Вы находитесь на странице: 1из 16

Rapport de sortie au

périmètre irrigué

Année universitaire

2017/2018

Encadré par :
Pr. ETAKY
Réalisé par :
OURRAI Sara
HROUR Youness
Remerciement

On tient à remercier infiniment l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, particulièrement le


département Eau Environnement Infrastructures de son souci de la qualité de la formation de Génie
Rural et de considérer la maitrise du terrain l’apanage de notre cursus en programmant des sorties
de terrain pour visualiser les notions théoriques inculquées lors des cours magistraux.

Nos remerciements s’adressent également à notre cher professeur Monsieur TAKY qui fait de son
mieux pour nous assurer un encadrement de qualité et se soucie d’assouvir notre curiosité
d’apprentissage dans le domaine de l’irrigation.

On voudrait aussi exprimer notre gratitude envers les techniciens de l’office de mise en valeur
agricole du GHARB, à l’agriculteur qui s’est montré bienveillant et accueillant et a partagé avec nous
son expérience de reconversion à l’irrigation localisée.

Nous remercions également les gérants de l’exploitation Zniber pour le temps qu’ils nous ont accordé
afin de visualiser quelques équipements implantés au niveau de l’exploitation, en occurrence le
bassin de stockage et la station tête.
Plan du rapport :

Introduction générale :...........................................................................................................................3
Le programme de la sortie :...................................................................................................................4
1-La station de pompage C3:..................................................................................................................4
Le fonctionnement des siphons :........................................................................................................5
4-La station de mise en pression :..........................................................................................................8
3-La visite de la station tête de l’exploitation Zniber :..........................................................................12
Conclusion :..........................................................................................................................................15
Introduction générale :
L’irrigation constitue un des choix stratégiques essentiels au développement socio-
économique du Maroc. Cependant, ce choix est confronté à plusieurs contraintes liées d’abord
à la situation géographique du Maroc qui lui dicte un climat aride et semi-aride et à la crise
hydraulique majeure qui se manifeste d’une part par la raréfaction de la ressource et
l’accroissement de la compétition entre les différents usagers de l’eau (agricole, touristique,
industriel, domestique).
L’agriculture consomme une part prépondérante des ressources hydriques, alors le secteur
irrigué est appelé à contribuer à l’établissement des grands équilibres macroéconomiques et
sociaux, en plus de ça le gouvernement marocain est appelé à réorienter ses politiques
hydrauliques ; cette réorientation a été concrétisée par le lancement du programme national de
l’économie d’eau d’irrigation (PNEEI) à travers le ministère de l’agriculture et de la pêche
maritime (MAPM). Ledit programme envisage une meilleure valorisation de la ressource en
eau moyennant un meilleur ciblage de son usage et la bonne maitrise de la demande.
La région du Gharb située au nord-ouest du Maroc renferme la plus importante zone irriguée
du pays et de ce fait elle occupe une place considérable dans les stratégies et les plans de
développement agricole au Maroc.
Par ailleurs, de nombreuses technologies agricoles ont été implantées dans le périmètre du
Gharb pour améliorer les rendements et la productivité des cultures ; commençant par le
système aspersif qui a enregistré une faible efficience à l’échelle des exploitations agricoles à
cause de la détérioration, le manque d’entretien et la mauvaise conduite du matériel mobile
d’irrigation (MMI) collectivement géré par l’ensemble des irrigants de la même sole.
Cependant, avec la libéralisation de l’assolement les agriculteurs ne sont pas obligés de
collaborer pour irriguer.
Ainsi, devant cette situation préoccupante, un projet de reconversion à l’irrigation localisée a
été lancé par l’office régional de mise en valeur agricole du Gharb qui porte sur la
reconversion d’une superficie totale de 81700 ha à l’horizon 2020. Ce projet touche deux
aspects ; la reconversion collective (42300 ha) et individuelle (39400 ha). Pour le second
volet, l’adoption d’un système goutte à goutte relève de la volonté de l’agriculteur qui
présente son dossier en vue de bénéficier d’une subvention accordée par l’Etat dans le cadre
du fonds de développement agricole.
Le programme de la sortie :
Le programme de la visite du périmètre du Gharb a concerné la station de pompage C3, puis
la station de mise en pression, ainsi que la visualisation de l’appareillage contenu dans la prise
d’irrigation et finalement la visite de l’exploitation de Zniber.

1-La station de pompage C3:


Le réseau hydrographique du Gharb comprend l’oued Sebou et ses principaux affluents
(Beht, Ouergha). L’oued Sebou parcourt une distance de 80 Km à vol d’oiseau et parcourt
réellement 240 Km à cause des méandres générés par son écoulement. Le Sebou se caractérise
par un coefficient de tortuosité de 3 et une salinité de 1g/l.
Les apports du Sebou ont été estimés annuellement à 6 Mm3, soit 27% du potentiel
hydraulique mobilisable au Maroc. Ces apports ont baissée à cause de la succession des
années sèches et sont évalués à 4.8 Mm3 en intégrant la série des données climatiques depuis
les années 1970. Une différence énorme de 1.2 Mm3 susceptible d’irriguer un périmètre
important.
La station de pompage C3 est une station OUTDOOR et est mise en place pour vaincre un
dénivelé de 8m entre l’oued de Sebou et la plaine du Gharb, puis cette eau est mise à pression
en fonction de sa destination, si cette eau devra irriguer un secteur gravitaire ; on fait un
relevage de 7 m pour desservir le dernier agriculteur du secteur, sinon pour le secteur aspersif
on devra assurer 7.5 bars de pression en tête du secteur pour garantir une pression de 35 mCE
au dernier asperseur.
Généralement, on a trois types de prise pour le pompage :
 Prise siphonnée ;
 Prise par dalot ;
 Prise par estacade ;
Figure1  : prise par des siphons depuis l’oued de Sebou

Le fonctionnement des siphons :

La prise est constituée de quatre siphons qui fonctionnent selon le principe des vases
communicant. Le fonctionnement de chaque siphon est amorcé par une pompe à vide
qui crée le vide à l’intérieur de ce dernier et c’est la pression atmosphérique qui aspire
l’eau depuis l’oued Sebou et l’achemine vers la bâche d’aspiration. Cette opération
s’achève quand le niveau d’eau dans la bâche est similaire à celui de l’oued.
Figure 2: modèle illustratif de la station de pompage SPC3

La station de pompage C3 est automatique et la transmission du message de l’aval vers


l’amont se fait par voie hydraulique moyennant une vanne à vis qui renvoie une onde qui
conditionne le démarrage ou l’arrêt du groupe motopompe.
Ainsi, en fonction de l’ampleur de la demande ; les pompes à vide qui sont du nombre de 3
créent le vide et les pompes à volute aspirent l’eau depuis la bâche d’aspiration et le refoulent
dans un bassin de dissipation (tranquillisation). Le groupe motopompe est composé de quatre
pompes à volute caractérisées par une vitesse de rotation évaluée à w = 600tr/min et livrent
chacune un débit nominal de 3220 m3/s. Chaque pompe est actionnée par un moteur muni
d’un réducteur de vitesse qui la ramène à 600 tr/min.
La hauteur manométrique normale de refoulement est 6.27m. On remarque que le niveau de
refoulement de l’eau est inférieur au plan de pose des moteurs en vue d’économiser de
l’énergie. En plus de ça, l’eau est transportée via un canal par gravité donc on n’aura pas
besoin d’une hauteur importante.

Figure 3: modèle illustratif de la station de pompage SPC3


Figure 4: les pompes à vide

Figure 5: les pompes à volute connectées au moteur par un cardon

La station de pompage C3 domine une superficie de 7607 ha partagée entre deux


secteurs ; secteur initialement aspersif qui revêt une superficie de 3400 ha et le reste est
accordé à la riziculture.
La station SPC3 communique avec la station de mise en pression via un canal adducteur
de 1.5 Km ; à son aval se trouve une vanne à niveau aval constant donc quand la demande
augmente le tablier remonte et le plan d’eau diminue ; cette baisse est détectée par le
capteur et déclenche le pompage.
De la même manière, quand les agriculteurs arrêtent l’irrigation de leurs propriétés, le
flotteur de la vanne remonte et le tablier descend générant une onde qui alerte l’amont
Et le pompage s’arrête ainsi.
L’entretien de la pompe s’effectue pendant la période hivernale.

Figure 6: la vanne à vis

4-La station de mise en pression :


On trouve au niveau de la station de mise en pression deux prises :
 Prise modulée à masque pour le secteur rizicole ;
 Prise à barreaux pour le secteur initialement aspersif ;
La prise modulée à masque est de type C, c’est-à-dire que la petite vannette laisse passer un
débit de 100 l/s et le reste des vannettes évacuent des débits multiples de 100. Le module à
masque fonctionne d’abord en tant que déversoir et en tant qu’orifice lorsque le plan d’eau
atteint le masque et on lui applique la loi de l’orifice.
Cette prise est conçue pour contrôler le volume d’eau alimentant le secteur rizicole pour ne
pas occasionner des inondations accidentelles. La demande du secteur rizicole atteint 2000 à
2500 l/s et peut arriver à 6000l/s en cas de pique mais la prise est faite pour 8000l/s.
Pour la prise à barreaux ; l’eau passe par des grilles pour la préfiltration puis par le filtre
rotatif et l’achemine vers la bâche d’aspiration.
Le fonctionnement du filtre rotatif est vérifié en faisant la différence entre la pression en
amont du filtre et celle à son aval et qui ne doit pas dépasser 10 cm sinon le nettoyage
automatique est déclenché. Le diamètre du filtre rotatif est 1.5 mm.

Figure 7: le filtre à tambour rotatif

La station de mise en pression est dotée de 6 groupes motopompes, les pompes sont à axe
vertical à deux turbines. Chaque pompe donne un débit de 455 l/s et a une hauteur de 80 m.
les moteurs sont d’une fabrication portugaise et fournissent une pression de 8 bars.
Les groupes motopompes sont pourvus de variateur de vitesse pour que la pompe travaille
avec des vitesses variables en fonction de la demande. Pour entretenir ces groupes
motopompes, on peut facilement isoler un groupe moyennant une vanne d’isolement.
Figure 8: les six groupes motopompes

Le secteur C3 était initialement aspersif et la demande n’était pas maitrisable d’où l’intérêt de
dimensionner un château qui absorbe l’excès de l’eau et le lâche en cas du manque d’eau.
Cependant avec le projet de reconversion collective du secteur C3, le château ne remplis pas
la fonction de régulation car on travaille avec 5 bars et donc l’eau n’atteint pas la cuve du
château. Ce dernier jour le rôle de la cheminée d’équilibre.
Par ailleurs, pour assurer cette fonction de régulation on a muni les groupes motopompes de
variateurs de vitesse sauf que le variateur ne régule son débit qu’à partir de 30% du débit
nominal de la pompe et donc le problème des débits faibles persiste. Pour pallier à ce
problème, on a mis en place des ballons de régulation qui constituent à la fois un dispositif de
régulation et de stockage pour les faibles débits. Chaque ballon a une capacité de 40 m3 et
donc les quatre ballons ont une capacité de 160 m3.

jhjhg
Figure 9  : le château d’eau de la station de mise en pression
Figure 10: le variateur de vitesse

L’eau transite ensuite une batterie de six filtres à tamis, appelé communément un filtre à bougie
constitué d’un tambour de 30 cartouches et chaque cartouche est assimilée à un filtre à tamis.la finesse
de filtration est de l’ordre de 130 micromètre.
Le processus de filtration se déroule ainsi ; l’eau rentre de l’extérieur et sort de l’intérieur de la surface
filtrante et rejoint par la suite un collecteur aval qui achemine l’eau filtrée vers les ballons de
régulation.

Figure 11  : les filtres à bougie en bleu et les ballons de régulation en vert

Le lavage automatique des filtres consomme 5 à 10% du débit pompé.


Au niveau de la station de mise en pression, le problème de bouchage est très fréquent et donc il faut
toujours contrôler la vitesse de filtration surtout que cette eau est injectée dans un réseau
goutte à goutte pour éviter l’obstruction des goutteurs. Un autre problème est rencontré
également au niveau de la station, il s’agit de l’éclatement de la vessie des ballons de
régulation à cause des pressions négatives engendrées par la manœuvre instantanée des vannes
par les agriculteurs.

la visualisation de l’appareillage contenu dans la borne d’irrigation:

la borne de chaque agriculteur est protégée par une trappe métallique cadenassée et n’est
accessible que par le propriétaire. Cette prise contient un limiteur de débit, un
compteur, une vanne à opercule et un venturi pour l’injection des engrais et un filtre à
disque.
Figure 12  : l’appareillage contenu dans une borne individuelle d’irrigation

La tarification de l’eau est fixée par un arrêté ministériel. Plusieurs cas de figure se
présentent : le gravitaire classique sans relevage, le gravitaire qui a besoin de relevage et
l’aspersion qui est reconverti en irrigation localisée. Le coût de vente de l’eau est 1.04 dh/m3
mais la redevance est de 0.4 dh/m3 pour le gravitaire et 0.6 dh/m3 pour le système aspersif et
le système G à G.

3-La visite de la station tête de l’exploitation


Zniber :
L’exploitation Zniber fut parmi les exploitations pionnières dans la viniculture, elle est
constituée de trois unités de production. La superficie est majoritairement emblavée de raisins
avec ses différentes variétés le reste est assolé en céréaliculture et les oliviers dans les
clôtures.
L’alimentation en eau d’irrigation de l’exploitation Zniber se fait via deux prises de pompage
depuis l’oued et l’eau pompée est stockée dans un bassin pour satisfaire les besoins en eau
d’irrigation des parcelles de raisins durant les trois mois Mai/ Juin/Juillet.
L’exploitation est alimentée à partir d’un bassin d’une capacité de 21600 m3. Le gérant a
souligné que le bassin est en bon état et il n’a pas constaté le problème d’affaissement. Le
bassin permet d’irriguer le tiers de la propriété par jour, soit 34 ha.
Le gérant a souligné le problème de la vase au niveau du bassin, cette dernière est remédiée
en recourant à l’ensemencement du bassin par des carpes.

Figure 14  : bassin de stockage de l’exploitation Zniber

L’eau est pompée depuis le bassin de stockage vers la station tête où la filtration et l’injection des
engrais fertilisants sont effectuées. La filtration est assurée par batterie de 10 filtres à disque montés
parallèlement d’une finesse de 100 microns. Le contre lavage des filtres est déclenché
automatiquement lorsque la pression en amont et en aval du filtre dépasse un certain seuil et l’eau du
lavage est évacuée dans un fossé.
Pour la fertigation, les engrais apportés sont des engrais composés NPK avec une dose de 100g/ha.
Ces engrais sont apportés en couverture à raison de 2 fois.
Les engrais sont mélangés dans des cuves à agitateur puis ils sont injectés dans le réseau avec des
proportions bien définies.
La chose qui nous a interpellé lors de la visite de la station tête est l’installation d’un filtre à disque
avant l’étape de fertigation alors qu’il doit être inséré à son aval pour ne pas occasionner le colmatage
des goutteurs. Cette mise en place erronée du filtre peut être attribuée à la non maitrise du rôle de la
filtration et les exigences du réseau G à G vulnérable aux bouchage et colmatage.
Figure 14  : les filtres à disque de la station tête
Figure 15  : une cuve de mélange des engrais avec un agitateur

Conclusion :
A la lumière de notre visite du secteur C3, on peut conclure que l’irrigation localisée au Maroc est en
phase d’apprentissage ; dû au faible budget octroyé à la recherche scientifique en matière
d’irrigation et conséquemment on continue d’exploiter des données des bulletins de la FAO d’où
l’intérêt de renforcer la recherche pour l’élaborations d’une base de données consistante et
compatible avec le contexte du Maroc.

Par ailleurs, un des problèmes majeurs du système localisé et qui a freiné le développement de ce
système est lié essentiellement au système de fertigation. les agriculteurs se confrontent au
problème du bouchage en aval de la station tète. En effet, cette défaillance du système de fertigation
peut être attribuée à une mauvaise conception de la station et/ou mauvaise choix et une mise en
place du système de filtration.

Dans ce cas ; on conseille aux agriculteurs d’opter pour des systèmes qui mobilisent des débits
importants a l’instar des micro-asperseurs et des diffuseurs et donc au lieu d’opter un système
localise classique les agriculteurs s’orientent vers la micro-aspersion.

Вам также может понравиться