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2 ème année Master Travaux Publics /Notes de cours P.G.C.

/ Les engins de terrassement

Introduction
Selon le petit Robert, « terrassement » est un nom masculin synonyme de l'opération
par laquelle on creuse, on remue, on déplace ou on transporte la terre. Les
terrassements sont l'ensemble des travaux destinés à modifier la forme naturelle du
terrain.
Dans le langage des travaux publics, terrasser c'est extraire, transporter et
éventuellement utiliser un sol naturel en vue de construire un ouvrage (tranchée,
remblai, tunnel, etc.) ou de servir d'assiette à un ouvrage (fondation, piste d'aérodrome,
etc.).
On distingue dans l'exécution des terrassements routiers trois phases essentielles:
l'extraction, le transport et la mise en remblai ou en dépôt.
L'expertise de plusieurs projets réalisés de terrassement à montré que les coûts réels de
ces projets s'écartent très souvent des prévisions et que l'exécution elle-même n'est pas
toujours conforme au projet. Ce simple fait montre qu'il est nécessaire d'attacher une
très grande importance aux terrassements, et que c'est dans ce domaine que la qualité
des études préalables revêt une importance capitale.
Il importe cependant de n'être pas trop optimiste: les travaux de terrassement, plus que
tous autres, sont sensibles aux intempéries, et celles-ci ne seront évidemment jamais
maîtrisées par les ingénieurs.

1. Sélectionner les déblais ou optimiser les mouvements des terres?


Le terrassement est caractérisé par la nécessité de diminuer au maximum le
mouvement des terres, c'est-à-dire de transporter le moins possible de terre et le moins
loin possible.

L’idéal : à un coefficient de foisonnement près et pour un tronçon de route aussi court


que possible, le volume des déblais = volume des remblais.
Il est indispensable de connaître d'avance, grâce aux études géologiques, aux sondages
et aux études géotechniques la nature des terres et les problèmes hydrauliques.

Figure 1. Exemples de déblais mis en remblais

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La manière "naturelle" d'exécuter les travaux de terrassement de la figure. 1


consisterait à attaquer au déblai le premier matériau que l'on rencontre (matériau
graveleux), mettre ce matériau en remblai dans la vallée, puis à extraire le matériau
argileux pour le mettre à son tour au dessus du matériau graveleux. La plate-forme
support de la chaussée serait donc constituée d'argile. Cette situation est évidemment à
éviter. Comme le matériau argileux est moins bon que le matériau graveleux et en plus il
est sensible à l'eau, il faudra mettre une épaisseur de chaussée importante et penser à
la protection de la plate-forme pendant le chantier.

Il faut commencer par extraire le matériau graveleux, le mettre en dépôt provisoire


pour le réserver à la dernière couche de remblai appelée couche de forme. On pourra se
contenter ainsi d'une chaussée nettement moins épaisse.

Le terrassement est ainsi devenu une phase technique (et même de technicité délicate)
des travaux routiers.
C'est très souvent au cours des terrassements que l'ingénieur routier rencontre les
difficultés qui provoquent allongement de délais et augmentation massive des coûts.

Le succès du chantier de terrassement se joue pour l'essentiel au bureau d'études et


dans les études préliminaires de laboratoire, (études géologiques et géotechniques et
sondages).

Corriger une erreur d'étude au cours d'un chantier de terrassement conduira à des
changements de matériel, de cadence d'exécution, qui se traduiront fréquemment par
des dépenses supplémentaires.

2. Les engins de terrassement:

Le choix du matériel est effectué principalement en fonction des difficultés d'extraction,


et de la distance de transport.

Prise en compte des difficultés d'extraction:

La classification du G.T.R. ne prend pas en compte les difficultés d'extraction car elles
sont moins pénibles que les difficultés de mise en remblai. En effet, il est toujours
préférable de mettre en place en remblai un matériau rocheux même si son extraction
nécessite l'emploi d'un explosif, que mettre en œuvre sous la pluie une argile.

Les difficultés d'extraction sont de loin plus importantes pour les matériaux provenant
de bancs rocheux ne pouvant être extraits qu'après dislocation à l'explosif que pour les
sols meubles.

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Il faut cependant signaler qu'à l'intérieur même de la catégorie des sols meubles,
l'extraction n'a pas le même degré de difficulté pour tous les matériaux. Il est beaucoup
plus facile d’extraire un sable propre et sans cohésion à la décapeuse (scraper) sans
pousseur qu'une argile à galet compacte nécessitant deux pousseurs et pouvant
détruire de nombreux pneus de décapeuse.

Il est donc très important de prévoir au moment de l'étude du projet de terrassement si


on pourra disloquer les bancs à la défonceuse (ripper) ou si on devra avoir recours à
l'explosif. La prospection sismique permet d'obtenir ce renseignement.

2.1 Le bouteur (ou bulldozer) :

Les bulldozers sont des machines conçues pour exercer un effort horizontal important
toujours dans le sens de la marche.

• Bull = taureau (en anglais)

• C’est un tracteur muni d’une large lame à l’avant qui refoule les matériaux.

• Cet engin décape et pousse les matériaux devant lui avec un rayon d’action assez
court. (Distances de transport < 100 m ).

• Pour obtenir un bon rendement on procède de la manière suivante :

 Exécution de la marche en tranchée ;

 Répétition des passages sur les mêmes traces ;

 Disposition des bulldozers en parallèles.

Figure 2. Bouteur

Le bouteur est muni à l'arrière d'une puissante dent en acier spécial (parfois deux ou
trois dents), que des vérins permettent d'enfoncer dans le sol.

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Cette dent agit comme un soc. Le défonçage permet de fragmenter des sols rocheux
lorsque ceux-ci se présentent sous forme de bancs d'épaisseur maximale 40 cm ou qu'ils
sont relativement fragmentés.

La gamme des bouteurs est très étendue, la puissance des moteurs pouvant aller de 100
à 600 CV, la largeur de la lame pouvant dépasser 5 mètres.

Selon le mode de fonctionnement, on peut trouver plusieurs types de bouteurs :

A : Le bulldozer
La lame ne peut pas être orientée et est perpendiculaire au tracteur. Le conducteur
peut juste régler la profondeur d'enfoncement de celle ci dans le sol ou la relever de
quelques dizaines de centimètre.

Figure 3. Le bulldozer

B: Le tip dozer
Il s'agit d'un bull dont on peut faire varier l’angle d’attaque de la lame.

Figure 4. Le tip dozer


C: L'angle dozer
Il s'agit d'un bull dont la lame peut s'orienter dans un plan horizontal.

Figure 5. L'angle dozer


D: Le tilt dozer
Il s'agit d'un bull dont la lame peut s'incliner dans un plan vertical perpendiculaire au
tracteur.

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Figure 6. Le tilt dozer


Certains bouteurs, cumulent ces fonctions.
Les modèles sur chenilles sont bien adaptés aux travaux en terrains meubles, mais les
vitesses de déplacement étant faibles, ces engins ne sont rentables que sur des
déplacements courts (< 100 m). Les modèles sur roues, sont plus indiqués sur des
distances longues, ils sont cependant plus rares.
Pour déplacer des matériaux sur moins de 100m, le bouteur sur chenille est l’engin de
production le plus économique. En plus, on site les fonctions supplémentaires
suivantes :
 Remorquage de fortes charges
 Débardage (transport de tronc par tirage)

PRODUCTIVITE
La production horaire est calculée ainsi : Cubage transporté x Nombre de cycles.
Le cubage dépend :
- de la nature du matériau
- de l’état et des pentes du terrain
- de la méthode de travail appliquée
- de la capacité de la lame.
Le nombre de cycle dépend :
- de la distance de transport
- du modèle de tracteur et de son système de liaison au sol
- des vitesses allée et retour
- de l’efficience du travail ( coeff. De chargement).

Figure 7. Mise en place des dozers en duo pour augmenter rendement

Lorsque la distance dépasse 50 m. le poussage s’effectue en 2 passes successives.

QUELQUES CHIFFRES
 Poids de 7 à 93 Tonnes.
 Pression sur le sol environ 0.7 kg/cm².

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 Vitesse de 0 à 12 Km/H sur chenilles et de 6 à 35 km/H sur roues.


 Puissance de 100 à plus de 700 chevaux développant un effort de traction de 10 à
1400 kN.
 Largeur de la lame de 2,5 à 6m.

2.2 Les pelles :

Les pelles servent à extraire et à charger les matériaux. Elles comportent un bras
articulé se terminant par un godet. L'ensemble peut tourner autour d'un axe vertical, et
est disposé sur une plate-forme automotrice.
La pelle possède une particularité qui la distingue de la plupart des autres engins de
terrassement et qui peut, en certaines occasions la rendre très utile : son cycle de
fonctionnement est réalisé sans déplacement de l’engin au sol ce qui est avantageux sur
sol de mauvaise portance.
Le châssis d'une pelle peut être monté sur pneus (petites pelles), sur chenilles (pelles
moyennes et grosses) ou sur patins (très grosses pelles).
La pelle peut être utilisée :

- En butte: le godet est poussé et prend en avant. La pelle peut alors attaquer les
matériaux situés en hauteur.

- En Rétro: le godet est tiré et prend en arrière. La pelle peut alors excaver.

- En dragueline : le godet, monté sur câble, est déposé au sol par la flèche, et tiré au
treuil vers l'engin. Il se remplit par raclage.

Une pelle peut être caractérisée par sa puissance, les dimensions de son godet, son
poids, sa vitesse de déplacement et sa vitesse de rotation. Ce dernier point est
important car il conditionne le rendement de l'engin.

Les pelles sur chenilles pesant moins de 8 tonnes et présentant une puissance de l'ordre
de 50 CV jusqu'aux plus grosses pesant 80 tonnes et développant 580 Cv. Les plus
impressionnantes et les plus rares sont les pelles version butte pouvant atteindre 300
tonnes et plus de 2 000 CV !

Figure 8. Exemple de pelle

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Figure 9. Les différents mouvements du godet d’une pelle

2.3. Les chargeurs:

Les pelles sont des engins puissants mais dont le déplacement est lent. Dans de
nombreux cas, on leur substitue les chargeurs, engins très mobiles, souples et rapides.
Un godet travaillant toujours en butte est monté sur deux bras articulés. Cet ensemble
ne peut se mouvoir que dans un plan vertical. Il est monté sur un tracteur.
Le godet se charge à l'avancement.

Figure 10. Exemple de chargeur sur pneus

On distingue deux types de chargeurs : déversement à l'avant et déversement à


l'arrière.
Ce dernier type est particulièrement utile en travail en galerie, où les rotations des
chargeurs sont difficiles ou impossibles.

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Le tracteur peut être monté sur chenilles ou sur pneus. Dans ce dernier cas, les pneus
peuvent être alourdis (on utilise l'eau, ou des solutions denses de sulfate de baryte)
pour augmenter l'adhérence au sol de l'engin. On peut les protéger contre les
dégradations des sols rocheux en les enveloppant de chaînes métalliques en aciers
spéciaux.
Le godet des chargeurs peut avoir une capacité allant jusqu'à 10 m 3, pour des
puissances de l'ordre de 600 CV, et des vitesses de déplacement pouvant atteindre
50 km/h pour les chargeurs sur pneus.

2.4 - Les camions et tombereaux (Dumpers) :

Le transport des matériaux peut se faire au moyen de camions ou de tombereaux


(Dumpers), adaptés aux déplacements sur sols variés.
La différence essentielle entre ces deux catégories d'engins réside dans leur technologie
de construction : les camions sont à peu de choses près ceux qui roulent sur nos routes.
Les tombereaux ou Dumpers sont conçus comme de véritables engins de terrassement
et en possèdent d'ailleurs les principaux organes (moteur, transmission, essieux, etc.).

a l Les camions:
Bien que la charge utile soit limitée à 25 tonnes, ces camions permettent généralement
d'effectuer le transport des matériaux de façon satisfaisante et souple, car ils peuvent
utiliser le réseau des voies publiques.

bl Les tombereaux (ou Dumpers) :


Ces engins peuvent avoir des puissances et des dimensions considérables.
Le différentiel sur les roues arrière comporte un système antidérapant ou de blocage.
Chez certains constructeurs, toutes les roues sont motrices mais ce n'est pas le cas
général.
On distingue les tombereaux articulés (au gabarit routier) d'une capacité de 20 à 35
tonnes de charge utile, des tombereaux de chantier compacts de 35 à plus de 200
tonnes dont la vitesse maximale peut atteindre 75 km/h.

Figure 11. Exemple de dumper

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Figure 12. Tombereau articulé

2.5. La décapeuse (ou scraper) :

Figure 13. Décapeuse

La décapeuse est une benne racleuse se chargeant et se déchargeant en marche. Le


chargement se fait par inclinaison de la caisse vers l'avant, et attaque du sol au moyen
d'un couteau. A l'avant de la caisse de l'engin, une porte (ou vanne) de forme spéciale et
réglable en hauteur, a pour fonction de contenir les matériaux à l'intérieur de la caisse
au fur et à mesure du chargement (porte entrouverte) et pendant le transport (porte
fermée).
La décapeuse découpe et "avale" une lame de sol; le déchargement se fait aussi par
l'avant: un bouclier mu par vérins hydrauliques pousse et éjecte le matériau après que
la porte ait été relevée.
Une décapeuse peut être automotrice ou tractée, à pneus ou à chenilles. Le type le plus
répandu est la décapeuse automotrice à pneus.
La décapeuse est un engin mécanique de conception particulièrement sophistiquée en
raison de sa double fonction :
- extraction et chargement: vitesse très lente avec couple d'entraînement le plus élevé
possible aux roues motrices,
- transport : vitesse la plus élevée possible (50 à 60 kmIh) dans les pires conditions de
circulation (accélération grâce à une servotransmission, stabilité, robustesse, freinage,
etc.).

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2.6. La niveleuse ( ou Motorgrader ou grader) :

C'est l'engin par excellence pour étaler des matériaux (on dit "régaler") et pour les
niveler, c'est-à-dire les positionner à l'altitude désirée en respectant le dévers du projet.
La niveleuse est constituée d'un long châssis, portant le moteur et les organes de
transmission à l'arrière; ce châssis est monté sur un essieu arrière moteur, comportant
généralement 4 roues en tandem (couple) et sur un essieu avant directeur dont le plan
des roues peut être incliné à droite ou à gauche par rapport à la verticale.
Une lame est placée au centre du châssis par l'intermédiaire d'un système articulé qui
lui permet de prendre diverses positions :
- Rotation complète autour d'un axe vertical (ou pseudovertical), par l'intermédiaire
d'une couronne.
- Rotation autour d'un axe longitudinal de l'ensemble lame et couronne, la lame
pouvant aller jusqu'à la verticale.
- Translation de la lame sur elle-même, permettant de la déporter sur la droite ou sur la
gauche (coulissement de la lame).
-Inclinaison de la lame sur l'avant (régalage) ou sur l'arrière (décapage).

Figure 14. La niveleuse (ou Motorgrader ou grader)

La niveleuse permet :
- le régalage (étalage) et le nivelage des remblais,
- le dressage de talus,
- le surfaçage des pistes,

Les niveleuses sont des engins dont la puissance peut varier de 100 CV à plus de 350 CV
avec un poids en ordre de marche de 10 à 25 tonnes. La largeur de la lame, en général
de l'ordre de 3,70 m peut être portée à 4,90 m pour les plus puissantes.

PENTES DES TALUS :


Pour assurer l’équilibre stable les talus qui limites les terrassements (déblais ou de
remblais ), ils doivent avoir une certaine inclinaison sur l’horizontale.

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Figure 15. Angle de talus

La pente i doit être < l’angle du talus naturel et dépend de la nature du terrain.
La connaissance de cette angle est importante pour l’élaboration du projet (limite
d’emprise, profile en travers, cubature).

Tableau 01. Quelques valeurs de l’angle d’inclinaison des talus

REMARQUE :
En période sèche les talus peuvent tenir avec des pentes plus fortes mais ils risquent de
glisser des la première pluie particulièrement pour les terrains argileux.

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Figure 16. Foisonnement et tassement

Le coefficient de foisonnement initial est :


𝑽−𝑽𝟎
F=
𝑽𝟎
Le coefficient de foisonnement persistant est :
𝑽′ −𝑽𝟎
F’=
𝑽𝟎
Le coefficient de tassement des déblais est :
𝑽−𝑽′ 𝑭−𝑭′
T= =
𝑽 𝟏+𝑭

Tableau 02. Quelques valeurs des coefficients de foisonnement et de tassement

Pour réaliser un remblai ayant un cube définitif de V ‘, il faut réaliser un cube provisoire
foisonné avant tassement de :
𝑉′
V=
1−𝑇
Et extraire un cube en place de :
𝑉
V0=
1+𝐹
Ceci permet de déterminer le cube de l’emprunt à faire pour réaliser un remblai de
profil donné

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