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Université Paris 5 - Descartes

Centre du don des corps

Réflexion sur un nouveau modèle économique et


de développement

Version Projet du 23 février 2015


Préambule

Vos interlocuteurs de KPMG en relations


avec ce document :

Associé, Paris, KPMG SA


Tel : 01
@kpmg.fr

Associé, Paris , KPMG SA


Tel : 01
@kpmg.fr

Manager, Paris , KPMG SA


Tel : 01
@kpmg.fr

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firms are affiliated with KPMG International. KPMG International provides no client services. No member firm has any authority to
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obligate or bind any member firm. All rights reserved.
Sommaire

Page

Sommaire 2

1. Objet de la mission 3

2. Entretiens réalisés, documents et données exploités 6

3. Nos principaux constats 9

4. Le rapprochement avec le Fer à Moulin 24

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1. Objet de la mission
1. Objet de la mission

Le Centre du don des corps (CDC) est un département de l’Université Paris 5 - Paris Descartes.

Le CDC a pour objet de recevoir et utiliser des sujets anatomiques pour des missions d’enseignement et de recherche en anatomie,
chirurgie, biomécanique.

Les sujets sont des corps de personnes décédées ayant indiqué cette volonté, de leur vivant, sur leur testament.

Le niveau d’accueil actuel ressort à 620 sujets traités sur 2013 (contre 691 sujets au titre de 2012). Ces sujets servent aux activités
suivantes : études, recherche fondamentale, recherche appliquée, formation continue.
Le CDC effectue également des ventes de pièces anatomiques.

Le CDC est localisé dans un bâtiment spécifique situé au 45 rue des Saints-Pères dans le 6ème arrondissement de Paris. Il s’agit
d’une unité budgétaire spécifique, dépendante de l’université. L’équipe salariée est constituée de 8 ETP (5 préparateurs, 2 secrétaires
et le responsable administratif). Le CDC comprend également un directeur général, le Président du Comité d’Ethique, le président du
Conseil scientifique.

Les deux entités suivantes ont un lien particulier avec le CDC, au sein du bâtiment des Saints-Pères :

- La SAS de l’Ecole Européenne de Chirurgie (EEC), organisme de formation dédié à la Formation Médicale Continue et à
l’Evaluation des Pratiques Professionnelles ; l’Ecole utilise des sujets et des pièces anatomiques en provenance directe du CDC
(d’où sa nécessaire proximité logistique).

- ILUMENS : laboratoire universitaire médical d’enseignement basé sur les technologies Numériques et de Simulation,
multidisciplinaire, ciblant les formations médicales initiale, spécialisée et continue. Ce département de Simulation est une structure
universitaire à but non lucratif, développé à l’initiative de l’Université Paris Descartes et de sa faculté de Médecine.

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1. Objet de la mission

Nous attirons l’attention sur le fait qu’au démarrage de notre mission, la problématique devait être la suivante :

 Le CDC souhaitait entamer une réflexion sur les plans d'action à mettre en œuvre pour rendre plus efficiente son organisation et
augmenter son activité, tout en respectant les contraintes fortes en termes d’éthique et réglementaires liées à son objet
particulier.
 Cette réflexion s’inscrivait dans la perspective de réaliser des travaux lourds de rénovation des locaux du CDC, qui sont rendus
nécessaires pour maintenir sa position de leader en Ile de France.

L’Université Paris 5 a sollicité KPMG pour l’aider à trouver des solutions pragmatiques et opérationnelles, élaborer un plan d'action
et l’accompagner dans sa réflexion stratégique et lui a confié une étude sur le modèle économique et de développement du CDC.

Après avoir démarré notre mission courant mars, celle-ci a progressivement changé d’objet, au fur et à mesure des entretiens et
des questions que nous avons pu partager avec nos interlocuteurs : l’Université Paris 5 et l’AP-HP ont engagé une réflexion
commune sur l’opportunité de rassembler les deux centres de dons des corps de l’Université Paris 5 (rue des Saints-Pères) et de
l’AP-HP (rue du Fer à Moulin).

Notre mission a été réorientée afin de réfléchir à cette opportunité et aux difficultés qu’elle soulève et quel serait le modèle
économique sous-jacent à ce nouvel ensemble.

Nous faisons part dans ce document de l’état de nos observations à ce jour et de nos premières conclusions.

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2.
Entretiens réalisés,
documents et données
exploités
2. Entretiens réalisés

Nous avons conduit de mars à fin juillet 2014, plus de vingt entretiens et avons visité les deux sites des Saints-Pères et du Fer à
Moulin :

 Direction Général des Services de l’Université Paris 5 (Mr et contrôle de gestion) : 3 entretiens
 Président de l’Université (Pr Dardel) : 2 entretiens
 Directeur général du CDC (Pr Douard, nommé le 19 juin 2014) : 2 entretiens
 Formation initiale : Pr Delmas
 Responsable administratif du CDC (Mr Esperandieu) : 2 entretiens (dont la visite du CDC)
 Vice président des Affaires générales (Mr ) et responsable des partenariats et directrice des affaires générales et
juridiques (Mme ) : 1 entretien
 Administrateur du site des Saints-Pères (Mr ) et Directeur de département (Mr ) : 1 entretien
 Direction des Affaires financières (Mme et Mme ) : 3 entretiens
 EEC (Pr Vallancien et Mme ) : 2 entretiens
 Contact avec les deux actionnaires principaux de EEC : Générale de Santé (Mr P. ) et FNMF (Mr E. )
 Illumens (Mr et Mr Tesnière) : 1 entretien
 AP-HP (Mr ) : 1 entretien
 Visite du Fer à Moulin et réunion avec ses représentants

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2. Entretiens réalisés

Nous listons ci-dessous les principaux documents récupérés au cours de notre mission :

CDC :
 Audit du Pr Rogez de janvier 2013
 Conseils d’administration de l’Université de 2005 à 2013 dont l’un des thèmes de l’ordre du jour était consacré au CDC
 Compte-rendu de visite du CHSCT de 2012 et 2013
 Projet de restructuration du CDC par le Pr Douard
 Statut du CDC
 Conventions passées avec les autres universités
 Fiches de postes du CDC, effectif
 Données historiques et de gestion du CDC
 Surfaces occupées par le CDC

EEC :
 AOT
 Statuts de l’EEC,
 Comptes 2013,
 Prévisions 2014-2016

Fer à Moulin :
 Comptes 2013 du Fer à Moulin
 Effectifs
 Présentation de l’activité
 Surfaces

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3. Nos principaux constats
3. Nos principaux constats

3.1 Le Centre du Don des Corps, dans sa configuration actuelle, rue des Saint Pères :

 Statut

Le Centre du Don des Corps est un service général de l’Université Paris 5 créé sur la base du décret n° 95.550 du 4 mai 1995.

Ce centre a pour objet de permettre, dans les conditions légales et réglementaires, l’utilisation des sujets anatomiques pour les
seules missions d’enseignement et de recherche principalement en anatomie, en chirurgie et en biomécanique.

Il est structuré pour prendre en charge le traitement de 600 à 700 sujets par an. Les sujets anatomiques sont des dons du corps
volontaires à la science.

Ce service interne peut effectuer un certain nombre de prestations pour l’extérieur de l’Université en particulier au profit des
établissements universitaires de la région Ile-de-France.

Le Centre du Don des Corps dispose de ressources propres liées à ses activités spécifiques.

Un budget annuel est établi par son directeur et proposé à son conseil. En tant que service commun, le budget du Centre du Don des
Corps est géré sous forme d’un Centre de Responsabilité distinct au sein des Services centraux et communs de l’Université.

Le centre est dirigé par un Directeur sous l’autorité du Président de l’Université.

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3. Nos principaux constats

3.1 Le Centre du Don des Corps, dans sa configuration actuelle, rue des Saint Pères :

 Accueil des donateurs : un service géré par deux personnes (qui exercent les fonctions de secrétariat) est en charge de l’accueil
des personnes désirant faire don de leur corps. Ce service est localisé rue des Saints-Pères, au 5ème étage.

 Accueil et parcours des sujets anatomiques : les sujets proviennent des personnes décédées ayant fait don de leur corps à la
science. La loi du 15 novembre 1887 fixe que tout homme peut régler de son vivant les modalités de ses funérailles, disposer de son
corps en précisant la destination. Le don du corps est basé sur un strict volontariat et est gratuit (le transport des corps du lieu du
décès à la rue des Saints-Pères reste à la charge des familles).
Pour pouvoir être accepté dans le service, le corps du donateur doit impérativement être accompagné :
 de l’original de la carte de donateur (ou d’un engagement de la famille) ;
 du certificat du médecin attestant que le décès ne pose pas de problème médico-légal et n’est pas causé par une maladie
contagieuse ;
 d’une autorisation de crémation ;

Les opérations de transport de corps doivent s’effectuer dans un délai de 24 heures à compter du décès, au moyen d’un véhicule
habilité.

Dès son arrivée dans le service, le sujet subit diverses préparations : des examens de dépistage virologiques (recherche de VIH,
d’hépatite C et d’HTLV 1 et 2). Des prélèvements de tissus sont également effectués et conservés pour des raisons de traçabilité
(recherche ADN).

Les sujets de sérologie positive ou en mauvais état et ne permettant pas les sérologies sont directement incinérés.

Chaque corps qui arrive devient anonyme avec un numéro d’identification géré par le secrétariat.

Les familles ne sont pas informées sur la nature des travaux réalisés.

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3. Nos principaux constats

3.1 Le Centre du Don des Corps, dans sa configuration actuelle, rue des Saint Pères :

 Modalités de stockage et techniques de conservation utilisées

Les sujets réservés à l’enseignement du premier cycle des études médicales et de sérologie négative sont embaumés au chlorure de
zinc. Environ 200 corps sont embaumés chaque année. Les corps peuvent être conservés environ 18 mois. Ces sujets sont plus
adaptés aux dissections pédagogiques qui s’étalent sur plusieurs semaines.

Le reste des sujets ne subit aucun traitement de conservation (« cadavres dits frais » conservés à 4°C dans les chambres froides) et
est réservé à l’enseignement de 2ème et 3ème cycle ainsi qu’aux cours de spécialités ou de perfectionnement. Les « sujets frais »
peuvent être conservés entre trois à quatre semaines. Le CDC est le seul centre parisien à conserver des cadavres frais qui
représentent le modèle idéal pour la simulation d’interventions chirurgicales. Il nous a été signalé à plusieurs reprises lors de nos
entretiens que les « sujets frais » représentaient la richesse du modèle économique du CDC.

Les sujets peuvent faire l’objet de démembrement.

Après l’utilisation des corps, les restes des donateurs sont incinérés de façon anonyme. Les cendres reposent ensuite au cimetière
parisien de Thiais où une stèle à la mémoire des donateurs a été érigée.

 Locaux

Les locaux du CDC sont logés rue des Saints-Pères entre les 5ème et 6ème étages :

 5ème étage : locaux administratifs (60 m²), 2 salles de dissection (pavillons Farabeuf de 302 m² et Poirier de 324 m²) et 3
chambres froides de 386 m² au total ; cet étage comprend également le pavillon Nicolas de 293 m² occupé par l’E.E.C. Soit une
surface totale de 1 364,5 m² ;
 6ème étage : 3 pavillons de dissection totalisant 160 m², la zone d’embaumement, le poste d’histologie et de laverie et le bureau et
le vestiaire des techniciens ; soit 354 m² au total ;
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3. Nos principaux constats

3.1 Le Centre du Don des Corps, dans sa configuration actuelle, rue des Saint Pères :

Locaux (suite)

Selon un rapport du CHSCT du 25 février 2013, des dysfonctionnements graves ont été mis en évidence en janvier 2012 (un sujet
infecté par le VIH aurait été mis à la disposition d’un chercheur, problèmes d’alcool, de tabagisme). Suite à ces problèmes,
l’ensemble du personnel du CDC a été rencontré par une équipe (ingénieure en prévention des risques, ingénieur hygiène et
sécurité).

Les conclusions qui se dégagent de ce rapport mettent en avant des problèmes graves et non résolus sur le plan éthique et sanitaire
liés à :
 Des problèmes considérables de fonctionnement (avec des erreurs de traçabilité des sujets et des erreurs d’étiquetage, des
confusions sur les consignes d’écarter tout sujet positif aux sérologies testées…) ;
 Un personnel laissé sans consignes, sans contrôle, avec des possibilités de prise d’initiatives malheureuses ;
 Un manque de formation technique et déontologique des techniciens et peut-être un effectif insuffisant ;
 Des problèmes d’ordre matériel d’aménagement des locaux et d’équipements vétustes (cuve à ciel ouvert de chlorure de zinc,
« entassement » des sujets dans les frigos, utilisation de matériels nécessitant rénovation ou remplacement…) ;

Suite à la visite que nous avons effectué avec le responsable administratif du CDC, Mr Esperandieu le 26 mars, nous avons constaté
que les locaux sont vétustes (le CDC a été créé en 1953 par le Pr Delmas), mal climatisés avec les nuisances olfactives que cela
peut engendrer et peu adaptés à l’activité exercée. Une logistique importante doit être mise en œuvre afin de monter les corps au
6ème étage puis les redescendre au 5ème étage dans les chambres froides. Cette même logistique doit être reproduite pour transférer
les sujets sur le lieu de leur sépulture. Le monte-sujets a été rénové en juillet 2013 mais il n’existe pas de lieu d’accueil au rez-de-
chaussée uniquement dédié au CDC, ce qui oblige à une discrétion du personnel lorsqu’un sujet arrive.

Nous avons pu remarquer lors de notre visite que les cadavres ne sont pas rangés décemment et que certains restes humains
mériteraient plus de respect. Il convient de rappeler que le CDC n’est pas seulement un centre d’anatomie mais également un lieu de
sépulture temporaire.
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3. Nos principaux constats

3.1 Le Centre du Don des Corps, dans sa configuration actuelle, rue des Saint Pères :

Locaux (suite)

Le personnel apparait en effectif insuffisant et certaines tâches, notamment le démembrement des cadavres apparaissent
particulièrement éprouvantes avec les risques psycho-sociaux qu’elles peuvent engendrer à moyen terme.

Les locaux sont ouverts et il n’apparait pas compliqué pour une personne étrangère au service de pouvoir y accéder, avec les
répercussions négatives que cela pourrait engendrer (prise de photos, vidéos).

3.2 Une activité de plus en plus concurrentielle

 Nationale : le CDC détient une position de leader en Ile de France ; la ville de Paris compte un deuxième centre de dons des
corps, celui géré par l’APHP et situé rue du Fer à Moulin. Son activité (200 corps par an) est trois fois inférieure à celle du CDC. Il
existe d’autres centres en province dont certains sont cités au titre de leur infrastructure moderne et récente (Besançon, Lille).

 Internationale : la concurrence est cependant plus importante qu’autrefois notamment en provenance de pays étrangers comme
l’Allemagne, la Suisse, l’Ecosse qui disposent d’infrastructures modernes à des prix compétitifs. A l’inverse, de nombreux pays ont
interdit la dissection sur leur territoire (Italie, Angleterre par exemple), ce qui créé une demande supplémentaire pour le CDC de la
part de chirurgiens étrangers.

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3.3 La gestion actuelle du CDC :

 Données historiques de gestion


Le nombre de sujets reçus
2 000
est passé de 1 100 en 1982
à 560 en 2013, soit une
réduction de près de moitié
en 30 ans.
1 500
Le nombre d’inscriptions est
redevenu supérieur au
nombre de sujets reçus
1 000 depuis 2008 alors que la
tendance était inverse de
1996 à 2007.

500 Les locaux du CDC ont été


réduits avec cette baisse
d’activité : il occupait il y a
quelques années trois
0
étages contre un et demi
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
actuellement.
Inscriptions Sujets reçus
L’âge moyen des sujets est
passé de 73 ans à 86 ans
Note : le pic de 2009 s'explique par la mise en place de la gratuité des inscriptions
er entre 1982 et 2013.
au 1  septembre 2008

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3.3 La gestion actuelle du CDC :

 Données historiques de gestion

Enseignement Recherche Sujets non utilisés


Total % embaumés
Sujets embaumés Sujets non embaumés %/total Sujets embaumés Sujets non embaumés %/total Sujets embaumés Sujets non embaumés %/total

1997 175 200 44.8% 0 105 12.5% 44 313 42.7% 837 26.2%
1998 105 156 33.2% 0 147 18.7% 50 328 48.1% 786 19.7%
1999 184 247 53.0% 0 108 13.3% 3 271 33.7% 813 23.0%
2000 196 167 47.0% 0 169 21.9% 6 235 31.2% 773 26.1%
2001 242 239 60.8% 0 191 24.1% 9 110 15.0% 791 31.7%
2002 152 224 50.5% 0 295 39.7% 2 71 9.8% 744 20.7%
2003 167 240 48.7% 0 285 34.1% 1 143 17.2% 836 20.1%
2004 162 268 66.1% 0 142 21.8% 4 75 12.1% 651 25.5%
2005 163 255 61.5% 0 168 24.7% 12 82 13.8% 680 25.7%
2006 138 321 77.1% 0 89 15.0% 0 47 7.9% 595 23.2%
2007 147 294 71.4% 0 94 15.2% 6 77 13.4% 618 24.8%
Source : rapport d'activité 2007 annexé au CA du 25 mars 2008
2008 148 353 75.2% 0 87 13.1% 14 64 11.7% 666 24.3%
2009 144 362 80.1% 0 60 9.5% 0 66 10.4% 632 22.8%
2010 142 361 76.9% 0 52 8.0% 0 99 15.1% 654 21.7%
2011 121 394 81.4% 0 69 10.9% 0 49 7.7% 633 19.1%
2012 124 418 85.6% 0 54 8.5% 0 37 5.8% 633 19.6%
2013 133 350 86.3% 0 50 8.9% 0 27 4.8% 560 23.8%
Source : CDC

Les sujets destinés à l’enseignement représentent 86% des sujets utilisés en 2013. Seul l’enseignement utilise des sujets
embaumés. Les sujets non utilisés (sérologies positives ou mauvais état) ont fortement diminué alors qu’ils pouvaient représenter
près de la moitié des sujets en 1997 et 1998.

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 Données historiques de gestion

2013 2012 2011

sujets % pièces anat. % sujets % pièces anat. % sujets % pièces anat. %

Ventilation des sujets par destination

Formation initiale 405 55.1% 273 30.4% 345 36.9% 137 18.6% 370 45.6% 163 20.5%

Formation continue (avec l'industrie) 288 39.2% 536 59.6% 545 58.2% 570 77.3% 387 47.7% 611 76.9%

Recherche 42 5.7% 90 10.0% 46 4.9% 30 4.1% 54 6.7% 21 2.6%

Total 735 100.0% 899 100.0% 936 100.0% 737 100.0% 811 100.0% 795 100.0%

Ventilation des sujets par typologie de clients

Organismes publics 424 57.7% 346 38.5% 345 36.9% 152 20.6% 375 46.2% 178 22.4%

Organismes privés 311 42.3% 553 61.5% 591 63.1% 585 79.4% 436 53.8% 617 77.6%

Total 735 100.0% 899 100.0% 936 100.0% 737 100.0% 811 100.0% 795 100.0%

Source : CDC 

Les sujets sont principalement destinés à la formation initiale et continue. La recherche reste marginale avec moins de 10% des sujets utilisés. Une variation
importante du nombre de sujets utilisés est constatée entre 2012 et 2013 (200 sujets de moins en 2013/2012). Les pièces anatomiques sont utilisées en majorité
par la formation continue et acquises par des organismes privés. Les organismes publics (le CDC a conclu pour l’année universitaire 2013/2014 35 conventions
avec des universités parisiennes ou provinciales - toutes les facultés de médecine d’Ile de France recourent au service du CDC à l’exception de Paris 11 et Paris
13) représentent plus de la moitié de l’activité du CDC en 2013 (cette proportion étant inverse en 2012).

Les sujets anatomiques frais peuvent être mis à disposition pour plusieurs cours, en fonction du thème de dissection (ce qui explique la différence dans le total
avec le tableau figurant page précédente). Les préparateurs s'efforcent de "réutiliser" au mieux les sujets frais qui peuvent être conservés pendant 3 à 4
semaines en chambre froide positive. Les ventilations comptabilisent donc les mises à disposition des sujets pour tous les cours.
la Charte du CDC autorisant le démembrement des corps, le même sujet peut être mis à disposition plusieurs fois sous forme de pièces anatomiques.
Les pièces anatomiques sont toutes identifiées du numéro donné au sujet anatomique dont elles sont issues.

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3. Nos principaux constats

3.3 La gestion actuelle du CDC :

 Données historiques de gestion

2013 2012
€ % € %

Recettes par destination
Formation initiale 210 062 24.3% 187 393 24.6%
Formation continue (avec l'industrie) 612 783 70.9% 557 270 73.2%
Recherche 41 982 4.9% 16 986 2.2%
Total 864 827 100.0% 761 649 100.0%

Recettes par typologie de clients
Organismes publics 222 312 25.7% 187 532 24.6%
Organismes privés 642 515 74.3% 574 117 75.4%
Total 864 827 100.0% 761 649 100.0%

La formation continue représente près des trois-quarts du chiffre d’affaires du CDC ; cette part n’est pas proportionnelle au nombre
de sujets utilisés par la formation continue ; en effet, la mise à disposition de sujets et pièces anatomiques n’est pas facturée au
même prix selon qu’ils sont destinés à l’enseignement ou à la recherche avec des partenaires publics ou destinés à tout
enseignement ou recherche avec des organismes privés.

Les organismes privés contribuent en 2012 et en 2013 à 75% environ du chiffre d’affaires du CDC.

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3. Nos principaux constats

3.3 La gestion actuelle du CDC :

 Données historiques de gestion

La tarification des sujets et des pièces anatomiques est la suivante (selon décision du conseil d’administration du 22 octobre 2013),
basée sur une « participation aux frais de fonctionnement du CDC » :

 Pour tout enseignement ou recherche avec des partenaires publics hors de l’Université Paris Descartes :

 Participation pour un sujet : 690 €


 Participation pour une pièce anatomique : 402,50 €

 Pour tout enseignement ou recherche avec des partenaires du secteur privé :

 Participation pour un sujet : 1 380 €


 Participation pour une pièce anatomique : 690 €

Sujet Pièce
Avant le 22/10/13
Enseignement ou Recherche PUBLIC 600 € 350 €
Enseignement ou Recherche PRIVE 1200 € 600 €
Depuis le 23/10/13
Enseignement ou Recherche PUBLIC 690 € 402,50 €
Enseignement ou Recherche PRIVE 1380 € 690 €
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3. Nos principaux constats

3.3 La gestion actuelle du CDC : compte de résultat 2013 COMPTES ESTIMES 2013


Don des Corps
(simulé et partiel)

Les recettes sont supérieures de 60 k€ au tableau présenté DEPENSES RECETTES


précédemment. Cet écart proviendrait de régularisations Exécuté 2013 Exécuté 2013

comptables passées ultérieurement. Fonctionnement des composantes et des services


Fluides (charges directes) 124 511
Dépenses d'activités 453 482
Les dépenses d’activité sont constituées de frais d’entretiens Dépenses d'infrastructures
Locations de locaux (30€/m²)
70 780
513 000
et réparations, d’études et recherches, frais de transport; TOTAL
Masse salariale sous plafond Université
1 161 772 Produits d'activités et subventions

fournitures, contrat de nettoyage, enlèvement des déchets. Masse salariale Etat


Masse salariale Université
203 693
68 058
Produits d'activités et subventions 926 230
35 000
Prestations internes Paris Descartes
TOTAL 271 751 TOTAL 961 230
Charges exceptionnelles 40 Neutralisation des amortissements, quote-part et reprise
Début 2014, huit agents dont cinq préparateurs en anatomie Dépenses non décaissables 6 423

étaient affectés au CDC. TOTAL DES DEPENSES EN FONCTIONNEMENT 1 439 986 TOTAL DES RECETTES EN FONCTIONNEMENT 961 230

Résultat prévisionnel (excédent) 0 Résultat prévisionnel (déficit) 478 757

Deux retraitements ont été apportés aux comptes 2013 :


IAF prévisionnelle CAF prévisionnelle 0

 Les prestations internes (mises à disposition de sujets pour Section 2 : Tableau de financement agrégé
le compte de Paris Descartes) ont été comptabilisées :
DEPENSES D'INVESTISSEMENT RECETTES D'INVESTISSEMENT
environ 35 000 € selon le service Finances de l’Université ; IAF CAF 0

 Un loyer forfaitaire a été ajouté aux charges d’exploitation Dépenses d'investissement Subventions d'investissement

(non compris dans le budget initial) sur la base d’un loyer Contrat de recherche et de formation

de 30€/m² et par mois et pour une surface occupée par le Investissement hors PPI/PAI

Programmes pluriannuels d'investissement


256 916

CDC de 1 425 m². Programmes annuels d'investissement

 Les frais de gestion et de direction engagés par l’Université TOTAL DES DEPENSES D'INVESTISSEMENT 256 916 TOTAL DES RECETTES D'INVESTISSEMENT 0

pour le compte du CDC ne sont pas compris dans ces


comptes. Augmentation au Fonds de roulement 0 Prélèvement sur fonds de roulement 256 916

Sur cette base et sous cette réserve, le résultat de 2014


s’élève à une perte de 479 k€.
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3. Nos principaux constats

3.4 Relations avec l’EEC et Ilumens :

 Ilumens : Ilumens est un département de simulation médicale de l’Université Paris 5. Il a été créé en juin 2011 et s’est installé rue
des Saints-Pères en septembre 2013. Sa vocation est de former l’ensemble des personnels de santé (aides soignants, infirmiers,
médecins) ainsi que les étudiants (environ 400 étudiants sont formés chaque année par Ilumens).

 Ecole Européenne de Chirurgie : l’EEC a été créée en 2001 sous forme d’une SAS et a développé un centre de formation continue
des professionnels de santé. Elle est installée rue des saints-Pères (pavillon Nicolas au 5ème étage qui permet d’assurer la chirurgie
robotique et des bureaux au 6ème étage dont un amphithéâtre et une bibliothèque). L’idée était à l’époque d’apporter aux chirurgiens
des formations notamment en célioscopie.

 Capital social : 38 850 euros répartis ainsi


 Générale de Santé : 16 185 actions ou 49,99%
 Fédération Nationale de la Mutualité : 13 901 actions ou 42,94%
 MATMUT Mutualité : 2 285 actions ou 7,06%
 Alphamed : 1 action
 GIE Groupement hospitalier de la
Mutualité 1 action
 Hôpital d’Antony : 1 action
 Pr Guy Valencien : 1 action

 Comptes sociaux : selon les comptes arrêtés au 31 décembre 2013, l’EEC a réalisé un chiffre d’affaires de 1,5 millions
d’euros et un résultat net de 30 k€.

Son actif immobilisé brut s’élève à 1,2 millions d’euros et est pratiquement amorti (valeur nette : 80 k€). Il convient de préciser
que plusieurs installations techniques (robots notamment) sont offertes ou mises à disposition de l’EEC par les fabricants et
ne figurent donc pas dans ses comptes.

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3. Nos principaux constats

3.4 Relations avec l’EEC et Ilumens :

 Ecole Européenne de Chirurgie (suite) :

 Prévisions d’activité : les prévisions d’activité pour 2014 à 2016 font état d’un chiffre d’affaires de 1,6 millions d’euros en
2014 et de 1,7 millions d’euros en 2016, soit une croissance de 6,25% en deux ans. Le résultat net est budgété à 60 k€ en
2014 et 52 k€ en 2016.

 Situation locative immobilière : depuis son installation, l’EEC utilise pour ses activités le pavillon Nicolas au 5ème étage et
des locaux au 6ème étage (330 m²). L’EEC précise qu’elle a entrepris des travaux importants de rénovation et de remise à
niveau des locaux lors de son installation.

A compter du 1er janvier 2012, une autorisation d’occupation temporaire (AOT) a été accordée à l’EEC par l’Université Paris
Descartes pour une durée d’une année, moyennant une redevance de 106 959,60 € HT en 2012, puis 109 098,80 € HT en
2013 pour les locaux du 6ème étage et 81 349,49 € HT pour le pavillon Nicolas (265 m² + deux petites salles de 14 m²) en
2013.

Pour 2014, la redevance a été portée à 64 000 € HT pour le pavillon Nicolas du 1er janvier au 30 juin et à 80 000 € HT sur
cette même période pour le 6ème étage.

Selon le dernier entretien que nous avons eu avec l’EEC en juillet dernier; la situation immobilière n’avait pas été régularisée
pour le 2ème semestre 2014.

 Liens économiques avec le CDC : l’EEC est l’un des principaux clients du CDC. Selon les déclarations de l’EEC, l’école
utilise 250 sujets par an environ et également des pièces anatomiques. Jusqu’en 2013, L’EEC bénéficiait des tarifs
universitaires. Selon les données chiffrées qui nous ont été communiquées, les recettes du CDC auprès de l’EEC se sont
élevées à 125 k€ en 2013. Selon l’EEC, son activité pourrait se développer plus fortement si elle disposait de plus de sujets.

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3. Nos principaux constats

3.4 Relations avec l’EEC et Ilumens :

 Ecole Européenne de Chirurgie (suite) :

L’EEC est par conséquent un client stratégique pour le CDC.

Le CDC et l’EEC sont interdépendants économiquement.

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4. Le rapprochement avec
le Fer à Moulin (AP-HP)
1. Un rapprochement souhaité par Paris 5 et l’AP-HP

Il ressort des différents entretiens que nous avons menés que l’Université Paris 5 et l’AP-HP souhaitent un rapprochement des deux
centres de dons des corps gérés par ces deux entités. Des discussions avancées ont eu lieu sur ce sujet entre les directions de
chacune de ces institutions.

Plusieurs tentatives de rapprochement ont eu lieu par le passé mais n’ont pas abouti.

Ce rapprochement est à nouveau d’actualité et apporterait plusieurs avantages :

 Contrainte de coûts : rassembler les deux centres sur un seul site engendrerait des économies substantielles en principe. L’AP-
HP a d’ailleurs pour projet de céder ses biens immobiliers de la rue du Fer à Moulin ;

 Créer un centre de don des corps moderne rendant un service de haut niveau sur le plan national et international ;

 Ne pas se faire distancer par des concurrents étrangers ;

 Profiter de la notoriété et du prestige de l’Université Paris 5 ;

 Le rassemblement des 3 entités (CDC, APHP, EEC) aurait du sens.

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2. Présentation de l’activité du Fer à Moulin

L’Ecole de chirurgie du Fer à Moulin organise la formation des internes Ecole de Chirurgie du Fer à Moulin ‐ Laboratoire d'Anatomie ‐ € 2 013
de 1ère année. Après la 1ère année, les internes en chirurgie assistent à
des cours pratiques organisés par spécialités. Il y a également des EPU
de technique chirurgicale et des DU destinés aux chirurgiens, Charges
urgentistes, endoscopistes, IBODE, ostéopathes et kinésithérapeutes. Titre I Charges personnels 426 907
De nombreux chirurgiens viennent répéter des techniques nouvelles Titre II Charges à caractère médical 38 335
avant leur application sur le vivant.
Titre III Charges à caractère hôtelier et général 167 976
Le centre reçoit environ 200 sujets anatomiques par an (206 exactement Charges exceptionnelles 0
en 2013). L’activité a doublé en dix ans passant de 2 500 Amortissements 80 907
participants à plus de 5 000 en 2011. Titre IV 80 907
Total coûts directs
En 2013, 9,20 ETP sont affectés au laboratoire d’Anatomie. Le 714 125
personnel du laboratoire d’Anatomie de l ’Ecole de Chirurgie est plus Répartition de 6% des coûts directs de l'Administration 355 368
important que celui du CDC qui comprend 8 ETP, bien que l’activité (en
Total coûts indirects
nombre de sujets accueillis par an) soit trois fois moindre. 355 368
Total général des charges 1 069 493
Le budget de l’Ecole de chirurgie (y compris la partie Animaux) a un
budget de fonctionnement de 1,78 million d’euros par an avec un bilan
de -1,45 million d’euros après recettes. Une nouvelle tarification a été Produits
mise en place en 2011, ce qui a entrainé un doublement des recettes.
Cours, location de salle 292 712
Le laboratoire d’Anatomie a dégagé une perte de 780 k€ en 2013 avec
des recettes égales à près de 300 k€.
Résultat ‐776 781
Les surfaces occupées par le laboratoire d’Anatomie rue du Fer à Moulin
représentent 971 m².

Le centre dispose également d’un laboratoire de microchirurgie et de


chirurgie expérimentale qui utilise des petits et gros animaux.

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3. Les questions qui se posent

Ce rapprochement nécessitera au préalable de résoudre un certain nombre de questions :

 Les locaux : il s’agit de la question centrale sur laquelle la précédente tentative de rapprochement avait principalement échoué. Les
locaux du Fer à Moulin sont modernes et propres et bien plus fonctionnels que ceux de la rue des Saints-Pères. Les process et les
règles éthiques liés à l’activité sont clairement définis et respectés par l’ensemble du personnel.

La question s’est posée de fixer quel serait le lieu d’accueil d’un centre rassemblant les deux institutions. L’AP-HP devant procéder
à la cession des ses parcelles rue du Fer à Moulin et en l’absence, semble t-il de lieu disponible dans Paris, la rue des Saints-
Pères devrait recevoir le futur centre.

Il est prévu que les salles de préparation des corps soient transférées au rez-de-chaussée ou au 1er étage et que les 5ème et 6ème
étages ne soient que destinées à la conservation en chambres froides et aux salles d’enseignement.

Une rénovation importante de l’ensemble des locaux et la création des futurs locaux de préparation des corps devra être envisagée
et chiffrée.

Le financement pourrait provenir en partie de l’AP-HP qui engage aujourd’hui une somme annuelle de 3 à 3,5 millions d’euros pour
le fonctionnement de son centre rue du Fer à Moulin. Les économies attendues du rapprochement pourraient être en partie
investies sur le nouveau centre.

 Destination des sujets :

Les discussions sont importantes autour de l’avenir de la dissection sur des corps de personnes décédées. A échéance de 10 ou 20
ans, sera-t-il toujours nécessaire de maintenir une dissection sur cadavres ?
A ce jour, un consensus semble se dégager sur le fait qu’il n’y a plus grand intérêt à ce que les étudiants du 1er cycle
s’expérimentent tous et de façon obligatoire sur des cadavres. L’idée qui nous a été développée est qu’une session de formation
initiale s’étalant sur une durée de 15 jours au cours de l’année universitaire sera à terme organisée dans l’université pour les
étudiants volontaires et avec quelques sujets seulement.
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3. Les questions qui se posent

Ce rapprochement nécessitera au préalable de résoudre un certain nombre de questions :

 Destination des sujets (suite) :

A l’inverse, l’ensemble des interlocuteurs que nous avons rencontrés considère que pour l’apprentissage du métier de chirurgien,
la formation continue des chirurgiens et la recherche, les sujets anatomiques restent indispensables. Ils constituent pour la
répétition des interventions chirurgicales ce qui se fait de mieux. On retrouve la même anatomie, les mêmes plans de dissection
et les mêmes gestes que lors d’une intervention chirurgicale.

Ce débat est important car il déterminera le nombre de sujets dont aura besoin le centre de don des corps dans quelques années
et donc les capacités logistiques et de stockage qui lui seront nécessaires. Les sujets destinés à la formation initiale
représentaient en 2013 en effet 55% des sujets du CDC.

Cette question doit être mise en parallèle avec les évolutions des techniques de simulation médicale au cours des prochaines
années et la possibilité qu’elles se substituent de plus en plus à la chirurgie anatomique.

 Techniques de conservation : les corps embaumés sont principalement destinés à la formation initiale. En fonction de
l’évolution des sujets destinés à cette partie de l’enseignement, la question de maintenir cette forme de conservation se pose. Il
convient de préciser que l’Ecole du Fer à Moulin ne recourt pas à cette technique mais à celle de la congélation. Chaque
technique de conservation comporte ses avantages et ses inconvénients.

 Démembrement : les pratiques sont différentes entre les deux écoles de chirurgie, l’Ecole du Fer à Moulin ne recourant pas au
démembrement (cette pratique ayant été interrompue à la demande du personnel selon les déclarations de l’AP-HP). La question
est importante car les pièces anatomiques constituent une part importante de l’activité et des recettes du CDC.

 Tarification : la comparaison des tarifs entre les deux écoles et leur adéquation avec le futur modèle économique du centre
devra être analysée.

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3. Les questions qui se posent

Ce rapprochement nécessitera au préalable de résoudre un certain nombre de questions :

 Gouvernance et structure juridique :

Quelle sera la structure juridique du futur centre ?


Quelle gouvernance ?

 Rôle et place de l’EEC dans le futur ensemble :

Une réflexion devra s’engager avec l’EEC afin de clarifier les relations existantes et respecter les règles de fonctionnement entre
l’Université et cette structure commerciale. Il convient de rappeler que l’université n’a pas le droit de déléguer sa mission de
formation initiale à une structure de droit privé. Quelles synergies pourront être mises en place entre les structures.

Quel mode de contrôle de l’université et l’AP-HP par rapport à l’EEC (une action chacune au capital) ?

L’EEC pourrait gérer toute la partie Formation continue et la recherche tandis que le CDC piloterait la formation académique.

A travers ses structures, l’Université pourra devenir une vitrine aux yeux des autres universités et de l’international.

 Quel modèle économique et pour quelle rentabilité ?

La fusion des deux entités sur la base de l’addition de leurs comptes respectifs signifierait une perte de 1,3 million d’euros par an
environ. Cependant, ce chiffre est à relativiser car le rapprochement doit aussi générer des économies de locaux, de charges de
structures, des synergies entre les deux entités à calculer. Au préalable, des travaux immobiliers importants devront être engagés
rue des Saints-Pères.

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3. Les questions qui se posent

Ce rapprochement suppose de bien clarifier et extrapoler les circuits de ressources et de développement du futur ensemble :

 Le CDC est actuellement en situation de quasi monopole sur Paris, mais :


- non optimisé,
- absence de stratégie et de pilotage commercial,
- insuffisance de communication externe (notoriété)

 Quid de l’analyse et des projections chiffrées de la Demande ?

 Possibilité de concevoir une offre différenciée pour y répondre ? (sujets, pièces, salles de travaux, autres)

 Tarification : prix de marché (national / international; public/privé) vs prix d’équilibre des comptes

 Autres ressources à explorer ? (ex : subventions, programmes d’aides européens à la recherche, mécénat, participations privées
diverses, etc.)

 Autres débouchés à explorer ? Médecine légale (IML) et Radiologues / échographes

 Coûts des travaux de rénovation à engager et leur mode de financement

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3. Les questions qui se posent

Ce rapprochement suppose de bien clarifier et extrapoler les circuits de ressources et de développement du futur ensemble :

Pédagogie Recherche

Formation initiale Formation continue

Paris 5 (300 étudiants ?) EEC Urdia

Ilumens ? Ilumens Useful Progress

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3. Les questions qui se posent

 Synthèse :

Le rapprochement des deux centres de dons des corps ouvre plusieurs débats. Dans ce cadre, plusieurs ateliers de travail
autour des thèmes évoqués ci-avant entre les acteurs (CDC , EEC et Ilumens) ont été organisés afin de recueillir le point de vue
de chacun et recueillir leur point de vue sur le modèle économique du futur centre.

A ces réflexions, il conviendra d’adjoindre des compétences internes et/ou externes afin de bien appréhender les enjeux
immobiliers et les coûts associés à la fusion des deux centres sur le site de la rue des Saints-Pères.

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5. Réflexions issues des
ateliers de travail
Réflexions issues des ateliers de travail

 1. Atelier Ilumens, EEC et Paris 5 :

Cet atelier a fait ressortir les principales réflexions suivantes :

 Ilumens :
 Le nombre de sujets utilisés restera toujours marginal (à titre d’illustration, trois sujets ont été utilisés en 2014) ;
 Une montée en charge de l’activité est à prévoir au cours des prochaines années du fait d’un recours toujours plus
important à la simulation sur mannequins, que ce soit pour la formation initiale ou la formation continue. Il conviendra
d’en tenir compte dans la disposition future des locaux ;
 EEC :
 EEC a acquis il y a quelques années une société de simulation, qui depuis a fait l’objet d’une transmission universelle
de son patrimoine à EEC ;
 L’activité de EEC devrait continuer à croitre, notamment par l’affectation des sujets libérés par la formation initiale ; des
locaux supplémentaires devront également lui être affectés. L’activité peut cependant d’ores et déjà être augmenté avec
la surface actuelle, en modulant autrement le pavillon Nicolas. Afin d’optimiser les locaux et réduire leur coût
d’utilisation, il conviendrait de créer des locaux modulables qui seront utilisés selon les besoins de chaque structure.

 Les prochaines étapes doivent porter prioritairement sur les points suivants :
 Nécessité de réaliser la mise aux normes techniques du CDC
 Mettre en place des process qualité
 Intégration à terme du Fer à Moulin
 Donner une visibilité à long terme à l’activité économique de l’EEC en sécurisant les aspects juridiques (mise à
disposition des locaux) et économiques (définir clairement le coût des locaux, le coût du sujet, le nombre de sujets
disponible) ; la nécessité de créer un partenariat s’impose et de ne plus maintenir l’EEC dans une situation juridique vis-
à-vis de l’Université précaire.

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Réflexions issues des ateliers de travail

 2. Atelier Ilumens, CDC et Paris 5 :

Cet atelier a fait ressortir les principales réflexions suivantes :

 Synergies constatées entre Ilumens et le CDC


 Nécessité de dissocier clairement les locaux opérationnels des locaux administratifs. Le personnel non technique ne doit pas
pouvoir être en contact avec les zones où se trouvent les sujets.
 La question du stockage des sujets au sous-sol du bâtiments de la rue des Saints-Pères est à l’étude
 Engager une réflexion sur les enseignements de dissection sur la base des critères suivants : utilité et rentabilité

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Réflexions issues des ateliers de travail

 3. Atelier EEC, CDC :

Cet atelier a fait ressortir les principales réflexions suivantes :

 L’EEC souhaite revenir aux tarifs pratiqués en 2013 (400 € le sujet contre 1 380 € actuellement) – la nécessité d’un partenariat
fondé sur le coût réel du sujet s’impose ;
 La comptabilité analytique du CDC gérée par les services de l’Université est en cours de validation : selon un calcul rapide, le
coût du sujet avant intégration du loyer et des amortissements ressortirait à 2 200 € et à 3 000 € après loyer et
amortissements (pour 600 sujets)
 Les fonctions du CDC devraient se limiter aux quatre fonctions suivantes : accueil, stockage, préparation, mise à disposition
 Matériel de dissection :
 À qui appartient-il ?
 Nécessité de le remplacer par du matériel neuf
 Locaux :
 Rez-de-chaussée : salle d’accueil ou également de stockage ?
 Nécessité de confirmer qu’est ce qui est possible de faire au niveau
 Salles modulables : quelle structure est responsable des robots de grande valeur (8 M€) ?
 Créer une structure juridique au sein de l’Université dédiée à la formation initiale

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6. Demain ?
Demain ?

Afin de poursuivre les réflexions engagées et être en mesure d’avancer sur le futur modèle économique du CDC, les acteurs
concernés par le projet devront au préalable avoir des réponses aux interrogations suivantes :

 Le Fer à Moulin : la fusion est-elle toujours d’actualité, se fera t’elle dans quelques mois, quelques années ? Même si la fusion
se fera plus tard, faut-il l’intégrer dans toute décision engageant l’avenir ?

 Immobilier : les questions suivantes doivent être résolues :


 Qu’est-il possible de faire au rez-de-chaussée ?
 Comment organise t’on les 5ème et 6ème étages ? Salles modulables, bureaux administratifs, mise en sécurité des parties
sensibles
 Surface nécessaire pour accueillir le FAM et réorganiser le CDC
 Quelles techniques de conservation sont maintenues ou arrêtées ?
 Chiffrage global du coût de la réorganisation du CDC sur le plan immobilier

 Coût d’un sujet : chiffrer avec précision le coût d’un sujet avec les données de la comptabilité analytique

 Formation initiale : quelle est sa place demain, combien de sujets consomment-elles, quelle structure l’organise ?

 Formation continue : rôle et attributions respectives de l’EEC, d’Ilumens – liens juridiques et économiques avec l’Université

 Rôle du CDC : définir ses attributions, son périmètre d’intervention

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