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dividendes
La théorie du signal présente une explication séduisante en montrant que le dividende est un
outil de communication extrêmement puissant entre l’entreprise et son marché. Comme
l’information est parfois imparfaite, les dividendes constituent un signal approprié des flux de
liquidités futures de l’entreprise.
I- Le contenu informatif des dividendes
Il existe des fortes raisons pour croire que la distribution des dividendes constitue un signal
d’un grand intérêt : en effet le versement d’un revenu (dividendes) sous forme de liquidités
aux actionnaires est beaucoup plus crédible que toute autre forme de communication. Il s’agit
d’un signal qui se caractérise par sa simplicité, sa visibilité et qui satisfait les attentes des
petits actionnaires.
De plus, de nombreux auteurs ont mis l’accent sur l’importance du contenu informationnel de
la politique de dividende en avançant le fait que l’annonce de dividende procurait la pièce
manquante permettant au marché d’estimer le résultat courant de l’entreprise.
A- Le rôle informatif du dividende :
Selon Linter (1956), lorsque les dirigeants constatent une hausse régulière des résultats, les entreprises
augmentent les dividendes. Miller et Roch (1985) ont montré que l’augmentation des dividendes envoie
au marché des signaux sur l’état actuel des résultats de l’entreprise, ce qui conduit à une hausse des
cours boursiers et vice versa. Bhattacharya (1979), John et Williams (1985), Kalay (1980)6 et Miller et
Rock (1985)7 montrent que le dividende informe le marché des cash-Flows présents et (ou) futurs.
Benartzi, Michaely et Thaler (1997) affirment que les changements de dividendes ne révèlent pas une
information concernant les résultats futurs de l’entreprise. Watts (1973) montre l’existence d’une
relation entre les résultats historiques et les variations de dividendes.
Selon Bellalah (1998) « la suppression des dividendes peut signaler une augmentation des résultats dans
l’avenir » Il ajoute aussi que le modèle de Linter est la meilleure description de la politique de
dividendes.
Allen et Michaely (2002) ont critiqué la conclusion de Modigliani et Miller (1961) d’avoir considéré
que tous les agents de l’entreprise ont le même ensemble d’informations. Les acteurs affirment qu’en
réalité, ce n’est pas toujours le cas, et que les dividendes peuvent signaler des informations à l’extérieur
sur la valeur de l’entreprise. Les auteurs ajoutent que la politique de dividendes peut affecter la valeur
de l’entreprise.
Ross (1977), Bhattacharya (1979), Hakansson (1982) ont utilisé la théorie du signal pour expliquer la
politique de dividende. Dans la mesure où les dirigeants disposent d’une meilleure information sur les
résultats de l’entreprise, le dividende est utilisé pour signaler l’état de la situation financière future de
l’entreprise.
Selon Bhattacharya (1979), les dirigeant évitent les opérations de rachat d’actions et optent pour
distribuer les bénéfices sous forme de dividendes. Ces derniers maximisent la richesse des actionnaires.
L’entreprise peut emprunter pour distribuer des dividendes lorsque les bénéfices sont insuffisants. En
revanche, elle est pénalisée puisqu’elle subit un coût sur l’endettement. Le modèle de Bhattacharya
reflète l’impôt personnel sur les dividendes, puisqu’un taux d’imposition élevé est associé à un
dividende ‘’optimal’’ moins important.
Selon John et Williams (1985), l’annonce d’une augmentation du montant du dividende conduit
généralement à une hausse des cours boursiers