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HISTOIRE
BACHELOR - SEMESTRE 5
PROFESSEUR: BEATRICE LAMPARIELLO
CARNET DE NOTES
SOLANGE P.
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COURS 1: 22.09.2016
INTRODUCTION:
Thème du semestre: Architecture et architectes du 19ème siècle.
L’architecture du 19ème siècle a beaucoup influencé l’architecture contemporaine.
Nous allons nous arrêter sur le concept du revêtement. C’est sur le concept du revêtement que se
feront beaucoup de nouvelles théories.
Théorie de Semper: Certains pensent que l’origine de l’architecture se trouve dans les tissus.
L’origine de l’architecture ne se trouve pas dans la cabane primitive comme Laugier disait mais
dans la tente.
-2ème image (celle de droite): Pavillon temporaire réalisé en 1925 par les frères Perret.
Architecture généré par Viollet le Duc car 4 poteaux disposés aux 4 coins, toiture, corniche plates,
solives. Les matériaux ici ne sont pas uniformes, chaque élément a un matériau différent. Il n y a
pas d’enduit ici. Le béton armé est visible, apparent. Les frères Perret sont pour la vérité des
matériaux. Il y a aussi une autre vérité apparente qui est la vérité de la structure. Le
fonctionnement constructif du pavillon est visible, on comprend le bâtiment rien qu’en le voyant.
On peut se poser la question: Pourquoi ils utilisent des matériaux différents? Il y a un message que
les frères veulent donner en faisant cela:
Les piliers sont en tronc d’arbre par exemple. Ils retracent des anciennes traditions dans un
bâtiment contemporain.
Pourquoi utilise-t-il du béton armé? Le béton armé permet de couvrir des grands espaces. Il n y a
plus besoin de colonnade. Que va-t-on faire de ce grand espace libre maintenant qu’il n y a plus
de colonnade? Ils utilisent le verre pour remplacer maintenant qu’il n y a plus de colonnade.
Il y a aussi des choses qui font reference aux métopes et aux trygliphes.
La vérité des matériaux et de la structure ont été défini au 19ème par Viollet le Duc qui est un des
protagonistes de notre cours.
Pendant le 19ème siècle, les architectes s’engagent dans des discussions qui visent à retrouver
les origines de l’architecture.
Cela influencera toute l’architecture américaine et européenne du 19ème siècle.
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DAVID GILLY - HANDBUCH DER LANDBAUKUNST, VOL II, 1798.
FRIEDRICH GILLY.
Le fils de David Gilly, Friedrich Gilly, va participer à la fondation de la faculté d’architecture de
Berlin.
Schinkel voyagera en Italie. Il ira notamment à Rome. Qu’est ce qui a passionné Schinkel à
Rome?
Puis il va a Tremilia et décide de rédiger un projet pour une maison avec toiture incliné et entrée
sur les cotés. Un projet qui suit les intérêts découverts et soulignés pendant le voyage
(architecture vernaculaire et banale) mais aussi de ce que Gilly lui a transmis.
Puis on se posera la question: Quel est le style de l’Allemagne? Quelque chose qui représente
l’histoire du pays. Est ce que l’Allemagne est capable de retrouver un langage national et se
détacher de l’architecture française instauré pendant le règne de Napoléon? Selon les intellectuels
alémaniques, l’architecture la plus expressive de la civilisation allemande est le gothique. On
récupère donc le gothique comme style national.
Quel est la position de Schinkel la dedans? On peut répondre a la question en regardant sa
peinture de la cathédrale.
Sur son dessin, il y représente une cathédrale gothique. Elle est sombre, dans l’obscurité. Elle est
presque complètement noire. Mais la peinture n’est pas totalement foncée, il y a d’autres zones
illuminées.
Le rayon de lumière est sur l’architecture classique. Schinkel a une manière subtil de suggérer que
le futur de l’architecture se trouve dans une ré-interpretation du classicisme. Schinkel utilisera peu
le gothique.
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INTERIEUR DU MAUSOLEE DE LA REINE LOUISE, CHARLOTTENBURG - KF SCHINKEL -
1810-12
-ANALYSE FACADE:
Ici, le language change.
Dans la première solution, il utilise des pilonnes qui font
référence à l’architecture antique égyptienne. Il veut montrer la
puissance.
Dans la deuxième solutions, les pilonnes sont moins forts mais il
y a autre chose qui montre la force: Les statues.
Dans la dernière variante, on trouve la solution de forteresse
auquel est superposée une façade d’un temple à l’antique. On
retrouve la solution du portique. Cette solution de superposition
sera beaucoup employée chez Schinkel.
Mais pourtant, il y a un changement fondamental ici par rapport
au classicisme. Il y a plus de distinction entre l’architrave et les colonnes. Il n y a pas de joint, pas
de chapiteau. Tout est continu. Il y a une continuité absolue. C’est une ré-interpretation du langage
classique.
-ANALYSE PLANS:
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SCHAUSPIELHAUS - BERLIN - KF SCHINKEL - 1818-1826
On fait un tour autour du bâtiment. Le bâtiment est posé sur un socle. Il y a une
colonnade ionique en façade. A l’intérieur Schinkel utilise une structure métallique
qui soutient (?) réalisé en stuc.
Les façades sont symétriques mais en même temps différentes les unes des autres. On
retrouve une colonnade monumentale géante en façade à nouveau. La colonnade est ionique.
Coupole avec caisson. Cette coupole n’est pas visible depuis l’extérieur. Il
utilise un entablement plat qui couvre la coupole. Pourquoi a t il couvert la
coupole?
La coupole est cachée par l’entablement. Il privilégie ce qui est horizontal sur
ce qui est vertical. Il ne veut pas que la coupole distraite les visiteurs.
SCHLOSS TEGEL (Pour Wilhelm von Humboldt) - PRES DE BERLIN - KF SCHINKEL - 1824
Quand c’est des châteaux, Schinkel procède de manière assez différente que lorsqu’il fait des
bâtiments publics.
Ici, Schinkel intervient sur un bâtiment déjà existant. Il ajoute des nouveaux éléments pour rentre
le bâtiment symétrique.
Il y a des détails surlesquels on s’attarde:
-Il y a à nouveau cette solution du mur percé pour rendre le bâtiment symétrique. Mais ici, il met
une niche dans la continuité des percements pour garder un rythme, sans perdre l’espace dans le
mur intérieur.
-Derrière le mur il y a une bibliothèque du coup il a pas pu mettre une fenêtre et donc il met une
niche. Il y met une statue dans cette niche.
-L’enduit de la façade est traité avec des lignes horizontales. Lignes graphiques qui se réfèrent à la
construction traditionnelle en Allemagne.
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SCHLOSS GLIENICKE, KASINO POUR LE PRINZ KARL - PRES DE POTSDAM - KF SCHINKEL
- 1824-1826
Le château possède une pergola sur chacun de ses côtés. Schinkel veut des
pergola pour encadrer le paysage. C’est une tentative de créer des visions
privilégiées du paysage.
Le vestibule : portique qui permet de rentrer dans l’espace. Escalier avec garde
corps métallique.
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Cela sera récupéré par un architecte du 20ème siècle qui est Heinrich
Tessenow, dans l’institut Jacques Dalcroze à Hellerau.
Quand il va en Angleterre, il représente des paysages qu’il voit sous ses yeux. Il représente des
bâtiments aux formes élémentaires, dont des prismes. Les fenêtres sont des trous noirs. Il est
choqué. Il dit que c’est une architecture sans qualité. il y a une absence totale de décoration et il
n’aime pas cela. Il dit que ce n’est pas de qualité.
Il faudra attendre presque 100 ans pour que des architectes nous introduisent à ce genre
d’architecture. Par exemple, Ludwig Hilberseimer est un des premiers qui fondra une architecture
à partir de ce genre de formes. Hilberseimer va nous introduire à l’architecture industrielle.
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COURS 2: 29.09.2016
Schinkel revient de l’Angleterre choqué. Il dessine cela dans ses croquis. Il trouve le paysage trop
industriel. Il n y a pas de décorations. Les bâtiments sont tous collés les uns contre les autres. Il
n’aime pas les fenêtres en trous noirs. C’est une architecture sans qualité. Il faudra attendre le
XXème siècle pour que ce genre d’architecture soit considéré.
Schinkel sera aussi appelé à réaliser des projets qui ne sont pas des monuments mais des projets
liés à l’industrie. C’est intéressant de voir qu’est ce qu’il propose pour l’architecture industriel, étant
donné qu’il critique l’architecture industrielle de Londres. Comment va-t-il donner de la qualité à
l’architecture industrielle?
Schinkel propose ce projet en 1827, juste après son retour d’Angleterre. Le projet est encore une
fois au centre de Berlin.
Si on regarde la perspective, on se rend compte d’un détail intéressant: Le bâtiment n’occupe pas
en entier l’ilot. Il crée une place à l’intérieur des bâtiments. Il a vu cette solution à Paris dans le
palais royal. Cela crée un espace public, un espace ouvert aux citoyens.
Ce bâtiment est aussi intéressant car il y a une double lecture: En façade, il y a un ordre colossal
qui essaye de dialoguer avec la grandeur de la ville. Il y a une tentative de monumentaliser. Mais,
à cote de cette oeuvre colossal qui dialogue avec la ville, il y a aussi un detail: des rideaux. Cette
fois, c’est un détail étudié pour le public, pour l’échelle de l’homme.
Echelle métropolitaine pour l’ordre colossal, et échelle à la taille de l’homme pour l’homme: C’est
pour créer un espace pour accueillir les habitants.
Ce projet est intéressant car il nous montre quelle genre d’architecture industrielle Schinkel
propose. Encore une fois, comme le projet du Bazaar, le projet ne sera pas réalisé.
C’est un projet conçu au bord de la rivière de Berlin et qui est constitué de 3 unités: Il y a un dépôt
de la marchandise, il y a les bâtiments pour les bureaux et ces deux unités sont divisés par une
cour fonctionnelle.
Le bâtiment du bureau, celui sur la droite, réagit au contexte (rivière). Il réagit au pli de la rivière en
se pliant lui aussi.
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Les fenêtres sont des simples trous dans la maçonnerie comme à
Londres mais possèdent des détails qualitatifs: Elles sont en forme
d’arc. Comme les étages, les fenêtres changent de taille en fonction
des étages. Leur taille diminue au fur et à mesure qu’on monte
dans le bâtiment.
Autre détail, qu’on avait vu la semaine passée, est la corniche qui
souligne les coins du bâtiment.
C’est une architecture banal qui ne se veut pas monumental mais il
y a tout de même une série de détail qui sont étudiés pour avoir de
la qualité.
Ici, Schinkel doit construire une église, encore une fois au centre de Berlin.
En regardant les coupes, on voit que encore une fois, Schinkel utilise le gothique. Pourquoi? C’est
le choix du commanditaire qui demande expressément à Schinkel d’utiliser le gothique.
Ici Schinkel n’utilise pas le gothique traditionnelle, car il y a des choses qui manquent ou qui sont
différentes.
Qu’est ce qu’il y a de différent en comparaison avec le gothique
vu jusqu’a maintenant?
-C’est un gothique plus austère, il n y a pas de décorations, ni de
statues de type gothique.
-Il n y a pas d’arc boutant. Normalement les cathédrales
gothiques ont des arcs boutants pour reprendre les poussées à
l’extérieur. Une fois qu’on entre dans le bâtiment, on se rend
compte que les poussées des voutes sont reprises à l’intérieur
(et non à l’extérieur avec les arcs boutans comme
normalement).
-L’oeuvre est en brique. Normalement le gothique est en pierre.
Ici Schinkel propose de la brique rouge.
Schinkel encore une fois propose un re-interpretation d’un style à sa manière. Il propose une autre
vision, quelque chose de différent. Comme avec le classicisme, il ne propose pas une copie de ce
qui a déjà été fait.
L’église sera construite mais bombardée pendant la deuxième guerre mondiale. Elle sera
reconstruite. Aujourd’hui c’est une copie, une reconstruction.
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La position de Schinkel est très clairement exprimé à travers cette phrase:
‘Dans l’architecture tout doit être vrai: masquer, dissimuler la construction est une faute. La tâche
essentielle consiste à donner à chaque partie son caractère esthétique propre’ Schinkel
Dans cette citation, il nous dit son intérêt pour la vérité des matériaux et de la construction. Cacher
la construction et les matériaux est une faute.
Cette affirmation qui semble être si rigide va changer. Vers la fin de sa vie, Schinkel affirmera que
à coté de la vérité de la construction et des materiaux, il y a aussi un coté métaphorique et
poétique dans l’architecture qui doit et qui peut être considéré comme de l’architecture construite.
Cet avis qu’il avait va s’adoucir vers la fin de sa vie.
Schinkel n’a pas été simplement l’architecte de Berlin du 19ème siècle, il a été professeur aussi. Il
est très doué pour la pedagogie. Pendant ces cours, il a rédigé des planches pour expliquer aux
étudiants l’appareillage des murs.
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POMPEI HERCULANUM
Qu’est ce que dit Vitruve du revêtement? Il nous parle des 7 couches du
revêtement.
La couche la plus extérieure est la plus visitée. Il nous explique comment elle a
été réalisée. On a rajouté de la poudre de marbre. Qu’est ce que ça signifie
d’ajouter de la poudre de marbre? Cela signifie que cela fait apparaitre la surface
extérieure comme de la pierre. Et qu’est ce que cela signifie de vouloir faire
apparaître la surface extérieure comme de la pierre? Cela veut dire qu’on veut
imiter la pierre. Vitruve dit qu’a la base, il y a le principe de l’imitation.
La construction antique est réalisée en pierre.Le stuc et l’enduit sont utilisé pour
imiter la pierre pour que cela fasse comme dans l’architecture antique.
Bien sur que cette couche n’est pas la seule manière d’utiliser le revêtement dans
le passé si on regarde l’image ici. Ici on a un revêtement en ? de pierre qui cache
la maçonnerie et qui cache les tuyaux fonctionnels.
BASILIQUE DE ST MARC
le revêtement est en dalle de marbre qui sont combinées avec d’autres
dalles de marbre de couleurs différentes pour créer des jeux de
décoration géométrique.
PALAIS DUCAL
Autre forme de façade.
Il y a de petit blocs en pierre de deux couleurs, plus clair et plus foncé
pour créer des décorations géométriques. Ce qui nous intéresse dans
cette façade est la relation entre façade et fenêtre. Il n y aucune
relation entre décoration et fenêtre. La fenêtre est un trou dans la
maçonnerie. La décoration s’interrompt de manière brutal pour laisser
place à la fenêtre et reprend juste après. Il n y a aucun dialogue entre
mur et décoration de mur et fenêtre.
SEBASTIANO SERLIO
Il a traité la thématique du revêtement de Venise.
Dans son dessin, il explique comment peut être le revêtement vénitien,
Au milieu: Il y a deux types de pierres ici. Une couche plus haute, une
couche plus basse pour créer un jeu entre les hauteurs de pierre.
A dela de l’image qu’on peut voir, il y a un autre détail très intéressant qui est la profondeur des
pierres. Dans les trois versions, il y a tirs une couche pierre qui est plus profonde et qui rentre plus
dans la maçonnerie, qui s’inscrit plus. Et dans la dernière version, on a presque l’impression que la
couche de pierre à le rôle d’un clou, un clou qui fixe les dalles et le revêtement à la maçonnerie.
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DAVID - PERCIER
Autre thématique qu’on a vu partiellement la semaine passée: Le tissu.
Le tissu était un élément toujours présent dans l’architecture du 19ème siècle. On le voit sur ces
deux peintures: Une de David, l’autre de Percier.
Peinture de Percier:
On voit une architecture intérieur typique noble du 19ème siècle. Le tissu envahit
tout l’espace: Le lit a baldaquin est en tissu, mais on a aussi sur la fond de paroi
un autre tissu. Donc apothéose du tissu à l’intérieur des bâtiments du 19ème
siècle.
Peinture de David:
Tissu aussi utilisé dans la peinture de David avec une autre condition. Il s’agit
d’une représentation d’une scène tragique classique.
David y représente un tissu sur le fond. Un tissu qui a un rôle important pour faire
ressortir la scène tragique. Parce que ce tissu cache la colonnade et les ombres
de la colonnade. Sans ce tissu, l’oeil de l’observateur aurait été captivé par les
travées de la colonnade et son ombre. Ici le tissu devient une vraie toile de fond. Il
fait ressortir l’image.
Revetement, tissu, polychromie sont 3 thématiques reprises par Semper et qui seront central au
19ème siècle et qui sont très fortement liées à l’étude de l’architecture antique.
Il y avait de la couleur sur le temple comme la ligne rouge dont nous avait
parlé Vitruve. Les triglyphes sont aussi de couleur et même les statues sont
coloriés. Quelque chose dans la perception de l’architecture antique est
entrain de changer de manière dramatique.
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Qu’est ce qu’on voit de choquant dans l’architecture ici? La Toiture. Ici il y a une voute en berceau.
Dans les temples antiques que nous avons connus la toiture n’est pas ainsi. Ici on sait que la
construction n’est pas réaliste car la construction de Quatremère de Quincy n’est pas scientifique.
La voute en berceau, qui est déjà elle-même problématique, est décorée avec de la couleur. La
couleur n’est par contre pas ajoutée par hasard. Les lignes dorée de décoration semble suivre une
sorte de quadrillages structurels. On commence à représenter l’architecture coloriée.
Il nous montre selon lui comment la statue était faite dans l’antiquité. Il la représente avec un
revêtement.
Il nous démontre pièce par pièce sa statue et essaye de nous faire comprendre la conception.
Il est tellement convaincu de son hypothèse sur la statue de Jupiter Olympien, qu’il écrit une lettre
à Canova, qui est un sculpteur de l’époque. Il lui dit d’arrêter de faire des statues de marbre
massif, il dit de faire avec une charpente et un revêtement car c’est comme cela que selon lui on
faisait dans l’antiquité.
Son livre représente un moment clef. A partir de ce moment la, l’interprétation de l’architecture
antique change de manière dramatique. Quatremère de Quincy s’est intéressé à la structure mais
le passage structure-architecture est très vite fait.
Marois va à Pompei autour de 1810. Il y fait des recherches et publie un livre sur les ruines de
Pompei en 1824.
Il combine différents fragments du sol. Le livre est publié en noir et blanc. Il parle de la couleur
cependant. Quand le livre sera réédité par Gau et Hittorff quelques années plus tard, il sera publié
en couleur.
Hittorff on va le connaitre la semaine prochaine. Il sera le protagoniste de la polychromie.
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G ABEL BLOUET - RESTAURATION DES THERMES D’ANTONIN CARACALLA, A ROME -
PARIS - 1826
Autre personnage qui s’intéresse à la thématique.
Blouet, après ces études, va à l’académie de France à Rome. Pendant son séjour à Rome, Il
décide de s’intéresser aux fragments de sol des bains thermaux comme Mazois, mais de manière
plus ordonnée. Il en écrit un livre.
Qu’est ce qu’il représente? Différents morceaux de sol comme Mazois.
Il montre les ruines et la reconstruction. Il veut nous montrer l’intérêt de cette différence entre les
deux dessins.
”En les examinant attentivement, je remarquai que tous les auteurs qui s’en étaient occupés
avaient négligé d’en étudier la décoration, se contentant de donner la masse des constructions en
briques, qui font aujourd’hui comme le squelette du monument, sans remarquer que presque
partout on trouve, sinon le revêtements en marbre qui les couvraient, au moins les stucs qui
devaient les recevoir […]” G Abel Blouet
Dans cette phrase, il dit quelque chose de fondamental! Il dit que jusqu’a maintenant on ne s’est
intéressé qu’au squelette, car c’est ce qui persiste avec le temps. Jusqu’au 19ème siècle, le
squelette est au centre des intérêts des architectes. Mais Blouet dit que sur le squelette, il y a la
couverture. C’est cette couverture qui nous montre les intérêts de l’architecture antique, son image
même!
La couverture est la partie qu’on perd avec le temps. Mais selon lui, c’est la partie la plus
importante. C’est celle qui représentait les gouts de l’époque.
A partir de la, les architectes s’intéressent de plus à la peau et moins au squelette.
On découvre qu’il y a une rupture entre squelette et peau, que la peau ne représente pas le
squelette.
JACQUES-IGNACE HITTORFF
Un des personnages les plus importants dans cette thématique de la couverture. Il a été étudiant
de Percier. Il fait un voyage dans le bassin de la Méditerranée. Il va en Italie, en Espagne, en
Egypte.
Zanth et Hittorf font un voyage en Italie en 1823. Que font ils durant le voyage? Ils font des
recherches sur la peau, la couverture.
Hittorf va publier un livre sur l’architecture sicilienne antique et un autre sur l’architecture moderne.
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COURS 3: 06.10.2016
En visitant les régions de la mediterranée, il va se rendre compte que les rayons sont très forts.
Alors, pour améliorer la conception de l’architecture dans l’espace, il faut pas réaliser de
l’architecture blanche, qui est très difficile d’être vue sous une lumière forte, surtout pendant l’été.
Hittorff rentre à Paris après son voyage et décide de publier les dessins et les relevés faits pendant
son voyage. Ces dessins, qui sont édités par ses étudiants, sont accompagnés par des petits
textes et légendes. Par exemple:
« Cette restauration (mur) n’est pas complète; les joints y étant représentés apparents, elle a pour
but principal de montrer l’édifice avec son appareil. Ce détail de la construction disparaissait sur
les monuments de la Sicile que l’on recouvrait d’un stuc colorié » - Architecture antique de la
Sicile, Paris, 1827-29
Cette légende accompagne l’image d’un mur, où les joints sont apparents.
Encore une fois, Hittorff nous explique que lui, il nous montre la machine constructive du mur. Mais
c’est image représenté sur le dessin avec le joint apparent, ne ressemble pas du tout à l’image du
même mur comme il a été réalisé. Parce que cette machine constructive était complètement
couverte et cachée par le revetement. Il s’agit d’une position très similaire à celle de Blouet,
étudiée la semaine passée.
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Désormais, les architectes de la première moitié du 19ème siècle ne s’intéresse plus à la
construction, aux détails, aux joints, à la disposition des pierres, mais ils s’intéressent à l’image
que l’architecture aurait du avoir. Ils essayent de nous rendre une ambiance.
Hittorff ne peut pas former ses réflexions sur des relevés complets car désormais la couche
extérieur a disparu, il ne reste que les joints.
Le but est de nous rendre l’atmosphère de l’antiquité, pas la réalité à 100%. Cette réalité, on n’est
pas capable de la rendre parce qu’on a pas les sources pour.
On met en discussion tous les principes de l’architecture jusqu’au début du 19ème siècle. La
machine constructive avait tellement passionné avant. Par exemple: le langage gothique avec
toutes les nervures apparentes, à travers on pouvait comprendre tout de suite les fonctions. Ce
n’est plus cela l’actualité. L’actualité est désormais l’image, pas le squelette.
Hittorff publie le livre sur l’architecture moderne sicilienne (5-6 ème siècle —> 14-15ème siècle). Il
ne nous explique pas pourquoi il s’intéresse de la même manière à l’architecture antique et à
l’architecture qui jusqu’au 19 ème siècle a été considéré barbarique. La reference était le
classicisme, surtout pas les autres architectures de Byzance réalisée en Sicile.
il n’arrive pas à nous expliquer pourquoi au 19ème siècle on peut désormais s’intéresser de la
même manière de l’antiquité et la modernité.
Il faudra attendre Semper pour comprendre que : L’antiquité désormais se trouve sur le même
niveau que la modernité à cause de la polychromie. Toutes les périodes différentes sont
caractérisées par cette polychromie. Alors il n y a pas de différences entre Athènes et Venise,
entre le Parthenon et le Palais Ducal.
Quel type d’opération Hittorff reconstitue-t-il ici? Il ne s’agit plus des petites traces que Quatremere
de Vincy avait laissé sur la voute en berceau pour représenter la statue de Jupiter d’Olympien.
Ici la couleur a pris tout le bâtiment. Il y a de la couleur partout. Chaque détail est couvert, aucun
joint n’est apparent. Du rouge, du bleu, du vert: toutes les couleurs de l’arc en ciel sont présentes
et posées sur le temple.
Le temple est devenu comme une toile blanche sur laquelle les architectes qui s’intéressent au
passé de l’antiquité peuvent y appliquer des couleurs. Encore une fois, c’est une opération qui n’a
rien de scientifique.
Après ses études, ses voyages, ses livres, Hittorff publie en 1951 un livre ‘Restitution du temples
d’Empédocle à Sélinonte, ou l’Architecture polycrome chez les Grecs’.
C’est un recueil avec des avis différents sur la polychromie. C’est un livre fondamental sur la
polychromie au 19ème siècle.
Hittorff ne nous intéresse pas seulement pour son coté théorique mais aussi pratique. Il est
architecte, il a construit.
Quel est donc le rapport entre théorie et profession? Il a déclaré que l’architecture antique était
polychrome, alors quel type d’architecture va-t-il proposer?
Projet initial: Polychromie. Le portique est tout couvert par des fresques. Hittorff étudie même la
manière de réaliser les fresques les plus résistantes possibles.
Il voudrait utiliser des dalles de pierres laviques (?) car sur ces dalles, les couleurs peuvent rester
plus longtemps. Il est très convaincu de cette solution alors il écrit une lettre à Schinkel, au
moment où celui-ci édifiait le Altes Museum: il lui conseille d’utiliser ces dalles pour la réalisation
des fresques du portique du musée. Schinkel ne s’intéresse pas à ses conseils.
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FELIX DUBAN - PALAIS DES ETUDES - PARIS
CHARLES GARNIER
La liberté touche aussi les étudiants de l’école des beaux arts:
Charles Garnier par exemple. Cet architecte nous propose une
autre interprétation du temple de Aegina, le temple étudié par
Cockerell (cf cours 1).
Désormais Charles Garnier décore tout le temple de Aegina avec de
la couleur. C’est encore une fois une reconstruction qui n’a rien de
scientifique.
Charles Garnier est l’architecte de l’opéra de Paris au 19ème siècle. C’est un exemple parfait de la
réalisation de l’architecture polychrome à Paris au 19ème siècle.
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GOTTFRIED SEMPER
Tous ces thèmes abordés: les campagnes d’archéologies, la polychromie, la re-découverte de
l’antiquité, les tissus, la statue de Quatremère de Vincy, représentent les toiles de fond des
réflexions de Gottfried Semper.
Semper a une culture immense en comparaison avec les architectes de cette même période.
Il étudie à l’université de Göttingen. Il fait aussi un voyage dans la Méditerranée: Rome, Sicile,
Grèce, toujours à la recherche de traces de couleurs. Toujours avec l’objectif d’étudier la peau.
Semper a aussi la grande occasion de se retrouver à paris à la fin des années 20 - début des
années 30, dans les années où le débat sur la polychromie explose.
Semper devient des protagonistes du débat sur la polychromie. Il devient ami de Gau, qui a fait
des campagnes en Egypte et qui avait trouvé des petites taches de couleurs. Il devient aussi ami
de Hittorff. Il se passionne à cette thématique aussi.
Il se passionne au point que quand il fait son voyage dans la Méditerranée, il cherche les couleurs
dans l’architecture mais commence aussi à étudier l’architecture par rapport aux effets de la
lumière et des autres agents. Par exemple, dans son cahier de note, il dit que la colonne trajane à
Rome est verte. Il l’a voit verte, mais s’il la voit verte c’est parce que la statue qui se trouvait au
dessus de la colonne avait oxydé, et donc la couleur verte a coulé sur la colonne.
Le C olisée est rouge, car Semper le voit au coucher de soleil, exactement comme le Parthenon,
qui est rouge lui aussi. Les autres bâtiments de l’acropole sont aussi coloriés, mais pourquoi? Car
avec l’arrivée du christianisme, les temples ont été transformés en églises et ont été retravaillés
avec la présence de fresques. Pour Semper, ces temples sont coloriés.
Quand il rentre de son voyage, il publie quelque chose comme l’avait fait Hittorff. Il décide de
publier un catalogue qui accompagne tous ces dessins, qui sont exposés dans une exposition en
1834.
Le titre (bemalte = polychrome) nous en dit de nouveau beaucoup sur
la problématique.
En regardant l’image, on comprend tout de suite la position de
Semper.
La polychromie est un fait que tout le monde reconnait à cette periode.
Semper fait un pas supplémentaire par rapport à Hittorff. Hittorff nous
a convaincu que l’architecture antique était polychrome mais Semper
utilise la polychromie comme outil pour nous expliquer une nouvelle
origine de l’architecture.
Réflexion sur le revêtement. Par exemple il va à Mycenes, il trouve
des clous sur un site. Ceci est fondamental pour lui: cela veut dire que
le revêtement était fixé à la maçonnerie avec des clous.
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Pourquoi est-ce si important d’avoir ces 4 villes représentés? Pourquoi le souligner?
Car jusqu’au 18ème siècle, c’était l’antiquité qui était considéré comme la référence. L’architecture
du 10ème, 11ème, 12ème, 13ème, 14ème siècles étaient considérés barbariques. Le Baptistère et
le palais Ducal étaient considérés comme des oeuvres négatives, à ne pas regarder.
Que fait Semper? Il les mets tous ensemble sur les fronts esquisses de son livre. Pourquoi? Parce
que pour lui, il n y a aucune différence entre Athènes et Venise, ou encore entre la colonne trajane
et le palais Ducal. Parce que toute l’architecture selon Semper est liée par la polychromie.
C’est la polychromie qui devient désormais le fil rouge de l’architecture.
On ne peut donc pas juger négativement l’architecture contemporaine.
La polychromie devient pour un outil pour faire des réflexions plus profondes, on ne s’arrête pas
juste à l’architecture antique.
La polychromie a envahit tous les siècles. Il n y a pas de différences entre les siècles.
Un fois allé en Grèce, il se rend compte d’une caractéristique importante de l’architecture grecque.
les architectes grecs pendant l’antiquité essayaient d’obtenir des surfaces les plus lisses et les
plus polies possibles. Pourquoi?
La présence des joints est vraiment peu forte.
Après il va à Rome et se rend compte que le traitement des surfaces des architectures romaines
est complètement different qu’en Grèce.
Les romains veulent donner de la force à chaque bloc. Les grecs, eux, essayent de montrer la
continuité du mur.
A partir de cette réflexion, Semper renverse toute la théorie de l’architecture.
Pour la question du revêtement, Vitruve avait dit que la dernière couche du mur était de la poudre
de marbre pour imiter le marbre.
Semper remet en doute cela. Il dit: les architectes grecques au début n’ont pas construit en pierre
massive. Selon lui, ils ont commencé à construire avec de la pierre calcaire sur lequel ils ont mis
du stuc. La pierre massive a été réalisée seulement après, car les grecs se sont rendus compte
que le stuc avait une durée de vie limitée. Donc on passe de la pierre calcaire avec le stuc, à la
pierre apparente.
Semper change l’image de l’architecture en regardant l’architecture grec. L’architecture grecque
est basée sur l’idée de continuité. Le meilleur moyen d’obtenir cette surface lisse était le stuc. Le
marbre est utilisé après comme alternative au stuc car c’est un matériau qui suit aussi cette idée
de continuité et qui dure plus longtemps.
Donc, au début on construit avec de la pierre couverte et le marbre a été utilisé imiter le
revêtement. Cela change toutes les certitudes qu’on avait jusqu’à la première moitié du 19ème
siècle.
En 1848, il y a une révolution qui explose dans toute l’Europe, qu’on appelle ‘Le Printemps des
peuples’. Le peuple se révolte contre le pouvoir en Europe. Semper participe à ces révoltes, du
côté du peuple. Il aide les gens a construire des barricades.
Mais cette révolte a une durée limitée. Bientôt, tout le pouvoir absolu souverain arrive à reprendre
le pouvoir. Pour Semper, c’est la fin de sa carrière. Il doit quitter l’Allemagne et doit quitter son
poste en tant qu’architecte de Dresde.
Une fois qu’il quitte l’Allemagne, il voyage de nouveau. Il recommence ses réflexions, ce qu’il avait
arrêté en 1834.
PASCAL COSTA
Autre livre que Semper va lire. Costa publie un livre sur l’architecture arabe en 1839. Le livre
représente les monuments arabes les plus connus mais aussi de l’architecture en forme de tente.
Jusqu’au 19 ème, la relation entre architecture et art appliqué était claire: l’architecture est l’art le
plus important et tous les autres sont des dérivés.
On fait en général des vases en céramiques.
Au 19ème siècle, quelque chose change. On commence à se dire que ce n’est pas forcément vrai
que l’architecture est l’art le plus important et que les autres sont des dérivés. Peut être les objets
d’art sont nés avant l’architecture. Probablement l’architecture dérive des arts. Peut être
l’architecture est une sorte de monumentalisation de ces arts.
Déjà au 17ème siècle, certains intellectuels et architectes avaient réfléchi à cette question, comme
par exemple Gallaccini ou Blondel.
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TEOFILO GALLACCINI, TRATTATO - 1631
Dans son traité en 1631, il nous explique selon lui l’origine du chapiteau. Pour
lui, le chapiteau dérive du vase. Le vase evolue au fur et à mesure en
chapiteau.
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AUGUSTUS WELBY PUGIN
Autre série d’objets exposés à Londres: Des objets qui sont des
changements d’échelle d’architecture.
La cathédrale gothique devient l’armoire, les colonnes deviennent
des futs pour des lampes. Ce genre d’opération est critiqué par un
autre personnage clef du 19ème siècle: Pugin.
Il nous explique aussi la relation entre structure et ornement. Pour expliquer cela, il prend deux
exemples opposés: Une cathédrale gothique et une toiture de la renaissance.
Quel est selon lui le bon exemple? Bien sur le gothique. Dans le gothique, rien n’est caché, tout
est apparent. On comprend comment les voutes marchent grâce à la présence des nervures.
Par contre la toiture de la Renaissance est fausse. On ajoute des systèmes de caissons tendus qui
cache le système qui cache la toiture. L’exemple de la Renaissance est à éviter car il ne s’agit pas
d’un système vrai.
Pugin ne traite pas d’autres problématiques dans ses réflexions. Il ne prend pas en compte
l’acoustique qui est meilleur dans des toitures en caissons.
Autre thématique toujours à propos de l’ornement que Pugin nous explique: Existe-t-il une relation
entre décoration et support? Est ce que la décoration doit montrer d’une manière ou d’une autre le
support qu’il y a derrière? Bien sur!
Exactement comme il existe une relation entre fonction et décoration et entre structure et
décoration, il doit aussi exister une relation entre support et décoration.
Cet intérêt pour la relation entre support et décoration sera toujours présent chez les architectes
qui ont essayé de construire en ayant une vision théorique de l’architecture.
Loos va visiter dans le cadre d’une exposition la construction de l’appartement de Wagner. Il
critique Wagner. Wagner avait commis une faute gravissime. Il avait mis dans le sol une décoration
qui représente des arbres. Il n y a aucune logique a cela: on ne peut pas marcher sur une surface
qui représente des arbres. On pourrait au pire les représenter sur des parois, mais surtout pas sur
le sol.
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OWEN JONES - THE GRAMMAR OF ORNAMENT - 1856
Dans son livre, Owen Jones nous explique comment réaliser des ornements corrects, donc bi-
dimmensionnels. Toutes ces décorations seront re-dessinées par Le Corbusier.
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COURS 4: 13.10.2016
En 1851, Semper publie un nouveau livre sur les 4 éléments de l’architecture. Le livre est constitué
de 2 parties:
1. THEMATIQUE DE LA POLYCHROMIE.
2. LES QUATRE ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE.
La polychromie est étudiée pour sa capacité de nous montrer une nouvelle origine de l’architecture
et même un nouveau développement de l’architecture. Pourquoi nouveau? par rapport à tout ce
qui avait été pensé jusqu’a la deuxième moitié du 19 ème siècle.
Dans une note, Semper nous explique quel est l’objet selon à contester, à critiquer: La
cabane de Laugier.
Cette cabane est mythique à travers les théories de Laugier. Selon Semper, cette
cabane n’existe pas. Elle a été réalisée après coup, pour justifier la naissance du
temple. Il faut arrêter désormais de penser que les hommes ont construit ce type de
cabane.
Semper ne nous dit pas qu’un élément est plus important qu’un autre. Ils sont tous sur le même
niveau, ils constatent qu’ils sont identiques. A partir de ce constat, on peut faire une première
critique: Ce n’est pas vrai. L’élément central est le feu: C’est pour protéger le feu qu’on a fait la
palissade. La centralité du feu avait déjà été expliqué par Vitruve.
Semper se considère anti-vitruvien. Il conteste Vitruve. Mais il suit quand même quelques
affirmations de Vitruve.
A partir de cette cabane, il nous explique comment a été le développement de l’architecture et son
histoire, à partir de ses origines jusqu’a l’époque contemporaine.
Les hommes qui auraient construit cette cabane ont compris qu’ils pouvaient faire encore mieux.
Ils ont alors peu à peu substitué le tressage par le mur. On passe du tissu à la maçonnerie.
Qu’arrive-t-il au tressage une fois qu’il est rendu consistant? L’homme a gardé l’idée du tressage:
On colle des tapisseries aux murs et on met des tapis au sol. L’image originel du tressage a été
gardée.
Semper se proclame anti-vitruvien. Il nie l’origine de la cabane vitruvienne mais en reprend quand
même un principe fondamentale: le principe de l’IMITATION.
Selon Vitruve, la colonne dérive d’un tronc d’arbre. La colonne imite un tronc d’arbre.
Semper fait pareil, en substituant le sujet. On imite plus le tronc d’arbre au moyen du tronc d’arbre
mais on imite le tressage au moyen du mur. L’origine de l’architecture est expliquée par le principe
de l’imitation.
Donc finalement, on pourrait presque dire que semper n’est pas anti-vitruvien mais qu’il est le
dernier vitruvien.
Simplement en regardant la cabane primitive, on a l’impression que l’image produit par les
hommes des caraibes n’est pas si loin d’un temple. La palissade = la colonnade etc.
Le temple est aussi surélevé.
Le livre de Semper démarre un débat important, tout un renversement: Tout ce qu’on avait cru
avant est faux selon Semper. L’origine de l’architecture se trouve dans cette cabane substituée par
ces 4 éléments.
Toute l’architecture selon Semper pourrait être jugée positivement ou négativement selon sa
capacité de représenter l’origine idéale de l’architecture. Si le bâtiment arrive à représenter l’idéal
de l’architecture, cette architecture sera jugée positivement. Si un bâtiment n’arrive pas à exprimer
cette origine, il sera jugé négativement.
C’est désormais le tissu, le tressage qui est devenu central dans la vision de Semper. Car c’est
ainsi qu’on a construit les murs et qu’on est arrivé à la polychromie. La polychromie est un outil
pour nous expliquer l’origine de l’architecture.
Semper fait un pas en arrière. Maintenant il explique pourquoi on utilise la polychromie. Toute la
théorie de Semper se base sur le tressage originel.
En regardant cette cabane, on se dit que le tressage est un élément secondaire par rapport à la
palissade. Il ne parait pas important.
Semper veut nous montrer l’importance de ce tissu qui persiste jusqu’à arriver jusqu’à la
polychromie.
On peut faire encore un pas en arrière par rapport à Semper. Quel a été la première forme de
protection de l’homme? Le tissu, la peau des animaux. Confirmation de la matière textile de
l’architecture.
En 1960, il publie un autre livre, dédié au style, constitué de 2 volumes. Il y mentionne les 4
éléments de l’architecture qu’il avait évoqué dans son livre précédent.
-La palissade coïncide à la charpente.
-La surélévation coïncide à la maçonnerie.
-Le feu à toutes les techniques constructives qui nécessite la présence du feu.
-Le tressage, bien sur, coïncide avec l’ornement, la décoration.
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Image de droite: le tapis n’est pas expliqué pour sa beauté. Il est expliqué comment
on peut le faire, comment on le tresse, ce qui coïncide au tressage originel.
Le livre est dédié aux artisans et aux artistes qui s’intéressent à la construction, qui
s’intéresse à la manière de réaliser les choses.
Exactement comme Owen Jones, Semper ne s’arrête pas à dire que l’ornement a un
rôle central de l’architecture, mais essaye d’expliquer comment est réalisé cet
ornement.
Owen Jones avait écrit sur la grammaire de l’ornement. Semper entre en matière et dit que
l’ornement doit être lié à son support.
On ne peut pas utiliser le même ornement sur le sol que sur la parois. Il y a des décorations pour
des éléments horizontales et d’autres pour des éléments verticales.
La vision de Semper est symbolique. Toute l’architecture doit se référer à ce tressage originel,
d’une manière symbolique.
La vision théorique de Semper est aussi fortement lié aux caractéristiques des matériaux. Les
décorations doivent expliquer ce qu’il y a derrière, ce qu’elles cachent. Si l’architecture n’arrive pas
à expliquer ce tressage original, ou n’exprime pas ce qu’il y a derrière, cette architecture sera
jugée stérile, sans qualité.
Dans le livre, il y a toutes les choses qui avaient passionnées Semper lors de
son pèlerinage a travers l’Europe. Il y a les dalles de Khorsabad.
Il évoque les vases et nous parle de l’origine des arts appliqués.
C’est justement à travers les arts appliqués qu’il nous explique l’origine de la
colonne. Comment est née la colonne? La colonne n’est pas un tronc d’arbre.
Elle est dérivée d’un objet à trois pieds retrouvé à Pompei. Après on a décidé
de mettre un point au milieu, au lieu de ces trois pieds, soit la colonne. On a
mis un élément central fort.
Si on veut construire au 19 ème une colonne, qui est propre à son origine, la
colonne doit porter une statue, un vase. Car son origine vient des arts
appliquées. La colonne n’a pas un rôle constructif.
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Selon Viollet Le Duc, il ne faut pas analyser l’architecture en détachant les autres éléments de la
machine.
Si selon Semper, les bains thermaux sont un exemple parfait d’un tressage qui se détache de la
palissade, on peut en déduire qu’une thématique venue bien plus tard lui aurait plu: Le mur rideau.
Désormais la structure se détache du revêtement.
Comme l’avait fait aussi Owen Jones, Semper nous raconte comment
faire une bonne décoration qui évoque le tressage originel. Il nous donne
des exemples de comment lier et coudre les tissus.
Après on arrive à une décoration qui évoque une manière de coudre.
Cette décoration est parfaite: elle est la métaphore de la couture entre
deux morceaux de tissus.
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Il commence à changer son avis sur l’usage du métal en faisant des réflexions
sur des restes archéologiques.
Il regarde le temple de Asos. Il y voit une architrave sculptée dans la pierre
mais qui semble être faite avec des moules en métal. Semper sait très bien
qu’il s’agit d’éléments en pierre mais ceci rappelle la possibilité de concevoir
un revêtement métallique. A partir de cette réflexion abstraite, il se dit qu’on
peut s’imaginer que aussi dans la Grèce antique, on aurait pu construire avec
du metal comme revêtement. On aurait pu faire l’architrave avec du metal.
Mais d’un côté pourquoi faire une architrave plus fort que la structure du
temple elle-même? On aurait pu alors imaginer que tout le temple était
métallique.
Labrouste avait un frère architecte, Theodore, avait qui il travaillera beaucoup. Il est étudiant à
l’école des Beaux Art de Paris. Il se passionne au cours de construction et au cours du projet. A la
fin de son cursus académique, il gagne le grand prix de Londres. Il a donc l’occasion de faire,
comme tous les autres, un voyage en Italie.
Pendant son voyage, il rédige un projet sur la restauration d’un temple de Paestum. Afin de mener
son projet à bien, il faut en savoir plus sur l’architecture en Italie. Il voyage donc à travers l’Italie et
passe par la Sicile.
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TEMPLE RONDE - FORO BOARIO - ROME - 1825
Une fois à Rome, il s’intéresse au temple ronde de Vesta, qui intéressera
aussi Viollet Le Duc.
Il ne parlera presque jamais de polychromie. Il en parlera à une seule occasion: quand Hittorf
meurt. Labrouste reprend sa place à l’école des beaux arts et il tient un discours dans lequel il
explique que toutes les études menées par Hittorf sur la polychromie ont été importante pour sa
formation. Mais au delà de cette phrase, Labrouste ne sera pas vraiment intéressé par la
polychromie. Il sera davantage intéressé par le détail constructif.
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PEINTURE DE LABROUSTE - PAYSAGE IDEAL DE L’ANTIQUITE
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L’idée de la ligne continue de colonnes, qu’on a vu dans le temple de Paetum,
pourrait aussi être reprise du réfectoire de Saint Martin des Champs, construit
pendant le Moyen Age.
Comment Labrouste a-t-il trouvé une raison entre son intérêt pour la construction et pour la
thématique de la polychromie?
A-t-il proposé une architecture pleine de polychromie comme Hittorf? Ou bien est-il intéressé par
les autres éléments de l’architecture?
Donc la polychromie est utilisée pour expliquer la construction. Labrouste n’est pas si intéressé à
la décoration polychrome.
Il conçoit une construction à l’antique dans laquelle chaque joint représenté sur les dessins,
coïncide avec les joints réels des pierres.
Il s’agit d’une construction parfaite dans laquelle chaque détail est maitrisé. Cela jusqu’au point
que quand le chantier ouvre, Labrouste construit une baraque sur le chantier dans lequel il vit. Il va
aller dans les caves pour choisir pierres par pierres, pièces par pièces, les éléments de sa
construction.
Cet intérêt pour la construction fait que l’architecture de Labrouste n’est pas caché par un enduit.
Tout en apparent, pour montrer la puissance de la construction à l’antique.
La bibliothèque de Ste Geneviève est très connue pour son intérieur dans lequel on utilise du
métal.
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Sur cette façade il y a des exceptions à la perfection. On va les tracer pour voir comment
Labrouste a réussi à contrôler ces exceptions.
REZ DE CHAUSSEE:
Ligne de contact avec la terre: le bâtiment pose sur une couche
intermédiaire entre le trottoir qui est partiellement incliné. La première
couche du bâtiment est une remise à niveau.
Au dessus de cette couche, il y a 3 lignes de pierres identiques avec une
hauteur de 50 cm. Ces trois lignes de pierres sont légèrement saillantes, la
surface n’est pas complètement plate. Pourquoi? Labrouste qui avait visité
l’Italie et qui a vu les temples se réfère probablement aux 3 gradins sur
lesquels les temples antiques se posent.
Le premier étage finit avec un feston, élément décoratif, introduit pour créer
un dialogue avec le Panthéon qui est juste devant la bibliothèque, qui
possède aussi un feston décoratif.
En coïncidence avec ce feston, il y a une autre exception: la ligne de pierre
en coïncidence du feston ne fait pas 50 cm de hauteur mais un mètre.
Pourquoi? Pour éviter d’avoir les joints des pierres à 50 cm en coïncidence
du feston. Donc on double la hauteur des pierres.
Labrouste nous propose une surface continue qui doit être interprétée
comme élément continu. Si la corniche avait été trop saillante, il aurait nié la
continuité du mur en faisant détacher la fenêtre du mur. Il invente donc un
élément qui va vers la profondeur du mur, qui est sculpté vers l’intérieur.
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-
PARENTHESE - PALAIS DES ETUDES - FELIX DUBAN
Mais la différence fondamentale n’est pas cela. Qu’est ce que c’est? Les joints sont dessinés. Ils
ont été sculptés après pour obtenir l’image d’un mur isodome. C’était comme cela au 19ème. On
construisait n’importe comment le mur avec des joints désordonnés, puis les ouvriers devaient
sculpter la façade. Cela ne correspond donc pas vraiment a la vrai construction.
-
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Poignée de la porte d’entrée: SG inscrit une fois de plus.
La porte est en bronze massif. Encore une fois, on confirme que la construction
de Labrouste est massive, il n y a pas de plaquage, pas de couche de
revêtement.
Par contre, la porte du panthéon, monument historique de Paris, est réalisé en
bois avec des dallages de bronze. Cela pour souligner encore une fois, que
l’architecture de Labrouste était complètement déconnecté des traditions de
construction du 19ème, toujours réalisée avec un revêtement ou en construction
massive mais avec des joints sculptés.
La construction de Labrouste est une construction à l’antique, mais Labrouste s’intéresse aussi
aux nouvelles techniques de construction.
Pour réaliser le sommet du batiment, il voulait choisir les pierres une à une et les faire sculpter une
par une. Il découvre un brevet qui explique la possibilité de concevoir des éléments décoratifs en
terre cuite blanche. Avec ce système, on arrête de sculpter chaque pierre et utilise un matériau qui
permet une construction plus rapide et plus économique.
Pourquoi? Parce qu’on a un seul moule qui permet la réalisation pièce après pièce du sommet du
bâtiment.
Ici on voit une coupe de l’élément décoratif qui est nécessaire pour la
récolte de la pluie. Il conçoit un détail en forme de V pour la récolte
de l’eau auquel il colle avec du mastic la dalle de terre cuite.
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En réalité Labrouste dès le début avait pensé réaliser
2 nefs séparés.
Dans cette première solution, il avait imaginer
séparer les 2 nefs à travers des armoires. Il imagine
de poser des colonnes sur les armoires dédiés à
contenir des livres.
La solution est abandonnée. Pourquoi? Question de
logique. Si cela avait vraiment été fait, les colonnes
auraient été posées sur des armoires contenants du
papier. On aurait donc eu la structure posée sur du
papier, c’est une solution illogique.
Il garde l’idée des armoires, mais en coïncidence des
colonnes, il introduit des bases en pierre.
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Analysons la structure.
Les éléments en métal sont préfabriqués à l’avance, puis amenés sur le chantier. Comment ces
différentes parties sont-elles montées?
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Ici on voit l’ancrage de l’arc avec la façade.
Que sont les ronds en bronze? Ce sont les têtes des tirants qui relient la structure métallique avec
la façade. Ce détail qu’on croyait être un simple détail de décoration coïncide en fait avec un
élément structurel.
On voit le détail de la tête du tirant sur la façade extérieur.
Autre détail. Si on regarde les décorations florales de la toiture, on remarque qu’il y a des fleurs
plus foncées et plus clairs. Pourquoi certaines sont-elles plus foncées? Car elles ne sont pas des
décorations, mais des trous prévues pour l’aération. Encore une fois, la décoration est liée au
fonctionnement du bâtiment.
Malheureusement, les trous prévus par Labrouste ne sont pas suffisant. On a du augmenter la
taille en intégrant des grilles d’aération.
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Intéressons nous maintenant au rez-de-chaussée.
Dans ses dessins, Labrouste veut exprimer a travers la décoration le fait
que les poutres ne sont pas simplement posées sur les piliers mais sont
encastrés. Donc on voit sur les dessins différentes sortes de décorations
qui peuvent exprimer cet encastrement entre pilier et poutre.
Donc on voit la solution finale avec les poteaux qui terminent au delà du
chapiteau avec un autre morceau dans lequel s’encastrent les poutres.
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COURS 6: 27.10.2016
En 1835, Viollet-le-Duc fait un voyage en Italie. A cette époque, la diffusion du gothique en France
était très importante. Pour mettre les choses en contexte, Victor Hugo écrit ‘Notre Dame de Paris’
dans ces années la. Viollet-le-Duc se passionne pour le style gothique.
Viollet-le-Duc devient connu pour ses restaurations des cathédrales gothiques. Au delà de son rôle
en tant que restaurateur, il a également eu un rôle important dans les nouvelles constructions.
Ce qui nous intéressera chez Viollet-le-Duc, c’est l’aspect théorique de son oeuvre.
BIBLIOGRAPHIE
Des les années 50, il publie beaucoup de livres. Nous allons nous intéresser à 2 de ses livres:
1.) 1853 : Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle
Le Dictionnaire raisonné de l’architecture est un vrai dictionnaire. Il y a décomposé toute
l’architecture à partir de mot-clé. Si on a un doute sur le sens de l’architrave, on peut y trouver la
définition.
2.) 1863 : Entretien sur l’architecture
Il publie ses livres dans la même période que Semper écrit sur les quatre éléments de
l’architecture, soit dans les années 50 et 60. Mais on verra que les deux positions de Semper et de
Viollet-le-Duc n’ont rien à voir l’une avec l’autre.
Viollet-Le-Duc n’essaye pas de nous expliquer l’origine de l’architecture comme Semper, mais veut
nous expliquer son évolution à travers une simple analyse de fait, d’images, d’éléments qui sont
encore présents et qui peuvent donc être analysés.
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RELATION STRUCTURE - FONCTION - DECORATION
Si la structure est fondamentale à sa vision théorique, il faut comprendre quelle est sa relation
avec la fonction et la décoration.
Dans son livre Dictionnaire raisonné de l’architecture, il discute l’évolution du vase. Il s’intéresse
donc lui aussi aux arts appliqués. Aussi, car on se rappelle que Semper s’y était intéressé aussi.
Mais contrairement à Semper, Viollet le Duc n’est pas intéressé à nous expliquer comment
l’architecture est dérivée des arts.
Il nous montre l’évolution du vase et à partir de cela, il nous explique quelle doit
être la relation entre structure et fonction et entre structure et décoration.
Par exemple: Il nous montre un des premiers vases réalisés à l’époque.
Ce vase est bien sur assez simple: il a deux poignées. Puis la partie sommitale du
vase est plate, comme ça on peut poser une surface plate sur le vase.
Mais son évolution comporte un changement de poignée qui devient toujours plus
élaboré jusqu’a devenir courbe.
Il s’agit bien sur d’une solution qui n’a rien a voir avec la fonctionnalité de l’objet,
car une fois que les poignées sont saillantes, l’objet devient moins fonctionnel, car
on ne peut plus rien poser dessus à cause de la partie saillante de la poignée.
L’evolution esthétique du vase comporte une perte de fonctionnalité de l’objet.
Il nous explique que la structure, la fonction et la décoration sont des éléments qui
doivent toujours être liés. La forme doit être cohérente avec la structure.
Il s’agit d’une position similaire à celle de Owen Jones. (cf cours avant). Mais Jones s’intéresse à
l’ornement tandis que Viollet-Le-Duc s’intéresse à la structure, à ce qu’il y a derrière. C’est la
structure qui devient l’image d’une période, qui persiste à travers les siècles, qui n’est pas ruinée
comme la décoration.
Viollet-Le-Duc vise à la vérité de la structure, à la vérité des matériaux. Il faut affirmer la structure.
Semper, lui, veut affirmer la diffusion d’une architecture métaphorique.
Selon Viollet-le-Duc, les hommes ont commencé à construire des colonnes rondes
plutôt que carrées, pour pouvoir les rouler sur le chantier.
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LES BAINS THERMAUX PAR VIOLLET LE DUC
Comme Semper, Viollet-Le-Duc s’intéresse aussi aux bains thermaux. Semper avait dit que les
bains thermaux ont une construction correcte car ils suivent les 4 éléments de l’architecture. Le
discours de Viollet-Le-Duc n’a rien à voir.
Il montre 2 images des bains thermaux: les bains thermaux en ruine et les
bains thermaux dans une configuration originelle. Quelle est l’image la
plus intéressante selon Viollet-Le-Duc? Laquelle devons nous étudier
entre les deux? L’image des ruines!
Pourquoi les ruines sont-elles plus importantes? Car l’architecture s’est
enfin détachée de l’habillage inutile que les architectes avaient appliqué
sur les surfaces. Tout l’habillage a désormais disparu. Ce qu’il reste est
justement la partie persistante, celle qui a réussi à arriver jusqu’au 19ème
siècle, même jusqu’à maintenant.
Viollet-Le-Duc nous explique que les romains étaient d’excellents constructeurs. D’ailleurs c’est
eux qui ont diffusé le béton. Mais par contre les romains étaient nuls dans l’architecture, car ils
couvraient cette machine structurelle parfaite avec cette couche inutile de maquillage.
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VIOLLET LE DUC ET LA CONSTRUCTION METALLIQUE
Viollet-Le-Duc est habitué aux formes traditionnelles du gothique français, mais est contre l’usage
de la structure métallique. Il changera d’avis quand il découvrira la chocolaterie Menier à Noisiel.
La position de Viollet Le Duc sur la structure métallique changera donc, tout comme celle Semper
avait aussi changé.Semper avait représenté une structure métallique légère pour caser les images
de l’antiquité. Puis après il n’était plus d’accord avec cela. La construction légère niait l’origine de
l’architecture avec le mur et le tressage. Mais ensuite, on a vu qu’il changera encore une fois
d’avis avec le pont Britanica, réalisé avec une structure métallique creuse.
Pourquoi différencier? La salle communal a un rôle de représentation, elle doit représenter les
citoyens, il faut donc l’imaginer en pierre. Le marché public, lui, peut être traité avec du métal, vu
que les bâtiments analogues de l’époque étaient aussi réalisés en metal. Les gares étaient
réalisés en métal par exemple.
Comment est conçue la structure? série de poutres perpendiculaires à la façade, soutenue par 2
colonnes inclinées.
Présence d’une poutre en coïncidence de la façade qui prend la forme d’un voussoir, comme si ce
projet avait d’abord été imaginé en pierre, puis la maçonnerie avait été enlevé et substitué par un
système plus léger en métal. Donc le metal est probablement fonctionnel à l’élimination de la
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pierre pour créer un espace beaucoup plus ouvert, comparé à celui qui aurait permis par la
maçonnerie.
Les matériaux utilisés sont le fer forgé et la fonte. Pour la poutre: fer forgé. Pour les autres détails:
fonte avec décorations.
Donc Viollet-Le-Duc conçoit des projets, qui ne sont pas destinés à être réalisés, mais ils
deviennent des références pour la construction contemporaine. On retrouve des détails dans les
construction parisienne du 19ème.
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VIOLLET-LE-DUC ET LA NATURE.
Viollet-Le-Duc est un architecte passionné par la nature. Il fera des relevés
d’arbres. A l’intérieur de sa maison à Lausanne, toutes les parois de salon
étaient couvertes par des images d’arbres.
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Comme Labrouste, il s’intéresse aux différents joints des éléments
métalliques. Mais contrairement à Labrouste, il a une autre référence.
Si on fait attention aux détails, on a l’impression de retrouver des
détails de corps humain comme des bras.
On retrouve des dessins de Viollet-Le-Duc, qui nous montre son
intérêt pour le squelette du corps humain.
Autre projet pour une salle d’exposition. Salle géante qui semble
dialoguer encore une fois avec la bibliothèque Ste Genevieve
encore une fois. Pourquoi? Car les façades sont en maçonnerie
alors que la couverture est soutenue par une structure métallique.
Le remplissage est prévu avec des panneaux en terre cuite, donc
léger.
Cette volonté de concevoir des salles de taille géante couvertes par
des toitures métalliques légères sera toujours au centre des intérêts
de Viollet-Le Duc.
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Pour terminer Viollet Le Duc, on va voir 2 projets qui montrent d’autres intérêts.
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COURS 7: 03.11.2016
Avant tout, essayons de comprendre comment était conçue l’architecture aux Etats-Unis de la
première moitié du 19ème siècle, avant l’influence européenne.
Le fait d’être une architecture sur catalogue n’est pas le seul détail fondamentale de l’architecture
américaine de l’époque. Autre détail fondamental: les matériaux.
On peut comprendre que pour concevoir un bâtiment composé par des éléments déjà configuré à
l’avance, il est nécessaire d’avoir un matériaux qui permet la préfabrication. Quel est la matériaux
qui permet cela à l’époque? C’est la fonte.
Il faut faire attention à l’usage de la fonte à l’époque, car la fonte n’est pas simplement réduit à
quelques détails. Maintenant elle a envahi et enveloppé tout le bâtiment.
Sur l’image, tous les détails qu’on voit sont réalisés en fonte: Les colonnes, les détails des
fenêtres, chapiteau, cadres de fenêtres, corniche. Tout est en fonte apparente.
La différence avec l’Europe est énorme. Labrouste et Viollet-Le-Duc avaient utilisés la fonte
toujours combinée avec de la pierre, de la maçonnerie, de la céramique. Le metal n’avait jamais
envahi toute la façade.
Par contre aux Etats-Unis, on choisit ce matériaux en tant qu’enveloppe de la façade du bâtiment.
Ce bâtiment est caractérisé par une séquence continue de fenêtre, qui donnent une grande
luminosité à l’intérieur.
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Le seul élément de qualification formelle sont les différents
détails choisis par Bogardus sur la façade: Comment est le
chapiteau? la base de la colonne? la fenêtre?
JAMES BOGARDUS -
HARPER & BROTHERS - 333 PEARL STREET, NEW YORK - 1854-55
La façade est caractérisée par une séquence continue de fenêtres, mais cette fois les fenêtres
sont en forme d’arc.
Entre chaque fenêtre, il y a une colonne.
Le bâtiment est entièrement en fonte apparente. La maçonnerie est réduite a très peu de détails,
alors qu’en Europe elle prime. La maçonnerie est utilisée ici sur les façades les moins importantes:
les façades latérales. Elles ne sont presque pas visibles depuis la rue.
Cette invasion de la fonte n’est pas réduite à la façade si on regarde la coupe. Les colonnes et les
planchers aussi sont en métal.
Un incendie détruira le bâtiment à la fin du siècle.
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JAMES BOGARDUS - CANAL STREET - NEW YORK - 1857
Qu’est ce que cela signifie de revêtir la façade de cette surface métallique? On ne comprend plus
où se trouve la structure quand on la regarde car tout est uniforme. Il n y a aucun moyen de
comprendre quelle est la partie porteuse et quelle est la partie portée.
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En regardant la fissure qui se trouve sur la façade, on comprend
finalement quelle est la consistance de cette façade. On a vu le mur
isodome massif de Labrouste en Europe, mais aux Etats-Unis, la
façade est une feuille de métal avec une épaisseur ridicule.
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Est ce qu’il faut abandonner l’usage du metal complètement? Ou peut on toujours l’utiliser mais en
le combinant avec d’autres matériaux?
Dès le début, les architectes américains disent qu’ils ne veulent pas abandonner le métal, car le
matériau a des avantages incroyables par rapport à d’autres matériaux.
- Le metal peut être préfabriqué. Cela signifie que la construction peut être rapide, avec un
chantier de taille réduite.
- La structure est légère, si on la compare avec les constructions anciennes en pierre.
Comment peut-on protéger et cacher le métal? Quel type de peau il faut ajouter au squelette?
La thématique du revêtement devient donc central.
A ce point la on peut comprendre pourquoi les architectes américains s’intéressent et se passionne
nt au livre de Viollet-Le-Duc et surtout de Semper.
Ils organisent une série de congrès et de débat pour parler de comment ils peuvent protéger le
métal. Dans ces débats, on discute Semper. On décide de traduire le livre de Semper en anglais.
Quel est l’architecture qui se développe dans la deuxième moitié du 19 ème siècle aux Etats-Unis?
On abandonne l’architecture sur catalogue. On pense que le metal doit être revêtu.
L’architecte n’a pas voulu créer un seul ordre en ajoutant une corniche qui coupe les éléments
verticaux. Il veut créer cette articulation verticale.
Le bâtiment termine avec une sorte de attique avec des fenêtres et des décorations en
coïncidence des éléments verticaux qui semblent évoquer les triglyphes et métopes du temple
antique.
Donc articulation verticale étudiée pour créer une hiérarchie en façade. La structure principale est
exposée et le métal est caché par la maçonnerie.
Structure secondaire dans la travée de la structure primaire qui participe à la rigidification du
bâtiment et qui est constituée par trois éléments verticaux. et une ligne horizontale selon une
configuration qui va s’affirmer toujours à Chicago qui va devenir ‘la fenêtre de Chicago’.
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Le plan est en forme de L avec une grille structurelle et un module de base
carré. Il y a une parfaite coïncidence entre la structure intérieure et la façade.
Donc les éléments verticaux vus en façade coïncide vraiment avec la structure
intérieur.
Les éléments verticaux qu’on voit dans la coupe sont conçus avec une coupe
en forme de croix pour protéger la construction en métal. (image en haut à
droite sur le plan).
Cet architecte fait partie de ce groupe d’architecte qui a étudié en France dans une école des arts
et métiers, qui est une école centrée sur la construction et la structure.
Le Baron Jenney a un rôle fondamental dans le développement de l’architecture de l’époque.
Maintenant tous les bâtiments qu’on va voir se trouvent à Chicago et sont construit dans les
années entre 70 et 90.
Les deux derniers étages ont été rajoutés après sans aucun
problème à trouver une liaison. Normalement la fin du bâtiment
a un couronnement et on pourrait pas rajouter des étages
comme cela.
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WILLIAM LE BARON JENNEY - HOME INSURANCE BUILDING - CHICAGO - 1884
On voit aussi que le revêtement est différencié: on a de la pierre à la base tandis qu’aux étages on
a de la brique.
Si on fait attention au dessin, on se rend compte que le bâtiment a aussi été surélevé de 2 étages
comme le First Lester Building. Cette surélévation a produit un problème dans la cohérence du
bâtiment car le dernier étage avait été conçu différemment du reste.
On voit un système pour filtrer la lumière. (?)
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WILLIAM LE BARON JENNEY - SECOND LEITER BUILDING - CHICAGO - 1889-91
Les travées sont traitées de manière particulière. On voit que dans certains
éléments verticaux, que les colonnes sont doubles ou triples et tandis que
dans d’autres, elles sont simple. Pourquoi? Le Baron Jenney veut affirmer
la structure. Si les colonnes sont double ou triple, cela veut dire qu’il y a un
élément structurel. Tandis que la où il y a une colonne simple, il n y a pas
d’élément structurel.
Dans ce cas la, le revêtement est obtenu avec de la vrai pierre.
Pour tisser des liens avec l’architecture contemporaine, on peut faire une
analogie avec le bâtiment de Peter Eisenmann qui se situe à côté du Check
Point Charlie. Le bâtiment semble directement dialoguer avec ce jeu
d’ordre colossal avec des matériaux bien sur différents.
Et puis on découvre aussi que la toiture plate du bâtiment est utilisée pour
avoir des réservoirs d’eau. C’est un des premiers cas de toiture plate à rôle
fonctionnel.
Cela deviendra fondamental et public dans les habitations de Marseilles de
Le Corbusier. La toiture est fonctionnel dans le Leiter Building tandis que
dans les habitations de Marseille, c’est un lieu public pour les habitants.
Nous nous situons toujours dans les années 80. Root est l’architecte qui traduit
le livre de Semper en anglais. Le bâtiment a été réalisé avant la traduction.
En regardant ce bâtiment, on comprends pourquoi Root s’intéresse à Semper.
Encore une fois, on voit un bâtiment avec séquence régulière en façade
combiné avec ces ordres.
On découvre des détails importants:
FACADE:
Il y a des motifs textiles.
Ici, le chapiteau est dessiné avec le motif textile. Il est décalé et devient un
ornement textile. Semper avait dit que le chapiteau n’a plus le rôle structurel.
PORTAIL D’ENTREE
On voit l’usage d’un bossage. Mais le bossage s’interrompt. En coïncidence de
l’arcade, la même pierre n’est plus traité en forme de bossage mais en
décoration textile, selon l’origine que Semper avait expliqué a travers les
quatre éléments de l’architecture.
PLAN
Le plan a une configuration bizarre. Il n y a pas de symétrie, les architectes ne
s’y intéressent pas. Le plan ne suit pas les règles des beaux arts auxquels on
est habitué .
Portes en forme de cercle qui sont utilisé pour contrôler le micro climat
intérieur.
COUR INTERIEUR
Il y a une cour intérieur avec un éclairement zénithal.
Structure métallique pour l’extérieur qui est revêtue de céramique blanche. On
utilise de la céramique blanche car elle reflète bien la lumière et on peut la
laver facilement.
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D.H. BURNHAM (J.W. Root, Rez-de-chaussée) - RELIANCE BUILDING - CHICAGO - 1890-91
Projet de Theon Van Doesburg, Cornelis van Esteten, Maison d’artiste, 1923
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COURS 8: 10.11.2016
Louis Henry Sullivan est un des plus grands protagonistes de l’architecture américaine.
Il a étudié en France à l’école des beaux arts. Il n’a pas étudié à l’école d’art et des métiers comme
Le Baron Jenney. Cela est une information importante pour justifier certains de ses choix
architecturaux.
Quand il rentre d’Europe, il travaille pour Le Baron Jenney. Il décide ensuite de créer son propre
bureau en collaboration avec un ingénieur d’origine alémanique: Dankmar Adler.
Sullivan et Adler deviennent bientôt les architectes les plus importants de l’école de Chicago. Il
conçoivent une quantité énorme de bâtiments. Dans leurs bâtiments, on peut voir l’application
d’une théorie et d’une réflexion sur la relation entre structure et revêtement.
A travers l’oeuvre de Sullivan, on aura l’occasion de voir l’application de certains principes relatifs
aux théories de Viollet-Le-Duc et Semper.
Finalement, on arrive à voir comment on peut appliquer des théories sur l’origine de l’architecture
sur l’architecture concrète.
Même si Sullivan deviendra l’architecte le plus important de Chicago de son époque, sa société
finira par faire faillite. Il terminera sa vie dans une pauvreté extrême au point que même son
enterrement sera payé par ses collaborateurs.
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L.H. SULLIVAN, D. ADLER - AUDITORIUM - CHICAGO - 1886-89
La renommée de Sullivan est liée au projet pour l’auditoire de Chicago. Un projet qu’on aura
l’occasion d’étudier dans sa première version jusqu’à sa véritable réalisation.
PREMIERE VERSION:
On se rend compte de la taille du projet. C’est un bâtiment qui
occupe en entier l’ilot et qui n’est pas seulement dédié à accueillir
l’auditoire mais aussi d’autres fonctions comme par exemple (?).
VERSION FINALE:
Le projet définitif n’a rien à voir avec la solution qu’on vient de
voir. Pourquoi Sullivan change-t-il complètement de projet?
Toute la structure métallique est bien sur cachée par des dalles de pierre qui ne sont pas traitées
de la même manière partout. On le voit sur la photo, il y a une base traitée avec du bossage pour
affirmer la puissance de la partie résistante du bâtiment. Puis au dessus, on utilise la même pierre
mais lisse.
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Sur la gauche on voit le détail de la tour de l’auditoire. On peut
essayer de retracer l’origine de certains détails de la tour.
Sullivan avait étudié en France et connaissait donc bien
l’architecture du Moyen-Age. On peut tenter de donner une
interprétation aux colonnes qui semblent dialoguer avec les
colonnes des bâtiments gothiques visités pendant le séjour en
France.
PLAN DE LA BASE: pourquoi Sullivan décide de travailler le plan en obtenant une configuration
qui n’occupe pas l’entier de l’ilot? Cela rappelle au projet du Bazaar de Schinkel à Berlin.
Quel est son objectif? L’illumination intérieur.
La question est: Comment faire rentrer la lumière à l’intérieur du bâtiment en évitant la cour?
La solution est celle de créer ces cavités dans le plan qui permet à la lumière d’illuminer la partie
centrale. Donc la fragmentation du périmètre du bâtiment est fonctionnel à l’usage du batiment.
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L.H. SULLIVAN - TOMBE C.E GUETTY - GRACELAND CEMETERY - CHICAGO - 1890
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Ce bâtiment nous intéresse pour le processus créatif de Sullivan, mais aussi pour ses dessins de
façade. Quand on regarde l’image de la construction, il y a un détail qui frappe tout de suite: Au
Rez-de-chaussée, il y a l’affirmation de la travée structurelle qui porte le poids du bâtiment. Tandis
que déjà au dessus de la base, au dessus de la travée, il a introduit un autre pilier qui n’a aucun
rôle qui n’a que du revêtement. Cela ne coïncide pas a la structure.
Pourquoi a-t-il introduit ce pilier qui n’a aucun rôle structurel?
Il faut se rappeler que Sullivan a étudié à l’école des beaux-arts de Paris, une école qui transmet à
ses étudiants la nécessité d’exprimer le caractère d’un bâtiment.
Quel est le caractère du bâtiment ici? Que veut il exprimer? Il veut exprimer la verticalité, le fait
d’être un gratte ciel. Ce caractère est exprimé justement grâce à l’introduction de ces piliers au
milieu qui rend le bâtiment plus allongé.
Il y a donc une recherche de caractère du bâtiment à travers de son dessin en façade.
Autre détail intéressant par rapport a ce qu’on a vu la semaine passée: la superposition des étages
n’est pas affirmée par des chapiteaux, il y a un ordre colossal ici. Le fait qu’il y ait des étages est
donc affirmé par la décoration en terre cuite qui dialogue avec le plancher.
PLAN: le plan est fragmenté comme dans le projet pour le fraternity temple.
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W. HOLABIRD, M. ROCHE - L.H. SULLIVAN, D. ADLER - MC CORMICK BUILDINGS - CHICAGO
- 1897-99
Toujours dans la recherche d’une cohérence parfaite entre structure et revêtement, on va voir un
projet qui s’éloigne un peu. C’est le projet d’une façade. On réalise une ossature métallique d’un
bâtiment d’une société de construction et celle-ci demande de concevoir la façade pour cette
structure métallique aux bureaux d’architecture les plus importants de l’époque de Chicago soit
Holabird & Roche et Sullivan & Adler.
Une partie de cette façade est réalisée par Sullivan & Adler et
l’autre partie est réalisée par Holabird & Roche. Les deux
façades partagent un pilier qui se trouvent au milieu.
On n’est pas dans le cas d’un gratte ciel ici. Mais il y a tout de
même des caractéristiques qui se représentent encore: le Rez-
de-chaussée est complètement vitré. Donc les étages
supérieurs du RC posent sur un stage évidé.
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L.H. SULLIVAN - SCHLESINGER & MAYER - APRES CARSON PIRIE SCOTT DEPARMENT
STORE - CHICAGO - 1899-1904
Vers la fin du siècle, Sullivan finit de travailler avec Adler. Il commence sa crise et sa descente.
Ce projet ne sera pas réalisé dans cette configuration ci. Mais la première version exprime certains
détails intéressants.
PREMIERE VERSION:
La base est complètement vitrée. Comment conçoit-on cette base
vitrée?
La structure est mise en arrière et n’est pas exprimée car elle est
cachée par cette couche de vitres.
Aussi comment est traitée la grille en façade? il n y a plus la
recherche de verticalité. Les éléments horizontaux sont identiques
aux éléments verticaux. Ils sont toujours combinés avec la fameuse
fenêtre de Chicago. Le seul détail qui exalte la verticalité est la tour
au coin. Il y a une décoration métallique sur la tour.
DEUXIEME VERSION:
Le rez-de-chaussée change. Les vitres sont mises
sur le même plan que l’ossature.
La grille en façade change aussi. Elle n’est plus
uniforme comme dans la première version, Il y a
une légère préférence sur les lignes horizontales
qui sont soulignées par des lignes de broderie
continue.
Le plan est organisé pour accueillir une salle d’entrée pour le public
et tout un système de bureau pour les gens qui y travaillent.
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Le hall est un grand espace caractérisé par des arc en métal. La
structure est toujours métallique avec une revêtement en briques.
L’usage de ce matériaux est important par rapport au
développement théorique de Sullivan. Il veut désormais toujours
montrer cette cohérence entre structure et revêtement. Pourquoi et
comment utilise-t-il la brique? Elle veut montrer la présence de la
maçonnerie mais est traitée de manière différente.
La société Luxfer produit des éléments en cristaux pour des fenêtres. La société ouvre un
concours pour la construction de son propre siège.
PROJET DE WRIGHT
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WILLIS J. POLK - HALLIDIE BUILDING - SAN FRANCISCO - 1917-18
En 1922, le journal de la Chicago Tribune ouvre un concours pour la construction de son propre
siège. Le projet gagnant a une configuration (?).
Pour ce concours, des architectes européens proposent des projets de gratte ciels pour la
première fois. Comment les européens imaginent-ils un gratte ciel?
PROJET DE GROPIUS
PROJET DE HILBERSEIMER
Il y a le degré 0 de la grille: aucune articulation entre le vertical et l’horizontal.
Cette grille banale s’affirme en tant qu’élément fondamental du bâtiment. C’est
exactement le genre de côtés banals que Schinkel avait tant critiqué quand il
avait été à Londres. C’est un élément qui commencent a devenir la source pour
une nouvelle forme d’architecture.
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PROJET DE ADOLF LOOS
Cette même grille est complètement cachée par Loos dans son projet. Son bâtiment est
une colonne dorique géante.
En ayant étudié Semper, nous ne pouvons pas être étonné de ce projet. Semper nous
avait expliqué que la colonne n’avait pas de rôle porteur mais un rôle symbolique. Loos
fait une colonne dorique car tout le monde la connait, et il veut ainsi exprimer des valeurs
universelles.
Mais ce n’est pas simplement l’interprétation de la colonne dorique qui nous intéresse: il
faut se rappeler de la construction creuse de Semper. La colonne dorique devient creuse
et habitée. Elle est une structure métallique.
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COURS 9 : 17.11.2016
Berlage étudie à Zurich. Semper est passé par l’université de Zurich avant lui. Il y a enseigné à la
fin de sa vie. Berlage a donc étudié dans une école dans laquelle ont enseigné des professeurs
qui ont connu Semper et qui se sont nourris de ses livres et de ses théories. Il reçut donc une
formation semperienne. Berlage publiera même un article qui a comme titre ‘Semper’.
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HENDRIK PETRUS BERLAGE - PROJET DE DIPLOME - 1878
Après son diplôme, Berlage voyage comme beaucoup d’autres architectes de l’époque. Mais les
autres architectures allaient en Grèce, en Italie. Berlage, lui, va en Allemagne et en Italie du Nord,
à Bologne.
Ces villes présentent une architecture liée au gothique, ce qui diffère de l’architecture d’Athènes ou
de Rome. Il se passionne donc au gothique et commence à étudier Viollet-Le-Duc.
De retour en Hollande il crée son propre bureau avec Theodor Sander.
On retrouve le même usage des matériaux quand dans le Café Hoop: briques apparentes et
pierres. Les pierres sont une fois de plus disposées sur les parties les plus résistantes du
bâtiment.
La présence de ces 2 matériaux apparents produit une polychromie. Cette polychromie n’est pas
juxtaposée à la structure, mais est générée par la structure même. On n’a pas besoin d’ajouter de
couleur, ce sont les matériaux de la construction qui comportent ces jeux de couleurs. La
polychromie est donc intégrée à la machine constructive.
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HENDRIK PETRUS BERLAGE, THEODOR SANDER - PROJET DE CONCOURS, BOURSE -
AMSTERDAM -1884-85
PREMIERE PHASE:
Encore une fois, on retrouve un bâtiment qui est caractérisé par
une importante fragmentation dans la toiture.
C’est bâtiment unitaire qui occupe en entier l’ilot et qui est
caractérisé par la multiplicité de ces tourelles.
On retrouve un portique sur le coté long et l’entrée sur le coté
cours.
Pourquoi Berlage décide de fragmenter la toiture? Sur les dessins, Berlage représente le contexte
derrière le projet. Il y a une multitude de petites maisons accolées, toutes différentes les unes des
autres. Mais accolées ensembles, elles créent une unité. Il y a donc une unité dans cette
multiplicité. C’est donc surement pour réagir à ce contexte que la toiture est fragmentée.
Autre aspect intéressant de l’image: le point de vue choisi pour la représentation du projet. C’est
une perspective non centrale. Toutes les différentes phases du projet seront toujours représentées
avec ce point de vue là.
DEUXIEME PHASE
On retrouve le même point de vue en perspective. Symétrie en
coïncidence du coté cour. Fragmentation encore plus importante
dans la toiture. Les matériaux utilisés sont la brique apparente et
la pierre. Ce point de vue en perspective non central nie la
symétrie de l’entrée. Elle n’est pas choisie pour rendre plus
puissant les choix de cette symétrie, au point que, on le verra
plus tard, cette solution aura un changement important.
A la fin de la 2ème phase, il n y a pas de gagnants du projet. Berlage continue alors sa carrière
professionnelle en rédigeant plusieurs projets, en attendant que finalement ses connaissances
puissent lui faire gagner le projet de la bourse.
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HENDRIK PETRUS BERLAGE - MAISON PIJZEL - AMSTERDAM - 1891-92
TROISIEME PHASE:
Berlage a finalement obtenu la charge pour le siège de la
bourse d’Amsterdam. Ceci est donc sa troisième proposition.
C’est une solution qui se détache par rapport à ce qu’on a vu
jusqu'à maintenant.
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Au niveau du plan, on se rend compte que la liaison avec le contexte ne
touche pas seulement la façade mais aussi le plan.
Au sud, la façade est parfaitement continue, tandis qu’à l’arrière, le périmètre
est fragmenté, car il doit dialoguer avec la multiplicité des maisonnettes
représentées sur ses dessins dès la première phase.
Ces deux projets sont réalisés dans 2 villes différentes et datent de 2 époques différentes, mais ils
traitent les mêmes problèmes, soit la relation entre paroi verticale et toiture. Comment est réalisé
cette relation?
La Wandararchitetuur vise à obtenir une continuité entre paroi et toiture. On verra comment
Berlage opérera pour obtenir cette continuité.
—> Dans le projet de Labrouste, la continuité est dans la décoration, alors que dans le projet de
Berlage, la continuité est dans les lignes de force.
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Cette image du projet de la bourse d’Amsterdam est
fondamentale pour plusieurs aspects:
Si c’est vrai que Berlage suit le principe de la vérité des matériaux qui restent apparents, il arrive
en même temps à travailler ces matériaux pour exprimer l’origine textile de l’architecture.
Il y a donc une tentative de réunir la théorie de Viollet Le Duc avec celle de Semper.
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La brique sera même traitée comme un tressage dans le bar de la bourse.
Salle du conseil, dans laquelle Berlage réalise des boiseries. Il y a des vrais
tissus.
Sur la paroi du fond, la décoration entoure le périmètre mais ne touche pas la
structure des arcs.
Puis on arrive sur le coté fragmenté qui dialogue avec les petites
maisonnettes.
Statue en coin qui crée une cavité dans la maçonnerie selon un certain détail
de Viollet-Le-Duc.
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INTERIEUR:
on trouve des structures en briques apparentes.
Ici, il veut représenter les lignes de force à travers la forme.
La vérité des matériaux est poussé à l’extrême, au point que même dans la
salle à manger de la villa, la brique est apparente.
Ce n’est pas une solution utilisée normalement. Dans les espaces réduits, on
utilise normalement de l’enduit pour donner l’impression d’un espace plus
grand.
Autre détail qui nous prouve que Berlage ne veut pas exprimer l’ossature: Il y a une continuité
entre les éléments horizontaux et verticaux en façade. Donc il ne veut pas exprimer la
superposition des éléments horizontaux et verticaux.
INTERIEUR:
Jusqu’a maintenant, on a vu que Berlage avait que conçu des
bâtiment avec des matériaux de la tradition hollandaise: brique et
pierre. Que fait il des nouveaux matériaux comme le béton armé?
Le béton vient d’être breveté en 1892.
Il ne veut pas utiliser de béton. Pourquoi? explication
semperienne. Il fait un comparaison entre la brique et le béton. La
brique crée des surfaces texturées. Tandis que le béton produisait
des surfaces sans soudures, du moins à la fin du 19ème et début
20ème.
Pour un architecte qui vise a montrer l’origine textile de l’architecture sans jamais nier la vérité, la
brique est le matériaux privilégié pour créer ce tissu idéal.
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GRAND MAGASINS MEDDENS EN ZOON - DEN HAAG -
BERLAGE - 1913-15
En 1910, il fait un voyage aux Etats-Unis et se passionne
pour l’architecture de Chicago, au point que le projet réalisé
juste après ce voyage confirme l’intérêt pour l’ossature.
Donc écrasement extreme de la paroi qui produit
l’affirmation de l’ossature. On retrouve même la fenêtre de
Chicago à l’arrière du bâtiment.
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PROJET DU MUSEE COMMUNAL D’ART - DEN HAAG - BERLAGE - 1919-20
Le bâtiment sera encore en construction quand Berlage meurt.
PREMIERE SOLUTION.
SOLUTION FINALE
le bâtiment se retrouve devant un canal. Pour y rentrer, il faut
passer à travers un pont.
Il y a une salle pour les spectacles, puis commence la machine
du musée et les premiers objets à être exposés sont les objets
d’usage quotidien donc les arts appliqués selon ce que Semper
avait expliqué: les arts appliqués ne sont pas dérivés de
l’architecture, leur rôle est fondamental.
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COURS 10: 24.11.2016
Wagner n’a pas reçu une formation semperienne comme Berlage. Comment a-t-il pu apprendre de
Semper?
On se rappelle qu’en 1848, Semper avait participé à la révolution du ‘Printemps du peuple’. Il avait
du fuir l’Allemagne et commença alors à voyager en Europe. Vienne fut une des destinations de
Semper lors.
Les architectes qui ont travaillé avec Wagner avait donc connu Semper et avait eu l’occasion de
discuter avec lui et d’en connaitre plus sur ses théories.
La diffusion de la théorie de Semper à Vienne n’est pas liée au fait qu’il ait travaillé là-bas mais est
liée aux caractéristiques même de la ville. A Vienne, la tradition veut une construction en
maçonnerie mais qui n’est jamais laissée apparente.
La construction traditionnelle viennoise prévoit donc une maçonnerie a couvrir avec un
revêtement. C’est justement cet intérêt pour le revêtement qui poussent les architectes viennois
dont Wagner à s’intéresser à Semper.
Non seulement des architectes mais aussi des intellectuels rentrent dans le débat sur le
revêtement en architecture à Vienne.
Wagner va devenir l’architecte par excellence qui arrive à construire le principe de Semper qui
n’était avant lui, resté uniquement à un niveau théorique.
Wagner n’est pas seulement connu pour ses talents d’architecte mais aussi pour les valeurs de
son enseignement. Il était professeur à l’académie d’architecture de Vienne où il y enseignait le
projet. Dans son atelier, des architectes fondamentaux du 20ème siècle ont été formés, dont
Hoffmann par exemple.
Il a formé des architectes qui pousseront ses théories encore plus loin et qui montreront d’autres
aspects inédits de la réflexion sur la peau et le revêtement de l’architecture.
Certains suivront l’enseignement de Wagner, certains le trahirons, certains iront au delà de
certaines de ses réflexions.
Wagner va pouvoir profiter des réflexions de ces élèves. L’échange est donc réciproque.
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Autre détail à relever: La relation entre les fenêtres et le fond, soit la façade.
Les fenêtres ont un configuration rectangulaire traditionnelle entourée par une
corniche en terre cuite, tandis que le reste de la façade est traité pour devenir une
sorte de tapisserie.
Il n'y a aucun dialogue entre la fenêtre et le fond de la façade. Dans cette première
oeuvre de Wagner, il n’y a pas de liaisons entre ces deux éléments, mais on verra
que cette thématique deviendra centrale dans l’étude de ses projets.
Proposition de projet pour le Reichstag de Berlin. Ce projet n’a jamais été réalisé.
Dans beaucoup de ses projets Wagner essayera de montrer déjà depuis l’extérieur le contenu
particulier du bâtiment.
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OTTO WAGNER - MAGASIN NEUMAN - KÄRNTNERSTRASSE, WIEN - 1893-1895
Est ce que Wagner s’est intéressé oui ou non à cet évidement dans le
dessin vertical du bâtiment? On se pose la question car ici, on voit un
problème dans la façade.
La taille des fenêtres se réduit au fur et à mesure qu’on monte dans le
bâtiment. Le remplissage s’élargit donc au fur et à mesure qu’on monte.
Ceci est illogique. Normalement au fur et a mesure qu’on monte, cela
devrait diminuer.
Il faut se concentrer sur la configuration des panneaux. Comment sont ils
traités? Ils sont traités pour apparaitre comme des tissus légers qui
pendent depuis la partie sommitale vers le bas.
Donc les éléments de remplissage ne doivent pas être interprétés comme des murs mais comme
des rideaux idéaux.
A confirmation de cette interprétation, il y a d’autres détails importants sur les piliers: les piliers
sont traités avec des cannelures.
Vitruve avait dit que les cannelures avaient des origines textiles. Les cannelures coïncident avec le
pli d’un tissu. Wagner utilise donc ces cannelures sur les piliers pour évoquer ce tissu idéal plié.
Comment sont posées les cannelures? Elles ne sont pas dessinées de la base jusqu’en haut. Elles
sont ancrées une fois de plus à la partie sommitale et descendent vers le bas.
Ces éléments ne coïncident pas avec des éléments colossaux qui veulent avoir un rôle constructif,
il s’agit d’un fragment de tissu qui se plie et qui descend vers le bas.
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Le pavillon central est couvert par une double coupole. Il y a
une coupole intérieur qui renferme l’espace. et puis une
coupole extérieur qui doit être vue depuis l’extérieur.
Cette deuxième coupole termine avec une couronne
métallique qui réplique celle qu’un des élèves de Wagner est
entrain de réaliser au centre de la ville. Nous l’étudierons plus
tard.
Sur les murs, c’est l’apothéose des fresques. Il y a des
fresques partout.
Devant le bâtiment on retrouve quatre piliers qui, à la manière semperienne, n’ont pas de rôle
constructif. Leur rôle est de signaler l’entrée au bâtiment.
Derrière le hall d’entrée, on retrouve une autre salle avec une charpente métallique, des murs
vitrés, et une toiture. On voit aussi que la charpente métallique de la toiture est traités avec des
forme végétales pour construire une sorte de jardin de l’art.
EXTERIEUR DU BATIMENT:
Sur les deux cotés, Wagner imagine des sortes de piliers.
Mais encore une fois, Wagner nie le rôle constructif des
piliers.
On se rapproche: il y a d’abord une base, puis une partie
inclinée, puis le développement vertical avec des décorations
qui tombent. Comment termine les piliers sur les cotés du
bâtiment? Non avec un entablement qui aurait donné un sens
au pilier mais avec 3 clous géants qui ne sont que des
éléments décoratifs.
Comment est fait l’arc? On voit des clous laissés apparents pour fixer les revêtement qui
deviennent décoration.
Donc le bâtiment est fait en maçonnerie et est recouvert de dalles de revêtement.
Le rôle du revêtement est déclaré grâce a la présence du clous. Toute l’oeuvre de Wagner est
l’apothéose du clou.
On verra que chez Wagner, le clou a tantôt un rôle métaphorique, parfois constructif.
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On voit une photo du détail de la base du pavillon qui est en granite, sur
laquelle est disposée la charpente métallique.
Un élément circulaire, soit un clou, fait la connexion entre le granite et la
charpente métallique. Le clou ne traverse pas réellement le granite: il
est une métaphore, il est symbolique. Il veut simplement faire allusion à
l’encrage entre la charpente métallique et le granite.
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Axe central avec des voussoirs traités avec des décorations qui créent une
continuité des panneaux.
A la fin du siècle, Wagner fait un projet qui va le rendre connu au niveau mondial.
Il va demander a ses étudiants de concevoir le projet en même temps.
Voici ici 3 solutions de ses élèves.
Tout d’abord le bâtiment s’introduit dans un tissu déjà défini. A droite et à gauche, il y a déjà des
bâtiments.
Au début Wagner veut que son bâtiment soit détaché des bâtiment existants. Comment fait-il? Les
travées a côté des bâtiments existants sont donc légèrement en arrière pour que l’ombre fasse
apparaitre la façade de Wagner détachée.
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Détail intéressant dans les fenêtres du bâtiment: Elles
sont toutes identiques. Il n y a plus le développement de
la tradition de la Renaissance. Ici chaque détail est
identique, donc toutes les fenêtres sont identiques.
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Il est évident que pour des raisons constructives, même dans la Majolikahaus, il
faut mettre une petite corniche. La corniche métallique est ici un détail technique
qui est réduit au minimum pour ne pas interrompre la continuité de la décoration.
C’est une ligne toute fine.
On monte tout en haut et on y voit les têtes de lion et les cordes auxquelles la
décoration semble être fixée.
Le bâtiment est l’apothéose de la polychromie. Cette polychromie qui pour Semper était devenue
un outil pour exprimer l’origine de l’architecture et qui pour Wagner devient l’expression de la paroi
rideau.
C’est l’apothéose du tissu: tissu par terre, sur les parois, sur le plafond,
sur le lit a baldaquin.
Cet appartement sera reconstruit au 20ème siècle pour une exposition.
Adolf Loos le visitera et dira que Wagner n’a rien compris à la théorie de
Semper. Selon Loos, Wagner a commis une erreur fatale. Il a osé utilisé
le même tissu par terre et sur les parois. Si on se rappelle ce que
Semper a dit, cela est une erreur grave.
Semper avait dit qu’il faut avoir une cohérence entre le revêtement et ce qu’il y a derrière. Le
revêtement vertical ne peut donc pas être le même que le revêtement horizontal, car cela change
ce qu’il y a derrière.
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C’est une des premières fois qu’on voit en architecture cette tentative d’exprimer à travers la forme
la fonction selon un langage qui va se diffuser surtout en Allemagne au 20ème siècle: Le
fonctionnalisme.
On a une expression métaphorique de la fonction ici mais qui représente un présupposé pour la
création de ce langage.
Les clous ont un donc rôle constructif. Ils sont les ancrages du revêtement a la maçonnerie.
Mais les clous produisent aussi une décoration. Une décoration, pas comme celle de la
Majolikahaus donc un dessin appliqué sur la surface, mais une décoration intimement liée a la
machine constructive, au point que les clous mêmes font partis de la machine constructive.
La décoration n’est pas quelque chose qui est appliquée après coup. Elle fait partie de la
construction de la façade.
PREMIER PROJET:
PLAN: Bâtiment qui occupe par entier l’ilot. Le plan est caractérisé par
un axe de symétrie fort. On a d’abord un hall d’entrée, puis la salle de
guichet centrale, puis tout autour un système de bureau.
Autres Particularités:
-Décoration en haut une fois de plus ancrée dans la partie sommitale.
-Présence des colonnes. Les colonnes n’ont pas d’entablement mais
uniquement des statues en ailes.
- Couverture qui coïncide avec la salle des guichets. Il met la toiture tout en haut de la salle de
guichet pour qu’on puisse la voir depuis l’extérieur. Mais il y a un problème: Tous les bureaux qui
donnent sur la salle deviennent aveugle car la toiture les surplombe.
La municipalité demandera à Wagner de résoudre ce problème.
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COURS 11: 01.12.2016
SOLUTION FINALE.
Effectivement réalisé. Les changements sont importants:
Le revêtement, la volumétrie du bâtiment, la toiture
changent.
En ce qui concerne la toiture, Wagner garde une sorte de
panneau qui est un écran tout en haut dans la partie
centrale. Ce panneau exprime que dans cette partie
centrale, il y a quelque chose de public.
En ce qui concerne la volumétrie, on voit que la partie centrale n’est plus en saille mais est en
retrait par rapport aux 2 cotés de la façade, qui donnent juste devant la place. Donc le jeu de
volume change. Même si la partie centrale est en léger retrait, elle s’affirme quand même toujours
avec force par rapport aux côtés. Cette affirmation est obtenue à travers un changement du
revêtement et donc de la décoration.
Ce dessin est aussi intéressant pour la solution des fenêtres. On a déjà vu un changement dans la
conception des fenêtres à travers les oeuvres de Wagner. Dans le premier immeuble de rapport, il
y avait une corniche qui faisait ressortir la fenêtre du fond. Puis, à partir de la Majolikahaus, les
fenêtres sont simplement des trous sans corniche pour faire ressortir la continuité du mur rideau.
Ici Wagner introduit un élément saillant tout en haut des fenêtres: une sorte d’architrave. Cette
architrave représente un problème pour la conception d’une façade qui veut être conçue en tant
que mur rideau, en tant que surface lisse et continue. Wagner va se rendre compte du problème et
va donc éliminer cet élément.
On voit que le clou n’est pas quelque chose qui est appliqué au
revêtement mais qui est fixé à la maçonnerie se trouvant en
dessous et interagit avec le mortier.
INTERIEUR DU BATIMENT:
Voici la solution définitive pour la toiture du guichet. La toiture est
ramenée en bas.
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Wagner n’utilise pas des dalles de revêtement mais de l’enduit.
Pour cet enduit, Wagner a utilisé de la poudre de marbre, pour
faire apparaitre les surfaces du hall d’entrée comme une surface
qui a cette origine de pierre.
Autre détail intéressant: architrave continue qui court en continuité
de la façade le long du hall d’entrée. Cette architrave fait apparaitre
les piliers comme une sorte de panneau léger et textile.
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Plan du complexe Plan de l’église: plan à croix
psychiatrique. grecque avec un bras plus
L’église se trouve long par rapport aux autres.
au sommet d’une On voit aussi que en
colline qu’on peut coïncidence de l’entrée,
retrouver en Wagner a imaginé un
prenant des portique.
chemins
pittoresques.
Pour cette façade, Wagner a décidé d’ouvrir au delà des fenêtres verticales, aussi des fenêtres en
forme d’arc. L’ouverture d’une fenêtre en forme d’arc dans une façade complètement couverte par
une couche de revêtement et qui doit exprimer le fait d’être une surface d’origine textile comporte
des problèmes. On voit ici des solutions déjà vues pendant le cours:
Sullivan avait utilisé ces deux décorations Berlage, dans la bourse de Amsterdam, a décoré
géantes au coin pour transformer la façade en tout le contour du périmètre du panneau sans
brique en une sorte de panneau textile ancré toucher la structure pour faire ressortir la surface
dans la partie sommitale. en tant que idéal textile.
(Wagner s’était déjà posé la question lors de la conception du projet de l’académie. Dans ce cas
la, le revêtement était dessiné pour exprimer la structure qui se trouvait derrière. Donc Wagner
avait dessiné une série de voussoir et on avait compris que les voussoirs étaient un revêtement
grâce a la présence de clous.)
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Wagner dépasse même ce que Semper avait dit, soit que le revêtement doit être cohérent avec ce
qui se trouve derrière. Mais alors pourquoi Wagner décide de dessiner cette solution qui sera très
similaire à celle construite?
Ici, le mur est un tissu idéal, une surface lisse et continue. Dans cette continuité, on ne peut pas
changer le système de revêtement. Désormais Wagner a dépassé la variante de l’académie, le
mur est réellement devenu un mur rideau. Ce n’est pas important que le mur ne montre pas ce
qu’il y a derrière. Ce qui compte c’est la vision théorique, c’est la possibilité à arriver à construire
l’image d’un mur rideau.
Même si l’idée de Wagner était celle d’obtenir l’image d’un mur continu, il y a tout de même un
détail ici qui rond cette continuité. Le problème se trouve dans le chapiteau des colonnes. Wagner
comprendra le problème et enlèvera le chapiteau dans la version construite pour obtenir plus de
continuité.
Un autre problème se trouve aussi dans cette sorte d’architrave qui se trouve au dessus des
colonnes. Cet élément n’a plus de rôle constructif. Une fois le rôle constructif perdu, on ne sait plus
où le faire terminer. Il ne termine pas en coïncidence de la fin de la fenêtre.
Cette idée de colonne détachée de la façade qui n’ont pas de rôle porteur, on l’avait
vue dans l’academie. C’est une solution d’origine semperienne.
C’est aussi une solution qui peut avoir des origines concrète dans l’architecture
baroque et puis dans l’entrée triomphale de la reine Christine où on voit la présence
de colonnes symboliques qui n’ont pas d’entablement.
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Ici, on voit le système des petites colonnes en métal qui soutient la toiture de
l’entrée. Les colonnes sont des colonnes en fer habillées.
L’oeuvre de Wagner ne s’arrête pas à la réalisation d’un revêtement obtenu avec des dalles de
marbres fixées avec des clous. Il a l’occasion de réaliser sa propre maison, toujours à Vienne.
PREMIERE VERSION:
Le plan de la maison est banal avec un escalier disposé à l’extérieur, et puis une organisation des
espaces faite de manière très claire. Sur la façade principale, on lit: salon et à l’étage des
chambres. Sur la façade secondaire, on lit les espaces de services
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Dans cette première variante, Wagner utilise de l’enduit et des dalles de marbres.
VERSION DEFINITIVE:
L’escalier est introduit à l’intérieur de la maison. Il y a une
affirmation entre les espaces principaux et secondaires selon un
système qui rappelle la maison de Viollet-Le-Duc à Lausanne.
Dans la partie en bas, on voit des éléments bleus qui sont des
petites dalles de pâte de verre et qui veulent évoquer une sorte de
broderie.
On retrouve les clous, qui ici n’ont pas de rôle constructif, mais
seulement décoratif.
On retrouve aussi à la base une sorte de bossage, selon une
organisation par couche de façade toujours présente dans
l’oeuvre de Wagner. Le bossage est toujours obtenu avec de
l’enduit.
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PROJET DE DEVELOPPEMENT DE WIEN -
ARRONDISSEMENT XXII - OTTO WAGNER - 1911
On voit ici une étude pour une église provisoire, réalisée avec une
charpente métallique et des câbles de rigidification. Mais ces câbles
coupent l’espace, en proposant une typologie qui n’a rien à voir avec la
tradition.
Une typologie qui est encore plus étonnante si on regarde cet autre projet
d’une église qui prend presque la configuration d’une gare.
Une des oeuvres les plus importantes de Olbrich est le pavillon d’une
association appelée ‘secession’. Cette association a été créée par des
intellectuels: des architectes, des artistes (ex: Klint), des philosophes, qui
s’opposent à la culture de l’académie.
Olbrich est l’architecte du siège de cette association. Le siège sera
construit au centre de Vienne, sur la même place que l’arrêt du métro
réalisé par Wagner avec la charpente métallique apparente et les dalles de
marbre et de granite de remplissage. Sur cette place, se trouve aussi
l’église baroque de Fischer Von Erlach.
PREMIERE SOLUTION.
On peut voir que l’oeuvre de Olbrich est liée à Wagner.
-A l’entrée, il y a la présence de deux obélisques. Donc, 2 piliers géants qui
ne font pas parti d’une machine constructive, mais qui par contre portent
des décorations.
-Présence de décorations végétales en coïncidence de l’entrée. Ces
décorations végétales ne veulent pas être reliées à l’art nouveau, mais
veulent affirmer le contenu symbolique du bâtiment. C’est un bâtiment qui
veut devenir un jardin de l’art. La décoration a donc une valeur
métaphorique et narrative.
SOLUTION FINALE
La configuration des obélisques changent. Ils sont amenés au centre du
bâtiment pour porter une coupole. Il s’agit d’une coupole très légère,
métallique (et non en maçonnerie imposante), réalisée avec des feuilles
métalliques et dorées pour rejoindre l’image d’un arbre idéal, toujours selon
une interprétation du bâtiment comme un jardin de l’art. (cf. Labrouste et le
jardin de l’art dans le hall d’entrée de la bibliothèque Ste Geneviève/ cf.
Wagner le siège de l’académie)
On retrouve des éléments ronds qui se réfère à des clous idéaux. Ces
clous n’ont pas de rôle constructif. Ils sont seulement là pour ‘fixer’
idéalement le rideau à la maçonnerie et pour exprimer le fait que cette
façade est conçue en tant que paroi rideau.
JOSEF HOFFMANN.
Autre élève de Wagner. Il voyagera en Italie. Voici ses dessins réalisés pendant son
voyage à Pompei. Les colonnes du dessins n’ont aucun rôle constructif.
Il ira aussi à Capri et où il se passionnera aussi aux surfaces lisses et continues de
l’enduit.
PREMIERE SOLUTION
Bâtiment à plan rectangulaire. La toiture est inclinée. La façade
retrouve des lignes qui encadrent les fenêtres pour créer un jeu
graphique.
2EME SOLUTION
Dans la solution successive, Hoffmann change les matériaux.
Cela comporte également un changement le volume du
bâtiment. Il passe de la maçonnerie à la maçonnerie et béton.
La maçonnerie sera utilisée pour les murs extérieurs et
intérieurs et le plancher est réalisé en béton armé.
Hall d’entrée revêtu par des céramiques blanches pour refléter la luminosité,
ce qui évoque la Postparkasse de Wagner.
PREMIERES SOLUTIONS.
plan qui reprend la tradition domestique anglaise. Il y a une
tentative de créer un rapport de perspective entre le bâtiment et le
jardin. L’objectif est de trouver un équilibre entre le visuel depuis le
bâtiment et le jardin.
SOLUTION FINALE
Comment a été fait le revêtement de la façade? Dalles de
revêtement en marbre. Les dalles expriment le fait qu’il s’agit d’un
revêtement au point que les joints sont tous alignés. La taille des
fenêtres a déterminé la taille de la dalle.
L’ancrage devenu si important pour Wagner au point que les clous
étaient devenus les éléments centraux de la décoration ne sont pas
montré ici. Mais il y a un détail pour exprimer l’origine textile du
bâtiment: Il y a des petites corniches en métal dorée autour des
fenêtres et du périmètre du bâtiment.
JOSEF PLECNIK
Josef Plecnik est un autre élève de Wagner. Wagner l’a nommé en tant que successeur à
l’académie, un fois parti à la retraite.
Plecnik ira contre la théorie de son propre maitre. Il n’a jamais pu devenir successeur à l’académie
à cause de ses origines slovènes.
Il fait aussi un voyage en Italie. Alors que les autres se passionnent pour Capri, il se passionne
pour Bologne, la ville de la brique apparente par excellence.
Pendant son séjour il écrit des cartes a ses amis sur ses doutes sur l’enseignement de Wagner. Il
se demande pourquoi on utilise de l’enduit si sa durée est limitée. Pourquoi ne pas utiliser d’autres
matériaux à la place? En effet, il se passionnera pour le bâtiment de la bourse d’Amsterdam.
Villa au centre de Vienne. La façade principale est travaillée pour devenir une
sorte de tissu idéal.
PREMIERE SOLUTION
on retrouve le langage Wagnerien presque repris presque à la lettre:
- Rez-de-chaussée ouvert avec ossature apparente mais recouverte
par des dalles clouées.
- Partie intermédiaire: on retrouve une série de ligne verticales qui se
réfèrent à des joints de dalles encastrées comme celles vues dans
l’église de St Leopold de Wagner.
- Partie sommitale: enduit avec une décoration florale.
Cette solution semble récupérer toutes les solutions de Wagner pour exprimer une paroi rideau.
Cependant on retrouve encore une fois la vérité des matériaux avec la brique apparente. Cette
solution ne sera pas retenue par le commanditaire.
PROJET DEFINITIF
Le bâtiment occupe l’entier de l’ilot. La structure est ponctuelle et
parfaitement régulière.
Pour l’enveloppe de la façade, il utilise des dalles de granite
encastrées les unes avec les autres à travers des joints verticaux (cf
Eglise St. Leopold de Wagner). Ces joints verticaux créent une série
de ligne à travers la façade pour créer un motif décoratif d’origine
textile.
Ici par exemple, on voit des solutions qui représentent des espaces
triangulaires, dans lesquels ce qui intéresse Plecnik n’est pas la solution
structurelle mais le mysticisme qui en resort. Il veut produire des sentiments.
Ici on voit une salle rectangulaire. Une seule salle mais qui est organisée en 3
espaces, grâce à la configuration de la structure.
Il y a une partie centrale et deux nefs sur les côtés lateraux.
En 1913, il semble même proposer une église en forme de croix, implantée sur
le sommet d’une colline, pour créer un objet à contempler aussi depuis loin.
C’est la fin des principes affirmé par Wagner qui nous avait montré comment construire la théorie
de Semper. Désormais on ne s’intéresse plus a cette théorie. Maintenant on s’intéresse a la
possibilité d’obtenir des grandes salles sans structure intermédiaire. Le coté poétique est mis de
coté. Maintenant on s’intéresse aux possibilités de la structure.
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