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Lycée Pierre de Fermat 2019/2020

MPSI 1 TD

Limite d’une fonction


Continuité

1 Limites.
1.1 Calculs de limites
⊲ Exercice 1.1.
Soit f une fonction définie à droite au voisinage d’un point a. Montrer que si f admet une limite à droite en a,

lim f (x) = lim f (a + h).


x→a h→0
x>a h>0

Réciproquement, montrer que si lim f (a + h) existe, alors


h→0
h>0

lim f (a + h) = x→a
lim f (x)
h→0
h>0 x>a

On pourra introduire la fonction g(h) = f (a + h) définie à droite au voisinage de 0.


⊲ Exercice 1.2.
Calculer les limites en 0 des fonctions suivantes :
     
1 1 1 sin(x) sin(x) x tan(5x) tan(2x + 3x2 ) ln(2 + x ln x) − ln(2 + x)
x3 sin , x2
, x , , p , , √ ,
x2 x 2 x 1 − cos(x) 1 − cos(x) sin(2x2 ) x+ x (x − 3x2 ) ln(x + 2x2 )

⊲ Exercice 1.3.
Calculer les limites en −1 des fonctions suivantes :
 
x+1
tan
x10 − 1 sin(x + 1) 2 sin(x + 1) x+3
, , sin(x + 1) (ln(x + 1)) , , .
x+1 ln(x + 1) ln(|x|) ln(x2 )
⊲ Exercice 1.4.
Calculer les limites en +∞ et −∞ des fonctions suivantes :

x2 + 1 p 2 ln(x4 + x) (ex + e−x )3 − 2ch(3x)
, x + x + 1 − (x + 1) , p , .
x ln( |x| + 1) ex + e2x − 3x5

1.2 L’existence d’une limite : une contrainte locale.


⊲ Exercice 1.5.
Soit f une fonction strictement croissante sur R telle que lim f (x) = 0. Montrer que, pour tout x ∈ R,
x→+∞
f (x) < 0.
⊲ Exercice 1.6.
Soit f une fonction définie au voisinage de a ∈ R telle que f (x) tend vers ℓ ∈ R lorsque x tend vers a.
1. Justifier que, pour tout γ ∈ R∗+ , il existe h ∈ R∗+ tel que pour tout x ∈ R, x ∈ Df et |x − a| 6 h ⇒
l − γ 6 f (x) 6 ℓ + γ.
2. En déduire le calcul de  
k
n
X sin
1 n2
lim un où un = .
n→+∞ n k
k=1
n2
3. Montrer que, pour tout γ ∈ R∗+ , il existe η ∈ R∗+ tel que pour tout x ∈ [0, η], −γx 6 sin x − x 6 γx et
calculer  
n
X k
lim vn où vn = sin .
n→+∞ n2
k=1

1
⊲ Exercice 1.7. (*)
Soit f une fonction définie sur R∗+ telle que f (x)/x tend vers l ∈ R lorsque x tend vers +∞. Montrer que, pour
tout a ∈ R∗+ , la suite
n
1 X f (ka)
n k
k=1

converge et préciser sa limite.


⊲ Exercice 1.8. (**) Soit f une fonction définie sur R+ et bornée sur tout intervalle de longueur L ∈ R∗+ .
Définissons la fonction g sur R+ par g(x) = f (x + L) − f (x). Montrer que si g tend vers ℓ ∈ R lorsque x tend

vers +∞, alors f (x)/x tend vers en +∞. Indications :
L
ε ε
1. Soit ε ∈ R∗+ . Montrer qu’il existe A ∈ R+ : ∀x ∈ [A, +∞[, ℓ − L 6 f (x + L) − f (x) 6 ℓ + L.
2 2
2. Soit x ∈ [A, +∞[. Notons px et rx le quotient et le reste de la division pseudo-euclidienne de x − A par L.
(a) Montrer que  ε   ε 
px ℓ − L 6 f (x) − f (A + rx ) 6 px ℓ + L
2 2
px
(b) Calculer lim puis conclure.
x→+∞ x

2 Continuité.
2.1 Aspect local : continuité d’une fonction en un point.
⊲ Exercice 2.1.
sin(x ln(|x|))
Donner le domaine de définition de la fonction définie par l’expression f (x) = p . Étudier sa continuité
|x|
sur ce domaine ainsi que la possibilité de la prolonger par continuité aux bords de ce domaine.
⊲ Exercice 2.2.
R →  R
Montrer que la fonction χQ : 1 si x ∈ Q est discontinue en tout point de R.
x 7 →
0 si x ∈ R \ Q
⊲ Exercice 2.3.  
∗ 2 1
Considérons la fonction définie sur R par f (x) = x sin . Étudier sa continuité sur R∗ et la possibilité
sh(x)
d’un prolongement continu à R.
R →    R
 1
⊲ Exercice 2.4. Étudier la continuité de l’application si x 6= 0
x 7 → x

1 si x = 0
⊲ Exercice 2.5.
Soit α ∈ R∗+ fixé. Une fonction f définie sur un intervalle I est α-Höldérienne s’il existe K ∈ R∗+ tel que, pour
tout (x, y) ∈ I 2 , |f (x) − f (y)| 6 K|x − y|α . Une fonction f est Höldérienne s’il existe une valeur α ∈ R∗+ pour
laquelle elle est α-Höldérienne.
1. Montrer que toute fonction lipschitzienne est Höldérienne.
2. Montrer que toute fonction Höldérienne est continue.
⊲ Exercice 2.6.
Soient f et g deux fonctions continues définies sur l’intervalle [−1, 1].
1. Exprimer, pour (a, b) ∈ R2 , max(a, b) en fonction de a, b et |b−a|. En déduire que l’application [−1, 1] → R,
x 7→ min(f (x), g(x)) est continue.
2. Montrer que l’application [−1, 1] → R, x 7→ max(f (x), g(x)) est continue.
3. Montrer que l’application R → R, x 7→ sup{f (t) + xg(t)|t ∈ [−1, 1]} est continue (lipschitzienne dont
on précisera la constante). Montrer de plus que ce résultat reste vrai si on remplace l’hypothèse f et g
continues par f et g bornées.
⊲ Exercice 2.7. √
Soit f une fonction définie sur R satisfaisant, pour tout x ∈ R, f (x) = f (x 2).
1. On suppose que f tend vers 1 en +∞ et vers −1 en −∞. Déterminer f .

2
2. On remplace l’hypothèse sur l’existence de limites en +∞ et −∞ par la continuité de f en 0. Montrer
que f est constante.
]0, 2[ → Z R
x
⊲ Exercice 2.8. Soit f :
sin 1
du
x 7→
1 u(2 − u)
e 0
Montrer que f se prolonge par continuité en f ∈ C ([0, 2], R).
On pourra s’intéresser à la monotonie de f sur ]0, 2[.
⊲ Exercice 2.9. Montrer que, si une fonction continue positive ou nulle prend une valeur strictement positive
sur un intervalle fermé sur lequel elle est définie, alors son intégrale sur cet intervalle est strictement positive.
⊲ Exercice 2.10. (**) ENS.
Soit f ∈ C 0 ([0, 1], R) et α ∈]1, 2]. On définit Tα (f ) sur [0, 1] par
∀x ∈ [0, 1], T (f )(x) = inf{f (y) + |x − y|α | y ∈ [0, 1]}.
1. Montrer que T2 (f ) est continue et lipschitzienne sur [0, 1].
2. Déterminer les fonctions f telles que T2 (f ) = f .
3. Notons, pour tout α ∈ R∗+ , fα la fonction définie et continue sur [0, 1] obtenue en posant, pour tout
x ∈]0, 1], fα (x) = xα et fα (0) = 0. Calculer, pour α > 1, Tα (fα ).
4. Reprendre les questions précédentes pour α ∈]1, 2[. Ces résutats persistent-ils si α ∈]0, 1] ?

2.2 Aspect global : théorème des valeurs intermédiaires.


⊲ Exercice 2.11. Classique.
Discuter, en fonction de α ∈ R, le nombre de solutions de l’équation d’inconnue x réelle : Arctan(2x)−Arctanx =
α. Peut-on exprimer explicitement le ou les solutions lorsqu’il y en a ?
⊲ Exercice 2.12.
En supposant que la température est une fonction continue de la variable d’espace le long de l’équateur, montrer
qu’il existe, à chaque instant, deux points antipodaux à la même température.
⊲ Exercice 2.13.

Soit f une fonction
 continue de [0,1] dans [0,
 1] telle que f (0) = f (1). Montrer que pour tout n ∈ N , il existe
1 1
xn ∈ 0, 1 − tel que f (xn ) = f xn + .
n n    
1
On commencera par traiter les cas n = 2, 3, 4... puis on pourra penser à considérer la quantité f − f (0) +
        n
2 1 n−1
f −f + . . . + f (1) − f .
n n n
⊲ Exercice 2.14. Extension du théorème des valeurs intermédiaires dans un cas particulier.
Soit f ∈ C 0 ([0, +∞[, ]0, 1]).
1. Montrer, sur un exemple, que de telles fonctions f existent.
2. Montrer, sur un exemple, que de telles fonctions f telles que f (R+ ) =]0, 1] existent.
3. Montrer que, si f (0) = 1/2 et si f (x) tend vers 0 lorsque x tend vers +∞, alors pour tout y ∈]0, 1/2], il
existe au moins un antécédent de y par f .
4. Redémontrer ce résultat en appliquant le théorème des valeurs intermédiaires à une fonction judicieuse-
x
ment choisie (on pourra penser à introduire ψ : [0, 1[→ R+ , x 7→ et à considérer f ◦ ψ que l’on
1−x
prolongera par continuité à [0, 1]...)
⊲ Exercice 2.15. Extension du théorème sur l’image d’un segment par une application continue.
Soit f ∈ C 0 (R+ , R+ ) telle que lim f (x) = 0. Montrer que, pour tout a ∈ R∗+ , ∃b ∈ [a, +∞[ tel que f (b) =
x→+∞
max{f (t) | t ∈ [a, +∞[}.
⊲ Exercice 2.16.
Soit f une fonction continue strictement positive sur R.
1. Peut-on affirmer qu’il existe α ∈ R∗+ tel que ∀x ∈ R, f (x) > α ?
2. Montrer que si on suppose de plus que f admet deux limites finies strictement positives en −∞ et en
+∞, alors le résultat précédent devient juste.
⊲ Exercice 2.17. Soit f ∈ C 0 (R+ , R+ ) telle que ∀x ∈ R∗+ , f (x) < x.
1. Montrer que f (0) = 0.
2. Montrer que pour tout (a, b) ∈ R∗+ 2 tel que a < b, il existe M ∈ [0, 1[ tel que ∀x ∈ [a, b], f (x) 6 M x.

3
3 L’indispensable : complétez, démontrez ou infirmez les assertions
suivantes.
⊲ Exercice 3.1.
1. Quels sont les neutres de C 0 ([−3, 2[, R) pour les deux lois de composition interne usuelles qui munissent
cet ensemble d’une structure de R-espace vectoriel, de R-algèbre et d’anneau commutatif ?
2. Quels sont les neutres de C 0 ([−3, 2[, R) et de C 0 (R, R) pour la loi de composition ?
3. Soit f une fonction telle que lim f (x) = +∞. Alors il existe A ∈ R tel que f est croissante sur [A, +∞[.
x→+∞
4. Soit f une fonction telle que lim f (x) = −1. Alors il existe A ∈ R tel que f est strictement négative
x→+∞
sur [A, +∞[.
5. Soient f et g deux fonctions continues sur un intervalle I, les fonctions min(f, g) et max(f, g) sont-elles
continues sur I ?
6. La composée d’une fonction lipschitzienne et d’une fonction pas nécessairement continue donne une fonc-
tion continue.
7. Une fonction définie sur [0, 2], qui a une limite à droite en 1 et une limite à gauche en 1 est-elle continue
en 1 ?
8. Une fonction définie sur [0, 2], qui a une limite à droite en 1 qui vaut a ∈ R, et une limite à gauche en 1
qui vaut a est-elle continue en 1 ?

9. Quelles sont les limites possibles de la suite définie par u0 = π et pour tout n ∈ N, un+1 = sin(un ) ?

10. Quelles sont les limites
qfinies possibles de la suite définie par u0 = π, u1 = −2 et pour tout n ∈ N,
q |un |u2n+1 + 2
un+2 = u2n+1 + 1 − p + un ?
|un | + 1
11. Toute fonction monotone sur [0, 1] est bornée.
12. Toute fonction monotone et périodique est constante.
13. Toute fonction monotone sur [0, 1[ admet une limite finie en 1.
14. Toute fonction monotone sur [0, 1] est continue à gauche en 1.
15. Toute fonction continue monotone bornée sur ]0, 1[ peut être prolongée par continuité en une fonction
monotone bornée continue sur [0, 1] et bornée par les mêmes constantes.
16. Si f tend vers +∞ en 1, f est croissante au voisinage de 1.
17. Donner une application de R dans R discontinue en tout point.
18. Si f et g sont deux applications discontinues en x0 , alors f + g est discontinue en x0 .

19. Une application continue sur R+ telle que pour x > 133, f (x) = cos(x + π) est bornée sur R+ .
   
1 1
20. Si f (0) = 0 et si lim f = 0 = lim f − , alors f est continue en 0.
n→+∞ n n→+∞ n
   
1 1
21. Si f (0) = 0, si f est monotone sur [−1, 1] et si lim f = 0 = lim f − , alors f est continue
n→+∞ n n→+∞ n
en 0.
22. Toute fonction périodique est bornée.
23. Toute fonction périodique définie sur R est bornée.
24. Donner une hypothèse suffisante sur une fonction périodique pour qu’elle soit bornée.
25. Soit f une fonction 1-périodique continue sur [0, 1[. Alors f est continue sur R.
26. Soit f une fonction 1-périodique dont la restriction à [0, 1] est continue. Alors f est continue sur R.
27. La fonction partie entière est-elle continue sur [0, 1[ ? La question est-elle bien posée ?

4
Correction des exercices
⊲ Corrigé de l’exercice 1.1
• Supposons que x→a
lim f (x) existe et vaut l ∈ R.
x>a
Utilisons le théorème de composition des limites : g = f ◦ (h 7→ a + h).
lim f (x) = l,
⋆ x→a
x>a
⋆ lim a + h = a,
h→0
h>0
⋆ pour h > 0, a + h > a,
donc par théorème de composition des limites, lim g(h) existe et vaut l.
h→0
h>0

Ainsi, lim f (a + h) = x→a


lim f (x).
h→0
h>0 x>a

• Supposons que lim g(h) existe et vaut l ∈ R.


h→0
h>0
Utilisons le théorème de composition des limites : f = g ◦ (x 7→ x − a).
⋆ lim g(h) = l,
h→a
h>0
lim x − a = 0,
⋆ x→a
x>a
⋆ pour x > 0, x − a > 0,
lim f (x) existe et vaut l.
donc par théorème de composition des limites, x→a
x>a

lim f (x) = lim f (a + h)..


Ainsi, x→a
h→0
x>a h>0

⊲ Corrigé de l’exercice 1.2


 

3
1
1. ∀x ∈ R , 0 6 x sin 6 |x|3 , or les deux membres extrêmes de cette inégalité tendent vers 0 en 0
x2
 
1
donc d’après le théorème d’existence de limite par encadrement, lim x3 sin existe et vaut 0 .
x→0 x2
 
1 1 1
2. ∀x ∈ R∗ , − 1 < 6 2 donc
x2 x2 x
   
∗ 2 2 1 2 1 1
∀x ∈ R , 1 − x = x −1 <x 6 x2 × = 1.
x2 x2 x2
Les deux membres extrêmes de cette inégalité tendent vers 1 en 0 donc d’après le théorème d’existence
 
1
lim x2 2 existe et vaut 1 .
de limite par encadrement, x→0
x>0
x
 
1 1 1
3. ∀x ∈ R∗ , −1< 6 donc
x x x
   
1 1 1
∀x ∈ R∗+ ,1 − x = x −1 <x 6 x × = 1.
x x x

Les deux membres extrêmes de cette inégalité tendent vers 1 en 0+ donc d’après le théorème d’existence
 
1
de limite par encadrement, x→0
lim x existe et vaut 1 .
x>0
x

De même,    
1 1 1
∀x ∈ R∗− ,1 − x = x −1 >x >x× =1
x x x
or les deux membres extrêmes de cette inégalité tendent vers 1 en 0− donc d’après le théorème d’existence
 
1
de limite par encadrement, x→0
lim x existe et vaut 1 .
x<0
x

1
Ainsi, puisque les limites à droite et à gauche en 0 coïncident (cela suffit car la fonction n’est pas définie
 
1
en 0), lim x existe et vaut 1 .
x→0 x
x x x
sin(x) 2 sin cos cos sin(x) sin(x)
4. = 2 2 = 2
1 − cos(x) 2 x x donc x→0
lim
1 − cos(x)
= +∞ et x→0
lim
1 − cos(x)
= −∞ si bien que
2 sin sin x>0 x<0
2 2
sin(x)
n’a pas de limite en 0 .
1 − cos(x)

5. En reprenant les calculs précédents,


x x  √ x
sin(x) 2 sin cos  2 cos si x > 0
= √ 2 2 2x
p x = √
1 − cos(x) 2| sin | − 2 cos si x < 0
2 2

sin(x) √ sin(x) √ sin(x)


donc x→0
lim p = 2 et lim p = − 2 si bien que p n’a pas de limite en 0 .
x>0 1 − cos(x) x→0
x<0 1 − cos(x) 1 − cos(x)

sin(x)
L’expression f (x) = p proposée est définie sur ] − 2π, 0[∪]0, 2π[ ne se prolonge donc pas par
1 − cos(x)
[0, 2π[ →  R
 p sin(x)
continuité en 0. En revanche, f|]0,2π[ se prolonge par continuité en 0 en f^
|]0,2π[ : si x ∈]0,
x 7→ 1 − cos(x)
 √
2 si x = 0
] − 2π, 0] →  R
^ :  p sin(x) si x ∈] − 2π, 0[ .
et f|]−2π,0[ se prolonge par continuité en 0 en f|]−2π,0[
x 7→ 1 − cos(x)
 √
− 2 si x = 0
x tan(5x) 5 tan(5x) 2x2 tan u sin u
6. = , or lim = 1 et lim = 1 donc, d’après le théorème de
sin(2x2 ) 2 5x sin(2x2 ) u→0 u s→0 u
composition des limites et celui concernant la limite d’un produit de fonctions qui admettent
des limites dont le produit est défini dans R,

x tan(5x) 5 5
donc admet une limite en 0 et cette limite vaut × 1 × 1 = .
sin(2x2 ) 2 2
   
3 √ 3
2x 1 + x 2 x 1+ x
tan(2x + 3x2 ) tan(2x + 3x2 ) 2 tan(2x + 3x2 ) 2
7. √ = × √ √  = × √
x+ x 2x + 3x2 x 1+ x 2x + 3x2 1 + x
| {z } | {z }
→ 1 → 0
x→0 x→0

tan(2x + 3x2 )
donc √ admet une limite en 0 et cette limite vaut 0 .
x+ x

ln(2 + x ln x) − ln(2 + x) ln 2+x ln x


2+x
8. =
(x − 3x2 ) ln(x + 2x2 ) (x − 3x2 ) ln(x + 2x2 )
 
x ln x−x
ln(2 + x ln x) − ln(2 + x) ln 1 + 2+x
=
(x − 3x2 ) ln(x + 2x2 ) x(1 − 3x) ln(x(1 + 2x))
 

ln 1 + x ln x−x
2+x x ln x 1 − 1
1
ln x
= × × h i
x ln x−x
2+x
2+x x ln x(1 − 3x) 1 + ln(1+2x)
ln x

ln(2 + x ln x) − ln(2 + x) 1
donc admet une limite en 0 et cette limite vaut .
(x − 3x ) ln(x + 2x )
2 2 2

2
⊲ Corrigé de l’exercice 1.3
Dans tous les cas, posons h = x + 1 de sorte que x = −1 + h ce qui permet de transformer l’étude des expressions
lorsque x → 1 en une étude lorsque h → 0 :
1. • Méthode 1.
x10 − 1 (−1 + h)10 − 1
=
x+1 h
(1 − h)10 − 1
=
h
x10 − 1 f (h) − f (0)
si bien qu’en posant f (h) = (1 − h)10 , l’expression considérée est = , c’est le taux
x+1 h

d’accroissement de f en 0 qui tend par conséquent vers f (0) = −10 lorsque h → 0.

x10 − 1
Ainsi, lim = −10.
x→−1 x + 1

• Méthode 2.

x10 − 1 x10 − (−1)10


=
x+1 x+1
(x − (−1))(x9 + x8 (−1)1 + x7 (−1)2 + . . . + x(−1)8 + (−1)9 )
=
x+1
= x9 + x8 (−1)1 + x7 (−1)2 + . . . + x(−1)8 + (−1)9

x10 − 1
d’où l’on tire directement Ainsi, lim = −10.
x→−1 x + 1

sin(x + 1)
2. n’est pas une forme indéterminée lorsque x → −1.
ln(x + 1)

sin(x + 1)
Ainsi, lim = = 0.
x→−1 ln(x + 1)

sin h
3. sin(x + 1)(ln(x + 1))2 = sin(h)(ln h)2 = × h(ln h)2
h}
| {z | {z }
→ 1 → 0
h→0
h→0
(th. croissances comparées)

Ainsi, lim sin(x + 1)(ln(x + 1))2 = 0.


x→−1

sin(x + 1) sin(h) sin h −h


4. = =
|{z} (−1) × ×
ln(|x|) ln(| − 1 + h|) ln(1
| {z } | {z− h)}
h
pour |h| < 1
de sorte que −1 + h < 0 → 1 → 1
h→0 h→0

sin(x + 1)
Ainsi, lim = −1.
x→−1 ln(|x|)
       
x+1 h h h
tan tan tan tan
x+3 2+h 2+h 2+h h −1 −h
5. = =
|{z} = ×
ln(x2 ) ln((−1 + h)2 ) 2 ln((1 − h)) h 2+h 2h ln((1 − h))
pour |h| < 1 | {z }| {z }
de sorte que −1 + h < 0 | 2 {z+h } 1 → 1
→ − h→0
→ 1 h→0 4
h→0

 
x+1
tan
x+3 1
Ainsi, lim =− .
x→−1 ln(x2 ) 4

⊲ Corrigé de l’exercice 1.4

3
 r
√ r 
 1
x2 + 1 |x| 1  1+ 2 si x > 0,
1. = 1+ 2 = r x
x x x 
 1
 − 1+ si x < 0.
x2
√ √
x2 + 1 x2 + 1
Ainsi, lim = −1 et lim = 1.
x→−∞ x x→+∞ x

2. Lorsque x → −∞, il n’y a pas de forme indéterminée et la limite vaut +∞.


Lorsque x → +∞, il y a une forme indéterminée, pour le lever, utilisons la multiplication par l’expression
conjuguée :
√ 2
p x2 + x + 1 − (x + 1)2
x2 + x + 1 − (x + 1) = √
x2 + x + 1 + (x + 1)
−x
= √
x2 + x + 1 + (x + 1)
x 1
= − q
x 1+ 1 + 1 +1+ 1
x x2 x

p p 1
Ainsi, lim x2 + x + 1 − (x + 1) = +∞ et lim x2 + x + 1 − (x + 1) = − .
x→−∞ x→+∞ 2

3. Transformons son expression pour x > 0 :


  
1
ln x4 1 + 3
ln(x4 + x) x
√ = √  
ln( x + 1) ln x 1 + √1x
 
1
4 ln x + ln 1 + 3
x
=  
1 √1
2 ln x + ln 1 + x

ln 1 + x13
4 ln x 1 +
= 1
4 ln x 
2 ln x ln 1 + √1x
1+ 1
2 ln x

ln 1 + x13
1+
= 8× 4 ln x 
ln 1 + √1x
1+ 1
2 ln x

ln(x4 + x)
Ainsi, lim p = 8.
x→+∞ ln( |x| + 1)

4
Transformons son expression pour x < 0 :
  
4 1
ln x 1 + 3
ln(x4 + x) x
p = 
p
 
ln( |x| + 1)
ln |x| 1 + √1
|x|
 
1
4 ln |x| + ln 1 + 3
x
=  
1 1
2 ln |x| + ln 1 + √
|x|

ln 1 + x13
1+
4 ln |x| 4 ln |x|
= 1
 
2 ln |x| ln 1 + √1
|x|
1+ 1
2 ln |x|
1

ln 1 + x3
1+
4 ln |x|
= 8×  
1
ln 1 + √
|x|
1+ 1
2 ln |x|

ln(x4 + x)
Ainsi, lim p = 8.
x→+∞ ln( |x| + 1)

Rmq : on pouvait directement déduire cela de la parité de l’expression considérée.


4.
(ex + e−x )3 − 2ch(3x) e3x (1 + e−2x )3 − e3x − e−3x
=
ex + e2x − 3x5 e2x (1 + e−x − 3x5 e−2x )
e (1 + 3e−2x + 3e−4x + e−6x ) − e3x − e−3x
3x
=
e2x (1 + e−x − 3x5 e−2x )
3e + 3e−x
x
=
e2x (1 + e−x − 3x5 e−2x )
3(1 + e−2x )
=
ex (1 + e−x − 3x5 e−2x )

(ex + e−x )3 − 2ch(3x)


Ainsi, lim = 0.
x→+∞ ex + e2x − 3x5

⊲ Corrigé de l’exercice 1.5


• Idée 1.
Raisonnons par l’absurde en supposant qu’il existe x0 ∈ R tel que f (x0 ) > 0. Par stricte croissance de f ,
f (x0 + 1) > 0.
Par conséquent, ∀x ∈ [x0 +1, +∞[, f (x0 +1) < f (x). Or les deux membres de cette inégalité ont une limite
lorsque x tend vers +∞ donc, par passage à la limite dans cette inégalité (attention, lors d’un passage
à la limite une inégalité stricte devient large ! ! et c’est pour cela que nous avons introduit x0 + 1 !),
f (x0 + 1) 6 0 d’où une contradiction.
• Idée 2.
Raisonnons par l’absurde en supposant qu’il existe x0 ∈ R tel que f (x0 ) > 0. Par stricte croissance de f ,
f (x0 + 1) > 0.
Suppsons que f (R) ne soit pas bornée, alors par croissance de f , lim f (x) = +∞ ce qui contredit
x→+∞
l’hypothèse lim f (x) = 0 donc f (R) est bornée donc par croissance de f , lim f (x) = sup f (R), or
x→+∞ x→+∞
f (R) > f (x0 + 1) > 0 donc lim f (x) > 0, ce qui contredit l’hypothèse lim f (x) = 0.
x→+∞ x→+∞

⊲ Corrigé de l’exercice 1.6


1. La définition de lim f (x) = ℓ donne directement le résultat.
x→a

5
2. Soit γ ∈ R∗+ fixé quelconque.
sin x sin x
Appliquons l’énoncé de la question précédente à f (x) = qui vérifie lim =1:
x x→0 x

sin x sin x
∃h ∈ R∗+ ∗
: ∀x ∈ R , |x| 6 h ⇒ − 1 6 γ ⇒ 1 − γ 6 61+γ
x x

Fixons un telh.
1 1 1
Posons N = + 1 de sorte que N > donc h > .
h h N
Soit n ∈ N fixé quelconque tel que n > N .
Soit k ∈ [[1, n]] fixé quelconque.
k n 1 1 k
Observons que 0 6 2 6 2 = 6 6 h donc l’encadrement ci-dessus s’applique pour x ← 2
n n n N n
sin nk2
1−γ 6 k
61+γ
n2

1
Sommons sur k ∈ [[1, N ]] ces encadrements et multiplions par :
n
1 − γ 6 un 6 1 + γ

Ceci étant vrai pour tout γ > 0, nous venons de prouver la convergence de u vers 1.
 
k
Xn sin
1 n2
Ainsi, lim = 1.
n→+∞ n k
k=1
n2

3. Soit γ ∈ R∗+ fixé quelconque.



R → R

Posons g sin x − x
x 7→
x
sin x
Observons que lim = 1 donc lim g(x) = 0.
x→0 x x→0
Appliquons la définition de cette limite pour ε ← γ :

∃η ∈ R∗+ : ∀x ∈ R∗ , |x| 6 η ⇒ |g(x)| 6 γ

Fixons un tel η.
En se limitant aux x > 0, on obtient

sin x − x

∀x ∈]0, η] , 6γ
x

donc
sin x − x
∀x ∈]0, η] , −γ 6 6γ
x
si bien qu’en multipliant par x > 0 (ce qui n’affecte pas le sens des inégalités)

∀x ∈]0, η] , −γx 6 sin x − x 6 γx (1)

Par ailleurs,
−γ × 0 = 0 = sin 0 − 0 = 0 = γ × 0
donc l’inégalité (1) s’étend à [0, η].
 
1 1 1
Posons N = + 1 de sorte que N > donc η > .
η η N
Soit n ∈ N fixé quelconque tel que n > N .
Soit k ∈ [[1, n]] fixé quelconque.
k n 1 1 k
Observons que 0 6 2 6 2 = 6 6 η donc l’encadrement (1) s’applique pour x ← 2
n n n N n
k k k k
−γ 2
6 sin 2 − 2 6 γ 2
n n n n

6
Sommons sur k ∈ [[1, n]] les n encadrements ci-dessus :
Xn Xn Xn Xn
k k k k
−γ 2
6 sin 2
− 2
6 γ
n n n n2
k=1 k=1 k=1 k=1
| {z } | {z } | {z } | {z }
n(n + 1) = vn n(n + 1) n(n + 1)
= = =
2n 2 2n 2 2n2
1 1
= +
2 2n
donc
1 γ(n + 1) 1 1 γ(n + 1)
− 6 vn − 6 + (2)
2n
| {z 2n } 2 2n
| {z 2n }
γ γ
→ − →
n→+∞ 2 n→+∞ 2
1 γ(n + 1) γ 1 γ(n + 1) γ γ
Appliquons les définitions de lim + = et de lim − = − pour ε ← :
n→+∞ 2n 2n 2 n→+∞ 2n 2n 2 2

1 γ(n + 1) γ γ
∃N1 ∈ N : ∀n ∈ N , n > N1 ⇒ + − 6
2n 2n 2 2
1 γ(n + 1) γ γ
⇒ + − 6
2n 2n 2 2
1 γ(n + 1)
⇒ + 6γ (3)
2n 2n

1 γ(n + 1) γ γ
∃N2 ∈ N : ∀n ∈ N , n > N2 ⇒ − + 6
2n 2n 2 2
1 γ(n + 1) γ γ
⇒ − + >−
2n 2n 2 2
1 γ(n + 1)
⇒ − 6 −γ (4)
2n 2n
Posons N3 = max(N, N1 , N2 ).
Soit n ∈ N fixé quelconque tel que n > N3 .
Puisque n > N3 > N , on peut utiliser l’encadrement (2)
1 γ(n + 1) 1 1 γ(n + 1)
− 6 vn − 6 +
2n
| {z 2n } 2 2n
| {z 2n }
> −γ 6γ
car n > N > N2 ce qui permet d’utiliser (4) car n > N > N1 ce qui permet d’utiliser (3)
donc

vn − 1

2
1
Ceci étant vrai pour tout γ > 0, nous venons de prouver la convergence de v vers .
2
n  
1X k 1
Ainsi, lim sin = .
n→+∞ n n2 2
k=1

⊲ Corrigé de l’exercice 1.7

⊲ Corrigé de l’exercice 1.8


Soit ε ∈ R∗+ .
εL
1. Par hypothèse, L > 0 donc ∈ R∗+ ce qui permet d’appliquer la définition de la limite de g en +∞ pour
2
εL
ε← :
2
ε ε
∃A ∈ R+ : ∀x ∈ R+ , x > A ⇒ ℓ − L 6 g(x) 6 ℓ + L
2 2
Fixons un tel A. On a donc
ε ε
∀x ∈ [A, +∞[ , ℓ − L 6 f (x + L) − f (x) 6 ℓ + L
2 2

7
2. Soit x ∈ [A, +∞[.
(a) Effectuons la divison pseudo-euclidienne de x − A par L :

∃(px , rx ) ∈ Z × [0, L[ : x − A = px L + rx

De plus, x > A donc x − A > 0 donc px ∈ N.


Pour tout k ∈ [[0, px − 1]], A + kL + rx > A ce qui permet d’appliquer l’inégalité démontrée ci-dessus
pour x ← A + kL + rx :
ε ε
ℓ − L 6 f (A + kL + rx + L) − f (A + kL + rx ) 6 ℓ + L
2 2
Sommons les px encadrements obtenus :

 ε 
x −1
pX  ε 
px ℓ − L 6 (f (A + kL + rx + L) − f (A + kL + rx )) 6 ℓ + L
2 2
k=0
| {z }
= f (A + px L + rx ) − f (A + rx )
après télescopage

si bien qu’en utilisant que x = A + px L + rx ,


 ε   ε 
px ℓ − L 6 f (x) − f (A + rx ) 6 px ℓ + L
2 2

(b) Par définition de px et rx ,

x−A
rx = (x − A) − px L ∈ [0, L[⇒ 0 6 x − A − px L < L ⇒ 0 6 − px < 1
L
donc
x−A x−A
− 1 < px 6
L L
si bien que
1 A 1 px 1 A
− − < 6 −
L xL x x L xL
1
Les deux membres extrêmes de l’encadrement ci-dessus tendent vers la même limite qui vaut donc
L
px px 1
admet une limite lorsque x → +∞ et lim = .
x x→+∞ x L
Reprenons l’encadrement établi dans la question précédent : pour tout x ∈ [A, +∞[,
 ε   ε 
px ℓ − L 6 f (x) − f (A + rx ) 6 px ℓ + L
2 2
donc
px  ε  f (A + rx ) f (x) px  ε  f (A + rx )
ℓ− L + 6 6 ℓ+ L +
x 2 x x x 2 x
Or, par hypothèse, f est bornée sur tout intervalle d’amplitude L donc f est bornée sur [A, A + L] :

∃M ∈ R+ : ∀t ∈ [A, A + L] , |f (t)| 6 M

Fixons un tel M .
Pour tout x ∈ [A, +∞[, A + rx ∈ [A, A + L] (car rx ∈ [0, L[) donc |f (A + rx )| 6 M si bien que
M f (A + rx ) M
− 6 6 et
x x x
px  ε  M f (x) px  ε  M
ℓ− L − 6 6 ℓ+ L + (5)
|x 2
{z x} x |x 2
{z x}
1 ε  ℓ ε 1 ε  ℓ ε
−→ ℓ− L = − −→ ℓ+ L = +
x→+∞ L 2 L 2 x→+∞ L 2 L 2

Attention ! ! erreur à ne pas commettre, il n’est pas possible de conclure en utilisant le théorème
d’existence de limite par encadrement car les deux membres extrêmes n’ont pas la même limite !

8
px  ε  M ℓ ε ε
Appliquons la définition de lim ℓ− L − = − pour ε ← :
x→+∞ x 2 x L 2 2
   
px ε M ℓ ε ε
∃B0 ∈ R+ : ∀x ∈ R , x > B0 ⇒ ℓ− L − − − 6
x 2 x L 2 2
 
px  ε  M ℓ ε ε
⇒ ℓ− L − − − >−
x 2 x L 2 2
px  ε  M ℓ
⇒ ℓ− L − > −ε
x 2 x L
px  ε  M ℓ ε ε
Appliquons la définition de lim ℓ+ L + = + pour ε ← :
x→+∞ x 2 x L 2 2
   
px ε M ℓ ε ε
∃B1 ∈ R+ : ∀x ∈ R , x > B1 ⇒ ℓ+ L + − + 6
x 2 x L 2 2
 
px  ε  M ℓ ε ε
⇒ ℓ+ L + − + 6
x 2 x L 2 2
px  ε  M ℓ
⇒ ℓ+ L + 6 +ε
x 2 x L

Posons B = max(B0 , B1 , A).


Soit x > B fixé quelconque.
L’encadrement (5) donne,

ℓ px  ε  M f (x) px  ε  M ℓ
−ε 6 ℓ− L − 6 6 ℓ+ L + 6 +ε
L |{z}
|x 2 x x
{z x 2 x}
|{z} L
car x > B > B0 car x > B > B1
car x > B > A

f (x) ℓ f (x)

donc −ε 6 − 6 ε d’où − 6 ε.
x L x L
f (x) ℓ
Ainsi, lim = .
x→+∞ x L
⊲ Corrigé de l’exercice 2.1

⊲ Corrigé de l’exercice 2.2


Soit x0 ∈ R fixé quelconque.
Utilisons la négation de la caractérisation séquentielle de la continuité : exhibons deux suites (an )n∈N et (bn )n∈N
qui convergent vers x0 et telles que les suites images (χQ (an ))n∈N et (χQ (bn ))n∈N convergent vers des limites
différentes.
Par densité de Q dans R,
∃(an )n∈N ∈ QN : lim an = x0
n→+∞

et par densité de R \ Q dans R,


N
∃(bn )n∈N ∈ R \ Q : lim bn = x0
n→+∞

Par ailleurs, (χQ (an ))n∈N = 1̃ donc


lim χQ (an ) = 1
n→+∞

et (χQ (bn ))n∈N = 0̃ donc


lim χQ (bn ) = 0
n→+∞

Par conséquent, χQ n’est pas continue en x0 .


Ainsi, χQ est discontinue en tout point de R.

⊲ Corrigé de l’exercice 2.3

⊲ Corrigé de l’exercice 2.4

⊲ Corrigé de l’exercice 2.5


1. Par définition, toute fonction lipschitzienne est 1-Höldérienne donc Höldérienne.

9
2. Soit f une fonction Höldérienne sur un intervalle I fixée quelconque.
Alors il existe une valeur α ∈ R∗+ pour laquelle elle est α-Höldérienne donc

∃K ∈ R∗+ : ∀(x, y) ∈ I 2 , |f (x) − f (y)| 6 K|x − y|α .

Soit x0 ∈ I fixé quelconque.


Soit ε ∈ R∗+ fixé quelconque.
  α1
ε
Posons η = .
(1 + K)
Soit x ∈ I fixé quelconque tel que |x − x0 | 6 η.

K
|f (x) − f (x0 )| 6 K|x − x0 |α 6 Kη α 6 ε6ε
1+K
Par conséquent, lim f (x) existe et est finie (vaut f (x0 )) donc f est continue en x0 .
x→x0

Ainsi, toute fonction Höldérienne sur I est continue sur I.

⊲ Corrigé de l’exercice 2.6


1. Soient (a, b) ∈ R2 fixés quelconques.
a + b − |b − a|
Montrons que min(a, b) = .
2
a + b − |b − a| a + b − (a − b)
⋆ Si a > b, = = b = min(a, b).
2 2
a + b + |b − a| a + b − (b − a)
⋆ Si a 6 b, = = a = min(a, b).
2 2
1
On en déduit que ∀x ∈ [0, 1] , min(f (x), g(x)) = (f (x) + g(x) − |f (x) − g(x)|).
2
Or,
⋆ f − g est continue comme combinaison linéaire de deux fonctions continues donc |f − g| = | · | ◦ (f − g)
comme composée de la fonction valeur absolue qui est continue et de f − g qui l’est aussi,
⋆ f et g sont continues
donc, par stabilité de la continuité par combinaison linéaire, min(f, g) est une fonction continue.

Ainsi, l’application [−1, 1] → R, x 7→ min(f (x), g(x)) est continue.

2. • Méthode 1. Adapter la question précédente.


Soient (a, b) ∈ R2 fixés quelconques.
a + b + |b − a|
Montrons que max(a, b) = .
2
a + b + |b − a| a + b + (a − b)
⋆ Si a > b, = = a = max(a, b).
2 2
a + b + |b − a| a + b + (b − a)
⋆ Si a 6 b, = = b = max(a, b).
2 2
Or,
⋆ f −g est continue comme combinaison linéaire de deux fonctions continues donc |f −g| = |·|◦(f −g)
comme composée de la fonction valeur absolue qui est continue et de f − g qui l’est aussi,
⋆ f et g sont continues
donc, par stabilité de la continuité par combinaison linéaire, max(f, g) est une fonction continue.

Ainsi, l’application [−1, 1] → R, x 7→ max(f (x), g(x)) est continue.


• Méthode 2. Utiliser la question précédente.
Observons que, pour (a, b) ∈ R2 , max(a, b) = − min(−a, −b) donc

∀x ∈ [0, 1] , max(f (x), g(x)) = − min(−f (x), −g(x))

Or f et g sont continues sur [0, 1] donc −f et −g sont continues sur [0, 1] si bien que la question pré-
cédente permet d’affirmer que min(−f, −g) ∈ C 0 ([0, 1]) d’où max(f, g) = − min(−f, −g) ∈ C 0 ([0, 1]).

Ainsi, max(f, g) ∈ C 0 ([0, 1]).

3. Ainsi, l’application R → R, x 7→ sup{f (t)+xg(t)|t ∈ [−1, 1]} est continue (lipschitzienne dont on précisera
la constante). Montrer de plus que ce résultat reste vrai si on remplace l’hypothèse f et g continues par
f et g bornées.

10
⊲ Corrigé de l’exercice 2.7

1. Soit f une fonction définie sur R satisfaisant, pour tout x ∈ R, f (x) = f (x 2).
Soit x0 ∈ R fixé quelconque. On montre, par récurrence que,
 √ n
∀n ∈ N , f (x0 ) = f x0 2
 √ n
Si x0 > 0, la caractérisation séquentielle de la limite permet d’affirmer que lim f x0 2 = 1 or, la
 √ n n→+∞

suite (f x0 2 )n∈N est constante égale à f (x0 ) donc convergente vers f (x0 ). Par unicité de la limite
d’une suite, f (x0 ) = 1.
On montre de même que, si x0 < 0, f (x0 ) = −1.
 
 R → R 

  

 −1 si x<0
Ainsi, f appartient à l’ensemble λ ∈ R .


 t 7→ λ si x<0 
  

1 si x=0

2. Soit f une fonction définie sur R, continue en 0 et satisfaisant, pour tout x ∈ R, f (x) = f (x 2).
Soit x0 ∈ R fixé quelconque. On montre, par récurrence que,
 
x0
∀n ∈ N , f (x0 ) = f √ n
2
si bien que   
x0
⋆ d’une part la suite f √ n est constante égale à f (x0 ) donc elle converge vers f (x0 ),
2 n∈N   
x0
⋆ d’autre part, par continuité de f en 0, la suite f √ n converge vers f (0).
2 n∈N
Par unicité de la limite, f (x0 ) = f (0).

Ainsi, f est une fonction constante.

]0, 2[ → Z R
x
⊲ Corrigé de l’exercice 2.8 Soit f :
sin 1
du
x 7→
1 u(2 − u)
f est la primitive qui s’annule en 1 d’une fonction continue et positive ou nulle sur ]0, 2[ donc f est croissante
sur ]0, 2[.
De plus,
1
∀u ∈]0, 2[ , sin 61
u(2 − u)
donc Z x
∀x ∈ [1, 2[ , f (x) 6 du 6 x − 1 6 1
1

et (attention on peut intégrer une inégalité entre a et b à condition que a 6 b, sinon l’inégalité est renversée)
Z x
∀x ∈ [0, 1[ , f (x) > du > x − 1 6 −1
1

si bien que f est bornée sur ]0, 2[.


Par conséquent, f croissante et majorée (resp. minorée) admet une limite finie l2 (resp. l0 ) en 2 (resp. 0) si
[0, 2] →  R

 l 0 si x = 0
 Z x 1

bien qu’elle se prolonge par continuité en 0 et en 2 en fe :

du et
x 7→ sin si x ∈]0, 2[

 1 u(2 − u)

l2 si x = 2
e 0
f ∈ C ([0, 2], R).

⊲ Corrigé de l’exercice 2.9

⊲ Corrigé de l’exercice 2.10


Soit f ∈ C 0 ([0, 1], R) et α ∈]1, 2]. On définit Tα (f ) sur [0, 1] par

∀x ∈ [0, 1], T (f )(x) = inf{f (y) + |x − y|α | y ∈ [0, 1]}.

11
1. Soient (x1 , x2 ) ∈ [0, 1]2 fixés quelconques.

[0, 1] −→ R
La fonction est continue sur le segment [0, 1] donc elle est minorée et
y 7−→ f (y) + |x − y|2
atteint sa borne inférieure :

∃y1 ∈ [0, 1] : T2 (f )(x1 ) = f (y1 ) + (x1 − y1 )2 .

Par conséquent, par définition de T2 (f )(x2 ), T2 (f )(x2 ) 6 f (y1 ) + (x2 − y1 )2 si bien que

T2 (f )(x2 ) − T2 (f )(x1 ) 6 f (y1 ) + (x2 − y1 )2 − f (y1 ) − (x1 − y1 )2


= (x2 − y1 )2 − (x1 − y1 )2
= (x1 − x2 )(x1 + x2 ) − 2y1 (x1 − x2 )
6 |x1 − x2 ||x1 + x2 | + 2y1 |x1 − x2 |
6 4|x1 − x2 | car x1 + x2 ∈ [0, 2] et y1 ∈ [0, 1]

En échangeant les rôles joués par x1 et x2 , on montre de même que T2 (f )(x1 ) − T2 (f )(x2 ) 6 4|x2 − x1 |
d’où
−4|x2 − x1 | 6 T2 (f )(x2 ) − T2 (f )(x1 ) 6 4|x2 − x1 | .
Ainsi, T2 (f ) est 4-lipschitzienne sur [0, 1], donc continue.
2. Soit f ∈ C 0 ([0, 1], R) telle que T2 (f ) = f fixée quelconque.
Soit x ∈]0, 1[ fixé quelconque.
Soit h ∈] − min(x, 1 − x), min(1 − x, x)[ fixé quelconque (de sorte que x + h ∈ [0, 1] et x − h ∈ [0, 1]).

[0, 1] −→ R
La fonction est continue sur le segment [0, 1] donc elle est minorée et
y 7−→ f (y) + |x − y|2
atteint sa borne inférieure :

∃yx ∈ [0, 1] : T2 (f )(x) = f (yx ) + (x − yx )2 .

Par définition que T2 (f )(x), ∀y ∈ [0, 1] , T2 (f )(x) 6 f (y) + (x − y)2 , d’où, pour y = x + h après avoir
observé que yx peut être choisi égal à x puisque T2 (f ) = f ,

f (x) = T2 (f )(x) = f (x) + (x − x)2 6 f (x + h) + h2

d’où f (x + h) − f (x) > −h2 .


En échangeant les rôles joués par x et x + h, on montre de même que f (x + h) − f (x) 6 h2 .
Par conséquent,

∀h ∈] − min(x, 1 − x), min(1 − x, x)[ , −h2 6 f (x + h) − f (x) 6 h2

si bien que
f (x + h) − f (x)
∀h ∈] − min(x, 1 − x), min(1 − x, x)[ , 0 6 6 h.
h

f (x + h) − f (x)
Ainsi, la fonction h 7→ est majorée par une fonction qui tend vers 0 lorsque h tend vers

h
0 donc
(i) le taux d’accroissement de f en x admet une limite ce qui signifie que f est dérivable en x,
(ii) cette limite est nulle ce qui signifie que f ′ (x) = 0.
La fonction f est donc dérivable sur ]0, 1[ et de dérivée nulle donc elle est constante sur ]0, 1[, or elle est
continue sur [0, 1] par hypothèse (ce qui impose f (0) = x→0 lim f (x) et f (1) = x→1
lim f (x)) donc f est constante
x>0 x<1
sur [0, 1].
 
 0
[0, 1] −→ R
Ainsi, f ∈ C ([0, 1], R) | T2 (f ) = f ⊂ λ ∈ R , d’où l’égalité de ces deux en-
x 7−→ λ
sembles car l’inclusion réciproque est immédiate.
3. Soit α > 1 fixé quelconque.
• un calcul direct à partir des définitions donne Tα (fα )(0) = 0 = fα (0),
• pour x ∈]0, 1] fixé quelconque, calculons Tα (fα )(x) en étudiant les variations de la fonction
 [0, 1] −→  R
g: y α + (x − y)α si y ∈ [0, x],
 y 7−→
y α + (y − x)α si y ∈]x, 1].

12
g est dérivable sur [0, x[∪]x, 1], g ′ est positive sur ]x, 1] et
 α−1 !
x
∀y ∈]0, x[ , g ′ (x) = αy α−1 1− −1
y

d’où le tableau de variations :


x
y 0 x 1
2
g ′ (y) −αxα−1 − 0 + αx α−1
+ α(1 + (1 − x)α−1
1 + (1 − x)α
ր
xα xα
g ց ր
21−α xα
d’où ∀x ∈]0, 1], Tα (fα (x) = 21−α xα = 21−α fα (x).
Ainsi, ∀α ∈]1, +∞[, Tα (fα ) = 21−α fα .
4. Pour α ∈]1, 2[, les résultats des questions précédentes restent vrais : il suffit d’utiliser que la fonction
t 7−→ |t|α est α-lipschitzienne sur [0, 1] (conséquence de l’inégalité des accroissements finis) pour prouver
que Tα (f ) est α-lipschitzienne(au passage l’usage de l’inégalité des accroissements finis permet de prouver
que T2 (f ) est 2-lipschitzienne ce qui est plus précis que le 4-lipschitzienne obtenu ci-dessus).

L’ensemble f ∈ C 0 ([0, 1], R) | Tα (f ) = f coïncide avec les fonctions constantes et la preuve est identique.

Si α = 1, T1 (f ) est 1-lispchitzienne. En revanche l’ensemble f ∈ C 0 ([0, 1], R) | Tα (f ) = f ne se limite
plus aux fonctions constantes car T1 (f1 ) = f1 (ce calcul rentre dans le cadre général de celui détaillé plus
bas ).
Si α ∈]0, 1], il ne semble plus évident que Tα (f ) puisse être lipschitzienne. En effet, si fα est la fonction
définie pour tout x ∈]0, 1] par fα (x) = xα et fα (0) = 0, alors

Tα (fα ) = fα

• un calcul direct à partir des définitions donne Tα (fα )(0) = 0 = fα (0),


• pour
 x ∈]0, 1] fixé quelconque, calculons Tα (fα )(x) en étudiant les variations de la fonction
 [0, 1] −→  R
g: y α
+ (x − y)α
si y ∈ [0, x],
 y 7−→ α α
y + (y − x) si y ∈]x, 1].

g est dérivable sur ]0, x[∪]x, 1], g est positive sur ]x, 1] et
 α−1 !
′ x
∀y ∈]0, x[ , g (x) = αy α−1
1− −1
y

d’où le tableau de variations :


x
y 0 x 1

2
g (y) k + 0 − k +
21−α xα 1 + (1 − x)α
g ր ց ր
xα xα
d’où ∀x ∈]0, 1], Tα (fα (x) = xα = fα (x).
Ainsi Tα (fα ) = fα cequi prouve d’une part que Tα (f ) n’est plus lipschitzienne lorsque α ∈]0, 1[ et d’autre
part que l’ensemble f ∈ C 0 ([0, 1], R) | Tα (f ) = f ne se limite plus aux fonctions constantes.
En dépit de la disparition du caractère lipschitzien, nous pouvons montrer que, pour α ∈]0, 1[, Tα (f ) est
α-Höldérienne en adaptant la preuve du caractère lipschitzien et en utilisant la propriété de concavité
(évidente graphiquement) suivante de la fonction fα :

∀(u, v) ∈ R2+ , (u + v)α 6 uα + v α

qui pourra être utilisée pour u = |x1 −y1 | et u+v = |x2 −y1 | si |x1 −y1 | 6 |x2 −y1 | (échanger les valeurs de
u et u + v si |x1 − y1 | > |x2 − y1 |) sous la forme |x2 − y1 |α − |x1 − y1 |α 6 (|x2 − y1 | − |x1 − y1 |)α 6 |x2 − x1 |α
(car | · | est 1-lipschitzienne).

R −→ R
⊲ Corrigé de l’exercice 2.11 Posons f :
x 7−→ Arctan(2x) − Arctanx
L’étude des variations de f qui est une fonction impaire conduit au tableau de variations suivant, sachant que
2( 21 − x2 )
f ′ (x) = :
(1 + 4x2 )(1 + x2 )

13
√ √
2 2
x −∞ − 0 +∞
2 2

f’(x) − 0 + 0 −

0 ր A
f ց 0 ց
−A ր 0
 √   √ 
2 √ 2 π √
où −A = f − = Arctan(− 2) − Arctan − = − 2Arctan( 2)
2 2 2
On peut doncidonner le nombre de solutions de l’équation considérée
h en fonction de α ∈ R :
π √ h i π √
• si α ∈ −∞, − 2Arctan( 2) ∪ − + 2Arctan( 2), +∞ , l’équation f (x) = α n’admet aucune solu-
2 2
tion, i h
π √
• si α ∈ − 2Arctan( 2), 0 , l’équation f (x) = α admet exactement deux solutions distinctes strictement
2
négatives,
i π √ h
• si α ∈ 0, − + 2Arctan( 2) , l’équation f (x) = α admet exactement deux solutions distinctes stricte-
2
ment positives,
• si α = n
0, l’équation f (x) = α admet une unique solution qui est 0,
π √ π √ o
• si α ∈ − 2Arctan( 2), − + 2Arctan( 2) , l’équation f (x) = α admet une unique solution.
2 2
Une résolution
i directe donne :
π πh
• si α ∈ − , , la première équivalence n’est pas triviale (réciproque à détailler )
2 2
 
Arctan(2x) − Arctan(x) = α tan (Arctan(2x) − Arctan(x)) = tan α
⇐⇒
x∈R x∈R
( x
= tan α
⇐⇒ 1 + 2x2
x∈R
 2
2x tan α − x + tan α = 0
⇐⇒
x∈R
2
Le discriminant
 de l’équation
 √ vaut
 1− 8 tan α.√  
π 2 2 π 1
— si α ∈ − , −Arctan ∪ Arctan , , si tan2 (α) > , aucune solution,
2 4 4 2 8
 √   √ 
2 2 1 1
— si α ∈ −Arctan , Arctan , si tan2 (α) = , une unique solution ,
4 4 8 4 tan α p
 √   √ 
2 2 1 1 + 1 − 8 tan2 α
— si α ∈ −Arctan , Arctan si tan2 (α) < , deux solutions distinctes
p 4 4 8 4 tan α
1 − 1 − 8 tan2 α
et .
4 tan α
π π
• si α 6 − ou α > , l’étude du premier membre permet de voir qu’il ne prend jamais la valeur α, il n’y
2 2
a donc aucune solution. √ 
2 π √
Remarque : on peut vérifier à la main que −Arctan = − 2Arctan( 2).
4 2

⊲ Corrigé de l’exercice 2.12


Il faut supposer que la température est une fonction continue de la variable d’espace, ce qui est raisonnable d’un
point de vue macroscopique et absurde d’un point de vue microscopique.
Repérons un point M (θ) de l’équateur terrestre par l’angle θ qu’il fait avec une direction fixe, θ ∈ [0, 2π].
Notons θ 7→ T (θ) la fonction température au point M (θ).
[0, π] → R
Considérons la fonction f : qui est la fonction écart de température entre deux
θ 7→ T (θ + π) − T (θ)
points antipodaux.
⋆ f est continue sur [0, π] comme combinaison linéaire de deux fonctions continues,
⋆ f (0) = T (π) − T (0) et f (π) = T (2π) − T (π) or M (0) = M (2π) donc f (π) = T (0) − T (π) = −f (0),
donc le TVI permet d’affirmer qu’il existe θ0 ∈ [0, π] : f (θ0 ) = 0 c’est-à-dire T (θ0 ) = T (θ0 + π), ce qui prouve
que la température en les deux points antipodaux M (θ0 ) et M (θ0 + π) est la même.

⊲ Corrigé de l’exercice 2.13

14
⊲ Corrigé de l’exercice 2.14

⊲ Corrigé de l’exercice 2.15


⊲ Corrigé de l’exercice 2.16

⊲ Corrigé de l’exercice 2.17


Soit f ∈ C 0 (R+ , R+ ) telle que ∀x ∈ R∗+ , f (x) < x.
1. Par hypothèse, ∀x ∈ R∗+ , f (x) < x, or les deux membres de cette inégalité ont une limite en 0 (car f et
la fonction identité sont continues en 0) donc, en passant à la limite dans cette inégalité lorsque x tend
vers 0, f (0) 6 0. Par ailleurs, f est à valeurs dans R+ donc f (0) = 0.
2. Soient (a, b) ∈ R∗+ 2 fixés quelconques tels que a < b.
(
[a, b] −→ R+
Considérons la fonction g : f (x) . g est le quotient d’une fonction continue sur [a, b] par
x 7−→
x
une fonction continue sur [a, b] ne s’annulant pas sur [a, b] donc g est continue sur le segment [a, b] donc
elle y est bornée : ∃M1 ∈ R tel que ∀x ∈ [a, b], g(x) 6 M1 soit ∀x ∈ [a, b], f (x) 6 M1 x.
Le problème est que ce raisonnement ne permet pas de maîtriser M1 !
Soyons plus précis et utilisons que g est continue sur le segment [a, b] donc elle y est bornée et elle atteint
ses bornes ce qui signifie qu’il existe x0 ∈ [a, b] tel que g(x0 ) = max{g(x) | x ∈ [a, b]} si bien que
f (x0 )
∀x ∈ [a, b] , f (x) 6 x.
x0
f (x0 )
Le résultat est alors obtenu en posant M = et en notant que M ∈ [0, 1[ puisque 0 6 f (x0 ) < x0 .
x0
⊲ Corrigé de l’exercice 3.1
1. Quels sont les neutres de C 0 ([−3, 2[, R) pour les deux lois de composition interne usuelles qui munissent
cet ensemble d’une structure de R-espace vectoriel, de R-algèbre et d’anneau commutatif ?
Le neutre additif de C 0 ([−3, 2[, R) est la fonction identiquement nulle sur [−3, 2[ et le neutre multiplicatif
de C 0 ([−3, 2[, R) est la fonction constante égale à 1 sur [−3, 2[.
2. Quels sont les neutres de C 0 ([−3, 2[, R) et de C 0 (R, R) pour la loi de composition ?
Piège ! la composition n’est pas une LCI sur C 0 ([−3, 2[, R) car on ne peut a priori pas composer deux
fonctions f et g définies sur [−3, 2[ (f ◦ g existe si et seulement si g([−3, 2[) ⊂ [−3, 2[).
En revanche, la composition est une LCI sur C 0 (R, R) et le neutre est idR .
3. Soit f une fonction telle que lim f (x) = +∞. Alors il existe A ∈ R tel que f est croissante sur [A, +∞[.
x→+∞
FAUX.
x
La fonction f (x) = + cos x n’est monotone (étude des variations avec le signe de la dérivée) sur aucun
2
intervalle de la forme [A, +∞[ bien qu’elle tende vers +∞ en +∞.
4. Soit f une fonction telle que lim f (x) = −1. Alors il existe A ∈ R tel que f est strictement négative
x→+∞
sur [A, +∞[.
VRAI.
1
Appliquons la définition de du fait que f tend vers −1 en +∞ pour ε = :
2
1
∃A ∈ R : ∀x ∈ [A, +∞[, |f (x) − (−1)| 6 .
2
1 1
Ainsi, ∀x ∈ [A, +∞[, f (x) + 1 6 |f (x) + 1| 6 d’où f (x) 6 − .
2 2
5. Soient f et g deux fonctions continues sur un intervalle I, les fonctions min(f, g) et max(f, g) sont-elles
continues sur I ?
OUI.
f + g − |f − g| f + g + |f − g|
En effet, min(f, g) = et max(f, g) = . Or | · | est continue sur R et toute
2 2
combinaison linéaire et composée de fonctions continues est continue, donc min(f, g) et max(f, g) sont
continues sur I.
6. La composée d’une fonction lipschitzienne et d’une fonction pas nécessairement continue donne une fonc-
tion continue.
FAUX.
Par exemple, pour | · | comme fonction 1-lipschitzienne et ⌊·⌋ comme fonction non continue donne une
fonction non continue en 1.

15
7. Une fonction définie sur [0, 2], qui a une limite à droite en 1 et une limite à gauche en 1 est-elle continue
en 1 ?
NON.
En effet, la fonction partie entière a des limites à droite et à gauche en 1 qui valent 1 et 2 et elle n’est pas
continue en 1.
8. Une fonction définie sur [0, 2], qui a une limite à droite en 1 qui vaut a ∈ R, et une limite à gauche en 1
qui vaut a est-elle continue en 1 ?
NON, pour que la fonction soit continue en 1 il faut que a = f (1). En effet, la fonction qui vaut 1 sur R∗+ ,
1 sur R∗+ et 0 en 0 n’est pas continue en 0 alors qu’elle admet 1 pour limite à droite et à gauche en 0 !

9. Quelles sont les limites possibles de la suite définie par u0 = π et pour tout n ∈ N, un+1 = sin(un ) ?
Supposons que (un )n∈N converge vers l ∈ R, alors en passant à la limite dans la relation de récurrence et
en invoquant la continuité de la fonction sinus en l, l = sin l. Par ailleurs, l’équation d’inconnue x ∈ R,
x = sin x admet x = 0 comme unique solution donc, la seule limite possible de la suite (un )n∈N est 0
(mais cela ne prouve pas que la suite converge, on en déduit seulement que, si elle converge, c’est vers 0 !)

10. Quelles sont les limites qfinies possibles de la suite définie par u0 = π, u1 = −2 et pour tout n ∈ N,
q |un |u2n+1 + 2
un+2 = u2n+1 + 1 − p + un ?
|un | + 1
Supposons que (un )n∈N converge vers l ∈√R, alors en passant à la limite dans la relation de récurrence et
en invoquant la continuité des fonctions · et | · |,
p p
p |l|l2 + 2 p |l|l2 + 2
l = l +1− p
2 + l ⇐⇒ l +1= p
2
|l| + 1 |l| + 1
|l|l2 + 2
⇐⇒ l2 + 1 =
|l| + 1
⇐⇒ l2 |l| + l2 + |l| + 1 = |l|l2 + 2
⇐⇒ l2 + |l| = 1
 2  2
l +l−1=0 l −l−1=0
⇐⇒ ou
l>0 l>0
  √ √    √ √ 
 −1 + 5 −1 − 5  1+ 5 1− 5
l∈ , l∈ ,
⇐⇒ 2 2 ou 2 2
 
l>0 l>0
 √ √ 
−1 + 5 1 + 5
⇐⇒ l ∈ ,
2 2
 √ √ 
−1 + 5 1 + 5
Ainsi, les limites possibles sont , .
2 2
11. Toute fonction monotone sur [0, 1] est bornée.
VRAI.
Supposons que f soit une fonction croissante sur [0, 1], alors pour tout x ∈ [0, 1], f (0) 6 f (x) 6 f (1) donc
f est bornée. Idem si f est décroissante sur [0, 1].
12. Toute fonction monotone et périodique est constante.
VRAI.
Soit f une fonction croissante et périodique de période T ∈ R∗+ . Soient x0 ∈ Df fixé quelconque. Soit
x ∈ Df fixé quelconque tel que x > x0 . D’une part, par croissance de f , f (x0 ) 6 f (x), d’autre part, il
existe k ∈ N tel que x 6 x0 + kT donc f (x) 6 f (x0 + kT ) = f (x0 ) ((x0 + kT ) ∈ Df par définition de la
périodicité) d’où f (x0 ) 6 f (x) 6 f (x0 ). Ainsi f (x) = f (x0 ) si bien que ∀x ∈ [x0 , +∞[∩Df , f (x) = f (x0 ).
En procédant de même pour tout x ∈ Df tel que x 6 x0 , on obtient que f est constante et égale à f (x0 ).
13. Toute fonction monotone sur [0, 1[ admet une limite finie en 1.
FAUX.
1
La fonction f (x) = est monotone et continue sur [0, 1[ et admet en 1 une limite infinie. Un autre
1−x  πx 
contre-exemple est g(x) = tan croissante sur [0, 1[ et de limite infinie en 1.
2
14. Toute fonction monotone sur [0, 1] est continue à gauche en 1.
FAUX. 
 [0, 1] −→  R
La fonction x si x ∈ [0, 1[ admet 1 comme limite à gauche en 1 alors qu’elle vaut
 x −→
2 si x = 1
2 en 1, donc elle n’est pas continue en 1.

16
15. Toute fonction continue monotone bornée sur ]0, 1[ peut être prolongée par continuité en une fonction
monotone bornée continue sur [0, 1] et bornée par les mêmes constantes.
VRAI.
Supposons la fonction monotone croissante.
Une fonction croissante bornée sur ]0, 1[ est une fonction croissante majorée sur ]0, 1[ donc elle admet une
limite finie l1 en 1. De même c’est une fonction croissante minorée sur ]0, 1[ donc elle admet une limite
finie l0 en 0. Par conséquent f peut être prolongée par continuté en f˜ définie sur [0, 1] par f˜(0) = l0 ,
f˜(1) = l1 et pour tout x ∈]0, 1[, f˜(x) = f (x) et continue sur [0, 1].
Soient (A, B) ∈ R2 telles que pour tout x ∈]0, 1[, A 6 f (x) 6 B.
Les deux membres de l’inégalité ∀x ∈]0, 1[, f (x) 6 B admettent une limite finie lorsque x tend vers 1
donc, en passant à la limite lorsque x tend vers 1, l1 6 B.
Les deux membres de l’inégalité ∀x ∈]0, 1[, f (x) > A admettent une limite finie lorsque x tend vers 0
donc, en passant à la limite lorsque x tend vers 0, l0 > A.
Ainsi, ∀x ∈ [0, 1], A 6 f˜(x) 6 B.
16. Si f tend vers +∞ en 1, f est croissante au voisinage de 1.
FAUX.  
1 1
La fonction f (x) = + sin , définie sur R \ {1}, n’est pas monotone au voisinage de
2(1 − x)2 (1 − x)2
1 (la dérivée change une infinité de fois de signe) alors qu’elle tend vers +∞ en 1.
17. Donner une application de R dans R discontinueen tout point.
 R −→  R
La fonction caractéristique des rationnels χQ : 1 si x ∈ Q (ou celle des irrationnels
 x −→
0 si x ∈/Q
χR\Q = 1 − χQ ).
18. Si f et g sont deux applications discontinues en x0 , alors f + g est discontinue en x0 .
FAUX.
Si f = ⌊·⌋ et g = −⌊·⌋, aucune n’est continue en 0 alors que la somme est continue en 0.
C’est piégeux ! le théorème du cours dit “la somme de deux fonctions continues en x0 est continue en
x0 ”, mais il ne dit rien si l’une des deux au moins n’est pas continue en x0 ! Par ailleurs, la négation du
théorème du cours est “ si la somme de deux fonctions est discontinue en x0 , alors l’une des deux au moins
est discontinue en x0 ”

19. Une application f continue sur R+ telle que pour x > 133, f (x) = cos(x + π) est bornée sur R+ .
VRAI.
La restriction de f à [0, 133] est continue sur le segment [0, 133] donc elle est bornée et atteint ses bornes
sur [0, 133]. Par ailleurs, la fonction cos est à valeurs dans [−1, 1] donc f est aussi bornée sur [133, +∞[.
Ainsi, f est bornée sur R+ .
   
1 1
20. Si f (0) = 0 et si lim f = 0 = lim f − , alors f est continue en 0.
n→+∞ n n→+∞ n
FAUX. 
 R −→ (
 R

La fonction f sin si x ∈ R∗ vérifie les hypothèses de l’énoncé sans être continue en
 x −→
 x
0 si x = 0
0.    
1 1
21. Si f (0) = 0, si f est monotone sur [−1, 1] et si lim f = 0 = lim f − , alors f est continue
n→+∞ n n→+∞ n
en 0.
VRAI.
Supposons que f est croissante.    
∗ 1 1
Soit ε ∈ R+ fixé quelconque. Appliquons les définitions de lim f = 0 et lim f − pour cette
n→+∞ n n→+∞ n
∗ 2
valeur ε : ∃(N− , N+ ) ∈ (N ) tel que
   

1
1
∀n ∈ N, n > N+ ⇒ f − f (0) 6 ε ⇒ f 6ε
n n
et    
1 1
∀n ∈ N, n > N− ⇒ f − − f (0) 6 ε ⇒ f − 6 −ε
n n
1
Soit N = max(N+ , N− ). Posons η = .
N
Pour tout x ∈ [−η, +η],

17
 
1
• si x > 0, alors 0 6 x 6 η ⇒ f (0) 6 f (x) 6 f (η) 6 f 6 ε,
N+ 
1
• si x < 0, alors −η 6 x 6 0 ⇒ f (0) > f (x) > f (−η) > f − > −ε,
N−
donc |f (x)| 6 ε. Ainsi, lim f (x) = 0.
x→0
22. Toute fonction périodique est bornée.
FAUX. nπ o

La fonction tangente, définie sur R\ + kπ k ∈ Z est π-périodique et n’est pas bornée car limπ tan x =
2 x→
2
π x<
2
+∞.
23. Toute fonction périodique définie sur R est bornée.
FAUX 

 R −→  R
 π
 tan x si x 6≡ [π]
La fonction f 2 est π périodique et n’est pourtant pas bornée sur R.

 x −→ π
  0 si x ≡ [π]
2
24. Donner une hypothèse suffisante sur une fonction périodique pour qu’elle soit bornée.
Une fonction f continue sur R et périodique est bornée sur R.
En effet, notons T ∈ R∗+ une période de f . f est continue sur le segment [0, T ] donc elle est bornée et
atteint ses bornes. Par conséquent, il existe M ∈ R+ tel que max{|f (u)| | u ∈ [0, T ]} = M . Par T -
périodicité,
jxk pour tout x ∈ R, il existe k ∈ Z tel que x + kT ∈ [0, T [ (ce k est d’ailleurs unique et vaut
) et |f (x)| = |f (x + kT )| 6 M donc f est bornée sur R.
T
25. Soit f une fonction 1-périodique continue sur [0, 1[. Alors f est continue sur R.
FAUX.
La fonction x 7−→ ⌊x⌋ − x est continue sur [0, 1[ et 1 périodique mais n’est pas continue en 1 !
26. Soit f une fonction 1-périodique dont la restriction à [0, 1] est continue. Alors f est continue sur R.
VRAI.
La continuité sur ]0, 1[ implique la continuité sur R \ Z par 1-périodicité.
La continuité en 1 de la restriction de f à [0, 1] implique la continuité de f à gauche en 1 donc, par
1-périodicité, la continuité de f à gauche en 0. La continuité en 0 de la restriction de f à [0, 1] implique
la continuité de f à droite en 0. Ainsi, f est continue en 0 et, par périodicité en tout point de Z.
27. La fonction partie entière est-elle continue sur [0, 1[ ? La question est-elle bien posée ?
NON, la fonction partie entière est continue en tout point de ]0, 1[ mais n’est pas continue en 0, donc elle
n’est pas continue sur [0, 1[.
Cette question est mal posée si on souhaite un réponse affirmative. Une question bien posée pour cela est :
la fonction partie entière restreinte à [0, 1[ est-elle continue sur [0, 1[ ? la réponse est oui car la fonction
partie entière est continue en tout point de ]0, 1[ et elle est continue à droite en 0 donc sa restriction à
[0, 1[ est continue en 0.

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