peu désavantagé lors du concours,
parce que vous ne pouvez pas vous mouvoir sans limites. Mais vous
pouvez faire des gestes discrets !
Par ailleurs, il y a encore bien d’autres variantes pour mémoriser un
cours.
– Certains, en relisant les notes prises en cours, entendent la voix de
l’enseignant, d’autres entendent leur propre voix.
– D’autres au contraire « photographient » les mots du texte, les
images.
– Certains ont intérêt à surligner les mots clés du cours, ou encore à
faire un conceptogramme pour traduire les notions apprises en
utilisant des couleurs et des illustrations variées. Cela leur permet
aussi de garder des fiches visuelles, véritables synthèses du cours.
Il y en a qui préfèrent partir d’un exemple pour retenir une règle,
d’autres font l’inverse. Les uns apprennent une leçon pas à pas et de
façon précise, tandis que les autres apprennent d’abord les grandes
lignes et entrent ensuite dans le détail.
À vous de repérer la façon dont vous fonctionnez. Ensuite, il faut
savoir qu’il existe d’autres pratiques qu’il vous reste à tester. N’hésitez
pas à enrichir votre méthode ou éventuellement à en changer.
L’important est d’avoir une méthode principale et de la compléter…
C’est souvent quand on peut « jongler » avec plusieurs démarches
qu’on est le plus performant.
III

La préparation « commando »

Vous venez d’apprendre l’ouverture tardive d’un concours


administratif. Pour les examens d’université ou le bac, vous vous
réveillez après avoir « bullé » la moitié de l’année : rien n’est perdu…
Il vous reste la préparation « commando » pour les situations
désespérées ou pour les plus efficaces !

Qu’est-ce qu’une préparation « commando » ?

Sur quoi repose-t-elle ? D’abord, il vous faut comprendre qu’une


telle approche n’est pas une méthode, mais une dynamique ad hoc à
adapter à votre personnalité ainsi qu’au contexte.
Pour entrer dans un tel processus, mettez-vous en condition.
Oubliez les clichés sur les études et sur l’apprentissage de manière
générale :
ce n’est pas quand le professeur enseigne que vous
apprenez ; tout dépend de vous, de votre motivation, de votre
curiosité, de votre organisation pour mémoriser et pour vous
exercer ;
ce n’est pas uniquement en suivant les cours que vous
apprenez ; tout dépend des liens et du sens que vous
élaborez ;
ce n’est pas uniquement par le cognitif que le savoir s’élabore.
Pensez à :
l’importance du « savoir sur », par exemple votre rapport à
une discipline (ce que les spécialistes appellent le
« métacognitif »),
l’importance du « savoir sous » (ce que les spécialistes
appellent l’« infracognitif »), tous les raisonnements, les
méthodes de travail, toute la logique sous-jacente, qui
sous-tendent et connotent les savoirs,
l’importance des postures à adopter pour être en
adéquation avec les épreuves.
Dès lors, une révision « commando » repose sur :
une organisation du temps de travail personnel sans plus
aucune perte de temps.
la compréhension et la révision de l’ensemble des points mal
compris dans les épreuves de l’examen ou du concours
blancs ; et en priorité, il est important de combler les lacunes
pouvant encore exister ;
la découverte – si cela n’a pas été fait au préalable – des
méthodes de travail efficaces pour vous, c’est-à-dire des
façons d’apprendre à apprendre, et pour commencer :
la prise de notes,
la rédaction de fiches,
la mémorisation de ces fiches et leur mobilisation,
l’exercice, etc.
cultiver le goût de l’acquisition des contenus par :
une approche plus globale des points essentiels ;
un dépassement des blocages pour une discipline ;
un défi.
Une révision « commando » comporte :
des moments seuls ;
des moments partagés :
un collègue de même niveau,
un parent qui joue le jeu,
éventuellement un répétiteur si vous souhaitez investir un
peu.
Mais pour avoir quelques chances de succès, il faut être au calme,
avoir un rythme de vie très régulier, pouvoir faire des pauses, bien
manger et surtout bien dormir, mais pas trop longtemps…

Une organisation optimale

Le programme est planifié ; il est soutenu. On évite au maximum


les pertes de temps. Quand on sature, on s’offre un moment de
relaxation (5 à 10 minutes) ou on fait un exercice physique (10 à
15 minutes) et on repart gonflé à bloc.
Pour le bac, consacrez 6 heures par jour à vos révisions pour
commencer… Vous monterez en puissance ensuite (au moins
10 heures).
Pour les concours, démarrez par au moins 10 heures pour arriver
à 15 à 16 heures. Donnez-vous, dans tous les cas, un programme de
révision, à concocter en fonction de vos difficultés et des coefficients
des épreuves.

Par exemple :
Commencez tout d’abord par 30 minutes d’étude de votre
première langue vivante, puis poursuivez par 30 minutes de
votre deuxième langue. Votre planning de révision doit bien sûr
être élaboré en fonction du concours ou de l’examen.
Travaillez par exemple pendant 2 heures votre matière
principale dont 40 minutes de révision et 1 h 20 d’exercices.
Consacrez ensuite 1 h 30 par matière. Vous vous fixerez un
nombre de chapitres à l’heure par rapport à une épreuve à
faire.
Commencez par les matières les plus rébarbatives ou par
celles qui demandent beaucoup de mémorisation, terminez par
les matières qui nécessitent des exercices.
N’oubliez pas qu’il est primordial de s’imposer des pauses
entre chaque matière. Vous arriverez, ainsi, à faire une rotation
complète des matières sur deux jours sans vous lasser ni vous
déconcentrer.

Astuces
Pour travailler, mémoriser ou vous exercer au mieux dans une formule
« commando », il vous faut être totalement investi dans votre projet et
dans votre sujet.
– on s’isole (en d’autres termes, on travaille seul… on prévoit
seulement des temps à deux ou à trois pour coopérer, pour
s’expliquer, pour s’interroger. Ensuite on repart dans son coin !) ;
– on coupe son téléphone ;
– on éteint son ordinateur, sauf bien sûr si on travaille avec. Dans ce
cas, on coupe les appels mail, les informations automatiques ;
– on range la photo de ses copains préférés ;
– on ne se concentre que sur une seule chose : ses révisions ou ses
exercices !
– on se lance des défis : être capable d’ingurgiter tel chapitre, de faire
un nombre d’exercices en un temps donné.
N’oubliez pas un contexte confortable : à votre bureau, dans votre
chambre, sur votre terrasse, dans un jardin à l’ombre… mettez un
panneau : Ne pas déranger !

Des temps de compréhension et de mémorisation


de fiches

Le travail de compréhension n’a pas été anticipé, rien n’est encore


perdu. On ne perd pas de temps à se lamenter, on fait face ; quitte à
s’isoler et mettre les « bouchées triples ». Commencez par revoir vos
fiches et cherchez enfin à les comprendre. Si les fiches ne sont pas
prêtes, prenez celles d’un étudiant d’une année précédente… ou
encore répartissez-vous le travail à plusieurs.
Avancez au plus vite en laissant de côté les points que vous ne
comprenez pas, pour chercher ensuite par vous-même ou pour vous
faire expliquer le soir par un ami ou un tuteur. Vous n’avez plus le
temps de faire de longues recherches ou seulement à dose
homéopathique ! Essayez de vous donner un rythme en fonction de
ce que vous avez à réviser.

Astuce
Sur les points importants du programme, notez sur une feuille blanche
tout ce que vous savez en style télégraphique avec un stylo noir : les
phrases, les symboles, les citations, tout ce qui peut être relié au sujet
d’examen. Si un ou plusieurs points ou détails vous échappent, il suffit
dans un second temps de feuilleter rapidement vos cours ou vos
fiches, puis de noter sur la feuille avec un stylo bleu ce que vous avez
revu.
Enfin, reprenez le tout et relisez rapidement les parties en noir,
attardez-vous un peu plus sur les parties en bleu, puis lisez
attentivement les parties que vous n’avez toujours pas en mémoire.
Notez-les en rouge sur votre feuille ; ce sont les parties du cours qui
nécessitent le plus d’être révisées par la suite.

Des temps d’exercices

« Avalez » les exercices, questions à traiter ou dissertations. Pour


cela, prenez appui sur des annales. Faites-les pour les comprendre et
les réussir, éventuellement en style télégraphique. Ne traînez pas,
allez à l’essentiel. Vous reviendrez sur les détails au dernier passage.
Si vous ne trouvez pas, laissez, vous y reviendrez plus tard. Si rien
ne marche, lisez alors la correction, en essayant de la comprendre et
de la refaire aussitôt. Notez rapidement vos difficultés pour pouvoir y
revenir plus tard et voir si vous avez enfin compris.
Donnez-vous des questions types correspondant aux éléments
notés sur votre fiche et illustrez-les par des exercices à apprendre par
cœur.

Astuce
Si le temps manque pour les révisions, concentrez-vous sur les
thèmes incontournables, ceux qui reviennent quasiment à chaque
cession. Par exemple, pour le bac S, vous avez de fortes chances de
tomber sur les calculs de limites, de dérivées et de primitives mais
également sur les suites, les fonctions, les probabilités, les nombres
complexes, les équations différentielles…
Reprenez ces notions et multipliez les exercices.
Des temps de restitution

Donnez-vous des défis : révisez un nombre x de fiches dans un


temps donné 1, puis notez rapidement en style télégraphique ce que
vous en avez retenu :
l’essentiel du message ;
les données ;
les illustrations (cartes, graphes, etc.) ;
les formules et les symboles.
Ensuite, reprenez vos fiches et comparez. Repérez ce que vous
avez oublié ou éludé. Si un détail vous a échappé, notez-le sur la
feuille. Deux cas peuvent se présenter :
« Je le savais, mais cela m’a échappé ! » ;
« Je ne l’avais pas compris ».
Sur ce dernier point, reprenez votre cours et relisez attentivement
les parties qui ne vous disent rien. Ce sont ces dernières que votre
mémoire n’a pas assimilées (voir astuces ci-dessus). Mettez
éventuellement un Post-it pour pouvoir y revenir ultérieurement.
Réalisez ces exercices à deux en vous interrogeant mutuellement
ou faites-vous interroger par un parent ou encore un tuteur.
Augmentez le nombre de fiches la fois suivante.
De temps à autre, sur une feuille blanche, donnez-vous (à deux)
un sujet d’épreuve et essayez de répondre en situation d’examen en
un temps beaucoup plus court. Lisez ensuite ce que l’autre a répondu.
Vous pouvez éventuellement en discuter dans un temps limité.

Des temps de synthèse 2

Faites des fiches de synthèse. En math, en physique, regroupez et


triez les données en dégageant l’essentiel de votre cours : définitions,
théorèmes, propriétés, formules à retenir. Complétez-les par des
schémas, symboles ou figures.
Faites de même pour les dates et les repères en histoire, les
données économiques en géographie ou en économie, et même les
« définitions » en littérature, etc. Sans oublier les fiches qui structurent
un cours avec les idées essentielles qui, en quelques mots, résument
la substance. Bien entendu, rien ne vous empêche de glisser ici et là
quelques exemples afin d’illustrer le propos. Tout est bon pour faciliter
votre attention et votre mémorisation et, cerise sur le gâteau, enrichir
la copie d’examen !

Une fiche de synthèse n’est pas une copie conforme du cours,


mais une mise en page intelligente et sélective des informations à
retenir. Comme son nom l’indique, elle doit être synthétique ! Pour
faciliter la mémorisation, employez toujours les mêmes codes :
couleur ;
soulignage ;
surlignage ;
mise en forme…
Et revoyez plusieurs fois ces fiches de synthèse les derniers jours.

N’oubliez pas, si vous avez des oraux, des entretiens à passer, de


prévoir des temps pour :
passer des oraux blancs pour gagner en assurance ; faites des
jeux de rôle à deux pour vous entraîner : l’un est le candidat,
l’autre le jury, et inversez les rôles. Enregistrez-vous et quand
vous sentez la fatigue vous gagner le soir, regardez ces
bandes pour chercher comment remédier aux défauts que
vous repérez. N’oubliez pas de veiller à vos gestes, vos
mimiques, vos tics de langage ;
consulter les magazines, papiers et numériques, pour suivre
l’actualité 3.
Pour les concours administratifs, consultez les éléments législatifs,
les dernières normes, réglementations ou les derniers décrets en
vigueur.

Des temps pour apprendre à apprendre et des temps


de métacognition

Les jurys des concours administratifs privilégient de plus en plus à


la fois la méthode et le brio intellectuel. Ils cherchent avant tout à
recruter des « têtes bien faites ». En plus du très grand nombre de
connaissances des programmes officiels établis, il s’agit de montrer
qu’on maîtrise une méthodologie de travail. Le manque d’outils et de
techniques peut être à l’origine de l’échec. Développer ses capacités
d’analyse et de synthèse devient indispensable, et pas seulement
pour la « reine » des épreuves : la note de synthèse. Pour mettre
toutes les chances de son côté, il est donc vivement conseillé, même
dans l’urgence, d’apprendre à apprendre.
On pourrait croire qu’il s’agit d’une perte de temps quand on est
dans l’urgence… En fait, cela peut vous en faire gagner, parce que
motivé ou dans le défi, la lecture n’en sera que plus rapide et plus
pertinente. Rapidement, vous pourrez faire des liens avec ce que
vous apprenez ou les épreuves que vous devez passer.
IV

Les « trucs » qui sont des « plus »


à l’écrit

Au moment de l’épreuve écrite, vous devez surmonter le trac et le


stress. Il faudra commencer par lire et relire le sujet qui doit être
décortiqué pour identifier les mots clés. Ensuite, il vous faut réactiver
les connaissances, rédiger en respectant un plan et privilégier la
qualité, la précision et la cohérence. Enfin, il est indispensable de
prendre le temps de bien relire la copie afin d’y apporter les
corrections nécessaires. Répartissez bien votre temps entre ces
différentes étapes.

Le jour de l’épreuve

Avant de partir pour l’épreuve, même si vous avez l’estomac serré,


ne négligez pas un bon petit déjeuner copieux. Votre cerveau va avoir
besoin de beaucoup d’énergie tout au long de la matinée.
Très important !
Vérifiez bien que vous avez tous les documents et le matériel
nécessaires ou demandés (convocation, pièce d’identité, stylos,
cartouches, effaceurs, règle, calculatrice, etc.). Tous ces documents
et matériels ont été recherchés et préparés au plus tard l’avant-veille
et mis en sûreté dans un coin évident. Pas question de stresser parce
que manquent à l’appel la carte d’identité, l’encre ou la calculette…
N’oubliez pas d’emporter une bouteille d’eau et une barre de céréales
ou un fruit (pas trop juteux…).
Partez pour une fois longtemps en avance pour ne pas avoir de
problème de transport (embouteillage, métro ou bus en retard ou en
panne). Faites en sorte d’arriver au centre d’examen en avance 1.
Entrez dans la salle dès que possible, cela vous laissera le temps de
repérer ou de « sentir » le lieu et de vous installer tranquillement.
Quand tout est prêt, pensez à vous relaxer en respirant par le ventre
et en laissant planer légèrement votre esprit, en attendant le début de
l’épreuve.

Dès que vous êtes en possession du sujet, il vous faut avoir « en


tête » un certain nombre d’automatismes pour ne pas perdre votre
concentration et vous centrer sur l’essentiel.

Automatisme 1.
Lisez le sujet en entier, posément, même si votre cœur bat la
chamade ! Prenez environ 5 à 8 minutes. Ne commencez jamais
immédiatement, même si vous avez l’impression de connaître le
sujet :
ayez d’abord une vision d’ensemble de l’épreuve ;
demandez-vous ce qu’on attend vraiment de vous à travers ce
sujet et cette épreuve.
La rédaction du sujet, y compris en math, est révélatrice. Le jury a
choisi ce (ou ces) sujet(s) avec quelque chose en tête qu’il aimerait
voir transparaître dans votre copie. Lisez votre énoncé une seconde
fois et notez maintenant au fur et à mesure quelques points à ne pas
négliger :
phrases clés,
éléments de solutions ;
références et citations éventuelles, etc.

Automatisme 2.
Commencez à répondre au brouillon par ce que vous savez, ce
qui vous paraît plutôt facile. Allez en priorité vers ce que vous
connaissez. Allez à l’essentiel, écrivez au brouillon en style
télégraphique. Ne notez les « belles phrases » que si elles vous
viennent spontanément. Vous consacrerez plus de temps – ou celui
qu’il vous reste – à des points plus complexes.
Pour les épreuves où il faut rédiger, la conclusion et l’introduction
sont à faire en dernier, et d’abord au brouillon.
Surtout, astreignez-vous à soigner la rédaction de votre écrit,
notamment pour l’introduction : c’est ce que l’examinateur verra en
premier. C’est ce qui le conditionnera pour la suite. La première page,
notamment dans les épreuves de français ou de sciences humaines,
donne le « ton » à votre correcteur ; elle le mettra dans de bonnes ou
de moins bonnes dispositions.
Ne négligez pas la conclusion. Elle doit reprendre vos points clés
de façon différente et élargir le sujet et vos propos. Évitez cependant
à la fois les lieux communs et l’emphase…

Automatisme 3.
Veillez au temps en permanence. Respectez les délais que vous
vous êtes donnés lors des moments de préparation. Attention quand
vous devez recopier votre résultat de maths ou votre dissertation sur
les feuilles à rendre. Cela prend toujours plus de temps que prévu.

Automatisme 4.
Il est important d’aérer votre présentation, d’aller à la ligne de
temps à autre, de faire des paragraphes et de laisser des interlignes
(voir plus loin les rituels suivant les épreuves).
Pensez à soigner votre écriture. Prenez un stylo qui ne bave pas
et une encre agréable à lire, évitez le vert et surtout le rouge ! Votre
correcteur ne passera pas des heures à décrypter vos pattes de
mouche, écrivez lisiblement et de façon homogène. On ne doit pas
sentir la précipitation si vous accélérez… Les ratures sont également
à proscrire.
Quelle que soit l’épreuve, n’oubliez pas non plus de prendre soin
de votre style et d’éviter les fautes d’orthographe.
D’une manière générale, donnez envie au correcteur de vous
mettre une bonne note. Pensez sans cesse à lui !

Automatisme 5.
Prenez le temps de relire la copie et si possible à deux reprises.
La première fois pour le contenu, la seconde fois pour l’orthographe et
la syntaxe. Vérifiez si vous n’avez pas oublié de mots, pas fait
d’erreurs sur des dates, des chiffres, etc. Faites un test : si vous
prenez plaisir à relire votre copie, vous pouvez supposer qu’il en sera
de même pour le correcteur.
Tous ces conseils nécessitent une pratique sur le long terme.

Quelques conseils pratiques indispensables


Quel que soit l’examen ou le concours, à l’écrit ou à l’oral :
– Munissez-vous de plusieurs stylos et crayons (on ne sait jamais) ;
– Ayez un effaceur ou du blanc pour les ratures. N’en faites pas trop
toutefois, cela rend la copie désagréable ;
– Ayez avec vous une montre ou une petite pendule pour surveiller le
temps. En fonction de la durée de l’épreuve, donnez-vous des limites
de temps pour la lecture des questions, du brouillon et laissez-vous du
temps pour la relecture (voir ci-après) ;
– Renseignez-vous toujours sur le matériel accepté lors des épreuves.
En math, faites attention au type de calculette à utiliser. En latin, quel
dictionnaire apporter, etc.
Bien sûr, entraînez-vous à l’avance. Plusieurs concours autorisent
certains livres à l’oral. Des concours acceptent maintenant les
ordinateurs ou les smartphones. Ne soyez jamais pris au dépourvu !

Les rituels et les astuces selon les épreuves

Un certain nombre de rituels et d’astuces peuvent vous faire


gagner de précieux points. Chaque discipline a ses conventions ! Les
correcteurs ont des attentes particulières ; ne pas les respecter ne
jouerait pas en votre faveur… En histoire par exemple, on privilégie
l’ordre chronologique. Il vous faut donc énoncer dans l’ordre les
causes, puis les faits et enfin les conséquences. En géographie, on
présente d’abord les faits, avant d’en chercher les causes, puis les
conséquences !

En math

Dans ces épreuves, quel que soit le concours, il est important de


savoir que la réponse ou la démarche à mettre en œuvre se trouve
souvent dans les questions qui suivent. Regardez toujours la suite, si
vous n’avez pas la réponse, vous trouverez au moins une orientation
sur le type de raisonnement attendu.
Attention aux erreurs d’étourderie dans les calculs algébriques, par
exemple des divisions par des termes qui peuvent s’annuler, des
horreurs dans les manipulations des inégalités, des erreurs dans les
calculs de dérivées ou de primitives, des inepties avec les variables
muettes ou encore des oublis de crochets ou de parenthèses.
« La présentation, la lisibilité, l’orthographe, la qualité de la
rédaction, la clarté et la précision des raisonnements entreront pour
une part importante dans l’appréciation des copies. Les candidats
sont invités à encadrer dans la mesure du possible les résultats de
leurs calculs. » Cette consigne est donnée sur pratiquement tous les
sujets de concours dans ces disciplines, il est impératif de la
respecter. Les correcteurs ne perdent pas de temps à déchiffrer ce qui
est mal écrit ; ce qui est illisible… n’est pas lu ! À tout moment, le
correcteur doit savoir quelle est la question traitée. Vous avez donc
intérêt à écrire dans la marge ou en début de ligne le numéro de la
question traitée.
Ne laissez pas des ébauches de calcul ou de raisonnement sur
votre copie. Si votre calcul n’est pas abouti, il ne vous rapportera pas
de points et fera perdre du temps de lecture au correcteur, ce qui n’est
jamais bien vu. Vous avez donc tout intérêt à faire vos calculs au
brouillon et à les recopier une fois qu’ils seront finis.
Utilisez à bon escient les symboles mathématiques. Attention :
aux mélanges d’égalités et d’inégalités ;
à l’utilisation abusive du symbole de limite ;
au rôle des quantificateurs ;
à l’emploi des flèches, etc.
Tous les symboles sont connotés en mathématiques, alors
surtout… n’utilisez que des symboles conventionnels ! Leur sens peut
varier d’une culture à l’autre… Le point et la virgule n’ont pas le même
sens chez les Français et les Anglo-Saxons ! Le concept d’hypothèse
n’a pas la même signification en mathématiques et en physique. Il en
va de même pour l’usage des flèches.
Vos raisonnements et vos démonstrations doivent être le plus
concis possible. Adoptez un style impersonnel mais faites en sorte
que votre copie soit toujours agréable à lire. Soignez les courbes
quand on vous en demande. La première impression lorsque l’on
ouvre un devoir est souvent déterminante. N’utilisez jamais
d’abréviations et n’oubliez pas de donner aux méthodes et théorèmes
utilisés leurs noms véritables. Rien ne doit être approximatif en math !

En sciences

En physique, les problèmes sont à traiter comme en math : les


réponses se retrouvent souvent dans les questions qui suivent. La
connaissance des formules est indispensable. Ensuite, une bonne
pratique de la règle de trois (les pourcentages) et des puissances
de 10 vous permettent de gérer la plupart des problèmes !
Avant de vous lancer « bille en tête » dans la rédaction, il vous faut
encore être clair sur ce qu’on vous demande. Les attentes des
correcteurs sont très diverses dans ce domaine, tout comme les
sujets proposés. Ces derniers peuvent être :
une simple expression : « Les protéines du sang » ou « Les
champignons dans la biosphère » de l’agrégation de biologie,
ou encore des énoncés tels que : « Présentez le cycle de
reproduction de… » du bac ;
des exercices à partir de documents.
Pour vous, il s’agit de « faire semblant 2 » de répondre aux
questions posées sur les documents. Ne vous prenez pas trop la tête,
vous risqueriez de faire des contresens ou de penser qu’il vous
manque des éléments pour conclure. Prenez les « choses » en l’état,
essayez plutôt de :
repérer de quoi il est question et ce que le jury aimerait que
vous trouviez ;
« jouer le jeu » attendu, en mettant en place un raisonnement
« subtil » qui vous fait déduire ce que le jury souhaite voir dans
votre copie à partir des documents proposés. Discrètement,
restituez des portions de cours, de chapitres, comparez les
éléments issus de deux chapitres différents ou synthétisez un
ou plusieurs chapitres sans donner l’impression que vous
récitez votre leçon.
Pour parvenir à ce dosage délicat, il vous faut repérer et décoder :
les mots clés : ils fixent les limites du sujet à traiter ;
les verbes clés : ils renseignent sur la nature du travail
demandé :
« expliquer »,
« décrire »,
« montrer »,
« comparer ».
Chaque verbe est une consigne qui vous incite à une opération
particulière.
les connaissances en jeu : sélectionnez celles qui sont
nécessaires, indispensables, utiles, accessoires et triez bien
ce qui peut être considéré comme « hors sujet ».

Le sens des verbes


Votre argumentation doit être guidée par des verbes. Répondez à
partir du verbe qui est dans la question. Quand c’est vous qui
argumentez, ne les choisissez pas au hasard. Chacun a un sens plus
ou moins précis :
– restituer : exposer, décrire, retracer, citer, etc. Ce verbe implique
une précision et une fidélité par rapport au texte d’origine, au cours du
professeur ;
– caractériser : mettre en évidence les caractéristiques, les
particularités ;
– commenter : expliquer un texte, un document, une publication, des
résultats d’expérience, etc., en faisant des remarques, en donnant
votre avis, en faisant des propositions, en illustrant par des
commentaires, ou des exemples ;
– comparer : rapprocher deux éléments d’une réponse pour en
apprécier les ressemblances ou les différences ;
– critiquer : prendre de la distance par rapport à un texte, un
document, une idée, un résultat, juger, chercher ce qui est vrai ou
faux, dégager les qualités et dénoncer les défauts ;
– décrire : énumérer, passer en revue les différents aspects, rester
objectif par rapport à ce qu’on décrit ;
– démontrer : décortiquer les différentes étapes d’un raisonnement
dans un certain ordre pour arriver logiquement à une conclusion ;
– discuter : examiner les avantages et les inconvénients, ce qui
précède et ce qui suit, le pour et le contre d’une hypothèse, d’une
démonstration, d’un résultat ;
– illustrer : donner des exemples, des données, une courbe, un
histogramme, un diagramme, un schéma, une photo 3.

Réactivez les parties de cours nécessaires et les mots clés


associés (connaissances, informations). De plus, lorsque vous avez
clairement identifié les mots clés du sujet, soyez attentif aux verbes
qui conditionnent votre démarche pour répondre. Sans tergiverser trop
longtemps, décidez d’un plan quasi définitif. Alors vous pouvez
commencer à rédiger, éventuellement au brouillon sans longueurs
inutiles, avec précision et cohérence.

Précisions pour les épreuves type « analyse


de documents »
Décryptez très attentivement les documents mis à disposition et notez
au brouillon les arguments que vous pouvez en tirer en fonction de la
question. Soyez très intuitif : pour les interpréter, essayez de
comprendre ce que le jury attend de vous avec ces données. Elles
n’ont pas été indiquées au hasard. On veut vous entraîner vers une
problématique particulière. Les annales des années précédentes vous
donneront le la ! Les jurys ne font pas montre d’une imagination
débordante ; sous des documents différents, ce sont toujours les
mêmes questions qui sont en jeu, notamment dans les concours des
grandes écoles…
Pour construire votre réponse, présentez le fait expérimental 4 et si
nécessaire la connaissance précise qui vous sert d’argument, puis
indiquez ce qui découle de cet argument. Rédigez votre réponse en
reprenant les mots de la question posée pour paraître pertinent.
Soyez subtil, ne donnez pas l’impression de réciter votre cours. Faites
comme si vous découvriez à partir des données !
Le correcteur regarde l’exactitude et la pertinence de votre réponse.
Surtout il attend de vous que chaque donnée tirée des documents soit
accompagnée d’une interprétation 5.

Vous avez toujours intérêt à privilégier la qualité plutôt que la


quantité. Encore une fois retirez-vous de la tête qu’une copie épaisse
fera plaisir à votre correcteur, c’est faux ! Une estimation de la
longueur attendue fait également partie de la préparation.

La présentation valorise votre pensée. Une petite recherche


préalable sur les membres du jury peut vous permettre de connaître
les goûts ou les manies de votre correcteur. Si ce dernier vous est
inconnu, il y a un certain nombre de conventions à respecter :
respectez la marge de gauche ;
indiquez le plan ;
aérez votre texte en allant à la ligne après chaque paragraphe,
deux lignes entre chaque partie ;
mettez en évidence les mots importants ;
écrivez lisiblement ;
faites des schémas clairs.
Vous pouvez souligner les têtes de chapitre et surligner les
résultats importants, sans ostentation cependant.

Les épreuves par QCM


Les QCM sont largement utilisés dans les concours d’entrée en
médecine, parfois dans certaines écoles d’ingénieurs ou de sciences
économiques. Connaître la structure du QCM et son mode
d’évaluation est toujours capital. Certains QCM présentent une seule
réponse « juste » par question, d’autres peuvent en proposer
plusieurs, pour d’autres encore, les réponses peuvent être toutes
fausses ou toutes correctes.
Il existe également des QCM qui demandent le pourcentage de
certitude de la réponse.
Certains pénalisent les réponses dites « devinettes », celles où on a
répondu au hasard ! On soustrait des points pour chaque mauvaise
réponse. Informez-vous bien au préalable. D’autres proposent des
pondérations en fonction des réponses justes ou mauvaises.
S’il n’y a pas de pénalité, il est préférable d’essayer de deviner que de
laisser une question sans réponse. Dans le cas contraire, attention
quand vous ne savez pas !

Examinez chaque question pour déterminer :


– le niveau de réflexion requis (reconnaissance simple ou complexe,
analyse, synthèse, application ou illustration) ;
– le degré de différence entre les réponses correctes et incorrectes.
Lisez attentivement les instructions de départ : elles donnent
d’intéressantes indications sur les choix des réponses. Elles vous
diront peut-être : « indiquez la meilleure réponse ». Elles vous
proposeront parfois d’« indiquer toutes les bonnes réponses ».
La gestion du temps est également capitale… Certains examens
offrent 150 questions auxquelles il faut répondre en 3 heures. Cela
signifie que vous disposez d’environ une minute par question.
Calculez toujours le temps moyen par question. Entraînez-vous à
gérer votre temps. Lisez toutes les questions attentivement et
rapidement, en ne répondant directement qu’à celles pour lesquelles
vous n’avez aucun doute. Écrivez au crayon un « ? » à côté de celles
qui demandent un peu plus de réflexion ou d’attention. Vous y
reviendrez.
Répondez ensuite à celles pour lesquelles vous avez un doute
raisonnable, sans passer trop de temps à réfléchir ; cela vous
empêcherait de finir. Et terminez par celles qui vous posent problème.

En sciences humaines ou économiques


Sauf à l’université (et encore !), pensez que les correcteurs ne
vous connaissent pas. Vous êtes évalué uniquement sur votre copie,
contenu et forme. La réponse à un sujet donné ne se limite ni à
l’énoncé de faits historiques ou de phénomènes géographiques ni à la
récitation de connaissances. La composition en sciences humaines ou
en économie est une réponse « construite » et « argumentée ».
L’élève, l’étudiant, doit certes faire preuve de connaissances, mais
celles-ci doivent être associées à une réflexion.
Cette épreuve est donc une démonstration reposant sur une
problématique, c’est-à-dire sur une question pertinente qui fait office
de fil rouge dans votre devoir. Elle est traitée grâce à un raisonnement
logique et une sélection de connaissances.
Il vous faut donc :
ordonner la copie autour de grandes idées et pour commencer
envisager un plan rigoureux et cohérent. Chaque partie et
sous-partie doit être équilibrée et correspondre à un élément
de la problématique ;
argumenter chacune des idées avancées, en donnant des
exemples précis, en présentant :
des données chiffrées,
des personnalités,
des institutions,
des faits et des événements,
des lieux, des dates, etc.
Il faut également utiliser un vocabulaire spécifique à chaque
discipline 6.
L’introduction est toujours capitale ; elle est à écrire à la fin quand
toutes les idées sont en place. Elle s’organise en trois parties :
un préambule, sorte d’entrée en matière qui induit le sujet à
traiter ; il montre son importance et donne envie de lire la
suite ;
l’énoncé d’une problématique, c’est-à-dire la question que
pose l’énoncé, et la façon dont vous allez l’aborder ;
Un plan rédigé présentant les parties à traiter et leur
articulation.

Astuce
Pour parvenir à formuler une problématique, on peut établir un
questionnement en fonction de l’énoncé, à partir des questions
suivantes :
Qui ? Avec qui ? Quoi ? Où ? Pourquoi ? Pourquoi là et pas ici ?
Combien ? Comment ?
Ces questions toutes simples sont à adapter à la logique du sujet.
Elles vous permettent de formuler la problématique, mais elles ne
doivent pas apparaître dans votre écrit.

Le développement s’organise en plusieurs parties. Chacune


présente une idée principale développée avec des idées secondaires.
Le tout s’appuie également sur des données, des faits, des
événements. L’articulation de ces éléments se veut logique,
cohérente, même si cette cohérence peut être de plus en plus souvent
dialectique.
L’objectif est de présenter une démonstration qui répond à la
problématique du sujet. N’oubliez pas de commencer par formuler la
question et l’idée qui lui correspond, puis explicitez les éléments qui
permettent d’y répondre pour aboutir à une sorte de réponse évidente
qu’il est toujours bon de nuancer.

Astuce
Le développement consiste à mettre en ordre les arguments en
suivant la problématique proposée dans l’introduction. Deux
exigences sont à respecter :
– la clarté : les idées sont hiérarchisées. Au début de chaque partie,
énoncez l’idée-force puis les thèmes que vous allez aborder dans les
sous-parties. Développez chaque idée dans un paragraphe, étayez-la
de faits, de dates, de données, éventuellement de graphes. Des
phrases font transition entre les parties. Ces transitions concluent
provisoirement le point précédent et annoncent l’étape suivante de la
démonstration. Elles mettent en valeur la cohérence du plan ;
– la qualité de l’expression : visez la rigueur dans votre démonstration,
évitez surtout l’à-peu-près ou les allusions en utilisant un vocabulaire
approprié 7. N’affirmez jamais sans démonstrations, argumentations,
exemples précis. Vous avez toujours intérêt à nuancer vos propos.

La conclusion est l’aboutissement du devoir. Elle reprend les


éléments clés en les présentant autrement, le tout toujours dans
l’optique de répondre à la problématique formulée dans l’introduction.
Enfin elle élargit le sujet en évoquant des perspectives :
une évolution, un futur possible, une relation avec la période
actuelle en histoire ;
un changement d’échelle, une mise en relation avec une autre
problématique en géographie ou en économie.

Les termes de liaison


Pour pouvoir argumenter de façon cohérente quelle que soit l’épreuve
en sciences humaines, il importe d’utiliser les « bons » termes de
liaison. Quelques exemples :
– pour préciser l’ordre des éléments : pour commencer, d’abord, en
premier lieu ;
– pour les éléments suivants : en outre, de plus, par ailleurs, ensuite ;
– pour terminer : enfin, en dernier lieu, pour conclure ;
– pour mettre en parallèle ou sur un même plan : également, de
même, ainsi que, d’une part… d’autre part, soit… soit ;
– pour hiérarchiser : au premier chef, avant tout, non seulement…
mais encore, alors que, ensuite, enfin ;
– pour opposer des idées, des données, des faits, des exemples, des
auteurs : toutefois, cependant, alors que, tandis que, mais, en
revanche, néanmoins, pourtant, au contraire, en réalité, en fait ;
– pour introduire une relation de cause : parce que, sous l’effet de,
car, en effet, en raison de, grâce à ;
– pour introduire une relation de conséquence : si bien que, c’est
pourquoi, par conséquent, ainsi, au point que, d’où, donc, de ce fait ;
pour établir une réciprocité, une interaction : en contrepartie, en
revanche, en retour, en réaction ;
– pour introduire une explication : c’est-à-dire, en d’autres termes, en
effet, du fait que ;
– pour introduire un exemple : ainsi, par exemple, comme indiqué,
notamment ;
– pour introduire un nouvel élément : et puis, d’ailleurs, sans oublier,
ainsi que.

Tout comme en sciences, des documents peuvent accompagner


certains sujets : cartes, frise chronologique, données statistiques,
iconographie, etc. Ils sont à prendre en compte dans l’argumentation
pour dégager des thèmes, des notions, des axes de réflexion. Ils
peuvent suggérer des événements clés en histoire, des arguments en
géographie ou en économie. Ils ne doivent pas être commentés en
tant que tel mais intégrés dans le développement du devoir.
Attention : en économie, vous pouvez tomber sur un correcteur
ayant de fermes convictions idéologiques. Évitez de risquer de l’irriter
en affichant des positions tranchées. Fuyez en particulier toute
formulation qui pourrait vous faire passer pour un partisan d’une
idéologie trop marquée !

En philosophie

La dissertation de philosophie est l’exercice classique par


excellence 8. En attendant un renouvellement de cet exercice
classique, il vous faut maîtriser la démarche dans sa forme la plus
traditionnelle.
La partie préparatoire au brouillon est essentielle. Décodez la
signification des mots figurant dans l’énoncé. Que veut dire, pour le
jury qui a posé la question, tel concept sur le plan philosophique,
éventuellement littéraire ou scientifique ? Essayez de ne pas rester au
premier degré. Concentrez-vous sur les éventuels paradoxes, qui sont
très fréquents dans les énoncés proposés ; les jurys les adorent !
Faites jouer tous les sens possibles.

Mettez sur votre brouillon toutes les idées que l’énoncé vous
évoque. Ensuite, faites un plan en reprenant celles qui entrent de
façon cohérente dans celui-ci et classez-les. N’essayez pas de tout
faire rentrer… Gommez ce qui est secondaire, accessoire ou qui vous
conduirait dans une autre direction.
Votre texte de philosophie doit comporter de façon incontournable
trois parties, elles-mêmes constituées de trois sous-parties, avec une
introduction et une conclusion.
L’introduction de la dissertation n’a qu’un seul rôle, mais il est
essentiel : procéder à l’analyse du sujet et poser un problème. Il ne
faut poser qu’un seul problème, alors que plusieurs sont
envisageables. Commencez par une accroche et présentez les
grandes parties de votre développement, sans en dévoiler toute la
profondeur.

Le développement de la dissertation philosophique prend la forme


d’une discussion argumentée et progressive dont chacune des étapes
est justifiée. Pour schématiser, « peser le pour » dans la première
partie, le « contre » dans la deuxième et discuter le tout dans la
troisième. Ce plan dit « dialectique » est le plus attendu ; il est
organisé en trois parties : thèse, antithèse, synthèse.
La thèse développe le sens commun, ce qui est attendu.
L’antithèse contourne ce point de vue, toutefois il vaut mieux vous
appuyer sur un ou plusieurs philosophes célèbres. La synthèse
rapproche les deux points de vue opposés ; elle réunifie, sans opérer
de compromis, ni de conciliation 9.
La règle d’or de toute cette discussion est la suivante : « Traitez le
sujet, rien que le sujet et seulement le sujet ! » Ne résumez pas
platement les doctrines philosophiques que vous connaissez, utilisez-
les intelligemment dans votre argumentation au regard du sujet. Ne
ramenez jamais à une pensée personnelle. Cachez votre point de vue
en vous abritant derrière un philosophe célèbre que vous citerez
abondamment…
Cette discussion doit être « philosophique », c’est-à-dire fondée
sur des concepts qu’il faut clarifier en ayant recours à des arguments
bien choisis. Si les concepts doivent primer, l’emploi d’exemples, de
citations donne plus de « chair » ou d’intensité au raisonnement.
Toutefois, l’exemple ne démontre rien en lui-même ; il doit rester une
sorte d’enluminure, l’exemple n’a pas de devoir moral. L’exigence est
la cohérence interne de l’argumentation qui s’appuie sur une analyse
précise du sujet.

Dans la conclusion, revenez de manière nette et précise sur le


problème posé dans l’introduction. Ensuite, soit vous en restez
modestement au débat ouvert par la question et le problème, soit
vous ouvrez une perspective suivant l’examen ou le concours que
vous passez.

Dernière astuce : le correcteur sera toujours sensible à la rigueur


de la démonstration, comme en math. Donc, construisez votre devoir
de philosophie en pensant que vous passez un examen de math. Les
idées en philosophie doivent s’enchaîner comme les éléments d’une
démonstration mathématique.

Les plus
Sept points sont incontournables pour envisager la dissertation ou la
note de synthèse. Ensuite, tout est affaire de qualité d’argumentation
et de style, les fautes d’orthographe en moins…
1. Votre copie doit soulever un problème ou un ensemble de
problèmes coordonnés, en relation avec la question à traiter. Ces
problèmes ne figurent jamais en toutes lettres, néanmoins, ils sont
contenus implicitement dans l’énoncé.
2. Une fois les problèmes formulés, il s’agit de développer une
argumentation ciblée pour tenter de les résoudre.
3. Votre texte doit avoir une structure d’ensemble, c’est-à-dire qu’il
doit être construit à partir d’un plan avec des phrases de transition.
4. Votre argumentation doit être construite, c’est-à-dire logique et
cohérente. Elle doit s’appuyer sur des citations issues des
philosophes, des sociologues, des économistes de référence. Évitez
les simples affirmations, les illustrations non situées dans
l’argumentation ou une simple juxtaposition d’exemples ou de
remarques.
5. Votre écrit doit témoigner d’une pluralité de connaissances sur la
question à traiter, que celles-ci soient issues du cours du professeur
ou bien d’expériences ou de lectures personnelles. Cette
connaissance ne doit jamais rester livresque, elle doit paraître le
produit d’une réflexion personnelle. Ne donnez pas l’impression de
réciter votre cours. Bannissez toute généralité ! Comme pour la
dissertation philosophique, ne parlez pas de vous, n’utilisez pas « je »
ni « nous ». Votre raisonnement doit s’appuyer sur (ou se cacher
derrière) les auteurs de référence !
6. Vous devez montrer que vous avez une maîtrise suffisante du
vocabulaire spécifique à la discipline ou au domaine. N’hésitez pas à
glisser quelques phrases absconses !
7. Enfin, votre expression, destinée à convaincre, se doit d’être simple
et claire.
V

Les « plus » pour l’oral

Les épreuves orales demandent une préparation particulière,


souvent négligée. Pourtant, c’est souvent sur ces épreuves que se
jouent les concours. Au bac, c’est l’épreuve de rattrapage. Pourtant,
l’étudiant pense qu’il pourra toujours improviser ou jouer de son
bagout, de sa faconde. Pensez que les musiciens qui improvisent le
mieux sont ceux qui ont beaucoup répété au préalable. Pensez
également que les épreuves orales génèrent un grand stress, d’autant
que certaines d’entre elles sont publiques. Vous risquez de perdre
l’essentiel de vos moyens sans préparation préalable. Chaque type
d’épreuve a ses propres rituels qu’il vous faut connaître et pour
lesquels il est indispensable de vous exercer. Tout se joue sur des
détails, à ne pas négliger.

Mettez-vous en situation

Quelle que soit l’épreuve orale, mettez-vous en situation pour voir


vos réactions. Faites seul un jeu de rôle devant une glace : « vous
êtes devant un examinateur ou un jury et vous devez prendre la
parole ». Que ressentez-vous ?
Sentez-vous la panique entrer en vous ? Votre cœur accélère-
t-il ? Votre bouche devient-elle pâteuse ? Balbutiez-vous ?
Savez-vous quoi dire ?
Ressentez-vous une certaine confiance en vous ? Avez-vous
en tête ce que vous avez à dire ? Pouvez-vous commencer à
parler d’une voix claire, calme et assurée ?

Si vous êtes dans la première situation, il faut faire un travail sur


vous au plus vite. Il vous faut notamment gagner en confiance. Quelle
que soit la situation orale (examen, exposé, entretien, réunion,
conversation en tête à tête), vous devez apprendre à parler avec
aisance et clarté pour faire passer vos idées, du moins celles qu’on
attend de vous.
Des techniques de prise de conscience, de relaxation peuvent
diminuer vos peurs et vos blocages et même transformer l’énergie
gaspillée habituellement dans le trac en une puissante force
d’argumentation ! Pour changer, il vous faut vaincre des
automatismes qui sont en vous depuis des années : pour cela, il faut
d’abord en prendre conscience, puis faire des exercices de manière à
« déprogrammer » ces automatismes.

Si vous êtes dans la deuxième situation, renforcez ce premier


niveau en faisant plusieurs fois le même exercice ; en présentant un
sujet qui vous « tient à cœur » devant des amis ou des parents.
Filmez-vous pour repérer votre style et votre posture. Repérez
notamment la qualité de vos phrases, les répétitions, les « euh… » et
la place de vos silences. Repérez les gestes qui accompagnent vos
paroles : sont-ils en adéquation ? Sautillez-vous ? Reprenez plusieurs
fois l’exercice pour vous améliorer. La vidéo sera sans pitié ! Vous
pourrez aisément identifier vos tics et vos tocs… C’est ainsi que les
hommes et les femmes politiques avancent. Faites de même.
Éventuellement, allez suivre quelques cours de théâtre ou
d’improvisation, suivant le type d’oral à passer.

Réussir un examen oral


Comme pour l’écrit, tout commence par une bonne préparation : les
révisions. Ensuite, il vous faut vous exercer. Pour être à l’aise dans
une épreuve orale, la priorité, plus qu’à l’écrit, est de savoir de quoi on
doit « parler ». Il vous faut donc bien connaître le sujet et le plan, pour
ne jamais être pris au dépourvu ensuite par une question assassine !
L’anticipation est une bonne approche pour éviter les mauvaises
surprises.
Une fois le sujet bien assimilé, il faudra être capable de prendre du
recul pour en parler facilement. À l’oral, vous n’avez pas droit aux
ratures ou au brouillon. Il faut réussir à être limpide et convaincant. Le
temps de préparation est souvent très bref, sans oublier que le trac
est à son paroxysme dans ce type d’épreuve.

Le b.a.-ba de l’oral

Quel que soit votre oral, il est important que vous preniez
conscience de paramètres incontournables. Ceux qui vous éviteront la
chute dramatique, en d’autres termes l’échec ; ceux qui vous
apporteront les points en plus, indispensables pour les concours.

Point 1. Gérer le stress


Pas de secret ! Plus vous avez préparé l’épreuve orale, moins
vous serez stressé ! Comme indiqué plus haut, quand vous vous
entraînerez, imaginez que vous parlez au professeur ou au jury qui
vous attend le jour J.
Un examen oral se réussit d’abord grâce à la confiance en soi.
C’est automatique : il faut perdre votre timidité, votre manque de
confiance… Plus vous y croirez, plus vous serez confiant, et plus ça
« marchera » ! Il faut savoir vous « vendre », mais sans arrogance,
sans « en faire trop ». Tout ceci est à envisager en amont. Au moment
de l’épreuve, pensez seulement à respirer par le ventre pour vous
relaxer. Une minute d’exercice avant l’entrée « en scène » suffit.

Point 2. Maîtriser le temps


Le temps est capital ! Et tout dépend du temps qui vous est
imparti : aurez-vous 20 minutes ? 15 minutes ? 5 minutes ? Y aura-t-il
des questions ? Les questions seront-elles comprises dans ce
temps ? Tous ces points sont à connaître à l’avance. Par exemple,
pour une présentation de 20 minutes, questions comprises, vous
pouvez répartir votre temps de la manière suivante :
Salutations (20 secondes : à ne pas oublier) ;
Introduction (2 minutes : n’oubliez pas de vous présenter,
éventuellement en mettant en avant une caractéristique qui
pourrait vous apporter un « plus ») ;
Présentation du plan (1 minute) ;
Première partie (3 minutes) ;
Deuxième partie (3 minutes) ;
Troisième partie (3 minutes) ;
Rappel des points importants (20 secondes) ;
Conclusion (2 minutes) ;
Questions portant sur l’examen oral (5 minutes).
Il est toujours pratique de se laisser quelques secondes de marge
pour éviter de dépasser le temps imparti. N’oubliez pas de surveiller
l’heure de temps à autre – mais discrètement – pour rester dans le
temps prévu pour votre oral. Préparez bien le démarrage : comme au
théâtre, les trois premières minutes créent le décor. Elles induisent
une bonne première impression. Ensuite, sauf ânerie, tout se passera
au mieux et le jury sera plus indulgent.

Point 3. Un phrasé sans accrocs


Pour commencer, entraînez-vous à lire vos cours à voix haute en
les enregistrant, puis en les réécoutant. Entraînez-vous avec des amis
ou des proches (voir ci-dessus). Entraînez-vous ensuite à ne plus lire
vos notes, par exemple en regardant dans un miroir ou une photo
accrochée sur un mur.
Si vous avez peur d’oublier des points importants, faites-vous un
pense-bête avec quelques mots clés et leur articulation.
Entraînez-vous également sur votre intonation, votre rythme. La
voix a un vrai pouvoir sur les mots. Une seule intonation portée sur
une syllabe peut changer le sens d’une phrase.

Le jour J, ne parlez pas « dans votre barbe » ! Lancez vos mots de


façon qu’ils atteignent votre jury et laissez-lui le temps d’y réfléchir !
Évitez de balbutier, de baisser la voix en fin de phrase. Variez votre
ton et votre intensité en regardant bien chaque membre de votre jury
à tour de rôle pour voir comment il réagit. S’endort-il ? Paraît-il
intéressé ? Vous pouvez peut-être laisser échapper quelques notes
d’humour, sans en faire trop.
Faites de courtes pauses pour donner le temps au jury de recevoir
ce que vous dites 1. Attention à ne pas scander votre discours par des
« euh… », « eh bien », « alors », « bon », « absolument »… Et si vous
avez une hésitation, un besoin de réfléchir à la question, il vaut mieux
un temps de silence.
Point 4. La place de votre corps
Attention à votre gestuelle ! Évitez les « effets de manche » qui ne
« marchent » qu’en droit ! Gare aux pieds et aux jambes qui n’arrêtent
pas de bouger ou au corps qui se balance… Regardez votre jury.
70 % de notre communication est paraverbale.
Selon la situation, vous serez assis ou debout. Faites « parler »
votre corps, mais pas n’importe comment ! Très tôt, dès l’enfance,
nous apprenons à maîtriser notre langage verbal, à construire des
phrases, puis à développer notre argumentation. Le langage du corps
est laissé pour compte. Attention, car il peut aller jusqu’à dire le
contraire de votre message !
L’idéal est d’arriver à vous sentir dans une position stable et
dynamique. Si vous voulez inspirer confiance, redressez-vous, la tête
bien en avant, respirez tranquillement par le ventre. Essayez d’avoir
un regard franc, et faites venir des images de confiance dans votre
tête avant de commencer : repensez par exemple à votre dernière
réussite.

Soignez toujours votre tenue vestimentaire. Habillez-vous en


fonction de ce que vous êtes et des circonstances. Certains concours
nécessitent la cravate pour les hommes, un tailleur pour les femmes.
Repérez au préalable les habitudes et les rituels des jurys. Une tenue
trop sophistiquée, trop décalée, trop excentrique jouera le plus
souvent en votre défaveur.

Astuce
Vous pouvez, avec des camarades, simuler des oraux. Être dans la
peau du jury vous fera remarquer ou prendre en compte bien des
éléments.
S’adapter à l’épreuve

L’oral de français au baccalauréat

Pour commencer, un petit rappel ! N’oubliez pas qu’un examen


oral se prépare très tôt :
travaillez vos textes dès le début de l’année afin de ne pas être
surchargé juste avant l’examen ;
réalisez un plan de travail détaillé pour vos révisions le plus tôt
possible. Vous pouvez réviser seul ou en groupe.
renseignez-vous sur les auteurs, les mouvements littéraires, les
genres littéraires… et lisez régulièrement pour avoir un maximum
de culture. N’hésitez pas à faire des fiches sur vos lectures, vous
les aurez d’autant mieux en tête ;
rédigez des fiches synthétiques de vos cours, ajoutez vos
commentaires à partir de vos lectures personnelles ;
relisez vos cours et vos fiches avec une grande régularité.

Exemple de fiche de français


– Auteur :
• nom,
• années de naissance et de décès,
• siècle,
• rattachement de l’auteur à une école ou un courant,
• particularité : l’auteur est-il un poète, un « nouveau romancier », un
surréaliste, etc. ?
• ses influences,
• ses particularités : une ou deux anecdotes le concernant à placer
lors de l’épreuve.
– Brève biographie : allez à l’essentiel, ne vous encombrez pas de
détails inutiles ;
– Courte bibliographie : ses œuvres principales avec quelques dates ;
– Titre de l’œuvre étudiée ;
– Organisation de l’œuvre ;
– Problématique du texte :
– Thème(s) de l’œuvre ;
• Axes de lecture pour expliquer le texte,
• Quel est le sens du texte ?
– Quelles sont les formes d’écriture ?
– Sens des mots méconnus ;
– Particularités/anecdotes.

En vrac
N’oubliez pas d’avoir avec vous tous les textes littéraires mentionnés
sur votre descriptif.
Les textes doivent surtout être vierges : pas de notes, pas de points
surlignés, etc.
Ne demandez pas à être interrogé sur un autre texte que celui que
vous a proposé l’examinateur.
Si vous n’avez pas compris une question, demandez poliment au
professeur de la répéter ou de la reformuler. Jouez pour une fois au
« bon » élève, vos amis ne vous verront pas !
Comme toujours, soignez la première impression.

L’oral de rattrapage

Que ce soit pour le bac ou aux examens de fac, acceptez les


rattrapages comme une deuxième chance. Ne vous laissez pas
emporter par le désespoir même si vos amis sont déjà en vacances.
D’ailleurs, si ce sont de « bons amis », ils vous aideront à vous
préparer.
Gardez en tête vos objectifs. Pour les rattrapages, s’ils sont
nombreux, il vous faudra réviser une grande quantité d’informations
en peu de temps. C’est la raison pour laquelle l’organisation dans les
révisions est très importante. Il vous faut donc travailler la deuxième
session de façon plus intense que la première, pour mettre toutes les
chances de votre côté.
N’attendez pas les résultats pour vous préparer, surtout si vous
savez que vous avez raté une ou plusieurs épreuves. Il est préférable
de penser à l’oral dès la sortie de l’écrit. Vous n’aurez qu’un ou deux
jours de révision entre les résultats et votre date de passage.
Pour le bac de rattrapage, en plus de vous entraîner et de vous
préparer, il vous faut être « stratège ». Il vous faut choisir deux
matières à passer à l’oral parmi celles que vous avez déjà présentées
à l’écrit 2. Ne vous focalisez pas uniquement sur les matières qui
affichent de gros coefficients. Il est souvent judicieux (tout dépend des
points qui vous manquent) de repasser celles où vous avez réalisé
des contre-performances. Si vous avez obtenu 11/20 de moyenne
toute l’année en physique-chimie mais seulement 5 au bac : foncez !
Dans chaque discipline, le jury retient la meilleure des deux notes
obtenues. Ce qui compte, c’est le nombre de points supplémentaires :
plus on part de loin, plus le coefficient est fort, plus on a de marge…
Le jour de l’oral, vous disposez d’une vingtaine de minutes de
préparation pour 20 minutes d’exposé. Dans les faits, il est rare de
tenir 20 minutes devant l’examinateur. Celui-ci peut donc en profiter
pour vous poser des questions afin d’approfondir ou d’expliciter
certaines parties de votre exposé 3. Essayez de l’entraîner vers ce que
vous connaissez le mieux… Observez son visage et constatez
l’impact de vos propos. Toutefois, ne vous fiez pas forcément à son
expression : elle peut être trompeuse.
VI

Travailler sa confiance en soi

Partir pour un examen… et surtout pour un concours ou une


thèse, c’est comme partir pour un marathon ! Le mental et le physique
importent autant que les connaissances. Rien n’est automatique !
Vous pourrez en faire des « plus » qui vous rendront un grand service,
notamment sur la durée.
Selon le type d’épreuve que vous passez, préparez-vous pendant
l’année qui précède ou durant l’été. Tout le secret réside dans une
bonne hygiène de vie et une juste adéquation entre :
révisions, concentration et détente d’une part ;
construction d’une formidable confiance en soi d’autre part.

Travailler le mental

Pour être prêt et efficace le jour J, il faut surtout être sûr de soi.
Des révisions sérieuses vous rassurent et aident à consolider votre
confiance en vous. Certes vous pouvez douter, c’est normal, tous les
examens et tous les concours sont incertains ; mais cela ne doit pas
être paralysant. Il n’y a aucune raison que vous échouiez si vous avez
su vous organiser et si vos révisions étaient au rendez-vous. Il vous
faut partir fort, avec un mental de gagnant.
La confiance en soi est essentielle ; elle permet de ne pas être
stoppé par la peur de l’échec 1 ; elle permet d’accepter et d’utiliser les
critiques que l’on reçoit. Surtout, elle est « vertueuse » : le sentiment
de réussite crée un cercle vertueux qui vous motive dans votre travail.

Point 1. Arrêtez de vous lamenter !


Mettez-vous dans une démarche de changement ; et pour
commencer, il faut passer outre une série d’évidences erronées.
Positivez ! Par exemple, quand rien ne marche ou que vous vous
sentez revenir en arrière : ne perdez pas vos moyens ! Ne dites pas :
« Je suis nul »… Dites plutôt : « J’ai fait un faux pas », et demandez-
vous pourquoi. Tirez de cette non-réussite un avantage en travaillant
sur vos erreurs. Et pour commencer, pensez : « Je ne suis pas en
cause, je ne suis simplement pas encore au point. Je vais apprendre
de mes erreurs ».
De même, plutôt que de croire que :
vous n’êtes « pas bon » ou « pas à la hauteur ». Dites-vous :
« Ces difficultés sont mon point de départ ; qu’est-ce je peux
entreprendre pour les dépasser ? » ;
vous ne pouvez rien faire : « Je suis coincé », « acculé »,
« c’est trop compliqué », « je n’ai pas les moyens »… Dites-
vous plutôt : « Qu’est-ce que je peux introduire comme
« plus » à mon niveau avec mes possibilités ? » ;
le problème est résolu parce que vous avez rencontré un
spécialiste… Pensez que ce peut être un palliatif. Attention aux
solutions de « bonne conscience ». Dites-vous plutôt que tout
dépend de vous. Si vous ne travaillez pas sur vous, rien ne se
passera… L’autre ne peut être qu’une ressource, qu’un
déclencheur ou un révélateur.
Point 2. Prenez conscience de vos ressources et de vos
qualités
La confiance en soi dépend du degré de conscience de vos
qualités. Chacun de nous possède des ressources et des capacités.
Faute de se connaître – on travaille rarement ces aspects au lycée, à
l’université ou en formation – et surtout faute du savoir-faire
nécessaire, nous ne savons pas utiliser ce gigantesque potentiel.
Nous ne voyons plus que nos défauts… ceux qui nous font rater !
Dans un premier temps, essayez de lister tout ce que vous savez
faire ; et pas seulement ce qui se rapporte directement à l’examen ou
au concours :
« Je sais danser le hip-hop, le charleston, la java » ;
« Je sais dribbler », « je suis un super avant-centre » ;
« Je sais gérer une association », « j’ai monté un plan de
formation ».
Vous pouvez noter ces succès et vous y reporter en cas de baisse
de moral.
Regardez les échecs que vous avez déjà su surmonter. Ces
derniers peuvent être très riches en apprentissage, si on sait en tirer
parti. N’attribuez pas tous vos ennuis à vos difficultés scolaires ou de
formation. C’est une solution de facilité, qui vous empêche souvent de
voir où sont vos vrais problèmes actuels. Vous n’avez pas réussi votre
oral ? La raison n’est-elle pas à chercher dans le faible entraînement
fourni pour travailler la voix ou votre argumentation ?

Point 3. Donnez-vous de petits objectifs et tentez de les


atteindre
Pour reprendre confiance, réalisez les petits travaux suivants :
« soyez capable de revoir une fiche en 20 minutes », puis en
15 ou 10 minutes seulement ;
« sachez réaliser x exercices en une heure ».
N’hésitez pas à vous récompenser à chaque fois. À chaque
succès, si petit soit-il, n’oubliez pas de vous féliciter. Et pour
commencer, regardez-vous dans la glace et n’hésitez pas à vous
féliciter. Progressivement, vous choisirez des objectifs plus ambitieux.

Point 4. Choisissez votre entourage


Plus vous serez valorisé, plus vous gagnerez en confiance.
Souvent, la confiance en soi est défaillante parce que vous vous êtes
mal entouré. Demandez-vous si votre entourage n’est pas simplement
intéressé, ou ne vous utilise pas comme bouc émissaire. Vous
considère-t-il comme le responsable des échecs ? Choisissez des
amis qui vous acceptent tel quel et qui ne prendront pas plaisir à vous
rabaisser… Ne faites pas de vos supposés problèmes la pièce
maîtresse de votre conversation.

Exercices
Entraînez-vous lors des repas entre amis sous forme de jeu.
Choisissez un thème ou un chapitre de cours et débattez-en. Avec
sérieux, soignez votre vocabulaire, votre syntaxe et votre style de
réponse. Argumentez à tour de rôle, tentez d’être convaincants et
clairs, illustrez vos propos. Pour travailler votre confiance, il faut vous
exercer le plus souvent possible à prendre la parole devant les autres.
Dans le même temps, vous vous exercerez à être performant à l’oral.
Vous pourrez estimer votre niveau de connaissances par rapport à
celui de vos camarades. De même, le travail en groupe va vous
permettre de vous « tester » : vos amis vous donneront de précieux
conseils et vous connaîtrez les aspects qu’il vous reste à améliorer.
Cette démarche prend du temps. Il est bon d’anticiper ce travail
sur soi. Pensez à le faire au moins un an à l’avance.

Et chaque fois que par malheur ou malchance vous échouez, ne


perdez pas confiance. Essayez de tirer des leçons de votre échec en
prenant du recul, c’est-à-dire sans en prendre un « coup » sur le
moral :
qu’est ce qui n’a pas marché ?
en quoi ai-je échoué ? Dans la préparation, dans l’organisation
de mon approche de l’épreuve ? Dans mon contact avec le
jury ?
Et surtout, n’hésitez pas à recommencer en vous préparant
autrement et en considérant votre échec comme une expérience
enrichissante. Les derniers présidents de la République n’ont pas tous
réussi du premier coup 2 !

Derniers conseils pour le mental


Évitez de saturer votre cerveau de connaissances. Travaillez le
sommeil et la détente. Nourrissez-le régulièrement avec des activités
parallèles : spectacles, cours de musique, cinéma, expositions… Tout
ce qui peut vous faire plaisir et vous aérer l’esprit est utile pour éviter
la surchauffe. Choisissez seulement des moments de détente qui ne
soient pas trop coûteux en temps et qui ne soient trop complexes pour
éviter de vous fatiguer. Les derniers temps avant les épreuves, ils ne
peuvent être qu’une « respiration »… pour repartir plus efficace dans
votre programme de révision.

Travailler son physique


Avec le mental, il y a le corps, et pour que celui-ci suive le rythme
intensif des révisions, il faut le ménager. Si vous ne l’écoutez pas et
qu’il se sent surchargé, il risque de faire grève ! Vous tomberez
malade… Sommeil, antistress et alimentation équilibrée sont des
passages obligés.

Le sommeil

On ne le dira jamais assez : le sommeil consolide la mémoire et


favorise la concentration dans la journée ! Couchez-vous à heure fixe
pour régler votre corps selon un rythme. Voyez celui où vous êtes le
plus efficace : couché tôt/levé tôt ou couché tard/levé tard. Les
dernières semaines avant le concours, il faut cependant vous coucher
tôt pour habituer votre corps à être efficace le matin, les jours
d’épreuve.
Pour bien réviser ou pour bien s’exercer, le cerveau a besoin de
phases de repos. Le sommeil est donc la phase la plus importante
pour votre réussite. Bien sûr, vous devez trouver votre optimum. Si
vous dormez trop, vous risquez d’être fatigué 3 ! Trouvez un juste
milieu, habituez-vous en période de grande révision à dormir moins ;
le sommeil fonctionne par cycles… Mais cela implique de vous y être
entraîné l’année précédente.

Devenez le maître de vos cycles de sommeil !


Le sommeil comporte plusieurs cycles qui se répètent 4 à 6 fois
suivant les personnes. Un cycle du sommeil varie entre 80 et
100 minutes. Le sommeil est favorable si les cycles se succèdent
harmonieusement. Il n’y a pas de règle absolue concernant le nombre
de cycles nécessaires à une bonne récupération : si certaines
personnes se sentent bien avec trois cycles par nuit, pour d’autres il
en faudrait six. Une phase de chaque cycle est appelée sommeil
paradoxal, c’est le moment des rêves. Bien que cette phase ne soit
pas encore parfaitement comprise, on pense qu’elle est essentielle au
processus de récupération mentale. Pour bien récupérer, il importe de
ne pas se réveiller durant cette phase. Il vaut mieux dormir une phase
de moins que se réveiller brutalement à ce stade.

Pour connaître la durée exacte de vos cycles, essayez un jour de


vacances. Vous estimez l’heure de votre endormissement, vous
regardez l’heure de votre réveil.
Exemple : si vous avez dormi juste 7 h 30, vos 5 cycles sont de 1 h 30
(90 minutes). 6 heures : vous n’avez fait que 4 cycles. En semaine de
révision, il vaut mieux que vous vous réveilliez après 7 h 30 ou mieux
après 6 heures de sommeil. Pas entre…
Si vous avez dormi 7 h 10, vos cycles sont de 1 h 26 ; si vous avez
dormi 7 h 50, vos cycles sont de 1 h 34 ; si vous avez dormi 8 h 10,
vos cycles sont de 1 h 38.

Des pauses. En plus du sommeil, des pauses très courtes sont


indispensables. Votre cerveau ne peut assimiler et mémoriser
efficacement plus de 90 minutes d’affilée, surtout en période de
grande révision, moment rébarbatif s’il en est ! Pour éviter une
surchauffe, ne rechignez pas à ponctuer vos sessions de travail de
petites trêves cérébrales.
Quand vous révisez intensément – plus de 10 heures dans une
journée –, fermez les yeux pendant 5 minutes toutes les heures et
faites le vide. Ce n’est pas non plus du temps perdu, cela vous permet
de tenir le rythme plus longtemps et d’assimiler.
Des siestes. Vous pouvez encore stimuler votre cerveau avec de
petites siestes ! La sieste a plein de vertus. Elle :
régénère la dynamique du cerveau ;
améliore la mémoire, la concentration ;
augmente la créativité.
De plus, par son potentiel apaisant, la sieste diminue sensiblement
le stress. Une « bonne » sieste ne dure pas plus de 20 minutes.
Dormir plus produirait l’effet contraire. Mettez un réveil au début. Cela
deviendra rapidement automatique.
Commencez par des siestes de 10 minutes. Pour vous aider à
vous relaxer, écoutez de la musique douce ou des émissions
culturelles.

Activités physiques. Accordez-vous également du temps pour


pratiquer des activités physiques. Pour rester dynamique, pensez à
associer toute sollicitation intellectuelle intense à un effort physique.
Respirez : il faut aussi oxygéner votre cerveau !
Pour ne pas perdre de temps, il y a de nombreuses façons de faire
un peu d’exercice avec peu de moyens : courir dans le quartier, faire
un peu de jardinage, nager… Cette hygiène de vie vous sera, du
reste, bénéfique, y compris en dehors des périodes d’examen
proprement dites.
Ne vous limitez pas à de telles prescriptions uniquement pendant
la période de vos examens ! Pensez à les introduire ensuite dans
votre profession au quotidien. Et, pourquoi pas, faites-en une
composante de votre art de vie !

L’alimentation
Votre cerveau, y compris la nuit, engloutit environ le tiers de
l’énergie nécessaire à votre corps. Par ailleurs, il a besoin des
meilleurs « morceaux » de votre alimentation pour régénérer ses
tissus nerveux ! Si vous ne tenez pas compte des besoins de votre
cerveau – à adapter à votre sauce ! – il saura vous le faire savoir. Les
maux de tête sont un bon indicateur. Certains sont dus directement à
une alimentation peu adéquate, pas assez abondante, ou à une trop
grande saturation. Ne foncez pas directement sur l’aspirine ou le
paracétamol, faites une pause ou une sieste et surtout pensez à
alimenter votre cerveau avec un peu de sucres rapides (les fruits
comme les dattes notamment) ainsi que des sucres lents (pâtes, riz,
etc.).

À éviter
En période de révisions, surtout quand elles commencent à devenir
intenses, et durant toute la période des épreuves, essayez de vous
passer :
– d’alcool ; un verre de vin ne pose pas de problème, il peut même
légèrement vous euphoriser pour dépasser un moment difficile. Mais
pas plus… et pas souvent. Juste pour une petite fête dans le mois
comme respiration, parce que vous pourrez dormir un peu plus
longtemps ensuite ;
– de café ; à des doses faibles (une à deux tasses, au petit déjeuner
et à midi par exemple), on constate des effets positifs : augmentation
de la vigilance, sensation de bien-être, dynamisme, meilleure
concentration… Mais à partir de quatre tasses prises à la suite, les
effets sont très négatifs : anxiété, tremblements, irritation, accélération
du rythme cardiaque ou même problèmes digestifs. Essayez plutôt le
thé, à dose raisonnable. De plus, le thé vert à la menthe est riche en
antioxydants ;
– d’acides gras saturés ; attention à une alimentation trop riche en
viande, en sauce et en produits laitiers ;
– de tabac : il n’est bon pour rien ! De plus, fumer tend à augmenter
les dégâts déjà occasionnés par la consommation d’alcool ;
– de sucres simples également, comme le saccharose des morceaux
de sucre. Ils provoquent des pics glycémiques suivis de baisses
parfois importantes. Ces variations brusques du taux de sucre
sanguin ne sont pas appréciées par votre cerveau.

Plus vos repas seront variés et riches en éléments nutritifs, plus


votre cerveau sera en état de marche ! Chaque jour, il a besoin de
protéines de qualité, d’acides gras essentiels, de glucides (sucres)
complexes, de vitamines, de minéraux et d’oligo-éléments, des
substances en quantités infimes, mais indispensables.
Les céréales complètes, le poisson, les graines cuites – comme
les lentilles, les fèves, les haricots blancs, rouges, verts, noirs, les pois
cassés, le soja, les pois chiches – apportent une richesse
incomparable d’éléments nutritifs bénéfiques, particulièrement des
protéines, des minéraux, vitamines et antioxydants ainsi que des
fibres.
Les acides gras essentiels jouent un rôle de premier plan pour
votre cerveau, surtout quand il est en surchauffe. Pour un
fonctionnement optimal du cerveau, respectez un équilibre entre deux
acides gras essentiels :
les Oméga 3 : ceux-ci peuvent provenir des poissons gras
(saumon, sardine, thon, maquereau, hareng) ;
les Oméga 6 assez abondants dans les « gras » d’origine
végétale.
Les noix et les graines sèches, particulièrement les amandes, les
graines de lin, de citrouille, de tournesol, apporteront d’autres types
d’acides gras. L’huile d’olive riche en gras mono-insaturés est un
autre aliment favorable à la santé de votre cerveau. Recherchez les
aliments les plus riches en antioxydants : ils sont la meilleure arme
pour lutter contre les effets des radicaux libres 4.
En plus, veillez à un apport de vitamines. Les vitamines A, B, E et
C œuvrent à l’épanouissement de notre système nerveux. Pas la
peine de les acheter en pharmacie. Une alimentation bien équilibrée
vous les apporte directement. Elles sont de meilleure qualité et
beaucoup moins chères !

Que manger la veille d’un examen, d’un concours, d’une


épreuve universitaire ?
Pensez « carburant » pour votre cerveau ! Faites le plein de glucides
lents en mangeant un plat de pâtes. Ajoutez-y pourquoi pas du pistou
(pesto, en italien). Le basilic, ingrédient de base de cette sauce, a des
propriétés apaisantes pour le système nerveux central. Il diminue les
angoisses ; et en plus, c’est un excellent tonique.
Ensuite, prenez plutôt du poisson, du fromage et des fruits. Et pour le
plaisir, mais également pour le cerveau, des fruits secs avec des
amandes.

Le matin de l’examen, prévoyez un petit déjeuner solide, toujours


avec des glucides lents (céréales ou pain complet), des protéines
(yaourt, jambon, etc.), des vitamines C (kiwi, orange), un peu de
beurre frais et une boisson chaude, café, chocolat ou thé, pour
stimuler vos neurones avant l’examen. Votre cerveau devra être
performant pendant trois ou quatre heures généralement, ou six pour
certaines épreuves de concours ou d’agrégation. Vous devez donc
être au top pendant toute la durée de l’examen. Prévoyez quelques
barres de miel chocolatées pour manger pendant les épreuves, s’il n’y
a pas de contre-indication de la part des examinateurs.

L’antistress

Déchargez les tensions accumulées par le stress des révisions ou


des épreuves en faisant régulièrement du sport et de la relaxation.
N’hésitez pas à introduire chaque semaine des petites soirées de
détente pour votre bien-être : choisissez ce qui vous convient le
mieux, et ne vous prend pas trop de temps et surtout qui vous aère
l’esprit : film, musique 5, rencontre, spa ou hammam, suivant vos goûts
habituels.

Stop stress
Pour essayer de vous déstresser pendant vos révisions :
– pensez 30 secondes à quelque chose de positif : un bon souvenir,
un fou rire, une blague, une personne que vous aimez ;
– respirez profondément par le ventre ;
– pratiquez un exercice de relaxation (voir ci-après.) ;
– faites du sport ou pratiquez une activité physique ;
– faites une sieste ;
– parlez de vos soucis à quelqu’un ou écrivez-les ;
– jouez avec votre animal de compagnie, si vous en avez un ;
– riez le plus souvent possible !
En revanche, le jour des épreuves, un peu de stress peut être un
atout pour être plus performant. Le stress est mauvais quand il dure…

Importance de la respiration
Une respiration profonde est d’une grande efficacité pour chasser le
stress. Elle favorise une meilleure oxygénation du cerveau. Pour bien
respirer, après avoir fermé les yeux, inspirez profondément par le nez.
Ensuite, évacuez lentement l’air contenu dans les poumons par la
bouche. Cette évacuation de l’air est plus lente que l’inspiration.
Faites ce petit exercice à chaque fois que vous sentez le stress
monter en vous… ou avant chaque épreuve, notamment lors
d’entretien.
Surtout évitez de :
– consommer de la drogue pour vous calmer, notamment du tabac, du
cannabis ou des tranquillisants. Toutes sont néfastes pour la santé, et
la situation s’en trouve empirée, même quand elles donnent
l’impression contraire.
– consommer des médicaments, notamment les anxiolytiques ou les
neuroleptiques qui sont très mauvais pour votre concentration et votre
mémorisation. Ne tombez pas sous le charme des alicaments ou
autres publicités parapharmaceutiques, sauf si vous croyez aux effets
placébos… Une alimentation équilibrée est suffisante ;
– grignoter. Surtout, évitez les aliments trop riches en sucres ou en
graisses. Remplacez-les par un verre d’eau, une tisane, un thé vert
léger ou à la limite par un fruit ou un laitage ;
– vous décourager. Acceptez ce moment difficile, sans vous lamenter
et sans compenser par trop de nourriture grasse ou salée ou de
tasses de café…

Se relaxer pour déstresser


Mieux vaut apprendre à rester zen ! Y compris dans l’adversité… Car
c’est la manière dont nous percevons un événement qui en fait un
stress négatif. Faites-en plutôt un défi à relever, un jeu. Et prenez
l’habitude de pratiquer quelques exercices de relaxation. En voici
quelques-uns :
Allongez-vous sur un tapis ou sur de la moquette dans un lieu d’une
température agréable. Commencez par respirer calmement. Mettez
votre main sur le ventre et essayez de respirer par le ventre. Ensuite
chacun des mouvements suivants doit être fait lentement :
1. Inspirez en crispant les muscles des jambes, et expirez en
relâchant la pression. Reprenez calmement votre respiration ;
2. Pliez les coudes. Crispez en inspirant calmement et relâchez en
expirant les deux mains, puis les biceps (les muscles des bras).
Prenez le temps de reprendre votre respiration entre deux
mouvements ;
3. Crispez et ensuite relâchez le front. De même avec les mâchoires.
Remontez puis laissez retomber les épaules. Toujours avec la même
respiration ;
4. Bougez la tête (lentement) d’un côté à l’autre, d’avant en arrière,
puis en cercle. Reprenez calmement votre respiration. Sentez-vous
des tensions internes ? Si oui, crispez la zone sur une inspiration et
relâchez en expirant ;
5. Massez-vous très lentement le tour des yeux. Faites huit fois le tour
comme le font les étudiants chinois toujours en inspirant et expirant
par le ventre calmement.
VII

Prenez un temps d’avance !


Les technologies au service
de la réussite

Les technologies de l’information – le numérique – peuvent être un


formidable atout au service de votre réussite, si vous savez les utiliser
sans vous y perdre. Quelques exemples :
Enregistrez les cours ou utilisez des cours enregistrés mis à
disposition sur des bases de données ;
Prenez vos notes non plus sur une feuille de papier mais sur
un traitement de texte avec votre ordinateur portable, ou votre
tablette ;
Sachez utiliser les bases de données ;
Profitez des multiples possibilités de vos smartphones ou
tablettes.

Attention !
Il est très dangereux de travailler avec son ordinateur allumé à
proximité, si on ne l’utilise pas. Vous recevez certainement des
messages en permanence. À surfer sur Internet, vous risquez de
dériver sur vos sites préférés ou de cliquer malencontreusement sur
une icône de jeu sur le bureau.
Si vous voulez travailler avec ces nouveaux outils, donnez-vous
d’emblée des limites. Et si vous ne savez pas les tenir, bloquez les
applications parasites !

Le cours enregistré

Un simple cours enregistré est un bon début pour vous introduire


au numérique. D’autant plus que tous les smartphones sont de bons
enregistreurs. L’enregistrement sonore permet de revenir sur le
contenu du cours pour compléter votre prise de notes, quand cela va
trop vite, ou de reprendre une explication incomprise pendant le
cours.
Cela ne veut pas dire que vous pouvez vous passer d’écouter
pendant le cours ! Non, le cours permet de dégager la structure et de
repérer les idées importantes. Ensuite, vous pouvez le (ré)écouter
tranquillement pour mieux repérer ce que vous n’avez pas entendu
auparavant et ajouter des détails qui feront parfois la différence lors
de l’épreuve.
Trouvez la bonne formule, ne cherchez pas à tout reprendre. Trop
long ! Une heure de cours demande ensuite 3 heures d’écoute et de
dépouillement… Contentez-vous de reprendre ainsi les cours difficiles
ou importants.
Et surtout, n’oubliez pas de demander au professeur son
autorisation avant de l’enregistrer !
La prise de notes numérique

Il est possible aujourd’hui de prendre directement vos notes sur un


traitement de texte :
soit en utilisant une page que vous vous fabriquez vous-
même ;
soit en utilisant les fonctions de votre traitement de texte
préféré. Tous vous proposent aujourd’hui des blocs-notes
numériques, à commencer par le plus utilisé : le bloc-notes
numérique intégré à Microsoft Office 1. Vous avez l’équivalent
sur Mac avec Pages ou sur Linux avec Xournal 2 ;
soit en utilisant des applications spécifiques si vous êtes
spécialiste du numérique :
Notational Velocity pour gérer les notes au format texte,
TextExpander pour accélérer la prise de notes via des
raccourcis claviers (une fois adopté, on ne peut plus s’en
passer),
MarkDown 3,
Evernote.
Ce sont généralement des programmes complets qui permettent la
prise de notes en direct et le classement de pratiquement tous les
types d’informations sous forme de classeur avec des intercalaires.
Bien sûr, il faut être à l’aise pour devenir performant l’année de
l’examen 4.
Vous pourrez ainsi facilement reprendre le cours et restructurer les
parties sans avoir à mettre du blanc ! C’est également un moyen
souple :
de rassembler du texte, des images, des notes manuscrites
numérisées, des enregistrements audio et vidéo ;
de faire des renvois sur des sites qui apportent un supplément
d’informations.
En un clin d’œil avec la fonction « Rechercher », vous retrouverez
les informations dont vous avez besoin (mot, phrase, formule, chapitre
de cours, etc.). Vous pouvez relier votre texte à des Post-it virtuels ou
à du son (un commentaire oral). Vous pouvez aussi réaliser
simplement des captures d’écran correspondant exactement à vos
besoins, quelle que soit l’application, et inclure des liens. En
complément, des outils de collaboration intégrés aident les groupes à
travailler ensemble, en ligne ou hors ligne, par le biais de blocs-notes
partagés.

L’usage de la tablette est plus commode, car sa disposition permet


de mieux regarder l’enseignant. De plus, des stylets permettent
maintenant de pouvoir faire des schémas ou des dessins en direct.
On peut éventuellement prendre des clichés du tableau. Par ailleurs, il
existe également différents stylos numériques qui vous permettent
non pas de taper sur un clavier mais de prendre des notes en écrivant
normalement. Des logiciels de reconnaissance de caractères
transforment ensuite vos notes manuelles en textes dactylographiés.
Ce procédé de prise de notes est intéressant :
sur le terrain ;
lors de travaux pratiques ;
pour réaliser en parallèle des schémas ou des dessins.
Certaines universités combinent actuellement l’enregistrement et
la saisie du tableau blanc interactif. Les étudiants peuvent reprendre
directement chez eux ces divers éléments.
Toujours en matière de prise de notes, des applications de plus en
plus performantes de reconnaissance vocale arrivent à noter sous la
dictée de l’enseignant. La solution n’est cependant pas encore
suffisamment performante :
le décodage des propos de l’interlocuteur reste encore
approximatif ;
l’étudiant a encore un gros travail de nettoyage pour ne garder
que les éléments essentiels.

Le mind mapping

Le mind mapping est le mot à la mode pour parler des cartes


heuristiques, des cartes conceptuelles ou des conceptogrammes,
autant de synonymes à quelques détails près. Aujourd’hui, les outils
numériques favorisent grandement :
la pratique de la prise de notes en réseau ;
les liens multiples à établir entre vos notes et divers savoirs
complémentaires.
Vos textes deviennent des hypertextes, notamment grâce à la
mise en place d’hyperliens. Actuellement des logiciels spécialisés ont
été mis sur le marché. Certains sont gratuits comme :
FreeMind, qui permet la prise de notes et de cartes
conceptuelles arborescentes, multi plates-formes et
multilingues (actif sous Linux, Mac OS X, Windows 98,
Millenium, Windows 2000, XP, Windows Vista), ou son dérivé
Freeplane ;
Sémantik (anciennement Kdissert) pour agencer et organiser
sous un ensemble d’idées (seulement sur Linux) ;
VUE (Visual Understanding Environment), notamment pour
établir un schéma conceptuel sur toutes plates-formes ;
PersonalBrain (TheBrain). La dernière version de ce logiciel
permet de créer ou de collecter des centaines de notes tout en
les classant sur un conceptogramme. On peut les retrouver et
les enrichir par :
des mots clés,
des liens, des regroupements,
des fichiers,
des dates (un calendrier),
des images.
Chaque note ou chaque idée possède trois « poignées » à partir
desquelles vous effectuez des connexions vers des notes existantes.
Il suffit d’un « clic » sur une note pour qu’elle devienne centrale,
qu’elle se place au centre de l’écran et de son réseau. Ce dernier
permet même d’établir et de partager des conceptogrammes avec ses
camarades. Avec des présentations différentes, on peut citer encore :
iThoughts, un organiseur d’idées pour iPhone, iPad ;
CmapTools ;
Pearltrees dont les liens sont présentés sous forme
heuristique ;
Google Wave muni du MindMap Gadget 5.
Ce dernier permet d’illustrer votre conceptogramme en lui ajoutant
des photos, des vidéos ou des cartes.

Les bases de données

Les bases de données sont un formidable outil pour avoir accès à


l’information, à quelques conditions près. Il vous faut :
éviter de vous distraire en partant vers d’autres points ou
domaines que ceux que vous traitez ;
savoir mettre des mots clés pertinents pour trouver
l’information recherchée ;
savoir trier l’information en fonction de votre problématique ;
repérer la valeur, et notamment la fiabilité du site qui donne
l’information.
Ces bases de données sont accessibles :
sur Internet même : les sites et les blogs constituent une
immense plate-forme de données accessibles ;
de wikis 6. Un wiki permet de créer et de modifier des pages
d’un site Web à condition d’y être autorisé. Wikipédia fut la
première encyclopédie généraliste à ouvrir, grâce à ce
système, l’édition de ses articles à tous les internautes.
D’autres wikis, plus spécialisés, existent dans nombre de
domaines : par exemple Ekopédia propose des solutions
écologiques partagées ;
de bases de données classiques comme le sont les
dictionnaires ou les encyclopédies aujourd’hui mis en ligne.

Les applications pour le bac


Des applications sont déjà sur le marché. La plus connue est Toolbac
free. Elle peut s’avérer utile pour le bac. On y trouve :
– des résumés de cours ;
– des fiches ;
– des tests et des quiz ;
– des actualités.
Cette application est assez complète. Elle a un intérêt pour les
candidats qui ont de longs trajets dans les transports en commun, qui
font des compétitions en parallèle ou qui sont des habitués des salles
d’attente. Ils peuvent ainsi éviter les pertes de temps.
Depuis, la plupart des éditeurs se lancent sur ce marché. Le premier
et le plus avancé dans le domaine du bac est Hachette, leader des
ouvrages de préparation au bac. Il propose des applications
iPhone/iPod Touch de révisions agréables et ludiques. Le Flash BAC
propose des fiches de cours pour réviser le programme « n’importe où
et à n’importe quel moment » !

Pour accéder facilement à ces ressources, il est devenu courant


d’utiliser des moteurs de recherche 7. Ce sont des applications Web
permettant de retrouver des ressources (pages Web, articles de
forums Usenet, images, vidéo, fichiers, etc.). La qualité du résultat
dépend des mots clés utilisés. Les plus utilisés sont actuellement
Google et Bing.
Les moteurs de recherche ne s’appliquent pas qu’à Internet :
certains moteurs dits desktop combinent la recherche parmi les
fichiers stockés sur le PC et la recherche parmi les sites Web. On
peut citer par exemple Exalead Desktop, Google Desktop ou encore
Copernic Desktop Search. Vous pouvez également profiter des
métamoteurs, c’est-à-dire des sites web où une même recherche est
lancée simultanément sur plusieurs moteurs de recherche. On peut
citer Ixquick, Mamma, Kartoo, Seek.fr ou Kelseek.fr. Les références
présentées à l’étudiant y sont regroupées.

Les gestionnaires de cours

À l’ère du numérique, il est parfois possible de demander des


cours et autres documents de travail au format PDF. Un lecteur pdf
gratuit, léger et bien pensé, PDF-XChange Viewer, permet de
visionner vos documents pdf, mais surtout de les annoter. Il possède
plusieurs options d’affichage : ajustement, zoom, rotation, grilles,
guides, règles, mises en page, plein écran et ouverture des
documents par onglets. Le tout est agrémenté :
de fonctions d’impression de recherche dans le texte, de
navigation avec des boutons suivants/précédents ;
d’envoi rapide par mail ;
d’un outil de sélection pour copier textes et objets ;
de la possibilité de capturer une page sous forme d’image ;
de la possibilité d’effectuer des mesures ;
de la possibilité d’exporter le document au format image.
Concernant les outils « commentaires », l’offre est immense. Vous
pouvez :
écrire directement sur le document avec l’outil « Machine à
écrire » en sélectionnant la police et le style de votre choix ;
inclure des commentaires déportés avec les outils « Note
Autocollante », « Nuage », « Boîte de texte » ou « Rappel ».
D’autres options vous permettent de surligner, de rayer du texte,
d’écrire à main levée, d’apposer des flèches, lignes, ronds ou même
des polygones mais aussi d’intégrer des boîtes de liens ou des
images personnelles.

Les plates-formes d’apprentissage en ligne

Pour favoriser la diffusion d’informations et de matériel


pédagogique, les universités, les grandes écoles et les institutions de
formation ont généralisé l’utilisation de plates-formes d’enseignement
en ligne. Celles-ci permettent aux enseignants de créer :
des forums de discussion ;
des cours virtuels ;
des documents d’enseignement.
Ces plates-formes d’apprentissage en ligne (ou LMS ou encore
Learning Management System) sont un système logiciel Web
développé pour accompagner toute personne impliquée dans un
processus d’apprentissage.
Les plus utilisées – Dokeos, Moodle – ont une organisation
modulaire. Chacun de leurs modules a une mission spécifique :
agenda des cours, des séminaires et des conférences, autres
activités ;
documents de cours à partir :
d’applications de bureautique : Word, Excel, PowerPoint,
Open Document,
de pages spécifiques Web créées grâce à un système de
templates, c’est-à-dire de modèles ou de patrons.
quiz constitués :
d’exercices à réponse fermée ou ouverte,
de questions à choix multiples,
d’images cliquables (hotspots) et questions ouvertes.
Ces exercices peuvent être accompagnés :
d’images, de sons et d’animations ;
d’outil Auteur pour produire des cours multimédias en ligne
avec vidéos, animations, personnages, modèles de pages ;
de groupes de travail comportant un espace de documents
partagés ainsi qu’un forum qu’on peut rendre privé. Une fois un
document finalisé, il peut être publié pour l’ensemble des
inscrits ;
de mind maps ou cartes heuristiques ;
d’un réseau social local ;
de chats très pratiques pour demander des renseignements ou
des conseils à un enseignant ou à d’autres étudiants ;
de vidéo-conférences en streaming, éventuellement avec
d’autres lieux de formation ;
d’annonces pour faire connaître une information par courriel à
l’ensemble des étudiants ou à une partie d’entre eux.
Tous ces documents sont sauvegardés dans des archives.
Certaines universités ou écoles donnent accès à leurs cours depuis la
création de leur système.

Et encore…

N’hésitez pas à consulter durant l’année préparatoire les sites des


laboratoires de recherche ou des grands musées qui appartiennent à
votre domaine (ou vos domaines). Ce sont des sources considérables
d’informations, le plus souvent de qualité. N’hésitez pas non plus à
consulter des sites administratifs si vous passez des concours
éponymes 8. Vous trouverez des annales par concours ou des
informations pour vous préparer au mieux, notamment les droits
auxquels vous pouvez prétendre si vous êtes déjà professionnel 9. Un
site comme cyb-sante 10 vous donne des informations sur les
150 000 préparations possibles en santé.
N’hésitez pas non plus à podcaster les émissions de stations
culturelles, par exemple.

D’une manière générale, faites des enregistrements audios


personnels de vos fiches. Vous pourrez les écouter dans vos trajets
ou dès que la fatigue s’installe… C’est une façon complémentaire de
mémoriser ou de changer d’activité tout en continuant vos révisions.
Le mail, les textos ou les réseaux sociaux sont des outils utiles
pour parfaire vos révisions, vos entraînements. Vous pouvez
demander conseil en cas de besoin.

Twitter
Ce réseau social permet d’envoyer de courts messages de 140 signes
au maximum depuis un ordinateur connecté à Internet ou depuis un
téléphone. Des groupes d’étudiants en économie ou d’élèves en bac
pro commerce échangent ainsi entre eux ou avec leur professeur sur
des comptes communs. Ils peuvent poser des questions sur ce qu’ils
n’ont pas compris, y compris pendant le week-end ou les vacances.
De leur côté, les professeurs multiplient astuces et conseils pour
réussir l’examen.
Exemples de « tweets » (gazouillis en anglais)
– « Révisions : vous avez accès à tous les sujets du bac français et
d’histoire-géo sortis + corrigés sur le site ! » ;
– « Soyez curieux : marée noire aux États-Unis » ;
– « Rappel : faites attention à la présentation et à l’orthographe » ;
– « Évitez le langage SMS », prévient une enseignante.

Groupe Facebook
Le réseau social facebook est de plus en plus souvent utilisé pendant
les révisions : « Je ne traîne pas sur fb, je révise mon bac ! » Pourquoi
ne pas envisager une communauté virtuelle pour s’entraider, voire se
rassurer sur le principe du « gagnant-gagnant » ?
Les groupes qui ont démarré les premiers concernent le bac : le site
memobac.fr propose de très nombreuses fiches de révisions selon les
épreuves. De chez eux, les lycéens n’hésitent pas à foncer sur le
clavier dès qu’ils sèchent sur leur dissertation ou leur exercice de
physique. Ensuite viennent des groupes universitaires, « révisons
l’économie » comme « révisons le commerce » ou des groupes
généralistes pour apprendre les langues vivantes. Des simulations et
des études de cas sont à disposition pour se familiariser avec les
conditions des concours aux études médicales.
Des enseignants du secondaire ou du supérieur ont également sauté
le pas. Ils répondent aux questions ou prodiguent des conseils. « Je
leur donne seulement des pistes de réflexion, je ne suis pas un
service payant de correction en ligne ! » écrivent-ils parfois !
Les éditeurs scolaires ont trouvé sur ce site un nouveau marché, mais
ils ne proposent que des prestations payantes, pour le moment.

Le smartphone remplace souvent l’ordinateur personnel ; les


développeurs sont ainsi entrés sur le marché de la révision. Ne
tombez pas dans l’illusion : il n’existe aucune solution miracle qui vous
donnera la bonne méthode de travail pour réussir. En revanche,
quelques applications vous seront très utiles :
Evernote (Android et iPhone). Elle vous permet gratuitement
de synchroniser des documents entre tous vos appareils.
Excellent pour relire des cours, réviser des fiches où que vous
soyez… Vous pouvez également prendre des notes et les
passer sur vos fiches ensuite ;
Open Video Education (Android et iPhone). Une solution
gratuite pour accéder aux cours des meilleurs établissements
supérieurs (ESSEC, EISTI, etc.) et à des contenus
pédagogiques de qualité ;
iDiplôme (iPhone) : en fonction de votre niveau et de votre
matière, ce logiciel propose des questionnaires pour préparer
divers examens ;
iBibliothèque (iPhone). Des résumés et des passages clés
d’œuvres majeures de la littérature sont très utiles si vous ne
travaillez que pour l’examen.
Toujours sur smartphone, vous trouverez vos outils habituels :
dictionnaires, agendas, etc.
Enfin, et cela existe de plus en plus, essayez toujours de
rechercher :
les conférences TED (Technology, Entertainment and
Design) 11 sur les sujets que vous travaillez 12. Elles sont
souvent remarquables ;
des MOOC (Massive Open Online Course). Toutes les
grandes universités en proposent désormais. Le plus important
portail d’annonce de MOOC est Class Central
(http://www.class-central.com/), qui se présente comme un
« agrégateur de MOOC ».
VIII

Dernière ligne droite

Apprendre à gérer le temps entre l’écrit et l’oral

Le temps dont on dispose entre les écrits et les oraux, voire les
écrits, les travaux pratiques et les oraux, est trop souvent un temps
gâché, alors qu’il peut servir de « plus ». L’étudiant hésite à se mettre
à réviser ; il est très inquiet, voire angoissé par l’attente du résultat de
l’écrit. Il s’agit donc de le mettre à profit comme si vous étiez sûr
d’avoir réussi l’écrit ! Pas grave… Si c’est raté cette année, ce ne sera
jamais du travail perdu : vous aurez pris de l’avance pour l’an
prochain ! N’oubliez jamais de voir le côté positif.
1. Détente : accordez-vous, en fonction du temps qui sépare l’écrit de
la suite, un à trois jours de détente complète pour récupérer de l’écrit
et redynamiser votre cerveau et votre corps (voir chapitre VI).
2. Préparez-vous un programme de révisions en tenant compte de la
nature des épreuves, et surtout de leur coefficient.
3. Ce programme de révisions pour l’oral sera du type « commando »
(voir chapitre III) :
un minimum de pertes de temps ;
en priorité, combler les lacunes pouvant encore exister ;
des temps de compréhension et de mémorisation de fiches de
révision ;
des temps d’exercices ou de dissertation.
Le programme est planifié à l’avance ; il est soutenu. Quand vous
vous sentez saturé, n’hésitez pas à vous octroyer un moment de
relaxation (5 à 10 minutes) ou à faire de l’exercice physique (10 à 15
minutes). Ce n’est jamais une perte de temps : on repart à bloc
ensuite.
Ne vous laissez pas perturber par votre entourage ni par
l’actualité. Vous aurez le temps d’y revenir plus tard. Dans ces
moments, restez concentré sur vos épreuves à venir.
4. Entraînez-vous pour l’oral (voir chapitre V). Interrogez-vous ou
faites-vous interroger comme en situation :
en préparant l’épreuve en temps limité ;
en vous mettant face à des examinateurs. Si vous n’avez pas de
complice, mettez-vous devant la glace ou filmez-vous. En effet, il
s’agit de convaincre le jury de vos compétences dans un temps
imparti. Quand vous sortirez de la salle, il devra être convaincu
que c’est vous qu’il doit choisir pour réussir son recrutement.
Votre communication orale est largement paraverbale. Elle
comprend le regard, les mimiques faciales, ainsi que la gestuelle. Ils
doivent servir de « plus » qui valorisent votre argumentation. Il s’agit
donc de ne pas négliger ces petits gestes.
Montrez votre enthousiasme, vos compétences et surtout
adressez-vous à l’ensemble du jury. Rien de plus désagréable pour
un membre du jury s’il a l’impression que le candidat ne s’adresse pas
à lui.
Autant d’entraînements à mettre en place si ce n’est pas encore
fait pour que tout cela devienne automatique. On perd une partie de
ses moyens le jour de l’examen ; il est d’autant plus important de
s’être déjà mis en situation.

Cas de l’oral de rattrapage du bac


Vous n’aurez pas le temps de réviser entre l’annonce des résultats de
l’écrit et la demi-journée de l’épreuve orale du bac. Il vous faut donc
anticiper, même si vous pensez avoir bien réussi. Les surprises sont
toujours possibles. Mais ne travaillez pas n’importe comment : soyez
« stratège », parce que vous n’aurez à repasser que deux épreuves. Il
faut savoir bien les choisir (voir p. 68).
Comme indiqué ci-dessus, entraînez-vous spécialement pour passer
un oral. Vous avez peu d’opportunités de le faire au lycée. Or, il vous
faudra dépasser votre trac, et surtout valoriser vos compétences.
Mettez-vous en situation et faites plusieurs fois l’exercice en prenant
des sujets au hasard ou en vous faisant interroger par un ami. Jouez
une fois au moins à l’examinateur : cela vous permettra de repérer ce
qu’un professeur remarque ou attend ! Le jour de l’oral, arrivez en
avance pour ne pas augmenter la pression en risquant d’être en
retard.

Apprendre à ne pas réussir pour… réussir

Vous avez raté un examen, un concours, un entretien, une


présentation professionnelle ? Pas grave ! Combien d’échecs ont subi
Mitterrand ou Chirac avant de réussir à devenir Présidents de la
République… Il vous faut seulement apprendre à encaisser, et surtout
à rebondir.
Commencez par considérer l’échec non pas comme un naufrage,
mais comme une opportunité de rebond. Ne vous laissez pas
submerger par les émotions négatives ou le découragement et
surtout, attention à la perte de confiance en soi ! Facile à écrire, mais
pas toujours facile à mettre en œuvre.
Il faut vous préparer pour affronter sereinement l’épreuve. Ne
prenez pas la fuite aussitôt en disant « je suis nul(le) », « je n’y
arriverai jamais ».

1. Comprendre l’échec pour mieux le digérer

Il vous faut prendre le temps de « digérer » un échec, quel qu’il


soit. C’est après un certain temps, consacré à d’autres activités et à
d’autres personnes, que l’on peut avoir la lucidité de tirer des
enseignements de ce qui n’a pas fonctionné.
Quelles sont les causes de cet échec ? Avez-vous manqué de
chance ou êtes-vous tombé sur un examinateur mal luné ? Soyez clair
et honnête avec vous :
L’objectif était-il trop élevé ?
Étiez-vous réellement motivé ? Avez-vous fait ce concours par
choix personnel ou pour faire plaisir à vos parents, à votre
conjoint ? Avez-vous mis toutes les chances de votre côté ?
Avez-vous bien compris ce qu’on attendait de vous ? Aviez-
vous la bonne préparation ? Avez-vous fait l’impasse sur le
sujet donné ?
Avez-vous suffisamment travaillé ?, etc.
Rien ne peut vous garantir que votre stratégie sera couronnée de
succès, mais il faut au moins vous protéger. En cas d’échec, vous
n’êtes pas « le » ou « la raté(e) », mais ce sont les méthodes de
travail qui n’ont pas fonctionné… Distinguez bien votre personne du
travail rendu aux épreuves. Rappelez-vous que la note ne sanctionne
que ce travail particulier, et jamais votre intelligence. Ainsi, il sera
beaucoup plus facile de remettre le pied à l’étrier. Séparez bien votre
rapport au contrôle, à l’examen ou au concours… de vous. Sinon,
c’est la perte assurée d’estime de soi.
De plus, il vous faut éviter de vous lamenter sur cet échec ou d’en
faire porter la responsabilité à un autre. Profitez-en pour tirer toutes
les leçons possibles pour votre avenir à la fois sur :
votre méthodologie de préparation ;
votre regard sur les épreuves : étiez-vous sûr de vouloir réussir
cet examen ou ce concours ? n’aviez-vous pas d’autres projets
en tête ?
Si vous voulez vraiment réussir, poursuivez la lecture de ce
texte…

2. Élaborer un nouveau projet au service de la réussite

Que faut-il que vous changiez dans votre préparation ou dans


votre façon de répondre au concours ? Comment vous y prendre ?
Votre préparation est-elle performante ? Où sont vos
obstacles ?
Avez-vous clarifié ce qu’on attend de vous et comment y
répondre ?
Votre timing de révision était-il le bon ?
Avez-vous mis toutes les chances de votre côté ?
Avez-vous fait suffisamment d’exercices, d’épreuves pour vous
préparer ?
Vous trouverez nombre de suggestions dans les autres chapitres
de ce livre ou de cette collection. Si vous avez des problèmes de prise
de notes : Apprendre à prendre des notes, Librio no 999, 2015. Si vous
avez des problèmes de révision ou de mémorisation : Apprendre à
réviser, Librio no 1004, 2015. Si vous avez des problèmes de
motivation, de confiance en soi ou de façons de répondre à l’écrit ou à
l’oral : Apprendre à apprendre, Librio no 831, 2015.

3. Sortir de soi

Pour reprendre confiance en vous, vous pouvez repenser à ce que


vous avez réussi jusque-là, aux qualités et aux compétences que
votre entourage apprécie en vous, y compris hors du domaine
académique (voir chapitre VI). Vous pouvez vous faire accompagner,
en rencontrant quelqu’un qui a déjà réussi ou éventuellement un
professionnel qui peut vous faire prendre conscience de vos capacités
et de vos limites. Mais pensez que tout part de vous : ne comptez pas
trop sur l’autre. Ne pensez pas qu’un tiers pourra faire le travail à
votre place. Tout dépend de vous et des moyens que vous vous
donnez.
Prenez du recul pour pouvoir vous redynamiser : organiser un
voyage, refaire la déco de votre bureau, changer d’amis peut-être…
Cela peut vous conduire à envisager un nouveau projet professionnel.
Si vous conservez le même, ne refaites surtout pas les mêmes
erreurs : elles sont autant de chances si vous savez en tirer parti.

Comment gérer les revers durant l’épreuve ?

Rares sont les réussites qui n’ont pas été précédées de revers. Et
si nous apprenions à gérer les accidents de parcours plutôt que de
nous laisser paralyser par la peur d’échouer ? Ceux-ci peuvent être
multiples : retard, page blanche, hors-sujet, mauvaise lecture de
consigne repérée tardivement.
1. Le plus simple et le plus efficace est d’anticiper

Le retard à l’examen étant généralement éliminatoire, tâchez de


partir avec un minimum de marge pour éviter toute grève,
embouteillage… Et pour être certain de vous réveiller à l’avance afin
de dormir sans crainte, programmez trois réveils !
Il est un autre retard, celui du rendu de la copie. Donnez-vous un
certain temps pour chaque exercice ou chaque partie d’un
argumentaire, et prenez soin de vous y tenir en prévoyant un temps :
pour les éventuelles recopies depuis le brouillon ;
pour la relecture.
Rien de plus désastreux qu’une copie bâclée sur la fin ! Soyez
pragmatique, faites de votre mieux, ne cherchez pas à être
perfectionniste au début pour ne pas finir…

2. Apprenez à prendre de la distance par rapport


au revers

Dans la préparation au concours ou à l’examen, il faut vous


préparer aux moments « où tout ne marche pas comme on le
souhaiterait ». Il est important de penser le revers à l’avance, quand
tout va bien. Comment ?
Si la page reste désespérément blanche, relisez bien le sujet,
soulignez les termes importants. Prenez un moment de remue-
méninge (brainstorming).
Qu’évoquent ces mots pour vous ?
À quoi renvoie le sujet pour vous ?
Vivez cette situation à l’avance dans vos temps de révisions pour
vous y préparer : vous ne vous laisserez pas envahir par le stress. En
restant calme, des idées vont finir par venir. Essayez de les
rassembler dans une carte mentale et commencez à rédiger au
brouillon en étayant chacun des points. Faites un plan et répondez au
mieux. Peu importe qu’une épreuve soit moins réussie. Vous pourriez
même avoir une surprise ! La copie blanche est en revanche
éliminatoire. Et rappelez-vous : vous savez toujours quelque chose en
rapport avec le sujet !
Si vous vous apercevez au bout d’une heure que vous avez mal lu
les consignes et que vous êtes hors-sujet, pas de panique non plus…
Prenez une grande respiration ventrale pendant 2 minutes et repartez
sur de nouvelles voies.
Ne raturez pas la copie : si vous avez déjà commencé à rédiger,
demandez une autre feuille d’épreuve et reprenez votre
argumentation d’abord rapidement au brouillon, puis sur la copie.
Pensez toujours au temps, mais sans trembler : vous risquez d’en
perdre encore plus. Il vaut mieux terminer le plus proprement
possible…
Ne persévérez jamais dans le revers. Savoir limiter la casse et se
préserver, c’est mieux !
Enfin, vous connaissez les travers qui vous guettent le plus
souvent au moment de l’épreuve. Avant de commencer, utilisez la
technique des « 30 secondes » (voir Apprendre à apprendre, Librio
no 831, 2015) pour vous mettre dans les meilleures dispositions
possibles.

Apprendre à lire une consigne

Le jour de l’examen ou du concours, il faut aller vite, et nombre


d’échecs sont liés à une mauvaise compréhension des consignes.
C’est le fameux « hors-sujet ». Il importe de lire plusieurs fois la
consigne et de bien décoder les verbes qui la composent pour savoir
ce qu’on attend de vous :
« Observer » / « examiner » / « étudier » : activité
d’observation.
« Trier » / « regrouper » : activité de catégorisation.
« Classer » / « hiérarchiser » / « ordonner » : activité de
classement.
« Entourer » / « souligner » / « relever » / « repérer » / « lister »
/ « répertorier » / « inventorier » : activité de repérage.
« Justifier » / « expliquer » / « définir » / « déduire » : activité
d’explication.
Parfois, la consigne peut être multiple : il s’agit de ne pas s’en tenir
à la première pour oublier les suivantes. Il vaut toujours mieux suivre
l’ordre des consignes ou des questions ; en effet, posées dans un
ordre précis, elles donnent des pistes ou peuvent organiser votre
réflexion.
Toutefois, tout n’est pas toujours explicite dans la consigne.
Suivant les matières, il existe des façons de raisonner ; suivant les
examens ou les concours, les attentes ne sont pas les mêmes. Il
importe de se préparer, notamment en lisant les annales et les
corrections des sessions précédentes (voir chapitre III).

Réussir un concours administratif

Sécurité de l’emploi oblige, les concours administratifs sont de


plus en plus prisés. Avant de vous lancer, vous devrez prendre
conscience de plusieurs points :
Les postes proposés peuvent vous emmener loin de votre
domicile, et il est souvent difficile d’obtenir des mutations les
premières années.
La concurrence est devenue farouche, vu le nombre de plus
en plus grand de candidats.
Les épreuves elles-mêmes peuvent vous obliger à vous
déplacer au chef-lieu de votre région ou à Paris.
Les postes sont répartis en trois niveaux :
Catégorie A pour les cadres : recrutement au niveau de la
licence minimum.
Catégorie B pour les postes dans le domaine technique et
administratif : recrutement au niveau bac à bac+2.
Catégorie C pour les postes d’exécution (employé, agent
technique…) : recrutement au niveau du brevet des collèges
ou du BEP/CAP.
Ces concours comportent en général trois parties :
une partie de culture générale et de logique de type QCM ;
une partie de compréhension et de composition : écriture d’une
note, d’une synthèse ou d’une analyse ;
une partie orale devant un jury, soit sur un sujet imposé, soit
sous forme d’entretien d’embauche.
Les concours administratifs peuvent se préparer au sein des
Centres et Instituts de Préparation à l’Administration Générale (CPAG
et IPAG), dans certaines universités, dans les Instituts d’Études
Politiques (IEP) et dans certaines écoles d’enseignement supérieur.
Les enseignements dispensés concernent le droit public, l’économie,
l’histoire contemporaine, la science politique, ainsi que la
méthodologie :
Comment faire une dissertation ?
Comment faire une note de synthèse ?
Comment remplir un QCM ?
Comment aborder le jury et discuter avec lui ?
Des modules optionnels en fonction des concours sont également
proposés 1.

Décider de passer un concours administratif suppose de


s’approprier ce qu’on nomme « un cadre référentiel » en formation. À
cette fin, il vous faut repérer, puis hiérarchiser les impératifs du poste :
Que fait concrètement cette personne en poste ? Quels sont
ses domaines de compétence ?
Qu’est-ce qu’on attend d’elle ?
Quelle est sa place ?
Comment s’intègre-t-elle dans l’institution ?
Comment est-elle évaluée à l’embauche ? et par la suite ?
Est-ce que tous ces aspects me correspondent ? Sur quoi est-
ce que je risque de bloquer ? Puis-je changer à cet égard ?
N’attendez jamais l’annonce de l’ouverture du concours pour
commencer à vous préparer. Afin de mettre toutes les chances de
votre côté, il vous faudra consacrer beaucoup de temps à la
réalisation de vos fiches, puis aux révisions, aux exercices et
entraînements divers – le temps est un « bien » rare quand il faut
concilier vie professionnelle, vie familiale et préparation à un examen
ou à un concours. Comptez au minimum six mois avant le concours
pour débuter vos révisions, mais prévoyez plutôt de commencer à
vous exercer un an avant les épreuves.

Les jurys des concours administratifs disent actuellement


rechercher en priorité « des têtes bien faites ». Certes, il vous faudra
toujours mémoriser un très grand nombre de connaissances
correspondant à des programmes officiels, mais il ne suffit plus de les
réciter. Il conviendra de montrer que vous les avez assimilées et que
vous êtes capable de les employer pour répondre à des questions
précises liées à la fonction que vous sollicitez.
L’entraînement à l’analyse et à la synthèse est indispensable,
notamment pour l’épreuve de note de synthèse, considérée comme
« la reine des épreuves » des concours administratifs. Après vous être
entraîné régulièrement et avoir bien lu les consignes pour déterminer
ce qu’on vous demande vraiment, il vous faudra savoir problématiser
et argumenter de manière convaincante.
Comme pour les épreuves plus classiques, la recherche de la
qualité rédactionnelle et synthétique – formulation du problème,
argumentation fondée sur des données précises, plan cohérent et
structuré, présentation claire, sans fautes d’orthographe ni de
syntaxe – doit prévaloir.
Conclusion

Voilà, vous y êtes ! Vous avez travaillé, un peu ou beaucoup ;


vous vous êtes préparé, plus ou moins bien ; vous avez peut-être suivi
les conseils de ce livre… Mais peu importe… c’est aujourd’hui le
début des épreuves. Il faut y aller !

Le jour J

Ce jour J, où vous êtes sur le trottoir devant le centre d’examen ou


de concours avec le sentiment que vous n’êtes pas prêt alors que se
joue une partie de votre avenir, nous le connaissons bien. L’un des
auteurs a même repassé son bac près de trente ans après l’avoir
obtenu, pour revivre l’expérience 1. Voici quelques dernières pistes
pour affronter au mieux cette dernière ligne droite :
Tout d’abord, soyez zen, il n’y a pas de piège. Dans presque
toutes les épreuves, à l’écrit comme à l’oral, les examinateurs
cherchent à vérifier ce que vous savez, et non à repérer vicieusement
vos petites lacunes. Et de toute façon, être détendu permet de faire
face plus facilement.
Ensuite, rappelez-vous que l’important n’est pas de briller mais de
plaire à l’examinateur… Il ne s’agit pas de rendre la meilleure copie
possible selon vous, mais celle qu’attend le correcteur. Et il peut y
avoir une grande différence ! C’est avant tout à cela que vous devez
penser quand on vous donne les sujets. Ne touchez pas à votre stylo
tant que vous n’avez pas répondu à la question : sur ce sujet, qu’est-
ce que l’examinateur veut lire ou entendre ?
Enfin, battez-vous sur chaque point, et même chaque demi-point !
À la fin des épreuves, vous aurez peut-être besoin de cette fraction de
point pour passer au-dessus de la barre d’admission.

Comment se battre sur tous les points


Évitez de vous lamenter quand vous découvrez les sujets ! Trop de
candidats perdent du temps et de l’énergie, donc des points, à pester
contre les sujets qui tombent, à regretter les impasses faites pendant
l’année, à invoquer la malchance… Vous n’y pouvez plus rien.
Donnez le meilleur de vous-même avec le sujet proposé.
Ne négligez pas, même quand vous avez le sentiment de ne rien
savoir, les points qui vous sont donnés gratuitement : les
renseignements contenus dans les documents, les mots importants
dans les sujets des épreuves de langue, les questions de math dont la
réponse est contenue dans la question suivante, les connaissances
de culture générale que vous pouvez toujours utiliser… tout est bon à
prendre !
Et tout au long de l’année, pour savoir ce qui marche et ce qui ne
marche pas, donc ce qui rapporte ou coûte des points, pensez à :
– évaluer votre copie quand vous la rendez, c’est-à-dire lui attribuer
une note. Quand la copie vous est rendue, comparez la véritable note
avec vos prévisions et repérez les différences ;
– ensuite, relire soigneusement la copie et identifier ce qui a
fonctionné, pour pouvoir le reproduire, et ce qui n’a pas marché, pour
l’éviter à l’avenir.

Apprendre à réussir, d’accord…

Mais au fond, qu’est-ce que réussir ?


Si vous écoutez sur Internet les conférences de Steve Jobs, le
fondateur d’Apple, ou de Ken Robinson, spécialiste anglais de
l’éducation, vous entendrez la même définition : réussir, c’est identifier
le domaine qui vous passionne et dans lequel vous êtes bon. Quand
vous avez trouvé le terrain où se rencontrent vos passions et vos
talents, la réussite est au bout du chemin. Et les examens ou les
concours ne sont plus qu’une étape sur ce chemin.
Bonne recherche, donc... et bonne chance !
Notes
1. La revue L’Étudiant et son site présentent aussi chaque année un
classement des meilleures préparations, suivant les différentes
branches.
2. Il faut savoir parfois lire entre les lignes, d’où les « plus »
qu’apportent les préparations ou les conseils des étudiants des
années précédentes.
3. Le site suivant peut vous fournir des données sur les inscriptions et
les modalités des épreuves pour les grandes écoles d’ingénieurs :
http://www.cefi.org/
4. Exemple de sites proposant des sujets pour les écoles
d’ingénieurs : http://www.sujets-de-concours.net/annee_filiere.php?
annee=2012&filiere=mp
Le site http://www.concours-atoutplus3.com/ propose des sujets pour
les écoles de commerce après une présentation d’un certain nombre
d’entre elles.
5. Pour aller plus loin et pour vous entraîner, voir A. Giordan, J. Saltet,
Apprendre à prendre des notes, Librio no 999, Paris, 2011, chap. 3.
6. Vous pouvez également ajouter vos plans, vos synthèses, des
schémas, des conceptogrammes. Encadrez l’essentiel à savoir, les
mots, les formules, les définitions.
7. Les moteurs de recherche ne s’appliquent pas qu’à Internet : vous
avez sûrement un moteur de ce type sur votre ordinateur personnel
pour retrouver vos propres notes.
Notes
1. Si vous maîtrisez mal ce que veut dire apprendre, deux autres
livres, faciles à lire peuvent vous intéresser : A. Giordan et J. Saltet,
Apprendre à apprendre, Librio no 831, Paris, 2011. Ainsi que le livre
d’A. Giordan, Apprendre !, Belin, Paris, 1998.
2. Pour éviter les problèmes familiaux, expliquez à vos proches
pourquoi il doit en être ainsi. Il vous faut un espace de concentration
où tout vous est facilement accessible. Prenez le temps de mener
cette négociation bien en amont.
3. L’intensité sera d’autant plus grande qu’il s’agit d’un concours. Il
vous faut envisager ces trois mois à temps plein dans un lieu agréable
mais calme où vous ne serez pas dérangé en permanence. Les
smartphones et les réseaux sociaux sont mis de côté, sauf
exception(s) pour demander des renseignements sur des points
incompris ou manquants. Certains peuvent décider de travailler dans
une maison de campagne ou même dans un monastère !
4. Si vous n’êtes pas au fait de cette approche, voir Apprendre à
apprendre, op. cit., ou Coach Collège, Play-Bac, Paris, 2006.
5. Pour faire le test ou pour en savoir plus, voir l’ouvrage d’A. Giordan
et J. Saltet, Apprendre à réviser, Librio no 1004, Paris, 2012, chap. 1.
Notes
1. Estimez ce temps en fonction du temps restant et du nombre de
points à traiter.
2. Il aurait été bon de faire ces fiches tôt dans l’année. En situation de
révision « commando », ne faites que les plus importantes.
3. Dans la collection de la revue Courrier international ou le site du
Monde diplomatique, vous trouverez des numéros sur des thèmes
spécifiques d’actualité.
Notes
1. Bien sûr, repérez les lieux au moins plusieurs jours à l’avance sur la
carte. Ne perdez pas de temps à chercher juste avant l’épreuve. Si
vous venez d’une autre ville et que vous en avez les moyens, arrivez
plutôt la veille et prenez un hôtel proche. Passez pour vous détendre
voir les lieux la veille. Vérifiez bien les adresses, les lieux des
épreuves peuvent être différents de ceux de l’institution. Les lieux de
l’écrit peuvent aussi être différents de ceux de l’oral ou des travaux
pratiques.
2. Nous indiquons « faire semblant » car, pour la plupart des
exercices, vous ne pourrez répondre sans connaître votre cours, tant
les implicites sont nombreux. Les documents ne sont là que pour vous
les faire évoquer. Toutefois, le rituel veut que vous jouiez le jeu
comme indiqué ci-dessus !
3. À partir de M. Febvre et A. Giordan, Maîtriser les méthodes de
travail, Paris, Delachaux et Niestlé, 1994.
4. Ne soyez surtout pas puriste ! La plupart du temps, vous n’auriez
pas pu conclure avec si peu de données…
5. Évitez surtout de réciter votre cours sans user du document ou de
le paraphraser sans interpréter les mécanismes ou processus en jeu.
Ne négligez jamais le document : toute votre réponse doit être
construite en prenant appui sur lui.
6. Attention ! Les mots n’ont pas exactement le même sens en
histoire, en géographie et en économie.
7. Faites-vous une liste de mots à utiliser, spécifiques à la matière
traitée.
8. Pour la dissertation du bac, suivre assidûment l’actualité du premier
semestre, car chaque année un des sujets de philosophie a un
rapport direct avec cette actualité.
9. Pour certains concours, il est de bon ton de s’en tenir à ce plan
classique. Certains jurys pour les Grandes Écoles attendent
désormais un plan en deux parties seulement ou présentant une
simple progression. Renseignez-vous sur le site ou dans les annales
sur la « doctrine » en vigueur pour votre concours !
Notes
1. Quand vous vous entraînez, comptez mentalement jusqu’à cinq.
Autrement, les pauses seront tellement courtes que votre jury ne les
remarquera même pas.
2. De l’écrit à l’oral, les coefficients restent les mêmes.
3. Les professeurs n’ont pas le droit de vous communiquer votre note
à la fin de votre exposé, même si certains le font. N’insistez pas pour
la connaître. De toute façon, celle-ci peut être modifiée ensuite pour
être harmonisée avec l’ensemble des résultats obtenus par les
candidats.
Notes
1. Faites fi des critiques de début d’année des professeurs de prépa.
Ils sont parfois sévères. Ils estiment que cela fait partie du jeu. Ne
vous laissez pas décourager.
2. Pour en savoir plus : A. Giordan et J. Saltet, Apprendre à
apprendre, Librio no 831, Paris, 2007.
3. Demandez-vous au passage si cette volonté de rester au lit ne
traduit pas plutôt un manque d’intérêt pour l’examen ou une peur de
l’échec.
4. Les radicaux libres sont des molécules d’oxygène « incomplètes »
qui se trouvent dans l’organisme et qui tentent de s’accoupler à des
éléments de nos propres cellules. Elles détruisent alors les cellules
saines.
5. Évitez cependant les concerts d’un niveau sonore trop élevé.
Notes
1. Vous pouvez avoir une démonstration de ses multiples usages en
cliquant sur http://office.microsoft.com/fr-fr/onenote-help/demo-de-
microsoft-office-onenote-2007-HA010167267.aspx
2. http://doc.ubuntu-fr.org/xournal
3. http://fr.wikipedia.org/wiki/Markdown
4. Vous pouvez encore utiliser Springpad ou Wunderlist : le premier
pour noter ce qui vous passe par la tête, le second pour gérer vos
tâches. Les deux sont totalement gratuits et possèdent une
application iPhone et Android.
5. Tout change très vite dans le domaine, tenez-vous au courant sur
les sites spécialisés.
6. Le mot « wiki » signifie « vite » en hawaïen.
7. Ces moteurs reposent sur des « robots », encore appelés bots,
spiders, crawlers ou agents qui parcourent les sites à intervalles
réguliers et de façon automatique, afin de découvrir de nouvelles
adresses (URL) et répertorier les données.
8. Le site Annales-concours propose le téléchargement gratuit de
dizaines d’annales de concours administratifs ainsi qu’une actualité
hebdomadaire de la fonction publique et de ses métiers.
http://www.annales-concours.fr/fonction-publique/
9. http://vosdroits.service-public.fr/F3021.xhtml
10. http://cybsante.free.fr/
11. Les conférences dites TED (Technology, Entertainment and
Design), sont une série de conférences proposées par la fondation
Sapling foundation. À but non lucratif, cette fondation souhaite diffuser
des « ideas worth spreading » (« des idées qui valent la peine d’être
diffusées »).
12. Pour connaître le programme, utilisez Google et mettez en mot
clé : « programme ted ». Si vous voulez y assister directement,
ajoutez le nom de votre ville pour voir s’il en existe.
Notes
1. Le CNED (Centre National d’Éducation à Distance) propose un
ensemble complet de préparation : http://www.cned.fr/
Notes
1. Expérience racontée dans l’ouvrage de François Dufour, Comment
ne pas rater son bac, Librio no 818, Paris, 2007.
Table

Introduction
Le cocktail gagnant

Des outils et des ressources


Et vous… et vous, et vous ?

I - Se préparer en amont
Des préalables indispensables !

Réaliser son corpus de révision


Pas de bonne note sans… bonnes notes

Savoir dégager l’essentiel d’un propos


À la recherche du bon plan

Quand les cours s’effondrent…


Trouver l’information
Comprendre, trier, valider l’information

II - S’organiser pour réviser


Savoir s’organiser : quelques réactions habituelles

Des conditions à mettre en place !


De quoi doit-on tenir compte pour s’organiser ?

Unité de temps
Planifiez vos révisions en « 4 temps »
Que faire en cas de « pannes » ?

III - La préparation « commando »


Qu’est-ce qu’une préparation « commando » ?
Une organisation optimale

Des temps de compréhension et de mémorisation de fiches


Des temps d’exercices

Des temps de restitution


Des temps de synthèse

Des temps pour apprendre à apprendre et des temps de métacognition

IV - Les « trucs » qui sont des « plus » à l’écrit


Le jour de l’épreuve
Les rituels et les astuces selon les épreuves

En math
En sciences

En sciences humaines ou économiques


En philosophie

V - Les « plus » pour l’oral


Mettez-vous en situation

Le b.a.-ba de l’oral

S’adapter à l’épreuve
L’oral de français au baccalauréat

L’oral de rattrapage

VI - Travailler sa confiance en soi


Travailler le mental
Travailler son physique

Le sommeil
L’alimentation
L’antistress

VII - Prenez un temps d’avance ! Les technologies


au service de la réussite
Le cours enregistré
La prise de notes numérique

Le mind mapping
Les bases de données

Les gestionnaires de cours

Les plates-formes d’apprentissage en ligne

Et encore…

VIII - Dernière ligne droite


Apprendre à gérer le temps entre l’écrit et l’oral
Apprendre à ne pas réussir pour… réussir

1. Comprendre l’échec pour mieux le digérer


2. Élaborer un nouveau projet au service de la réussite

3. Sortir de soi
Comment gérer les revers durant l’épreuve ?

1. Le plus simple et le plus efficace est d’anticiper


2. Apprenez à prendre de la distance par rapport au revers

Apprendre à lire une consigne

Réussir un concours administratif

Conclusion
Le jour J

Apprendre à réussir, d’accord…

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