Вы находитесь на странице: 1из 4

Analyse d’un roman : Germinal :

Espace et temporalité :
- Temps de l’histoire : Les années 1860.
- Temps de la fiction : L’année 1865-1866.
- Temps de la narration :

L’ensemble de la narration est ultérieure (simultané est un subterfuge). Mais le


narrateur vit les événements dans « l’actuel », mais en écrivant le récit au passé simple et
à l’imparfait, il indique qu’il sait comment l’aventure doit finir, tout s’accomplit et tout est
pourtant déjà fait. Le narrateur est à la fois dans chacun des personnages et en dehors
d’eux.
Le temps coule, mais dans son déroulement Zola opère des flash-back pour
expliquer un coup de théâtre ou pour évoquer tour à tour deux séquences simultanées. Les
2 premiers tiers reprennent en des lieux différents la description de la même journée. Ces
retours chronologiques permettent de multiplier les éclairages, les interprétations et les
points de vue. En revanche le dernier tiers du roman est à peu près d’un seul mouvement
chronologique et qui suggère une progression inexorable vers le dénouement.
Dans le roman le temps qui passe est destructeur. En effet, la demeure des Maheu est
décrite à 6 reprises. D’abord un foyer ouvrier, puis on nous dit successivement que le
buffet est vide, le feu éteint, les meubles vendus, la maison noir et muette accablée par le
deuil. De plus, des menaces imperceptibles évoluent également tout au long du roman tel
que l’eau qui n’est d’abord qu’un bruit d’averse puis des bruits de sources et de rivières
souterraines, pour devenir une nappe bouillonnante qui est bue par la Voreux.
Le récit est une alternance de pause et de sommaire. En effet, des quinze mois que
dure le récit, 10 jours occupent 350 pages sur les 500 : le jour de l’arrivée d’Etienne, la
ducasse, le premier jour de grève, les deux réunions des mineurs, le jour d’émeute, la rixe,
l’affrontement avec la troupe, la catastrophe de la mine et le départ d’Etienne.
L’alternance des temps forts et de longues périodes sans relief constitue le « tempo »
caractéristique de Germinal.

Les personnages :
- Etienne Lantier (20ans) : Personnage principal dans le roman. Herscheur puis haveur
au Voreux ; il devient le chef de la grève. Après la défaite et l’inondation du puits, il
quitte la mine et s’en va à Paris. Hérédité de l’ivrognerie se tournant en folie homicide.
Initié au socialisme par Souvarine et Rasseneur. Quand il descend pour la première
fois, la révolte n’est en lui qu’a l’état latent mais quand il en ressort, c’est un
adversaire à la société inégalitaire et injuste de son temps.
=> Etienne représente bien l’anti-héro. En effet, il n’est pas parfait (ivrognerie se tournant
en folie homicide, ….). Il devient héro malgré lui en arrivant à la mine du Voreux car la
révolte était en lui à l’état latent et c’est la mine et les injustices de cette société qui
l’amènent à prendre la parole et à mener la révolte.

- Maheu (42ans) : Fils du vieux Bonnemort, époux de la maheude, haveur au Voreux. Il


est tué par la troupe à la fin de la grève. Il ne se plaignait pas et aurait encore pu
supporter la misère mais puisque la révolte commence il suit ce qui lui semble juste
(convaincu par les discours d’Etienne).

- La Maheude (39ans) : Femme de Maheu. Acharnée à ne pas faiblir pendant la grève


même si il n’en était pas spécialement partisane auparavant. Après la mort de son mari
et de 3 de ses enfants, elle redescend à la mine pour nourrir les 4 enfants qui lui
restent.

- Le vieux Bonnemort (58ans) : Père de Maheu. Ancien haveur, a fait tous les postes
dans la mine, devenu charretier à la fosse du Voreux. Il est atteint d’une bronchite
chronique qui lui fait cracher une boue de charbon et l’usage de ses jambes lui est de
plus en plus difficile. Ayant perdu la raison après la tuerie du Voreux, il étrangle
Cécile grégoire. Son surnom « Bonnemort » lui a été donné car il a failli être tué 3 fois
dans la mine.

- Catherine (16ans) : Fille des Maheu. Herscheuse au Voreux. Elle devient la maîtresse
de Chaval tout en aimant Etienne. Elle se donnera finalement à celui-ci, avant de
mourir, au fond de la mine.

- Jeanlin (11ans) : Fils des Maheu. Il est vicieux et malfaisant. Il reste boiteux à la suite
d’un éboulement dans la mine. Il tue le petit soldat Jules. Il cède au besoin sa cachette
souterraine à Etienne.

- Chaval : Amant de Catherine et rival, d’Etienne. Il est un ouvrier brutal. C’est lui qui
brisera la grève, puis sera humilié par les mineurs. Il meurt pendant l’inondation de la
mine, tué par Etienne après avoir provoqué celui-ci.

- Philippe Hennebeau : Directeur de la mine de Montsou. Il apparaît souvent dépassé


par la situation et se préoccupe surtout de ses déboires sentimentaux (trompé par Mme
Hennebau avec Négrel).

- Les Grégoire : Ils apparaissent comme des gens aisées, assez charitables, croyant faire
le bien mais restant dans leurs préjugés. Ce sont des actionnaires oisifs qui mettent
tout leur espoir dans leur fille, Cécile, qu’ils rêvent de marié avec l’ingénieur Négrel.

- Souvarine (28ans) : Réfugié nihiliste et anarchiste russe. C’est lui qui commettra
l’attentat dans le Voreux. Il qualifie la grève de « bêtise » et préconise de tout raser
pour tout reconstruire.

- Rasseneur : Cabaretier et ancien mineur du Voreux car avait pris la tête d’une émeute.
Soutient tout d’abord la grève et initie Etienne au socialisme mais sera également un
des opposants à la poursuite de cette grève car trouvera que cela va trop loin.

- Deneulin : Il est « patron » des mines de Vandamme, Jean-Bart et Gaston-Marie. Il est


le seul à être véritablement conscient des difficultés des mineurs mais il se montre en
même temps impitoyable.

Remarque1 : La description du cadre de l’intrigue et des individus est systématiquement


réalisée au travers du regard d’un personnage. => Description indirecte.
Remarque2 : - Zola ne veut pas rendre les bourgeois systématiquement odieux. En effet,
chez eux il n’y a aucune méchanceté voulue, aucun désir de persécution. C’est pourquoi
Hennebeau lorsque les briques s’écrasent sur sa façade déclare : « Je ne leur en veux pas,
je les excuse même ». Les bourgeois sont représenté comme n’étant qu’un rouage du
système compatissant avec la douleur des ouvriers. Mais les bourgeois se différencie
également entre eux de part les rapports qu’iles entretiennent avec le travail. Deneulin
passe ses journées au fond de la mine et méprise l’égoïsme de son cousin Grégoire qui
profite de sa situation et qui a pour passe temps la charité.
- De la même façon, Zola refuse également d’idéaliser les ouvriers. Es
conditions d’une vie misérable expliquent les tares physiques et morales.

La narration :
L’originalité du vocabulaire est liée à la nouveauté des thèmes. Zola introduit dans le langage
littéraire des termes techniques (de la mine) et populaires. L’exploitation du langage dialectal
(« chtimi ») permet de situer géographiquement le roman. Contrairement au vocabulaire, la
syntaxe et la rhétorique restent traditionnelles. Zola remet en question l’organisation sociale
mais pas les structures de la pensée. Pour avoir un récit pittoresque et parfaitement
intelligible, Zola joint régulièrement un terme abstrait à une locution populaire (la machine
détendit sa bielle, son genou de géante). Zola utilise également le discours indirect libre pour
alléger les conversations (// Flaubert et Balzac). De plus, Zola sépare nettement la narration
chronologique du récit et les parenthèses explicatives. Les descriptions « hyperboliques » //
expressionisme-réalisme en peinture. (Dix kilomètres de pavés, coupant tout droit à travers les
champs de betteraves…l’immense horizon plat…des rafales larges comme sur une mer).

Explication du titre : « Germinal » :


Germinal représente un mois d’avril révolutionnaire, la renaissance d’une ancienne société
dans le printemps. Pour Zola, les mineurs sont la semence d’une moisson d’hommes
nouveaux. Le symbole apparaît clairement au début de la troisième partie avec l’apparition du
printemps. Il y a de nombreuses références à cette idée dans les dialogues : « Toute une vie
germait, jaillissait de cette terre, pendant qu’il geignait sous elle, là bas, de misère et de
fatigue », A présent, le mineur s’éveillait au fond, germait dans la terre ainsi qu’une vraie
graine ; et l’on verrait un matin ce qu’il pousserait au beau milieu des champs : oui, il
pousserait des hommes, une armée d’hommes ».

Germinal : roman réaliste, roman social :


Le roman social se développe avec la Révolution Industrielle et l’accroissement des villes. Ce
type de roman est influencé par les acquis de la science, les romanciers ont voulu décrire la
société avec les méthodes et la rigueur du savant.
Pour l’élaboration de Germinal, Zola va énormément se documenter sur le sujet. Il effectuera
même un voyage de 2 semaines dans le Nord pour voir de ses propres yeux ce qu’il v décrire
dans son roman. Le voyage sera bref (2semaines) car Zola préfère « une impression courte et
vive ». En rassemblant sa documentation, Zola rédige ce qu’il nomme « L’ébauche », carnet
qui permet de suivre la naissance de ses idées, ses hésitations, ses changements de
perspective,… Les notes documentaires proprement dites sont consignées dans « le dossier
Germinal » reprenant la géographie et la géologie du Bassin minier, l’organisation du travail,
la structure des « Grandes Compagnies », la condition sociale et le mode de vie des ouvriers,
l’économie politique et les problèmes des crises, ainsi que le Socialisme et le Syndicalisme
entre 1860 et 1880. On peut néanmoins remarquer que Zola ne retient les précisions
techniques, les théories économiques, les idées socialistes que si elles peuvent rentrer dans
son roman. Il maitrise également à la perfection l’art de la dramatisation, il saisit dans un
renseignement les possibilités de dramatisation romanesque. De la géographie il retient
l’existence d’eaux souterraines pour parler « d’immenses nappes d’eau » et de « mer
insondable ». « L’ébauche » montre comment les intentions du romancier ont commandé les
recherches de l’observateur. Les documents viennent souvent après coup pour authentifier une
image, une idée.

Вам также может понравиться