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CM – CONCEPTION MECANIQUE

M2101
Etude de la conception

Objectifs du module :
1h30 DS

Appréhender de la conception de liaisons élémentaires.


Initiation à la cotation fonctionnelle.
40h TP
Volume horaire

Prérequis :
9 TD

M1101, M1102, M1103, M1104, M1201, M1203


0h CM

SOMMAIRE

1. Méthodes d’analyse et cahier des charges fonctionnel p. 2


A. Fonction d’un produit p. 2
B. Diagrammes et méthodes d’analyse fonctionnelle p. 3

2. Cotation tolérancée, ajustements et chaînes de cotes p. 7


C. Cotation dimensionnelle p. 7
D. Cotation géométrique p. 11
E. Ajustements p. 14
F. Chaînes de cotes p. 20

3. Conception des liaisons p. 22


A. Liaison complète p. 22
B. Liaison pivot p. 25
a. Paliers lisses p. 26
b. Roulements p. 29
C. Liaison glissière p. 41

4. Lubrification et étanchéité p. 43
A. Lubrification à l’huile p. 43
B. Lubrification à la graisse p. 48
C. Joints d’étanchéité p. 50
D. Etanchéité des roulements p. 52
IUT GMP ANGERS

Bibliographie

Guide du dessinateur industriel – Hachette technique


Guide des Sciences et Technologies Industrielles – Nathan

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1. METHODES D’ANALYSE ET CAHIER DES CHARGES FONCTIONNEL

Ces méthodes sont utilisées dans les premières phases d’un projet pour étudier, analyser et décortiquer un produit
envisagé dans le but de le rendre aussi compétitif que possible.

A. Fonctions d’un produit.

C’est une action réalisée par un produit, exprimée sous forme d’un but à atteindre.
On utilise le verbe à l’infinitif qui dit ce que fait le produit, suivi par un complément, sur qui ou quoi agit le produit.

Exemple : « Transporter le conducteur » est l’une des fonctions d’une automobile.

Les différents types de fonctions

Fonctions de service : fonctions liées au service ou à l’usage d’un produit. Elles décrivent ou définissent une action du
produit répondant à un besoin ou une attente de l’utilisateur.

Suivant les besoins, une fonction de service peut être classée en fonction d’usage ou d’estime, en fonction principale ou
complémentaire, en fonction contrainte.

Fonction d’usage : c’est une fonction de service liée à l’aspect utilitaire du produit. Elle définit l’utilité matérielle du produit.

Exemple : « corriger la vue » est une fonction d’usage pour une paire de lunette.

Fonction d’estime : c’est une fonction de service ayant un impact psychologique ou affectif sur l’utilisateur du produit.

Exemple : « avoir une image sportive » est une fonction d’estime pour l’automobile.

Fonction principale : fonction essentielle du produit, elle justifie sa création. Un même produit peut avoir plusieurs
fonctions principales.

Exemple : « couper le gazon » est la fonction de service principale d’une tondeuse à gazon. « ramasser le gazon coupé » peut
être la seconde.

Fonctions complémentaire : elles rassemblent toutes les fonctions, de service ou techniques, complémentaires aux
fonctions principales du produit.

Exemple : « être adaptable au réseau électrique en vigueur » est une fonction de service complémentaire d’un téléviseur.

Fonctions contrainte : ce sont des fonctions imposant des limites aux fonctions principales.
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Exemple : « avoir des phares blanc » est une contrainte de service imposée aux automobiles par les normes européenne.

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B. Diagrammes et méthodes d’analyse fonctionnelle

Méthode APTE ou diagramme pieuvre

Cette méthode est utilisée pour analyser les besoins et identifier les fonctions de service d’un produit.

Principe : le produit étudié est en relation avec certaines


composantes du milieu extérieur repérées par 1, 2, 3, 4
et 5. Il doit s’adapter à 3 et agit sur 4 et 5. Il crée ou
modifie les relations entre 1 et 2.

Exemple :

FP : Permettre à l’utilisateur de se protéger du soleil


automatiquement.

FC1 : pouvoir être commandé manuellement par


l’utilisateur.
FC2 : s’adapter à l’intensité de la lumière solaire.
FC3 : s’adapter à l’intensité du vent.
FC4 : utiliser l’énergie électrique à disposition.
FC5 : être maintenu solidement par le support.

Diagrammes à boites pour analyses descendantes

Ces diagrammes décrivent et décortiquent les produits ou systèmes d’un point de vue fonctionnel, en détaillant l’aspect
hiérarchique et en classant par niveaux d’importance l’ensemble des fonctions.

Propriétés : l’approche progressive et systématique par niveaux successifs couvre l’ensemble des activités du
système ou du produit pendant son cycle de vie.

Principe de l’analyse descendante : les fonctions ou les supports d’activité sont inscrits dans des rectangles ou des
boites et les relations entre celles-ci sont représentées par des flèches orientées.
Exemple : diagramme simplifié d’une centrale thermique.

Niveau 1 : fonction principale de la centrale « produire de l’électricité ».


Niveau 2 : il décortique le niveau précédent, indique les parties principales de la centrale et les fonctions principales
correspondantes (FP).
- Chaudière : « Produire de la chaleur ».
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- Générateur de vapeur : « Produire de la vapeur à partir de la chaleur ».


- Turbine : « Produire de l’énergie mécanique à partir de la vapeur ».
- Générateur : « Transformer l’énergie mécanique en énergie électrique ».
Niveau 3 : il poursuit l’analyse de manière descendante en fournissant de plus en plus de détails à chacune des
parties du niveau 2.

Remarque : le diagramme FAST et la méthode SADT sont d’autres exemples d’application.

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Diagramme FAST (Function Analysis System Technique)

Lorsque les fonctions sont identifiées, cette méthode les ordonne et les décompose logiquement pour aboutir aux solutions
techniques de réalisation.

En partant d’une fonction principale, elle présente les


fonctions dans un enchaînement logique en répondant
aux trois questions :

- Pourquoi cette fonction doit-elle être assurée ?


- Comment cette fonction doit-elle être assurée ?
- Quand cette fonction doit-elle être assurée ?

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Fonctions devant être réalisées en même temps Fonctions alternatives possibles

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Exemple de diagramme FAST avec ses différents niveaux d’analyse

Méthode SADT

Elle reprend les principes précédents mais utilise des règles précises et un formalisme plus complexe.

Principe : elle utilise des boites numérotées et des flèches codifiant les relations ou contraintes entre celles-ci.

Les côtés des boites ont une signification particulière :


- Les données d’entrée (flèche arrivant côté gauche) sont transformées en données de sortie (flèche sortant
côté droit) par la fonction indiquée dans la boite. La sortie de chaque boite peut devenir l’entrée ou le
contrôle d’une ou plusieurs autres boites.
- Les contrôles (flèches arrivant côté haut) indiquent les données et paramètres régissant la transformation
réalisée par la fonction.
- Les mécanismes (flèches arrivant côté bas) précisent le support de la fonction : machine, appareil, moteur,
capteur, …
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Forme générale des boîtes Actigramme Datagramme

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Exemple : Store extérieur automatique

Si l’intensité de la lumière solaire mesurée par le capteur solaire est suffisamment forte, le store s’abaisse
automatiquement ou est déroulé par le tambour moteur.
Si l’intensité du vent mesurée par l’anémomètre est à un niveau trop élevé, le store est remonté ou enroulé.
Les mesures du capteur solaire et de l’anémomètre sont transmises à la centrale qui gère les informations et
commande le tambour moteur.

Niveau A-0 Niveau A0

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Niveau A3

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2. COTATION TOLERANCEE, AJUSTEMENTS ET CHAÎNES DE COTES

A. Cotation dimensionnelle.

Généralité

La plupart des dimensions sont indiquées


sous forme de côtes. Une cote se compose
de 4 éléments principaux :

- Une ligne de cote,


- Deux lignes d’attache,
- Deux flèches précisant la limite,
- Un texte.

Cotation multiple

Elle peut être réalisée à partir d’une ligne commune (cas d’une surface de référence), avec un espacement régulier
entre chaque cote ou suivant une ligne continue.

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Ecriture des tolérances

Elles doivent être inscrites sous forme chiffrées à la suite de la dimension nominale. Deux valeurs sont nécessaires,
l’une doit donner la valeur maximale de la cote et l’autre la valeur minimale.
L’écriture est souvent réalisée à partir d’un écart supérieur et d’un écart inférieur. L’utilisation des limites est aussi
possible mais très peu répandu.

Cotation des diamètres

Cotation des rayons, des sphères et des surplats carrés

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Cotation des perçages et lamages

Cotation des chanfreins

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Règles pour réussir une cotation

Organisation générale :

- N’indiquer que les cotes nécessaires, éviter la surabondance,


- Toutes les cotes doivent être écrites à partir de la même unité (mm),
- Une même cote ne doit apparaitre qu’une seule fois dans tout le dessin,
- Agencer et organiser la disposition des cotes afin d’obtenir un ensemble homogène,
- Pour les trous, coter le diamètre plutôt que le rayon.

Règle de tracé :

- Placer de préférence la cote en dehors des vues,


- Faire démarrer la ligne de rappel à partir des traits continus forts, ou des traits d’axes,
- Placer les cotes à intervalle régulier si celles-ci se superposent.

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Faire une cotation suffisante, éviter toute cotation surabondante

Une cotation surabondante provoque des choix et des priorités qui ne sont pas nécessairement les meilleurs. Il faut
éviter qu’au moment de la fabrication il y ait, pour une même forme, à choisir entre deux dimensions possibles.

Il faut éviter l’inscription de chaînes de cotes dans lesquelles l’une des dimensions est la somme, ou la différence de
plusieurs autres.

B. Cotation géométrique.

Les tolérances dimensionnelles usuelles ne suffisent pas toujours pour définir rigoureusement la forme géométrique
d’un objet.
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Les tolérances géométriques permettent de corriger ces défauts. Elles sont toujours restrictives par rapport aux
tolérances dimensionnelles.

Leur emploi ne doit pas être systématique. Un excès de spécifications entraîne un surcoût.

Les tolérances géométriques – NF EN ISO 1101


Type de tolérance Cas Symbole ISO Observation
Rectitude

Planéité

Circularité
S’utilisent sans élément de
Tolérances de forme
référence
Cylindricité

Profil d’une ligne

Profil d’une surface

Parallélisme

Tolérances d’orientation Perpendicularité

Inclinaison

Concentricité S’utilisent avec élément de


référence (axe, plan, …)
Tolérances de position Symétrie

Localisation

Battement simple
Tolérances de battement
Battement total
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Inscription des éléments de référence

Inscription normalisées des tolérances

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C. Ajustements.

Interchangeabilité

S'il faut fabriquer une série d'objets identiques, il est impossible à une même forme d'avoir toujours exactement la
même dimension d'un objet à l'autre.
Une cote imposée sera plus facile à réaliser si elle peut varier entre deux valeurs limites: une cote maximale et
une cote minimale. La différence entre les deux s'appelle la tolérance, ou intervalle de tolérance.
Plus la précision exigée est grande, plus l'intervalle de tolérance doit être petit.

L'interchangeabilité des objets ou composants est à la base de tous les produits manufacturés construits en série.
N'importe quel composant interchangeable d'un mécanisme peut être démonté et remonté sur n'importe quel
autre mécanisme du même type.

Cotation tolérancée

Cote nominale : Dimension ou cote qui sert de référence pour


l'identification et l'inscription sur les dessins.

Tolérance ou intervalle de tolérance : Variation permise


(tolérée, admissible) de la cote réelle de la pièce.

Ecart supérieur (ES) : il est égal à la différence entre la cote


maximale admissible et la cote nominale. ES = dmax - dnominal

Ecart inférieur (EI) : Il est égal à la différence entre la cote


minimale admissible et la cote nominale. EI = dmin - dnominal

Ajustements normalisés ISO/AFNOR

Les ajustements sont des catégories de dimensions


tolérancées normalisées utilisées pour les assemblages de
deux pièces cylindriques ou prismatiques.

On trouve des ajustements avec JEU :


ø 80 H8f7
jeu Maxi = + 0.106 mm
jeu mini = + 0.030 mm

Des ajustements avec JEU INCERTAIN (jeu ou serrage) :


ø 80 H7k6
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jeu Maxi = + 0.028 mm


jeu mini = - 0.021 mm (aussi appelé serrage maxi)

Des ajustements avec SERRAGE ou INTERFERENCE :


ø 80 H7p6
jeu Maxi = - 0.002 mm (aussi appelé serrage mini)
jeu mini = - 0.051 mm (aussi appelé serrage maxi)

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Remarque :

ISO : International Standard Organisation. Organisation visant à définir des référentiels d'audit du système qualité.

AFNOR : institution française en charge de la normalisation, elle est affiliée à l'ISO, son équivalent international.

Désignation et inscriptions normalisées NF EN 20286-1 ISO 286-1

Ajustements : symbole ISO 60 E8 f7


Cote nominale Arbre

Alésage

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Positions relatives des écarts ISO

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Choix de l’ajustement

Les couts augmentent avec le degré de précision exigé. Pour un ajustement,


on associe le plus souvent un alésage de qualité donnée avec un arbre de
qualité voisine immédiatement inférieure (sensiblement mêmes difficultés
d'obtention et mêmes coûts).

Qualité avec les principaux procédés d’usinage

Système de l’alésage normal H

C’est le système le plus utilisé (à choisir en priorité).


On essaie de prendre le plus souvent l’alésage H comme base. On choisit
par la suite la lettre de l’arbre en fonction de ce que l’on recherche (jeu
ou serrage).

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Ajustements usuels

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Extrait des tolérances ISO pour les ALESAGES

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Extrait des tolérances ISO pour les ARBRES

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D. Chaînes de côtes.

Déterminer une chaîne de cotes : c’est découvrir et repérer toutes les cotes qui sont fonctionnelles pour un jeu J
donné, c’est-à-dire toutes les cotes qui, lorsqu’elles varient dans leur intervalle de tolérance, ont une influence sur la
valeur du jeu.

Installer une chaîne de cotes : consiste à déterminer tous les maillons, ou cotes fonctionnelles, de la chaîne et les
dessiner sous forme vectorielle sur le plan d’ensemble correspondant.

Chaîne de cotes minimale : une chaîne est dite minimale lorsqu’elle ne contient que les cotes fonctionnelles
nécessaires et suffisantes à son installation et aucune autre.

Méthode de recherche :

Règles et propriétés :

- Chaque cote fonctionnelle doit appartenir à une seule et même pièce ; elle ne peut pas être une dimension
mesurée entre deux pièces différentes.
- Une même cote peut être cote fonctionnelle pour plusieurs chaînes différentes.
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Exemple 1 :

Le dispositif se compose d’un bâti fixe 3, d’un axe ou pivot 1 serré et bloqué sur 3 et d’une biellette 2 pouvant
tourner librement autour de 1.
Le jeu J1, nécessaire au fonctionnement, évite le serrage et garanti la libre rotation de la pièce 2.

Exemple 2 :

Le couvercle 4 ferme un réservoir contenant un fluide sous pression (5 bars). Le serrage du couvercle est réalisé par
une série de boulons identiques (3 + 4) et l’étanchéité assurée par un joint torique 5.
Le jeu J2 garanti le serrage du couvercle et l’étanchéité ; il évite l’appui de l’écrou 4 sur l’épaulement de la vis 3 et
des fuites.

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3. CONCEPTION DES LIAISONS

A. Liaison complète.

Fonction technique :

Les différentes architectures :

Liaison pivot et ponctuelle en parallèle Liaison appui plan, linéaire rectiligne et ponctuelle en parallèle
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Liaison glissière et ponctuelle en parallèle Liaison de Boys

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Différentes solutions technologiques :

Liaison complète par adhérence

Liaison complète par obstacle

Liaison complète par obstacle + arrêt


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Liaison complète par vis

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Liaison complète par contact conique + arrêt

Résumé :

Mise en position
Appui plan prépondérant Surface cylindrique prépondérante
- Vis d’assemblage
Pour supporter un - Boulons, goujons
effort normal au plan - Vis de pression
- Came ou excentrique
- Vis d’assemblage
Pour supporter un - Boulons, goujon
effort parallèle au plan - Vis de pression
Maintien en position

- Serre-joint
Pour supporter un - Goupille
effort axial faible - Vis de pression
Pour supporter un - Anneau élastique
effort axial normal - Pincement (adhérence)
Pour supporter un - Epaulement
effort axial élevé - Filetage avec rondelle
Pour supporter un - Vis à bout pointu
couple faible - goupille
Pour supporter un - clavette
couple moyen - Pincement (adhérence)
Pour supporter un
- Arbre cannelé
couple élevé

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B. Liaison pivot.

Fonction principale d’une liaison pivot :

la liaison pivot ne laisse subsister entre l'arbre et son palier qu'une liberté de rotation autour d'un axe géométrique
: l'axe de rotation. Si de plus l'arbre peut glisser dans son palier suivant cet axe, la liaison est alors une liaison pivot
glissant.

Surfaces géométriques associées :

La matérialisation de l'axe de rotation ne peut se faire qu'à partir de deux liaisons linéaires annulaires rendues
surabondantes pour limiter la pression de contact :

Fonction technique d’une liaison pivot :

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a. Paliers lisses

Généralités :

Le principe du contact direct est amélioré en interposant des bagues de frottement qui vont :

 Diminuer le coefficient de frottement,


 Augmenter la durée de vie de l’arbre et du logement,
 Diminuer le bruit,
 Reporter l’usure sur les bagues.

Les coussinets :

Les coussinets sont des bagues cylindriques en bronze ou en


matière plastique, montées serrées dans l’alésage. L’arbre est
monté glissant dans le coussinet. Lorsque le coussinet dispose
d’une collerette, il supporte des efforts axiaux.

Certains coussinets sont autolubrifiants : ils sont obtenus par


frittage (compression de poudre à température élevée) et sont
donc poreux. Les porosités contiennent du lubrifiant qui, sous
l’effet centrifuge du mouvement, est aspiré et forme un coussin
d’huile. A l’arrêt, le lubrifiant reprend sa place par capillarité.

Les caractéristiques de ces coussinets autolubrifiants sont les suivantes :

 Vitesse tangentielle maximale 8 m/s


 Température maximale d’utilisation : 200°C (varie selon la nuance)
 Fonctionnement silencieux
 Pas d’entretien.
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Les bagues PTFE (Polytétrafluoroétylène) :

Elles sont constituées d’un support en tôle roulée, sur lequel est frittée
une couche de bronze. Les pores de cette couche sont imprégnés de
PTFE et d’additifs antifrictions.

Caractéristiques :

 Coefficient de frottement acier/PTFE : de 0,01 à 0,05


 Vitesse tangentielle maximale : 3 m/s

Coussinets composites type « glacier » :

Ils peuvent fonctionner à sec ou avec un léger graissage au montage sous des vitesses périphériques inférieures à
3 m/s. Ils sont constitués de 3 couches différentes. La base est une tôle d'acier roulée recouverte d'une couche de
bronze fritté. La surface frottante peut être en résine acétal ou en PTFE avec addition d'un lubrifiant solide: plomb,
graphite, bisulfure de molybdène MoS2...

Montage des coussinets :

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Dimensionnement des coussinets :

Pour choisir un coussinet (palier lisse), il faut déterminer trois paramètres :

 d : Diamètre intérieur
 L : Longueur du coussinet,
 le type de coussinet.

En général, le diamètre intérieur du coussinet d, est fixé par le diamètre de l’arbre utilisé dans la liaison pivot.

Une fois que ce diamètre d est connu, il est possible de connaître la vitesse périphérique V au niveau du contact
coussinet-arbre :

 en rad / s
d 
V  avec d en m
2 V en m / s


En fonction de leur « type », un coussinet supporte une vitesse maximale admissible (voir tableau). Il nous est alors
possible de choisir un type de coussinet compatible avec la valeur de V.

Performances comparatives des coussinets usuels
Températures limites Pression diamétrale Produit P.V
Type de Vitesse maxi
de fonctionnement admissible en Admissible
coussinet admissible (m/s)
(°C) fonctionnement (MPa) (N/mm2).(m/s)
Glacier acétal 2 à3 - 40 à 100 14 0,5 à 0,9
Glacier PTFE 3 - 200 à 280 20 0,9 à 1,5
Graphite 13 400 5 0,5
Bronze-étain 7à8 > 250 7 à 35 1,7
Bronze-Plomb 7à8 250 20 à 30 1,8 à 2,1
Nylon 2à3 - 80 à 120 7 à 10 0,1 à 0,3
Acétal 2à3 - 40 à 100 7 à 10 0,1

La longueur L du coussinet est déterminée par rapport aux efforts transmis par la liaison. Ce calcul fait intervenir la
notion de Pression diamétrale p.

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Pour un type donné de coussinet, correspond une
F
pression diamétrale admissible Padm (voir tableau). On
montre que, pour qu’un coussinet remplisse sa P  Padm
fonction, l’inéquation suivante doit-être vérifiée : d.L
F : effort dans la liaison (en N)
d : diamètre intérieur du coussinet (en mm)
L : Longueur du coussinet (en mm)
Padm : Pression diamétrale admissible (en Mpa ou N/mm2)

De plus, le critère p.V permet de mesurer la capacité
du matériau à supporter l’énergie engendrée par le P.V  (P.V ) adm
frottement. En cas de dépassement de la valeur
admissible, la température du coussinet augmente et V : Vitesse périphérique au contact (en m/s)
sa destruction est rapide. Il faut, également, que P : Pression diamétrale réelle (en Mpa ou N/mm2)
l’équation suivante soit vérifiée : (P.V)adm : Produit P.V admissible (en (N/mm2).(m/s)



b. Roulements

Généralités :

Très rapidement et en particulier chez les Assyriens et les


Égyptiens, les hommes eurent recours à des éléments
roulants afin de remplacer les traîneaux dans le transport de
lourdes charges essentiellement dans les travaux de génie
civil (roulement à la place du frottement de glissement). Le
problème de recyclage des éléments roulants fût en partie
résolu par les Égyptiens. Les Grecs puis les romains
perfectionnèrent le système en y adaptant des chemins de
roulements. Une peinture grecque (330 av J.C.) représente
un bélier d'assaut reposant sur deux plaques séparées par
des rouleaux.

Mais ce n'est qu'au 15ème siècle que Léonard de


Vinci théorisa la géométrie des roulements. On
trouve beaucoup de descriptions détaillées de
systèmes de guidages par éléments roulants dans
ces écrits. Enfin, la publication des travaux
d’Heinrich Hertz sur les déformations des corps en
contact contribua beaucoup à améliorer les
performances des roulements.
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Etude du roulement :

les roulements sont conçus de telle manière


que sous leur chargement statique
maximum (charge = Co charge statique de
base), la déformation permanente totale (δ)
de l'élément roulant n'excède pas 0.01% du
diamètre de l'élément roulant. Dans la
pratique, les roulements sont utilisés sous
des charges au moins 5 fois plus faibles que
Co. Dans le cas limite précédent, on peut
calculer le coefficient de résistance au
roulement :

Calcul du coefficient de résistance au roulement :

δ = 0.01% de D soit δ = 0.0001 x D = 0.0002 x R

D’après les conditions d’équilibre :

𝑹− 𝜹 𝑹−𝟎.𝟎𝟎𝟎𝟐𝑹
- 𝐜𝐨𝐬 𝜶 = 𝑹
= 𝑹
= (𝟏 − 𝟎. 𝟎𝟎𝟎𝟐) soit 𝜶 = 𝐜𝐨𝐬 −𝟏 (𝟏 − 𝟎. 𝟎𝟎𝟎𝟐)
𝑳
- 𝐬𝐢𝐧 𝜶 = 𝑹
soit 𝑳 = 𝑹 . 𝐬𝐢𝐧 𝜶 = 𝑹 𝒙 𝐬𝐢𝐧[𝐜𝐨𝐬 −𝟏 (𝟏 − 𝟎. 𝟎𝟎𝟎𝟐)]

Si on transporte les efforts 𝐹⃗ et 𝑃⃗⃗ en i, alors 𝑀𝑖 (𝐹⃗ ) + 𝑀𝑖 (𝑃⃗⃗) = ⃗0⃗

𝑃. 𝐿 𝑃 . 𝑅.sin[cos−1 (1−0.0002)]
Soit P x L – F ( 2R – δ) = 0 donc F = 2𝑅− 𝛿 = 2𝑅− 𝛿
Sachant que le coefficient de frottement est donné par :

𝑇 𝐹 𝑅.sin[cos−1 (1−0.0002)]
𝜇=𝑁 alors 𝜇= 𝑃
soit 𝜇= 2𝑅− 𝛿

Si on considère que 2R – δ ≈ 2R puisque δ très proche de zéro

𝑅.sin[cos−1 (1−0.0002)] sin[cos−1 (1−0.0002)]


Alors 𝜇 = = ≈ 𝟎. 𝟎𝟏
2𝑅 2

Dans la pratique, les charges maxi étant beaucoup plus faibles, les coefficients de résistance au roulement le sont
aussi. Ci joint un tableau listant les coefficients de résistance au roulement de différents types de roulements. Ces
valeurs s'appliquent à une charge purement radiale sur des roulements bien lubrifiés et sans dispositifs d'étanchéité.

Type de roulement Frottement interne μ


Roulements à billes 0,0015
Roulements à rouleaux cylindriques, coniques 0,002
Roulements à aiguilles 0,004
Butées à billes 0,0015
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Butées à rouleaux coniques 0,002


Butées à rouleaux cylindriques 0,008

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Phénomène de résistance au roulement :

Sous charge, la zone de contact entre le chemin et


l’élément roulant se comprime, puis se détend
après passage. Il en résulte la formation d’un
bourrelet s’opposant au mouvement. C’est le
phénomène de résistance au roulement.

Couple engendré par la résistance au roulement :

μ : « frottement interne » du roulement (voir tableau)


Cf = μ . Fr . Rm Fr : charge radiale exercée
Cf : couple résistant
Rm : rayon moyen = (Øbague int + Øbague ext) / 4

Contact ponctuel ou linéique :

Roulements à contacts ponctuels

Roulements à contacts linéiques


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Le rapport des charges admissibles entre un contact ponctuel et un contact linéique dépend donc du matériau.
Actuellement, les aciers à roulement (100C6) admettent des pressions superficielles de 2000 à 4200 MPa.
A encombrement équivalent, un roulement à contact linéique supporte théoriquement un effort radial 30 à 70 fois
plus important qu'un roulement à contact ponctuel.
Pour améliorer les performances des roulements à billes, on peut donc augmenter le nombre de billes ou bien
améliorer les pressions admissibles par les matériaux.
Dans les catalogues de roulementiers, on trouve les charges admissibles suivantes pour un même encombrement :

On constate que les roulements à contacts linéiques ont des capacités de charges
seulement 4 fois supérieures à celles de roulements à contacts ponctuels. Cela
semble contredire les calculs théoriques ! Mais dans la réalité, des effets de bords
très importants majorent de beaucoup la pression superficielle.

Contact radial ou oblique :

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Conséquence sur la direction des efforts admissibles :
En isolant successivement un élément roulant, puis la bague intérieure de chaque roulement et en écrivant
l'équilibre statique de ces éléments, on met en évidence les caractéristiques des actions mécaniques transmissibles
par un roulement à contact radial et un roulement à contact oblique.

La résultante des actions mécaniques La résultante des actions mécaniques transmissible par les
transmissible par les rouleaux est contenue rouleaux passe par le point A excentré par rapport au plan
dans le plan médian du roulement. Ce type médian du roulement. Ce type de roulement est
de roulements ne peut pas transmettre des particulièrement adapté à la transmission de charges
efforts axiaux (sauf roulements à billes à combinées (radiales & axiales). Les efforts axiaux transmissibles
gorges profondes). sont d'autant plus grands que l'angle α est grand.

Conséquences sur la vitesse limite :

Les exigences de roulement sans glissement imposent des géométries particulières des
éléments roulants. Ainsi dans le cas de contact radial, seules les billes et les rouleaux
cylindriques permettent un roulement sans glissement.

 Les billes car le contact est quasi ponctuel ce qui évite le glissement (rayon des
chemins de roulements > rayon des billes).
 Les rouleaux cylindriques à condition que leurs génératrices soient parallèles à
l'axe de rotation.

Dans le cas de contacts obliques ou axiaux (cas des butées) seules les billes ou des
éléments coniques (convergence des génératrices des éléments roulants) permettent le
roulement sans glissement. Mais dans ce cas, on voit apparaitre un problème avec les
éléments roulants coniques :
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On isole un élément roulant.
On fait une hypothèse de pression uniforme le long de la ligne de contact.
On écrit l'équilibre du rouleau conique.
Du fait de la convergence des génératrices, on voit apparaître un effort axial qui tend à évacuer le rouleau des
chemins de roulement. Il faut donc installer un épaulement (talon).
L'effort du talon sur le rouleau engendre des frottements qui limitent la vitesse maxi de glissement entre ces deux
éléments pour éviter le grippage.

Rotulage possible ou non :

Le rotulage d'un palier peut être provoqué par des


défauts d'alignement des paliers ou par la flexion des
arbres.

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Les types de roulement :

Vocabulaire :

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Montage de roulement à billes :

Nota : Un roulement ne doit pas être coté, il est vendu avec des tolérances spécifiques aux fabricants de roulements
(type KB ou kb).

Règne n°1 :

La bague du roulement qui tourne par rapport à la direction de la charge doit être ajustée avec serrage.

Les fabriquant préconisent : Arbre à la tolérance k6, m6 ou p6 suivant l’intensité de la charge ; Alésage à la tolérance
M7 ou N7.

Règle n°2 :

La bague du roulement qui est fixe par rapport à la direction de la charge doit être ajustée glissante.

Les fabriquant préconisent : Arbre à la tolérance g6 ; Alésage à la tolérance H7.

Direction de la charge fixe par rapport à la bague extérieure (cas général des arbres tournants)
Bagues intérieures SERREES
Montage classique Montage en X
Arbre : k6 / m6 – Alésage : J7 / H7

Direction de la charge fixe par rapport à la bague intérieure (cas général des alésages tournants)
Bagues extérieures SERREES
Montage classique Montage en O
Arbre : g6 / j6 – Alésage : M7 / N7 IUT GMP ANGERS

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Montage des roulements à rouleaux coniques :

Nota : les règles de montage pour les roulements à rouleaux coniques sont les même que pour les
roulements à billes (les règles n°1 et n°2 sont respectées).

Montage en X Montage en O

Ce montage est préféré lorsque l’on souhaite un Ce montage est préconisé lorsque l’on souhaite rigidifier
léger rotulage le guidage ou guider des charges en porta faux

Un roulement à rouleau conique est en deux parties, le réglage se fait en venant serrer les bagues (intérieures
ou extérieures) plus ou moins fort en fonction de la rigidité du montage que l’on souhaite. Le calcul de pression
du réglage peut être calculé mais nous ne le verront pas ce semestre.

Calcul de la durée de vie des roulements :

Calcul de la charge équivalente P :

La charge équivalente P est une charge radiale pure, donnant exactement la même durée de vie que la
combinaison charge axiale Fa + charge radiale Fr réellement exercée sur le roulement. P est différent de la charge
combinée F.
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Cas particuliers :

Dans le cas des roulements à rouleaux cylindriques à Dans le cas des butées ne supportant que des charges
bagues séparables et des roulements à aiguilles : Fa = axiales : Fr = 0 et P = Fa
0 et P = Fr

Cas général d’une charge combinée :

Fa et Fr étant connues, la charge P est calculée à l’aide de


la relation :

P = X.Fr + Y.Fa
X et Y sont des coefficients normalisés liés à la nature du
roulement et à ses dimensions.

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Valeur des coefficients X et Y

Roulements à billes à contact radial

𝐹𝑎 𝐹𝑎
Si ≤e alors P = Fr Si >e alors P = 0,56.Fr + Y.Fa
𝐹𝑟 𝐹𝑟
Les coefficients e et Y ci-dessus dépendent du rapport Fa/C0
Fa/C0 0.014 0.028 0.056 0.084 0.11 0.17 0.28 0.42 0.56
e 0.19 0.22 0.26 0.28 0.30 0.34 0.38 0.42 0.44
Y 2.3 1.99 1.71 1.55 1.45 1.31 1.15 1.04 1

Roulements à rotules

𝐹𝑎
Si ≤e alors P = Fr + Y1.Fa
𝐹𝑟

𝐹𝑎
Si >e alors P = X.Fr + Y2.Fa
𝐹𝑟
Billes : X = 0.65
e, Y1, Y2 sont indiqués dans les tableaux de dimensions avec d, D, …
Rouleaux : X = 0.67

Roulements à rouleaux coniques

𝐹𝑎
Si ≤e alors P = Fr
𝐹𝑟

𝐹𝑎
Si >e alors P = 0,4.Fr + Y.Fa
𝐹𝑟
e et Y sont indiqués dans les tableaux de dimensions avec d, D, …

Données nécessaires pour réaliser les calculs


Fa, Fr, N et les dimensions du roulement sont nécessaires afin de calculer la durée de vie.

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Calcul de la durée de vie des roulements :

L10 : durée de vie du roulement en millions de tours


C : charge dynamique de base
𝑪 𝒏
𝑳𝟏𝟎 = ( ) P : charge équivalente exercée sur le roulement
𝑷 n = 3 pour les roulements à billes
n = 10/3 pour les roulements à rouleaux

Calcul de la durée de vie d’un ensemble de roulements :

(−𝟏/𝟏.𝟓)
𝟏 𝟏.𝟓 𝟏 𝟏.𝟓 𝟏 𝟏.𝟓
𝑳𝑬𝟏𝟎 = (( ) +( ) + ⋯+ ( ) )
𝑳𝟏 𝟏𝟎 𝑳𝟐 𝟏𝟎 𝑳𝒏 𝟏𝟎

Calcul de la durée de vie des roulements en heures :

𝑳𝟏𝟎 . 𝟏𝟎𝟔 L10H : heures de fonctionnement


𝑳𝟏𝟎𝑯 = N : vitesse de rotation en tr/min
𝟔𝟎 . 𝑵

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C. Liaison glissière.

Liaisons glissières « lisses » :

Elles conviennent lorsque les vitesses de déplacement sont faibles ou modérées. Une bonne lubrification est
nécessaire. Les frottements sont élevés.

Guidages maintenus : A, B, C, D, G, H, I, J

Guidages non maintenus : E et F

Bandes antifrictions : K et L

Liaisons glissières avec élément roulant :

Elles permettent des fonctionnements sans jeux, améliorent la précision et les performances (vitesse et rendement).

Douilles à billes :

Economiques.
Les assemblages doivent être simples sur des
arbres lisses.
Ne tolèrent pas de rotation autour de leur axe
et ne supportent que des charges radiales.

Vitesse maximale de translation : 5 m/s


Accélération maximale : 50 m/s²
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Guides à billes :

C’est une variante du guidage par douille à


bille avec une capacité de charge 10 fois plus
grande à taille égale.
Ils supportent des charges et couples dans
toutes les directions.
Les guidages sont très précis (centre
d’usinage, robots, …).

Vis à billes :

Complémentaires des liaisons glissières, elles


sont utilisées dans les machines et
équipements exigeant précision, vitesse et
rendement élevé (commande numérique,
robots, matériel médical, militaires, …).
Le mouvement est celui d’un système vis-
écrou classique mais sans les frottements.
Le rendement est très élevé (environ 98%).

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4. LUBRIFICATION ET ETANCHEITE

La lubrification facilite les mouvements, diminue les frottements internes et protège contre la corrosion.

La plupart des montages de roulements, environ 90%, sont lubrifiés à la graisse. C’est la solution à envisager en 1er
du fait de la simplicité de conception et la facilité de mise en œuvre.

A. Lubrification à l’huile.

Elle permette d’obtenir un frottement onctueux. Elle se présente sous la forme d’une base (huile minérale ou de
synthèse) avec des additifs (anti-usure, extrême pression, anticorrosion, …) pour améliorer les caractéristiques ou
adapter l’huile à l’application choisie.
La viscosité et le point d’écoulement sont les propriétés principales.

L’huile utilisée dans le cas de vitesses très élevées, paliers très chargés, températures élevés, machine déjà lubrifié à
l’huile.
Remarques : plus les vitesses sont élevées, plus la viscosité doit être faible. Une viscosité trop faible peut entrainer la
rupture du film d’huile suivi d’un grippage. Une viscosité trop importante amène une élévation de la température. IUT GMP ANGERS

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Viscosités

Plus une huile est épaisse, plus sa viscosité est élevée. La fluidité est la propriété inverse de la viscosité. La viscosité de
la majorité des fluides diminue lorsque la température augmente.

Viscosité cinématique (v) : on la détermine en mesurant, à une Viscosité dynamique (μ) : elle est égale au produit
température donnée, la durée d’écoulement d’un volume de la viscosité cinématique par la masse volumique
connu de liquide à travers un appareil comportant un orifice ou du fluide (ƿ).
tube calibré de dimensions normalisées.
Unités : Pa.s ou Poise (P) (1 P = 0.1 Pa.s)
Unités : m²/s ou Stoke (St) (10000 St = 1m²/s)

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Classification des huiles

Classification ISO : elle classe les huiles à partir de leur viscosité.

Désignation : lettre ISO VG suivi du nombre précisant la viscosité cinématique à 40°C en centistoke (cSt).

Exemple : une huile classée ISO-VG 15 a pour limite de viscosité 13.5 et 16.5 cSt, 15 représentant la viscosité moyenne la
plus probable.

Classification SAE : essentiellement utilisée pour l’automobile et les véhicules industriels.


La classification SAE20, SAE30, … utilise la viscosité des huiles à 100°C (huiles dites pour haute température).
La classification SAE0W, SAE5W, … (avec W = winter) utilise la viscosité des huiles à -18°C (huiles dites pour basse
température).
Les huiles multigrades présentent deux viscosités caractéristiques. L’huile SAE 10W-40 même viscosité qu’une huile
SAE40 à 100°C et même viscosité qu’une huile SAE10W à -18°C.

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Lubrification par bain d’huile

Ce dispositif est le plus simple. L’huile doit atteindre l’élément


roulant le plus bas et ne pas le dépasser pour éviter le brassage.

Lubrification par bain et ruissellement

Si les projections et le ruissellement sont suffisants, l’huile projetée sur les parois par effet centrifuge peut être
recueillie (goulottes, larmiers, …) puis canalisée vers les roulements à lubrifier.

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Lubrification par circulation d’huile

L’huile circule en permanence et arrive près des roulements grâce à une pompe de canalisation.
Lorsque les roulements sont très chargés, les vitesses très élevées, l’huile peut être injectée sous pression par un ou
deux becs. Le jet est dirigé vers les éléments roulants, juste entre la bague intérieure et la cage.
Certains roulements non symétriques, rouleaux coniques et contacts obliquent, créent un phénomène de pompage
centrifuge entrainant une circulation de l’huile.

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B. Lubrification à la graisse.

Elle permette un frottement onctueux. Du fait de sa consistance, elle est stable au repos et se comporte comme un
solide. En service, sous l’action des charges, elle réagit comme un liquide : la fluidité augmente et se rapproche de
celle de l’huile de base.

Propriétés des graisses

Consistance : c’est la propriété principale. Elle exprime la résistance à la déformation de la graisse. Etroitement lié à
l’adhérence et à l’onctuosité, elle diminue lorsque la température augmente.

Point de goutte : il caractérise la tenue de la graisse à la chaleur en précisant la température de début de liquéfaction.

Point de solidification : il indique la température de début de solidification.

Classification

Le grade NLGI est la classification la plus usuelle. Il est lié à la valeur d’enfoncement d’un cône posé (pendant 5
secondes) sur la surface aplanie de la graisse à tester, préalablement malaxée à 25°C.
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Roulement graissé à vie

Très pratique, il convient si la durée de vie exigée est limitée, le regraissage


est impossible.

Graissage par garnissage au montage

Solution simple, le graissage peut être à vie ou périodique par démontage


lors des interventions de maintenance. La durée de vie du roulement
dépend du volume de graisse présent près des éléments roulants.

Graisseurs

Ils sont utilisés lorsque des graissages périodiques sont nécessaires. Il faut éviter les excès et renouveler
complètement la graisse lors de la révision des machines. Si le regraissage est fréquent, la graisse usagée doit être
impérativement éliminée (bouchon de vidange, soupape de graisse, …).

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C. Joints d’étanchéités.

Les joints d’étanchéité, bien que passant inaperçus, sont des éléments à ne pas négliger. Une des raisons de
l’explosion dramatique de la navette spatiale Challenger est justement la défaillance d’un joint non compatible.

Il existe une grande variété de joints qui peuvent cependant être classés en deux familles :

- Les joints pour étanchéité statique : les surfaces à étancher restent immobiles l’une par rapport à l’autre.
- Les joints pour étanchéité dynamique : les surfaces à étancher sont mobiles l’une par rapport à l’autre.

Principaux joints normalisés

Joint torique
Très utilisé, il convient
particulièrement aux
étanchéités statiques et à
certaines applications
dynamiques (vitesse réduite et
pression modérée). Il est
économique, léger, peu
encombrant, fiable, facile à
monter et nécessite peu
d’entretien.
On peut placer des bagues anti
extrusion lors de pression
élevée.

Joint à quatre lobes


Les applications et les
usages sont les mêmes
que pour les joints
toriques, ils sont un peu
plus couteux. On
observe également
moins de frottement et
moins de risque de
vrillage.
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Joint à lèvres à contact radial
Ce sont les joints pour
étanchéité dynamique,
mouvement de rotation
uniquement. Compacts, ils se
composent d’une lèvre en
forme de couteau, frottant
radialement sur l’arbre.
Utilisation sous faible pression
(moins de 1 bar).
La vitesse circonférentielle au
contact est limitée (de 8 à 30
m/s).

Joint V-ring
Ce joint est entièrement en
élastomère, à frottement radial,
pour étanchéité dynamique.
Il supporte de plus grandes vitesses
que le joint à lèvre mais il est moins
efficace.

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D. Etanchéité des roulements.

Les roulements exigent une atmosphère saine pour fonctionner correctement et durablement. Ils doivent être
protégés des poussières abrasives, de l’eau, de lubrifiant usagés, …
Le choix d’un dispositif d’étanchéité dépend de la nature du lubrifiant, du milieu ambiant et de la vitesse de rotation.

Dispositif sans frottement pour lubrification à la graisse

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Dispositif sans frottement – vitesse élevée avec lubrification à l’huile

Dispositif avec frottement pour lubrification à la graisse et à l’huile

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