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M2 Al Andalus

Pouvoirs, sociétés et religions en Al Andalus

Fiche de lecture
WANAS Ayman
I] L’œuvre et l’auteur

Auteur du livre: KENNEDY Hugh

Titre: The Armies of the Caliphs

Date de publication et edition: 2001, London, Routledge, Taylor, Francis Group

Collection: Warfare and History

Langue : Anglais

Descriptif du livre original : 229 pages, dont 24 pages d’annexes comportant


des cartes, un glossaire, et la bibliographie utilisée par l’auteur pour effectuer
ses travaux.
Éléments biographiques sur l’auteur :

Hugh N. Kennedy, né le 22 octobre 1947 à Hythe dans le Kent, est un historien


médiéviste britannique, professeur d'arabe au sein de la Faculté des langues et des
cultures de l'École des études orientales et africaines de Londres. Il est aussi membre
du Centre d’études iraniennes et de L’institut du Moyen Orient à Londres.
Diplômé du Pembroke Collège de l'université de Cambridge, il est titulaire d'un
master of Arts ​et d'un doctorat de philosophie. Il était avant 1972, professeur d'histoire à
l'université de Saint Andrews. Ses recherches portent principalement sur l'histoire du
monde arabe, sur l'archéologie arabo-musulmane et sur l'Espagne musulmane.
II] Le résumé de l’œuvre

Le succès des armées musulmanes dans les années 630 et 640 ont été rapides
et fulgurantes. Mais les sources ne permettent pas de décrire ces armées de manière
précise. Ces armées ne semblent ni plus nombreuses que les armées byzantines et
sassanides. Leur seul avantage est d'être une armée mobile à forte motivation. Cette
armée est dirigée par continent tribaux avec comme commandant les chefs des tribus.
La taille de ces armées (​jaysh​) est en moyenne de 4000, mais les sources ne
permettent pas de définir un chiffre précis car elle ont tendance à poétiser ces dernières.
Des contingents d'élite des territoires conquis les rejoignent assez rapidement,
notamment et les perses et les sogdiens. On ne peut parler d’armée professionnelle,
mais plutôt une population mâle entrainée à faire la guerre qui peut être mobilisée à tout
moment, entrainée par leur quotidien de chasse.

A partir de la dynastie ommeyyade, on ne parle plus d’armée (singulier), mais de


plusieurs armées, divisées par province (pouvant faire penser aux légions romaines
impériales). Ces armées sont, comme au début de l’Islam, commandées par des chefs
tribaux, qui utilisent leur statut pour imposer le respect et recruter plus de troupes. Parmi
ces armées il y a l’armée de syriens ( ​Ahl al Sham ​), qui semble être l'armée la plus
effective et la plus loyal aux omeyyades. La police (​shurta)​ et la garde royale (​haras​) est
composée de ces troupes syriennes. Celles-ci sont mieux payées que le reste des
troupes annexés (​mawalis)​ . ​Ahl al Sham ​Perd en influence et en puissance car a ils ont
été déployé en Afrique du Nord et en Espagne lors du coup d’état abbasside, qui les ont
mis de côté après leur victoire. Concernant l’armée de la région irakienne (entendre par
là le Nord de l’Irak actuel), c’est une armée plus faible que toutes les autres car c’est la
région la plus démilitarisée. Dans le conflit qui oppose les kharijites au calife, ce sont les
syriens qui rétablissent l'ordre. Il est intéressant de noter qu’il existe 2 contingents
d’archers iraniens dans l’armée de l’Irak. Concernant les armées de Kufa et de Basra,
elles sont plus importantes mais moins bien entraînée que l’armée syrienne. Il est
intéressant de noter qu’il existe 2 contingents d’archers iraniens dans ces armées-là.
Finalement, il y a les armées du Fars et du Khurasan. Provinces les plus éloignées de
Damas, elles sont garnisonnées par un mélange de troupes arabes, de ​mawali e ​ t des
troupes de Kufa et de Basra qui ont été déployées dans cette région commandées par
les gouverneurs locaux.

Le califat abbasside de Baghdâd n’introduit pas d’évolution radicale dans le


fonctionnement des armées. Elles comptent toujours des dizaines de milliers de soldats,
elles se battent de la même manière, Mais elles sont recrutées et commandées par des
quwwad,​ des “généraux” qui remplacent les chefs tribaux, et ne sont plus composée de
syriens mais de khurassaniens. Mais en termes de technique et d’armement, il n’y pas
eu de changement majeur. C’est le régime de Samarra qui introduit les changements les
plus radicaux en termes de guerre. Le system établit par le calife al Mutasim a mis en
place une petite armée très mobile composée entièrement
de professionnels qui pourraient agir rapidement. Cette armée est composée d’archers
montées Turks (le plus efficaces en termes de guerre et qui vont dominer le champ de
bataille pendant les siècles à venir avec les Seldjoukides et les Mongoles), mais aussi
de khurassanien. Même si ces deux peuples viennent de la même région, ils sont
différenciés par leur langues et leur mode de vie. Mais ce système a des défauts,
notamment sa centralisation autour de Samarra. Cela veut dire que s’il y une rébellion
dans la capitale, les autres provinces pourraient en profiter pour se libérer. De plus, c'est
un système conçu autour d’une paie de pièces en grandes quantités. Quand il n’est pas
possible de payer cette armée (comme lors de la guerre civile entre Bagdad et
Samarra), l’armée pille et mettent à sac les environs pour subvenir à leurs besoins.
Finalement, comme dans tous les cas où une élite militaire est proche du pouvoir (garde
prétorienne, garde varègue) cette élite acquiert plus de pouvoirs et par extension
contrôle le détenteur du pouvoir (assassinat du calife al Muttawakil, mise en place du
calife al Mu'tazz etc.).

Les armées des Omeyyades et des abbassides sont payées avec des pièces
manufacturées par le califat, contrairement aux soldats occidentaux qui eux sont payées
en concession de terres. Parfois, ils leur sont attribués des petites parcelles pour
construire des maisons, ou des grandes parcelles (cadeau pour service rendu, en non-
paiement). La distribution des salaires est faite par les ​diwans.​ Mais il y a une
incohérence au niveau des calculs car il faudrait une quantité immense de pièces pour
payer les troupes, que le califat omeyyade et le califat abbasside de Baghdâd n’ont pas
car ils n’ont pas le savoir-faire.

Concernant les armes utilisées, ce sont quasiment les mêmes que lors de
l’Arabie pré islamique : un équipement simple composé d’arcs, de lances, d’épées, de
boucliers et d’armures. Il n’y a pas de grandes avancées technologiques dans le sens
ou les armes acquises lors des conquêtes sont une version améliorée de ce qui est déjà
présent. D’autre sont des imitations (Nafta/feu grégeois). On peut aussi faire remarquer
que l’épée n’est pas le stéréotype du sabre courbé orientale, mais ce sont des épées
plates, de 1 mètre, qui sont équipées ou non de garde. Les masses d’armes étaient
aussi utilisées, parfois ayant juste la forme d’un bâton métallique. Les troupes étaient
peu protégés dans le sens ou l'équipement était à la charge du soldat, et que la majorité
des soldats ne pouvaient se payer une armure en maille (il fallait 10 ans de service pour
qu’un soldat puisse se payer une cotte de maille). Mais tous les soldats avaient un
casque, d’ailleurs. Nous pouvons distinguer 2 types de casques, un a forme ronde
appelé « œuf » (​bayd) ​porté par les troupes arabes et syrienne, et un autre de forme
pointue portées par les orientaux. Le casque était parfois assorti d’une protection
nasale, et une cotte de maille pouvait être portée sous le casque pour protégé la nuque.
L’armure (casque inclus) est aussi très symbolique. Il est dit que Ibn Zubayr, avant sa
dernière bataille, s’était dévêtu de son armure. Il était donc prèt à mourir en martyre. Le
changement majeur est au niveau des étriers, qui permet au cavalier d'être plus stable
et de mieux se battre. Les étriers existaient déjà (en cuire) mais ils sont
dorénavant manufacturés en fer. Pas de problème de se battre à l’arc, contrairement en
AL Andalus.

Les sièges n’ont pas beaucoup été utilisé dans les 2 premiers siècles de l’Islam.
Effectivement, il y a une aversion pour la guerre statique. Les machines de guerre sont
utilisées lors de batailles rangées et non lors de sièges. Ce n’est qu'à partir du 9eme
que des unités spécialisées de sapeurs font leur apparition.
IV] Ma critique personnelle

Je considère que cette ouvrage est l’équivalent de ​Al-Andalus: 711 - 1492 ; une
histoire de l'Espagne musulmane d ​ e Pierre Guichard. C’est une base pour toute
personne pouvant être intéressée par l’histoire militaire arabo-musulmane et j’aurai du
commencé par cet ouvrage lors de mes recherches pour mon mémoire.
Cet ouvrage mêle récits de combats et histoire à proprement parlé, cet va vient pouvant
illustrer les propos de l’auteur. Parfois, l’auteur commente les récits de combats, en
démontrer les incohérences face a la réalité. Cela souligne un problème des sources
arabes qui ont tendances à poétiser l’histoire. J’ai aussi remarqué que l’auteur parlait
aussi souvent de personnes physiques (les commandants par exemple) que de
personnes morales (les armées en elles même), mais cela est lié aux historiens arabes
qui écrivent sur des personnes, relatant leur faits, leur gloire, ou leurs défaites. Je
remarque qu’avant d’être spécialiste d’historie militaire, il faut être spécialiste d’histoire
car les différents changements au sein de l’armée sont liés au changement de califes,
et, en tout cas à cette période-là, pas aux évolutions technologiques.
Finalement, il aurait été plus cohérent de mettre le chapitre sur le paiement des
troupes à la fin de l’ouvrage car il coupe les 4 premiers chapitres qui sont
chronologiques.

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