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Ministère de l’Éducation Nationale, de la Formation Professionnelle, de l’Enseignement

Supérieur et de la Recherche Scientifique


Ecole Nationale de Commerce et de Gestion Kénitra (ENCGK)
Master Spécialisé en Finances, audit et contrôle de gestion (FACG)
Année académique 2019-2021

Le rôle des organes de traitement des entreprises en


difficulté

Travail réalisé par 


 Mme. Aiyda ALLOUCH

Formateur
 M. RESSA
Module 
 Droit des difficultés des entreprises
Groupe réalisateur :
 ATTAOUI Kenza
 ALLOUCH Aiyda
 ECHKEM Sahar
 EL AYACHI Kaoutar
 SAMADI Houda
 ZOUHRI Laila

Version définitive –24/03/2020


Droit des difficultés des entreprises

Table des matières


Introduction................................................................................................................................................................3
Partie I : Cadre conceptuel...........................................................................................................................................4
1) Entreprises en difficulté : définitions...................................................................................................................4
2) Termes de référence.......................................................................................................................................5
Partie II : Cadre de recherche.......................................................................................................................................6
1) Organes de traitement des difficultés des entreprises : Présentation.....................................................................6
a. Le tribunal..................................................................................................................................................6
b. Le juge commissaire....................................................................................................................................8
c. Le syndic
d. Les contrôleurs

Définition................................................................................................................................................................8
Missions.................................................................................................................................................................9
2) Organes de traitement des difficultés des entreprises : Rôles...............................................................................9
Conclusion...............................................................................................................................................................10

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Droit des difficultés des entreprises

Introduction

Durant la vie des entreprises plusieurs éléments perturbateurs peuvent influencer sur son
exploitation. d’où la nécessité l’adaptation des entreprises marocaines aux exigences de
l’environnement économique et financier et doit alors, pour être efficace, prendre en
considération toutes les difficultés que peuvent rencontrer celles-ci, sans attendre leur
traduction financière.

Le contexte économique, dans sa globalité, impose aujourd’hui à l’entreprise marocaine les


exigences de la mise à niveau économique et juridique, de l’élimination progressive des
barrières douanières (jusqu’à leur suppression à l’horizon 2010), au terme des accords
d’association avec l’union Européenne, et des divers engagements économiques conclus avec
l’OMC, et ce, dans un contexte de compétitivité accrue des marchés internationaux. Cet
environnement économique, fiscal et administratif et l’évolution des modes de financement
(faiblesse des capitaux propres et recours systématiques aux concours bancaires aux taux
relativement élevés) rendent vulnérable nombre d’entreprises marocaines, de taille moyenne,
pour la plupart.

En citant à titre d’exemple, Casablanca est à la fois le coeur économique du Royaume et la


plus grande juridiction: 388 dossiers uniquement d’entreprises en difficulté jugés en 2017 sans
compter les autres litiges commerciaux

En pratique, ces entreprises, rencontrent quotidiennement des incidents de fonctionnements


tels, qu’ils risquent d’avoir un impact financier irrémédiable sur leur exploitation. On peut
affirmer que le droit marocain des entreprises en difficulté institue, désormais, un changement
des mentalités à l’égard des entreprises en difficultés ; l’accent étant désormais mis sur la
prévention de l’entreprise et sur la

nécessité de sauvegarder l’entreprise en tant qu’entité viable et génératrice d’emplois. Ces


actions sont applicables à l’aide des organes que l’on va traiter et montrer ses rôles et ses
missions dans cette recherche.

Ce travail sera présenté en deux parties : dans la première partie nous allons traiter le concept
de l’entreprise en difficulté (le premier chapitre), ainsi nous mettrons en évidence les termes
de référence (le deuxième chapitre).

Nous présenterons ensuite dans une deuxième partie les organes de traitement des difficultés
des entreprises (le premier chapitre) et enfin le rôle de chaque organe (un deuxième chapitre).

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Droit des difficultés des entreprises

Partie I : Cadre conceptuel

1) Entreprises en difficulté : définitions


Toute entreprise, comme tout être vivant, est confrontée dans sa vie à des difficultés de
toute nature qu'elle subit, qu'elle provoque.

Avant de commencer notre sujet on va consacrer quelques termes qui tournent sur lui.

 Entreprise :
Est un ensemble de moyens matériels et humains organisé en vue d’une certaine
production dans le but de réaliser des bénéfices ou d’en supporter les pertes.
 Difficulté :
 Entreprise en difficulté :
Une entreprise est en difficulté quand elle se trouve en situation de cessation de
paiements, c'est-à-dire quand elle ne peut plus faire face à ses dettes exigibles avec
les sommes disponibles. Dans ce cas, la voie d’une procédure de liquidation
judicaire sera ouverte.
L’entreprise en difficulté n’est pas seulement une entreprise qui a des problèmes
financiers, économique, ou juridique, mais c’est aussi une entreprise qui,
rencontrant ou prévoyant des difficultés, prend des mesures immédiates afin de ne
pas connaitre d’ennuis financiers.
 Cessation de paiement :
L'état de cessation de paiements est la situation dans laquelle se trouve une
personne ou une entreprise qui ne dispose plus d'une trésorerie suffisante pour faire
face à ses dettes liquides et exigibles. La cessation des paiements ne se confond
pas avec un gène passagère de trésorerie, ni avec l'insolvabilité. Aux termes de
l'Article L631-8 du Code de commerce, le tribunal fixe la date de cessation des
paiements après avoir sollicité les observations du débiteur. 
 Liquidation : Le mot "liquidation" est utilisé d'une manière commune pour
exprimer la fin d'un processus, les journalistes parlent ainsi de "la liquidation d'une
situation de crise" et lorsqu'un commerçant vend son stock avant fermeture
définitive de son magasin, il affiche "soldes avant liquidation totale". Dans un sens
proche, le client d'une banque qui change d'établissement "liquide" son compte.
 La liquidation judiciaire est une procédure ordonnée par le tribunal de
commerce (si le débiteur est commerçant ou artisan) ou le tribunal judiciaire (dans

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Droit des difficultés des entreprises
les autres cas). Elle est nécessairement prononcée contre un débiteur en cessation
des paiements et dont le redressement est manifestement impossible. La liquidation
judiciaire vise alors à régler le passif de l'entreprise. Cette procédure est applicable
à un commerçant, une personne immatriculée au répertoire des métiers, à un
agriculteur ou à une personne morale de droit privé.

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Droit des difficultés des entreprises

2) Termes de référence

Code de commerce

Le Code de commerce est le texte législatif qui régit les actes de commerce et Les
commerçants. Il est composé de cinq livres qui sont :

 Livre I : Le commerçant


 Livre II : Le fonds de commerce
 Livre III : Les effets de commerce
 Livre IV : Les contrats commerciaux
 Livre V : les procédures des difficultés de l’entreprise

 Dahir portant loi n° 1-74-338 du 24 joumada II 1394 (15 juillet 1974) fixant l'organisation
Judiciaire du Royaume ;
 La loi n° 53-95 instituant des juridictions de commerce; Bulletin Officiel n° 5030 du 6
joumada II 1423 (15 août 2002) ;
 Le code de commerce français (pour la définition d’un juge-commissaire seulement) 

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Droit des difficultés des entreprises
Partie II : Cadre de recherche
Avant d’entamer le rôle des organes de traitement des difficultés des entreprises, il est jugé utile
de faire une présentation de ces organes, leurs missions génériques et leur positionnement
juridiques.
Les organes responsables pour le traitement des difficultés des entreprises sont à titre de cinq
organes à savoir
 Le tribunal ;
 Le juge-commissaire et son suppléant ;
 Le syndic ;
 Les contrôleurs ;
 L’association des créanciers.

1) Organes de traitement des difficultés des entreprises : Présentation

a. Le tribunal
L’organisation judiciaire du Royaume est définie par les dispositions du Dahir du 15 juillet 1974
modifié et complète par la loi du 10 septembre 1993 selon le 1er article de ce texte, l’organisation
judiciaire comprend les juridictions suivantes :

 Les juridictions de droit commun ;


 Les juridictions spécialisées ;
 Les juridictions d’exception.

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Droit des difficultés des entreprises
Le premier organe qui intervient pour le traitement des entreprises en difficulté est le tribunal, c’est
pour ainsi qu’on va commencer par mettre le point sur les juridictions spécialisées (Les tribunaux
commerciaux)

Les juridictions de commerce


De création récente, Crées par la loi N° 53.95 votée en 1997, et elles fonctionnent depuis 1998 1.
Les tribunaux de commerce et les cours d'appel de commerce s'inscrivent dans le cadre de la
modernisation du système judiciaire marocain.
Organisation
 Chaque tribunal de commerce comprend :

Un président, des vices présidents et des magistrats ; Ministère public composé du procureur du
roi et de un ou plusieurs substituts ; Un greffe et un secrétariat du parquet.

 Les cours d’appel de commerce comprennent :

Un premier président, des présidents de chambre et des conseillers ; Un ministère public composé
d’un procureur général du roi et substituts ; Un greffe et un secrétariat du ministère public.
Attributions
Les tribunaux de commerce sont au nombre de 10 installés dans les villes suivantes :
Rabat, Casablanca, Fès, Tanger, Marrakech, Meknés, Agadir, Oujda, Settat et Laayoune.
Ces juridictions ont comme compétence pour juger les actions suivantes :
 Des actions relatives aux contrats commerciaux ;
 Des actions entre commerçants à l’occasion de leurs activités commerciales ;
 Des actions relatives aux effets de commerce ;
 Des différends entre associés d’une société commerciale ;
 Des différends relatifs aux fonds de commerce.
Les tribunaux de commerce sont compétents pour connaître en premier et dernier ressort des
demandes dont les principales n’excèdent pas la valeur de vingt mille dirhams (20000Dh).
Ils sont compétents uniquement en premier ressort pour toutes les demandes d’une valeur
supérieur à ce montant, les appels devant être portés devant les cours d’appel de commerce.

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Source : Site du Ministère de la Justice, Maroc

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Droit des difficultés des entreprises
b. Le juge commissaire
Définition
Le juge commissaire est un magistrat du Tribunal de Commerce nommé dans le jugement d
´ouverture d’une procédure collective. Il est affecté, entre autres juges de la juridiction concernée,
à la Chambre des procédures collectives.
Le juge commissaire est généralement lui-même un commerçant (par exemple, le chef d’une
entreprise enregistrée au registre du commerce). Cette particularité optimise son aptitude à
effectuer les modalités nécessaires à sa mission, ainsi qu’à traiter correctement aux demandes du
mandataire de justice.

Comme le définissait également dictionnaire juridique français :


« Le juge-commissaire est un personnage ancien. L'œuvre de Balzac, César Birotteau, le décrivait
comme un personnage généralement muet. Cependant, sa fonction a évolué dans le temps,
notamment par la Loi de Sauvegarde des entreprises en difficulté du 26 juillet 2005. À tel point
que, de nos jours, il est désigné comme le "chef d'orchestre" des procédures de traitement des
difficultés de l'entreprise. »
Sa fonction est décrite à l'article L621-9 du code de commerce : il est chargé de "veiller au
déroulement rapide de la procédure et à la protection des intérêts en présence".
L'énoncé général de sa mission lui permet d'agir à de multiples périodes du traitement de
l'entreprise en état de défaillance. Il est l'organe pivot de l'information. Il exerce son activité en
étroite collaboration avec les autres acteurs de la procédure collective, notamment de
l'administrateur ou du Liquidateur judiciaire dont il reçoit les informations utiles sur demande ou
d'office. Il en va de même avec le Ministère public (France).
Missions 
Juridiquement, sa mission officielle consiste à « veiller au déroulement rapide de la procédure et à
la protection des intérêts en présence ». Cette tâche globale inclut également :
 Autoriser des cessions partielles d’actifs ;
 Autoriser la signature de contrats ;
 Autoriser l’ouverture de comptes bancaires ou de transactions particulièrement importantes.

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Droit des difficultés des entreprises
c. Le syndic

Le statut

Le jugement qui prononce l’ouverture des procédures de traitement des difficultés désigne le
syndic, la fonction de syndic peut être assurée par le greffe du tribunal ou le cas échéant par un
tiers et ce dans l’attente d’un texte règlementaire qui définira les compétences nécessaires pour
exercer les fonctions de syndic et sa rémunération.

Le tribunal peut remplacer le syndic à la demande du :

 du ministère public ;
 de l’assemblée des créanciers ;
 du juge commissaire d’office ou sur réclamation du chef de l’entreprise ou d’un créancier ;
 du chef de l’entreprise ou du créancier dont la réclamation n’a pas fait l’objet de décision
par le juge commissaire dans un délai de 15 jours.

Le syndic révoqué est tenu de remettre au nouveau syndic tous les documents relatifs à la
procédure et un rapport des comptes y attachés dans un délai de 10 jours à compter de la date de
sa révocation. Le syndic révoqué reste tenu au secret professionnel.

Définition
Le syndic est chargé de contrôler l’exécution du plan de sauvegarde et de mener les opérations de
redressement et de liquidation judiciaire à partir du jugement d’ouverture jusqu’à la clôture de la
procédure. Il surveille l’exécution du plan de continuation ou de cession, aussi le syndic procède à
la vérification des créances sous le contrôle du juge-commissaire.

Missions

Dans l’exécution de sa mission, le syndic est tenu au respect des obligations légales et
conventionnelles incombant au chef de l’entreprise, il informe le juge commissaire du déroulement
de la procédure. Le syndic et le juge commissaire peuvent à tout moment requérir la
communication de tout contrat ou document relatif à la procédure.

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Droit des difficultés des entreprises
Le procureur du Roi communique au juge commissaire sur la demande de celui-ci ou d’office
nonobstant toute disposition législative contraire tous les renseignements qu’il détient et qui
peuvent être utile à la procédure diligentée par le syndic sous réserve des droits reconnus aux
contrôleurs et à l’association des créanciers, le syndic est seul qualifié pour agir au nom et dans
l’intérêt des créanciers dans le respect des droits qui leurs sont reconnus.

Le syndic prend toute mesure pour informer et consulter les créanciers, il communique au juge
commissaire les observations qui lui sont adressées par les contrôleurs.

Responsabilité du syndic

Dans l’exercice de sa mission, le syndic assume une responsabilité civile et pénale.

La responsabilité civile est engagée conformément aux règles du droit commun quant à la
responsabilité pénale, elle est définie par l’article 757 du code de commerce qui prévoit la peine de
la banqueroute de tout syndic ayant commis l’un des faits suivants :

Avoir porté sciemment et de mauvaise foi atteinte aux intérêts des créanciers soit en utilisant à des
fins personnelles et qui sont perçues dans l’accomplissement de sa mission soit en attribuant des
avantages qu’il savait n’être pas dû ;

Avoir fait illégalement des pouvoirs qui lui sont dument conférer un usage autre que celui
auxquels ils sont destinés et contrairement aux intérêts des créanciers et du débiteur ;

Avoir abusé des pouvoirs dont il dispose aux fins d’utiliser ou d’acquérir pour son compte des
biens du débiteur soit personnellement soit par personne interposée ;

Avoir refusé de réaliser la passation de pouvoir au nouveau syndic par suite de son remplacement
par application de l’article 677 (2ème alinéa) du code de commerce.

Les peines applicables sont d’un an à cinq ans d’emprisonnement et d’une amende de 10.000 à
100.000DHS ou l’une de ces deux peines seulement.

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Droit des difficultés des entreprises
d. Les contrôleurs

Le statut

Le juge commissaire désigne un à trois contrôleurs parmi les créanciers qui lui font la demande.
Les contrôleurs peuvent être des personnes physiques ou des personnes morales. Lorsque le juge
commissaire désigne plusieurs contrôleurs, il veille à ce qu’au moins l’un d’eux soit choisi parmi les
créanciers titulaires et qu’un autre choisi parmi les créanciers chirographaires. Aucun parent ou
allié jusqu’au 4ème degré inclusivement du chef d’entreprise ne peut être nommé contrôleur ou
représentant d’une personne morale désignée comme contrôleur. Les contrôleurs peuvent être
révoqués par le tribunal sur proposition du juge commissaire ou du syndic. Les contrôleurs sont
tenus par le secret professionnel.

Les pouvoirs

Les contrôleurs assistent le syndic dans ses fonctions et le juge commissaire dans sa mission de
surveillance et de gestion de l’entreprise. Ils peuvent prendre connaissance de tous les documents
transmis au syndic, ils devront observer la confidentialité sur les documents et la procédure. Ils
rendent compte aux autres créanciers de l’accomplissement de leur mission à chaque étape de la
procédure. Les fonctions des contrôleurs sont gratuites, le contrôleur peut se faire représenter par
procuration spéciale par l’un de ses préposés ou par ministère d’avocat.

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Droit des difficultés des entreprises
2) Organes de traitement des difficultés des entreprises : Rôles

Conclusion :

L'entreprise après son entrer dans la phase de difficulté traverse une période

où sensiblement son activité connaît une régression, autant la mettre dans la

zone rouge.

Parallèlement des textes juridiques spécialement le code de commerce (livre 5)

encadre cette situation par des procédures de préventions ou de sauvegarde

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Droit des difficultés des entreprises
selon le cas de l’entreprise et sa situation, plusieurs intervenants contribuent

dans la pratique de ces dernières qui sont le tribunal, le juge commissaire, les

contrôleurs, et le syndic.

Chaque organe intervienne pour une mission et délai définis.

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