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III
AVANT-PROPOS ............................................................................................................................................ V
J’ai rédigé cet ouvrage dans l’espoir de simplifier et, pourquoi pas, lénifier l’une des sciences biologiques fondamentales
les plus complexes, l’immunologie. Elle consiste en un vaste domaine d’étude vu le quantum astronomique de détails
dans lesquels on peut parfois, plutôt souvent, nous noyer. Cependant, ce qui rend ce module très intéressant, c’est bien le
fait d’assimiler graduellement le codage du système immunitaire, qui est basé sur l’effort d’équipe! En effet, vous
découvrira ensemble au fur et à mesure que nous abordons l’immunologie que le système de défense humain peut être
vraiment similarisé à une équipe dont chaque joueur possède un rôle bien précis et déterminé. Et ce n’est qu’en percevant
cette machinerie d’un angle de vue global d’en haut qu’on comprend son mécanisme de fonctionnement. En outre, ce qui
rend l’immunologie unique comme science, c’est le volcan sous la chandelle qu’on dégarnit plus on s’y mêle dedans, je
veux dire que plus vous plongez profondément dans les détails, plus vous découvrirez que vous êtres encore loin de
toucher le fond. L’immunologie reste très exigeante en matière de capacités mentales, mais encore plus fascinante que
vous pourriez l’imaginer!
C’est un peu pour tout cela que je me suis mis à rédiger cet humble livre, dans la quette d’apporter le maximum
d’explications, de clarifications et de lever toute potentielle ambiguïté. Je n’exagère pas en disant que tout cela m’a pris
énormément d’effort, surtout en phase de recueil et de collecte d’informations, bien-sur en se basant sur les support et le
schéma pédagogique général qu’on nous enseigne durant le cursus préclinique par nos professeurs au sein de la faculté
de médecine d’Alger, mais aussi en cherchant et en incluant les informations des sites internet et des livres de référence
que j’utilisais, je cite le fameux IMMUNOLOGY [A SHORT COURSE] aux Pr. Richard COICO et Pr. Geoffrey SUNSHINE, le
[How The Immune System Works] au Pr. Lauren M. SOMPAYRAC, et bien également le [Medical Immunology, THE
ESSENTIAL] aux Pr. Ivan ROITT et Pr. Arthur RABSON, ainsi que d’autres ouvrages cités en fin de chaque cours.
Durant votre formation en immunologie, vous aurez à étudier en premier l’immunologie fondamentale, cela permettra
de vous introduire une overview sur comment fait le système immunitaire pour accomplir ses tâches, en comprenant et
en saisissant bien vos cours, vous aurez la base nécessaire pour s’enfoncer encore plus dans les particularités si vous
voulez! Après cela, vous aborderez les techniques d’étude en immunologie, les amoureux de tout ce qui est laboratoire,
cela sera votre délire! Vous passerez par la suite à l’immunologie clinique en accédant aux hypersensibilités et puis à
l’immunopathologie proprement dite! Un programme chargé, mais très intéressant vous attend sur la plus chaude des
braises!
Pour en finir, Je tiens à remercier toute personne m’ayant encouragé et soutenu à compléter ce livre, j’espère qu’il vous
sera de convenable et favorable utilité, et qu’il vous mènera droit vers la réussite tout en vous facilitant l’assimilation de
l’immunologie, qui est d’ultime importance dans notre formation! Sur ce, très bon courage mes amis!
Vu l’avance rapide qui prend occurrence en immunologie et les autres diverses sciences médicales et, peut-être plus
remarquablement , le séquencement du génome humain, chaque œuvre biomédicale contemporaine rédigée risque
considérablement d’être outdated avant même d’être imprimée et mise en vente au public. Dans tous les cas, l’on prend
réconfort du fait que les nouvelles formulations généralement dilatent et étendent l’ancienne version au lieu de la
remplacer ou de la contredire. Relativement, en prenant usage d’un overview des immunités innée et adaptative, l’on
constate qu’elles servent de boussole conceptuelle orientant notre compréhension générale des mécanismes de défense
de l’hôte.
1.1. Thymus:
Le thymus est une structure bilobée, dérivée de
l’endoderme des 3eme et 4eme pochettes
pharyngées. Durant le développement fœtal, la taille
d’un thymus augmente, la croissance continue jusqu’à
la puberté. Par la suite, le thymus entame la phase
d’atrophie avec l’âge.
III. Entre les 2 régions se situe la zone paracorticale: et des tractus gastro-intestinal et respiratoire. On
aire thymo-dépendante riche en lymphocytes T et détaillera plus ou moins le Tissu Lymphoïde Associé
en APC. aux muqueuses (MALT).
* Cours officiel d’Immunologie 2018/2019, Pr. H. AMROUN & Pr. N. KECHOUT, Faculté de
Médecine d’Alger.
* Immunology «a short course», Richard COICO & Geoffrey SUNSHINE.
* [The How It Works Series], Lauren M. SOMPAYRAC, How The Immune System Works.
* https://www.immunology.org/public-information/what-is-immunology - British Soceity for
Immunology.
* http://www.associationiris.org/infos-medicales-et-traitements.
* https://www.msdmanuals.com/professional/immunology-allergic-disorders.
Dans tous les cas, les réponses immunes ont été prouvées existantes contre toutes les familles connues de composés
biochimiques, en incluant les carbohydrates, les lipides, les protéines, et même les les acides nucléiques. Similairement,
les réponses immunes aux drogue, antibiotiques, cosmétiques y sont comprises, mais seulement, quand ces derniers sont
couplés à ce qu’on appelle des «carrier». Dans ce cours, on verra les majeurs attributs qui déterminent le fait qu’un
composé soit capable de déclencher une réponse immunitaire ou pas.
1.3. Paramètres Biochimiques Les meilleures voies pour une réponse immunitaire
Ce sont les composés les plus substantielle sont bien les voies intradermique, sous-
immunogènes, cela est dû au fait du polymorphisme cutanée et IM.
de leur structurre et des différences existantes entre
espèces et individus. 1.7. Adjuvants
Ils sont immunogènes à l’état de Ce sont des substances pouvant augmenter
polyosides (polysaccharides), ils sont hautement l’immunogénicité d’un antigène sans influencer sur
diversifiés et donc fortement immunogénique. sa spécificité, et cela en:
sont le plus => Prolongeant la présence l’AG.
souvent des haptènes. => Augmentant les signaux co-stimulants.
=> Induisant la formation de granulomes.
1.4. Paramètres liés à l’hôte
la constitution génétique Il en existe 3 types:
d’un individu influence sur le type et degré de , comme l’adjuvant de
réponse immunitaire, par-exemple: les études ont phosphate de calcium ou d’hydroxyde d’alumine
prouvé que plusieurs allergies sont héréditaires. En qui diminue la dégradation d’antigènes par le
effet, il existe des gènes de réponse immunitaire macrophage.
(gènes Ir) qui ont été identifiés comme étant , à l’exemple de
majoritairement des gènes du CMH de classe II. l’adjuvant incomplet de FREUND qui est
il est en forte relation avec la qualité de la constitué de d’huile minérale et d’émulsifiant.
réponse immunitaire et l’état du système qui en est , le plus utilisé est
responsable. bien l’adjuvant complet de FREUND qui consiste
en l’adjuvant incomplet associé à des
1.5. Dose Immunogène mycobactéries tuées.
Une dose insuffisante d’antigènes, tout comme une
dose exagérée, n’entraînera pas à une réponse
immunitaire et peut même causer un état de
tolérance. Il est à noté également que l’apport répété
d’AGs renforce les réponses de l’organisme à chaque
fois, c’est le mécanisme utilisé dans le cadre de
vaccination.
En bref, le système immunitaire a évolué pour devenir un réel système de surveillance qui initie et maintient sa réponse
immunitaire, théoriquement, contre n’importe quel élément pathogène étranger. Ces défenses varient entre la simplicité
des barrières physiques et chimiques et la complexité des systèmes immunitaires les plus sophistiqués. Dans ce cours, on
présente l’immunité innée, nommée ainsi vu sa présence chez chacun de nous dés la naissance.
Je cite un exemple tiré et traduit de Pr. Lauren M. SOMPAYRAC dans son livre [How The Immune System Works] pour
donner une idée générale sur ce qu’est un peu l’immunité innée: «Imaginez que vous sortez de votre jacuzzi et dès que vous
montez sur le pont, vous vous plantez une écharde plein dans le grand orteil. Sur cette écharde, il y a un tas de bactéries, et
dans quelques heures , vous remarquerez, sauf si vous êtes ivres (elle a de l’humour celle là), que la région autour où vous vous
êtes fait éclater est devenue rouge et gonflée. Ce sont des indications que votre système immunitaire est entré en jeu sans
délire. Dans vos tissus, vagabondent des gangs de globules blancs qui vous défendent de l’attaque ».
Cela nous mène au rôle majeur de cette immunité, nous fournir une force d’intervention rapide de premier rang, on
discutera dans ce cours les éléments participants, leurs rôles, et leurs interactions dynamiques! Par conséquent,
l’immunité innée n’est non seulement importante parce que c’est un bataillon armé indépendant du système
immunitaire, mais également vu son influence profonde sur la nature des réponses immunitaires adaptatives.
Le système immunitaire humain est formé d’un ensemble Elle repose sur des mécanismes mobilisables en quelques
d’éléments cordonnés qui s’opposent à la pénétration secondes ou minutes et non-spécifiques du pathogène,
des différents agents exogènes dans l’organisme, que on les cite:
cela soit par: => Physiques: Revêtement cutanéomuqueux, ciliature
représentée par l’immunité bronchique et le péristaltisme intestinal.
innée native qui est dotée surtout d’un rôle anti- => Chimique: pH acide (de l’estomac, vagin, urètre) et
inféctieux les différentes secrétions.
: représentée par l’immunité => Humoraux: lysozymes, interférons et activation du
spécifique qui est évoquée tardivement lors des complément (C3b, C4b) par voie alterne ou voie des
réactions immunitaire. lectines ou par la CRP .
=> Cellulaires: Cellules phagocytaires et cytotoxiques,
qui seront le vif sujet de ce cours.
La voie alterne et la voie des lectines permet l’activation des compléments en absence des anticorps, ces 2 voies font
partie de l’immunité innée, alors que la voie classique débute par la reconnaissance des anticorps et fait ainsi partie de
l’immunité acquise.
C’est
Représentées dans la -Figure 3.1-
le support des propriétés biologiques d’un Ig, en d’autres
mots, le déterminant de sa capacité à être reconnu par les
effecteurs de l’immunité de l’immunité ou à activer le
Il s’agit des (a) macrophages et des (b) polynucléaires complément.
neutrophiles, commençons par les macrophages!
3.a.1. Définition
Le macrophage est une cellule centrale et d’une 3.a.3. Molécules produites
importance capitale dans la défense de l’organisme. => Enzymes protéolytiques : collagénase, élastase.
Faisant partie de l’immunité innée naturelle, sa => Facteurs chimiotactiques, métabolites de l’acide
principale fonction est de phagocyter les agents arachidonique, radicaux libres.
infectieux et les ordures autologues, certaines de => Composants du complément.
ses fonctions établissent un pont avec la réponse => Facteurs de croissance.
adaptative tardive. => Cytokines (IL-1, IL-6, TNF).
=> Facteurs de coagulation.
Les macrophages dérivent principalement des
monocytes sanguins, ce sont leur forme tissulaire,
ils dérivent également de 8% des leucocytes
sanguins, ils ont une 1/2 vie de 12 à 100 heures.
3.a.4. Fonctions
=> Phagocytose.
=> Présentation des antigènes.
=> Cytotoxicité cellulaire anticorps dépendante
(ADCC).
=> Cytotoxicité cellulaire complément dépendante
(CDCC).
3.b.3. Rôle
Le PNN joue un rôle crucial dans l’immunité innée,
Elle consiste en la phagocytose facilitée par la
car il constitue la 1ère barrière de défense contre les
fixation des Ac sur les récepteurs de leur Fc.
pathogènes invasifs.
=> Clearance et bactéricide des bactéries
pyrogènes (causant la fièvre).
=> Clearance des complexes immuns.
Le complément (C3b ou C4b) circulant dans le
=> Participation à des lésions inflammatoires.
sang se fixe sur le corps étranger (bactérie...) par
complémentarité, ainsi la phagocytose de ce
micro-organisme sera facilitée par la fixation du
C3b/C4b sur leurs récepteurs (CR1) présents sur la
surface du macrophage.
3.b.1. Définition
La PNN est une cellule phagocytaire de fin lignée,
mature et non-proliférante à courte durée de vie
en dehors de la MO (20 heures) et 4 jours dans les
tissus, elle évolue à partir de 60 à 75% des
leucocytes sanguins, elle présente: un diamètre
de 10 à 12µ, un noyau fragmenté, un cytoplasme
basophile et abondant, des granules riches en
enzymes: Myélopéroxydase, collagénase, élastase. Ce sont des cellules tueuses naturelles dont l’activité
cytotoxique pour des cibles cellulaires s’exerce
directement sans spécificité, sans activation préalable
par un antigène, les cellules NK constituent le troisième
type de lymphocytes.
=> Cellules dendritiques du sang périphérique. Il existe 2 sous populations que l’on retrouve sous 2
=> Cellules dendritiques des épithéliums. états différents:
=> Cellules dendritiques des tissus non lymphoïdes => immatures, quand elles capturent l’antigène.
«cellules dendritiques interstitielles». => matures, quand elles le présentent au LT.
=> Cellules dendritiques dans les canaux
lymphatiques afférents «Cellules voilées».
=> Cellules dendritiques des organes lymphoïdes
«Cellules interdigitées».
=> Cellules dendritiques folliculaires.
On sait maintenant que chaque espèce mammifère possède son propre CMH contenant de multiples gènes. Celui de
l’humain est connu en tant que HLA.
D’autres études de transplantation sur des cobayes ont indiqué que les LyT jouaient un rôle important dans la réponse de
réjection. En faisant la somme, ces recherches de transplantation ont démontré l’existence d’une connexion importante
mais pas vraiment compréhensible entre le CMH et les LyT. Et vu que les transplantations sont exercées continuellement
sur les individus, la fonction du CMH sur les LyT est devenu la quête quotidienne des investigations scientifiques. Toujours
sous la loupe, la connaissance humaine sur ce propos ne cesse de croître le jour après l’autre.
Le Complexe Majeur d’Histocompatibilité, brièvement L’ensemble de gènes HLA est situé sur un segment du bras
nommé «CMH» est un ensemble d’une centaine de gènes court du chromosome 6 «bande p21.3», représentant
dont les produits) dont les produits sont à l’origine environ 1/1000 du génome humain.
d’importantes différences allogéniques entre les individus.
Ces différences seront responsables des rejets de greffe Les gènes HLA sont regroupés en 2 régions principales,
entre sujets incompatibles. chacune codant pour protéine différente en matière de
fonctions, expression, rôle...
Le CMH est décrit chez toutes les espèce mammifères
étudiées à ce jour. Chez l’homme, Le CMH est appelé Entre ces deux régions existe une troisième région (région
complexe HLA (Human Leukocytes Antigen). HLA classe III) dont les gènes ne codent pas pour des
molécules HLA.
On distingue par ce terme le fait que le CMH soit codé Ainsi les probabilités de ressemblance de HLA dans une
par plusieurs gènes indépendants. Comme l’on a dit en fratrie seront les suivantes:
haut, le complexe HLA comprend 3 gènes indépendants. => 25% HLA identiques entre 2 frères.
=> 25% HLA différents entre 2 frères.
Les HLA-A, HLA-B, HLA-C codant pour les molécules de => 50% HLA semi-identiques entre 2 frères.
CMH de classe I, et vu que le génome humain est
composé de paires chromosomiques (l’un paternel et
l’autre maternel), chaque cellule nuclée est capable, en
théorie, d’exprimer jusqu’à 6 différents HLA de classe I.
Cela veut dire que de multiples formes stables de En effet, c’est identiquement la même chose en parlant
chaque CMH existent dans la population. Le CMH est le de variété génétique du CMH, la théorie nous propose
système génique le plus polymorphe dans le corps via les calculs de probabilités que la diversité des HLA
humain, et donc dans la population. Chez les humains, peut frôler les 1014 lorsqu’on considère que chaque allèle
plus de 3000 variantes alléliques ont été isolées par peut être associé à n’importe quel autre allèle existant.
techniques de biologie médicale codant pour des Cependant, la diversité réelle est beaucoup plus
centaines de spécificités phénotypiques. inférieure à celle proposée par les calcules théoriques vu
qu’on trouve dans la populations de nombreuses
Le polymorphisme extensif du système HLA engendre combinaisons alléliques redondantes et fréquentes, plus
l’incidence rarissime de trouver 2 personnes aléatoires fréquentes qu’elles ne soient par pure hasard.
exprimant des molécules CMH I et II identiques.
L’on cite des exemples:
Cette diversité énorme explique pourquoi le CMH reste
=> A1 B8 DR3 (Caucasoïdes).
une barrière majeure contre le succès des
=> A3 B7 DR2 (Nord de l’Europe).
transplantations d’organes et des tissues.
=> A33 B14 (Sud de l’Europe, Maghreb).
De manière constitutive:
=> Cellules Présentatrices d’Antigènes (CPA): Les
cellules dendritiques, les macrophages, les LyB.
=> Cellules myéloïdes.
=> Les cellules érythroblastiques.
=> Les cellules de l’épithélium thymique.
De manière inductive:
=> L’endothélium vasculaire.
=> Les LyT.
Ce processus consiste en la génération de peptides Comme l’on a noté précédemment, les cellules
dérivés de protéines exogènes afin de les présenter spécialisés qui internalisent les antigènes exogènes et
aux LyT CD8+. les présentent aux LyT sont les Cellules Présentatrices
d’Antigène (CPA), celles qui expriment les CMH-II de
La cellule dendritique prend un antigène exogène manière consécutive.
(comme ceux dérivés des cellules mourantes, ou des
L’antigène internalisé sera contenu dans une vésicule
cellules viro-infectées) par phagocytose ou pinocytose,
intracellulaire qui se fusionne avec un endosome ou
et puis la réponse exacte du questionnement
avec une vésicule lysosomiale hautement acidifiée. Ces
«comment ces peptides interagissent avec les
vésicules contiennent un ensemble d’enzymes
molécules CMH de classe I?» reste plus ou moins
dégradantes, incluant des peptidases, protéases... Un
ambiguë jusqu’à nos jours.
catabolisme typique de la protéine antigénique aura lieu,
formant ainsi des peptides.
Cependant, 2 hypothèses majeures sont en cours
d’exploitation, la première dit que l’antigène est
Les vésicules acidifiées contenant les peptides
transféré des compartiments acides au cytosol afin de
interagissent avec les vésicules contenant les molécules
réaliser le processing classique via les protéasomes.
de CMH-II synthétisées au niveau du REG.
Les peptides sont, par la suite, transportés au RE pour
se lier au CMH-I nouvellement synthétisé.
Les chaînes α et β desmolécules de CMH-II sont
synthétisées individuellement au niveau du REG, et sont
Le second chemin engage le chargement direct des
assemblées à ce même niveau avec la chaîne invariante
peptides sur les CMH-I au niveau des vacuoles d’acide,
(CD74). La chaîne invariante se lie à la gouttière du CMH
et puis le «trafficking» du complexe à la surface
nouvellement formé. Cela permet de prévenir et de
cellulaire.
bloquer toute liaison possible du CMH-II avec un peptide
endogène pouvant être présent dans le RE.
La présentation croisée joue un rôle important dans
l’activation des CD8+ afin que ces derniers puissent
La chaîne invariante permet à la molécule de CMH-II de
assurer d’engager une réponse immunitaire contre les
quitter le RE en direction vers l’appareil de Golgi, et de là,
cellules infectées par des virus non-pris en charge par
ils procèdent vers la voie de vésicule acide.
les CPA.
Spécificité HLA
L’on avait dit déjà que le système du complément comprend approximativement 30 protéines solubles et membranaires,
synthétisées par le foie et les cellules engagées dans les réponses inflammatoires. Les activités biologiques stimulées par
l’activation du complément renforcent les voies de combat des pathogènes microbiens, voire elles déclenchent une
attaque directe sur le pathogène en lui-même. Ces activités sont si puissantes qu’elles peuvent, dans certains cas,
endommager l’hôte. Par conséquent, Sous de normales conditions, l’activation du complément est rigoureusement
régulée. Dans ce cours là rédigé par Adam, on décrira les différentes voies d’activation du complément, tout en citant
quelques conditions cliniques qui en sont reliées.
Adam ROUMANI
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Adam ROUMANI
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1.3. Clivage de C3
Le complexe C4b2a ou C3 convertase classique, va
cliver et activer la protéine C3 en deux fragments : le Les lectines sont des glycoprotéines capables de se lier
fragment C3a qui rejoint la circulation sanguine, et spécifiquement et de façon réversible à certains
le fragment C3b qui va se lier au complexe C4b2a. glucides. Une des protéines les plus connues
appartenant à cette famille est la sélectine, qui
L’on se retrouve alors avec un complexe protéique intervient notamment dans l’adhésivité cellulaire et
C4b2a3b, appelé également C5 convertase. l’inhibition de contact.
Adam ROUMANI
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因h8h
Cette voie est totalement indépendante de la présence 因 因h8h 因h 因
de complexes immuns ou d’initiateurs. Elle repose sur la
« fragmentation spontanée » de C3 en C3a et C3b. En
effet, due à la faiblesse de sa liaison thioester, la
protéine C3 peut parfois se cliver spontanément dans le
plasma.
Adam ROUMANI
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Adam ROUMANI
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I. Normocomplémentémie:
Avec CH50, C3 et C4 normaux, se voit soit chez le sujet
sain, ou atteint d’un déficit en MBL, MAPS1/2, ou de
déficit en properdine (+++). Elles sont classées en déficits héréditaires et déficit
acquis.
II. Hypercomplémentémie:
Avec CH50 ; C3 N ou ; C4 N ou se voit en cas de
maladies infectieuses ou de syndromes inflammatoires.
1.1. Déficit en protéines des voies
III. Hypocomplémentémie: déficit
Avec CH5 : en C1, C4 ou C2, associés à un lupus érythémateux
activation de la voie classique, disséminé, ou autres maladies auto-immunes.
activation de la voie des lectines. déficit en
doser la protéine B : si B est normal, C3, facteur D ou properdine, associés à des épisodes
déficit héréditaire en C3 ou maladie du C3 néphritique infectieux à pyogènes (qui génèrent du pus). Le déficit
(anticorps anti-C3) ; si B , activation de la voie en properdine est de transmission récessive liée au
alterne. chromosome X.
déficit en C4, activation modérée de associés à des
la voie des lectines, déficit en C1 inhibiteur (+++). infections répétées à bactéries du genre Neisseria.
déficit en un ou plusieurs composants asymptomatique.
du complément (C1, C2 ou composants du CAM déficit
en MBL, c’est le déficit le plus fréquent, associé à des
infections récurrentes du tractus respiratoire.
Adam ROUMANI
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Adam ROUMANI
Je suppose qu’on est déjà tous en courant que les cellules B sont brièvement décrites comme mitrailleurs d’anticorps. Ces
derniers possèdent à eux seuls de nombreuses fonctions selon leurs types (IgM, IgG, IgA et IgE), cela indique le vaste
répertoire qui caractérise les cellules B correspondant aux différentes spécificités antigéniques.
Le répertoire des LyB nous emmène à déduire les 2 caractéristiques clés de l’immunité adaptative: La spécificité et la
diversité envers tout antigène, même si jamais rencontré. Par conséquent, on peut être sûrs que chacun de nous possède
un nombre variable de clones spécifiques à un tas d’entités virales et bactériennes.
Cette fois, on se focalisera sur les différentes phases critiques et pertinentes caractérisant le développement des LyB,
ainsi que les particularités de la réponse lymphocytaire...
1.1. Du foie
Durant les premiers mois e la vie fœtale:
=>Cellules pré-B, c’est la 8eme semaine de
gestation.
=>Cellules B immatures, aux environs de la 9eme
Les microbes tels que les bactéries et les virus sont en
semaine de gestation.
évolution continue, les mutations peuvent les rendre les
=>Cellules B matures ,qui commencent à
moins sensibles aux ATB, et encore plus résistants aux
apparaître à partir de la 12eme semaine.
défenses immunitaires. Quand cela se passe, le système
1.2. De la MO qui prend le relais à partir du milieu de la
immunitaire doit s’adapter en produisant de nouvelles
gestation et pour le reste de la vie.
contre-mesures qui lui permettront d’anéantir ces
microbes de prendre le dessus.
Maintenant, Détaillons un peu dans la maturation des 75% des cellules B en cours de différenciation
LBs, elle se fait en 2 temps: médullaire, meurent par apoptose vu les plusieurs et
qui se fait au conditions qu’elles doivent accomplir.
niveau des organes lymphoïdes primaires dits
centraux (OLC): sac vitellin, foie fœtal, moelle Les interactions entre les cellules B et les cellules
osseuse. Cette phase consiste en le réarrangement stromales assurent une forme de sélection négative
des gènes des Igs, autrement dit, la formation du permettant à une minorité de cellules B ayant subi un
BCR spécifique au LB (c’est ici que se passe le délire réarrangement productif des gènes d’Ig de
dont je vous ai parlé et que je vais expliquer). poursuivre leur maturation.
elle concerne
les switchs et hypermutations somatiques, elle se En effet, Durant les toutes premières phases de la
passe au niveau des OLP. lignée primitive des cellules LyB, le stroma de la
moelle osseuse est d’une importance capitale tant
qu’il est responsable de fournir les les interactions
Ci-joint, en bas de pages 2 schémas englobant de d’adhésion nécessaires VLA-4 avec VCAM-1 et c-KIT
manière générale le déroulement des 2 phases: avec SCF ainsi que le cytokine IL-7 indispensable au
développement..
2.1 Phase indépendante de l’antigène, de sélection
négative (réarrangement des segments de
gènes):
Cette phase consiste en la sélection de segments de
gêne pour former BCR, c’est quoi un BCR?
À ce stade:
=> les segments de gènes de la chaîne lourde mu
(μ) sont totalement réarrangés, en effet la V(D)J À ce stade, la chaîne légère est totalement
recombinase joint l’un des segments du gène VH au réarrangée, elle s’associe avec la chaîne lourde μ
segments réarrangés DH JH. Ainsi, on aura une pour constituer un BCR fait d’un IgM de surface.
unité VDJ formée, elle sera positionnée près d’un Les LyB immatures quittent la MO, passent dans la
segment de gène Cμ , la cellule pre-B peut ainsi circulation sanguine et finissent leur
commencer à synthétiser la chaîne lourde «μ» différenciation dans la rate.
(Heavy chain, Hc).
=> les marqueurs: CD20,CD22 sont exprimés avec
le CD19.
Le CG comporte une zone sombre et une zone claire. 1.2. Module de reconnaissance:
Les lymphocytes du centre germinatif se regroupent constitué d’une molécule d’Ig de membrane (mIg)
en: dont la structure est identique à celle des Ac solubles
=> Centroblastes: grandes cellules de la zone à l’exception de l’extrémité C terminale des chaînes
sombre. lourdes (Hc) qui possède en plus:
=> Centrocytes: petites cellules de la zone claire. => une région transmembranaire (TM) formée
d’une vingtaine d’acides aminés.
=> une très courte région cytoplasmique.
Une caractéristique des cellules T, c’est qu’ils répondent exclusivement aux antigènes protéiques, ou plus précisément,
aux peptides dérivés du catabolisme protéique des antigènes par des mécanismes qu’on abordera dans ce cours. Les
protéines sont non seulement des constituants majeurs des pathogènes, mais aussi les produits prédominants des
infections virales. Par conséquent, les LyT jouent un rôle critique dans l’émergence absolue de réponses immunitaires à
presque tous les agents pathogènes potentiels, encore plus, à une myriade d’autres antigènes aux quels chaque individu
est exposé.
Les cellules thymiques dendritiques et les TEC Donc, comme sus-cité, le progéniteur lymphoïde
expriment les molécules CMH de classe I et II. Il est à pénètre le thymus au niveau de la jonction du cortex
noter également que les cellules non-lymphoïdes avec la médullaire avec ses gènes TCR non-réarrangés,
sécrètent l’IL-7 qui induit la prolifération et la survie ces en état germinal, et cela après avoir parcouru son trajet
cellules durant les tous précoces des stages du par voie sanguine, il se localise au niveau de la région
développement des LyT (similairement au rôle que joue sous-capsulaire et puis entame sa maturation dans le
l’IL7 dans le développement des cellules B au niveau de sens cortex-médulla.
la moelle osseuse).
À ce stage, les précurseurs lymphoïdes n’expriment pas
de CD4, ni de CD8. Ils sont dits doubles négatifs.
La différenciation des cellules T dans le thymus est un
complexe processus multi-étapes. Les étapes clés sont Les checkpoints de la différenciation nous divisent la
résumées dans la figure ci-dessous, on se focalisera sur maturation des LyT en sa totalité en 3 étapes majeures:
les points de contrôle «checkpoints» critiques dans le => Phase de thymocytes double négatifs (DN).
développement des cellules T, en mettant en évidence => Phase de thymocytes doubles positifs (DP).
la séquence de réarrangement du gène TCR, => Phase de thymocytes simples positifs (SP).
l’expression des co-récepteurs CD4 et CD8, et puis la
sélection dans un autre temps. .
1.1. Le thymocyte pénètre le thymus en exprimant les par les cellules thymiques non lymphoïdes. Ces
CD34, CD117, tdt. interactions sont de cruciaux points de vérification qui
détermineront le destin des cellules toujours en
1.2. Stade de pro-thymocytes, Doubles Négatifs 1 développement.
Le thomocyte perd le CD34, et garde le CCD117 et le
tdt. Il se dote du CD2, CD5, CD7 et du CD1.
Les 2 majeurs stages de sélection thymique sont la positive L’algorithme est simple, les LyT, qui tiennent tête et
sélection et la sélection négative. réagissent contre le peptide de soi, seront éliminées
par délétion clonale ou apoptose.
2.1. Sélection positive
Lors de ce premier stage, les doubles positif Ceux qui font preuve de loyauté, et ne réagissent pas
interagissent avec les cellules épithéliales thymiques contre le soi, seront sauvegardés, négativement
corticales (TEC corticales) qui expriment les molécules sélectionnés, et pourront enfin se graduer et quitter le
CMH de classe I et II, ces CMH contiennent des thymus.
peptides dérivés de protéines de soi présentes dans le
thymus, les 2 reliées via la gouttière de liaison. La sélection négative prévient les LyT de réagir
contre des composants de soi, c’est en réalité une
Cette interaction entre la TEC corticale et le phase clé du développement d’une tolérance centrale
thymocyte DP résulte la survie de ce dernier. En propre aux LyT, et similaire à celle des LyB.
addition, comme conséquence à cette liaison, le DP
pourra se développer soit vers une cellule CD4+ ou Comme guise de conclusion pour ce processus de
CD8+. sélection en totalité, on peut dire que les thymocytes
avec peu ou trop d’affinité pour les complexe (CMH + Soi)
Une faible ou même une forte affinité avec le seront éliminés, car les 2 risquent d’engendrer des
complexe CMH du soi emmènera vers la délétion du conditions auto-immunes. Seuls ceux avec une
clone lymphocytaire ou vers l’apoptose. moyenne et convenable affinité survivront la sélection
thymique.
Par conséquent, pour survivre et être positivement
sélecté, la cellule T doit avoir interagir
convenablement avec le CMH du soi.
Le Th1 est caractérisé par la sécrétion ‘Il-2 afin d’induire Il est à clarifier que les LyT régulateurs assurent un rôle très
la prolifération lymphocytaire clonale spécifique. Cette pertinent contre l’occurrence des maladies auto-immunes.
cytokine permet la différenciation des CD8+ en CTL. En effet cette sous-population de LyT permet la mise en
quiescence des LyT CD4+ auto-réactifs, et cela par 2
Les cytokines sécrétées par le Th1 sont les IL2, TNFα, voies distinctes, la 1ere via interaction avec eux via la
IFNγ. liaison TGFβ-R/TGFβ, la seconde via sécrétion d’IL-10 à
rôle inhibiteur.
La voie Th1 est alors dite voie de l’immunité à médiation
cellulaire. C’est comme un système de contrôle en temps réel qui
vérifie la validité du certificat de tolérance, délivré en fin
d’épreuve de sélection. Ainsi, le LyT régulateur garantie la
Les Th2, dans l’autre main, entrent en interaction avec non-apparition de n’importe quel type d’acte rebelle
les LB avec des liasisons de type ligand-récepteur. Le contre le soi.
signal le plus important est délivré par le CD40-CD40L
qui favroise le mécanisme de switch (changement de la Il interagit également avec les CPA pour induire la
classe de l’anticorps). diminution de l’expression des molécules de co-
stimulation, mais également la diminution des molécules
Les cytokines sécrétées par le Th2 sont surtout les IL4, de présentation de l’antigène aux LyT CD4 auto-réctifs.
ILS, ILS, IL 10.
Donc, en continuant ce que l’on vient de dire, les cellules régulées par les «cytokines» doivent exprimer des récepteurs
spécifiques à ces facteurs. Les cellules sont positivement et/ou négativement régulées en fonction des paramètres
qualitatifs et quantitatifs des cytokines sécrétées, et de la disponibilité des récepteurs à la surface de ces cellules
concernées.
La régulation normale des réponses innée et adaptative est largement contrôlée par ces mécanismes sus-cités.
L’on cite quelques uns parcequ ’on les traitera par la On distingue plus de 50 chimiokines qui peuvent se lier
suite en plus de détails: à plus de 20 récepteurs, on les classe en 4 familles
=> ILs pro-inflammatoires incitant l’inflammation: distinctes en fonction de la position de ces 4 résidus
IL-1, IL-6, IL-8, IL17, IL-23... cystéines:
=> ILs d’allergie et de production d’IgE (Voie Th2): , ce sont
IL-4, IL-13... celles qui ont les 2 premières cystéines séparées par
=> ILs d’allergie et d’activation d’éosinophiles un AA quelconque, leur récepteur est le CXCR,il
(Voie Th2): IL-5... existe 5 types de récepteurs CXCR (CXCR 1 à CXCR5).
=> ILs anti-inflammatoires: IL-10. , ce sont celles qui ont les 2 premières
=> ILs intervenant dans la voie Th1: IL-12... cystéines placées successivement et pas séparées,
=> ILs favorisant la croissance hématopoïétique: leur récepteur est le CCR, Il existe 11 types de
IL-3, IL-7, IL-9, IL-11... récepteurs CCR (de CCR1 à CCR11).
On verra les plus importants parmi eux par la suite. , your turn to guess... ce sont celles qui ont
les 2 premières cystéines séparées par 3 AAs
quelconques, leur récepteur est le CX3CR, il en existe
subdivisés en 3 types: 1 type.
=> Type I: INF (α, β, ε, κ, ω, δ, τ). , ce sont celles qui ont la première cystéine
=> Type II: INF γ. éloignée des autres, leur récepteur est le CR, il en
=> Type III: L-28A (IFN λ2), IL-28B (IFN λ3), IL-29 existe 1 seul type aussi.
(IFN λ1).
Les plus importants à tenir sont les INF α et INF β à
action anti-virale et l’INF γ à rôle stimulateur de la
voie Th1 (immunité cellulaire) par excellence.
=>TGF β: en plus d’être un facteur de croissance, c’est C’est le type de récepteurs qu’utilise la majorité des
un facteur pro-inflammatoire qui permet le cytokines (IL6, IL-2, GM-CSF, chimiokines...), elles
développement du Th0 en TH17, c’est-à-dire, oriente comprennent:
vers la voie inflammatoire. => 4 résidus de cystéine conservés.
=>FGF: Inflammation, fibrose. => 1 motif de WSXWS avec W: Tryptophane, S:
=>G-CSF, GM-CSF: des facteurs de croissance Sérine, X: AA quelconque.
hématopoïétique proprement dite et qui intervient
dans les chimiothérapies et greffes de cellules souches.
=>Érythropoïétine (EPO) dont le déficit cause une
anémie.
Parlant des récepteurs des hématopoïétines, on les 1.3. Sous famille de récepteurs GM-CSF (GM-CSF,
subdivise en 3 sous familles: IL-3, IL-5):
Ils présentent une chaîne commune β.
1.1. Sous famille de récepteurs IL-2 (IL2, IL-5, IL-4,
IL-7, IL-9):
Les récepteurs de la sous famille d’IL-2 sont des ce type de récepteurs est spécifique aux INFs et au IL-10,
hétéro-dimères ou des hétéro-trimères: une sous- ils comprennent:
unité de reconnaissance et une ou des autres de
transduction du signal). => 4 résidus de Cys conservés.
Ils ont en commun un chaîne γ (CD132) responsable => pas de motif de WSXWS.
de la transduction du signal, c’est un exemple
concret de la notion de redondance, des effets
Ils sont formés par des domaines répétitifs riches en
biologique similaires provoqués par de divers
cystéines (3 à 6).
cytokines tant que c’est la même sous unité qui
intervient dans la transduction.
Elle est produite par les Lym T activés et les NKs, son
récepteur est à 3 sous-unités dont la chaîne α est le
marqueur d’activation CD25.
4.1. IL-6
c’est une cytokine pro-inflammatoire principale,
6.1. Il-12
elle est synthétisée par plusieurs cellules de
C’est une cytokine Th1 principale, Elle est
l’organisme: PNN, fibroblastes, ostéoblastes et
synthétisée par les CPA (CD: cellules dendritiques et
ostéoclastes, cellules endothéliales, microglie et lym
les Macrophages)
Th2 et B activés... et ainsi assure une grande diversité
d’effets biologiques.
=> Orientation réponse Th1.
Dont les 3 à 4 premiers sont => Maintien de la réponse Th1.
importants à retenir. => Production de l’IFN γ.
=> Facteur de switch vers L’IgG. 6.2. IL-27 & IL-23
=> Synthèse des protéines de la phase aiguë Ce sont des cytokines pro-inflammatoires, l’IL-27
d’inflammation (CRPs) tant que c’est une permet l’initiation de la réponse inflammatoire alors
cytokine pro-inflammatoire par excellence. que l’IL-23 assure son maintien.
=> Elle permet la différenciation des LBs
matures en plasmocytes (activation des LBs).
=> C’est une cytokine pyrogène (cause la fièvre) Il existe plusieurs IL-17, pour être précis, de l’IL-17A
tant qu’elle a des récepteurs au niveau du SNC. jusqu’à l’IL17F dont la plus importante est l’IL-17E qu’on
=> Favorise l’adhérence des leucocytes aux appelle également l’IL-25. Ce sont des cytokines pro-
endothéliums vasculaires. inflammatoires secrétées par le 3ème type de T helper
=> Activation des cellules souches récemment découverts, ce sont les Th17. Ces derniers
hématopoïétiques en synergie avec IL-3. sont inhibés par les Th1 via leur IFN γ et par les Th2 via
=> Prolifération des Th et des CTL, en synergie leur IL-4.
avec l’IL-2.
La Th17 nécessite pour son développement la TGF-β
4.2. IL-11 tant qu’elle assure 2 actions:
C’est une cytokine de croissance hématopoïétique => l’une indirecte en levant l’inhibition impliquée par
qui agit en synergie avec l’IL-3, elle est synthétisée IFN γ et IL-4.
par les cellules stromales. => L’autre directe sur la différenciation des CD4 naïfs
en Th17.
celles des IFN type I, ce sont des cytokines de la son cytosquelette pour qu’elle puisse faire signe au
réponse immunitaire innée. leucocyte qu’il est arrivé à bonne destination.
=> étape suivante, c’est là que commence la
diapédèse et la migration des leucocytes vers le
Ce sont des cytokines pro-inflammatoires, on distingue: site d’inflammation (Mission Passed! + Respect).
=> TNF α, nommé également cachectine car elle
induit la cachexie (rappelez-vous, on en a déjà parlé
en haut, effet cachectisant de l’IL-1).
=> TNF β (LT α).
=> LT β.
On citera les molécules de surface s’engageant dans les interactions intercellulaires, ainsi que les fonctions qu’apportent
ces cellules, comment fait les LyT helper pour prendre contrôle de la manette et devenir des maestros de guerre de
derrière les coulisses? comment parvient les LTC à devenir des combattants ceinture noire en corps à corps? Les LyB? Qui
les transforment en des fusilleurs qui rafalent un tas d’anticorps droit vers les cellules cibles?
Cela renforce la capacité de ces molécules à présenter des => CD2(sur le LyT) et LFA3 (sur la CPA).
antigènes aux cellules T. => ICAM3 (sur le LyT) et DC-sign (sur la CPA).
La seule particularité, c’est que le TCR reconnaît le La liaison CD40 L (sur LyT) et CD40 (sur LyB) est
peptide en association avec la molécule HLA de classe I. nécessaire pour l’activation du LyT B. Mais aussi, elle est
indispensable pour la commutation isotypique des classes
Le LyT CD8+ activé subira une prolifération et une des Ig (switch).
différenciation en des CTL (Cytotoxic T Lymphocytes) Les cytokines sécrétées par le LyT induisent la
qui agissent sur les cellules cibles en suivant 2 voies: (1) différenciation des Ly B en plasmocytes sécréteurs d’Ig
Soit via sa molécule de surface FAS-Ligand, ainsi elle
interagit selon un modèle FASL-FAS avec la cellule cible,
induisant la déclenchement du processus d’apoptose
après une série de signalisations intracellulaires
aboutissant à l’ADN cellulaire; (2) Soit en causant la lyse
de cellule cible en libérant les perforines et granzymes
stockées au niveau des CTL.
On désigne par le mot «allergène» tout antigène non- Ces IgE peuvent persister plusieurs mois fixés aux
parasitaire de l’environnement capable d’induire un récepteurs:
état d’hypersensibilité de type I chez des personnes =>De haute affinité RFCεI présents en grand
soufrant d’allergie, terme dérivé du grec et signifiant nombre sur les mastocytes, les basophiles et en
«activité altérée». On les classe en: faible nombre sur les éosinophiles et les
=>Pneumallergènes (inhalés), ex: pollen des plantes, macrophages.
squames des téguments d’animaux domestiques, =>De faible affinité RFCεII ou CD23 présents sur
spores de moisissures, excréments d’animaux les éosinophiles, plaquettes, macrophages, cellules
microscopiques comme les acariens... de Langerhans et lymphocytes B.
* Cours d’Immunologie, Faculté de Médecine d’Alger - Pr. N. KECHOUT & Dr. BENYAHIA.
* THE IMMUNE SYSTEM - Peter PARHAM.
* IMMUNOLGY «A SHORT COURSE», 7th Edition - Richard COICO & Geoffrey SUNSHINE.
* IMMUNOLOGIE MEDICALE «L’ESSENTIEL» - Ivan ROITT & Arthur RABSON.
En effet, cette forme d’hypersensibilité englobe des réponses immunitaires spécifiques et excessives dirigées contre
soit une cellule, c’est-à-dire, un antigène cellulaire faisant partie intégrante de la membrane ou secondairement adsorbé
à elle, soit contre un tissu, en d’autres mots, un antigène tissulaire de la matrice extra-cellulaire.
Une telle réaction Antigène-Anticorps active plusieurs mécanisme causant l’endommagement direct des cellules ciblées
ainsi que le blocage des fonctions des protéines membranaires, l’on cite parmi ces mécanisme: La cascade du
complément, la cytotoxicité à médiation cellulaire dépendante (ADCC) et l’opsonisation.
habituellement de IgM.
d’où le problème rencontré dans le cas de maladie sérum maternel ce qui mettra en risque le prochain
hémolytique du nouveau né qu’on traitera par la foetus en cas où il serait (Rh+) lui également. Tout
suite. cela, dans le cadre d’une réponse immunitaire
lente.
, si de nouveau, le
fœtus est (Rh+), les IgG anti-Rh que ça soit ceux
qui sont déjà présents en minime quantité dans le
sérum maternel ou bien ceux provenant de la
réponse immunitaire secondaire induite par le
passage transplacentaire péri-natal des hématies
du fœtus dans la circulation sanguine de la maman,
ces IgG traversent le placenta lors de cette même
=> Le respect de la compatibilité ABO/Rh, elle est grossesse et opsonisent les hématies fœtales
impérative pour les greffes et transplantations. porteuses de l’antigène D, opsonisation entraînant
=> Transfuser avec du sang isogroupe isorhésus. leur adhérence puis leur hémolyse (MHNN).
=> La plupart des sujets sont tolérants au groupe O
ne possédant pas d’antigènes A et B : donneur Il s’en suivra une libération excessive de la
universel. bilirubine libre liposoluble dans le sang fœtal,
=> Les individus AB ne possèdent pas d’anticorps rappelons-nous bien que la barrière
anti-A et anti-B : receveur universel. hémato-encéphalique est de nature lipidique et
donc permettra le passage de la bilirubine libre
non-conjuguée qui règne dans le sang. L’on
Obligation de s’assurer que le receveur n’a pas tombera dans un ictère nucléaire caractérisé par
d’Anticorps capables de détruire les globules une neurotoxicité aiguë vu l’accumulation
rouges du donneur. encéphalique de ce produit d’hémolyse
«bilirubine» au niveau des noyaux gris centraux,
d’où la dangerosité de cette maladie.
Comme l’on a expliqué, les IgG seront
responsables de l’activation du système de
complément qui induira la hémolyse, alors que les => L’on verra une hépato-splénomégalie qui
IgM favorisent l’opsonisation dans le SRE (système apparaîtra en premier, si la condition résultante de
réticulo-endothélial) du foie et de la rate. la MHNN n’est pas prise en charge, le nouveau-né
meurt dans un tableau d’anasarque
1.2. Maladie Hémolytique du Nouveau Né foeto-placentaire.
, => Si la grossesse arrive à terme, l’ictère néo-natal
c’est-à-dire de génotype dd, elle peut être expose le nouveau né au risque d’ictère nucléaire
facilement sensibilisée par des hématies comme l’on a expliqué juste en haut.
provenant d’un fœtus portant l’antigène D
(génotype DD ou Dd). Cela se produit Devant un ictère néonatal, il faut demander un test
généralement à la naissance du premier enfant, de COOMBS direct (sang du cordon) ou indirect
quand un saignement placentaire libère dans la (sérum de la mère), voir cours méthodes d’étude.
circulation maternelle un grand nombre
d’hématies de l’enfant. Il y aura formation
d’anticorps IgM,. si la mère est suffisamment Les mères (Rh-) bénéficient désormais d’un
sensibilisée par les hématies du fœtus, il y aura traitement à titre prophylactique par injection de
apparition tardive d’IgG et LBs mémoires dans le petites quantités d’IgG anti-D au moment de la
naissance de leur premier enfant, ce qui réduit
Donc, On peut dire que ce sont des maladies liées à la formation de complexes immuns, qui sont normalement éliminés
rapidement à l’état physiologique, c’est la raison qui qui pousse à les appeler maladies à complexes immuns.
Ces complexes immuns peuvent être secondaires à la réaction d’un anticorps contre: (1) un antigène étranger; (2) un
antigène du soi ou un antigène du soi modifié comme dans le cas des maladies auto-immunes dont le Lupus
Érythémateux Disséminé (LED) fait partie, avec dépôts dans les reins, la peau, les articulations et autres; (3) ou bien un
antigène d’origine infectieuse par inhalation dans les alvéolites allergiques extrinsèques, cela est observé dans la maladie
du poumon de fermier, maladies des éleveurs d’oiseaux et par exposition prolongée dans les infections chroniques
(paludisme, endocardite infectieuse, hépatite virale...).
Les C3a et C5a induisent la dégranulation des =>Augmentation de la perméabilité vasculaire qui
mastocytes (libération d’histamine et autres favorise le dépôt des CI dans les tissus.
médiateurs) et augmentation de la perméabilité =>Augmentation de la pression sanguine.
vasculaire, ainsi que l’imposition d’un certain =>Zones de turbulences (bifurcations, filtre capillaire)
chimiotactisme. et de haute pression sanguine, ex: les capillaires
glomérulaires.
Les C3b, C3bi et C3d sont responsables de =>Charge électrique des CIC (complexes immuns
l’opsonisation. circulants).
=>Taille des CIC, les très gros CI sont phagocytés par
Le complexe d’attaque membranaire (CAM) entraîne les macrophages, les très petits ne sont pas
bien évidemment la lyse cellulaire, c’est la cytotoxicité. facilement éliminés.
De plus, la localisation de dépôt de complexes
L’activation de ce système complément peut induire immuns dans le rein dépendra de ce même critère de
également la formation de microthrombus par taille et propriétés physico-chimiques, l’on doit
agrégation de plaquettes. préciser que les CI de grande taille ont tendance de se
localiser en endo-membraneux, alors que ceux de
petite taille s’installent en extra-membraneux, d’où la
On en distingue les monocytes et macrophages qui
raison pourquoi on observe que les complexes C3a, C5a => dégranulation des mastocytes.
immuns trimériques se déposent en tissulaire, et =>Opsonisation et phagocytose par les macrophages
donc quittent la circulation sanguine, plus tissulaires qui seront activés.
rapidement que leurs homologues dimériques et =>Chimiotactisme.
monomériques, voir -Figure3.1- ci-dessous. =>Chimiotactisme des PN (phagoytose).
=> Isotype de l’anticorps: IgG. =>Sécrétion des cytokines pro-inflammatoires (IL-1,
TNFα) et donc activation de l’endothélium vasculaire
qui augmentera de perméabilité, ce qui emménera
au recrutement des PNNs et donc, aux lésions
tissulaires, ça causera également extravasation des
éléments figurés et non-figurés du sang périphérique
(hémorragie) et activation de la coagulation qui
induit la formation de thrombus, des thrombus
engendrant des nécroses.
=> Sur le plan plaquettaire, il y aura libération des
médiateurs néoformés (LTB4, PAF) qui s’en suivent
d’agrégation et lyse des plaquettes par l’histamine et
Le dépôt des complexes immuns sur les parois des sérotonine libérées par les mastocytes activés, il y
vaisseaux sanguins, que pourrait-il induire? Parlons-en. aura également activation des facteur XII et
=>Activation du système du complément, C3a et Kallikreïne/bradykinines.
C5a qui induiront une augmentation de la
perméabilité vasculaire comme l’on a dit. Donc, ces mécanismes lésionnels observés lors des
=>Agrégation/dégranulation des plaquettes réactions d’hypersensibilité à médiation de complexe
sanguines, facteur de formation des microthrombus. immuns sont les mêmes peu importe le modèle de
=>Activation /dégranulation des Polynucléaires réaction qui est impliqué (systémique ou local).
basophiles, et donc libération d’histamine et
sérotonine qui se suivra d’augmentation de la Au centre de la pathogenèse des lésions tissulaires, l’on
perméabilité vasculaire également, d’induction de trouve en résumé comme indiqué dans la -Figure-
chimiotactisme et de modifications ci-jointe, la fixation du système complément par les
hémodynamiques. complexes immuns, activation de la cascade de
=> Activation des PN (phagocytose frustrée). complément, libération des fragments actifs
biologiquement (C3a et C5a anaphylactiques ), induisant
C’est bien la réaction inflammatoire. l’augmentation de la perméabilité tissulaire et la
stimulation du recrutement des cellules PNs, qui après
activation, libèrent des enzymes endommageant les
Par-contre, le dépôt tissulaire des complexes immuns tissus.
entraîne plusieurs effets:
Le dépôt intravasculaire des complexes immuns locaux Cette maladie sérique se caractérise de lésions
détermine, microscopiquement, l’agrégation de vasculaires transitoires réversibles avec
plaquettes et la libération d’amines vaso-actives, glomérulonéphrite membrano-proliférative isolée ou
entraînant, à l’ordre macroscopique, ce qu’on observe associée à une atteinte cardiaque (myocardite,
d’érythème et d’œdèmes. coronarite, endocardite), une hépatite, des lésions
des plexus choroïdes, une pneumonie.
1.1. La réaction d’Arthus en pathologie humaine
On en distingue 2 exemples très concrets de 2.1. La maladie sérique en pathologie humaine
pathologies liés à de tels mécanismes, On peut citer des pathologies auto-immunes et des
processus infectieux.
Cette maladie est un ensemble de réactions =>Le Lupus Érythémateux Systémique (LES):
intrapulmonaires de type Arthus à des antigènes Complexes immuns avec anticorps antinucléaires
exogènes inhalés qui semblent être responsables (principalement anti-ADN).
des pneumopathies d’hypersensibilité. Les =>La polyarthrite rhumatoïde: Complexes
difficultés respiratoires sévères du «poumon de immuns formés d’IgM anti IgG humaines appelé
facteur rhumatoïde.
= par le
Recherche des précipitines polyéthylène glycol(PEG à 2%).
Révélés par des réactions de d’immunoprécipitation
en gel (réaction d’Ouchterlony, électrosynérèse).
2.1. Immuno-histochimie
Immunofluorescence directe utilisant un
anticorps anti-complément (C3)ou un anticorps
anti-Ig humaine marqué à l’aide d’un flurochrome
(FITC).
* Cours d’Immunologie 2018/2019, Faculté de Médecine d’Alger, Dr. AIT HAMOUDI & Dr. BENYAHIA.
* Cours d’immunologie, N. KECHOUT.
* THE IMMUNE SYSTEM - Peter PARHAM.
* IMMUNOLGY «A SHORT COURSE», 7th Edition - Richard COICO & Geoffrey SUNSHINE.
* IMMUNOLOGIE MEDICALE «L’ESSENTIEL» - Ivan ROITT & Arthur RABSON.
On nomme «retardée» ce 4eme type de réactions d’hypersensibilités étant donné que son délai d’apparition est plus ou
moins long. En effet, ce sont des réactions à médiation cellulaire évoluant en 2 phases: (1) la phase de sensibilisation
(silencieuse) et la phase de déclenchement (symptomatologique) survenant dans les 24 à 72h suivant un 2eme contact
avec le même antigène (Antigène sensibilisant). Les HS IV sont dirigées contre les antigènes solubles dérivés des
pathogènes à multiplication intracellulaire, des métaux ou des antigènes de soi (MAI).
L’injection sous cutanée (Intradermo-réaction: IDR) Il y aura recrutement des PNs, monocytes, CD et LT
d’antigènes solubles dérivés du bacille tuberculeux qui passeront au lieu de réaction. Et donc, l’infiltrat
(Tuberculine) provoque un état fébrile, un malaise cellulaire au niveau du derme est constitué de:
général avec l’apparition d’une tuméfaction avec une => 80 – 90 % de cellules Mononuclées.
induration au site d’injection. => PN, LT CD4+ (surtout) et de LT CD8+.
Cette réaction a été également décrite avec d’autres Les Mononuclées et les CD sont les CPA dans cette
Antigènes dérivés du Mycobactérium leprae, de réaction, la réaction inflammatoire sera favorisée
Leishmania tropica, d’antigènes non microbiens: localement via les mêmes événements classique
Béryllium, Zirconium. observés lors de la dermatite de contact.
On parlera des mécanismes qui vont se procurer dans le L’évolution favorise la résolution en une durée de 5 à
cas où l’on considère que le sujet a été infecté par le M. 7jours, si l’antigène persiste dans les tissus, l’on
tuberculosis (sensibilisé). assistera à une hypersensibilité granulomateuse.
Ces maladies font partie des problèmes médicaux majeurs de la société actuelle. Il y a par exemple plus de 6,5 millions de
cas d’arthrite rhumatoïde aux USA, et le diabète type I est la cause majeure d’insuffisance rénale terminale. En effet, en
parlant d’épidémiologie, on remarque que les maladies auto-immunes représentent un fléau de santé publique qu’on
situe juste derrière les cancers et les maladies cardio-vasculaires, ce qui justifie l’impérativité d’une meilleure efficacité
diagnostique vis-à-vis ce genre de pathologies.
Ces affections peuvent être considérées comme si elles forment un éventail. À l’une des extrémités, nous avons des
«maladies spécifiques d’organe», avec des auto-anticorps spécifiques d’organe. La maladie d’HASHIMATO, touchant la
thyroïde, en est un exemple, avec production d’anticorps circulants présentant une spécificité absolue pour certains
constituants de la thyroïde. En se déplaçant vers le centre de l’éventail, on trouve des affections où la lésion tend à être
localisée à un seul organe, mais dans laquelle les anticorps ne sont pas spécifiques d’organe, la cirrhose biliaire primitive
en est un exemple typique, où les canaux biliaires sont les principaux sites d’infiltration par des cellules inflammatoires,
mais où les anticorps sériques présents, principalement antimitochondriaux, ne sont pas spécifiques du foie. À l’autre
extrémité de l’éventail se situent des «maladies non spécifiques d’organe» ou «maladies auto-immunes systémiques»,
essentiellement rhumatologiques, dont le lupus érythémateux aigu disséminé (LEAD) est l’exemple.
2.1. L’anergie
L’anergie, comment ça marche? L’on sait tous que les
cellules B, pour un antigène spécifique
thymo-dépendant, nécessitent 2 signaux, le premier
venant de l’antigène lui-même, le deuxième consiste
en l’engagement CD40-CD40L entre la cellule B et la
cellule Th respectivement, et donc elles deviennent
non-fonctionnelles, on dit «anergiques». Par manque
de signal activateur, ces LBs anergiques finissent par
mourir par apoptose à la périphérie.
La défaillance du système des T régulateurs peut avoir Le facteur infectieux: des Ag microbiens peuvent
un impact majeur sur le fonctionnement correct de présenter un mimétisme moléculaire avec les antigène
l’immunité étant donné que cela entraînera une rupture du self (RAA).
de l’inhibition continue appliquée sur les LT CD4+ soit
via les cytokines (IL10, TGF-) ou bien via l’interaction Les infections virales qui induisent une sur-expression
LAG3/CMHII. Ainsi, l’augmentation de l’expression des des molécules du CMH au niveau de certains organes ce
molécules de co-stimulation et de présentation qui les exposent à une lyse par les CTL (DT1).
d’antigène sera favorisée, ce qui agrandira les chances
de tomber dans un contexte auto-immun. L’Ag peut induire une réaction inflammatoire chronique,
ce qui favorise l’activation des clones auto-réactifs
présents dans le micro-environnement inflammatoire.
2.3. Sclérodermie
IgA et IgG anti-transglutaminase; IgA et IgG C’est une MAI rare mais sérieuse, caractérisée par le
anti-gliadine native; Ac anti-endomysium plus durcissement de la peau vu qu’en plus de précision,
spécifique; IFI sur œsophage de singe ou cordon c’est une affection fibrosante touchant le tissu
ombilical humain conjonctif, les vaisseaux et micro-vaisseaux
entraînant des oblitérations.
C’est vrai qu’en première vue, la connexion entre les syndromes d’immunodéficience et les néoplasies du système
lymphoïde n’est pas apparente: l’immunodéficience est caractérisée par des... déficiences, voir des absences, alors que
les néoplasies reflètent une prolifération. Donc, pourquoi traitées dans le même chapitre? La relation entre ces 2 types de
désordres immunitaires démontre l’intégration et la complémentarité dans le fonctionnement du système immunitaire.
Les déficiences affligent la capacité et garder la croissance des éléments du système immunitaire sous contrôle. Par
conséquent, les immunodéficiences sont des terrains fertiles pour les néoplasies.
Comme l’on a appris dans les chapitres précédents, la réponse du système immunitaire est médiée par les cellules T et B,
les NK, les lignées myéloïdes, les cellules dendritiques, et le système complément.
Les interactions entre ces cellules, leurs médiateurs solubles (anticorps et
cytokines), et les compléments sont strictement contrôlées. Le désordre touchant
le développement et la différenciation de ces cellules, la synthèse de leurs produits,
et les interactions entre eux peut causer des immunodéficiences cliniquement
symptomatiques.
L’origine génétique s’occultant derrière un tel déficit Les déficits de l’immunité humorale (DIH) sont
est le défaut de l’un des facteurs régulant la caractérisés par des infections récurrentes à germes à
transcription des molécules HLA de classe II: RFXANK, parasitisme extracellulaire obligatoire, essentiellement
RFXAP, RFX5, CIITA. pyogènes : streptocoques, méningocques,
pseudomonas.
Les manifestations auto-immunes sont présentées Il est dû à la mutation du gène CD40L qui est
par des anémies hémolytiques et des exprimé sur les LyT activés. Ainsi, La liaison du
thrombopénies. CD40L au CD40 sur les LyB, nécessaire pour le
switch, ne sera pas effectuée.
Comment cela se produit-il? Ce déficit est dû
probablement à une transduction inadéquate du
signal de la cellule T, entraînant des interactions
imparfaites entre les cellules T et les cellules B. En On en distingue 3 causes génétiques: (1) Mutation
l’absence d’interactions appropriées avec les cellules de la “activation-induced cytidine deaminase”
T , il se produit une différenciation terminale (AID), enzyme nécessaire pour le switch et les
Les déficits primaires du nombre de neutrophiles sont Il est du à un déficit en LFA-1 (CD11a/CD18) :
rares, la plupart des déficits en neutrophiles sont dus à molécule d’adhésion exprimée sur les leucocytes.
des traitements par des médicaments cytotoxiques, Ce déficit est le résultat de l’absence de la
habituellement pour des maladies malignes. Comme on molécule CD18 (chaîne 2 intégrine).
peut s’y attendre, ces patients sont exposés à des
infections pyogéniques, mais non à des maladies La transmission autosomique récessive: mutation
parasitaires, virales ou fongiques. du gène ITGB2 codant CD18. Le déficit
d’expression du CD18 se perçoit variable sur les
On en distingue: (1) La neutropénie congénitale; (2) La leucocytes:
neutropénie cyclique; (3) Le déficit de mobilité; (4) Le =>Formes sévères <1%.
défaut de fonction et de formation des granules des =>Formes modérées ≈ 1-10%.
PNNs.
Il en résulte un déficit de mobilité, d’adhérence et
Qu’est ce qu’une neutropénie? d’endocytose.
On parle de neutropénie si le taux est: <1000/mm3 de
2-12 mois et <1500/mm3 après 1an. Les patients présentent des infections cutanées,
des gingivites, des fistules intestinales et
Ces enfants présentent des infections bactériennes péri-anales. Dans les formes les plus sévères :
(Staphylocoques, Streptocoques) et mycotiques. omphalite, chute du cordon ombilical retardée,
septicémie.
Le risque est faible quand le taux est >1000/mm3,
modéré entre 500-1000/mm3 et il est important quand Cela est accompagné d’une hyperleucocytose
le taux est <500/mm3. à >100000/mm3 typique.
Le virus causal fut nommé de différentes appellations au cours du temps jusqu’à ce qu’il soit reconnu officiellement
comme HIV (Human Immunodeficiency Virus) par l’International Committee of Taxonomy , et cela en 1986. Les
recherches s’approfondissent et avancent jusqu’à ce que la première thérapie apparaît en 1994, c’est la combinaison de 2
médicaments (3TC et AZT) qui se révèlent plus efficaces que la prise d’un seul médicament. En 1995, et suite à
l’identification des co-récepteurs CCR5, CXCR4, une trithérapie s’impose, elle consiste en un un «Traitement
Anti-Rétroviral Hautement Actif, HAART».
Depuis l’apparition de ce virus, et jusqu’à nos jours, plus de 30 millions d’individus ont décédé et d’autres 30millions sont
actuellement infectés.
Le virus est transmis à l’intérieur des cellules T CD4+ et des Il est composé aussi d’une matrice constituée d'une
macrophages, et de ce fait la maladie est transmise par association de la protéine virale p17 assurant l'intégrité
du sang ou des produits sanguins, comme cela s’observe de la particule de virion.
chez les toxicomanes par voie intraveineuse, ou même
sexuellement. Il est à préciser que même si la maladie a Le virus est encapsulé par l'enveloppe virale qui est
été découverte chez des homosexuels la première fois aux composée de deux couches de phospholipides prélevés
USA, elle n’a pas de préférence sexuelle. La transmission par la membrane de la cellule hôte. Deux
sexuelle reste la plus fréquente des causes. glycoprotéines associées: la gp120 (extramembranaire)
et la gp41 (transmembranaire) ancrent l'enveloppe, et
Le virus peut être également transmis d’une mère à son permet au virus de fusionner avec les cellules cibles
fœtus, éventualité lors de laquelle le bébé naît avec une pour initier le cycle infectieux .
En 2012, 62 % des femmes enceintes vivantes avec le VIH => Lymphopénie, hypergammaglobulinémie.
bénéficiaient d’une couverture antirétrovirale et le
nombre d’enfants nouvellement infectés a baissé de 35 % /
2009.
CD4 est exprimé en haute densité à la surface des =>Les gangliosylcéramides: À la surface des
LTH, et en faible densité sur les CPA. De ce fait, le VIH cellules des lignées épithéliales (intestinales,
peut infiltrer la totalité des tissus humains. vaginales) et des cellules nerveuses, les
gangliosylcéramides pourraient jouer le rôle de
Parlant du CXCR4 (fusine ou X4), se trouvant récepteur au lieu du classique CD4 et ainsi se lier au
particulièrement au niveau des LyT CD4+, il consiste gp120.
en un co-récepteur nécessaire pour l’infection du VIH =>DC-SIGN (DC-Specific ICAM3 Grabing
aux Lymphocytes naïfs dans le stade tardif de la Non-integrine): récepteur majeur du VIH sur la
maladie. Les souches virales sont plus virulentes, et cellule dendritique.
inductrices de Syncitia.
1.2. Réplication
Concernant le CCR5 (R5), il se localise le plus au Le VIH est un rétrovirus à ARN qui utilise une
niveau des CPA, et est utilisé comme co-récepteur transcriptase inverse pour convertir son ARN
pour l’infection virale des cellules macrophagiques génétique en ADN correspondant. Celui-ci est intégré
(macrophages, cellules dendritiques, cellules de dans le génome de la cellule infectée, où il peut rester
LANGERHANS, et effecteurs Th1), cela au cours du latent pendant de longues périodes.
stade précoce de la maladie.
Cela se déroule ainsi, la pénétration dans la cellule
On avait cité, un peu plus haut, qu’une certaine cible entraîne la perte de l’enveloppe et la libération
population minime européenne présente une des 2 brins d’ARN après décapsidation. Il y aura par la
meilleure résistance au VIH vu que ses individus sont suite la transcription de l’ARN viral en ADN proviral
dénués du CCR5. Au fait, la raison derrière ce déficit grâce à la transcriptase inverse. Il s’ensuit la
est bien une mutation génétique de type délétion destruction du brin d’ARN par la RNAse et synthèse
survenant au niveau du gène codant pour le du brin complémentaire d’ADN ce qui aboutit à un
récepteur R5. ADN double brin.
Au fur et à mesure que l’infection persiste, La lyse des cellules infectées par l’induction de la
L’incapacité des cellules LyT CD4+ naïfs (CXCR4) de voie FAS/FAS-L et la libération des facteurs
renouveler la perte accumulée des LyTCD4 cytotoxiques: Perforine, Granzymes...
mémoires (CCR5, CXCR4) se pose comme un
facteur majeur devant la chute des mécanismes
immunitaires. Les cellules NK attaquent les cellules infectées par
sécrétion de granzyme et de perforine grâce aux:
qui est la principale => Interactions spécifiques: NKp44/NKp44L.
cause de déplétion des LyT Cd4+, elle consiste en =>Interaction Fc/FcR avec les anticorps liant les
la formation de cellules géantes multi-nucléaires gp120 exprimées à la surface des cellules
infectées, c’est bien l’usage de la cytotoxicité Les boucles V1, V2, V4 sont exposées mais subissent des
cellulaire dépendante des anticorps (Il est bien mutations génétiques , et échappent donc aux AC.
rusé ce Virus... :3). Le site de liaison au co-récepteur au niveau de la gp120 est
=>Interaction ULBP/NKG2D. faiblement formé.
D’ailleurs, Cette réponse cytotoxique apparaît tôt après charge virale plasmatique, appréciée sur le dosage de
la primo-infection. Il existe une corrélation entre l’ARN du VIH, est aujourd’hui couramment étudiée pour
l’émergence des CTL et la diminution de la charge virale évaluer et surveiller les patients atteints de VIH.
en phase de primo-infection, et entre des taux
importants de CTL spécifiques du VIH et la faible charge
virale au cours de la phase asymptomatique de Le dépistage des sujets infectés repose essentiellement
l’infection, ce qui suggère l’éfficacité protectrice de ces sur la recherche des AC anti-HIV par des tests
réponses CTL. immuno-enzymatiques de type ELISA, manuelle et/ou
automatisée (Chimiluminéscence) en utilisant comme
Par la suite, on assiste à une diminution de cette antigènes :
réponse en CTL qui suit la chute en LTCD4+ lorsque ces =>des lysats viraux.
derniers sont dépassés par la multiplication virale. =>des protéines recombinantes.
=>ou des peptides synthétiques correspondants aux
épitopes immunodominants du VIH1 et du VIH2.
* Cours d’Immunologie 2018/2019, Dr. AIT HAMOUDI & Dr. CHERGUELAINE, Faculté de Médecine
d’Alger.
* IMMUNOLGY «A SHORT COURSE», 7th Edition - Richard COICO & Geoffrey SUNSHINE.
* IMMUNOLOGIE MEDICALE «L’ESSENTIEL» - Ivan ROITT & Arthur RABSON.
Même si la transformation maligne d’un élément du système immunitaire peut prendre occurrence en l’absence d’une
déficience cliniquement apparente, quand une tumeur est analysée et détectée à l’échelle moléculaire, la dysrégulation
immunitaire intrinsèque au niveau cellules malignes ou imposée par le milieu extérieur devient évidente.
Dans cette prochaine section, on va essayer de détailler les mécanismes aboutissant et consistant ce type spécial de
tumeurs, nommées «syndromes lymphoprolifératifs».
Le cours s’intéressera particulièrement aux syndromes Donc, l’on disait que cette prolifération
lymphoprolifératifs B, précisément aux γ-pathies s’accompagne de la production excessive d’une Ig
monoclonales, encore appelées immuno-globulinopathies monoclonale, c’est une IgG monoclonale dans 60%
monoclonales. des cas, une IgA dans 20%, et une IgD dans 1à2% des
cas.
Les cellules néoplasiques infiltrent la moelle osseuse, puis Cliniquement et logiquement, la symptomatologie
envahissent le foie (Hépatomégalie), la rate est digestive sous forme de diarrhées et de syndrome
(Splénomégalie), et les ganglions (Adénopathies). de malabsorption.
Dans cette maladie, on remarque la production excessive Biologiquement, l’on assiste à une production de
d’IgM pentamériques (19S), et donc, des Ig d’un poids chaînes lourdes Alpha avec une tendance de
moléculaire élevé, ce qui induit une hyperviscosité polymérisation et sans chaînes légères.
sanguine, surtout au niveau des micro-vaisseaux ou la
micro-circulation sanguine demeure perturbée. Le diagnostic immunologique repose sur
l’électrophorèse montrant des pics monoclonaux au
Selon l’organe atteint, on distingue les lésions suivantes: niveau de la région bêta et gamma, et sur
=>Au niveau de la peau, des lésions hémorragiques. l’immunosélection.
=>Au niveau du cœur, des lésions ischémiques.
=>Au niveau de l’œil, des lésions hémorragiques avec Il n’est pas utile de chercher les chaînes lourdes dans
troubles de la vision, voire cécité. les urines car elles ont tendance à se polymériser.
=>Au niveau du SNC, des crises d’épilepsie, coma,
neuropathies... 3.2. Maladie des chaînes lourdes Gamma (γ):
C’est une prolifération lymphoplasmocytaire à
Ces Ig monoclonales peuvent avoir une activité localisation ganglionnaire, splénique et médullaire
auto-immune, il peut s’agir: sans lésions d’ostéolyse.
=> d’une IgM anti-IgG, ayant ainsi une activité de
facteur rhumatoïde. Le diagnostic repose sur l’électrophorèse, et pour la
=>d’une IgM anti-antigène érythrocytaire, provoquant confirmation et l’identification des composants
ainsi une anémie hémolytique auto-immune due à des monoclonaux, l’IEP et l’IFX
agglutinines froides. Cela est dû au fait que l’affinité de
ces Ac spécifiquement augmente en basse 3.3. Maladie des chaînes lourdes Mu (µ):
température, ceal provoque la cyanose des extrémités, C’est une prolifération lymphoplasmocytaire à
syndrome de RAYNAUD. localisation ganglionnaire, splénique et médullaire
sans lésions d’ostéolyse avec la production d’une
Le diagnostic immunologique se fait par l’électrophorèse, chaîne µ monoclonale.
l’IEP, l’IFX des protéines sériques et urinaires.
Elle est souvent retrouvée dans un contexte de
leucémie lymphoïde chronique B (LLC-B).
Ce sont des proliférations lympho-plasmocytaires avec
production d’Ig monoclonales incomplètes, des chaînes H
incomplètes sans chaînes L associées. L’on distingue 3 Une maladie à prédominance masculine, touchant les
types: sujets âgés ayant plus de 50ans. La prolifération est
monoclonale monomorphe.
On en distingue plusieurs types, à l’exemple des thérapies moléculaires qui utilisent des immunoglobulines polyclonales,
des anticorps monoclonaux, des interleukines, de chimiokines et de petites molécules ciblant des voies de signalisation,
ou des thérapies cellulaires et géniques concernant des produits cellulaires manipulés ex vivo avant d’être administrés au
patients, ou bien même des vaccins génétiques et d’autres thérapies géniques qui exercent directement leur action in
vivo.
Du fait de l’évolution de la réglementation européenne en matière de médicaments de thérapie innovante (MTI), il est
préférable d’utiliser les termes «biomédicaments» pour les protéines thérapeutiques et «médicaments vivants» pour la
thérapie cellulaire et la thérapie génique.