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LA GESTION DU RISQUE DE

TAUX

Encadré par : Mr. RGUIBI Khalid

Réalisé par : EL YAHYAOUI Abdessamad

KHALBI Hajar

MALKI Yassine
INTRODUCTION :
Toute entreprise est perçue comme un ensemble d’opportunités de rentabilité et
de croissance, de risques et de vulnérabilités. Par conséquent, le chef d’entreprise
est appelé à réaliser les objectifs stratégiques qu’il s’est fixé en tenant compte de
ces risques et de ces opportunités. Cependant, la mondialisation des économies,
la globalisation des transactions commerciales et des échanges commerciaux,
l’expansion des activités, le financement des entreprises et l’ouverture des
marchés ont influé une nouvelle dynamique dans le monde des affaires, et les
entreprises ont un souci permanent ; celui de réaliser des profits, d’être
concurrentielles tant à l’international qu’un niveau local. Elles sont amenées à
lever des capitaux, effectuer des placements, réaliser des emprunts et également
opérer avec des partenaires étrangers, ce qui les exposent à un risque de taux
d’intérêt qui est le risque de dévalorisation du patrimoine ou de diminution des
revenus d’un agent économique due aux variations de taux d’intérêt. Ce risque
affectera sans discrimination de taille, ou de secteur d’activité la valeur et la
rentabilité de toutes les entreprises qu’elles soient financières, industrielles ou
commerciales. Afin de préserver la pérennité de l’entreprise, et de minimiser
l’impact de la variation du taux d’intérêt, l’agent économique est tenu d’évaluer
ce risque et de mettre en œuvre des modalités ou des instruments de couverture et
de protection.
I. Généralités sur le risque de taux d'intérêt :

1. Définitions :

Le risque du taux d'intérêt est le risque que fait courir au porteur d'une créance ou d'une dette à
taux fixe ou variable, l'évolution des taux. Tout agent économique détenant ou amené à détenir
des actifs ou des passifs à taux fixe ou variable est exposé à ce type de risque qui résulte de
l'impossibilité théorique de prévoir l'évolution future du taux d'intérêt notamment à long terme.
Mais à courte période, l'agent économique peut anticiper facilement l'évolution future des taux
d'intérêt à l'aide de la courbe des taux. Une variation défavorable des taux d'intérêt peut donc
générer la survenance du risque des taux, affectant ainsi le patrimoine ou les flux de cet agent
économique. Il en est de même lorsqu’une dette finance un investissement réel (bien
d’équipement, par exemple), car une variation du taux d’intérêt peut ne pas s’accompagner d’un
mouvement équivalent de la rentabilité de l'agent économique ou de son patrimoine.

2. Sources du risque du taux d’intérêt :

On ne peut mesurer le risque de taux que lorsque l'on a une idée précise des cas de son
occurrence. Ce risque peut découler de quatre (4) sources essentielles affectant de ce fait le
revenu de la banque et la valeur économique de ses instruments financiers sous-jacents.
On distingue :

a. Risque de révision de taux :


Autant qu'intermédiaires financiers, les banques sont exposées de plusieurs manières au risque
de taux d'intérêt.
La première, résulte de différences de concordance dans l'échéance (pour les taux fixes) et le
renouvellement des conditions (pour les taux variables) des positions de l'actif, du passif et du
hors bilan d'une banque.
Si de tels décalages dans les révisions de taux constituent l'un des aspects essentiels de l'activité
bancaire, ils peuvent cependant soumettre le revenu et la valeur économique fondamentale d'un
établissement a des variations imprévues lors des modifications de taux. Ainsi, une banque
ayant finance un prêt à long terme à taux fixe par un dépôt à court terme pourrait s’exposer, si
les taux se tendent, a une baisse de son revenu futur sur cette position ainsi que de sa valeur
fondamentale. De telles baisses sont dues au fait que les flux financiers lies au prêt sont fixes
tout au long de sa durée, tandis que l'intérêt verse sur le financement est variable et qu'il
augmente après l'arrivée à échéance du dépôt à court terme.

b. Risque de base :

Une autre source notable de risque de taux d'intérêt, résulte d'une corrélation imparfaite dans
l'ajustement des taux reçus et verses sur des produits différents, dotes par ailleurs de
caractéristiques de révisions de taux analogues.
Lorsque les taux changent, ces différences peuvent entrainer des variations imprévues de l'écart
des flux de trésorerie et bénéfices entre créances, dettes et instruments de l’hors-bilan a
échéances ou fréquences de révisions de taux identiques.
Par exemple, une stratégie de financement d'un prêt a un an, dont le taux est révisé chaque mois
sur la base du bon du Trésor américain a un mois, au moyen d'un dépôt a un an, dont le taux est
révisé chaque mois sur la base du LIBOR a un mois, fait encourir à l'établissement un risque si
l'écart entre les deux taux de référence varie de manière inattendue.
c. Risque de déformation de la courbe des taux :

Les décalages dans les révisions de taux peuvent également exposer une banque a des
modifications de la pente et de la configuration de la courbe des taux. Ce risque se produit
lorsque des variations non anticipées de la courbe ont des effets défavorables sur le revenu où
la valeur économique fondamentale de l'établissement.
Ainsi, la valeur économique d'une position longue sur obligations d'Etat a 10 ans couverte par
une position courte en titres d'Etat a 5 ans pourrait diminuer brutalement si la pente de la courbe
s'accentue, même si la position est couverte contre des mouvements parallèles de la courbe.

d. Risque de clauses optionnelles :


Une source additionnelle, de plus en plus importante, de risque de taux d'intérêt est liée aux
options dont sont assortis nombre de créances, dettes et portefeuilles de l’hors-bilan des
banques. Par nature, une option donne à son détenteur le droit, mais non l'obligation, d'acheter,
de vendre ou, d'une manière ou d'une autre, de modifier le flux de trésorerie d'un produit ou
contrat financier. Les options peuvent être des instruments autonomes, tels que celles qui sont
négociées sur les marches organises et les contrats de gré à gré ; elles peuvent aussi être
incorporées dans des instruments présentant par ailleurs des caractéristiques standard.
Si les banques utilisent les options négociées sur les marches organises et de gré à gré dans leur
portefeuille de négociation et leurs autres opérations bancaires, c'est en général dans ces
dernières que les produits assortis d'options tiennent la plus grande place. Ils englobent diverses
catégories d'obligations et d'effets comportant des possibilités de remboursement anticipe au
gré de l'une ou l'autre partie, des prêts donnant à leurs bénéficiaires le droit d'effectuer des
paiements anticipe et divers types de dépôts sans échéance sur lesquels des fonds peuvent être
prélevés à tout moment, souvent sans pénalité.
En cas de gestion inadéquate, les caractéristiques de rendement asymétriques des instruments à
clauses optionnelles peuvent faire courir des risques substantiels, en particulier pour ceux qui
les vendent, étant donné que les options détenues, qu'elles soient explicites où incorporées, sont
généralement exercées au bénéfice de leur détenteur et au détriment du vendeur. En outre, de
plus en plus souvent, elles peuvent offrir un effet de levier substantiel capable d'amplifier les
influences (tant négatives que positives) des positions sur options sur la situation financière de
la banque.
II. L’évaluation du risque de taux :
Les techniques les plus simples de mesure de l'exposition au risque prennent comme point de
départ un calendrier d'échéances/de révisions de taux qui répartit les créances, dettes et
positions du hors-bilan sensibles aux taux d'intérêt entre un certain nombre de fourchettes
prédéfinies ; cette répartition est fondée sur l'échéance (éléments à taux fixe) ou sur
l'intervalle de temps jusqu'à la prochaine révision (éléments à taux variable). Les créances et
dettes pour lesquelles cet intervalle n'est défini (telles que dépôts à vue ou comptes d'épargne)
ou dont l'échéance effective peut différer de l'échéance contractuelle (telles que créances
hypothécaires assorties d'options de remboursement anticipé) sont affectées en fonction de
l'appréciation et de l'expérience antérieure de la banque.

1. Mesure du risque de taux par la méthode des écarts (GAPS) :

Les calendriers d'échéances/de révisions de taux peuvent être utilisés pour fournir des
indicateurs simples de la sensibilité des bénéfices et de la valeur économique aux
mouvements des taux. Appliquée aux bénéfices courants, cette approche est appelée
normalement analyse d'impasses. C'est l'une des premières méthodes mises au point pour
déterminer l'exposition au risque de taux et son usage est encore fort répandu parmi les
banques. Pour évaluer l'exposition des bénéfices, les dettes sensibles aux taux sont déduites,
dans chaque fourchette, des créances correspondantes, donnant ainsi une « impasse ». En
multipliant ce résultat par une modification estimée des taux, on obtient une mesure
approximative de la variation du revenu d'intérêts net pour une telle modification. L'ampleur
de celle-ci peut être fondée sur divers facteurs, parmi lesquels l'expérience historique, une
simulation de l'évolution potentielle des taux et l'appréciation de la direction de la banque.

Une impasse négative (sensibilité au niveau des dettes) apparaît dans une fourchette de temps
lorsque les dettes sont supérieures aux actifs, positions du hors-bilan comprises. Dans ce cas,
une augmentation des taux du marché peut entraîner une diminution du revenu d'intérêts net ;
inversement, une impasse positive (sensibilité au niveau des créances) signifie que le revenu
d'intérêts net peut baisser à la suite d'un repli des taux.

Ces calculs peuvent être complétés par des informations sur la valeur moyenne du coupon
dont sont assorties créances et dettes dans chaque fourchette. Ces données peuvent être
utilisées pour affiner les résultats obtenus ; le coupon moyen pourrait permettre, par exemple,
d'estimer le revenu d'intérêts net pour des positions arrivant à échéance ou à leur date de
révision de taux dans une fourchette définie, offrant ainsi un « critère » d'évaluation des
variations du revenu fourni par l'analyse d'impasses.

Si cette approche est très utilisée pour évaluer l'exposition au risque de taux, elle présente
cependant des insuffisances. Tout d'abord, elle ne tient pas compte de la diversité des
caractéristiques de l'ensemble des positions d'une fourchette de temps. On suppose, en
particulier, qu'elles arrivent simultanément à échéance ou à leur date de révision de taux,
simplification qui affecte d'autant plus la précision des estimations que le degré d'agrégation
est élevé. Elle ignore, en outre, les différences d'écarts de taux d'intérêt qui peuvent apparaître
lorsque le niveau des taux du marché varie (risque de base). Autre lacune : elle ne prend pas
en considération les éventuels changements dans l'échelonnement des paiements que peut
entraîner l'évolution des taux, de sorte qu'elle n'intègre pas les différences dans la sensibilité
du revenu pouvant être dues aux positions liées à des options. Pour ces diverses raisons, elle
n'offre qu'une mesure approximative de la variation actualisée du revenu d'intérêts net pour
une modification donnée de la structure des taux. Enfin, la plupart des analyses d'impasses
n'appréhendent pas la variabilité des recettes et dépenses hors intérêts, qui constitue une
importante source potentielle de risque pour le revenu courant.

2. Mesure du risque de taux par la duration des actifs et passifs bancaires :

Un calendrier d'échéances/de révisions de taux peut également être utilisé pour évaluer les
effets des modifications de taux sur la valeur économique d'une banque, en appliquant des
pondérations de sensibilité à chaque fourchette, fondées normalement sur des estimations de
la duration des créances et dettes correspondantes. La duration est une mesure de la variation,
en pourcentage, de la valeur économique d'une position en présence d'une faible modification
du niveau des taux6. Elle reflète l'échelonnement et l'ampleur des flux de trésorerie attendus
avant l'échéance contractuelle d'un instrument. En général, plus l'échéance ou la date de
révision de taux est éloignée et plus les paiements avant l'échéance sont modestes (paiements
de coupons, par exemple), plus la duration est élevée (en valeur absolue). Une modification
donnée du niveau des taux aura une incidence d'autant plus forte sur la valeur économique
que la duration sera élevée.

Les pondérations fondées sur la duration peuvent être utilisées en liaison avec un calendrier
d'échéances/de révisions de taux : on obtient une mesure approximative de la variation de la
valeur économique pour une modification donnée du niveau des taux du marché. En fait, on
suppose une duration « moyenne » pour les positions d'une fourchette ; ces résultats sont
ensuite multipliés par une modification estimée des taux pour calculer une pondération dans
chaque fourchette. Dans certains cas, des pondérations différentes sont appliquées aux
diverses positions d'une fourchette, pour traduire les différences notables dans les coupons et
échéances (par exemple, une pour les créances et une pour les dettes). En outre, des
modifications de taux différentes sont parfois appliquées aux diverses fourchettes,
généralement pour refléter la volatilité changeante des taux tout au long de la courbe. Les
impasses pondérées sont agrégées sur l'ensemble des fourchettes et donnent une variation
estimée de la valeur économique pour les modifications supposées des taux.

3. Évaluation en valeur de marché :

Une autre solution consisterait à estimer l'incidence des modifications des taux du marché,
En calculant la duration précise de chaque créance, dette et position du hors-bilan, puis en
déduisant la position nette à partir de ces mesures plus exactes, au lieu d'appliquer une
pondération moyenne estimée de duration à toutes les positions d'une fourchette. Cette
approche éliminerait les erreurs potentielles qui se produisent dans l'agrégation des
positions/flux de trésorerie. Dans le cadre d'une autre variante, des pondérations de risque
pourraient également être affectées à chaque fourchette sur la base des variations actualisées,
en pourcentage, des valeurs de marché d'instruments hypothétiques, obtenues à partir d'un
scénario donné de modifications des taux du marché. Cette approche – appelée parfois
duration effective – saisirait mieux la non-linéarité des mouvements de

 Dans sa forme la plus simple, la duration mesure les variations de la valeur


économique résultant d'une modification des taux, en pourcentage, pour des
hypothèses simplificatrices dans lesquelles les variations de cette valeur sont
proportionnelles à l'évolution du niveau des taux et l'échelonnement des paiements est
fixe. Deux variantes importantes, très utilisées, de la duration simple assouplissent
l'une de ces hypothèses ou les deux. La première est la duration modifiée. Celle-ci –
qui s'obtient en divisant la duration standard par 1 + r, r étant le niveau des taux du
marché – indique l'élasticité. En tant que telle, elle reflète la variation, en pourcentage,
de la valeur économique d'un instrument pour une modification donnée, en
pourcentage, de 1 + r ; tout comme pour la duration simple, elle suppose une relation
linéaire entre les variations, en pourcentage, de cette valeur et les modifications, en
pourcentage, des taux. La seconde variante – la duration effective – atténue cette
hypothèse ainsi que celle d'un échelonnement fixe des paiements. C'est la variation,
en pourcentage, du prix de l'instrument concerné pour une modification d'un point de
base du rendement. Prix résultant de modifications significatives des taux du marché
et éviterait, par conséquent, une insuffisance notable de la duration.

4. Estimation des pertes


Les estimations fournies par une approche de duration standard peuvent donner une
indication acceptable du risque de variation de la valeur économique encouru par des banques
relativement peu complexes. Ces résultats, cependant, sont généralement axés sur une seule
forme d'exposition – le risque de révision de taux. De ce fait, ils peuvent ne pas refléter le
risque dû, par exemple, à des modifications de la relation entre taux au sein d'une fourchette
(risque de base). En outre, comme ces approches appliquent habituellement une duration
moyenne à chaque fourchette, les estimations ne refléteront pas les différences, dans la
sensibilité effective des positions, dues à la diversité dans les coupons et l'échelonnement des
paiements. Enfin, en raison des hypothèses simplificatrices qui sous-tendent le calcul de la
duration standard, le risque de clauses optionnelles peut ne pas être bien appréhendé.
III. La gestion des risques de taux :
Les innovations financières en matière de couverture du risque de taux d’intérêt ont été
extrêmement nombreuses au cours de la dernière décennie. Après avoir mesuré le risque et
décidé de le couvrir entièrement ou partiellement, la question que se pose chaque agent
économique est : quel instrument de couverture choisir ? En effet, cet instrument doit non
seulement être adapté au risque de taux que l’agent veut couvrir mais également au prix qu’il
accepte de payer pour se couvrir et à sa capacité de gérer l’instrument utilisé.

Nous pouvons scinder les méthodes de gestion du risque de taux en deux


catégories : la première repose sur la gestion dudit risque sans l’utilisation des produits
dérivés de taux, en adoptant la méthode de l’immunisation d’un portefeuille obligataire,
tandis que la deuxième se fait par le moyen des instruments de couverture contre le
risque de taux d’intérêt.

1. L’immunisation :

L’une des techniques de la gestion de la protection contre les fluctuations des taux
d’intérêt est l’immunisation du portefeuille. Cette technique se base sur la manipulation
de la duration de telle sorte que les variations des taux d’intérêt n’influencent pas la
valeur du portefeuille au terme de la durée d’investissement.

2. Les instruments de couverture contre le risque de taux :

Le risque de taux d’intérêt peut être géré en utilisant les produits dérivés de taux.
Il en existe une diversité de produits pouvant offrir soit une protection totale, soit
partielle contre le risque de taux d’intérêt ; on distingue entre :

Le terme contre terme (Forward-forward ) :

Le Forward-Forward est un produit dérivé qui permet de se


couvrir contre une évolution défavorable du taux liée à une opération future de prêt ou
d’emprunt. Le taux à terme garanti, appelé taux Forward, est obtenu en faisant des
simulations sur des opérations d’emprunt et de prêt selon les conditions de marché.

Exemple :

Une entreprise veut emprunter 10 millions de dollars dans 3 mois pour 3 mois.

-Taux à 3 mois : 7,875% – 8%

-Taux à 6 mois : 8% – 8,125%

Pour que la banque se protège en garantissant le taux Forward, elle va réaliser certaines
opérations pour calculer le taux Forward.
La banque va emprunter un montant à 6 mois sur le marché. Ce montant va être prêté au marché
pour 3 mois pour qu’à terme elle obtienne 10 millions de dollars. Enfin la banque prêtera les 10
millions de dollars à l’entreprise avec un taux Forward qui se fixe après avoir déterminé tous
les montants des opérations de prêt et d’emprunt que la banque décidera de réaliser.

1. Quelle somme X faut-il prêter à 7,875% pour obtenir 10 millions de dollars dans 90
jours ?

2. Quel montant en principal et en intérêts faudra-t-il rembourser dans 180 jours pour un
emprunt de 9 806 926 dollars ?

3. A quel taux prêter 10 000 000 dollars sur 3 mois pour obtenir 10 205 332 ?

Le taux Forward est ainsi déterminé : t = 8,21%

Le Forward Rate Agreement :

Un FRA est un contrat de garantie de taux, fixé lors de l’achat (ou la vente), pour une date
future. La date future varie d’un mois à deux ans maximum. Par convention un emprunteur qui
craint une hausse des taux achète un FRA, celui qui craint une baisse des taux (préteur) vend
un FRA. Le contrat de FRA porte uniquement sur le taux d’intérêt, en achetant un FRA, la
banque garantie à l’entreprise de lui verser la différence de taux (entre le taux garanti et le taux
sur le marché) lors de la réalisation de l’opération, en cas de hausse des taux pour un emprunt,
ou de baisse des taux pour un placement.

Exemple :

Une entreprise veut emprunter 10 millions de dollars dans 3 mois pour 3 mois.

Le 01/01/N la banque détermine le taux d’un FRA emprunt de 3 mois dans 3 mois.

• Taux à 3 mois : 7,875% - 8,00 %

• Taux à 6 mois : 8,00 % - 8,125%

• L’entreprise devra emprunter 10 M d’euros dans 3 mois sur 3 mois et se couvre avec un
forward rate agreement

• Le taux garanti (i FRA ) dans 3 mois est de 8,21% :


01/04/N : Taux du marché > Taux garanti

• Les taux s’établissent à : 8,125 - 8,375

La banque verse le différentiel de taux : 8,375% - 8,21% = 0,165%

01/04/N : Taux du marché < Taux garanti

• Les taux s’établissent à : 7,875% - 8%

L’entreprise verse le différentiel de taux : 8,21% - 8% = 0,21%

Le swap de taux :

Le swap n’a pas vocation à limiter les fluctuations des taux d’intérêt, mais plutôt à modifier
l’exposition au taux d’intérêt de l’intervenant par l’échange (swap) de taux d’intérêt. Puisque
l’on parle d’échange, il n’y a pas lieu de distinguer ici acheteur et vendeur de swaps : les
engagements ne sont pas conditionnels c’est-à-dire qu’ils ne sont pas assortis d’une
comparaison d’un taux défini avec un taux de référence.

Parmi les swaps de taux d’intérêt les plus fréquents sont les échanges de taux fixe contre taux
variable, mais il existe aussi des échanges de taux variable contre taux variable. Seul le montant
des intérêts est échangé. Non seulement les swaps permettent de couvrir le risque de taux en
transformant une dette à taux fixe en taux variable mais, de plus, ils permettent parfois de
réduire le niveau même du taux d’emprunt. Ceci provient du fait que les marchés ne reflètent
pas le risque de crédit avec des écarts identiques.

Les options :

L’option de taux représente le droit et non l’obligation d’effectuer une opération de taux
(emprunt ou placement), à une date d’échéance donnée, avec un taux fixé à l’avance et
moyennant le versement d’une prime. Outre la couverture contre le risque de taux, l’acheteur
de l’option de taux peut bénéficier d’un mouvement favorable des taux.

L’acheteur d’une option peut l’exercer à l’échéance lorsque le taux dans le marché est supérieur
au taux garanti par l’option. Dans le cas où le taux du marché est inférieur au taux d’exercice,
l’acheteur peut renoncer à l’exercice de l’option pour appliquer le taux sur le marché, cependant
le paiement de la prime est obligatoire. Le recours aux options pour s’assurer d’un taux sur une
longue période est difficile car les échéances maximales sont d’environ 1 an. C’est pour cette
raison que se sont développés les caps, les floors et les collars qui portent sur des durées allant
jusqu’à 7 ans voire 10 ans.

Le cap :
Le Cap, appelé aussi taux plafond, est un produit dérivé optionnel de taux qui permet à un
emprunteur de se prémunir contre le risque de taux en lui garantissant un taux plafond, contre
le versement d’une prime.

Quand le taux sur le marché est supérieur au taux plafond, le vendeur doit verser à l’acheteur
la différence de taux.
Quand le taux du marché est inférieur au taux plafond, le détenteur du Cap renonce à son droit.

Le Floor :

Le Floor est un contrat par lequel, contre versement d’une prime au vendeur, l’acheteur se
garantit un taux minimum ou taux plancher, pour un montant et une durée données.

Lorsque le taux sur le marché est inférieur au taux plancher, le vendeur du Floor doit verser à
l’acheteur la différence entre le taux du Floor et le taux du marché.

Lorsque le taux du marché est supérieur au taux plancher, l’acheteur renonce à l’exercice du
Floor et préfère placer au taux du marché.
Le cout d’un cap ou d’un Floor peut paraitre trop élevé, dans ce cas, le trésorier a la possibilité
d’utiliser un collar. Acheter un collar, c’est acheter un cap et vendre un floor en même temps ;
vendre un collar, c’est vendre un cap et acheter un floor.

Le collar :

Le collar ou zone tunnel est une technique qui garantit à son acheteur à la fois un taux minimum
et un taux maximum.

L’achat d’un collar est l’association de l’achat d’un cap et de la vente d’un floor.

La vente d’un collar est l’association de la vente d’un cap et de l’achat d’un floor.

En achetant un cap et en vendant un floor ou l’inverse, le collar présente l’avantage d’avoir un


cout réduit grâce à la compensation entre les primes versées et reçues du cap et du floor.
Il y a deux types de collar :

Le collar emprunteur et le collar prêteur.

Le détenteur d’un collar emprunteur est à la fois acheteur d’un cap et vendeur d’un floor.
Le collar emprunteur garantit un taux plafond pour l’emprunt mais fixe un taux
plancher du floor.
CONCLUSION :

Parmi les principaux types de risque auxquels les entreprises sont confrontées, il
y a le risque lié au taux d’intérêt qui est un aspect à prendre en compte avec
beaucoup d'attention, car les conséquences sont énormes. Les taux fixes
cependant permettent d'avoir une visibilité claire sur les opérations en début
comme en fin de période. Par contre les taux variables peuvent influencer
positivement ou négativement les résultats. Le management des risques est
aujourd'hui un des sujets importants pour aborder les questions financières, que
ce soit pour des financements d'emprunt ou de prêt, ou des échanges
commerciaux, ou encore des transactions. La gestion des risques est également
l'une des clés majeures du succès des projets de financement. Une gestion qui se
veut optimale, se doit d'évaluer, mesurer et mettre en oeuvre des techniques et
stratégies, visant à faire face au risque. Pour ce faire, les entreprises se dotent
d’une multitude de méthodes ou d’instruments, il revient néanmoins, de mettre
en pratique l'outil le plus adapté, selon le degré de risque, la position
d'exposition et les objectifs de l'entreprise.
Bibliographie et Webographie :
LES TAUX D’INTÉRÊT COMPRENDRE LA VALEUR ET LE RENDEMENT D’UN
TITRE FINANCIER ; PIERRE GRUSON ; DUNOD

LES TAUX D’INTÉRÊT ; CATHERINE LUBOCHINSKY MAITRE DE CONFÉRENCES À


L’UNIVERSITÉ D’ORLÉANS, 2EME ÉDITION

GESTION DES RISQUES BANCAIRE ; GESTION ACTIF-PASSIF ; JULIEN VINTZEL

Mathematiques Financieres ; Pierre Devolder ;Mathilde Fox ;Francis ;Vaguener

Convexité Et ALM Page 237

DE LA BAUME Charles préface de PILLEL Jacques, 1994, Gestion du risque de taux d’intérêt,
Edition Economica

Webographie :
https://www.memoireonline.com/07/06/184/gestion-risques-taux-
interet-change-alm-boad.html
https://s3.amazonaws.com/ppt-download/assetsliabilitiesmanagement-
180422171758.pdf?response-content-
disposition=attachment&Signature=VObRZBi16TeT%2F8eo8nx2VS
5nioc%3D&Expires=1574974600&AWSAccessKeyId=AKIAIA5TS2
BVP74IAVEQ
https://d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53bbe7d1a97d7.
pdf

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