Академический Документы
Профессиональный Документы
Культура Документы
Promotion :2009/2010
Sommaire :
Chapitre I : les redresseurs monophasés simple alternance
Introduction…………………………………………………………………………….1
1.1 Rappels sur les régimes transitoires……………………………………..…………1
1.1.1. Règles générales…...…………………..………………………………………...1
1.1.2. Circuits dont l’équation différentielle est du premier ordre......…………………2
1.1.3. Circuits dont l’équation différentielle est du second ordre…...……….………...2
1.2. Composants de base………………...…………...………………….……………..4
1.2.1. Diodes………………………………………………………………….………...4
1.2.2. Thyristors………………………………………….……………………...……..5
1.3. Redresseur...…………………………………………………………………….....5
1.3.1. Analyses des montages redresseurs monophasés non commandés……………...6
1.3.1.1. Charge résistive..........…………………………………………………………6
1.3.1.2. Charge inductive………...…………………………………………………….7
1.3.1.3. Charge inductive avec diode de roue libre…………………………………….9
1.3.1.4. Charge capacitive…………………………………………………………….11
1.3.1.5. Alimentation d’un récepteur à f.e.m…………………………………………12
1.3.2. Redresseurs monophasé commandés…………………………………………..14
1.3.2.1. Débit sur une charge purement résistive…………………………………......14
1.3.2.2. Charge inductive……………………………………………………………..15
1.3.2.3. Charge résistive avec f.e.m…………………………………………………..17
1.3.2.4. Décharge d’un thyristor dans un circuit RLC………………………………..18
Conclusion…………………………………………………………………………….20
Les technologies avancées obtenues ces dernières années dans le domaine des
composants de l'électronique de puissance ont favorisé une croissance du marché des
convertisseurs de puissance. L'électronique de puissance s'est imposée comme une des
éléments essentiels dans la conversion de l'énergie électrique. Le développement de la
méthode de commande dite modulation de largeur d'impulsion MLI a apporté une plus
grande souplesse dans le contrôle des convertisseurs statiques autorisant une meilleure
maîtrise de l'énergie électrique. De point de vue distributeur, une meilleure qualité des
alimentations est un des paramètres du développement des applications de l'électricité.
Les montages redresseurs diffèrent les uns des autres selon la nature de la source :
monophasé ou triphasé, selon la nature de la charge :(active, passive) monophasé ou triphasé,
et selon les composants utilisés (thyristors, diode, IGBT, Mosfet,…).
Dans le troisième chapitre, une extension aux montages triphasés est donnée pour
plusieurs variantes de montages et enfin le quatrième chapitre est dédié au filtrage actif
corrigeant la forme du courant d’entrée issu du réseau triphasé. Notons que les différentes
simulations ont été effectuées dans l’environnement du logiciel PSIM.
Chapitre I Les redresseurs monophasé simple alternance
Introduction
Les montages redresseurs sont des convertisseurs de l'électronique de puissance qui
assurent directement la conversion d’énergie électrique de la forme alternative à la forme
continue, alimentés par une source de tension alternative monophasée ou polyphasée, ils
permettent d'alimenter en courant continu le récepteur branché à leurs sorties.
On utilise un redresseur chaque fois que l’on a besoin du continu alors que l'énergie
électrique est disponible en alternatif, comme c'est sous cette seconde forme que l'énergie
électrique est presque toujours générée et distribuée.
Les montages redresseurs sont de trois types, non contrôlés, mixtes ou entièrement
contrôlés. Les redresseurs à diodes, ou redresseurs non contrôlés, ne permettent pas de faire
varier le rapport entre la ou les tensions alternatives d'entrée et la tension continue de sortie,
de plus, ils sont irréversibles, c'est-à-dire que la puissance ne peut transiter que du côté
alternatif vers le côté continu. Les redresseurs à thyristors, ou redresseurs contrôlés,
permettent, pour une tension alternative d'entrée fixée, de faire varier la tension continue de
sortie. Ils sont de plus réversibles; lorsqu'ils assurent le transfert de puissance du côté continu
vers le côté alternatif, on dit qu'ils fonctionnent en onduleurs non autonomes ou assistés par le
réseau.
1
Chapitre I Les redresseurs monophasé simple alternance
x x 0 x f 0 e
t
a
xf
a
= , est appelé constante de temps du circuit.
b
Exemples
Circuit R, L
di
L Ri f t
dt (I-2)
R
i i0 i f 0 e
t
L
if
Circuit R, C
du
Ri u f t , puisque i C
dt
du
RC u f t (I-3)
dt
t
u u 0 u f 0 e
RC
uf (I-4)
b b2 c
r1, 2 2
(I-7)
2a 4a a
2
Chapitre I Les redresseurs monophasé simple alternance
b c
D’ordinaire on pose : , 0
2 ac a
: désignant le coefficient d’amortissement,
0 : La pseudo-pulsation du circuit si était nul.
D’après les valeurs relatives de et de 0 , la nature de r1 et r2 diffère. Il convient de
distinguer trois cas :
> 0 : Amortissement fort
- racines réelles,
- régime libre apériodique amorti ;
= 0 : amortissement critique
- racine double,
- régime libre apériodique amorti ;
< 0 : Amortissement faible
- racines complexes,
- régime libre pseudo-périodique.
dx
On déduit les constantes du fait que, si f t a une valeur finie, ni x ni ne peuvent
dt
subir de discontinuité.
Si on désigne par x0 : La valeur de x pour t 0 ,
dx
x0 : La valeur de pour t 0 ,
dt
x f 0 : La valeur de x f pour t 0
dx f
x f 0 : La valeur de pour t 0 ,
dt
On détermine les constantes d’intégration à partir de ces quatre valeurs.
Si > 0 :
x x f A1e r1t A2 e r2t (I-8)
Avec :
r1 2 02
r2 2 02
r2 x0 x f 0 x0 xf 0
A1
r2 r1
3
Chapitre I Les redresseurs monophasé simple alternance
Si = 0 :
x x f e t A1 A2 t (I-9)
Avec :
A1 x0 x f 0
Si < 0 :
x x f A.e t sin .t y
(I-10)
Ou : x xf e t
A1 cos t A2 sin t (I-11)
Avec : 02 2
A1 x0 x f 0
A2
x x x
0 f0 0 xf 0
1.2. Composants de base [1]
1.2.1. Diodes
La diode est un élément redresseur non commandé, constitué d’une jonction PN, de
semi conducteur, à deux électrodes. Son symbole est donné par la figure (I.1).
4
Chapitre I Les redresseurs monophasé simple alternance
1.2.2. Thyristors
Le thyristor est un semi-conducteur solide en solution à quatre couches
alternativement P et N, unidirectionnel, il ne laisse passer le courant que dans un
seul sens, après qu'un signal de commande a été appliqué à sa gâchette. Son
symbole est donné par la figure (I.3) :
L’amorçage d’un thyristor est obtenu par différents phénomènes physiques. Dans tous
les cas l’amorçage rend le thyristor conducteur de l’anode vers la cathode (IAK>0). La
tension VAK est alors très faible. De l'ordre de quelques dixièmes de Volts.
Il y à deux possibilités de blocage du thyristor :
La tension anode-cathode (notée VAK) est négative, les jonctions J A et J K
sont polarisées en inverse et donc bloquées. Le courant de fuite a une intensité très
faible
Sous tension directe : La tension VAK est positive, le blocage n'a lieu qu'à deux
conditions :
- Le courant de gâchette est nul ou très faible
- Le thyristor n’est pas amorcé au préalable.
5
Chapitre I Les redresseurs monophasé simple alternance
6
Chapitre I Les redresseurs monophasé simple alternance
Le facteur de forme est le rapport entre la valeur moyenne et la valeur efficace d’un
même signal ; il est ici égale à .
2
Le courant moyen I m
U m 1 Vm
s’en déduit immédiatement : I m . (I-14)
R R
2
1 V
La valeur efficace de la tension de charge est: U eff v t .dt 2
2 m
(I-15)
2 0
Vm
Donc : I eff (I-16)
2R
1.3.1.2. Charge inductive
Quand la diode D est bloquée, le courant i est nul ; la tension u D aux bornes de la
diode est alors égale à la tension d’alimentation v négative. Cet état bloqué se maintient tant
que v Vm sin t reste négatif.
7
Chapitre I Les redresseurs monophasé simple alternance
V t
R
T L
t1 est supérieur à et d’autant plus voisin de T que est plus grand.
2 R
Entre t t1 et t T , la diode est bloquée : i 0, u D v négative
La tension moyenne est :
Vm
Um 1 cos 1 (I-19)
2
Le courant moyen est :
Vm 1 cos 1
Im . (I.-20)
2 .Z cos
8
Chapitre I Les redresseurs monophasé simple alternance
T
Pour 0 < t < , v Vm sin t est positif, D1 conduit (la conduction de D1 entraîne le
2
blocage de D2 car u D2 est rendu égale à v ).
9
Chapitre I Les redresseurs monophasé simple alternance
di
L Ri Vm sin t
dt
(I-21)
V
i f m sin t
Z
Vm
Si i0 est la valeur de i pour t 0 : i0 i f 0 i0 sin
Z
R
Vm V t
i sin t i0 m sin e L (I-22)
Z Z
RT
T V V
À l’instant t : i T m sin i0 m sin e L 2
2 2
Z Z
T
Pour < t < T , v est négatif, D2 conduit (la conduction de D2 rend u D1 égale à v
2
donc négatif).
di
Le récepteur est court-circuité par la diode de « roue libre » : L Ri 0
dt
R T
t
i i T .e L 2
(I-23)
2
RT
Vm 1 e L2
Et : iT sin . R
(I-26)
Z T
2
1 e L
En reportant dans les relations (I.22) et (I.23) on obtient l’expression du courant i
durant les deux demi-périodes.
10
Chapitre I Les redresseurs monophasé simple alternance
supérieure à u .
Vm sin t 0 u t 0 (I-27)
- Pour t > t 0 ,
11
Chapitre I Les redresseurs monophasé simple alternance
u v Vm sin t
u Vm
iR sin t
R R
du (I-28)
ic C CVm cos t
dt
sin t
i Vm C cos t .
R
R2
Z .
1 2C 2 R 2
2
1 Vm 1 cos C
Im
2 it dt
0
Z 2
. (I-29)
- La conduction cesse quand i s’annule et tend vers une valeur négative, donc pour t t1 tel
que : sin t1 RC cos t1
- Durant l’intervalle [ t1 , T t 0 ], le condensateur se décharge dans la résistance et u atteint la
valeur u t 0 pour t T t 0 .
La charge est une batterie d’accumulateur de f.c.é.m. E (de valeur 40 V dans cet exemple).
Si v Vm sin t désigne la tension alternative d’alimentation, le débit à travers la diode n’est
v E Vm sin t E
possible que si l’excédent v E est positif, soit : i
R R
On en déduit le temps d’ouverture t 0 , le temps de fermeture t1 et la durée de
conduction t1 t 0 de la diode, celle-ci se comportant comme une porte qui est soit
ouverte (laisse passer le courant), soit fermée (bloque le courant).
12
Chapitre I Les redresseurs monophasé simple alternance
T
Ces époques sont symétrique par rapport à et leur somme (en radians)
4
est : 0 1 .
1 1
Vm sin t E .dt
2R 0
Im
1
Im 2Vm cos 0 E 2 0 . (I-30)
2R
Il est enfin possible de représenter le graphe de la tension u aux bornes du récepteur.
13
Chapitre I Les redresseurs monophasé simple alternance
2
On suppose que v Vm sin t , la période T .
Le retard à l'amorçage est imposé par un générateur de commande. Dès que le
thyristor est amorcé, il se comporte comme une diode. Notons le retard à l'amorçage du
thyristor.
Fig.I.17. Courant et tension de charge
14
Chapitre I Les redresseurs monophasé simple alternance
v Vm sin t
i et : v u R uTh
R R
Le thyristor est passant à partir de t et jusqu'à ce que le courant qui le traverse
T
s'annule pour t (à partir de cet instant, le thyristor est bloqué). Pour que le thyristor ne
2
soit pas bloqué en permanence, il faut donc .
Par conséquent, le courant traversant la charge est :
0 t Thyristor bloqué i 0, v 0 .
T v V sin t
t Thyristor passant i m .
2 R R
T
t T Thyristor bloqué i 0, v 0 .
2
Les valeurs moyennes du courant et de la tension sont donc :
T
1 V sin t
T 2
1 V
Im i t dt m dt m cos 1 (I-31)
T 0 T R 2 .R
T
T 2
1 1 V
Um vt dt Vm sin t dt m cos 1 (I-32)
T 0 T 2
15
Chapitre I Les redresseurs monophasé simple alternance
Si l’on intègre les deux membres de 0 à 1 . Le courant étant nul aux deux extrémités de cet
intervalle, on a :
I1 1 1
16
Chapitre I Les redresseurs monophasé simple alternance
17
Chapitre I Les redresseurs monophasé simple alternance
T v E Vm sin t E
t Thyristor passant i , v Vm sin t. .
2 R R
T
t T Thyristor bloqué i 0, v E.
2
i0
u 0 0, u f 0, donc u f 0 0 .
C
Examinons successivement les trois types possibles de régime libre :
1e cas : > 0
18
Chapitre I Les redresseurs monophasé simple alternance
avec :
r1 2 02 0
r2 2 02 0 ; r1 r2 0. et r2 r1
r2u0 ru
A1 0 , A2 1 0 0,. A1 A2
r2 r1 r1 r2
d’où la forme d’onde de la tension u est dans la Figure a
Le courant i a pour expression :
i C
du
dt
rr
CA1 r1e r1t CA2 r2 e r2t Cu 0 1 2 e r1t e r2t
r1 r2
(I-40)
Puisque e r1t est toujours supérieur à e r2t sauf pour t 0 , le courant i part bien de zéro
puis est toujours positif. La conduction de Th assure la décharge complète du condensateur.
2 e cas : 0
u e t A1 A2 t , avec : A1 u 0 , A2 .u 0
u u 0 e t 1 t (I-41)
Et :
i C
du
dt
Cu 0 e t 2 t Cu 0 2 t.e t (I-42)
du 2
i C Cu 0 sin .t cos .t sin .t e t (I-45)
dt
02
iC u 0 e t sin .t (I-46)
19
Chapitre I Les redresseurs monophasé simple alternance
Part de zéro pour t 0 et s’annule à nouveau pour t1 .
À partir de l’instant t t1 Figure b, le thyristor est bloqué, la tension aux bornes de C
a une valeur négative constante : u1 u 0 e .
(a) (b)
Fig.I.23. Courant et tension de charge
Conclusion :
Ce chapitre nous a permis de mettre l’accent sur les notions de bases de la conversion
d’énergie électrique alternative- continue par le biais des montages redresseurs monophasés
simple alternance commandés et non commandés alimentant des charges de natures
différentes (purement résistives, inductives, actives,…).
20
Chapitre II Les redresseurs monophasés double alternance
Introduction
Un redresseur monophasée double alternance est un montage redressant les
alternances négatives et conservant les alternances positives d'une entrée monophasée. La
fréquence en sortie du redresseur est alors le double de la fréquence d'entrée.
Lorsque un groupe de diodes (ou de thyristors) sont à cathodes communes, l’élément
susceptible de conduire est celui qui a le potentiel d’anode le plus élevé.
Lorsque un groupe de diodes (ou de thyristors) sont à anodes communes, l’élément
susceptible de conduire est celui qui a le potentiel de cathode le plus faible.
2.1. Les types de commutations [2]
On distingue trois types de montages :
- Les montages à commutation parallèle P :
Ils comportent q tensions à redresser. On utilise q éléments. On a donc un seul groupe
commutant. Les tensions redressées sont groupées en étoile.
- Les montages à commutation parallèle double PD :
Ils comportent q tensions à redresser. On utilise 2q éléments. On a deux groupes
commutant l’un à anode commune, l’autre à cathodes communes. Les tensions à redresser
sont groupées en étoile.
- Les montages à commutation série S :
Les tensions à redresser sont montées en série, s’il y a q tensions à redresser on a
2q diodes : q à cathodes communes, q à anodes communes.
Pour un montage triphasé, il s’agira d’un système en pont de type PD ou les tensions à
redresser sont couplées en triangle.
2.2. Les indices [6]
Indice de commutation q du montage
L’indice de commutation est donné par la durée de conduction de chaque diode et
correspond au nombre de phases du réseau de distribution. Par exemple, pour le montage
PD3, l’indice de commutation est égal à 3 (chaque diode conduit pendant un tiers de période
T
ou ).
q
Indice de pulsation p de la tension redressée
L’indice de pulsation p donne le nombre de portions de sinusoïde par période de la
tension redressée. Par exemple, pour le montage PD3, nous verrons que l’indice de pulsation
est égal à 6 (la tension redressée se compose de six portions par période).
21
Chapitre II Les redresseurs monophasés double alternance
T
t T 2 : v 0, les diodes D2 et D4 conduisent. On en déduit : u v.
2
u D 2 u D 4 0; u D1 u D 3 v; i D 2 i D 4 ie i I m
c) Oscillogrammes
Pour la tension u t : indice de pulsation p 2 ; indice de commutation q 2 .
22
Chapitre II Les redresseurs monophasés double alternance
Fig.II.2. Oscillogrammes
Vm
Tension efficace aux bornes de la charge : U eff (II-1)
2
Valeur moyenne :
2Vm
U m (II-2)
Le courant i est pratiquement constant dans la charge.
d) Grandeurs caractéristiques
La tension moyenne aux bornes d’une inductance parcourue par un courant est nulle :
U L.m 0. La tension moyenne aux bornes de la charge s’écrit :
U m R.I m E (II-3)
23
Chapitre II Les redresseurs monophasés double alternance
2 2
I eFm Im (II-7)
La puissance apparente est : S vI e.m vI m (II-8)
P 2 2
Le facteur de puissance k du montage est égale à : k 0,9 (II-9)
S
La puissance réactive absorbée par le montage est celle transportée par le fondamental
de ie . Comme le déphasage est nul : Q 0
Donc on peut dire qu’un montage redresseur ne comportant que des diodes ne
consomme pas de puissance réactive.
La tension v est sinusoïdale mais le courant ie ne l’est pas : le théorème de Boucherot
ne peut pas s’appliquer. Cela se traduit par l’introduction d’une puissance déformante D qui
vérifie la relation :
S 2 P2 Q2 D2 (II-10)
Pour un redresseur à diodes Q 0 . Donc :
2
1
D S 1 k P 1 0,48 P
2
(II-11)
k
Une grande puissance déformante traduit l’existence d’un courant riche en harmoniques
donc des pertes par effet Joules importantes en ligne.
g) Facteur de forme F et taux d’ondulation
Le facteur de forme renseigne sur la qualité du redressement. Plus sa valeur est proche de
1, plus l’ondulation est faible, meilleur est le rendement. Par définition :
24
Chapitre II Les redresseurs monophasés double alternance
U eff
- Pour la tension redressée Fv 1,11 ; (II-12)
Um 2 2
Im
- Pour le courant dans la charge : Fi 1 (II-13)
Im
Le taux d’ondulation, comme le facteur de forme renseigne sur la qualité du redressement.
Plus sa valeur proche de 0, plus l’ondulation est faible, meilleur est le rendement.
Par définition :
U ond .eff
- Pour la tension redressée : v Fv2 1 0,48 (II-14)
Um
h) L’empiétement anodique
En réalité, la commutation des diodes n’est pas instantanée. L’inductance l S du réseau
produit le phénomène d’empiétement anodique.
Par exemple, lorsque la tension v d’alimentation du pont devient négative, D2 et D4
conduisent mais D1 et D3 continuent à conduire : les courants ne peuvent pas varier
prolonge la commutation pendant laquelle la tension u aux bornes de la charge est nulle :
l’alimentation est court-circuitée.
Pendant le temps t e les 4 diodes conduisent. La tension v est égale à celle aux bornes
de L’inductance l S ( u 0 ) :
die di
v lS Vm sin t ou v l S e Vm sin (II-15)
dt d
En intégrant termes à termes, on en déduit l’angle e d’empiétement anodique :
I l
e Arc cos1 m S (II-16)
Vm
La valeur moyenne de la tension redressée est plus faible que précédemment. La chute
moyenne de tension (inductive) u e due à l’empiétement anodique a pour expression :
Vm
u e 1 cos e 1 l S .I m (II-17)
L’empiétement anodique et la chute de tension inductive sont proportionnels à :
- L’intensité du courant dans la charge i ;
- L’inductance l S de l’alimentation.
25
Chapitre II Les redresseurs monophasés double alternance
charge i t est sinusoïdal et est la somme des deux termes : sa valeur moyenne et son
fondamental de pulsation 2 : i I m iond .
C’est l’approximation du 1er harmonique. D’après le théorème de superposition, la valeur
moyenne de u son fondamental suffit à déterminer i t :
2Vm 4Vm
u t cos 2t ; (II-18)
3
4Vm
Um E 3 2 L
i t cos2t avec Arc tan (II-19)
R R 2 L R
2 2
4Vm
L’amplitude de l’ondulation vaut : iˆond 3 (II-20)
R 2 L
2 2
1
Im Vm cos 1 cos 2 E 1 2
R (II-22)
1
Im 2Vm cos 1 E
R
Avec :
E
o 1 t1 Arc sin ;
Vm
o 2 t 2 1 ;
o 2 1 l’angle de conduction d’une diode par période de vt .
26
Chapitre II Les redresseurs monophasés double alternance
Fig.II.3. Oscillogrammes
27
Chapitre II Les redresseurs monophasés double alternance
Fig.II.5. Oscillogrammes
d) Grandeurs caractéristiques
Comme précédemment, la tension moyenne U m aux bornes de la charge est égale à :
Vm
U m R.I m E , U m 1 cos (II-23)
La tension efficace à pour expression :
sin 2
U eff Vm (II-24)
4 2
28
Chapitre II Les redresseurs monophasés double alternance
Im
D’autre part : I Dm I Thm ; I em 0; I em I m (II-25)
2
e) Etude des puissances
- la puissance moyenne absorbée par la charge est :
2Vm I m 1 cos
Pm U m I m (II-26)
2
- la puissance absorbée par le montage est égale à celle fournie par le réseau (les diodes et les
thyristors sont parfaits). Cette puissance est transportée par le fondamental ieF du courant ie
Le fondamental ieF du courant ie est déphasé en arrière d’un angle égale à par rapport à
2
la tension d’alimentation v .
2 2
L’intensité efficace du fondamental I eF a pour expression : I eF I m cos (II-27)
2
2 2
- Le facteur de puissance k du montage est : k cos 2 (II-28)
2
- Un pont mixte consomme toujours de la puissance réactive (c’est un inconvénient). Elle a
Vm
pour expression : Q I m sin (II-29)
Remarque
Elle est maximale pour ce qui correspond à un déphasage de arrière de ieF par
2 4
rapport à v .
f) Empiétement anodique
L’étude est identique quelque soit le pont étudié : pont à 4 diodes, mixte ou tout thyristors.
On rappelle :
I l
- la durée de l’empiétement anodique : e Arc cos1 m S (II-30)
Vm
Vm
- la chute de tension inductive : u e 1 cos e 1 l S I m (II-31)
29
Chapitre II Les redresseurs monophasés double alternance
En pratique très souvent on applique une diode de roue libre DRL pour plusieurs raisons :
- c’est la diode de roue libre DRL qui assure les phases de roue libre ce qui permet de
moins dimensionner les thyristors (facteur économique) ;
- elle permet d’augmenter l’angle de retard à l’amorçage jusqu’à 170° environ ;
- elle joue le rôle de protection pour le pont en cas de coupure du réseau ou de non
amorçage d’un thyristor. Elle réduit aussi la consommation d’énergie réactive.
Les graphes de la tension u aux bornes de la charge et du courant ie dans la ligne restent
identiques au montage étudié en 2.4.1.
Les grandeurs caractéristiques sont :
Vm
Um 1 cos (II-32)
I Dm I Thm I m ; I em 0; I em I m (II-33)
30
Chapitre II Les redresseurs monophasés double alternance
Fig.II.7. Oscillogrammes
b) Montage asymétrique
- Montage
- Relevé de la tension u
31
Chapitre II Les redresseurs monophasés double alternance
Fig.II.9. Oscillogrammes
L’allure de la tension u reste identique. Les phases de roue libre sont assurées par la
branche contenant les diodes D1 et D2 .
Le temps de conduction des diodes est de ( ) alors que celui des thyristors est de
( ).
Ce pont est donc plus économique (choix des composants).
- Les grandeurs caractéristiques sont :
Vm
Um 1 cos
I Dm I Thm I m ; I em 0; I em I m (II-34)
Remarque
On peut placer une diode de roue libre aux bornes de la charge. Ce montage n’apporte rien
de nouveau par rapport aux autres ponts mixtes.
32
Chapitre II Les redresseurs monophasés double alternance
Comme pour le pont mixte, les thyristors Th1 et Th4 se bloquent à l’amorçage des thyristors
Th2 et Th3 (et vice-versa).
2Vm
U m RI m E , Um cos (II-35)
33
Chapitre II Les redresseurs monophasés double alternance
2Vm
o Pour 0 : U m 0 : U m 0, Pm U m I m 0
2
Le montage fonctionne en redresseur.
2Vm 2V
o Pour : 0 U m m : U m 0, Pm U m I m 0
2
Le montage fonctionne en onduleur assisté par le réseau (la fréquence est imposée par le
réseau).
d) Oscillogrammes
2
Fig.II.11. Oscillogrammes
e) Etude des puissances
Le fondamental ieF du courant ie est déphasé en arrière d’un angle égale à par
34
Chapitre II Les redresseurs monophasés double alternance
2 2
L’intensité efficace du fondamental I eFm a pour expression : I eFm Im (II.37)
2 2
- Le facteur de puissance k du montage est : k cos (II-38)
- Un pont mixte consomme toujours de la puissance réactive (c’est un inconvénient). Elle a
2Vm
pour expression : Q I m sin (II-39)
- La puissance déformante D est constante quelque soit :
2 2 2
D 1
2
S 2 0,44 S 2 . (II-40)
f) Empiétement anodique
L’étude est identique quelque soit le pont étudié : pont à 4 diodes, mixte ou tout thyristors.
I l
- La durée de l’empiétement anodique : e Arc cos1 m S (II-41)
Vm
Vm
- la chute de tension inductive : u e 1 cos e 1 l S I m (II-42)
g) conduction interrompue
Fig.II.12. Oscillogrammes
Sur une charge active (moteur à courant continu), la conduction est interrompue si le
courant imposé par la charge est trop faible ou pour des grandes valeurs de .
- pour i 0 : u E (f.é.m. du moteur) ;
- pour i 0 : u v .
di
L’allure de i est solution de l’équation différentielle suivante : u R.i L E. (II-43)
dt
35
Chapitre II Les redresseurs monophasés double alternance
Il est capable de commander une machine à courant continu dans deux quadrant de
fonctionnement puisque le pont est unidirectionnel en courant. Elle peut fonctionner :
- En moteur pour en lui fournissant de la puissance électrique.
2
- En frein (génératrice) pour donc de lui demander de la puissance
2
électrique.
Ce type de pont permet une commande dans deux quadrants : pour passer de la marche
en moteur à celle en frein il faut inverser le sens de la f.é.m. E.
Conclusion
L’étude menée jusqu’ici nous a permis de découvrir la richesse des montages
redresseurs monophasés de point de vue composants et charges. En effet plusieurs
phénomènes surgissant le fonctionnement de ces montages a été étudier notamment le
phénomène de commutation des composants dans le cas idéal et en cas d’empiètement. La
nature de la charge ainsi que la présence de la roue libre modifie quelques grandeurs de
sorties. Le prochain chapitre tentera d’élargir l’étude aux montages triphasés.
36
Chapitre III Les redresseurs triphasés
Introduction
37
Chapitre III Les redresseurs triphasés
Supposons qu'à un instant donné, v1 est la tension la plus élevée. Si la diode D2 conduit
u D 2 0, u v 2 , D1 se trouve sous la tension : u D1 v1 u v1 v 2 0 et devient passante.
On a alors : u D1 0 et u D 2 v 2 v1 0 .
Donc la diode D2 se bloque. On a donc : u v1 quand v1 v 2 et v3
u v 2 quand v 2 v1 et v3
u v3 quand v3 v1 et v 2
On obtient en définitive le graphe de la figure (III.2).
Ainsi chaque diode conduit pendant un tiers de la période, les expressions des tensions
u et u D1 sont : u D1 v1 u .
Soit : u D1 0 lorsque D1 conduit,
u D1 v1 v 2 lorsque D2 conduit,
u D1 v1 v3 lorsque D3 conduit.
Fig.III.2. Oscillogrammes
La tension redressée u est périodique de période T/3 (T/p).
Entre-T/6 (-T/2p) et +T/6 (+T/2p), cette tension s’exprime :
u (t ) Vm cos t (III-1)
38
Chapitre III Les redresseurs triphasés
Valeur moyenne :
On note U m la valeur moyenne de u (t).
sin( / 3)
T /6
1
On calcule : U m
T / 3 T / 6
u.dt Vm
/3
0.83Vm (III-2)
T /2p
1 sin( / p )
Dans le cas général : U m u .dt Vm
T / p T / 2 p /p
(III-3)
T / 6
1 V sin(2 / 3)
Valeur efficace : U eff u 2 .dt dm 1
T / 3 T / 6 2 2 / 3
0.84Vm (III-4)
T / 2 p
1 V sin( 2 / p )
Dans le cas général : U eff u 2 .dt m 1
T / p T / 2 p 2 2 / p
(III-5)
sin(2 / 3)
U eff 1
1 2 / 3
Facteur de forme : F 1.02 (III-6)
Um 2 sin( / 3)
/3
sin( 2 / p )
1
U eff 1 2 / p
Dans le cas général : F (III-7)
Um 2 sin( / p )
/p
3.2. Redresseur commandé montage P3
Les hypothèses pour l’étude sont les suivantes :
Sources supposées parfaites impédances des sources nulles ;
39
Chapitre III Les redresseurs triphasés
Nous allons étudier le principe de fonctionnement d’un montage P3 dont les Thyristors
sont commandés à la fermeture avec un retard angulaire (temps de retard t ) sur
l’amorçage naturel (cas des diodes). Cette étude pourra être appliquée facilement à un
montage PD3 ou autre.
La figure (III.4) donne les différentes phases de fonctionnement pour un régime de
fonctionnement discontinu:
t0 t1 t2
Fig.III.4. Oscillogrammes
susceptible d’être enclenché par un signal de commande. Tant que Th1 ne reçoit pas
alors polarisé sous tension directe positive si u13 0 . Cette condition impose
40
Chapitre III Les redresseurs triphasés
T
t t1 t 0 ou . Pour , il n’est plus possible d’amorcer les thyristors
2
car la différence de potentiel à leur borne devient négative.
si : Th1 s’enclenche : u t v1 t ; uTh1 0 et Th3 se trouve polarisé en inverse
D’où les courbes de u t , uTh1 t établies à la figure (III.4). On note que pour les
montages parallèles simples (pq), de même que pour les montages à diodes, la tension u t est
formée de p=q portions de sinusoïdes.
La tension redressée u t est composée de p portions de sinusoïdes par périodes T des
tensions alternatives de la source.
La valeur moyenne peut donc être calculée entre t1 et t 2 :
1
t2
p
Um
t 2 t1 t 1
Vm sin tdt Vm sin cos
p
(III-8)
41
Chapitre III Les redresseurs triphasés
pour 0 : U m est positive et la puissance active fournie par le dispositif
2
redresseur à la charge dans laquelle circule un courant continu i vaut : P U m .I m 0
La charge absorbe donc de l’énergie.
Le montage fonctionne alors en redresseur à tension de sortie U m réglable grâce à
l’angle de retard à l’amorçage .
Pour : U m est négative, donc :
2
Le montage ne peut fonctionner, dans ces conditions, que s’il est connecté, côté
continu (charge), sur un dispositif susceptible de lui fournir de l’énergie, soit par exemple :
génératrice courant continu, batterie d’accumulateurs.
On a alors un fonctionnement en onduleur non autonome.
C’est un onduleur car l’énergie passe de la charge à caractère d’énergie continue au
réseau alternatif connecté ; il est non autonome car la valeur efficace et la fréquence des
tensions alternatives sont fixées par le réseau alternatif.
plus positive des bornes 1, 3, ..., q. Le second groupe D4 , D2 ,... forme un commutateur « plus
négatif » et relie B à la plus négative des bornes 2, 4, ..., q. Cet ensemble de 2q diodes est
couramment appelé pont de diodes.
La tension redressée u, recueillie entre A et B, est égale, à chaque instant, à la plus
grande différence entre les tensions d'entrée. Le montage effectue donc un double choix, d'où
le sigle PD (parallèle double) utilisé.
La figure (III.6) représente le redresseur PD3.
42
Chapitre III Les redresseurs triphasés
- lorsque v 2 v1 v3 , D3 et D2 conduisent : u v 2 v3
- lorsque v3 v 2 v1 , D5 et D4 conduisent : u v3 v1 .
Chaque diode conduit ainsi pendant un tiers de période (on dira que l'indice de
commutation de ce montage est q = 3) tandis que la tension redressée se compose de six
portions de sinusoïdes par période T (on dira que l'indice de pulsation est p = 6).
Sur la figure (III.7), on a représenté l'allure de la tension redressée u ainsi que la tension aux
bornes de la diode D1 u D1 .
43
Chapitre III Les redresseurs triphasés
Fig.III.7. Oscillogrammes
Avec : Vm U eff 2
sin / 6
T / 12
1
Valeur moyenne : U m u.dt Vm
T / 6 T / 12 /6
0,95Vm (III-9)
1 sin 2 / 6
T / 12
1 V
Valeur efficace : U eff u D2 dt m
T / 6 T / 12 2 2 / 6
0,94.Vm (III-10)
U eff
Facteur de forme : F (III-11)
Um
Ce résultat montre clairement que la forme de la tension redressée est plus proche du
continu que pour le montage P3 (F = 1,02).
Pour étudier le phénomène d'empiétement, on prend le montage précédent, dans lequel
on prend en compte les inductances parasites notées lS.
44
Chapitre III Les redresseurs triphasés
45
Chapitre III Les redresseurs triphasés
46
Chapitre III Les redresseurs triphasés
Fig.III.11. Oscillogrammes
On peut définir deux domaines de fonctionnement :
Pour 0 90 , la tension est positive, l’appareil fonctionne en redresseur.
Pour 90 180 , la tension Um change de signe, alors que le courant conserve le.
même sens dans le récepteur, l’appareil fonctionne en onduleur assisté.
Les trois thyristors sont montés ici en cathode commune ; en les remplaçant par trois
diodes, l'instant où chacune d'entre elles deviendrait passante s'appelle « instant d'amorçage
naturel » du thyristor correspondant.
47
Chapitre III Les redresseurs triphasés
Fig.III.13. Oscillogrammes
La valeur moyenne de la tension est :
3Vm 3
U m v AN v BN 1 cos (III-13)
2
3Vm 3
o Si 0 U m
2
48
Chapitre III Les redresseurs triphasés
o Si U m 0
Conclusion
Dans ce chapitre on a présenté par étude en simulation les redresseurs triphasés simple
alternance et double alternance qui ont un vaste domaine d’application, mais
malheureusement, leurs inconvénients majeurs c’est qu’ils envoient au réseau des courants
non sinusoïdaux riches en harmoniques (représente une charge non linéaire pour le réseau
triphasé), la solution pour éviter la déformation du signal est l’utilisation des filtres actifs.
49
Conclusion générale :
Ce travail est consacré à l’étude des montages redresseurs qui assure la conversion de
l’énergie électrique alternative en continue car la consommation de l'énergie électrique est très
répondue en courant continu, pour cela les redresseurs sont les plus utilisés. Mais le besoin
croissant induit automatiquement une multiplication de ces équipements, qui, à leurs tours
provoquent des perturbations, de plus en plus présentes sur le réseau. Cependant, la pollution
des réseaux est d'autant plus importante que le nombre de ces convertisseurs est plus élevé.
62
Bibliographie :
[4] W. Shepherd, L. Zhang, "Power converter circuits”, Marcel Dekker, Inc. 2004.
[6] "Energie et convertisseurs d’énergie", Licence EEA Module U6, Université de Savoie.
63