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Fiche de lecture
WANAS Ayman
I] L’œuvre et l’auteur
Langue : Anglais
Le succès des armées musulmanes dans les années 630 et 640 ont été rapides
et fulgurantes. Mais les sources ne permettent pas de décrire ces armées de manière
précise. Ces armées ne semblent ni plus nombreuses que les armées byzantines et
sassanides. Leur seul avantage est d'être une armée mobile à forte motivation. Cette
armée est dirigée par continent tribaux avec comme commandant les chefs des tribus.
La taille de ces armées (jaysh) est en moyenne de 4000, mais les sources ne
permettent pas de définir un chiffre précis car elle ont tendance à poétiser ces dernières.
Des contingents d'élite des territoires conquis les rejoignent assez rapidement,
notamment et les perses et les sogdiens. On ne peut parler d’armée professionnelle,
mais plutôt une population mâle entrainée à faire la guerre qui peut être mobilisée à tout
moment, entrainée par leur quotidien de chasse.
Les armées des Omeyyades et des abbassides sont payées avec des pièces
manufacturées par le califat, contrairement aux soldats occidentaux qui eux sont payées
en concession de terres. Parfois, ils leur sont attribués des petites parcelles pour
construire des maisons, ou des grandes parcelles (cadeau pour service rendu, en non-
paiement). La distribution des salaires est faite par les diwans. Mais il y a une
incohérence au niveau des calculs car il faudrait une quantité immense de pièces pour
payer les troupes, que le califat omeyyade et le califat abbasside de Baghdâd n’ont pas
car ils n’ont pas le savoir-faire.
Concernant les armes utilisées, ce sont quasiment les mêmes que lors de
l’Arabie pré islamique : un équipement simple composé d’arcs, de lances, d’épées, de
boucliers et d’armures. Il n’y a pas de grandes avancées technologiques dans le sens
ou les armes acquises lors des conquêtes sont une version améliorée de ce qui est déjà
présent. D’autre sont des imitations (Nafta/feu grégeois). On peut aussi faire remarquer
que l’épée n’est pas le stéréotype du sabre courbé orientale, mais ce sont des épées
plates, de 1 mètre, qui sont équipées ou non de garde. Les masses d’armes étaient
aussi utilisées, parfois ayant juste la forme d’un bâton métallique. Les troupes étaient
peu protégés dans le sens ou l'équipement était à la charge du soldat, et que la majorité
des soldats ne pouvaient se payer une armure en maille (il fallait 10 ans de service pour
qu’un soldat puisse se payer une cotte de maille). Mais tous les soldats avaient un
casque, d’ailleurs. Nous pouvons distinguer 2 types de casques, un a forme ronde
appelé « œuf » (bayd) porté par les troupes arabes et syrienne, et un autre de forme
pointue portées par les orientaux. Le casque était parfois assorti d’une protection
nasale, et une cotte de maille pouvait être portée sous le casque pour protégé la nuque.
L’armure (casque inclus) est aussi très symbolique. Il est dit que Ibn Zubayr, avant sa
dernière bataille, s’était dévêtu de son armure. Il était donc prèt à mourir en martyre. Le
changement majeur est au niveau des étriers, qui permet au cavalier d'être plus stable
et de mieux se battre. Les étriers existaient déjà (en cuire) mais ils sont
dorénavant manufacturés en fer. Pas de problème de se battre à l’arc, contrairement en
AL Andalus.
Les sièges n’ont pas beaucoup été utilisé dans les 2 premiers siècles de l’Islam.
Effectivement, il y a une aversion pour la guerre statique. Les machines de guerre sont
utilisées lors de batailles rangées et non lors de sièges. Ce n’est qu'à partir du 9eme
que des unités spécialisées de sapeurs font leur apparition.
IV] Ma critique personnelle
Je considère que cette ouvrage est l’équivalent de Al-Andalus: 711 - 1492 ; une
histoire de l'Espagne musulmane d e Pierre Guichard. C’est une base pour toute
personne pouvant être intéressée par l’histoire militaire arabo-musulmane et j’aurai du
commencé par cet ouvrage lors de mes recherches pour mon mémoire.
Cet ouvrage mêle récits de combats et histoire à proprement parlé, cet va vient pouvant
illustrer les propos de l’auteur. Parfois, l’auteur commente les récits de combats, en
démontrer les incohérences face a la réalité. Cela souligne un problème des sources
arabes qui ont tendances à poétiser l’histoire. J’ai aussi remarqué que l’auteur parlait
aussi souvent de personnes physiques (les commandants par exemple) que de
personnes morales (les armées en elles même), mais cela est lié aux historiens arabes
qui écrivent sur des personnes, relatant leur faits, leur gloire, ou leurs défaites. Je
remarque qu’avant d’être spécialiste d’historie militaire, il faut être spécialiste d’histoire
car les différents changements au sein de l’armée sont liés au changement de califes,
et, en tout cas à cette période-là, pas aux évolutions technologiques.
Finalement, il aurait été plus cohérent de mettre le chapitre sur le paiement des
troupes à la fin de l’ouvrage car il coupe les 4 premiers chapitres qui sont
chronologiques.