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La technique utilisée dans la fabrication des briques est l’empilement de pains de terre
façonnés à la main [6].
Les ruines de la plus grande Cité pré-colombiènne, "Chan-Chan" au Pérou sont les
témoins indéniables des constructions en argile en Amérique Latine.
En Chine où le travail de l’argile et la cuisson des céramiques ont acquis une importance
indiscutable, on connaît en particulier les habitats des Hakkas, constitués d’une enceinte massive
de pisé à l’intérieur de laquelle une vraie petite ville s’installe, et dont quelques exemples seraient
encore habités. Le pisé est toujours utilisé pour la construction aujourd’hui. La Grande Muraille
de Chine fut aussi bâtie en briques.
Quant aux Romains, ils édifièrent thermes, temples, palais et théâtres avec ce matériau
qu'ils paraient de marbre.
En Afrique le développement de la construction en terre crue s’étend sur tout le continent
africain, produisant une diversité et une richesse architecturale exceptionnelle. Nous citons d’une
part la mosquée de Djenné construite entièrement en banco (sorte de pisé), c'est le plus grand
édifice en terre battue au monde, et c’est l'un des plus beaux exemples d'architecture soudanaise.
Et d’autre part la mosquée de Tombouctou au Mali est construite de la même façon.
Au Moyen Âge et à la Renaissance, en Europe, partout où la pierre était rare, les bâtisseurs
appréciaient la brique pour ses qualités décoratives et de construction viable. Ils utilisaient avec
goût la couleur chaude, rougeâtre des briques non vitrifiées, disposées selon une variété de motifs
et de formes, tels que les carreaux, les chevrons, l'armure nattée ou l'appareil flamand. Le climat
de l’Europe se prêtant mal à l’utilisation de l’argile crue, on utilise alors la brique cuite au feu ;
subissant ainsi une transmutation pour conférer des qualités lui assurant une résistance à
l’humidité et au gel [6].
Au XIXe siècle, la fabrication des briques s'est mécanisée et standardisée (d'abord en
Grande Bretagne, en Belgique et en France), abaissant sensiblement le coût de la construction
tout en augmentant sa résistance. Cela a permis l'essor des habitations à bon marché dès l'époque
ottomane.
L’intérêt porté aujourd’hui à la brique dans certains pays européens (Allemagne, Pays-
Bas, Danemark, France) date du début des années 80. Car depuis la crise pétrolière des années
70 ; isoler un habitat est devenu la préoccupation de tous les constructeurs rénovateurs.
Toute nouvelle construction doit d’ailleurs respecter les critères d’isolation thermique et
acoustique variables selon les régions. Il existe plusieurs types de matériaux isolants et le choix
d’un isolant dépend de plusieurs facteurs comme le type de bâtiments, les exigences d’isolation et
la disponibilité des matériaux.
Le développement de ce matériau va en croissant, lui permettant ainsi d’être performant
davantage.
Pour de faibles températures, de longues périodes de temps sont nécessaires pour changer
la minéralogie des argiles. Les processus de sédimentation sont des évènements qui se produisent
sur de longues périodes allant de (1-100 millions d’années). La dimension temporelle est donc
essentielle au même plan que la température, dans la stabilité et l’évolution des argiles
Figure I.3 : Illustration de l’empilement des feuillets d’argile montrant les surfaces basales, les
bordures des particules, ainsi que les espaces inter feuillets [Viallis Terrises (2000)] [In11]
Figure I.4 : Cristaux de chlorite et de kaolinite vus au microscope électronique à balayage
Figure I.5.1 : Eléments structuraux : les tétraèdres (Eslinger & Peaver, 1988)
Les octaèdres d’aluminium (Al(OH) 6) : un feuillet d’octaèdre est une combinaison d’unités
octaédriques composées de six atomes d’hydroxyle entourant un atome d’aluminium (figure
I.5.2).
Figure I.5.2 : Eléments structuraux : les octaèdres (Eslinger & Peaver, 1988)
Les substitutions d’atomes sont fréquentes dans les feuillets : l’aluminium remplace le silicium
dans les tétraèdres, le magnésium ou le fer remplace l’aluminium dans l’octaèdre.
Il est possible de distinguer les types de minéraux argileux à partir des critères suivants :
Le nombre de couches d’octaèdres et de tétraèdres dans le feuillet élémentaire (une ou
deux).
L’équidistance entre deux feuillets dans les conditions naturelles.
La variabilité de l’équidistance entre deux feuillets sous l’action de traitements variés.
Les différents groupes de minéraux argileux se différencient par l’arrangement de leurs couches
tétraédriques et octaédriques
La petite taille des particules argileuses et leurs formes particulières confèrent aux argiles une
surface spécifique importante. D’après de nombreux auteurs (Bolt ; 1956, Giroud et Bottero ;
1972) [In 9], la dimension des particules est définie par le concept de surface spécifique.
La surface spécifique des argiles est très grande et elle varie suivant la nature des cations
compensateurs qu’elle comporte. Les capacités d’hydratation sont proportionnelles à la surface
spécifique. Cette dernière est exprimée par la relation :
P
Ss S
Ss : surface spécifique
S : surface totale de l’ensemble des grains constituant l’échantillon
P : son poids propre
I.5.4. Degré d’hydratation
L’eau exerce une influence remarquable sur les argiles. La variation de la teneur en eau se
traduit par une augmentation de la limite de plasticité.
Atterberg (pédologue suédois) définit en 1911 les différents états d’un sol en fonction de
sa teneur en eau laquelle marque le passage d’un état à un autre. Les deux limites utilisées
sont : la limite de liquidité (wl), la limite de plasticité (w p) et l’indice de plasticité (Ip).
Après l’élimination de la découverte, la terre est extraite et transportée à l’usine à l’aide des
wagonnets téléphériques, de camions, de bandes transporteuses selon la distance. Elle sera mise
dans un lieu de stockage pour pourrissage car l’argile contient des débris organiques nuisibles à la
qualité du produit fini et nous ne pouvons l’éliminer que par l’action bactériologique. Un tas bien
conçu permet une première uniformisation de la matière.
I.9.2. Préparation de la matière première
La préparation comprend deux opérations principales :
I.9.4. Séchage
Avant de passer à la cuisson, les briques crues doivent perdre une bonne partie d’eau. Le
séchage a pour but d’éliminer lentement l’eau de moulage sans déformer le produit (figure
I.12.3.).
I.9.5. Cuisson
C’est la dernière opération que les produits façonnés et séchés doivent subir pour avoir
finalement les briques en terre cuite. C’est donc une phase extrêmement importante qui doit se
dérouler progressivement dans le four. Ce dernier est chauffé progressivement jusqu’à la
température de cuisson (comprise entre 900°C et 1050°C selon l’argile utilisée) ensuite il se
refroidit graduellement.