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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT MINISTERE DU PLAN, DE
SUPERIEUR L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE,
DE L’INTEGRATION ECONOMIQUE ET
DU NEPAD
Novembre 2006
Genre et réduction de la pauvreté en République du Congo
DEDICACE
SOMMAIRE
DEDICACE.................................................................................................................................I
REMERCIEMENTS ................................................................................................................ III
AVANT-PROPOS ................................................................................................................... IV
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ............................................................................ V
LISTE DES TABLEAUX........................................................................................................ VI
INTRODUCTION...................................................................................................................... 1
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 67
ANNEXES ............................................................................................................................... 69
Annexe 1 : Justification du choix du seuil calorique normatif............................................. 69
Annexe 2 : Dépenses totales et structure du panier - ECOM 2005...................................... 71
Annexe 3 : Aperçu de quelques approches conceptuelles.................................................... 72
Annexe 4 : Résultats des régressions effectuées .................................................................. 76
REMERCIEMENTS
De façon plus générale, nous voulons remercier tous ceux qui de près ou de loin ont
contribué à notre formation tant sur le plan scientifique qu’humain. Nous les prions de
voir dans cette étude le fruit de leur dévouement et de leurs efforts assidus.
AVANT-PROPOS
Les élèves Ingénieurs Statisticiens Economistes reçoivent une formation d’une durée
de trois ans, qui les rend aptes à encadrer des travaux de production statistique et d’analyse
économique là où le besoin se fait sentir. A terme, ils doivent être des agents de
développement affectés auprès d’organismes internationaux, des ministères, des organismes
publics et/ou privés, des grandes entreprises.
INTRODUCTION
« Réduire au moins de moitié d’ici à 2015 la proportion de personnes vivant dans une
situation d’extrême pauvreté dans les pays en développement », tel est l’un des points
principaux des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) issus du sommet
mondial sur le développement social de Copenhague de 1996 au Danemark.
CONTEXTE
La République du Congo a connu des troubles socio politiques pendant les années
1993, 1997 et 1998. Ces troubles ont eu pour conséquences d’aggraver une situation
économique et sociale déjà fragile depuis le milieu des années 1980.
Au sortir de ces troubles et dans l’objectif de redresser la situation, l’Etat
Congolais a élaboré et adopté en Juin 2000 le Programme Intérimaire Post Conflit (PIPC)
qui va couvrir la période 2000-2002. Au travers de certains des objectifs de ce
programme, le Congo montrait ainsi une ferme volonté de lutter contre la pauvreté
Parallèlement et dans le cadre de l’Initiative de réduction de la dette des Pays
Pauvres Très Endettés (Initiative PPTE), le pays s’est lancé dans l’élaboration du
Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté Intérimaire (DSRP-I). En s’attelant à
la rédaction de ce document, le Congo s’engageait en même temps à atteindre les
Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). C’est ainsi que dans ce document
intérimaire sont repris les objectifs suivants :
• réduire de moitié l’incidence de la pauvreté monétaire ;
• diminuer de deux tiers la mortalité infantile et juvénile ;
• réduire de trois quart la mortalité maternelle ;
C’est dans ce contexte que l’Enquête Congolaise auprès des Ménages pour
l’évaluation de la pauvreté (ECOM 2005) a été réalisée par le Centre National de la
Statistique et des Etudes Economiques (CNSEE) en 2005. Il s’agit d’une enquête à vocation
nationale qui permet d’avoir l’essentiel des informations sur la vie des ménages. Elle vise à
mettre à la disposition des dirigeants un niveau d’information suffisant afin d’inscrire leurs
actions dans un cadre cohérent et prévisible.
PROBLEMATIQUE
L’importance de ce point a été souligné dés 1997 par le Programme des Nations Unies
pour le Développement (PNUD) qui dans son Rapport sur le Développement Humain de 1997
établit, pour un ensemble de pays, une corrélation positive entre les inégalités de genre telles
que mesurées par l’ Indice Genre de Développement (en anglais Gender Development Index)
et le niveau général de la pauvreté humaine tel que mesuré par l’indice de pauvreté humaine
(en anglais H.P.I. Human Poverty Index).
Dans le cadre de notre étude nous envisageons d’analyser, selon une approche genre,
la pauvreté monétaire en République du Congo. Ce mémoire est structuré suivant les
différentes parties suivantes :
destruction d’une partie du tissu économique du pays. Toutefois, grâce aux efforts du
Gouvernement et de la République et au soutien multiforme des partenaires nationaux et
internationaux, la paix et la sécurité sont restaurées dans la quasi-totalité du territoire national.
Le pays compte six communes qui sont les principales villes du pays. Il s’agit de :
Brazzaville (capitale politique), Pointe-Noire (capitale économique), Dolisie, Nkayi,
Mossendjo et Ouesso.
C’est ainsi qu’à la fin de l’année 2005, la situation macroéconomique, telle que résumée par le
Programme Triennal du Congo, s’est caractérisée par :
Le secrétariat de direction
Le service de la communication et de la diffusion
Le service des méthodes et des mécanismes de suivi du développement humain
C’est à la Direction Générale du CNSEE que nous avons effectué notre stage.
L’organisation complète du CNSEE est donnée par l’organigramme ci-dessous :
2.1 - PROBLÉMATIQUE
Les premières stratégies de lutte contre la pauvreté ne faisaient aucune mention du genre.
Cela n'a rien d'étonnant puisque, en général, elles ne considéraient même pas le « facteur
humain » comme une dimension significative du développement. Dans les années 1970,
cependant, les études et les politiques accordent une importance croissante aux besoins
essentiels, à la productivité rurale et au secteur informel, elles commencent aussi à s'intéresser
de plus près à la place des femmes dans le développement. Cette réorientation des
préoccupations prend essentiellement deux formes : d'une part, les plaidoyers en faveur de
l'équité économique se multiplient; d'autre part, les femmes sont désormais considérées
comme les « pauvres d'entre les pauvres ». Ces deux axes reposent sur une même hypothèse :
les femmes sont des acteurs économiques de premier plan. Ils s'intéressent toutefois à des
dimensions très différentes de leur vie et de leurs rôles, et ils font appel à des approches
analytiques bien distinctes.
L’importance de l’approche de genre dans l’étude de la pauvreté et du développement va
être mise en exergue par le PNUD. Dans son rapport sur le développement humain de 1997, le
PNUD établit, pour un ensemble de pays, une corrélation positive entre les inégalités de genre
telles que mesurées par le GDI (Gender Development Index) et le niveau général de la
pauvreté humaine tel que mesuré par l’indice de pauvreté humaine (en anglais HPI Human
Poverty Index).Ainsi la question de la réduction des inégalités de genre ne se pose plus
seulement en termes d’équité sociale mais elle apparaît comme un élément essentiel dans la
lutte contre la pauvreté (Nilüfer Cagatay, 1998, working paper series UNDP).
L’intégration du Genre est non seulement une innovation mais constitue une approche
multidimensionnelle et multisectorielle de l’analyse de la pauvreté. A ce titre, la présente
étude ne saurait cerner tous les éléments de la dimension sexospécifique de la pauvreté.
Dans le cadre de notre étude, nous avons choisi de nous limiter à l’analyse de la
pauvreté monétaire. Bien que cet aspect est considéré comme le plus important, même par les
auteurs des théories multidimensionnelles de la pauvreté tels Amartya Sen (1970, 1973), il ne
saurait rendre compte à lui tout seul de l’influence du genre dans ce phénomène.
Au-delà de ces considérations, Mukhopadhyay et Ghatak dans une note
méthodologique sur l’analyse des liens entre genre et pauvreté, remarquent que les études sur
le sujet utilisent le plus souvent des enquêtes où l’individu statistique est le ménage. Ainsi la
pauvreté des femmes est souvent confondue avec pauvreté des femmes chefs de ménage.
Cette hypothèse forte ne manque pas d’introduire des biais dans l’analyse. Il faudrait donc
disposer de données au niveau des individus et non seulement au niveau des ménages ce qui
n’est pas sans poser de nombreuses difficultés pratiques.
Malgré le fait que nous pouvons recenser de nombreuses définitions de la pauvreté dans la
littérature, le concept de pauvreté lui-même a été développé suivant trois principales
approches :
- L’école welfarist ;
- L’école des besoins de base ;
- L’école des capacités ou des capabilities.
premier : celui que l'Etat ne doit pas trop intervenir dans l'économie. C'est-à-dire que ce qui
doit être produit, comment et pour qui il doit l'être, doit être déterminé par les préférences
inconnues des individus. Cette approche préconise donc des politiques axées sur
l'augmentation de la productivité, de l’emploi, etc., et donc du revenu, pour alléger la
pauvreté. En conséquence l’approche welfarist est associée à ce qui est appelé “l’approche
revenu de la pauvreté”.
L’école welfarist est actuellement l’approche dominante et était vue jusqu’à
récemment comme l’unique façon de faire. La Banque Mondiale, l’un des leaders parmi les
organismes de développement, promeut fortement le concept welfarist de la pauvreté.
ans peut signifier d’aller à l’école primaire, alors qu’elle peut signifier l’alphabétisme
fonctionnel pour un adulte, etc. Un exemple de définition de la pauvreté suggérée par cette
approche est : l’incapacité d’une famille à faire face à ses besoins de base pour sa survie
(nourriture, santé, vêtements), sa sécurité (revenu, logement) et pour l’amélioration de ses
habiletés (éducation de base, alphabétisme fonctionnel, participation à la vie politique).
L'un des principaux problèmes auquel se confronte cette approche, est la détermination
même des besoins de base. Ce sont généralement les nutritionnistes, les physiologistes et
autres spécialistes qui sont appelés à déterminer les besoins de base. Or ceux-ci ne s'entendent
pas toujours. Cette école est la deuxième en importance après l’école welfarist. Ses origines
remontent au début des années 1990 avec les études de Rowntree (1990).
Quoiqu’elle reconnaisse le bien fondé des politiques de lutte contre la pauvreté
orientées vers l’accroissement des revenus, cette approche privilégie plutôt des politiques
ayant pour objectif plus particulier la satisfaction des besoins de base. Cette hypothèse repose
elle-même sur deux prémisses. Premièrement, que les inefficiences des mécanismes de
marché ne permettent pas aux pauvres de bénéficier de la croissance ; les principaux
bénéficiaires demeurant les mieux nantis (Streteen et al. 1981).
Deuxièmement, que l’accroissement du revenu des ménages pauvres n’est pas la
meilleure façon d’accroître la satisfaction des besoins de base. Quelques-unes des raisons
invoquées sont les suivantes:
- les besoins de base en éducation, santé, eau et en hygiène sont plus facilement
satisfaits par des services publics que par des revenus accrus;
- les individus n’utilisent pas toujours leurs augmentations de revenu pour accroître
leur nutrition et leur santé,
- il y a souvent une distribution inéquitable des ressources à l’intérieur des ménages.
Pour cette école, l’accent n’est mis ni sur l’utilité ni sur la satisfaction de besoins de base,
mais sur les habiletés ou les capacités humaines. Cette approche qui a pris naissance dans les
années quatre-vingt et dont le principal maître d'oeuvre est Amartya Sen, n'a pas été
développée initialement dans l'optique de s'appliquer à la pauvreté. La visée de Sen était bien
plus vaste : développer une nouvelle conception de ce qui a de la valeur pour l'humain.
La valeur de la vie d’une personne dépend en fait d’un ensemble de façons d’être (being)
et de faire (doing), qu’il regroupe sous le terme général de “fonctionnements” (functionings).
Les fonctionnements sont donc des accomplissements alors que les capacités réfèrent à la
liberté de choisir parmi les divers fonctionnements.
La valeur de la vie d’une personne est mieux conçue en termes de capacités que de
fonctionnements.
L’école des capacités considère donc comme pauvre, une personne qui n'a pas les
capacités d'atteindre un certain sous-ensemble de fonctionnements. En conséquence, pour
cette école, ce qui manque n’est pas de l’utilité ou des besoins de base satisfaits, mais
certaines capacités considérées comme raisonnablement minimales. La considération des
capacités et des fonctionnements plutôt que des commodités, oblige à prendre en compte les
caractéristiques personnelles des individus.
Puisque cette approche est assez récente, et se positionne au-dessus de toutes les autres
pour élaborer un nouveau concept du bien-être, ses applications à la pauvreté sont peu
nombreuses. Le développement de certains indices par le PNUD en est une tentative.
Quel que soit le cadre d’analyse dans lequel nous nous situons, nous pouvons
néanmoins définir un indicateur de niveau de vie. Ainsi une personne sera déclarée pauvre si
l’évaluation de l’indicateur de niveau de vie pour cet individu est inférieure à un certain seuil.
Nous allons maintenant nous intéresser à différents indices et mesures de pauvreté.
C’est le pourcentage de pauvres dans la population totale. C’est l’indice le plus intuitif et
le plus utilisé dans la pratique. Sa mesure est :
q
H=
n
C’est un indice qui prend en compte l’écart moyen qui sépare les pauvres du seuil de
pauvreté.
Sa mesure est donnée par la formule :
∑z− y i
μp
I= i =1
=− +1
qz z
Cette mesure est parfois appelée déficit de pauvreté. En effet, le montant nécessaire
pour éliminer la pauvreté est qzI si on suppose les coûts de transactions nuls.
Ravallion (1996) fait remarquer qu’elle ne peut servir à elle seule d’indice de la pauvreté,
car elle peut augmenter lorsqu’un pauvre échappe à la pauvreté, puisque dans ce cas le revenu
moyen des pauvres diminue.
C’est le troisième indice élémentaire et se définit comme le produit des deux premiers :
∑z− y i
qμ p q
P= i =1
=− +
nz nz n
⎡ q ⎤ 2 q
S = H ⎢I + (1 − I )G p ⎥ = ∑ (q + 1 − i ) gi
⎣ q +1 ⎦ q(q + 1)nz i =1
Cette mesure présente l’avantage de posséder la propriété de continuité que ne vérifie pas
l’indice de Sen.
Cette famille d’indices, désignées par Pα, sont en pratiques les plus utilisées dans
l’analyse de la pauvreté du fait de leurs diverses propriétés (Ponty, 1998). Elles trouvent leur
force dans leur complémentarité. Elles vérifient en effet toutes les propriétés des mesures de
pauvreté.
Elles sont données par :
1 q z − yi α
Pα = ∑ ( )
n i =1 z
Où α ≥ 0 désigne l’aversion pour la pauvreté.
P0 = Incidence de la pauvreté ; P1 = Intensité de la pauvreté ; P2 = Sévérité de la pauvreté
On peut donc calculer la contribution de chacun des sous groupes à la pauvreté; elle est égale
à:
k *P
C j = j j ,α
Pα
Ces contributions donnent une idée des groupes où se concentre la pauvreté et peuvent donc
être utilisées pour le ciblage des politiques. On peut réaliser cet exercice pour les groupes
socio-économiques, les régions, etc.
Ils ont trait au développement humain et ont été construits par le Programme des
Nations Unies pour le Développement (PNUD) à la suite des travaux de Sen.
Le « genre » d'une personne est défini par les règles, normes, coutumes et pratiques
qui expriment les différences biologiques entre les deux sexes sous la forme de différences
socialement construites entre hommes et femmes (et entre garçons et filles). Les deux genres
ainsi définis ne sont pas valorisés de la même façon et ne bénéficient pas de possibilités
égales d'évolution et d'action. (Kabeer, 2003).
Le genre est tout d’abord une notion de sociologie et son intégration dans le domaine
de l’économie s’est faite de façon très progressive depuis les années 1970 jusqu’en 2006.
Les conférences mondiales sur les femmes organisées par les Nations Unies ont été le
moyen de placer la question de l'égalité entre les sexes au cœur de l'agenda mondial. Elles ont
permis de grouper la communauté internationale autour d'un ensemble d'objectifs communs,
assorti d'un plan d'action effectif pour la promotion générale des femmes, dans toutes les
sphères de la vie publique et privée.
Lors de la création des Nations Unies, en 1945, la lutte pour l'égalité entre les sexes
était encore balbutiante. Seuls trente, des cinquante - et - un premiers Etats Membres de
l'Organisation, accordaient aux femmes les mêmes droits de vote qu'aux hommes ou les
autorisaient à travailler dans l'administration publique. Néanmoins, les rédacteurs de la Charte
des Nations Unies, prévoyants, firent délibérément mention de «l'égalité des droits entre les
hommes et les femmes» alors qu'ils déclaraient «la foi [de l'Organisation] en les droits de
l'homme» ainsi que «la dignité et la valeur de la personne humaine». Aucun document légal
international n'avait auparavant affirmé avec une telle vigueur l'égalité de tous les êtres
humains ou n'avait considéré la différence de sexe comme possible motif de discrimination. Il
devint alors évident que les droits des femmes seraient au cœur des travaux futurs de
l'Organisation.
Au cours des trois décennies qui suivirent, le travail des Nations Unies relatif aux
femmes fut principalement consacré à la codification de leurs droits juridiques et civils ainsi
qu'à la collecte d'informations sur leur statut dans le monde. Avec le temps, il devint toutefois
de plus en plus évident que les lois, en elles-mêmes et comme telles, ne suffisaient pas à
garantir aux femmes des droits égaux à ceux des hommes.
Le second stade de la lutte en faveur de l'égalité entre les sexes commença avec
l'organisation, par les Nations Unies, de quatre conférences mondiales destinées à développer
des stratégies et des plans d'action pour la promotion des femmes. Les efforts déployés
connurent plusieurs phases et transformations. Après avoir considéré les femmes presque
exclusivement en fonction de leurs besoins en matière de développement, on reconnut les
contributions essentielles qu'elles apportaient à tout le processus de développement et l'on
chercha à leur donner davantage de pouvoir ainsi qu'à promouvoir leurs droits à participer
pleinement aux activités humaines, sur tous les plans.
La première conférence mondiale sur le statut des femmes se réunit à Mexico en 1975,
coïncidant de la sorte avec l'Année internationale de la femme, célébrée afin de rappeler à la
communauté internationale que le problème de la discrimination à l'égard des femmes
persistait presque partout dans le monde. De concert avec la Décennie des Nations Unies pour
la femme (1976-1985), proclamée par l'Assemblée générale cinq mois après que la
Conférence en avait fait la demande express, celle-ci ouvrit une nouvelle phase dans les
efforts mondiaux relatifs à la promotion des femmes, en initiant un dialogue de portée
internationale sur l'égalité entre les sexes. Un processus venait d'être déclenché – un processus
d'apprentissage – qui impliquerait des délibérations, des négociations, la mise en place
d'objectifs, l'identification des obstacles et l'évaluation des progrès accomplis.
Cette approche marqua un tournant, déjà amorcé au début des années 70, dans la façon
dont les femmes étaient perçues. Alors que les femmes étaient considérées auparavant comme
des individus recevant passivement aide et soutien, elles devenaient dès lors les véritables
partenaires des hommes, possédant les mêmes droits d'accès aux ressources et aux
opportunités. Une transformation similaire était en train de s'opérer dans la conception du
développement. Il ne devait dès lors plus servir à la promotion des femmes et on reconnaissait
qu'il n'y avait de développement possible sans la pleine participation des femmes.
participation égale des femmes. A la fin de la Décennie des Nations Unies pour la femme, 127
Etats Membres avaient répondu à cette demande, en mettant en place des mécanismes
nationaux, des institutions s'occupant de la promotion des politiques, des recherches et des
programmes visant à promouvoir les femmes et à les faire participer au développement.
Un aspect important de la réunion de Mexico réside dans le fait que les femmes jouèrent
elles-mêmes un rôle directeur dans les discussions. Parmi les délégations des 133 Etats
Membres rassemblées, 113 étaient menées par des femmes. Les femmes organisèrent
également, en parallèle de la Conférence, un forum des organisations non gouvernementales,
la tribune annuelle internationale des femmes, qui rassemblait environ 4 000 participants.
Des différences notables qui reflétaient les réalités politiques et économiques de l'époque
apparurent au sein des femmes présentes au Forum. Les femmes des pays du bloc de l'est, par
exemple, se montrèrent plus intéressées par la question de la paix, alors que les femmes de
l'Ouest insistèrent sur celle de l'égalité entre les sexes et que celles des pays en développement
mirent l'accent sur le développement. Néanmoins, le Forum joua un rôle important, dans la
mesure où il rassembla des hommes et des femmes de cultures et d'origines différentes qui
allaient partager des informations et mettre en marche un processus qui aiderait à unifier le
mouvement féminin, devenu véritablement international à la fin de la Décennie pour la
femme. Le Forum permit également aux Nations Unies de s'ouvrir aux ONG qui favorisèrent
la prise en compte de l'opinion des femmes dans le processus de développement des politiques
de l'Organisation.
conférence sur les femmes, on reconnut de façon unanime que des progrès significatifs
avaient été réalisés. Les gouvernements et la communauté internationale avançaient à grands
pas vers les objectifs fixés, cinq ans plus tôt, à Mexico.
Une étape importante avait été l'adoption, par l'Assemblée générale en décembre 1979,
de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des
femmes, l'un des instruments les plus puissants pour assurer l'égalité entre les hommes et les
femmes. La Convention, dénommée «déclaration des droits de la femme», lie aujourd'hui
légalement 165 Etats, devenus Etats partis, et les oblige à présenter dans l'année suivant la
ratification et par la suite tous les quatre ans les mesures qu'ils ont prises pour éliminer les
obstacles rencontrés dans l'application de la Convention. Un Protocole facultatif, permettant
aux femmes victimes de discrimination fondée sur la différence des sexes de porter plainte
devant une instance internationale, ouvert à la ratification à l'occasion de la Journée des droits
de l'homme, le 10 décembre 1999. Après son entrée en vigueur, le Protocole placera la
Convention sur un pied d'égalité avec d'autres instruments internationaux relatifs aux droits de
l'homme et qui comprennent des procédures de plaintes individuelles.
Le mouvement pour l'égalité entre les sexes avait vraiment acquis une reconnaissance
internationale, au moment où s'organisait, en 1985 à Nairobi, la troisième conférence
mondiale sur les femmes, la Conférence mondiale pour le suivi et l'examen des réalisations de
la Décennie des Nations Unies pour la femme : égalité, développement et paix. Avec 15 000
représentants d'organisations non gouvernementales présents au forum des ONG, organisé
parallèlement à cet événement, nombreux furent ceux qui estimèrent bientôt que la
Conférence avait permis la «naissance du féminisme mondial». Le mouvement des femmes,
divisé à la Conférence de Mexico en raison des réalités politiques et économiques mondiales
de l'époque, était alors devenu une force internationale unifiée sous la bannière de l'égalité, du
développement et de la paix. Derrière cette étape historique, se cachaient dix années de
travail. Beaucoup d'informations, de connaissances et d'expériences avaient été rassemblées
par le biais du processus de discussion, de négociation et de révision.
situation n'avait été qu'un processus marginal, dans les meilleurs cas. En bref, les objectifs de
la seconde partie de la Décennie des Nations Unies pour la femme n'avaient pas été atteints.
Les Stratégies prospectives d'action de Nairobi pour l'an 2000, stratégies développées
et adoptées par consensus par les 157 gouvernements participants, constituaient un plan de
travail remis à jour et concernant l'avenir des femmes jusqu'à la fin du siècle. Sa nouveauté
résidait dans le fait qu'il déclarait que tous les problèmes humains étaient aussi les problèmes
des femmes. La participation des femmes au processus de décision et à la gestion de toutes les
affaires humaines reconnue non seulement comme un droit légitime, mais aussi comme une
nécessité politique et sociale dont le respect devait être incorporé dans toutes les institutions
de la société.
Une série de mesures visant à permettre l'égalité entre les hommes et les femmes au
niveau national se trouvait au centre de ce document. Les gouvernements se devaient de
définir leurs propres priorités en fonction de leurs politiques de développement et des
ressources à leur disposition.
Alors que les efforts déployés au cours des deux décennies précédentes, depuis la
Conférence de Mexico en 1975, avaient aidé à améliorer la condition de la femme et son
accès aux ressources, ils n'avaient cependant pas été permis de modifier les formes
élémentaires d'inégalité existant au sein des relations hommes-femmes. Les décisions qui
affectaient la vie de la plupart des individus continuaient d'être prises par des hommes. Il
fallait donc élaborer les moyens de donner plus de pouvoir aux femmes afin qu'elles puissent,
en tant que partenaires équivalents des hommes, insérer leurs priorités et valeurs propres dans
les processus de prise de décisions, à tous les niveaux.
Le legs de la Conférence de Beijing résidait dans le fait que celle-ci avait provoqué un
renouveau des engagements mondiaux pour l'attribution de pouvoirs accrus aux femmes
partout dans le monde et qu'elle attira une attention internationale sans précédent. La
Conférence adopta de manière unanime la Déclaration de Beijing et le Programme d'action
conçu comme un ordre du jour en faveur du renforcement de la position de la femme et
comme la pierre angulaire de la promotion de la femme au XXIe siècle. Le Programme
d'action définissait douze domaines critiques, estimés être représentatifs des obstacles
principaux à la promotion de la femme et pour lesquels une action concrète des
gouvernements et de la société civile était nécessaire :
• Les femmes et la pauvreté;
• L'éducation et la formation des femmes;
• Les femmes et la santé;
• La violence à l'égard des femmes;
• Les femmes et les conflits armés;
• Les femmes et l'économie;
• Les femmes, le pouvoir et la prise de décision;
• Les mécanismes institutionnels pour la promotion des femmes;
• Les droits humains des femmes;
• Les femmes et les médias;
La Conférence de Beijing apparut comme un succès majeur, à la fois en raison de son ampleur
et de ses résultats. Avec 17 000 participants dont 189 gouvernements, elle constituait la
réunion la plus importante de représentants de gouvernements et d'ONG jamais organisée. Le
Forum ONG, organisé parallèlement à la Conférence battit tous les records en accueillant 35
000 personnes, portant ainsi le nombre général de participants à 47 000.
La présence et l'influence des ONG, l'un des fers de lance de la recherche de l'égalité
entre les sexes, avaient énormément augmenté depuis la Conférence de Mexico, en 1975. A
Beijing, les ONG influencèrent directement le contenu du Programme d'action. Elles allaient
de même jouer un rôle important en rendant leurs dirigeants nationaux responsables des
engagements qu'ils avaient acceptés de mettre en oeuvre.
Les OMD sont l'aboutissement d'un long processus qui remonte aux grandes
conférences internationales organisées dans les années 1990. Il s'agit du sommet mondial pour
les enfants (1990 – 2002); de la Conférence Internationale de Pays en Développement (1994);
de la Conférence Mondiale sur les femmes à Beijing en Chine (1995); du Sommet Mondial
pour le Développement Social à Copenhague (1995); du Nouveau Partenariat pour le
Développement de l'Afrique NEPAD (2000) et du Sommet du Millénaire pour le
Développement (2000)
ans. L'objectif 5 est d'améliorer la santé maternelle avec pour cible la réduction de trois
quarts, entre 1990 et 2015, du taux de mortalité maternelle.
Sur le plan national, quatre cadres de référence peuvent être mentionnés. Il s'agit de la
constitution de 20 janvier 2002, du statut général de la fonction publique, du code de travail
en vigueur dans le secteur privé qui a été révisé en 1982 et du code de la famille rentré en
vigueur le 17 octobre 1984.
vie politique et sociale" et que "pour un travail égal, la femme a les mêmes droits que
l'homme". Au niveau du statut général de la fonction publique, il s'agit de la loi n°021/89 du
14 novembre 1989. Cette loi fixe le statut des agents de l'Etat fonctionnaires ou non titulaires.
Dans l'article 129, il assure une égalité entre l'homme et la femme sous réserve des
dispositions relatives au congé de maternité.
Dans le secteur privé, la loi n°45/75 instituant le code du travail révisé en 1982,
dispose en son article 30 : "à conditions égales de travail, de qualification professionnelle et
de rendement, le salaire est égal pour tous les travailleurs quelles que soient leur origine, leur
sexe, leur âge et leur statut. Enfin, la loi n°073/84 du 17 octobre 1984 portant code de la
famille congolaise affirme également le principe de l'égalité des droits dans tous les domaines
de la vie privée, politique et sociale. Au terme de l'article 308 de ce code, les coutumes
cessent d'avoir force de loi. La capacité juridique de la femme est connue et son consentement
est exigé pour le mariage. Cependant, le mari demeure le chef de famille (article 168) et sa
femme ne le remplace qu'en cas d'indisponibilité ou d'incapacité (PNUD, 2002).
La situation de la femme congolaise est à plusieurs égards aussi défavorable que celle
des femmes des autres pays en développement. Bien que la république du Congo ait ratifié
’essentiel des conventions internationales prônant le respect des droits de la femme, la
condition de celle ci est encore caractérisée par des nombreuses violations.
Les crises que le pays a connues ont accentué cette situation avec les violences
sexuelles sur les femmes, les filles, l’aggravation des difficultés financières liées a la prise en
charge de la famille en l’absence du mari, l’inégalité de longue date entre l’homme et la
femme en matière de santé, du niveau d’instruction, de qualification personnelle, de la
participation de la femme à la prise de décision et à l’accès aux possibilités économiques.
législation, les politiques et les programmes du gouvernement. C’est ainsi, les activités et les
projets spécifiques des femmes jusque là gérés par l’Union Révolutionnaire des Femmes du
Congo (URFC) et la Direction Générale des Affaires Sociales (DGAS) vont au cours des
années 1980 s’aligner sur les orientations du contexte international dominé par l’approche
Intégration de la Femme au Développement (I.F.D.).
Dans cette optique, en 1989, le système des Nations Unis à travers le projet « Appui à
l’Intégration de la Femme au développement » aida le gouvernement à mettre en place un
cadre cohérent pour la coordination des projets d’assistance. Le projet fut implanté à la
Direction Générale du Plan au sein du ministère des Finances, de l’Economie et du Plan.
Ce ministère s’emploie à mettre en œuvre une stratégie qui permette aux femmes :
9 de s’assurer des moyens d’existence,
9 d’alléger leurs lourdes responsabilités domestiques,
9 d’éliminer les obstacles socio-culturels à sa participation à la vie active,
Le Forum National de la femme de 1993 fit une analyse critique des douze (12) thèmes
identifiés par la commission préparatoire de la quatrième Conférence Mondiale des Femmes.
En 2002, la Conférence Générale des Femmes avait fait une évaluation mi-parcours de la
plate forme de Beijing d’une part et l’état des lieux sur leur implication dans les différents
secteurs de développement d’autre part.
- Au niveau national
- Au niveau régional
Elle prend appui sur la plate- forme d’action africaine qui vise à fournir aux Africains
une position commune pour l’amélioration de la situation de la femme ainsi qu’un cadre
d’engagements et d’actions concertés pour une application accélérée des stratégies de Nairobi.
- Au niveau international
Elle s’appuie sur les conclusions et recommandations des quatre conférences mondiales
sur la femme organisées par les Nations Unies. Qu’il s’agisse de la promotion de la paix, de la
protection de l’environnement, du développement durable, des droits de l’Homme, de la
population, de la santé, de l’éducation…, ces conférences ont précisé qu’aucun progrès n’est
possible sans la pleine participation de l’homme et de la femme.
En quatorze ans d’activités (1989-2003), il n’est pas ambitieux de reconnaître que ces
mécanismes ont créé auprès des décideurs politiques, de l’opinion publique et des femmes
elles même, une prise de conscience sur la question de la promotion de la femme. Bien que la
légitimité de ces mécanismes institutionnels n’est plus contestée, la conception que l’État et
les bénéficiaires se font la promotion de la femme reste problématique.
Pour l’État, la question de la femme est résolue par la création du ministère en charge de
la femme et de ce fait, le problème de sa promotion reste marginal par rapport aux grandes
questions nationales traitées par les ministères des finances, des hydrocarbures, de
l’industrie…la plupart des grands projets à composante femme tombe en désuétude quelques
mois après l’appui des partenaires de développement. La faiblesse des ressources allouées au
ministère en charge de la femme ne permet pas à celui-ci de prendre la relève des activités
amorcées par les organismes de développement.
L'amélioration des conditions de vie des populations est l'une des préoccupations majeures
du Gouvernement de la République du Congo qui a pris l'engagement de faire de la lutte
contre la pauvreté sa priorité dans le cadre des grandes orientations de sa politique de
développement en rapport avec les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
La République du Congo a connu des troubles socio politiques pendant les années
1993, 1997 et 1998 qui ont contribué à détériorer la situation économique et sociale
devenue précaire depuis le milieu des années 1980.
Au sortir de ces troubles, l’Etat Congolais a élaboré et adopté en Juin 2000 le
Programme Intérimaire Post Conflit (P.I.P.C.) qui va couvrir la période 2000-2002. Ce
programme visait, parmi d’autres objectifs, l’amorce d’une politique volontariste de lutte
contre la pauvreté.
Parallèlement le pays s’est lancé dans l’élaboration du Document de Stratégie de
Réduction de la Pauvreté Intérimaire (DSRP-I). Ce nouveau document s’inscrit dans la
logique du PIPC et en prend le relais dès 2003. En s’attelant à l’exercice d’élaboration du
DSRP, le Congo s’engageait en même temps à atteindre les objectifs du millénaire pour le
développement (OMD).
L’élaboration du DSRP-I a mis en exergue un déficit important en informations
sur les conditions de vie des ménages et la pauvreté. C’est ainsi que dans le cadre de la
finalisation du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP), une enquête
qualitative sur la perception de la pauvreté par les populations et deux enquêtes
classiques, à savoir une enquête démographique et de santé et une enquête sur
l’évaluation de la pauvreté ont été retenues dans le cadre de la finalisation du DSRP.
C’est dans ce contexte que l’Enquête Congolaise auprès des Ménages pour
l’évaluation de la pauvreté (ECOM 2005) a été réalisée par le Centre National de la
Statistique et des Etudes Economiques (CNSEE) en 2005 sur l’ensemble du territoire
national.
L’Enquête Congolaise auprès des Ménages (ECOM) a couvert l’ensemble des dix
départements que compte le pays et les deux principales villes : Brazzaville et Pointe-Noire.
C’est une enquête par sondage qui a été réalisée auprès des ménages ordinaires résidant sur le
territoire national. Les ménages collectifs (internats, casernes, malades de longue durée dans
les hôpitaux, etc.) ont été exclus du champ de l’enquête, de même que les ménages ordinaires
extra territoriaux (diplomates et assimilés). Par contre, les ménages des congolais travaillant
dans les ambassades et les organisations internationales accréditées au Congo ont fait partie
du champ de l’enquête.
La stratification du pays s’est basée sur deux critères :
- le pouvoir économique des zones considérant les principales activités
économiques ;
1
Dolisie, Mossendjo, Nkayi, Ouesso
2
Loudima, Madingou, Loutété, Sibiti, Mindouli, Kinkala, Gamboma, Makoua, Etoumbi, Impfondo
3
Kakamoeka, Louvakou, Mfouati, Zanaga, Mbandza-Ndounga, Ignié, Ngo, Abala, Oyo, Bétou
strate rurale, 10 districts ont été sélectionnés proportionnellement aux effectifs des
ménages ;
• 108 ZD et 120 ZD ont été tirées proportionnellement à leurs effectifs de ménages
respectivement dans les strates Semi urbaine et rurale au second degré ;
• le troisième degré a consisté à tirer au hasard 9 ménages dans chaque zone de
dénombrement échantillon (tirage à probabilités égales).
Il s’agit ici de prendre en compte les différenciations du coût de la vie d’une strate à une
autre. Des indices de parité de pouvoir d’achat ont été ainsi calculés à partir des
informations sur les prix et les dépenses fournis directement par l’enquête. Deux indices
de prix ont été calculés dans chaque strate du pays : un indice de Laspeyres des prix et un
indice de Paasche des prix. Pointe-Noire a été retenue comme localité de référence car elle
bénéficie d’une stabilité des prix comparativement à Brazzaville où les prix sont plus
sensibles.
Les expressions analytiques de ces indices sont :
∑ i,Pointe Noire
Pond
i
∑ Pond i,Strate
PStrate (Prix ) = i
⎛ Pr ixi,Pointe Noire ⎞
∑ Pond
i
i,Strate ⎜
⎝ Pr ixi , Strate
⎟
⎠
la strate Pointe-Noire ;
Pond i,Strate est la pondération du bien alimentaire i dans la structure de consommation de la
strate considérée.
formule :
n
∑ Q × Prixmoy
i i,Pointe- Noire
Z A_Jour = 245 × i=1
n
∑Q ×C
i =1
i i
Ci est la valeur calorique (pour 100g ou 100 ml) correspondante au produit i consommé ;
Le modèle Logit est un modèle de régression où la variable à expliquer, notons yi, est
une variable qualitative dichotomique. Il s’agit ici d’estimer la probabilité d’apparition de
l’événement yi =1 selon le modèle suivant :
Pr( yi = 1) = F (∑ xik β k ) ; i=1,…, n.
k
1
En posant Z i = ∑ xik β k et pi = Pr( yi = 1) , nous avons : pi =
k 1 + e − Zi
∂F ( Z i )
Em( xik ) = = f ( Z i ) β k = pi (1 − pi ) β k
∂xik
Comme le note Essama-Nssah (2000), les variables explicatives retenues dans un modèle
d’analyse de la pauvreté peuvent être classées en deux grandes catégories :
- les facteurs internes se rapportant aux attributs intrinsèques de l’individu tels
que le sexe, l’âge ou le niveau d’éducation ;
- les facteurs externes qui ont trait à l’environnement dans lequel évolue
l’individu tels que le milieu de résidence.
Pour la sélection des variables du modèle, nous nous inspirons des travaux de Attanasso
(2005) et Badji et Boccanfuso (2006) qui étudient respectivement la pauvreté monétaire des
femmes chefs de ménage au Bénin et au Sénégal. Ainsi dans le cadre de notre étude, nous
retenons les variables explicatives suivantes :
- Le sexe du chef de ménage
- Le groupe d’âge du chef de ménage
- Le niveau d’instruction du chef de ménage
- La taille du ménage
- La branche d’activité du chef de ménage
- L’effectif des rémunérés dans le ménage
- Le milieu de résidence du ménage
Nous effectuons tout d’abord les tests d’association du khi deux entre les variables
explicatives et la variable « statut de pauvreté ». Les résultats de ces tests sont présentés
dans le tableau ci-après.
Tableau 2: Résultats du test de khi deux entre la variable "statut de pauvreté" et chacune des
variables explicatives
Il s’agira ici de comparer les distributions des dépenses de consommation finale dans
les deux populations des ménages dirigés respectivement par les hommes et par les femmes.
Pour cela nous utiliserons les indices de pauvreté P0, P1 et P2 de la famille FGT calculés pour
chaque strate retenue dans l’enquête ECOM.
Puis nous évaluerons la robustesse des résultats obtenus en examinant le test de dominance
stochastique.
Ce tableau montre clairement que les ménages dirigés par les femmes sont plus
affectés par la pauvreté que ceux dirigés par les hommes. Cette inégalité est perçue aussi bien
au niveau du ratio et du gap de pauvreté qu’au niveau de la sévérité de la pauvreté.
De plus elle se remarque dans toutes les strates de l’enquête ECOM : on peut donc dire que la
« féminisation de la pauvreté » est un phénomène réel en République du Congo.
Pour nous rendre compte de l’ampleur de ce phénomène, nous allons maintenant examiner les
contributions relatives des ménages dirigés respectivement par les hommes et par les femmes.
On constate que bien que les ménages dirigés par les femmes apparaissent, au regard
de tous les indices de pauvreté (P0, P1, P2) comme étant les plus affectés par la pauvreté, cet
ordre est inversé par les valeurs des contributions relatives à la pauvreté.
Ceci s’explique par le fait que la contribution relative à la pauvreté prend en compte la
proportion de l’effectif des sous populations étudiées. En particulier, dans le cas du Congo,
les ménages dirigés par les hommes sont les plus nombreux (77,4% contre 22,6%).
Les tests de dominance de deuxième ordre reposent sur l'analyse de courbes dites de «
déficit ». Ce sont des intégrales des fonctions de la distribution cumulative de la
consommation. Elles permettent de déterminer si la pauvreté a reculé ou avancé avec le temps
pour toutes les mesures de la pauvreté de l'ordre du gap de pauvreté ou d'un ordre supérieur
(sévérité de la pauvreté). Des niveaux de dominance encore plus élevés peuvent être définis.
Graphique: Courbe de dominance stochastique de premier ordre selon le sexe du chef de ménage
Homme Femme
100,0
90,0
80,0
70,0
60,0
50,0
40,0
30,0
20,0
10,0
0,0
0 200000 400000 600000 800000 1000000 1200000 1400000
Revenus (F CFA )
L’estimation des modèles dans cette partie est faite tout d’abord à partir des variables
explicatives retenues : sexe, classe d’âge, niveau d’instruction, branche d’activité des chefs de
ménage, taille, effectif des rémunérés, milieu de résidence du ménage.
Puis, nous reprenons les régressions cette fois en considérant les ménages des milieux urbain
et rural séparément.
Le seuil de significativité que nous retiendrons est celui de 10%. Les résultats de ces
différentes régressions sont récapitulés dans les tableaux présentés à partir de la page
suivante.
caractéristiques
démographiques
sexe
Homme -0,14 0,86 -0,03 0,07
Femme (réf.) _ _ _ _
Groupe d’âge
Moins de 25 ans _ _ _ _
(réf.)
25 à 44 ans -0,04 0,95 -0,01 0,80
45 à 59 ans -0,12 0,88 -0,02 0,52
60 ans et plus -0,17 0,83 -0,04 0,37
Niveau
d’instruction
Aucun (réf.) _ _ _ _
Primaire -0,18 0,82 -0,04 0,07
Secondaire -0,72 0,48 -0,17 0,00
Supérieur -1,41 0,24 -0,28 0,00
Taille du ménage
1 à 3 personnes _ _ _ _
(réf.)
4 à 6 personnes 0,94 2,58 0,22 0,00
7 à 9 personnes 1,55 4 ,72 0,36 0,00
10 personnes et 2,00 7,39 0,44 0,00
plus
Milieu de
résidence
Rural (réf.) - - - -
Urbain -0,39 0,67 -0,09 0,00
Caractéristiques
économiques
Branche
d’activité
Agriculture (réf.) _ _ _ _
Mines, BTP, 0,50 1,66 0,12 0,00
industrie
commerce -0,10 0,89 -0,02 0,34
services -0,25 0,77 -0,06 0,00
Sans emploi 0,22 1,24 0,05 0,05
Effectif des 0,05 1,06 0,01 0,11
rémunérés
Source : ECOM 2005, nos calculs.
A ce niveau encore, la variable est significative. Le signe du coefficient permet de dire que les
ménages du milieu urbain sont moins vulnérables à la pauvreté que les ménages du milieu
rural.
3.2.2.2 - Au niveau des milieux de résidence
Tableau 6: Récapitulatif des résultats des estimations des modèles selon le milieu de résidence
travaille dans les secteurs « industrie, mines et btp », « commerce » et « service » sont
relativement favorisés par rapport à ceux du secteur « agriculture ».
Les résultats de ces régressions nous montrent que, en milieu urbain, pour les ménages
dirigés par les hommes comme pour ceux dirigés par les femmes :
- la probabilité d’être pauvre croit avec la taille du ménage,
- la classe d’âge du chef de ménage n’a aucune influence sur le statut de pauvreté,
Les différentes se présentent au niveau du niveau d’instruction, de l’effectif des rémunérés et
de la branche d’activité.
Au niveau de l’éducation, tandis que la modalité « primaire » est non significative chez les
hommes, chez les femmes chefs de ménage elle présente une significativité même au seuil de
1%. Ainsi les femmes justifiant d’un niveau de scolarisation primaire sont moins exposées à
la pauvreté que les femmes n’ayant aucun niveau de scolarisation : la propension est
d’environ 67% moindre.
Au niveau de l’effectif des rémunérés : cette variable est significative chez les hommes
tandis qu’elle ne l’est pas chez les femmes.
Les ménages dirigés par les hommes semblent donc beaucoup plus sensibles à une
augmentation de leur effectif puisque leur probabilité d’être pauvre augmente avec ce dernier.
Par contre, l’effectif ne semble pas influer sur la probabilité de pauvreté des ménages dirigés
par les femmes.
Au niveau de la branche d’activité, les différences se situent au niveau de la modalité
« sans emploi » et « commerce » :
La modalité « sans emploi » est non significative pour les hommes tandis qu’elle est
significative chez les femmes. Ainsi, relativement aux ménages du secteur de l’agriculture, les
ménages dirigés par une femme « sans emploi » se voient défavorisés tandis qu’il n’existe pas
de différence pour ceux dirigés par les hommes « sans emploi ».
La modalité « commerce » est non significative chez les femmes tandis qu’elle est
significative chez les hommes. Relativement aux ménages dirigés par les femmes du secteur
agricole, les ménages dirigés par les femmes du secteur du commerce ne voient pas leur
situation s’améliorer. Par contre, la probabilité de pauvreté pour les hommes du secteur du
commerce diminue relativement à celle des hommes du secteur agricole.
Les deux modèles spécifiés dans le cas du milieu rural nous apportent les informations
suivantes :
Tableau 8: Récapitulatif des résultats des estimations des modèles en milieu rural selon le sexe du chef de
ménage
Les résultats de ces régressions nous montrent que, en milieu rural, pour les ménages
dirigés par les hommes comme pour ceux dirigés par les femmes :
- la probabilité d’être pauvre croit avec la taille du ménage,
- la classe d’âge du chef de ménage n’a aucune influence sur le statut de pauvreté,
- l’effectif des rémunérés n’influe pas sur la probabilité de pauvreté.
Les différentes se présentent au niveau du niveau d’instruction et de la branche d’activité.
Au niveau de l’éducation, tandis que la modalité « supérieur » est non significative chez
les femmes, chez les hommes chefs de ménage elle présente une significativité même au seuil
de 1%. Ainsi les hommes justifiant d’un niveau d’éducation du supérieur sont moins exposés
à la pauvreté que leurs hommes n’ayant aucun niveau de scolarisation : la propension est
d’environ 76% moindre.
Cette différence ne s’observe pas dans le cas des ménages dirigés par les femmes.
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
Comme le note KAMITEWOKO (2006), la réduction du phénomène de pauvreté
passe par l’adoption d’une démarche globale qui intègre le changement de comportement et
l’utilisation de l’approche genre à tous les niveaux.
Cette approche induirait assurément l’amélioration des conditions de vie des femmes
et par conséquent celle de la famille pour un développement équitable et durable.
L’élimination à tous les niveaux des inégalités de toutes natures implique que l’approche
genre fasse effectivement partie intégrante des paramètres de réduction de la pauvreté en
raison de son influence sur les rapports sociaux et que le changement institutionnel s’opère
progressivement en faveur de l’utilisation de l’intégration de l’approche genre dans les
politiques et programmes.
BIBLIOGRAPHIE
CAGATAY, N. (1998). Gender and Poverty, Working paper series 5, Social Development
and Poverty Elimination Division, UNDP.
LONG. J. S. (1997). Regression models for categorical and limited dependent variables, Sage
Publications, Inc. New Delhi.
ANNEXES
Valeurs
(Kcal)
Activité intense
Hommes + 850
Femmes + 330
Population entière (adultes et enfants) + 350
Tableau 10: Besoin Energétique utilisé par quelques pays pour le calcul du seuil de pauvreté
Dépenses
Valeur
alimentaires % dans les Quantité
Effectif Calorique de la
Codes Annuelles dépenses Journalière
Rang Produits Population Consommation
produits totales totales des Par jour
(équivalent Adulte) journalière
(Milliards ménages (équivalent Adulte)
(équivalent adulte)
de F CFA)
1 011125 Farine de manioc 42,4 8,0 1 968 004 0,19 203,9
2 011737 Manioc cuit 37,0 15,0 1 958 991 0,28 124,6
3 011115 Riz 27,6 20,1 1 754 931 0,10 110,5
4 011522 Huile d’arachide 20,6 24,0 2 222 091 0,04 95,2
5 011326 Autres poissons salés et séchés (Congre) 20,3 27,8 1 370 397 0,02 15,9
6 011320 Hareng fumé 18,4 31,3 1 170 768 0,04 41,4
7 011325 Autres poissons d’eau douce fumé (Silure) 18,0 34,7 853 158 0,02 19,2
8 011310 Chinchard frais 17,1 37,9 986 824 0,04 18,0
9 011212 Viande de bœuf fraîche 17,0 41,1 813 464 0,02 16,7
10 011313 Autres poissons de mer frais (Massoundji ) 16,9 44,3 754 047 0,08 24,3
11 011314 Autres poissons d’eau douce frais (Carpe) 14,8 47,1 722 343 0,04 11,3
12 011242 Poulet congelé 14,7 49,8 705 628 0,04 25,1
13 011143 Pain de blé industriel en baguette (boma ngai) 12,9 52,3 1 214 351 0,04 37,6
14 011715 Mfumbu/coco (gnetum ≈ Feuille de manioc) 12,1 54,5 1 949 988 0,01 0,9
15 011311 Hareng frais 11,6 56,7 702 126 0,06 17,5
16 011245 Morceaux de poulets (cuisses) 9,2 58,5 574 294 0,03 21,0
17 011712 Oignons/Ciboule (oignons) 9,1 60,2 2 145 775 0,01 1,4
18 011521 Huile de palme 9,1 61,9 1 235 258 0,04 109,7
19 011719 Autres légumes frais (Bari ≈ Amarante de couleur verte) 8,3 63,4 1 447 220 0,05 5,4
20 011412 Lait en poudre 8,1 65,0 1 246 848 0,19 278,4
21 011711 Feuille de manioc 7,9 66,5 1 121 957 0,11 28,8
22 011721 Haricot sec (blanc) 7,2 67,8 884 009 0,02 20,9
23 011531 Pâte d’arachide locale 7,1 69,2 1 604 237 0,01 23,2
24 011726 Noix de palme 7,0 70,5 1 196 701 0,12 198,0
25 011812 Sucre en poudre 6,6 71,7 1 131 305 0,03 32,3
26 011142 Pain de blé industriel en baguette (petit pain) 6,3 72,9 595 801 0,04 34,7
27 011714 Tomate fraîche 5,9 74,0 1 441 903 0,02 1,0
28 011252 Gibier frais (Sanglier) 5,9 75,1 352 487 0,01 5,2
29 011718 Concentré de tomate 5,8 76,2 1 500 918 0,01 1,9
30 011214 Abats et tripes de bœuf (estomac) 5,7 77,3 456 132 0,29 73,4
31 011154 Beignet à base de farine de blé 5,5 78,3 938 399 0,03 27,6
32 011732 Manioc (tubercule) 5,4 79,3 310 811 0,25 109,5
33 011324 Autres poissons de mer fumés (Chinchard) 5,1 80,3 381 479 0,04 21,8
34 011141 Pain de blé local artisanal 4,8 81,2 451 862 0,05 43,2
35 011903 Cube (maggi) 4,3 82,0 1 640 003 0,00 0,8
36 011902 Sel 4,0 82,8 1 393 118 0,02 0,0
37 011731 Banane plantain 3,8 83,5 300 406 0,12 47,2
38 011717 Endive 3,6 84,2 665 463 0,08 7,5
39 011811 Sucre en morceaux 3,5 84,8 752 260 0,02 18,5
40 011312 Silure frais 2,6 85,3 156 251 0,02 5,2
41 011321 Nzombo fumé (Lotte fumée) 2,5 85,8 195 323 0,01 2,4
42 011730 Cossettes de manioc 2,3 86,2 119 456 0,41 425,2
43 011254 Gibier fumé (Gazelle) 2,3 86,7 171 302 0,01 5,1
44 011713 Epinard 2,3 87,1 586 735 0,03 3,3
45 011234 Abats et tripes de porc (pieds) 2,2 87,5 179 039 0,03 37,7
46 011710 Oseille 2,1 87,9 780 601 0,02 2,4
47 011323 Thon salé et séché 2,1 88,3 220 692 0,01 8,9
48 011724 Arachide décortiquée 2,1 88,7 468 171 0,02 32,4
49 011327 Conserves de poissons (sardines) 2,0 89,1 272 949 0,06 37,7
50 011431 Œufs frais de poule 2,0 89,4 303 439 0,01 3,7
51 012101 Café (Nescafé) 1,9 89,8 501 375 0,11 12,5
Total 477,3 - - - 2450,0
L'ECOM définit le ménage comme étant un ensemble de personnes apparentées ou non, qui
mettent en commun leurs ressources et satisfont ensemble à l’essentiel de leurs besoins
alimentaires et autres besoins vitaux et qui reconnaissent l’autorité d’un même individu
appelé chef de ménage. Elles habitent généralement sous le même toit.
• Salariés du public
Groupe socio-économique dont le chef de ménage est salarié du service public ou para -
public.
• Salariés du privé
Groupe socio-économique dont le chef de ménage est salarié du secteur privé structuré ou
non.
• Employeurs
Groupe socio-économique dont le chef de ménage est employeur dans un secteur d’activité
non agricole.
Groupe socio-économique dont le chef de ménage travaille pour son propre compte dans un
secteur d’activité non agricole.
Groupe socio-économique dont le chef de ménage travaille pour son propre compte dans un
secteur agricole.
• Autres employés
Groupe socio-économique dont le chef de ménage occupe un emploi autre que les cinq
emplois cités auparavant.
• Sans emploi
Groupe socio-économique dont le chef de ménage est soit chômeur, soit inactif.
Les chômeurs : personnes (en âge de travailler) n’ayant pas travaillé (ne serait-ce qu’une
heure) pendant la semaine de référence (7 derniers jours précédant l’enquête), ayant recherché
un emploi au cours du mois précédant l’enquête et disponibles immédiatement pour travailler.
La population inactive, les élèves/étudiants (principalement) et les retraités ne sont pas
considérés comme des chômeurs.
Taux de dépendance : Rapport de l’effectif total des inactifs et des chômeurs à l’effectif de
la population active occupée. Il mesure le nombre moyen d’inoccupés à la charge d’un actif
occupé.
Le taux de sous-emploi visible : Rapport du nombre d’actifs occupés ayant travaillé moins
de 35 heures au cours de la semaine de référence à l’effectif de la population active occupée.
Taux de sous-emploi invisible : Rapport du nombre d’actifs occupés gagnant moins que le
salaire minimum horaire à l’effectif de la population active occupée.
Taux de sous-emploi global : Rapport de l’effectif total des actifs occupés en situation de
sous emploi (visible ou invisible) et des chômeurs à l’effectif de la population active occupée.
Le taux d’alphabétisation des adultes Rapport de l’effectif des individus de 15 ans et plus
sachant lire et écrire à la population totale des individus de 15 ans et plus.
Ecole primaire
Les estimations concernant l’école primaire se rapportent aux enfants âgés de 6 à 11 ans.
¾ L'accès est défini pour les enfants vivant dans des ménages situés à moins de 30
minutes de marche d'une école primaire (CP1 à CM2),
¾ Le taux net de scolarisation est défini par le rapport de l’effectif des enfants de 6-
11 ans inscrits au primaire sur l’effectif total des enfants de 6-11 ans.
¾ Le taux brut de scolarisation est défini par le rapport de l’effectif des enfants
inscrits à un niveau d’études primaires (indépendamment de leurs âge) sur
l’effectif total des enfants de 6-11 ans.
¾ La satisfaction concerne les enfants actuellement à l'école primaire et qui n'ont
cité aucune cause d'insatisfaction par rapport à l'école où ils sont inscrits.
Ecole secondaire
¾ L'accès est défini pour les enfants vivant dans des ménages situés à moins de
30 minutes de marche d'une école secondaire (6ème à la Terminale),
¾ Le taux net de scolarisation est défini par le rapport de l’effectif des enfants
de 12-18 ans inscrits au secondaire sur l’effectif total des enfants de 12-18 ans.
¾ Le taux brut de scolarisation est défini par le rapport de l’effectif des enfants
inscrits à un niveau d’études secondaires (indépendamment de leurs âge) sur
l’effectif total des enfants de 12-18 ans.
¾ La satisfaction concerne les enfants actuellement à l'école secondaire et qui
n'ont cité aucun problème.