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Les communes et les SIG

Le SIG, outil de gestion du territoire communal


Marc Evrard - Octobre 2002

Il y a quelques années, le collège échevinal de Gesves adoptait un ensemble de


dispositions instaurant le principe d’une planification communale en matière
d’aménagement du territoire et confiait simultanément à son service de l’urbanisme la
mission de gérer un nouvel outil: le système d’information géographique (SIG).

Introduction

En choisissant de faire l’acquisition d’un SIG, les gestionnaires communaux ont avant
tout cherché à répondre aux principales préoccupations du public, de l’administration et
des mandataires communaux, à savoir:

d’une part, porter l’information, en la rendant accessible rapidement, au plus près des
citoyens de l’ensemble de la commune et, dans ce but, viser à une meilleure
compréhension des mécanismes et règlements inhérents à l’aménagement de territoire
communal;
d’autre part, assurer la qualité du service dans le domaine de la gestion du territoire, et de
ce fait, inscrire son action dans une logique de technique de pointe.

Une série de supports cartographiques répondant aux exigences de l’aménagement local,


pour l’implantation des projets urbanistiques entre autres, ont été élaborés pour être
utilisés par l’ensemble des services communaux.

Beaucoup d’acteurs communaux et locaux ont adopté ce système par leur démarche
volontaire et personnelle. Nous restons convaincus que leur intérêt envers le programme
permettra de continuer à optimaliser cet ambitieux projet.

Juxtaposition des schémas, plans et règlements

En matière d’aménagement du territoire, les documents régionaux et communaux qu’il


faut respecter sont multiples et complexes. La superposition des contraintes
planologiques permet un décodage plus aisé au cas par cas. Pour Gesves, citons
planologiques permet un décodage plus aisé au cas par cas. Pour Gesves, citons
l’existence et/ou l’application prochaine:

1. du plan de secteur (PS);


2. d’un plan communal d’aménagement (PCA);
3. de plusieurs entités ou quartiers soumis au Règlement général sur les bâtisses en site rural
(RGB SR), règles urbanistiques particulières du Condroz;
4. du schéma de structure communal (SSC), en voie d’approbation;
5. du futur règlement communal d’urbanisme (RCU) qui complète, le cas échéant, le
RGBSR, avec distinction des sous-unités urbanistiques.

Ceci est parfaitement illustré avec la représentation des différents plans pour un
périmètre identique (Goyet-Mozet): PS d’abord, PCA ensuite et enfin RGBSR et site
classé. Au besoin, les trois “couches” peuvent être superposées à l’écran.

Demandes de renseignements urbanistiques

La quantité croissante de demandes d’information, la complexité et la multitude des


données relatives à la gestion urbanistique d’une commune nécessitent une attention
particulière: on ne peut se contenter d’un système obsolète de références. Réduire le laps
de temps nécessaire à la collecte de données parfois éparses, augmenter l’efficacité du
travail d’analyse d’un dossier, réduire les risques d’erreur au niveau des prises de
décision, actualiser en direct des données en vue de les rendre disponibles rapidement,
…: voilà quelques tâches qui demandent de la cohérence et une grande coordination au
sein d’un système unique de gestion. L’utilisation du système d’informations
géographiques à l’échelle communale apporte une solution à ces problèmes.

De plus, les implantations d’infrastructures liées à l’aménagement du territoire


(bâtiments et équipements), parfois fortement contestées, voient surgir des remarques ou
des oppositions des citoyens riverains qui craignent une détérioration de leur
environnement, de leur qualité de vie, voire de leur santé. Pouvoir présenter de manière
cohérente, rapide et complète les localisations des futures implantations permet de
répondre aux attentes citoyennes (voir infra).
Informations de base susceptibles d’être demandées

La matrice cadastrale est la base du SIG communal. Schématiquement, on peut


distinguer trois grandes étapes.

1) A l’aide d’une matrice cadastrale informatisée, c’est-à-dire une banque d’informations


cadastrales gérée comme une base de données, il est aisé de localiser en un clic de souris,
une parcelle sur laquelle le demandeur souhaite élaborer un projet.
Ceci suppose que les références cadastrales du terrain qui intéresse le requérant soient
connues de celui-ci.

Cependant, il arrive fréquemment que le demandeur soit quelqu’un d’extérieur à la


commune, ou simplement de passage, et qu’il ignore toute référence cadastrale.

Dans ce cas, une vue élargie du parcellaire permet la localisation de la zone susceptible
de correspondre à la demande et de cibler ainsi le bien recherché. La gestion
informatique permet l’attribution quasi instantanée des caractéristiques d’une parcelle
tant au niveau de ses références cadastrales que de sa superficie (en hectares, en ares et
centiares), sa situation, sa nature, l’identité de son propriétaire et éventuellement son
revenu cadastral. L’opération inverse (identifier un propriétaire à partir de la localisation
de sa parcelle) ne prend que quelques secondes.

Notons également qu’un avantage certain du SIG est d’être parfaitement adapté aux
demandes de renseignements par téléphone, puisque l’agent interrogé est en mesure de
consulter l’ensemble des données disponibles depuis son poste d’ordinateur.

2) Sur base de la localisation, après avoir opéré éventuellement une sélection de


l’implantation exacte du projet sur la parcelle, la destination du site au plan de secteur
peut être précisée en vue d’envisager la faisabilité du projet. Le demandeur est alors à
même de se rendre compte des caractéristiques urbanistiques de la parcelle.

3) Considérant qu’un permis d’urbanisme ne peut être octroyé que s’il s’agit de bâtir sur
un terrain ayant accès à une voie suffisamment équipée [1] , la visualisation de
l’équipement en voirie (y compris l’égouttage éventuel de la parcelle), fournit
l’ensemble des données techniques requises (véritable carte d’identité d’une parcelle
cadastrale), notamment dans le cadre des demandes de certificats d’urbanisme.

Autres types de demandes de renseignements

Le nombre de dossiers urbanistiques, tous types confondus, a atteint des maxima durant
ces dernières années. Pour répondre à cette augmentation, et au vu des délais imposés
par le CWATUP, la gestion des dossiers nécessite des outils performants de planification
et de traitement de l’information. Le SIG fait partie de ceux-là.

Informations aux notaires

Parmi la multitude de renseignements pouvant être fournis par un service communal de


l’urbanisme, les nombreuses demandes émanant des notaires prennent une part de temps
non négligeable, qu’il s’agisse des divisions de biens [2] ou des demandes plus
classiques [3]

Outre l’affectation au plan de secteur, le SIG peut préciser si le bien:

1. fait partie de la liste des biens susceptibles d’être classés;


2. fait partie d’une zone de protection;
3. est concerné par un permis d’urbanisme (le cas échéant, délivré en date du …);
4. est concerné par un permis de lotir;
5. a fait l’objet d’un certificat d’urbanisme;
6. fait partie d’un plan communal d’aménagement;
7. est grevé d’emprise en sous-sol destinée au transport de produits gazeux;
8. fait l’objet de taxes communales restant dues;
9. est concerné par un plan d’expropriation;
10. est situé en zone d’épuration individuelle;
11. fait l’objet d’un droit de préemption au niveau communal;
12. est soumis au RGBSR;
13. est concerné par la législation sur les mines, minières et carrières ou par la législation sur
les sites wallons d’activité économique désaffectés.
Et tout cela, en un temps record … de 14 clics de souris

Antennes GSM

Les installations de téléphonie mobile (antennes GSM) font partie des projets qui
touchent directement l’opinion publique et suscitent parfois de vives réactions. Le
collège échevinal de Gesves, sensible à cette problématique, a opté pour un
regroupement des opérateurs sur un même site et une même antenne. L’implantation
envisagée a fait l’objet de nombreuses demandes de renseignements au niveau des
distances envisagées par rapport aux habitations. Une fois encore, le SIG permet de
répondre à cette question par le “calage” d’un périmètre circulaire gradué par centaines
de mètres par rapport à l’implantation de l’antenne. Le logiciel permet les mesures de
distances précises [4] entre deux points et ce, pour n’importe quelle échelle de
projection. Dans ce type de renseignement, la vue aérienne s’avère être un auxiliaire
précieux et permet le parcours détaillé de la zone susceptible de correspondre à la
propriété du demandeur.

Autres applications en rapport avec l’aménagement

Plan communal général d’égouttage (PCGE)

La digitalisation du PCGE permet de rendre compte des installations d’égouttage


existantes sur le terrain et une mise à jour continuelle de nouveaux tronçons posés par les
services de voirie. Ce plan reprend les tronçons à équiper, l’emplacement des gros
collecteurs, les exutoires et les stations d’épuration collectives (en place ou futures). Le
demandeur désireux de connaître les conditions d’équipement de son bien et le brigadier
de voirie peuvent à tout moment connaître, grâce au système ortho-référencé, les
caractéristiques exactes du réseau à mettre en place (au mètre près).

En superposition du premier plan, les zones désignées en épuration individuelle peuvent


également apparaître de façon précise. Dans ce cas, il est généralement demandé la mise
en place d’un réseau d’évacuation des eaux préalablement épurées conformément à la
réglementation en vigueur sur le placement de drains de dispersion, filtres à sable et
autres tertres filtrants.
Sous-sol, nappe aquifère

La commune de Gesves se situe en Condroz et son territoire se juxtapose en partie avec


une couche géologique de calcaire viséen, sur un synclinal d’environ deux kilomètres de
large s’étendant de Crupet à Marchin et au-delà. Le réseau hydro-géologique ainsi défini
abrite une nappe aquifère d’importance supra-communale, qui dépasse donc largement
les frontières gesvoises. La localisation de cette nappe est réalisable sur le SIG et, en
combinaison avec les couches précédentes, il apparaît nettement une interférence entre
deux types d’utilisation du sol, qui rappelle la nécessité d’épurer de façon optimale afin
d’éviter toute pollution intempestive de cette ressource hydrique.

Réseau hydrographique

La gestion du réseau hydrographique, à l’aide des sous-bassins versants et des cours


d’eau eux-mêmes, reste possible. Lors de chantiers mobiles de réfection des rives et
autres berges, le mesurage cartographique n’oblige plus à des excursions hasardeuses sur
des berges fragilisées par l’érosion. Le détail rendu par le SIG se substitue donc à la
mesure sur le terrain. La combinaison du réseau hydrographique naturel avec celui de
l’égouttage permet d’étudier les emplacements adéquats pour la pose de nouvelles
canalisations.

Données relatives aux lotissements

L’outil “lotissement” du logiciel permet une reproduction instantanée des prescriptions


littérales et/ou graphiques relatives aux lots d’un lotissement. La date du permis de lotir,
la capacité d’accueil maximale et effective du lotissement ne sont plus des documents
archivés dans de vieilles boîtes poussiéreuses mais bien des informations rapidement
disponibles, via l’outil informatique et les “hyperliens”. Les statistiques et les taux
d’occupation sont aisément à jour avec un tel outil.

Actualisation de données relatives aux terrains bâtissables

Conformément à l’article 151 du CWATUP, les communes doivent disposer d’un


inventaire de toutes les parcelles de terrain sises sur leur territoire, pour lesquelles il
existe un permis de lotir non frappé de caducité et qui ne sont pas encore bâties, ainsi
que de toutes les parcelles de terrain non bâties situées dans le périmètre de la zone
d’habitat telle qu’elle est prévue au plan de secteur ou au plan communal
d’aménagement. Toute personne qui en fait la demande peut prendre connaissance sur
place de cet inventaire. Dans ces conditions, l’actualisation de la “couche” lotissement
doublée de celle destinée au bâti construit rend compte de la situation réelle du terrain. Il
sert également, à Gesves, à l’instauration d’une taxe sur les parcelles situées en
lotissement non périmé et non encore bâties.

Un reportage photographique numérique permet de rapporter un complément


d’information et de la stocker en vue d’agrémenter un dossier.

Participation

Enquêtes publiques

La nécessité de réaliser de nombreuses enquêtes publiques provoque une charge


supplémentaire dans le traitement des dossiers. Le SIG permet de localiser un projet, de
délimiter un périmètre réglementaire de 50 mètres, de sélectionner l’ensemble des
parcelles voisines correspondantes et d’activer un système de mailing avec les adresses
des personnes concernées par l’enquête commodo-incommodo. Que ce soit pour des
enquêtes relatives à un permis d’urbanisme, à un permis de lotir ou à un permis
d’exploiter, la vitesse d’exécution de cette tâche est largement bénéfique à l’état
d’avancement du dossier soumis à enquête.

Commission consultative d’aménagement du territoire

La CCAT est chargée de rendre un avis sur certains projets d’aménagement situés sur le
territoire communal. A ses réunions sont conviées des personnes issues des différentes
entités communales: le président, une assemblée de membres effectifs et suppléants, le
cas échéant, ainsi qu’éventuellement le(s) demandeur(s) ou son (ses) représentant(s).
Tous et toutes ne possèdent pas les mêmes repères spatiaux au sein de la commune.
Dans le but de faciliter les débats et d’émettre des avis pertinents, en fonction d’un
maximum de références cartographiques et littérales, la CCAT de Gesves s’est dotée
récemment du système d’information géographique. L’utilisation combinée d’un
ordinateur portable et d’un programme de gestion cartographique permet une gestion
plus performante. La tenue d’un rythme soutenu de réunions et d’un nombre
impressionnant de projets examinés en séance, justifient largement l’utilisation et
l’équipement d’une cartographie moderne.

Cartes topographiques

Les cartes topographiques de l’IGN permettent quant à elles de localiser de petites


infrastructures comme des chapelles, des pylônes électriques, des bornes, etc., qui
n’apparaissent pas toujours sur la matrice cadastrale. Par ailleurs, la visualisation de la
carte IGN, dont l’échelle est modulable à souhait, permet une meilleure prise en compte
du relief, par l’intermédiaire des courbes de niveau et rend mieux compte de
particularités inhérentes à certains terrains.

Vues aériennes

Enfin, la présentation de ce SIG ne serait pas complète sans évoquer la possibilité


d’étudier en vue réelle ou plus exactement en vue aérienne l’ensemble du territoire
communal. Cette vision détaillée et superposable avec n’importe quelles cartes
précédemment évoquées est l’outil idéal de localisation. N’importe quel demandeur est à
même de se repérer dans l’espace ainsi présenté; de plus, cette couche est disponible pour
la totalité de la Région wallonne.

Applications au secteur du tourisme

Parmi les multiples possibilités d’utilisation, autres que les “classiques” de


l’aménagement du territoire exposés supra, il faut signaler l’utilisation du SIG comme
outil de promotion du territoire communal à travers la gestion touristique. Les plans sont
à même de proposer un agencement de circuits, d’activités, de sites qui sont autant
d’atouts pour la commune.

Le balisage des sentiers de promenade est réalisable grâce à la superposition de circuits


digitalisés sur un support IGN ou cadastral par exemple. Le plan cadastral peut orienter
la direction du sentier en fonction des propriétés traversées ou de la possibilité de suivre
d’anciennes voiries communales. On pourra y faire figurer des points de vue
remarquables, renseignements parfois bien utiles lors de l’intégration paysagère de
certains bâtiments.

L’utilisation parcimonieuse du patrimoine communal et sa mise en disponibilité seront


facilitées par une cartographie qui reprend l’ensemble des biens communaux avec leurs
caractéristiques édaphiques (bois, prairies, excédents de voirie, bâtiments communaux,
…). En combinant la carte des biens communaux avec celle des sentiers de promenade
ci-dessus, l’utilisateur est à même de définir un circuit passant exclusivement par des
parcelles publiques, utilisées à l’occasion de manifestations particulières. L’agent des
Eaux et Forêts, responsable de la bonne gestion des ressources communales, peut être
informé sur l’évolution de la succession de biens et prendre contact avec d’éventuels
propriétaires possédant des droits de chasse, de pêche ou d’exploitation forestière.

Dans le cadre d’un recensement du patrimoine naturel de la commune, un inventaire des


arbres remarquables a également été réalisé. L’intérêt de cette cartographie réside dans la
combinaison de photographies avec le plan proprement dit. Des hyper liens
informatiques permettent d’éditer le curriculum vitæ de l’arbre, accompagné de sa photo.
De plus, la superposition avec les voiries communales et/ou avec des circuits de
promenade invite le promeneur à la découverte des arbres remarquables de la commune.

Conclusions

Le système d’informations géographiques représente sans aucun doute un atout pour


maîtriser l’aménagement communal: c’est un outil rapide, précis, facile d’emploi, qui
apporte une aide précieuse à ses utilisateurs.
Il importe cependant d’être conscient dès le départ qu’opter pour l’acquisition d’un SIG
implique:

de réaliser un investissement technique non négligeable (achat d’un logiciel et de matériel


informatique approprié);
que l’ outil, pour rester performant, doit pouvoir évoluer en fonction des besoins locaux,
notamment à travers la phase de digitalisation de ses propres “couches” informatiques, ce
qui nécessite un personnel qualifié;- d’entreprendre une mise à jour régulière du cadastre,
à prévoir dans le budget de fonctionnement annuel;
qu’il permette effectivement un gain de temps et permette ainsi de consacrer du temps à
d’autres tâches.

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1. Equipée en eau et électricité, mais aussi pourvue d’un revêtement solide et d’une largeur suffisante.

2. CWATUP, art. 90.

3. CWATUP, art. 85.

4. Système ortho-référencé.

Ce document, imprimé le 09-04-2020, provient du site de l'Union des Villes et Communes de Wallonie (www.uvcw.be).
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