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INTEGRER LES ACTIVITES LUDIQUES DANS LES

APPRENTISSAGES
Introduction :
Avec l’introduction des activités ludiques dans les apprentissages, on cherche à diversifier les
techniques et les pratiques de classe par une utilisation raisonnée et raisonnable du jeu comme
outil d’enseignement / apprentissage d’une langue par les élèves.
L’utilisation du jeu suppose, de la part des maîtres, une réflexion et une préparation préalables,
une conduite rigoureuse de l’activité et une exploitation des résultats.
On notera, pour en terminer avec cette courte introduction, le caractère très particulier du jeu
par rapport aux activités traditionnelles des classes: à aucun moment les résultats n’ont un
caractère sommatif — on ne note pas le résultat d’un jeu - ce qui libère de la crainte de se
tromper. Les erreurs faites permettent à l’enseignant de comprendre pourquoi les élèves
procèdent de telle ou telle manière; elle devient alors un outil essentiel pour adapter ses
stratégies pédagogiques et assurer une meilleure réussite de l’ensemble de la classe. Enfin, on le
verra, le jeu permet de prendre particulièrement en compte les différences considérables de
niveau qui existent entre les élèves dès l’enseignement fondamental: entre ceux qui parlent déjà
couramment le français et ceux qui sont de véritables débutants l’écart est considérable et l’on
ne peut pas demander la même chose en même temps aux uns et aux autres.

1. Des réticences sur l’activité ludique :


 Des enseignants pensent que le jeu ne présente que peu d’intérêt vu les efforts qu’il leur
demande et les faibles résultats qu’ils en attendent. Ils peuvent redouter également que
l’utilisation consciente du jeu puisse être critiquée, soit par leurs autorités hiérarchiques,
soit par les parents d’élèves. Mal comprise, l’activité ludique en place pourrait faire croire à
un manque de sérieux qui remettrait en cause la légitimité de l’enseignant par les élèves,
les parents ou les inspecteurs.
Il est donc important sinon essentiel de former les professeurs de langue à l’utilisation
consciente des activités ludiques qui leur permettent d’élargir de façon importante leur
boîte à outils à condition qu’ils n’en fassent pas de simples passe-temps mais qu’ils
intègrent pleinement cette stratégie dans leurs pratiques pédagogiques avec des objectifs
à la fois clairs et cohérents. La seule parade à l’incompréhension de l’utilisation de l’activité
ludique en place est la rigueur, tant dans la préparation que dans l’exécution et dans
l’exploitation de la situation en question.
Les enseignants peuvent redouter de perdre du temps en faisant entrer leurs élèves dans
des activités ludiques. Il paraît tout à fait clair que le jeu peut se substituer à des activités
bien ancrées dans des habitudes pédagogiques qui ne sont finalement pas forcément très
efficaces. C’est le cas en particulier pour certains exercices structuraux, Par ailleurs, des
jeux ne prennent que deux ou trois minutes et peuvent contribuer à changer radicalement
l’attitude des élèves face aux apprentissages. Une bonne utilisation dynamique et joyeuse
du procédé LA MARTINIERE, qui devient alors une véritable activité ludique, peut donner,
dans ce domaine, des résultats assez remarquables.

 L’activité ludique n’est pas conçue ici, comme devant révolutionner les pratiques
pédagogiques habituelles, mais comme devant s’inscrire comme une pratique
pédagogique supplémentaire. C’est un moyen ainsi complémentaire des pratiques
habituelles pour développer, par des activités langagières très variées, notamment le
travail de compréhension de l’oral. C’est un outil extrêmement utile également pour bien
centrer son enseignement sur les élèves, pour prendre en compte ses besoins et ses
intérêts, pour développer ses automatismes et exploiter ses erreurs sans drame ni
humiliation.

2. Avantages des activités ludiques dans la pratique pédagogique :


On a vu précédemment que, bien choisies, les activités ludiques permettent de gérer le
travail dans les classes hétérogènes. Elles permettent de rétablir l’équilibre entre « les bons
élèves» et les « autres ». Elles facilitent le travail dans une atmosphère détendue sur le plan
émotionnel, intellectuel et physique. Cela ne l’empêche pas toutefois de contribuer à favoriser
l’émulation entre les élèves ou entre les groupes d’élèves.
L’activité ludique permet de briser la monotonie de séances toujours semblables et de créer dans
la classe une dynamique particulièrement efficace en matière d’apprentissages. Il permet enfin —
et ce n’est pas là son moindre avantage — de lever des blocages conscients ou inconscients :
l’enjeu pédagogique est constant, mais il passe alors par la médiation du jeu. Il permet aussi de
briser la rigidité de la relation pédagogique traditionnelle, souvent descendante, du maître vers
les élèves. Le maître n’est plus l’origine, le centre est l’aboutissement des activités. L’initiative et
la parole sont données aux élèves dans un cadre à la fois souple et très structuré puisque le jeu
est soumis à une règle qu’il faut respecter.

Dans le cadre des activités ludiques, les élèves sont invités à comprendre des messages
oraux, à trouver des solutions aux problèmes aux questions qui sont posées. Si l’on s’en tient à
notre sujet: « la compréhension orale dans l’enseignement du français », il y a là une contrainte
incontournable. En revanche la « réponse» des élèves peut se traduire de plusieurs façons;
• une expression orale, qui ne peut être qu’en français;
• une tâche écrite;
• une réponse gestuelle.
II est évidemment souhaitable que, lorsqu’ils font partie d’une équipe, les élèves échangent en
français. Il est cependant concevable que pour discuter d’un problème, trouver la solution d’une
question, il est peut-être plus facile pour eux et acceptable par le maître de discuter dans leur
langue maternelle, quitte à ce que le produit de leur réflexion soit exprimé en français. Le
passage par la langue maternelle n’est pas un signe négatif de la connaissance des élèves: c’est
un indice de leur implication dans l’activité proposée. En tout état de cause, si le maître souhaite
que la totalité des échanges se fasse en français, il convient qu’il outille préalablement les élèves
des moyens d’expression adéquats.
Pour pratiquer correctement une activité pédagogique ludique, le maître est souvent amené à
organiser sa classe en petits groupes, homogènes ou hétérogènes, qui sont le lieu de très
nombreuses interactions entre les élèves. L’activité ludique est donc fortement mobilisatrice et
permet au maître de passer d’un groupe à l’autre pour des échanges fructueux pendant que le
reste de la classe travaille ou réfléchit en autonomie.

il est important de ne pas associer l’activité ludique et l’évaluation sommative car l’activité perd
alors son caractère ludique. L’activité ludique peut en revanche faire l’objet d’une évaluation
formative qui permet aux élèves d’identifier leurs compétences, de mesurer leurs performances
et leurs lacunes.
Il va de soi que le maître conserve toujours la maîtrise de l’activité ludique:
• il ne doit pas mettre ses élèves dans des situations inconfortables;
• il doit réorienter, voire arrêter un jeu qui semble tourner mal;
• il laissera un élève qui ne veut pas jouer le choix d’avoir un autre rôle (arbitre,
commentateur...). Il est souhaitable de ne pas lui extorquer sa participation mais il est important
de ne pas l’exclure.
De nombreux jeux sont praticables dans un espace réduit, souvent en déplaçant simplement
quelques chaises. Il est également possible de sortir de la salle de classe pour pratiquer une
activité ludique, d’emprunter une autre salle de l’école, d’aller dans la cour de l’école, voire de
sortir de l’école: le changement de lieu lié au caractère rare de la nature de l’activité en fera un
moment inoubliable pour les élèves.
La condition première pour utiliser de façon la plus efficace qui soit l’activité ludique est de
l’aborder de façon extrêmement rigoureuse : elle doit être pensée, préparée, conduite, exploitée.
Il ne faut pas chercher dans le jeu un outil miraculeux mais y voir simplement l’occasion
d’enrichir sa boite à outils. Pour cela, il n’est nul besoin de matériel cher et sophistiqué. il faut
privilégier les supports simples, polyvalents, pertinents. Ils doivent être parfaitement adaptés à
l’activité que l’on conduit.
3. Les corpus utilisables :
Afin de diminuer le temps de préparation, il est utile de se constituer des corpus diversifiés de
mots, d’images ou d’objets bien adaptés aux objectifs visés et dont l’intérêt pour les élèves est
évident: il est même tout à fait souhaitable de leur demander d’établir les listes qui les
intéressent.

4. enrichir et diversifier l’offre de formation en termes d’activités et


introduire les activités ludiques comme outil d’enseignement -
apprentissage :
 Répondre à des questions sur le document écouté, posées par le professeur ou
des camarades pour identifier par exemple les paramètres de la situation de
communication (qui ? quand, ou ? quoi ? pourquoi ?..)
 Le questionnaire à choix multiple : L'apprenant choisit sa réponse parmi par
exemple, 3 propositions données à l’oral, il donne le numéro de sa réponse 1-
2-3 ou entoure le bon numéro sur sa fiche.
 Mettre en correspondance un énoncé et une image, par exemple en levant
l'image correspondant à l'énoncé ou en la collant sur sa fiche.
 Ranger des images séquentielles correspondant à un récit ou à un conte
entendu.
 Retrouver dans un paquet d'images les personnages, le lieu, les objets dont on
a parlé dans l'énoncé.
 Exécuter une consigne dans un jeu de type « Jacques a dit ».
 Aller chercher dans le référent  « consignes scolaires »  le pictogramme
correspondant à la consigne entendue, expliquer pourquoi c'est cette consigne,
la redire.
 Reformuler ce qui vient d'être dit pour le faire comprendre à son voisin, à
quelqu'un d'autre.
 Jouer en équipe au téléphone « arabe » (Les joueurs sont assis en cercle. On
désigne celui qui commence. Il chuchote une phrase de son invention dans
l'oreille d’un de ses voisins, qui la répète à son propre voisin et ainsi de suite. Le
dernier répète la phrase entendue à voix haute et on la compare à la phrase
initiale).
 Participer à un jeu de rôle dialogué.
 Mimer ce qui vient d'être dit...
 deviner le nom de l’objet mimé : "Au marché j'ai acheté...", "Au restaurant j’ai
commandé…
 Faire la "pêche aux mots" : durant une première écoute, tendre l’oreille et
noter tous les mots (voire suites de mots) que l’on comprend qui seront ensuite
recopiés sur le tableau. Cela permet de dresser un panorama lexical et
thématique du document, qui constitue ensuite une base solide pour aborder de
manière plus organisée son écoute.
 Deviner l’identité d’un personnage en posant des questions fermées (le jeu du
portrait).
 Trouver un objet caché grâce aux indications données par les autres élèves. Un
élève sort. Pendant ce temps, les autres cachent un petit objet dans la pièce.
L’élève une fois revenu doit retrouver cet objet en s’aidant des indications
données par les autres : brûlant s’il en est très près, glacé s’il en est très loin
ainsi que les termes intermédiaires (le jeu des extrêmes).
 Se rendre les yeux fermés dans un lieu en suivant les indications données par
son coéquipier (le garage).

5. Proposition de quelques activités :


1. « JACQUES A DIT » :
Matériel : néant.
Organisation de la classe : ce jeu ne suppose aucune organisation particulière.
Organisation du jeu : Donner la consigne initiale :
«je vais diriger un jeu qui consiste à réaliser les mouvements que j ‘indique, mais
uniquement lorsque la consigne sera précédée de la formule « JACQUES a dit ». Ceux qui
se trompent sortent du jeu. Le dernier qui reste a gagné et prend la place pour diriger le
jeu. Le jeu ne s ‘arrêtera que lorsque le je dirais: « JACQUES ne dit plus ».
Objectifs: Travail de la réception orale, du vocabulaire concernant les différentes parties
du corps, des mouvements des différentes parties du corps.
En complément, travail sur la motricité et le réflexe.
Variantes
• Pour réduire la difficulté le meneur de jeu ne fait aucun geste et se contente de
demander des gestes très ordinaires sur les parties du corps les plus connues (la tête, le
cou, les bras, les mains, les coudes, les épaules, le tronc, les jambes, les genoux, les
pieds). Il utilisera des verbes très simples : marcher, lever, baisser, plier, lever, écarter, se
baisser, se lever, tourner, se tourner, avancer, reculer, faire un pas en avant ou en
arrière...
• On peut augmenter la difficulté d’abord en distinguant la droite de la gauche: faire un
pas, deux pas à droite, à gauche, lever le bras droit, baisser le bras gauche, lever la jambe
droite, plier la jambe gauche, tourner la tête à droite, tourner la tête à gauche, avancer la
jambe droite, regarder vers le ciel, regarder ses chaussures, faire un moulinet avec le bras
droit, lever la pointe du pied gauche...
• On peut compliquer encore en accompagnant ses consignes de gestes qui ne sont pas
forcément respectueux de l’indication qui vient d’être donnée : ainsi on peut dire : « lever
les deux bras » en levant soi-même les deux bras ce qui va inciter les élèves à lever les
bras alors que Jacques n’a rien dit.
2. « REGLE CHIFFRES ET NOMBRES » :
Matériel :
Planche sur laquelle sont inscrites 30 cases numérotées. 30 numéros correspondants aux
30 cases marquées sur la planche.
Organisation de la classe:
Constituer trois groupes, soit homogènes (élèves de tous niveaux dans chaque groupe),
soit hétérogènes (groupe de débutants, groupe d’élèves débrouillés, groupe de bons
parleurs).
Organisation du jeu:
Donner la consigne initiale : «je vais lire à voix haute des chiffres et des nombres. Chaque
équipe à 10 nombres devant elle. Dès que vous reconnaissez parmi eux le chiffre annoncé
vous posez le jeton sur la planche et vous annoncez que vous l’avez trouvé en faisant une
phrase complète. La première équipe qui trouve cinq numéros a gagné. Cependant si elle
fait une faute ou si celui qui annonce le résultat ne fait pas une phrase complète, un point
est retiré à l’équipe. »
Objectifs : Travail de la réception orale, production orale, compétences lexicales (chiffres
et nombres).
Variantes : Pour réduire la difficulté du jeu on peut faire jouer plusieurs parties de suite
avec la même planche. Si les élèves connaissent déjà les nombres, on peut augmenter la
difficulté en les lisant à l’envers.
3. « CREATION D’UN TEXTE » :

Matériel : Tableau et craie.


Organisation de la classe: Constituer trois groupes hétérogènes (débutants, élèves
débrouillés, bons parleurs).
Organisation du jeu: Donner la consigne initiale:
«Je vais dire oralement une phrase courte. Je donnerai ensuite une liste de cinq mots. Chaque
équipe devra développer oralement la phrase en prenant 1 ‘un des cinq mots proposés et en
complétant avec son propre vocabulaire. Vous disposez d’une minute pour construire cette
phrase sans écrire Si le mot proposé est bien utilisé dans la phrase l’équipe gagne un point. L
‘équipe qui fait la meilleure phrase gagne un point supplémentaire.
Je donnerais cinq fois une liste de cinq mots les unes après les autres. La phrase va se construire
progressivement puisque vous devrez reprendre chaque fois, dans la phrase que vous allez
proposer toute la phrase déjà construite par l’équipe. »
Durée de chaque étape: variable selon le niveau de compétence des élèves: par exemple 30
secondes, 1 minute, 1 minute 30... Passé ce délai les équipes doivent donner leurs réponses.
Objectifs : Réception orale, production orale, travail sur la correction de la langue.
Variantes : Pour réduire la difficulté du jeu on peut limitée à deux ou trois le nombre de
propositions. On peut ne pas demander de reprendre chaque fois la phrase précédente. On peut
augmenter la difficulté en demandant d’utiliser deux, trois, quatre... mots proposés.

Annexe :
I. Activités de pré - écoute indispensables :
Pour rassurer, pour anticiper le contenu global, le vocabulaire, l’organisation du document,
pour mobiliser, conforter, organiser, augmenter les connaissances préalables à travers des
activités d’EO (remue-méninges...), de CE (lacunaire...)....

II. Activités d’écoute Vers une typologie des tâches en FLE :


1) repérer des éléments à redonner tels quels.
2) reformuler avec ses propres mots.
3) repérer un ensemble de données et les mettre en relation.
4) inférer à partir de données explicites.
5) inférer à partir de données implicites.
Les principes d’Oxford (1993) :
1) l’activité doit avoir un objectif communicatif. -
2) la langue doit être authentique.
3) la pré écoute est nécessaire.
4) le contenu doit être intéressant et motivant.
5) si on a un document visuel, favoriser l’attention à la kinésie, proxémie...

Les principes de Lhote (1995) :


1) Ecouter pour entendre (quelqu’un au milieu de...)
2) Ecouter pour détecter (un accent...)
3) Ecouter pour sélectionner (des indices linguistiques ou non)
4) Ecouter pour identifier (qui parle)
5) Ecouter pour reconnaître quelqu’un
6) Ecouter pour lever une ambiguïté
7) Ecouter pour reformuler
8) Ecouter pour synthétiser
9) Ecouter pour agir
10) Ecouter pour juger

+ reconstituer, deviner, anticiper, transposer, déduire, réviser un jugement, classer,


hiérarchiser...

III. Activités de post-écoute :


Après écoute : réinvestir. Quel projet d’écoute?
Activités orales (interview, récit, compte rendu....), écrites (résumé, article, lettre...), de
compréhension, de production....

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