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APPRENTISSAGES
Introduction :
Avec l’introduction des activités ludiques dans les apprentissages, on cherche à diversifier les
techniques et les pratiques de classe par une utilisation raisonnée et raisonnable du jeu comme
outil d’enseignement / apprentissage d’une langue par les élèves.
L’utilisation du jeu suppose, de la part des maîtres, une réflexion et une préparation préalables,
une conduite rigoureuse de l’activité et une exploitation des résultats.
On notera, pour en terminer avec cette courte introduction, le caractère très particulier du jeu
par rapport aux activités traditionnelles des classes: à aucun moment les résultats n’ont un
caractère sommatif — on ne note pas le résultat d’un jeu - ce qui libère de la crainte de se
tromper. Les erreurs faites permettent à l’enseignant de comprendre pourquoi les élèves
procèdent de telle ou telle manière; elle devient alors un outil essentiel pour adapter ses
stratégies pédagogiques et assurer une meilleure réussite de l’ensemble de la classe. Enfin, on le
verra, le jeu permet de prendre particulièrement en compte les différences considérables de
niveau qui existent entre les élèves dès l’enseignement fondamental: entre ceux qui parlent déjà
couramment le français et ceux qui sont de véritables débutants l’écart est considérable et l’on
ne peut pas demander la même chose en même temps aux uns et aux autres.
L’activité ludique n’est pas conçue ici, comme devant révolutionner les pratiques
pédagogiques habituelles, mais comme devant s’inscrire comme une pratique
pédagogique supplémentaire. C’est un moyen ainsi complémentaire des pratiques
habituelles pour développer, par des activités langagières très variées, notamment le
travail de compréhension de l’oral. C’est un outil extrêmement utile également pour bien
centrer son enseignement sur les élèves, pour prendre en compte ses besoins et ses
intérêts, pour développer ses automatismes et exploiter ses erreurs sans drame ni
humiliation.
Dans le cadre des activités ludiques, les élèves sont invités à comprendre des messages
oraux, à trouver des solutions aux problèmes aux questions qui sont posées. Si l’on s’en tient à
notre sujet: « la compréhension orale dans l’enseignement du français », il y a là une contrainte
incontournable. En revanche la « réponse» des élèves peut se traduire de plusieurs façons;
• une expression orale, qui ne peut être qu’en français;
• une tâche écrite;
• une réponse gestuelle.
II est évidemment souhaitable que, lorsqu’ils font partie d’une équipe, les élèves échangent en
français. Il est cependant concevable que pour discuter d’un problème, trouver la solution d’une
question, il est peut-être plus facile pour eux et acceptable par le maître de discuter dans leur
langue maternelle, quitte à ce que le produit de leur réflexion soit exprimé en français. Le
passage par la langue maternelle n’est pas un signe négatif de la connaissance des élèves: c’est
un indice de leur implication dans l’activité proposée. En tout état de cause, si le maître souhaite
que la totalité des échanges se fasse en français, il convient qu’il outille préalablement les élèves
des moyens d’expression adéquats.
Pour pratiquer correctement une activité pédagogique ludique, le maître est souvent amené à
organiser sa classe en petits groupes, homogènes ou hétérogènes, qui sont le lieu de très
nombreuses interactions entre les élèves. L’activité ludique est donc fortement mobilisatrice et
permet au maître de passer d’un groupe à l’autre pour des échanges fructueux pendant que le
reste de la classe travaille ou réfléchit en autonomie.
il est important de ne pas associer l’activité ludique et l’évaluation sommative car l’activité perd
alors son caractère ludique. L’activité ludique peut en revanche faire l’objet d’une évaluation
formative qui permet aux élèves d’identifier leurs compétences, de mesurer leurs performances
et leurs lacunes.
Il va de soi que le maître conserve toujours la maîtrise de l’activité ludique:
• il ne doit pas mettre ses élèves dans des situations inconfortables;
• il doit réorienter, voire arrêter un jeu qui semble tourner mal;
• il laissera un élève qui ne veut pas jouer le choix d’avoir un autre rôle (arbitre,
commentateur...). Il est souhaitable de ne pas lui extorquer sa participation mais il est important
de ne pas l’exclure.
De nombreux jeux sont praticables dans un espace réduit, souvent en déplaçant simplement
quelques chaises. Il est également possible de sortir de la salle de classe pour pratiquer une
activité ludique, d’emprunter une autre salle de l’école, d’aller dans la cour de l’école, voire de
sortir de l’école: le changement de lieu lié au caractère rare de la nature de l’activité en fera un
moment inoubliable pour les élèves.
La condition première pour utiliser de façon la plus efficace qui soit l’activité ludique est de
l’aborder de façon extrêmement rigoureuse : elle doit être pensée, préparée, conduite, exploitée.
Il ne faut pas chercher dans le jeu un outil miraculeux mais y voir simplement l’occasion
d’enrichir sa boite à outils. Pour cela, il n’est nul besoin de matériel cher et sophistiqué. il faut
privilégier les supports simples, polyvalents, pertinents. Ils doivent être parfaitement adaptés à
l’activité que l’on conduit.
3. Les corpus utilisables :
Afin de diminuer le temps de préparation, il est utile de se constituer des corpus diversifiés de
mots, d’images ou d’objets bien adaptés aux objectifs visés et dont l’intérêt pour les élèves est
évident: il est même tout à fait souhaitable de leur demander d’établir les listes qui les
intéressent.
Annexe :
I. Activités de pré - écoute indispensables :
Pour rassurer, pour anticiper le contenu global, le vocabulaire, l’organisation du document,
pour mobiliser, conforter, organiser, augmenter les connaissances préalables à travers des
activités d’EO (remue-méninges...), de CE (lacunaire...)....