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Couverture : Épitaphe de trois bateliers du Nil assassinés (90).


Maquette réalisée par Maurice Apelbaum, Paris.
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INSCRIPTIONS GRECQUES
D'ÉGYPTE ET DE NUBIE
AU MUSÉE DU LOUVRE
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ÉTIENNE BERNAND

INSCRIPTIONS GRECQUES
D'ÉGYPTE ET DE NUBIE
AU MUSÉE DU LOUVRE

ÉDITIONS DU CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE


15, QUAI ANATOLE-FRANCE, 75700 PARIS
1992
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© Centre National de la Recherche Scientifique, Paris, 1992.


ISBN 2-222-04673-4
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PRÉFACE

C'est pour nous un agréable devoir de remercier les membres de la Section 39 du Comité
National du CNRS qui ont bien voulu retenir ce volume pour la publication. Une fois de plus
la Direction Générale du Centre National de la Recherche Scientifique nous a permis de
poursuivre une œuvre de longue haleine et de faire progresser le Corpus des inscriptions
grecques de l'Égypte et de la Nubie. Il s'agit, dans ce livre, d'une partie importante de notre
patrimoine national conservé au Musée du Louvre. Nous évaluons à son juste prix la faveur
qui nous est faite de pouvoir publier ce volume aux Editions du Centre National de la
Recherche Scientifique.
Nos remerciements s'adressent plus particulièrement à M. Gérard Lilamand, Directeur
de ces Éditions, à Mme G. Ferreri, Chef de fabrication des Éditions, dont nous apprécions
depuis de nombreuses années les compétences et l'efficacité, et à Mlle Hélène Couratier,
Responsable de l'Antenne Graphique.
L'Imprimerie A. Bontemps, à Limoges, dont l'éloge n'est plus à faire, a encore une fois
assuré parfaitement l'impression d'un volume difficile à composer, avec le soin qui fait sa
réputation inégalée.
Étienne BERNAND,
Professeur émérite
à l'Université de Franche-Comté.
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INTRODUCTION

Le but de cet ouvrage est de réunir l'ensemble des inscriptions grecques d'Égypte et
de Nubie qui se trouvent au Musée du Louvre, dispersées dans différents départements,
en particulier celui des Antiquités égyptiennes, celui des Antiquités grecques, étrusques
et romaines, et celui des Antiquités orientales.
Cette partie de la riche collection d'inscriptions du monde grec conservée au Musée
du Louvre demandait à être regroupée dans un volume unique1. On ne pouvait jusqu'ici
en avoir connaissance qu'à travers deux catalogues, dont il est superflu de souligner les
insuffisances et qui ne sont plus à jour, étant donné leur date : celui de Wilhelm
Froehner2, Musée Impérial du Louvre, Les inscriptions grecques (1865) et celui d'Alphonse
Dain, Inscriptions grecques du Musée du Louvre, Les textes inédits (1933)3.
Il importe de retracer brièvement l'historique de cette collection, en provenance
d'Égypte ou de Nubie. Les pierres sont parvenues au Musée, soit à la faveur de l'achat
d'une partie de grandes collections4, soit en étant issues de collections particulières ou
d'achats divers ou encore de fouilles. Une partie des pierres provient aussi du fonds du
Musée Guimet et le mode d'acquisition de plusieurs monuments demeure inconnu.
Les grandes collections : un premier état de cette collection épigraphique du Louvre se
trouve dans le catalogue monumental du comte Frédéric de Clarac, Musée de sculpture,
t. II, 2e partie (1841) où les notices, souvent fautives, renvoient aux fac-similés très
soigneux présentés dans les planches des Inscriptions du Musée du Louvre (1839), annexées
au catalogue. On y relève vingt et une inscriptions grecques d'Egypte et de Nubie.

Collection Mimaul.

L'auteur renseigne rarement sur la provenance des pierres et la façon dont elles sont
parvenues au Musée. Il précise seulement que deux inscriptions (33, 27 bis) ont fait partie
de la collection du diplomate Jean-François Mimaut (1777-1837), Consul Général de

(1) Sur l'intérêt des catalogues de musées, cf. L. Robert, Actes du deuxième Congrès international
d'épigraphie grecque et latine (1952) 286-290.
(2) Sur ce savant collectionneur, cf. L. Robert, Coll. Froehner, 1, Inscriptions grecques (1936) p. I-IV
(J. Babelon); p. v-ix sur la collection du Cabinet des Médailles (L. Robert).
(3) Voir le compte rendu de L. Robert, Rev. Arch., 1933, 2, 121-147 (OMS III, 1576-1602).
(4) Sur les acquisitions du Musée Charles X, voir M. Kanawaty, Bull. Soc. Fr. d'Égyptologie, 104 (1985)
31-49.
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France à Alexandrie en 1829. Celle-ci a été décrite, à sa mort, par Jean-Joseph Dubois
(1780-1846), fidèle ami de Champollion, qui, après la disparition de ce dernier le 4 mars
1832, devint Conservateur-adjoint des Antiquités Égyptiennes du Musée qui ne portait
plus le nom de Charles Xl. Le catalogue de J.-J. Dubois permet d'attribuer à la
collection Mimaut les nos 1 et 262.

Collection H. Sall.

On apprend par d'autres recoupements qu'un certain nombre d'inscriptions


cataloguées par F. de Clarac ont fait partie d'autres collections célèbres, telle celle
d'Henry Salt (1780-1827), Consul Général de Grande-Bretagne en Égypte. C'est le cas des
nos 86 et 88, d'après un renseignement fourni par Seymour de Ricci, de 128 et peut-être de
87. D'après Champollion, l'épigramme 93 appartenait à la même collection et, selon le
Catalogue des marbres antiques, les épitaphes 111, 113 et 114 attribuées à la Nubie.

Collection G. Anastasi.

A la collection de Giovanni Anastasi, négociant établi à Alexandrie, aurait


appartenu, selon W. Froehner, la dédicace n° 28, «achetée à Livourne en 1826» et
provenant de Dendérah. La même collection comportait d'autres inscriptions grecques, à
en croire le même savant3.

Collection Drovelli.

D'autres inscriptions signalées par F. de Clarac ont figuré dans la collection de


Bernardino Drovetti (1775-1852), dont le roi de Sardaigne avait acquis en 1824 un
remarquable ensemble de pièces archéologiques qui sont au Musée de Turin. Ainsi la
dédicace 17 aurait été apportée d'Égypte en France par le célèbre collectionneur, d'après
J.-J. Dubois, cité par Letronne qui a identifié les fragments copiés par Caviglia au grand
Sphinx de Guizeh et arrivés au Louvre en 1828 dans la collection B. Drovetti (36).
D'après P. Barguet, l'épitaphe métrique 94 semble avoir appartenu à la même collection
(n° 432). Postérieurement au catalogue de F. de Clarac, on rattache à la même collection,
selon A. Dain, l'inscription votive 25 (coll. Drovetti, cat. n° 402) et la liste de noms 119
(coll. Drovetti, cat. n° 416).
Enfin, si la bibliographie fournie par F. de Clarac permet de savoir que la table à
libation trouvée à Edfou (15) par P. S. Girard a été donnée par lui au Louvre, on ignore à
quelles collections ont appartenu sept inscriptions cataloguées dans le Musée de sculpture
(9, 29, 89, 90, 91, 92, 95). Il est probable que les stèles 89 à 92 et 94-95 proviennent de la

(1) J.-J. Dubois, Description des Antiquités égyptiennes, grecques el romaines, monuments cophtes et arabes
composant la collection de Feu M. J.-F. Mimaut (1837). Sur le personnage, voir W. R. Dawson, Who is Who in
Egyptology (1951) s.v. et Kanawati, Göttinger Miszellen (1981) 81-105.
(2) On n'a pas retrouvé au Louvre le fragment de basalte vert signalé par Dubois, p. 86, no 540 portant :
... OS ∆IOΓENOΥΣ IIPESB ...
(3) W. Froehner, op. cit., p. xii : «Je me borne à signaler ici le Musée Anastasi, dont l'acquisition, négociée
à Livourne en 1826, enrichit le département des Antiquités Égyptiennes d'un certain nombre d'inscriptions
rapportées du Nil».
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c o l l e c t i o n a c q u i s e à L i v o u r n e p a r C h a m p o l l i o n e n 1 8 2 6 ( c o l l e c t i o n D r o v e t t i ? ; cf. 94) e t
d é c r i t e p a r lui d a n s s o n R a p p o r t à S o n E x c e l l e n c e le d u c de D o u d e a u v i l l e ( m a i 1826) 1.

Les collections particulières.

A côté de ces grandes collections, des collections privées sont à l'origine de


l'acquisition de plusieurs inscriptions. L'une (14) faisait partie d'une collection formée en
1858 par A. Mariette et donnée au Prince Napoléon, cousin de Napoléon III, par le
Khédive Saïd Pacha (1822-1863). En 1903, Seymour de Ricci publiait une épitaphe (101)
provenant d'un don Estier, en mars 1884, selon A. Dain. Une autre inscription (7) se
trouvait, selon Seymour de Ricci, dans la collection de G. Pugioli et a été achetée par le
Louvre en 1886. Urbain Bouriant (1849-1903) a envoyé au Louvre, en 1892, l'épitaphe
imprécatoire d'Eirénè (98) et Ch. Clermont-Ganneau les épitaphes 104 et 129. Toujours
d'après Seymour de Ricci, la dédicace à Agdistis (8) a fait partie de la collection
G. Louis. Quatre inscriptions, selon A. Dain, sont des dons faits en 1903 par Nicolas
Tana 2, marchand d'antiquités au Caire (70, 97, 99, 127). Enfin le Trisagion (37) provient,
selon le même savant, du legs Coulomb.

Achats.

Bon nombre d'inscriptions proviennent d'achats faits par le Musée. C'est le cas des
seize stèles peintes vendues par Daninos et inscrites dans l'inventaire (MNC 825-839, 841 ;
voir 38-48), et des six autres acquises par le Louvre en février 1890 (MNC 1279-1284 ; cf.
49-51). Elles proviennent probablement toutes des nécropoles orientales d'Alexandrie3.
Plus récemment, une épitaphe d'Alexandrie sur une dalle de loculus (MND 2288 ; 52) a été
achetée en même temps qu'une autre dalle anépigraphe (MND 2287), par le R. P. du
Bourguet. Elles ont été publiées par G. Ville en 1969.
Les achats faits par P. Jouguet en 1897 ont enrichi la collection d'inscriptions
d'Égypte (4, 5, 6). Mais c'est à l'infatigable chercheur qu'était Seymour de Ricci, qui
avait entrepris le corpus des inscriptions grecques d'Égypte 4, que l'on doit l'entrée au
Musée d'une vingtaine d'inscriptions. Dès 1903, il publiait une dédicace, copiée par
Th. Reinach, parvenue d'abord au Musée Guimet (27). En 1905, il copiait et achetait les
inscriptions 106, 107 et 108 qui ont été publiées dans le Recueil des inscriptions grecques
chrétiennes d'Égypte de G. Lefebvre (1907) et dont deux ont été d'abord au Musée Guimet
(106, 107). C'est au cours d'une mission en 1908/1909 que le même savant recueille le plus
grand nombre d'inscriptions. Elles proviennent essentiellement d'achats faits chez des
marchands d'antiquités, au Caire (13, 67, 68, 69), à Alexandrie (16), à Médinet el-Fayoum
(19, 20) et à Memphis (10, 24). L'une a été publiée postérieurement par A. Dain (10),
ainsi que d'autres inscriptions fragmentaires (117, 118, 120), de même qu'une épitaphe

(1) Inséré dans le Bull. de Férussac, 85 (1826) 373-382 et 445-454. Champollion décrit (p. 17 du tiré à part,
no 12) : «Six stèles avec sculpture de style égyptien, mais portant des inscriptions grecques. L'une d'elle est en
vers [94? ou 93?] l'autre n'a pas moins de 22 lignes de texte [28?]». Au même endroit (no 11) Champollion signale
«quatre stèles bilingues avec de courtes inscriptions, soit hiéroglyphiques et démotiques, soit démotiques et
grecques» qui faisaient partie de la collection H. Salt (86, 87, 88), de même que l'épitaphe en vers 93.
(2) Sur Tano et sa famille, voir 0. Masson, BCH, 1977, 314-315.
(3) G. Ville, Rev. Arch., 1969, 2, 273, n. 3.
(4) Voir É. Bernand, ZPE 26 (1977) 100-103.
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(96) qui est complète. Deux inscriptions d'Égypte ont été achetées par Seymour de Ricci
à Paris (30, 112). Une intéressante dédicace a été achetée par H. Henne en 1923, au
Fayoum (22), d'où provient aussi une autre dédicace (21) publiée par G. Wagner en
1973, qui l'avait repérée et copiée chez un marchand d'antiquités au Caire.

Documents de fouilles.
La collection é p i g r a p h i q u e s'est a u g m e n t é e aussi de d o c u m e n t s de fouilles.
W. F r o e h n e r signale déjà, d a n s une lettre du 13 n o v e m b r e 18641, p a r m i les acquisitions
récentes du Musée, les t e x t e s recueillis p a r A. Mariette lors de ses fouilles au S é r a p e u m de
Mem'phis, e n t r e 1850 et 1853 (II, 71, 72, ainsi que 125 et 130). Les fouilles de Ch. Clermont-
G a n n e a u et de J . Clédat à É l é p h a n t i n e , en 1907/1908 o n t a m e n é la d é c o u v e r t e de
plusieurs inscriptions (2, 3, 109, 122, 126) et celles de G. Lefebvre à T e h n e h (Akôris), en
1903/1904, o n t fourni une i m p o r t a n t e série d ' é p i t a p h e s léguées au Musée p a r l ' I n s t i t u t
F r a n ç a i s d'Archéologie Orientale. Enfin, des fouilles de l ' I F A O à M é d a m o u d en 1926 s o n t
issues trois inscriptions (18, 31, 32).

Fonds Guimet.

Plus d'une vingtaine de pierres sont parvenues au Musée du Louvre après avoir été
au Musée Guimet. Certaines ont été déjà publiées (20, 27, 34, 106, 107). Les autres sont
inédites (35, 54-64, 100, 102, 105, 110, 124). On remarque un lot de stèles funéraires du style
de Térénouthis (54-64, 105?).

Origine inconnue.
On ignore la provenance et la façon dont sont parvenues au Musée un certain nombre
d'inscriptions demeurées inédites : une dédicace (23), une épitaphe originale (103), trois
stèles du style de Térénouthis (53, 65, 66), dont l'une est anépigraphe (66) et trois
fragments d'inscriptions (116, 121, 123).
Une inscription attribuée à l'Egypte par A. Dain est peut-être une épitaphe
provenant de Jaffa (104) et un fragment de dédicace présentée par ce savant comme
étant d'Asie Mineure est sans doute originaire d'Alexandrie (12).
Au terme de cette introduction, nous tenons à remercier tout particulièrement MM.
Jean-Louis de Cénival, Inspecteur des Musées Nationaux, Conservateur en chef au
Département des Antiquités égyptiennes, et Alain Pasquier, Inspecteur Général des
Musées de France, chargé du Département des Antiquités grecques et romaines, ainsi que
leurs collaborateurs, notamment François Baratte, Conservateur en chef au Département
des Antiquités grecques, étrusques et romaines, qui ont tout mis en œuvre pour nous
faciliter le travail. Notre ami Guy Wagner, Directeur de Recherche au CNRS, a revu en
notre compagnie l'ensemble des textes sur la pierre et nous a fait bénéficier de ses
compétences étendues. La part active qu'il a prise à ce travail lui mérite toute notre
reconnaissance. Nous lui sommes redevable de nombreuses corrections et de maintes
suggestions effectuées à la lecture de notre manuscrit. Qu'il en soit amicalement remercié,
ainsi qu'Olivier Masson qui nous a fait profiter sur de nombreux points de son
incomparable connaissance de l'onomastique.
Paris, le 26.09.1989.
(1) W. Froehner, op. cit., p. xm-xiv.
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DÉCRETS

1. FRAGMENT D'UN DOUBLE DU DÉCRET DE CANOPE (238 AV. J.-C.)

Réserve du Département des Antiquités égyptiennes; C 122 (N 273).


Provenance : La découverte de la pierre est exposée par Édmé François Jomard, Description
de l'Egypte, Antiquités, Mémoires, t. 2 (1818) p. 144 : «Environ un an après [la découverte de la
pierre de Rosette], M. Caristie, ingénieur des Ponts et Chaussées, découvrit à la fin de septembre
1800 dans une mosquée du Caire nommé gâma 'Emyr Khour ou Nassryeh (du nom du quartier où
elle est située) une pierre de granit noir, formant le seuil d'une porte de la mosquée. Il y reconnut
trois inscriptions en caractères différents. Le général en chef Menou permit que la pierre fut enlevée
et transférée à l'Institut (d'Égypte).
Cette pierre était fendue et séparée dans la moitié de sa longueur : ses dimensions étaient de 6 pieds
de hauteur, 15 pouces de largeur [1,95 m X 0,40 m] et 11 pouces d'épaisseur [0,30 m], le granit d'un grain
très fin. La première inscription ou la supérieure était en caractères hiéroglyphiques, composée de
26 lignes encadrées. La seconde était en caractères semblables à ceux dont les enveloppes de momies sont
quelquefois couvertes et que l'on soupçonnait être l'écriture cursive ou vulgaire des Égyptiens ; on y
comptait aussi vingt-six lignes. La dernière inscription était en grec et avait soixante et quinze lignes.
Malheureusement les caractères des trois inscriptions étaient très altérés et presque tous illisibles. A la
partie supérieure de cette pierre, aussi fracturée, était sculptée une aile déployée, comme celles des globes
ailés qui se voient sur les frontispices des temples égyptiens. Ce symbole ornait donc le haut de la pierre.
Au-dessous, on reconnaissait plusieurs des personnages qu'on rencontre ordinairement dans les
processions égyptiennes. Elle était évidemment du même genre que la pierre trouvée dans le fort de
Rosette et plus grande ; mais à peine pouvait-on y déchiffrer quelques mots de suite. On reconnut
cependant qu'elle appartenait au temps des Ptolémées. Ce monument est resté dans le palais de Hassan-
Kâchef où l'Institut [d'Égypte] tenait ses séances)l.
La pierre n'a pas été facilement acquise par la France. Le dossier James Burton au British
Muséum, AdditionaL Mss. 25629 (cf. Index to the Cal. of add. Mss in the BM in the years 1854-75,
London, 1880) révèle que la pierre a suscité l'intérêt du colonel Leake qui l'avait vue dans le jardin
de l'Institut d'Égypte peu avant la paix d'Amiens (25 mars 1802). Plus tard, James Burton 2, arrivé
en Égypte en 1822, se mit en quête de la pierre et en donna une copie, où il relève une dizaine de
lettres par lignes, publiée dans les Excerpta Hieroglyphica (1825-1828 pl. 55-56). La pierre fut
finalement donnée, d'après le dossier J. Burton, à Champollion et Drovetti par Ibrahim Pacha en
18293 et passa dans la collection J.-F. Mimaut.
Copie de Seymour de Ricci (1. 32-56) pl. 3 et de Guy Wagner (1987). Photo. de la pierre pl. 1-3.

(1) Cf. Jollois, Description de l'Egypte, État moderne, t. 2 (1813) p. 99, n. 2, d'après le Courrier de l'Egypte,
no 108 (30 Ventôse an IX).
(2) Cf. W. R. Dawson, Who was Who in Egyptology (1951) p. 27; Dawson -E. P. Uphill, ibid. (1972) s.v.
(3) Cf. J.-M. Carré, Voyageurs et écrivains français en Rgypte, 1 (1956) p. 242, n. 1.
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La pierre est décrite par J.-J. Dubois, dans la Description des antiquités égyptiennes...
composant la colleclion J.-F. Mimaut (1837) p. 40-41, n° 230 ; par E. de Rougé, Notice des
monuments exposés dans la galerie d'Antiquités Égyptiennes au Musée du Louvre (2e éd. 1852) p. 96,
C 122 et par Ch. Boreux, Musée National du Louvre. Département des Antiquités Égyptiennes. Guide-
catalogue sommaire, 1 (1932) p. 89, C 122.
Cf. F. Daumas, Les moyens d'expression du grec et de l'égyptien comparés dans les décrets de
Canope et de Memphis (1952) p. 4.

Lignes 14 à 23 illisibles.
24. xal xoùç - - - - -
Lignes 25 à 31 illisibles.
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Quatre lignes illisibles.

Ce t e x t e très lacunaire, car t o u t e la partie g a u c h e de la pierre est perdue, et d o n t la


partie s u b s i s t a n t e est très difficile à lire n ' a j o u t e m a l h e u r e u s e m e n t rien à ce que nous
connaissons du décret de Canope, d o n t il existe q u a t r e a u t r e s exemplaires. Les t e x t e s les
plus complets sont ceux de Tanis et de Kôm-el-Hisn1, a u x q u e l s s ' a j o u t e n t les f r a g m e n t s
t r o u v é s à Eileithuiaspolis (El Kab)2 et à B u b a s t i s (Tell Basta)3.

2. FRAGMENTS D'UN DÉCRET D'UN SYNODE DE PRÊTRES,


DATÉ DU RÈGNE DE PTOLÉMÉE III ÉVERGÈTE 1

(246 - FIN 222 OU DÉBUT DE 221 AV. J . - C . )

Réserve du Département des Antiquités égyptiennes.


Provenance : Éléphantine, fouilles de Ch. Clermont-Ganneau en 1908.
Cinquante six fragments de granit rosé, tacheté de noir.
Photo. de la pierre, pl. 3-4.
Inédit.
L'existence de ces fragments est connue par le récit de leur découverte qu'en a faite
Ch. Clermont-Ganneau dans une lettre écrite d'Éléphantine le 5 mars 1908 et publiée par J.-
B. Chabot, JS 1944, 87-92 (cf. F. Daumas, Les moyens d'expression du grec et de l'égyptien, comparés
dans les décrets de Canope et de Memphis, Suppl. des ASAE, 1952, 7 et add., 254, 262). J. Schwartz,

(1) OGI 56; SB V, 8858; republié par A. Bernand, Confins libyques, t. 3 (1970) 989-1036.
(2) Cf. SEG XVIII (1962) 631 a. Voir maintenant A. Bernand, De Thèbes à Syène (1989) n° 37.
(3) Ibid., 631 b.
(4) Prosop. Plolem. VI, 14543.
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Rev. Arch. 1960, I, 85, n. 2 corrige, après examen, le quantième du mois macédonien (SEG XVIII
(1962) 630). Ces fragments sont signalés par A. Bernand, De Thèbes à Syène (1989) 240.

I) R a c c o r d de trois fragments. L e t t r e s de 15 m m à 10 m m .

L. 7 : sans doute [ἐπι]μέλειαν ; cf. O G I 56, 10 : rrçv ἐ π ι μ έ λ ε ι α ν 8ià παντὸς πoιoῦνται.

2) Raccord de quatre fragments qui donnent la suite du texte. Lettres de 10 mm.

3) Raccord de deux fragments, à placer à la suite. Lettres de 10 mm.

4) Quatre petits éclats qui portent des lettres de 10 mm, surmontées de caractères
démotiques, sont q insérer à la ligne 1, sans qu'il soit possible de faire des raccords.
T O qui peut appartenir à βασιλ[εύoντoς] ou à [Πτoλε]μαίoυ ;

O H qui appartient peut-être à ᾽Aρσι[νόη]ς ;

El , suivi d'une haste à peu près verticale sur laquelle s'embranche une

courte haste oblique (peut-être un N), qu'il est difficile de situer;

O E , sur u n autre fragment, est sans doute à placer, vu la dimension des

lettres, à la ligne 2.

Les neuf fragments raccordés p e r m e t t e n t de reconstituer les q u a t r e premières lignes

du texte, par r a p p r o c h e m e n t avec le d é c r e t dit de Canope (OGI 56; A. Bernand, Confins

libyques, t. 3 (1970) 989-1036). Le texte qui subsiste, c o m p t e tenu des restitutions sûres,
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c o m p t e 61 lettres à la ligne 1, 57 à la l i g n e 2, 7 2 à la l i g n e 3. Il e s t d i f f i c i l e d ' é v a l u e r l e s

l a c u n e s , à d r o i t e , d e s t r o i s p r e m i è r e s l i g n e s , m a i s il e s t s û r q u ' i l m a n q u e une grande partie


du texte.

D a n s les lacunes ont m a l h e u r e u s e m e n t disparu le chiffre de l'année et le n o m du

prêtre é p o n y m e (1. 1 ) , l e t i t r e e t le n o m d e la c a n é p h o r e , ainsi que la d é s i g n a t i o n du mois

macédonien correspondant au 12 P h a ô p h i (9-10 octobre) (1. 2) et une partie de

l'énumération du personnel sacerdotal (1. 2 - 3 ) .

E n l'an 9 du règne de Ptolémée III Évergète 1 (238/7) et en l'an 1 0 (237/6), le p r ê t r e

des dieux Évergètes est 'Aπoλλωνίδης Moσχίωνος et la canéphore d'Arsinoé Mενεϰράτεια

Φιλάμμονος

5) La plupart des petits fragments ne portent que quelques lettres grecques. U n seul,

plus i m p o r t a n t que les a u t r e s , p e r m e t de reconnaître quelques mots, en lettres de 7 m m .

Quelques raccords ont pu être effectués2, mais ne fournissent qu'un texte lacunaire :
6) Raccord de deux fragments, dont les lettres ont environ 8 mm :

(1) Cf. J . Isewijn, De sacerdotibus sacerdotiisque A l e x a n d r i M a g n i et L a g i d a r u m eponymis (1961) p. 29,


nos 48 e t 4 9 ; Prosop. ptolem. I I I (1956) e t I X (1981) Add., 5007 e t 5195.
(2) Grâce notamment à la sagacité et à l'habileté de Mme Marie-Françoise de Rozières que nous
remercions.
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7) Raccord de trois fragments qui présentent 12 lignes de texte, en lettres de 7 mm :

Les restitutions des lignes 10 et 11 s'appuient sur les parallèles fournis par le décret
de Canope, O G I 56, 19 et 21. O n pourrait songer à la ligne 12 à [προσαποδειχ]θῆναι o u à

[ϰαταλεχ]θῆναι, qu'on trouve dans le même décret, 1. 23 et 26.


8) Raccord de quatre fragments dont les lettres ont 7 mm.

L'absence de gravure au-dessous de la dernière ligne montre qu'il s'agit d'une partie
de la fin du texte.
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On reconnaît des termes ou des expressions qui se retrouvent dans les décrets de
Canope ou de Rosette.

9) Raccord de cinq fragments dont les lettres ont 7 mm. Ils fournissent le début de
17 lignes à gauche, qui figuraient au-dessous des trois fragments raccordés donnant le
commencement des onze premières lignes. Il est impossible d'établir un raccord entre les
deux parties du texte qui peuvent avoir été séparées par un espace important.

10) Le reste des fragments en dépôt au Louvre ne comprend que des éclats de pierre
portant quelques lettres grecques (28), un fragment illisible, et un fragment en écriture
démotique comportant 6 lignes de texte. Compte tenu des fragments cités précédemment,
au nombre de 27, le nombre des éclats portant un texte grec s'élève au total à 55. Ce
nombre est très inférieur à celui qu'avance Ch. Clermont-Ganneau dans une lettre à
M. de Vogüé en date du 5 mars 19081 :
«... Une autre de nos fouilles amenait la découverte d'une quantité d'éclats de granit

(1) J.-B. Chabot, J S 1944, 91-92.


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couverts de caractères grecs, démotiques et hiéroglyphiques et de bas-reliefs de style


égyptien. Nous en avons depuis ce moment recueilli des centaines sur le même point et
nous en retrouvons encore maintenant. J ' y ai reconnu le texte d'un grand décret
trilingue, ou plutôt brigraphe, de Ptolémée III (Évergète Ier). A première vue, le
document présentait les formules et avait toutes les allures du fameux décret de Canope.
Mais depuis j'ai des doutes sur ce point. J'ai réussi, en effet, en rapprochant les nouveaux
morceaux, à reconstituer la date du décret et elle diffère, du moins quant au mois et au
jour, de celle du décret de Canope. Le 12 Paôphi correspondant au 231 du mois
macédonien x, au lieu du 17 Tybi = 7 Apellaios (dans le décret de Canope) ».
Pour Ch. Clermont-Ganneau, ces fragments appartiendraient à différents décrets.
«Ce qui complique le problème, c'est que parmi les innombrables 2 fragments, il y en a qui
appartiennent sûrement à d'autres décrets similaires. Il doit y avoir là un nid à découvrir,
nous y fouillons avec ardeur. Nous devons être là près de la façade d'un temple où étaient
affichés, selon la mode antique, tous les décrets officiels. Tous devaient être gravés sur de
belles stèles, qu'on a brisées sur place, en mille morceaux, avec un soin, un acharnement
inconcevable. Si décidément notre décret trilingue, qui en tout cas est bien de Ptolémée
III, est autre que celui de Canope, il n'en sera que plus intéressant. Mais quel travail
quand il faudra débrouiller, rapprocher et recoller tous ces fragments». Mais la difficulté
majeure tient à la disparition d'un grand nombre de fragments. Contrairement à ce que
dit Ch. Clermont-Ganneau, les fragments qui sont au Louvre paraissent appartenir au
même décret, étant donné la nature de la pierre et l'écriture.
J. Schwartz déclare à son tour que «le décret d'Éléphantine ... se trouve brisé en plus
de cent fragments, dans une des réserves du Musée du Louvre»3. Le nombre des fragments
qui sont au Louvre est en fait très inférieur à ce chiffre et il ne semble pas en exister
d'autres au Musée.
Il ne paraît pas superflu de les faire connaître, malgré leur caractère lacunaire, au cas
où d'autres fragments pourraient être retrouvés ailleurs qu'au Louvre. Certains, mais pas
tous, figurent dans les carnets de fouilles de Ch. Clermont-Ganneau et de J. Clédat4. La
présentation qui suit tient compte de la hauteur des lettres.
1) Lettres de 10 mm.

(1) En réalité le 13 (cf. 1.3) comme le relève J. Schwartz, Rev. Arch., 1960, I, 85, n. 2.
(2) Nous soulignons.
(3) Loc. cit., p. 85, n. 2.
(4) Au nombre de cinq ces carnets sont déposés à l'Institut de France; cf. J S 1944, p. 87, n. 2.
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2) L e t t r e s d e 10 m m .

B i e n q u e le p h i s o i t e n d o m m a g é a u s o m m e t , a i n s i q u e le k a p p a , o n c r o i t r e c o n n a î t r e
le m o t ϕαλαϰρός (cf. S B 4 6 3 7 , 16) e t le t e r m e ϕoρoλoγία q u i f i g u r e d a n s le d é c r e t d e R o s e t t e ,
O G I 9 0 , 1 2 . Si ϕαλαϰρός n ' e s t p a s u n a n t h r o p o n y m e , d a n s ce c o n t e x t e ce n e p e u t ê t r e
q u ' u n e r é f é r e n c e à la t ê t e r a s é e d e s p r ê t r e s é g y p t i e n s .

3) L e t t r e s d e 10 m m .

4) L e t t r e s d e 10 m m .

O n n e v o i t q u e la p a r t i e d r o i t e d e l ' a l p h a .

5) L e t t r e s d e 10 m m .

S e u l e la p a r t i e d r o i t e d u n u (1. 1) e t d u m u (1. 3) s o n t v i s i b l e s .

6) L e t t r e s d e 10 m m .

L ' o m i c r o n e s t e n d o m m a g é à g a u c h e e t s e u l e s s u b s i s t e n t les h a s t e s o b l i q u e s d u k a p p a .

7) L e t t r e s d e 10 m m .
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8) Lettres de 10 mm.

Cf. OGI 56, 15 : πρoστάντες ϰηδεμονιϰῶς ; 53 : μεγαλoπρεπῶς xoù ϰῃδεμoνιϰῶς.


9) L e t t r e s de 8 m m .

Reste de la partie gauche de l'oméga.


10) Lettres de 8 mm.

Le mu, r é d u i t à sa p a r t i e droite, n ' e s t pas s û r ; p e u t - ê t r e A. Il m a n q u e la p a r t i e


g a u c h e de la lettre ronde (1. 2).
Restes de la p a r t i e supérieure d ' u n e h a s t e verticale et d ' u n e lettre ronde à la dernière
ligne.

11) L e t t r e s de 8 m m .

12) Lettres de 7 mm.


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13) Lettres de 7 mm.

L . 2 : C p . O G I 9 0 , 2 7 : x à ἱερὰ ἀδιϰήσαντας.

14) L e t t r e s de 7 m m .

15) Lettres de 7 mm.

Le groupe de la seconde ligne fait songer au mois macédonien AùSvaioç.


16) Lettres de 7 mm. 17) Lettres de 7 mm.

18) Lettres de 7 mm. 19) Lettres de 7 mm.

20) Lettres de 7 mm. 21) Lettres de 5 mm.


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22) Lettres de 5 mm.

Quatre fragments présentent à la base une plage sans gravure et appartiennent donc
à la fin du texte (cf. supra).
23) Lettres de 7 mm. 24) Lettres de 8 mm.

L. 1 : P e u t - ê t r e γενέθλια ? ; cf. OGI 56,5.

25) L e t t r e s de 8 m m .

26) Lettres de 8 mm.

L. 2 : cf. ἀναγραψάτωσαν, OGI 56,73. Clermont-Ganneau songe à τ[ὰ] γρά[μματα].


27) Lettres de 8 mm. 28) Lettres de 8 mm.

II) Indépendamment de ces fragments, les carnets de notes de Ch. Clermont-


Ganneau et de J. Clédat1 en font connaître d'autres qui ne sont pas dans le lot conservé
au Louvre et qu'il serait important de retrouver2.

(1) Selon J.-B. Chabot, J S 1944, 87, n. 2 <des carnets de notes au nombre de cinq, dont parle l'auteur,
sont... déposés au Cabinet du Corpus Inscr. Semiticarum », à l'Institut de France. Mmf Élizabeth Delange, au
Musée du Louvre, a bien voulu nous faire connaître les pages où il est question de fragments d'Éléphantine.
(2) Selon Clermont-Ganneau, ibid. 141, «cinquante caisses sont arrivées au Musée (du Caire). Demain nous
procédons à l'ouverture, à l'examen et au partage du contenu, de compte à demi avec Maspero». Il semble que,
par la suite, le contenu de ces caisses ait été réparti entre différents musées (Musée de l'Homme, (Paris), Musées
de Boulogne, de Nantes et de Lille, notamment).
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O n e n d é c o m p t e t r e n t e , d o n t la p l u p a r t n e p o r t e n t q u e q u e l q u e s l e t t r e s .
Un fragment p r é s e n t a n t quelques caractères démotiques est c e r t a i n e m e n t à placer à
la l i g n e 1 :

O n s o n g e a u c h i f f r e d e l ' a n n é e ἐνάτoυ, q u i e s t c e l u i d u d é c r e t d e C a n o p e .
C e p e n d a n t d a n s s o n c a r n e t d e f o u i l l e s , p. 3 8 1 , C l e r m o n t - G a n n e a u n o t e : « D é c r e t d e
C a n o p e ; n o u v e a u x f r a g m e n t s ; d é b r i s a u m o i n s d e t r o i s i n s c r i p t i o n s (de la n e u v i è m e a n n é e
d e r è g n e ) » e t , p. 3 8 2 s a n s d o n n e r la h a u t e u r d e s l e t t r e s , il c o p i e : ἐνάτoυ, q u i e s t p e u t - ê t r e
le f r a g m e n t p a r t i c u l i è r e m e n t i m p o r t a n t d o n n a n t l ' a n n é e d e r è g n e .
Certains fragments sont décrits par Clermont-Ganneau comme é t a n t «de g r a n d
m o d u l e » e t a p p a r t i e n n e n t v r a i s e m b l a b l e m e n t a u x p r e m i è r e s lignes d u d é c r e t , s'il s ' a g i t
bien du m ê m e texte. On relève :

q u i e s t p e u t - ê t r e le d é b u t d e ϰανηϕόρoυ (1. 2).

P a r m i c e u x d o n t la t a i l l e d e s l e t t r e s n ' e s t p a s p r é c i s é e , o n n o t e :

[τ]ῶι β[ασίλει], Clerm.-Gan.


Au total, tous ces f r a g m e n t s s o n t bien d é c e v a n t s et ne p e r m e t t e n t guère d ' a p p r é c i e r
le c o n t e n u du t e x t e . On c o n n a î t d ' a u t r e s décrets de l'époque de P t o l é m é I I I É v e r g è t e qui
nous s o n t p a r v e n u s d a n s un é t a t p a r t i c u l i è r e m e n t délabré1.

3. F R A G M E N T D ' U N D O U B L E D E LA P I E R R E D E R O S E T T E ( 1 9 6 AV. J . - C . )

Réserve du Département des Antiquités égyptiennes, AF 10006.


Provenance : trouvé par Clermont-Ganneau au cours de sa deuxième campagne de fouilles
dans le quartier araméen de l'île d'Éléphantine en 1907-1908. Voir sa lettre à M. de Vogüé, datée
d'Éléphantine, du 5 mars 1908, publiée par J.-B. Chabot, J S 1944, 91 : «Grâce aux excellentes
relations que j'entretiens avec la population barbarine de l'île, j'ai déniché chez une femme du

(1) Par exemple, SEC XVIII, 628 (Musée d'Uppsala), SB 10036; SEG XVIII, 629 (Tod), SB 10037,
I. Thèbes à Syène (1989) no 1.
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Pl. 17
Pl. 18

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