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 COMPOSANTS ÉLECTRONIQUES 2

1ère partie
Dans une leçon précédente, nous avons examiné le composant le plus simple qui existe : la
résistance. Nous allons voir maintenant un autre composant aussi indispensable que la résistance
dans les circuits électroniques : le condensateur.
 
1. - LES CONDENSATEURS

Ils sont formés par deux plaques conductrices en regard, appelées armatures et séparées par un
isolant qui est nommé diélectrique. Pour un type de diélectrique donné, plus la superficie des
armatures est grande ou la distance qui les sépare petite, plus grande est la capacité du
condensateur.

Q
C = ____
           U
Avec :
C en Farad
Q en Coulomb
U en volt
 r. o. S  
          C =     __________

e
avec:
C en Farad
e en mètre
S en m2
r (permittivité relative ou constante diélectrique)= dépendant du
matériau utilisé
o (permittivité absolue1 pour le vide, +/- 1pour l'air)

Les condensateurs peuvent être fixes ou variables et répertoriés selon le diélectrique comme le
montre la table de la figure 1. Suivant le type de diélectrique, on définit les caractéristiques
électriques et mécaniques (dimensions et disposition des bornes) selon lesquelles on fera un
usage correct du condensateur.
1. 1. - CARACTÉRISTIQUES ÉLECTRIQUES DES CONDENSATEURS 

Les caractéristiques électriques les plus importantes à connaître pour utiliser au mieux les
condensateurs sont données ci-dessous :

Capacité ;
Tolérance ;
Tension de service en courant continu ;
en courant alternatif ;
Tension d'essai ;
Coefficient de température ;
Résistance d'isolement ;
Courant de fuite ;
Angle de perte.
 
Examinons à présent chacune des caractéristiques énumérées.  Examinons à présent chacune
des caractéristiques énumérées.
 La capacité est la valeur nominale qu'un condensateur présente entre ses deux armatures
elle se mesure en farads (symbole F), mais cette unité correspond à une capacité trop grande que
l'on ne rencontre guère en pratique ; c'est pourquoi on utilise fréquemment les sous-multiples du
farad : le millifarad (mF), le microfarad (µF), le nanofarad (nF) et le picofarad (pF).
Les relations entre ces sous-multiples sont indiquées dans le tableau de la figure 2.

 
En observant ce tableau, il paraît évident tout d'abord que le nanofarad (nF) équivaut au
kilopicofarad (kpF) ; en effet pour ces deux unités, on utilise les mêmes multiplicateurs.
La première colonne indique les unités de mesure des condensateurs que l'on veut convertir en
une autre unité en se rapportant à la colonne correspondante et en multipliant par le coefficient de
la même ligne.
Voyons quelques exemples pour mieux interpréter le tableau de la figure 2 et éclaircir ci-dessus :

0,47 µF x 1 000 = 470 nF = 470 kpF ;


0,47 µF x 1 000 000 = 470 000 pF ;
22 nF x 0,001 = 0,022 µF ;
33 nF x 1 000 = 33 000 pF ;
8 200 pF x 0,001 = 8,2 nF ;
0,0027 µF x 1 000 000 = 2 700 pF ;
0,0027 µF x 1 000 = 2,7 nF = 2,7 kpF ;
1 500 pF x 0,000 001 = 0,0015 µF.

 La tolérance est un pourcentage en plus ou en moins autour de la valeur nominale, que le


fabricant s'engage à respecter pour toutes les pièces livrées. Il s'agit de pièces neuves avant
usage, car par la suite les variations peuvent être plus importantes après le fonctionnement
prolongé.
 La tension de service en courant continu (symbole VNCC, abréviation de tension
nominale en courant continu) indique la valeur de la tension continue (en volts) qui peut être
appliquée au condensateur en régime permanent.
 La tension de service en courant alternatif (symbole VNCA, abréviation de tension
nominale en courant alternatif) indique la valeur de crête de la tension alternative de fréquence
comprise entre 50 et 60 Hz pouvant être appliquée au condensateur en régime permanent.
 La tension d'essai exprime la tension maximale en volts applicable au condensateur
exclusivement pour un essai à effectuer selon des modalités spécifiques établies par le
constructeur.
La tension d'essai indiquée par VP est en général 2,5 fois plus grande que la tension de
service VN. Donc, pour un condensateur avec VP de 1 500 V, il est possible d'appliquer une
tension de service maximale VN de 1 500 / 2,5 = 600 Volts.
 Le coefficient de température indique la variation relative de la capacité par rapport à la
variation de température. Il est exprimé en partie par million par degré centigrade (ppm/° C) ou en
millionièmes par degré Celsius.
Quand le coefficient est négatif, le nombre exprimé est précédé du signe «-» ou de la lettre N
(négatif) ; quand il est positif, ce nombre est précédé du signe «+» ou de la lette P (positif). Le
sigle NPO indique que le coefficient de température est nul.
Par exemple, pour un condensateur de valeur 500 nF à 25° C ayant un coefficient de température
de - 75 ppm/° C, la capacité diminue de 37,5 pF à chaque degré d'augmentation de la
température :
(500 nF x 75) / 1 000 000 = 375 000 / 1 000 000 = 0,0375 nF = 37,5 pF.
Ce coefficient doit être le plus petit possible afin de minimiser les variations de la capacité en
fonction de la température.
Rappelons-nous à ce sujet que la température à l'intérieur d'un appareil peut être bien
supérieure à celle ambiante en raison de l'énergie calorifique dissipée par d'autres
composants appartenant au même circuit que le condensateur.
Par contre, dans certains cas, le coefficient de température doit avoir une valeur bien définie pour
compenser l'effet des variations d'autres composants du même circuit.
 La résistance d'isolement est mesurée en appliquant une tension continue aux bornes du
condensateur dont la valeur est spécifiée par le constructeur ; cette donnée, exprimée en
mégohms en fonction de la valeur de la capacité, définit en pratique la qualité du diélectrique :
plus sa valeur est élevée, meilleur est l'isolement.
 Le courant de fuite est une donnée typique des condensateurs électrolytiques ; il indique
la valeur du courant exprimée en microampères (µA), qui circule par la résistance de fuite du
diélectrique d'un condensateur chargé. Plus cette valeur est faible, plus le condensateur est de
bonne qualité.
 L'angle de perte φ est le complément à 90° de l'angle de déphasage entre les deux
grandeurs alternatives V et I.
On voit donc que dans un condensateur réel, l'angle de déphasage est inférieur à 90° alors que
pour un condensateur idéal, l'angle de perte est nul car le déphasage entre V et I est de 90°
précisément. On utilise souvent le facteur de perte en calculant la tangente φ, indiqué en %, pour
exprimer la qualité d'un condensateur : plus le pourcentage est faible, meilleur est le
composant.

2. - TECHNIQUE DE FABRICATION DES CONDENSATEURS FIXES

Les techniques de fabrication employées par les fabricants de condensateurs pour satisfaire les
différentes exigences imposées par leur utilisation, sont très nombreuses. On peut affirmer que les
condensateurs sont les composants qui sont réalisés avec la plus grande variété de formes et de
dimensions. On trouve des condensateurs avec un corps cylindrique, en forme de disque, de
plaquette, de goutte... ; pour chaque forme, le rapport capacité - volume peut être très différent
selon les constructeurs et aucune norme ne régit cela.
Nous examinerons maintenant les types de condensateur les plus communs en prenant pour
guide le diélectrique utilisé.

3. 1. - CONDENSATEURS AU PAPIER ET A L'ALUMINIUM

Ces condensateurs sont constitués par le bobinage de deux feuilles très fines d'aluminium
séparées par plusieurs feuilles de papier imprégnées d'huile ou de paraffine. Les deux feuilles en
aluminium très pur (99,99 %), pour éviter l'oxydation pendant la fabrication, constituent les
armatures tandis que l'isolant intercalé entre elles forme le diélectrique (figure 3-a, ci-dessous).
La capacité du condensateur est d'autant plus grande que la superficie des armatures en regard
est grande et que la distance qui les sépare, faible. La tension maximale applicable aux armatures
dépend de l'épaisseur du diélectrique et de ses propriétés isolantes.
L'enroulement obtenu peut être enfermé hermétiquement dans une enveloppe de verre, de
plastique, de laiton étamé... ; deux bornes soudées aux armatures assurent la liaison externe.
Ce type de condensateur présente un grave inconvénient car ses armatures, étant enroulées sur
elles-mêmes, entraînent l'apparition d'une inductance en série avec la capacité du condensateur
pour les hautes fréquences.
Pour y remédier, on procède généralement en métallisant la tranche dépassant de chaque
armature, par évaporation cathodique avec du cuivre. Les bornes de sortie sont soudées sur cette
métallisation. On obtient des condensateurs non inductifs ; le contact est parfait et
l'encombrement réduit.
Les valeurs de capacité sont généralement comprises entre 500 pF et 0,5 µF avec quelques
exceptions pour certains types particuliers. Les valeurs de tension nominale oscillent entre 125 VN
et 1 000 VN.
Dans les emplois courants, ces condensateurs ont été remplacés par des modèles à film
plastique, de dimensions plus réduites.

4. 2. - CONDENSATEURS A FILM PLASTIQUE

Ces condensateurs sont semblables aux précédents, mais leur diélectrique est constitué par un
film plastique très fin (figure 3-c). Les diélectriques employés sont du polystyrène (styroflex), du
polyester (mylar) et du polycarbonate.
Afin de réduire le volume des condensateurs, on a pensé métalliser également le film plastique.
Une marge est réservée sur un des côtés des deux films afin de pouvoir métalliser la tranche et
adopter le principe de fabrication retenu pour les condensateurs au papier et à l'aluminium. De
cette façon, on obtient un condensateur compact, de faible inductance, analogue à celui vu
précédemment mais avec une valeur de capacité deux à quatre fois plus grande, à volume égal.
La protection externe peut être assurée selon le type de condensateur par un enrobage en résine
moulée sous pression ou par des boîtiers métalliques remplis de cire ou d'huile.
Parfois, le corps du composant est marqué par un anneau (figure 3-b) afin que, dans les montages
mettant en jeu des tensions élevées, la borne la plus proche de cette marque soit à un potentiel
jouant le rôle de blindage pour le condensateur (c'est souvent le potentiel le plus bas).
La gamme de leur capacité est comprise entre une dizaine de picofarads et une dizaine de
microfarads ; la stabilité est bonne au-delà même de (85° C) et les valeurs de tension nominale
s'échelonnent de 25 Volts à plus de 2 000 V.
Les condensateurs à film plastique sont largement employés car ils sont d'un coût réduit et
présentent de bonnes caractéristiques électriques ; sur la figure 4, est illustré l'aspect externe
qu'ils peuvent prendre pour satisfaire les nombreuses exigences de fabrication des appareils
électroniques à circuit imprimé. La dénomination dépend de la technique de fabrication et peut
varier d'un constructeur à l'autre.

2. 3. - CONDENSATEURS AU MICA ET AU MICA ARGENTÉ


Le mica a été utilisé comme diélectrique depuis les premières années de fabrication des
condensateurs ; les premiers types étaient réalisés en alternant des feuilles de mica et de très
fines feuilles de cuivre ou d'aluminium de manière à former un empilage qui était ensuite
comprimé puis imprégné d'un matériau isolant. Une armature du condensateur, soudée à l'une
des bornes, est constituée des feuilles métalliques impaires reliées entre elles ; l'autre armature
formée des feuilles paires est soudée à l'autre borne (figure 5-a).
 
Dans la nouvelle version, la même structure est réalisée en déposant une très légère couche
d'argent sur les feuilles de mica. Ces dernières sont reliées électriquement à deux faces
métallisées auxquelles les bornes sont soudées. L'ensemble est ensuite enrobé par une résine
isolante moulée qui confère au condensateur une structure rigide (figure 5-b).
Ces condensateurs sont caractérisés par une stabilité élevée, un coefficient de température très
faible et ils sont particulièrement adaptés à des usages professionnels dans les circuits H.F.
d'instruments de mesure. La gamme des capacités s'étend de quelques picofarads à quelques
centaines de nanofarads pour des tensions de service de 300 V à plus de 2 500 V.
Dans le secteur grand public, les condensateurs au mica ont cédé la place aux condensateurs en
polystyrène qui ne sont pas aussi stables et fonctionnement dans une gamme de température plus
limitée ; en contrepartie ils présentent un encombrement plus réduit et sont surtout plus
économiques.

2. 4. - CONDENSATEURS CÉRAMIQUES

On mélange et on broie finement du silicate de magnésium, de l'alumine et du corindon auxquels


on ajoute des oxydes de titane, baryum ou strontium. La poudre obtenue est séchée, tamisée puis
moulée sous pression avec de l'argile ou un liant organique et cuite à une température supérieure
à 1 000° C.
Les pièces obtenues sont émaillées au four électrique pour supprimer leur porosité. Les armatures
sont obtenues par métallisation d'argent sur les deux faces.
La protection est assurée normalement par une couche de peinture laquée cuite au four. Les
condensateurs de découplage peuvent être enrobés sous vide d'une cire protectrice pour
améliorer leur isolement.
Selon l'aspect de l'enrobage, on distingue, entre autres, les types tubulaires, à plaquettes, à
disques, pin-up (figure 6).
 
Dans les condensateurs céramiques tubulaires, la borne reliée à l'armature extérieure est parfois
repérée par un point ou une bague ou encore disposée en retrait de l'extrémité du corps du
composant.
La variété des formes externes et l'allure des bornes (leur écartement et leur longueur) sont dues
aux diverses exigences imposées par les montages et les soudures qui sont effectués par des
opérations automatiques que l'on trouve sur les chaînes de grande série.
Les dimensions sont liées à la capacité et à la tension de service de ces condensateurs ;
cependant, il arrive d'avoir des capacités très différentes (1 pF, 1 nF) pour les mêmes dimensions
car les constantes diélectriques sont très variées pour réaliser des céramiques.
Pour reconnaître les valeurs, il faut donc se reporter aux marquages adoptés par le constructeur.
Une des données caractéristiques des condensateurs céramiques est le coefficient de
température qui agit fortement sur la valeur de la capacité de certains de ces composants dont
l'emploi est proscrit dans les montages électroniques pointus. Il existe quand même des
céramiques à très faible coefficient de température, voire nul ; on arrive également à des
tolérances très étroites et l'utilisation la plus courante de ces condensateurs est le découplage
H.F. et U.H.F. en raison de leur faible inductance parasite.
Parmi les condensateurs céramiques à usage spécial, utilisés en H.F. et U.H.F., il existe les types
«BY-PASS» qui servent au découplage de fils traversant un châssis ou un blindage. Le colleret
qui représente l'armature extérieure est soudé au châssis ; l'autre armature est reliée à deux
bornes axiales qui sortent à chaque extrémité du composant (figure 7-a) ou à une borne en forme
d'œillet (figure 7-b).

2. 5. - CONDENSATEURS ÉLECTROLYTIQUES
Les condensateurs électrolytiques en aluminium appartiennent à la catégorie des condensateurs
fixes enroulés.
Ils se différencient des autres types (papier, film plastique...) par le fait qu'une armature (anode)
est constituée d'une feuille d'aluminium lisse ou gravée sur laquelle a été déposée une couche
très mince d'alumine par un procédé chimique. Le diélectrique est ici formé par l'alumine et la
seconde armature est constituée par l'électrolyte retenu dans du papier poreux appelée
parfois «papier buvard». La liaison avec l'électrolyte est réalisée au moyen d'une deuxième
feuille d'aluminium, appelée cathode sur laquelle est fixée une borne de sortie. L'autre armature
(anode) possède également une borne de sortie qu'il faudra relier impérativement à un potentiel
plus grand que celui de la cathode (figure 8).

 
L'oxyde d'alumine présente une rigidité diélectrique élevée et peut être formé en couches
extrêmement fines, de telle sorte que l'on obtient une valeur élevée de capacité par unité de
volume du condensateur. Cela entraîne que les condensateurs électrolytiques présentent une
capacité plus élevée que tous les autres types pour des dimensions et des tensions de service
égales.
On obtient des condensateurs électrolytiques ayant des capacités de l'ordre de 1 µF à plus de 10
000 µF avec des tensions de service allant d'environ 3 à 500 V. La tolérance sur les valeurs
nominales est assez large et peut atteindre jusqu'à + 100 %.
Comme nous l'avons déjà précisé, ces condensateurs ont la particularité d'être polarisés et leurs
bornes sont repérées par les signes (+) et (-). Quand ils sont absents, il faut remarquer la borne
qui est reliée au boîtier en aluminium (cathode : -) ou s'il a un étranglement pour indiquer que la
borne la plus proche est l'anode (+).
Un condensateur électrolytique sert au filtrage ou au découplage. On applique à ses bornes une
tension continue et une tension alternative superposées (50 Hz, 100 Hz ou B.F.). Le pourcentage
de la tension alternative par rapport à la tension continue ne doit pas dépasser 15 % pour les
tensions de service supérieures à 50 V. De plus, la somme de la tension continue et de la
tension alternative de crête ne doit pas dépasser la tension de service nominale du
condensateur.
On réalise, cependant, des condensateurs électrolytiques pour courant alternatifs obtenus en
bobinant ensemble deux anodes formées au lieu d'une anode et d'une cathode.
Le schéma réalisé est celui de deux condensateurs polarisés, opposés et montés en série (figure
9). Les séparateurs sont doublés (quatre épaisseurs de papier entre chaque électrode). Toutes
choses égales, la valeur de la capacité obtenue est la moitié de celle d'un condensateur normal.
Les condensateurs électrolytiques non polarisés peuvent fonctionner avec des grandeurs
continues ou alternatives.
 
Quelques condensateurs électrolytiques de forme cylindrique particulièrement employés pour le
filtrage de grandeurs électriques redressées sont illustrés figure 10-a. Les bornes sont axiales et le
boîtier en aluminium peut se présenter avec ou sans revêtement plastique isolant.

 
La table de la figure 10-b donne une idée de leurs dimensions en fonction de leur valeur de
capacité et de tensions de service les plus courantes ; chez un autre fabricant, ces valeurs
peuvent changer sensiblement.

 
Figure 10-b. - Dimensions d'encombrement des condensateurs électrolytiques de la figure 10-a
proportionnelles aux valeurs de capacité et de tension de service les plus courantes.
Il existe aussi des condensateurs avec deux bornes positives et une négative ; ils sont utilisés
dans les cas où l'endroit disponible est trop petit. Il s'agit en fait de deux condensateurs enfermés
dans une enveloppe cylindrique équipée de trois bornes.
La figure 11 représente ce type de condensateur double, l'un avec des bornes en fil de cuivre
étamé et l'autre avec des bornes en languettes.

 
Les condensateurs à vis illustrés sur la figure 12 sont employés pour résister aux chocs et aux
vibrations. Les armatures et l'électrolyte sont enfermés hermétiquement dans un boîtier métallique
d'où sortent les bornes de raccordement.
 

Deux condensateurs électrolytiques à vis qui diffèrent entre eux seulement par le système de
sortie des bornes sont illustrés sur les figures 12-a et 12-b ; pour le type illustré sur la figure 12-a,
la borne négative est parfois absente ; dans ce cas, le raccordement électrique s'obtient en fixant
le condensateur au moyen d'un écrou sur le châssis métallique de l'appareil qui est la masse (0 V)
du circuit électrique.
Sur la figure 12-c, on retrouve un condensateur double mais qui peut être vissé. La remarque
concernant la borne négative de la figure 12-a s'applique à celle de la figure 12-c.
Semblables à ces derniers, les condensateurs cylindriques en aluminium avec des pattes de
fixation en forme d'épingle pour circuits imprimés, en utilisant une comme  borne négative
commune, pour les capacités multiples (figure 13).
Figure 13. - Condensateurs électrolytiques à capacité multiples avec pattes de fixation en épingle
pour circuit imprimé.
Dans les appareils de dimensions réduites, quand des montages particulièrement compacts sont
nécessaires et les tensions en jeu basses, on utilise des condensateurs miniatures comme sur la
figure 14-a.

 
L'aspect extérieur des condensateurs les plus courants de ce type avec leurs dimensions en
fonction de la valeur capacitive et de la tension de service y est illustré dans un tableau figure 14-b
(ci-dessous). 
Les bornes peuvent être axiales pour les montages horizontaux (voir figure 14-a en haut à
gauche) ou verticaux (figure 14-b en haut centré) ou bien axiales avec sortie du même côté pour
les fixations exclusivement verticales sur circuit imprimé (figure 14-c à droite).
 
Selon le fabricant, divers systèmes de repères sont adoptés comme on peut le voir sur la figure
15.
 
De production plus récente, les condensateurs électrolytiques au tantale présentent des
caractéristiques nettement plus avantageuses que ceux en aluminium.
Tout d'abord, la constante diélectrique de l'oxyde de tantale est environ du double de celle de
l'oxyde d'aluminium ; de plus, la pellicule de l'oxyde de tantale est beaucoup plus fine et présente
des qualités de stabilité plus élevée.
Les caractéristiques montrent que l'on peut utiliser les condensateurs au tantale à des
températures maximales de 125° C, alors que les condensateurs électrolytiques à l'aluminium ne
sont utilisables que jusqu'à 85° C.
Les dimensions d'un condensateur au tantale sont nettement plus petites que celles de son
équivalent à l'aluminium pour la même capacité et la même tension de service. La tolérance subit
la même loi et on atteint ± 5 % avec le tantale, valeur irréalisable avec un condensateur
électrolytique en aluminium. Le principe est le même que celui des condensateurs électrolytiques
à anode en aluminium ; la différence est qu'ici, l'anode est au tantale.
Le diélectrique est un film d'oxyde de tantale dont la permittivité relative va de 11 à 26, ce qui
permet de réaliser des condensateurs subminiatures et d'une grande fiabilité.
Le tantale est un métal réfractaire traité par métallurgie des poudres. Cette poudre de tantale est
pressée en barreaux soumis à un premier frittage sous vide. Puis, ils sont forgés à froid pour être
moins poreux. A nouveau, ils sont frittés sous vide vers 2 900° C pour atteindre une densité
d'environ 16,5. Les lingots peuvent être laminés et étirés à froid jusqu'à obtenir des feuilles de 12
µm d'épaisseur et des fils de 0,1 mm de diamètre.
Modèle bobiné :
C'est la transposition au tantale du modèle à l'aluminium. Le tantale est laminé en bandes de 12
µm d'épaisseur dont chacune est formée par électrolyse sous tension variable. La bande est
recouverte par une couche d'oxyde (Ta2 O5) dont l'épaisseur est d'environ 10-7 cm par volt ; la
tension de service est limitée à 150 V. La bande de tantale n'a pas besoin d'être gravée, car elle
est naturellement poreuse, sa surface utile est le double de la surface réelle.
Le bobinage est placé dans un boîtier en argent ou en cuivre argenté. L'imprégnation s'effectue
sous vide avec un électrolyte à résistance élevée à base de glycol, d'acide borique, de sulfate de
sodium ou de chlorure de lithium. Les fils de sortie sont en tantale, prolongés par des fils de nickel
étamés, soudés électriquement (figure 16).

Modèle à anode massive frittée :


L'anode est constituée par une pastille de poudre de tantale pressée et frittée (appelée aussi
«pellet»). La pastille étant poreuse, on obtient une surface active de 1 m 2 par cm3 de volume.
On forme l'anode au moyen d'un électrolyte très fluide et de faible résistance. C'est l'acide
sulfurique qui convient le mieux. La cathode est formée par un boîtier en argent qui assure un bon
contact avec l'électrolyte et n'est pas attaqué par lui. La sortie cathodique est réalisée par un fil de
cuivre étamé soudé au boîtier. La sortie anodique est constituée par un fil de tantale pressé contre
la pastille. Il est soudé électriquement à un fil de nickel étamé qui sort du condensateur. Le boîtier
en argent est obturé par une résine thermodurcissable ou protégé par un manchon métallique ou
isolant selon le cas (figures 17-a, 17-b et 17-c).
 
Modèle à électrolyte solide :
C'est un condensateur à anode massive frittée dans lequel l'électrolyte liquide est remplacé par du
bioxyde de manganèse solide. Un tel condensateur est plus robuste, il peut être stocké pendant
une longue période sans altération.
L'anode est obtenue et formée comme précédemment. Puis, elle est recouverte par une couche
de bioxyde de manganèse obtenue par pyrolyse d'une solution aqueuse de nitrate de manganèse
qui pénètre dans tous les pores de l'anode. Elle est ensuite enduite de carbone colloïdal et
argentée par réduction chimique. La connexion d'anode est obtenue comme précédemment.
L'ensemble est introduit dans un boîtier en métal argenté. Il est indispensable que le contact de
cathode soit parfait. Le boîtier est fermé par un bouchon de résine synthétique. Avant stockage, on
effectue un vieillissement, comme du reste pour tous les condensateurs électrolytiques. Ne
contenant pas de liquide, aucune congélation de l'électrolyte aux basses températures n'est à
craindre (figures 18-a, 18-b et 18-c).
 
 
La figure 19 illustre l'aspect extérieur des condensateurs au tantale les plus courants.

Fin de cette technologie et nous allons continuer la suite d'identification des


condensateurs. 

 
COMPOSANTS ÉLECTRONIQUES
2ème partie

2. - IDENTIFICATION DES CONDENSATEURS FIXES

Chaque condensateur est caractérisé par un marquage qui regroupe les caractéristiques
électriques de fonctionnement exprimées sous forme d'un code alphanumérique ou de couleurs
comme celui des résistances.
Selon les normes internationales, plus ou moins suivies par les fabricants de composants
électroniques, chaque condensateur doit disposer du marquage suivant :
 Capacité nominale en pF, nF ou µF (l'unité peut être omise),
 Tension de service nominale en volts,
 Tolérance sur la valeur de la capacité en %,
 Sigle du type de condensateur,
 Sigle du constructeur,
 Date de fabrication.
Les deux premières données (capacité et tension de service nominale) sont toujours précisées
tandis que les autres ne le sont pas clairement ou pas toujours indiquées.
Sur les condensateurs électrolytiques, en plus des sigles de polarité, est reportée la gamme de
températures admise pour leur emploi alors que la tolérance très large est absente.
Voici quelques exemples que l'on peut trouver sur le corps des composants :
 En clair : 470 pF - 160 V - 5 % ; 22 nF - 630 V - 10 % ...
 En code alphanumérique : 470 J ; 022 K 630 ...
 En code couleurs : jaune, violet, marron, vert ; rouge, rouge, orange, blanc, bleu ...
 En code mixte (alphanumérique et couleurs) : 470 J avec bande rouge ; 0,022 K avec
bande noire ...
La tendance aujourd'hui consiste à éliminer du marquage tout ce qui n'est pas indispensable et à
garder les données les plus importantes des condensateurs. Beaucoup de constructeurs éliminent
donc du marquage les symboles des unités de mesure (pF, nF, µF, V, %) ainsi que le zéro qui
précède la virgule ou le point. Dans ce cas, cependant, la valeur de la capacité est toujours sous-
entendue en microfarads.
Par exemple, un condensateur de 0,047 µF - 630 V - 10 % peut être marqué de la façon suivante :

 
Lorsque la tolérance du condensateur est de ± 20 %, Elle n'est généralement pas indiquée ; donc
un condensateur de 0,1 µF.400 V. 20 % peut être marqué simplement .1 / 400.
Le marquage en code alphanumérique est très répandu, mais il est d'interprétation plus difficile car
il utilise des sigles pour indiquer les données du condensateur : la tolérance et pour les
condensateurs céramiques : le coefficient de température.
Sur la figure 20, un tableau représente le code de marquage des condensateurs céramiques,
tubulaires et à disque selon I.E.C. (International Electrotechnical Commission) qui s'occupe de la
normalisation internationale des composants produits par plusieurs industries.
Voyons maintenant avec quelques exemples comment il est possible de procéder à la lecture de
ce tableau ci-dessous.
 
1er exemple :
Condensateur marqué : 2K7 PG
On commence tout d'abord par la valeur de capacité, qui d'après le multiplicateur K = 1 000 qui
constitue la virgule, sera de 2,7 x 1 000 = 2 700.
Cette valeur comprise entre 1 000 et 10 000 sera exprimée en pF, donc la capacité du
condensateur sera de 2 700 pF.
Les deux lettres P et G indiquent respectivement les tolérances et le coefficient de température.
La lettre P, repérée dans la première colonne du tableau, correspond à une tolérance de + 100 %
- 0 % dans la troisième colonne alors que la lettre G (première colonne) définit le coefficient de
température -150 x 10-6 /°C (quatrième colonne) qui peut aussi être exprimé par le code N150.
On aura donc : 2K7 PG = 2 700 pF   ;   + 100 % - 0 %   ;   - 150 x 10-6 /°C (N150) 

2ème exemple :
Condensateur marqué : 100 JN
100 indique évidemment la valeur de capacité exprimée en pF (100 pF).
La lettre J (première colonne) indique la tolérance qui est ici de ± 5 % car la valeur de la capacité
est supérieure à 10 pF.
La lettre N (première colonne) indique enfin le coefficient de température (quatrième colonne) égal
ici à - 750 x 10-6 /°C (N750).
On aura donc : 100 JN = 100 pF ± 5 % ; - 750 x 10-6 /°C (N750)
3ème exemple :
Condensateur marqué 4.7 BC.
4,7 est la valeur de la capacité en pF soit 4,7 pF.
La lettre B (première colonne) indique la tolérance du condensateur : ici ± 0,1 pF (deuxième
colonne) car la valeur du condensateur est inférieure à 10 pF.
La lettre C indique le coefficient de température (quatrième colonne) égal à 0. Dans ce cas, le
condensateur ne présente aucune variation de capacité en fonction de celle de la température.
On aura donc : 4.7 BC = 4,7 pF ± 0,1 pF ; (NP0)
Dans le tableau de la figure 21 est donné le code prévu par les normes EIA (Electronic Industries
Association) pour les condensateurs céramiques à disque.
Quelques exemples sont reportés ci-dessous pour une interprétation correcte du code EIA.
 

1er exemple :
Condensateur marqué .1 MUIG
L'inscription .1 indique la valeur de capacité en µF car selon ce qui a été dit précédemment, le
sigle .1 représente la valeur 0,1 µF.
La lettre majuscule M (première colonne) indique la tolérance qui devra être lue dans la troisième
colonne, du moment que la valeur de la capacité est supérieure à 10 pF ; elle correspondra donc
à ± 20 %.
Le sigle UIG (septième colonne) correspond enfin au coefficient de température - 80 x 10-6 /°C, lu
dans la huitième colonne.
On aura donc : .1 MUIG = 0,1 µF (100 nF) ± 20 % ; - 80 x 10-6 /°C
2ème exemple :
Condensateur marqué 6p8 D COG.
L'inscription 6p8, où la lettre «p» remplace la virgule, indique la capacité du condensateur
exprimée en pF, qui est donc de 6,8 pF.
La lettre D (première colonne) indique la tolérance qui devra être lue dans la deuxième colonne
car le condensateur a une capacité inférieure à 10 pF : ± 0,5 pF.
Enfin, le sigle COG (septième colonne) indique un coefficient de température nul (huitième
colonne). Dans ce cas aussi, la variation de température ne détermine aucun changement de la
valeur capacitive.
On aura donc : 6p8 D COG = 6,8 pF ± 0,5 pF ; (COG = 0)
Dans le tableau de la figure 22 est reporté un code de marquage très utilisé par les fabricants
japonais et qui concerne non seulement les condensateurs céramiques mais aussi les
condensateurs en polyester. Sa lecture ne présente pas de difficulté particulière, car il suffit de se
rappeler que le troisième chiffre indique le nombre de zéros à ajouter aux deux premiers chiffres
pour reconstituer la valeur de la capacité alors que la lettre indique la tolérance.

 
Les exemples reportés dans le tableau ci-dessus suffisent à expliquer le marquage.
Le tableau de la figure 23 qui se situe en bas de cette page se réfère à un autre code, utilisé pour
marquer les condensateurs céramiques et polyester ; comme on peut le constater, il s'agit d'un
code entièrement constitué par des bandes de couleurs. Pour pouvoir l'utiliser, il est tout d'abord
nécessaire de définir la forme du condensateur dont on dispose.
On la repère sur les dessins reportés au-dessus du tableau pour déterminer la bande de couleur
qui correspond à la colonne en question.
Voyons à présent quelques exemples d'application de ce code en sachant que la deuxième
colonne concerne seulement les condensateurs céramiques à disque et tubulaires et la septième
colonne seulement ceux à polyester.
 

1er exemple :
Condensateur polyester marqué avec les couleurs rouge - violet - orange - noir - jaune.
1ère bande : rouge (1ère colonne) = 2 (3ème colonne),
2ème bande : violet (1ère colonne = 7 (4ème colonne),
3ème bande : orange (1ère colonne) = x 1 000 (5ème colonne).
On obtient ainsi : 27 x 1 000 = 27 000 pF 
4ème bande : noir (1ère colonne) = ± 20 % (6ème colonne) car C = 27 000 pF (> 10 pF). Le
symbole graphique «>» signifie «plus grand que...» alors que le symbole « » indique «inférieur
ou égal à...».
5ème bande : jaune (1ère colonne) = 400 V (7ème colonne).
On aura donc : 27 000 pF (27 nF) ± 20 % - 400 V
2ème exemple :
Condensateur céramique "tubulure" marqué avec les couleurs marron - orange - blanc - noir -
vert.
1ère bande : marron (1ère colonne) = - 33 x 10-6 /°C (2ème colonne),
2ème bande : orange (1ère colonne) = 3 (3ème colonne),
3ème bande : blanc (1ère colonne) = 9 (4ème colonne),
4ème bande : noir (1ère colonne) = x 1 (5ème colonne).
On obtient donc : 39 x 1 = 39 pF
5ème bande : vert (1ère colonne) = ± 5 % (6ème colonne ; C > 10 pF).
On aura donc : 39 pF ± 5 % ; - 33 x 10-6 /°C
3ème exemple :
Condensateur céramique à disque, marqué avec les couleurs : noir - bleu - gris - blanc -
marron.
1ère bande : noir (1ère colonne) = 0 (coefficient de température, 2ème colonne),
2ème bande : bleu (1ère colonne) = 6 (3ème colonne),
3ème bande : gris (1ère colonne) = 8 (4ème colonne),
4ème bande : blanc (1ère colonne) = x 0,1 (5ème colonne).
La valeur sera donc : 68 x 0,1 = 6,8 pF 
5ème bande : marron (1ère colonne) = ± 0,1 pF (6ème colonne ; C 10 pF).
On aura donc : 6,8 pF ± 0,1 pF ; (coefficient de température nul).
Pour les condensateurs en polystyrène, on utilise le code des couleurs et littéral reporté dans le
tableau de la figure 24.

L'interprétation de ce code ne présente pas de difficulté particulière car la valeur de la capacité est
exprimée en pF, la tolérance et la tension d'isolement (seulement pour les condensateurs de 1
000 Vncc) sont indiquées en clair.
Les lettres qui figurent dans la première colonne se réfèrent à la tolérance du composant quand
elle n'est pas indiquée en clair, tandis que l'éventuelle bande de couleur (2ème colonne) est
relative à la tension de service quand elle est différente de 1 000 Vncc.
Les exemples reportés dans la table sont suffisamment explicites pour l'interprétation du code.
Voyons maintenant comment on doit considérer les données reportées dans le tableau de la figure
25 utilisées par certains constructeurs pour marquer les condensateurs de type céramique.
Ces condensateurs présentent une bande de couleur sur le haut du corps indiquant le coefficient
de température (3ème et 4ème colonne). La valeur de la capacité est inscrite en clair sur le corps
du composant, la lettre «p» ou «n» remplace la virgule pour indiquer respectivement les pF ou les
nF.
Voyons quelques exemples :
P68 = 0,68 pF,
4p7 = 4,7 pF,
33p = 33 pF,
n15 = 0,15 nF = 150 pF,
2n2 = 2,2 nF = 2 200 pF,
39n = 39 nF.
Pour mieux se rendre compte de la méthode adoptée pour l'interprétation correcte du code, on
peut voir les exemples reportés dans le tableau de la figure 25.
Sur la figure 26, on a indiqué le code utilisé pour le marquage des condensateurs électrolytiques
au tantale.
Pour interpréter convenablement le code, il est nécessaire de bien orienter le condensateur en se
référant au point de couleur qui renseigne sur la polarité du composant (7ème colonne).
Ce point indique le multiplicateur (4ème colonne) qu'il faut utiliser pour établir la valeur correcte de
la capacité désignée par les bandes de couleur correspondant aux première, deuxième et
troisième colonne.
Les exemples reportés dans le tableau sont suffisamment explicites, mais il faut cependant
préciser que certains fabricants de ce type de condensateurs adoptent le marquage en clair.
3. 1. - NORMALISATION DES VALEURS
Comme les résistances, les condensateurs n'existent pas dans toutes les valeurs et les fabricants,
pour des raisons économiques et de commodité, produisent ces composants dans des séries de
valeur qu'il convient de connaître.
Les valeurs des condensateurs de production courante sont appelées valeurs standards ou
valeurs normalisées.
Dans le commerce, nous trouvons facilement et à un coût modéré ces valeurs de composant.
Chaque fabricant choisit sa propre série de valeurs normalisées selon les possibilités de
production et la demande. On cherche cependant à éliminer cette tendance en normalisant, sur
l'échelle nationale et internationale, des séries de valeurs pour faciliter la maintenance des
appareils de toutes marques et rendre la production plus économique.
Autrefois, la série décimale était très utilisée pour exprimer la valeur des résistances ou des
condensateurs : 10, 20, 30, 40, 50, 60, 70, 80, 90, 100 ou 1 000, 2 000, 3 000... (en ohms pour les
résistances, en picofarads pour les condensateurs). Cette série de valeurs présentait cependant
un inconvénient, spécialement en ce qui concerne le recouvrement entre une valeur et la suivante
pour une tolérance précise.
Actuellement, on tend à fabriquer des résistances et des condensateurs avec d'autres séries de
valeur comme le montre le tableau de la figure 27.

 
Ces séries sont appelées (selon la norme I.E.C.) E6, E12, E24, E48 parce que les valeurs
comprises dans une décade (entre 10 et 100) sont respectivement au nombre de 6, 12, 24, 48 ;
en réalité, les valeurs sont données par une suite géométrique (mathématiques) de raison :

 
On remarque que selon le pourcentage de tolérance, on obtient plus ou moins de valeurs
nominales : plus la tolérance est étroite, plus le choix de valeurs existantes dans la série est
grand.
Il existe d'autres suites de valeurs réservées à un usage plus spécifique (professionnel) : la série
E96 (tolérance ± 1 %) et la série E192 (tolérance ± 0,5 %) qui comprennent 96 et 192 valeurs
nominales par décade.

3. 2. - NOTES PRATIQUES SUR LES CONDENSATEURS FIXES


Lors du remplacement d'un condensateur, il est impératif de tenir compte non seulement de la
valeur de la capacité mais aussi de la tension de service. En effet, on pourra remplacer un
condensateur par un autre ayant une tension de service supérieure avec la même valeur de
capacité mais pas l'inverse. Par exemple, un condensateur de 100 nF / 25 V peut être remplacé
par un autre de 100 nF / 50 V si la place le permet.
Les condensateurs électrolytiques doivent être stockés dans un local sec et frais (t° 25°) afin
d'éviter qu'ils sèchent (perte de l'électrolyte). Si la période de stockage a été particulièrement
longue, il est conseillé de les reformer avant utilisation. Ce traitement consiste à soumettre les
condensateurs, pendant quelques minutes, à une tension continue inférieure à celle de service
marquée sur le boîtier du composant (environ la moitié).
Comme pour les résistances, il est possible de recourir aux liaisons série ou parallèle de plusieurs
condensateurs pour obtenir des valeurs de capacité et de tensions de service déterminées.
Dans un montage série de condensateurs, il faut savoir que la tension de service de chaque
condensateur s'additionne.
Ainsi par exemple, si nous avons trois condensateurs de même valeur 3,3 nF / 250 V montés en
série, la tension globale pouvant être supportée par le groupement est de 250 V x 3 = 750 V avec
une capacité équivalente de 1,1 nF (3,3 nF / 3).
Mais il faut bien se rappeler qu'en faisant une liaison en série de condensateurs de même valeur
nominale avec des tolérances larges et des résistances de fuite différentes (exemple :
condensateurs électrolytiques), la tension appliquée au groupement série ne se partage pas en
parties égales aux bornes de chaque condensateur. Il est donc souhaitable de s'en tenir à une
tension maximale égale à la tension de service la plus faible. Il est conseillé pour cela de relier
toujours en parallèle sur chaque condensateur en série (électrolytique surtout), une résistance de
valeur élevée de façon à assurer une répartition égale de la tension aux bornes des deux
condensateurs (figure 28).

4. - LES CONDENSATEURS VARIABLES

Les condensateurs variables diffèrent des fixes par le fait qu'on peut modifier leur valeur capacitive
au moyen d'un mouvement mécanique (en général, par rotation) assuré par un axe de commande.
Un condensateur variable est formé par une partie fixe, appelée stator, et par une partie mobile
appelée rotor ; ces deux parties sont électriquement isolées l'une de l'autre par un diélectrique.
En tournant la partie mobile, on fait varier la capacité du condensateur de la valeur maximale à la
valeur minimale ou inversement. Quand les lames mobiles qui constituent le rotor s'intercalent
entre celles qui lui sont fixes et qui constituent le stator, on obtient la capacité maximale du
condensateur variable. A l'inverse, lorsque les lames mobiles sont sorties du stator, on obtient une
capacité résiduelle qui dépend du système mécanique.
La forme des lames est particulièrement importante car elle influence beaucoup les
caractéristiques du condensateur.
La figure 29 illustre les différentes lois de variation possible (capacité, longueur d'onde, fréquence)
des condensateurs variables en fonction de la position des lames mobiles par rapport à celles qui
sont fixes.

 
La figure 30 ci-dessous représente un condensateur variable à air à une seule cage. Il est
constitué par un groupe de lames métalliques mobiles solidaires d'un axe de commande qui
constituent le rotor. Celui-ci est relié électriquement au châssis tandis que le stator en est isolé par
un support céramique. La valeur de la capacité varie entre 10 pF et 500 pF et dans les récepteurs
de radio courants, le condensateur variable est à deux cages (ou double). La capacité des deux
cages peut être identique ou différente l'une de l'autre selon les exigences qui varient d'un
récepteur à l'autre.
 
Sur la figure 31-a, est représenté le type de condensateur qui a deux sections égales avec une
capacité variable de 15 pF à 450 pF.
Pour les condensateurs de type courant, l'angle de rotation de l'axe de commande est environ
180° alors que d'autres disposent d'un démultiplicateur (figure 31-b) qui permet d'effectuer un
angle de rotation de l'axe de commande supérieur à 500°, on obtient ainsi une plus grande
précision de la valeur capacitive.

 
Certains condensateurs variables disposent parfois de vis de réglage qui permettent de faire varier
la capacité minimale dans certaines limites. Ces vis de réglage sont de petits condensateurs
variables appelés «trimmers».
Les trimmers se règlent uniquement au moment de la phase de mise au point d'un appareil et
cette procédure porte le nom de tarage.
Il existe aussi des condensateurs «papillon» (figure 32-a) qui ne sont généralement pas utilisés
dans les récepteurs courants et qui ont des capacités maximales de 6 pF, 10 pF et 20 pF.
Pour des circuits particuliers, on a parfois besoin de condensateurs à trois cages (figure 32-b)
avec des capacités égales ou différentes selon les besoins.
Dans les récepteurs de radio portables et transistorisés, les condensateurs variables miniatures
trouvent un large emploi ; ils sont aussi appelés condensateurs à diélectrique mixte, car entre les
armatures et le matériau isolant solide (généralement en polythène), il existe toujours des espaces
d'air ; donc, le diélectrique est constitué de polythène et d'air.
Sur la figure 33-a est illustré un condensateur variable miniature à air avec une capacité allant de
4 pF à 124 pF ; pour les deux sections (cages), le diélectrique utilisé est du polyéthylène. Le
condensateur variable à diélectrique solide reporté sur la figure 33-b est de dimensions plus
grandes et a une section (cage) dont la valeur capacitive est comprise entre 8 pF et 130 pF alors
que l'autre a une capacité se situant entre 7,5 pF et 39 pF.

4. 1. - LES TRIMMERS 
Les trimmers sont des condensateurs ajustables utilisés séparément ou en parallèle avec les
condensateurs variables pour le réglage (tarage) des appareils.
Ils sont réalisés avec des diélectriques à air, au mica ou en céramique.
Sur la figure 34-a, est représenté un trimmer à air de 1,5 à 30 pF avec réglage par vis, sur la
figure 34-b, sont illustrés par contre deux trimmers à cuir de valeur identique 1,5 à 30 pF montés
sur un support approprié par une fixation mécanique.

 
Le trimmer au mica représenté sur la figure 34-c, a une variation de capacité plus grande,
comprise entre 10 pF et 150 pF.
Sur les figures 34-d, 34-e et 34-f, sont illustrés trois types de trimmers céramiques, caractérisés
par des dimensions réduites et par une faible variation de la capacité (2 à 8 pF) ; on les utilise
dans les circuits hautes fréquences. Ces trimmers sont ajustés grâce à une vis que l'on actionne
avec un petit tournevis (figures 34-d et 34-f) ou en faisant coulisser un manchon le long du corps
du condensateur (figure 34-e).

                

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