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Université Mohamed Premier

Faculté des Sciences et Techniques d’Al-Hoceima

Licences des Sciences et Techniques


Département de chimie
Filière : Techniques d’Analyse et Contrôle de Qualité

Projet Fin d’Etudes

ETUDE DES PROCEDES DE TRAITEMENT


DES EAUX DE SURFACE PAR LE CHLORE

Projet réalisé par : Encadré par :


 EZ-ZAKRITI Salima  Encadrant interne :
 BOUZARDA Khadija AHARI M’hamed
 Encadrants externe :
JABI Hassan
JOUHER Mohamed

Soutenu le 19/06/2019,devant le jury composé de :


 Pr. EL BAKALI El Arbi, fonction, Président ;
 Pr. AHARI M’hamed, fonction, Examinateur ;
 Pr. ISAAD Jalal, fonction, Examinateur.

Année Universitaire : 2018/2019

PFE N:TACQ-19/12
DEDICACE :

Nous dédions ce travail :

A nos chers parents qui nous a encouragé,

soutenu et supporté tout au long de notre

études,

vous ; notre raison d’être, le flambeau qui

éclaire nos chemins et la source inépuisable

d’amour et d’affection.

A nos frères et sœurs qui ont partagé avec

nous des moments d’émotions lors de la

réalisation de ce travail.

A toute la famille, nos proches et à ceux

qui nous donnent d’amour et de la vivacité.

A nos amis, au nom de l’amitié qui nous

réunit et au nom de nos souvenirs

inoubliables

A tous ceux qui sont chères, proches de

nos cœurs, ceux qui ont été toujours

présents pour nous et qui aurait voulu

partager notre joie …

Merci !
REMERCIEMENT:

Avant tout, nous remercions le bon Dieu qui a illuminé notre chemin et qui nous a armés de
courage et de bonne volonté pour réaliser ce modeste travail.
Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont participé au succès de notre stage et
qui nous ont guidé et aidé lors de la rédaction de ce rapport.
Tout d’abord, nous adressons notre sincère remerciement au chef d’unité de
production de l’ONEE d’ALHOCEIMA (branche eau) Mr. OCHAN Mhamed.
Ainsi nous remercions Mr. HADDI Ali, le chef de secteur de production, de l’ONEE
(Branche eau), qui a accepté de nous accueillir au sein de leur respectueuse station de
production de l’eau potable et toute l’équipe de la station de traitement des eaux potables
de Béni Bouayach pour leur accueil, leur sens d’écoute et leur grande coopération.
Plus précisément, nous tenons à remercier loyalement :
- Mr. AHARI M’hamed, notre professeur tuteur pour son suivi tout au long de
notre stage, pour ces merveilleux conseils et son grande patience afin de nous aider à
réaliser ce modeste travail qui n’aurait pas pu aboutir sans son aide.
- Mr .JABI Hassan, Mr .JOUHER Mohamed, Mr. ZANNAGUI Monir pour leur
confiance, disponibilité et leurs grands efforts ainsi que pour le temps passé ensemble et le
partage de leur expertise au quotidien.
Nous tenons aussi à remercier les membres du jury qui ont bien accepté de nous
accorder de leur temps pour juger ce travail .qu’ils trouvent ici tous le témoignage de nos
reconnaissance et l’assurance de nos respect.
Enfin nous remercions vivement tous nos enseignants qui nous a donné les bases de la
chimie et toutes les personnes qui nous ont conseillé et relu lors de la rédaction de ce
rapport de stage : nos famille, amis et les camarades de promotion.

Merci infiniment.

i
PREAMBULE:

Dans nos pays, l’eau est banalisée, il suffit d’ouvrir un robinet pour en obtenir à volonté,
dans d’autres pays elle est un bien rare. On l’appelle aujourd’hui « l’or bleu ».
L’eau est un élément naturel omniprésent sur la terre à l’état liquide notamment dans les
mers et les océans, à l’état de vapeur dans l’atmosphère, à l’état solide dans les glaces
polaires spécialement.
On distingue l’eau salée (non potable) et l’eau douce (potable).L’eau salée est présente dans
les océans et les mers. L’eau douce est présente dans les lacs et les cours d’eau.
Pour que l’eau que nous consommons devienne biocompatible et bio-assimilable, il faut :
- Qu’elle soit "saine sur le plan bactériologique" donc sans bactéries pathogène. Au Maroc et
dans de nombreux pays le chlore est utilisé comme désinfectant.
- Qu’elle soit "pure sur le plan chimique" donc exempte de polluants de toutes sortes (métaux
lourds, pesticides, engrais, résidus issus de l’industrie, de l’agriculture et des traitements de
l’eau comme les sels d’alumine, traces de médicaments dont hormones…).
L’objectif de notre travail, était l’étude des procédés de traitement des eaux de surface par
chlore et la détermination exactement des concentrations de chaque composé chimique et les
doses optimales ,en appliquant des essais et des analyses physico-chimiques et
bactériologiques, qui seront utilisées dans la station de traitement de Beni Bouayach, afin
que les eaux traitées seront en bon qualité et satisfaisantes aux besoins de consommateurs.

ii
TABLE DES MATIERES :

REMERCIEMENT: .................................................................................................................... i
PREAMBULE:........................................................................................................................... ii
LISTE DES TABLEAUX: ........................................................................................................ iv
LISTE DES FIGURES: ............................................................................................................. iv
LISTE DES CARTES: .............................................................................................................. iv
LISTE DES PHOTOS: ............................................................................................................... v
LISTE DES ABREVIATIONS: ................................................................................................ vi
GLOSSAIRE : ................................................................................. Erreur ! Signet non défini.
I. INTRODUCTION: ................................................................................................................. 1
ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE : .......................................................................................... 2
I-PRESENTATION DE L’ONEE-BRANCHE D’EAU : ...................................................... 2
A.LES PROCEDES DE TRAITEMENT DES EAUX : ........................................................ 5
I-PRE-TRAITEMENT DE L’EAU: ................................................................................... 5
II-TRAITEMENT DE L’EAU: ........................................................................................... 7
MATERIELS ET METHODES: ................................................................................................ 9
B.CONTROLE DE QUALITE DE L’EAU : ......................................................................... 9
I - LES ANALYES ORGANOLEPTIQUE : ...................................................................... 9
II – LES ANALYSES PHYSICO-CHIMIQUES: ............................................................ 10
III- LES ANALYSES BACTERIOLOGIQUES: ............................................................. 22
C. LA DESINFECTION ET LA PRE-CHLORATION PAR LE CHLORE ....................... 25
I-LA DESINFECTION: .................................................................................................... 26
II. GENERALITE SUR LA PRE-CHLORATION : ........................................................ 29
III-LE CHLORE ET LA SANTE: .................................................................................... 33
IV-RESULTATS ET DISCUSSION: ...................................................................................... 33
V-CONCLUSION GENERALE : ............................................................................................ 39
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES: ................................................................................ 40
ANNEXE ................................................................................................................................. 41

iii
LISTE DES TABLEAUX:

Tableau 1: Caractéristiques des eaux en fonction de TH. .................................................................... 16


Tableau 2: Les avantages et les inconvénients de méthodes de désinfection. ...................................... 28
Tableau 3: Les types de chloramines. .................................................................................................. 32
Tableau 4: Les concentrations de chlore actif. ..................................................................................... 34
Tableau 5: Chlore résiduel en fonction de chlore injecté. .................................................................... 35
Tableau 6: Les break point de chaque graphe. ..................................................................................... 36
Tableau 7: Oxydabilité en fonction de la demande en chlore. ............................................................. 37

LISTE DES FIGURES:

Figure 1: La coagulation-floculation. ..................................................................................................... 8


Figure 2: La méthode NPP. .................................................................................................................. 25
Figure 3: La méthode MF. .................................................................................................................... 25
Figure 4: Les différentes formes de chlore en fonction de pH. ............................................................ 29
Figure 5: Efficacité comparée de HOCl et ClO⁻ pour l’inactivation de 99% de la bactérie. ............... 30
Figure 6: Les graphes de la demande en chlore.................................................................................... 36
Figure 7: La demande en chlore en fonction du temps. ........................................................................ 36
Figure 8: Oxydabilité en fonction de la demande en chlore. ................................................................ 37
Figure 9: La courbe de break point d’une eau naturelle. ...................................................................... 38

LISTE DES CARTES:

Carte 1: Carte des directions régionales de l'ONEE au Maroc ............................................................... 3

iv
LISTE DES PHOTOS:
Photo 1: ONEE D’Al-Hoceima. ............................................................................................................. 4
Photo 2: Le barrage MBAK D’Al-Hoceima........................................................................................... 5
Photo 3: Le dégrillage. ........................................................................................................................... 5
Photo 4: Le débourbeur. ......................................................................................................................... 6
Photo 5: Aération par cascade. ............................................................................................................... 7
Photo 6: Le decanteur lamellaire. ........................................................................................................... 8
Photo 7: Les filtres à sable...................................................................................................................... 9
Photo 8: Lavage d’un filtre. .................................................................................................................... 9
Photo 9: TAC....................................................................................................................................... 14
Photo 10: Au cours du dosage .............................................................................................................. 31
Photo 11: Après dosage ........................................................................................................................ 31
Photo 12: La demande en chlore. ......................................................................................................... 32
Photo 13: Le pH-mètre. ........................................................................................................................ 46
Photo 14: Conductimètre ...................................................................................................................... 46
Photo 15: Turbidimètre......................................................................................................................... 46
Photo 16: Coagulateur-Floculateur....................................................................................................... 46
Photo 17: Comparateur du chlore. ........................................................................................................ 46

v
LISTE DES ABREVIATIONS:

ONEP : Office national de l’eau potable.


ONEE : Office National de l’électricité et de l’eau potable.
REIP : Régie de l’exploitation industrielle de protectorat.
REI : Régie de l’exploitation industrielle.
AEP : Approvisionnement en eau potable.
CL : Collectivité locale.
DR : Direction générale.
MBAK : Mohammed Ben Abdelkrim El Khattabi.
MES : Matière en suspension.
NTU : Unité néphélométrie de turbidité.
UV : Ultra-Violet.
pH : Potentiel d’hydrogène.
T : Température.
UCV : Unité de couleur vraie.
TAC : Titre alcalimétrique complet.
TA : Titre alcalimétrique.
EDTA : Acide éthylène diamine tétra-acétique.
NET : Noir ériochrome total.
TH : Titre hydrotimétrique.
pHs : pH de saturation.
TACs : TAC de saturation.
DPD : Diethyl-p-phenylènediamine.
NPP : Nombre le plus probable.
MF : Membrane filtrante.
THM : Trihalométhanes.
CDC : Centre de contrôle et de prévention des maladies.

vi
GLOSSAIRE :

Les gastro-entérites : C’est une inflammation du système digestif, causée par la


consommation d’eau ou de nourriture contaminée par les bactéries.

Equilibre calco-carbonique : L'équilibre calco-carbonique d'une eau est un état d'équilibre


chimique dans lequel les concentrations en dioxyde de carbone, hydrogénocarbonates et de
carbonates ne changent pas en présence de carbonate de calcium.

Les maladies hydriques : sont des maladies provoquées par l’eau contaminée par des déchets
d’animaux, humains ou chimiques, à titre d’exemple cholera, typhoïdes (…).

Effet rémanent : La rémanence d’un produit est la durée pendant laquelle il va continuer à
être actif sans qu’il soit nécessaire de renouveler la dose ou l’action. Certains produits n’ont
aucune rémanence (UV, Ozone), d’autres ont une rémanence très longue (Hypochlorite de
sodium).

Dosage complexométrique : C’est un dosage volumétrique de certains ions métalliques, basé


sur l’emploi de réactifs organiques formant des ions ou des molécules complexes.

La septicémie : Est une infection grave, qui se propage dans l’organisme par voie sanguine à
partir d’un foyer infectieux initial.

vii
I. INTRODUCTION:

Toutes les eaux de la nature ne sont pas bonnes à boire, même une eau d’apparence limpide
transporte en son sein toutes sortes de substances inertes et vivantes, dont certaines peuvent être
nocives à l’organisme humain.
La pollution grandissante due aux activités humaines couplées aux changements climatiques
augmente la vulnérabilité des eaux douces ; c’est pour cela beaucoup d’efforts sont réalisés dans le
traitement des eaux comme par exemple le chlore et ses composés qui sont les agents désinfectants
les plus utilisés.
L’eau destinée à la consommation humaine ne doit pas donc faire courir des risques directs ou
indirects pour la santé. Dans ce cadre, l’élimination des microorganismes constitue un objectif
essentiel d’une chaîne de traitement d’eau potable.
Notre stage a été effectué dans la station de traitement de l’eau de Béni Bouayach. L’objectif est
de connaître les différentes étapes de traitement d’eau potable et de participer aux différentes
analyses réalisées au sein du laboratoire afin de contrôler le traitement et la potabilité de l’eau.
Au cours de ce stage nous nous sommes intéressés aux eaux de surface d’oued Nekkor qui
contiennent en général une grande quantité de solides en suspension, bactéries, algues et matières
organiques, donc elles doivent être traitées pour pouvoir atteindre la qualité requise.
Ce rapport est organisé de la façon suivante :
La première partie décrit la station de prétraitement et de traitement de l’eau potable de Béni
Bouayach.
La deuxième partie concerne les différentes méthodes d’analyses de l’eau effectuées au sein de
laboratoire.
La troisième partie est réservée à la partie expérimentale décrivent le procédé de traitement des
eaux de surfaces :
 Pré-chloration
 Désinfection

1
ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE:
I-PRESENTATION DE L’ONEE-BRANCHE D’EAU :
I-1-DEFENITION :
L’Office National de l’Eau Potable (ONEP) a été créé le 03 avril 1972 par le Dahir 1-72-103
du safar 1392, c’est un établissement public à caractère commercial et industriel, il est doté
d’autonomie financière et soumis au contrôle du ministre des finances et sous la tutelle du
ministère de l’équipement.
Suite à la fusion de l’Office National de l’Electricité (ONE) et de l’Office National de l’Eau
Potable (ONEP), le 17/11/2011 l’établissement a pris le nom de L’Office National de
l’Electricité et de l’Eau potable (ONEE) créé par la loi 40-09.
 L’ONEE (Branche Eau) est le premier producteur avec 750 millions mᵌ en
2006 couvrant les besoins de 96 % de la population totale urbaine du royaume.
 L’ONEE (Branche Eau) est le premier distributeur avec plus d’un million de
clients abonnés représentant :
- 456 villes et centres (5,6 millions d’habitants)
- Le reste du royaume est desservi par 13 régies municipales et 3 concessionnaires
privés. [1]
I-2-HISTORIQUE:
- Avant l’indépendance, la production et la distribution de l’eau potable et
d’électricité étaient gérées par la régie de l’exploitation industrielle du
protectorat (REIP).
- A l’aube de l’indépendance, le Maroc s’est doté de la régie des exploitations
industrielles (REI) en 1929 par le dahir du 29 juillet/12 safar 1384.
- Le gouvernement a créé L’ONEP le 3 avril 1972 par Dahir 1-72-103.
- L’ONEE est un établissement public créé par la loi 40-09 publiée le
17/11/2011, suite au regroupement de l’office national de l’électricité (ONE) et
de l’office national de l’eau potable (ONEP). [1]
I-3-LES MISSIONS DE L’ONEE:
- Planification de l’approvisionnement en eau potable (AEP) à l’échelle nationale.
- Production de l’eau potable.
- Distribution de l’eau potable pour le compte des collectivités locales (CL).
- Gestion de l’assainissement liquide pour le compte des CL.
- Contrôle de la qualité des eaux. [1]

2
I-4-LES DIRECTIONS DE L’ONEE-BRANCHE D’EAU:
L’ONEE (Branche ea u) se compose d’une direction centrale située à Rabat et neuf
directions régionales à travers le royaume, à savoir :
 Direction régionale du sud - Agadir (DR1) ;
 Direction régionale de Tensift – Marrakech (DR2) ;
 Direction régionale du centre – Khouribga (DR3) ;
 Direction régionale du nord-ouest - Kenitra (DR4) ;
 Direction régionale de centre nord - Fès (DR5) ;
 Direction régionale de l’oriental Oujda (DR6) ;
 Direction régionale de centre sud – Meknès (DR7) ;
 Direction régionale des provinces sahariennes Laâyoune (DR8) ;
 Direction régionale du nord Tanger (DR9) ;
 Direction régionale côte atlantique (DRC). [1]

Carte 1: Carte des directions régionales de l'ONEE au Maroc

3
I-5-PRESENTATION DE LA STATION DE TRAITEMENT DES EAUX DE BENI
BOUAYACH:
La station de traitement des eaux superficielles d’Al Hoceima ‘ BENI BOUAYACH ’
est l’un des départements de l’office national de l’électricité et de l’eau potable (Branche eau)
construite en 1985 alimente les habitants de la région d’Al Hoceima par l’eau potable avec un
débit nominal de 440 litres/secondes.
La source principale en eau est assurée par le barrage de Mohammed Ben Abdelkarim el
Khattabi qui a été édifié sur Oued NEKOUR, ainsi qu’Oued GHISS est une autre source
d’eau.
La station de traitement de Beni Bouayach est constituée par plusieurs ouvrages : Deux
débourbeurs, Un aérateur par cascade, Deux floculateurs, Deux décanteurs, Quatre filtres à
sable.
En plus des locaux de préparation des réactifs, de stockage et de refoulement de l’eau potable.
Le bâtiment administratif constitue principalement d’un laboratoire d’analyse bactériologique
et physico-chimique et deux bureaux.

Photo 1: Station de traitement de Beni Bouayach.

I-6-PRESENTATION DU BARRAGE MBAK :


Le barrage de Mohammed Ben Abdelkrim Al Khattabi est situé au Nord-Est du Maroc
près de la commune Beni Bouayach à environ 26 Km du centre de la ville d’Al-Hoceima.
Il s’agit d’un barrage en terre à noyau central imperméable de 25 m de hauteur et une capacité
de rétention de 35 Mmᶟ. Il est destiné à l’alimentation en eau potable de la province d’Al
Hoceima.
Le barrage MBAK avait une capacité en volume d’eau de 50 millions de mᶟ au début de

sa construction qui a été diminué jusqu’à 9 millions de mᶟ en 2019 d’après l’agence du bassin

4
hydraulique de la province d’Al Hoceima à cause de la quantité importante des apports en
matière solide ce qui provoque l’envasement du barrage, et aussi suite à la sécheresse.
Le barrage représente une source importante de la production des eaux potable pour
l’alimentation de la population de la région d’Al-Hoceima.

Photo 2: Le barrage MBAK D’Al-Hoceima.

A.LES PROCEDES DE TRAITEMENT DES EAUX :


I-PRE-TRAITEMENT DE L’EAU:
C’est une étape de traitement qui permet d’extraire de l’eau brute la plus grande quantité
de matière en suspension suivant la quantité de l’eau brute à traiter : et on distingue plusieurs
étapes :
I-1-LE DEGRILLAGE:
C’est un procédé physique qui consiste à éliminer toutes matières volumineuses (branches
des arbres, bouteilles, plastique...) par des grilles métalliques, afin de protéger les ouvrages en
aval contre l'arrivée de gros objets susceptibles de provoquer des bouchages dans les
différentes unités de l'installation ou de perturber ou d’interrompre leur fonctionnement.

Photo 3: Le dégrillage.

5
I-2- LE TAMISAGE:
C’est un dégrillage fin (< 3 mm) qui permet le passage de l’eau dans des mailles étroites
pour éliminer les déchets de petit volume.
Au niveau du barrage de Mohamed Ben Abdelkarim el Khattabi le tamisage n’existe pas.
I-3- LE DESSABLAGE:
C’est une opération physique qui consiste à retenir les sables entrainés par l’écoulement
de l’eau. Le dessablage a pour le but d’éviter le colmatage des canaux au cours de
l’acheminement de l’eau, cette opération conserve les particules de granulométrie supérieure à
200.
Au niveau de la station de traitement de Beni Bouayach le dessablage se fait naturellement au
niveau du barrage.
I-4-LE DEBOURBAGE:
Élimination de matière en suspension (MES) et les boues pour éviter le colmatage des
conduites, le débourbage se réalise lorsque la quantité en MES d’eau brute dépasse 2g/l.

Photo 4: Le débourbeur.

I-5- L’AERATION PAR CASCADE:


Consiste à mettre en contact d’une façon optimale de l'eau et de l’air, leur rôle est
d’échapper les mauvaises odeurs par la réoxygénation de l’eau et d’oxydation de fer et de
manganèse.
Le fer et le manganèse s’oxydant par le dioxygène de l’air (O2) suite aux réactions suivantes :
4Fe²⁺ (aq) + O₂ (g) + 10H₂ O ⇾ 4Fe(OH)₃ + 8H⁺ (aq) .
2Mn²⁺ (aq) + O₂ (g) + 2H₂ O ⇾ 2MnO₂ + 4H⁺ (aq) .

6
Photo 5 : Aération par cascade.

I-6- PRE-CHLORATION:
Cette étape est tellement importante dans les traitements des eaux, car elle permet à l’aide
d’un désinfectant (chlore), de détruire ou d’éliminer les matières organiques qu’elle contient,
et en particulier les virus pathogènes et les microbes susceptibles de transmettre des maladies,
elle permet aussi d’oxyder des composés minéraux comme le fer, le manganèse,
l’ammoniaque, et les nitrites en nitrates.
De façon générale, elle consiste à ajouter le chlore dans l’eau pour que l’eau ne soit pas
contaminée pendant son transport depuis la station de traitement jusqu’à l’utilisateur.
II-TRAITEMENT DE L’EAU:
Le traitement de l’eau brute dépend de sa qualité, et en fonction de son origine qui peut
varier dans le temps.Il a pour but d’éliminer la turbidité, la pollution chimique et
microbiologique .
Les principales étapes de traitements sont :
II-1-COAGULATION-FLOCULATION:
La coagulation et la floculation sont des opérations essentielles notamment pour le
traitement des eaux de surface.
L’objectif est l’élimination des matières organiques dissoutes,de nombreux micropolluants
minéraux ainsi qu’à celle des micro-organismes.
LA COAGULATION : Cette opération a pour but principal de déstabiliser les
particules en suspension c’est-a-dire de faciliter leur agglomération pour la
neutralisation des charges électrostatiques des particules colloïdales.
Le coagulant le plus utilisé à la stataion de traitement de Béni Bouayach est le sulfate
d’alumine Al₂ (SO₄ )₃ .
LA FLOCULATION : c’est l’agglomération de particules déstabilisées, ces
particules s’agglomèrent pour former un floc.
Les floculants les plus utilisés sont :

7
- Les polymères : polyélectrolytes.
- L’alginate.

Figure 1: La coagulation-floculation.
II-2-LA DECANTATION:
La décantation est une phase très importante de traitement de l’eau pour récupérer une
grande partie des flocs.Elle permet aux flocs de l’étape de coagulation-floculation de se
déposer sous l’effet de la gravité.
Les particules ̎ grenues ̎ décantent sous l’action de la gravité indépendamment les unes des
autres avec une vitesse constante.
Les particules ̎ floculées ̎ décantent avec une vitesse qui augmente au fur et à mesure que les
dimensions du floc augmentent.

Photo 6: Le décanteur lamellaire.

II-3-LA FILTRATION:
La filtration consiste à faire passer l’eau à travers un matériau poreux afin d’éliminer les
matières en suspension non décantées.
Le type de filtration le plus répandu est la filtration sur sable. L’eau à filtrer passe donc à
travers un lit de sable et se débarrasse de flocs non éliminés par la décantation.
Les filtres s’encrassent peu à peu et il est nécessaire de les nettoyer, pour cela on injecte de

8
l’air et de l’eau propre par dessous le sable, il se forme alors une écume en surface qui
déborde du bassin.
L’efficacité de la filtration est attesté par la valeur de la turbidité de l’eau filtrée, une eau
correctement filtrée doit avoir moins de 0,5 NTU.

Photo 7 : Les filtres à sable. Photo 8 : Lavage d’un filtre.

II-4-LA DESINFECTION:
La désinfection est une étape primordiale en production d’eau potable.
Elle est toujours utilisée quels que soient les types de filière de traitement et de ressources.
C’est la première priorité du traiteur d’eau dont l’objectif est de produire et distribuer une eau
exempte de germes pathogènes.
La désinfection en usine peut être réalisée par voie physique (UV par exemple) et par voie
chimique (chlore gazeux, eau de javel, ozone…). L’efficacité est variable, elle dépend du
micro-organisme ciblé et des conditions physico-chimiques de l’eau (T et pH).
Le désinfectant chimique le plus utilisé dans la station de traitement d’ONEE de Beni
Bouayach est le chlore gazeux.
On distingue la désinfection active pratiquée sur l’usine de celle de sécurité qui consiste à
maintenir une concentration minimale de désinfectant dans le réseau de distribution. Dans le
premier cas, c’est l’effet biocide que l’on souhaite atteindre, alors que dans le second cas,
c’est principalement l’effet rémanent ou bactériostatique (reviviscences bactériennes) qui est
recherché.

MATERIELS ET METHODES:
B. CONTROLE DE QUALITE DE L’EAU :
I - LES ANALYSES ORGANOLEPTIQUE:

9
Ces paramètres concernant les qualités sensibles de l’eau la couleur, l’odeur, la saveur,
la transparence. Ils n’ont pas de valeur sanitaire directe. Une eau peut être trouble, colorée,
sentir le chlore et être parfaitement consommable d’un point de vue sanitaire.
I-1-LA COULEUR :
Une eau naturelle, même une fois traitée n’est jamais rigoureusement incolore (si on la
compare, par exemple à une eau distillée).
Pour l’eau potable, le degré de couleur maximale acceptable est de 15 UCV (Unité de Couleur
Vraie).
I-2-L’ODEUR :
L’odeur est l’ ensemble des sensations perçues par l’organe olfactif en flairant certaines
substances volatiles. Ces substances peuvent être inorganiques (chlore, le bioxyde de soufre
SO₂, H₂S …) ou organiques (les esters, les alcools, les nitrites ...).
I-3-LA SAVEUR :
Le goût peut être défini comme l’ensemble des sensations gustatives et de sensibilité
chimique commune perçue par les organes gustatifs lorsqu’ils sont en contact avec l’eau à
tester.
II – LES ANALYSES PHYSICO-CHIMIQUES :
II-1-LA TEMPERATURE :
II-1-1-Définition :
Est une grandeur physique mesurée à l’aide d’un thermomètre à mercure ou à l’alcool, la
température joue un rôle important dans la solubilité des sels et surtout des gaz, elle
conditionne les équilibres de dissociations. Elle agit sur la conductivité électrique et le pH,
elle influe sur la densité, la viscosité et la pression de vapeur saturante à la surface. La mesure
de la température doit être faite sur place au moment de prélèvement à l’aide d’un
thermomètre (en °C).
La mesure de température dans la station Beni Bouayach se fait par deux méthodes :
De façon ponctuelle à l’aide de thermomètre au sein de laboratoire.
De façon continue à l’aide d’électromètre aux lieus de prélèvements.
II-1-2-Matériels :
- Bécher ;
- Electromètre ou thermomètre.

10
II-2-POTENTIEL D’HYDROGENE (pH) :
II-2-1-Objectif :
Le but de cette opération c’est de connaître l'acidité ou l'alcalinité de l'eau ; C'est l'un des
paramètres opérationnels de la qualité de l'eau.
II-2-2-Principe :
Le pH est mesuré par un pH-mètre qui se fonctionne en se basant sur la loi de NERNEST
(le potentiel de l'électrode est lié à l'activité des ions H⁺). La méthode est dite potentiomètre.
II-2-3-Matériels :
- Bêcher ;
- pH-mètre avec les solutions tampon (pH : 4, 7,10) ;
- Pissette (eau distillée) ;
- Papier Josef.
II-2-4-Expression des résultats :
Le potentiel de l’électrode est lié à l’activité des ions H⁺ par la relation de NERNST:
𝑹𝑻 𝒐𝒙 𝒂
E = E0 + 𝒏𝑭 𝒍𝒐𝒈(𝑹𝒆𝒅 𝒃)

Avec :

- E: force électromotrice (volt).


- E0 : constante dépendant de l’électrode de référence choisie.
- T : température absolue (K).
- R: constante des gaz parfaits.
- n : nombre d’électrons.
- F: constante de Faraday (96500 coulombs).
Dans un milieu aqueux à 25 °C :
- une solution de pH = 7 est dite neutre ;
- une solution de pH < 7 est dite acide ; plus son pH diminue, plus elle est acide ;
- une solution de pH > 7 est dite basique ; plus son pH augmente, plus elle est
basique.
II-2-5-Norme et limite :
Les valeurs normales de pH sont comprises entre 6,5 et 8,5. En dessous de 6 l'eau est
corrosive et au-dessus de 8,5 il y a risque d'entartrage et de mauvaise efficacité du chlore.
II-3-CONDUCTIVITE:

11
II-3-1-Objectif :
La conductivité a pour but de mesurer la capacité d’une eau à conduire un courant
électrique et permet de déterminer la quantité des sels dans l’eau.
Ce paramètre doit être mesuré sur le terrain, la conductivité est mesurée en μS/cm.
II-3-2-Le principe :
La mesure de la conductivité permet de connaître la quantité de sels dissous dans l’eau. La
mesure est effectuée par un conductimètre, en entrant l’électrode de l’appareil au bécher
remplie d’eau.
II-3-3-Matériels :
- Conductimètre ;
- Bécher ;
- Solution étalons (KCl) ;
- Papier Josef.

II-4-LA TURBIDITE:
II-4-1-Objectif :

L’objectif de la turbidité c’est de connaître la présence des particules en suspension


(argiles, particules organique et minéral, colloïdes, organismes microscopiques…) dans l’eau
qui lui donnent un aspect trouble.
II-4-2-Principe :
La turbidité concerne la pénétration de la lumière et des ultra-violets dans l’eau.
Le passage de lumière à travers l’eau mesuré par le turbidimètre.
L’unité fréquemment utilisée est le NTU (unité néphélométrie de turbidité).
La turbidité doit être mesurée dans les 24 heures qui suivent le prélèvement
II-4-3-Matériels :
- Bécher ;
- Pissette ;
- Papier Josef ;
- Turbidimètre avec les solutions tampons ;
- Une cuvette.
II-5 - OXYDABILITE :
II-5-1-Objectif :
Le but c’est la mesure de la présence de la matière organique oxydable existante
dans l’eau par voie chimique ou biologique.

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II-5-2-Principe :
On chauffe à ébullition douce un échantillon d’eau en présence d’une quantité
connue de KMnO₄ et de H₂SO₄ pendant 13 min, et on détermine après l’opération la
quantité de KMnO4 qui n’est pas été réduite en la titrant avec une solution de H₂C₂O₄
(acide oxalique).

Les réactions mise en jeu :


MnO₄ ⁻ + 8H⁺ + 5e⁻ ⇾ Mn²⁺ + 4H₂ O (1)
H₂ C₂ O₄ ⇾ 2CO₂ + 2H⁺ + 2e⁻ (2)
La réaction de dosage est:
2MnO₄ ⁻ + 5H₂ C₂ O₄ + 6H⁺ ⇾ 2 Mn²⁺ + 10CO₂ + 8H₂ O (3)
II-5-3-Matériels et réactifs :
- Bain marie à 100 °C ;
- Réfrigérant ;
- Burette ;
- Ballon rodé 250 ml ;
- Pipettes de 10 ml jaugé ;
- Pipettes de 2 ml ;
- Eprouvette de 100 ml ;
- Acide sulfurique H₂SO₄ concentré ;
- Permanganate de potassium KMnO₄ (0,01N) ;
- Acide oxalique H₂C₂O₄ (0,01N).
II-5-4-Mode opératoire : (VOIR ANNEXE I)
II-5-5-Expression des résultats :
Le résultat est exprimé en mg d’O2 consommé/l la formule de calcul étant :
(𝑨+𝑩−𝑪)
I= ×𝟖
𝑪

Avec :
A : Volume de permanganate introduit au début.
B : Volume de KMnO₄ ajouté jusqu’au virage au rose.
C : Volume de permanganate employé pour titrer 10 ml d’acide oxalique.
II-5-6-Norme et limite :

13
Selon la norme marocaine la valeur admissible d’oxydabilité <2mg/l.
II-6- ALCALINITE DE L’EAU (TA, TAC):
II-6-1-Objectif :
Le TAC (titre alcalimétrique complet) est la grandeur utilisée pour mesurer le taux
d’hydroxydes, de carbonates et de bicarbonates d’une eau, il traduit le caractère basique d’une
eau (HCO₃ ⁻ , CO₃ ²⁻ , OH⁻ ), son unité est le mg/l de CaCO₃ .
N.B: TAC c’est la teneur en H⁺ qu’il faut ajouter à une eau pour neutraliser les ions (OH⁻ ).
Le TA (titre alcalimétrique) est la grandeur utilisée pour mesurer la présence des ions
hydroxyde (OH⁻ ) et des ions carbonate (CO₃ ²⁻ ).
N.B: Lorsque la valeur de pH est inférieure à 8,3 on constate l’absence de l’ion carbonate, ce
qui fait que la valeur de TA est nulle.
II-6-2-Principe :
L’alcalinité est mesurée par dosage avec solution d’acide fort en présence d’indicateur
coloré :
- Pour le TA, en utilise la phénolphtaléine dont la zone de virage est comprise entre les
pH 8,3 et 10.
- Pour le TAC, l’indicateur coloré utilisé est l’hélianthine dont la zone de virage est
comprise entre les pH 3,2 et 4,4.

Photo 9: TAC.
Les réactions mises en jeu sont :
 Pour TA :
H₃ O⁺ + OH⁻ ⇾ 2H₂ O (1)
CO₃ ²⁻ + H₃ O⁺ ⇾ HCO₃ ⁻ + H₂ O (2)
 Pour TAC :
OH⁻ + H₃ O⁺ ⇾ 2H₂ O (1)
CO₃ ²⁻ + H₃ O⁺ ⇾ HCO₃ ⁻ + H₂ O (2)

14
HCO₃ ⁻ + HᴣO⁺ ⇾ H₂ CO₃ + H₂ O (3)
II-6-3-Matériels et réactifs :
- Erlenmeyer de 250 ml ;
- Eprouvette de 100 ml ;
- Burette de 10 ml ;
- HCl (N/10) ;
- Phénophtaléine,
- Hélianthine ou méthyle orange (TAC).
II-6-4-Mode opératoire : (VOIR ANNEXE II)
II-6-5-Expression des résultats :
- TAC= Vtb.
- TA = Vtb.
II-7- JAR TEST:
II-7-1-Objectif :
C’est un test de traitement ayant pour objet de déterminer la nature et les doses optimales
des réactifs permettant de clarifier l’eau.
II-7-2-Principe :
Le jar test, contient une rangée de 6 béchers alignés sous un appareillage avec une même
quantité d’échantillon (eau brute) permettant de tous les agiter à la même vitesse. Les
différents béchers ont reçu une dose différente de réactifs et à la fin de l'expérimentation, on
détermine quels sont les couples quantités de réactifs / vitesse et temps d'agitation qui
permettent d'obtenir l'eau la plus limpide.
Les réactions mise en jeu :
NaOCl + H₂ O ⇾ HOCl + Na⁺ + OH⁻ (1)
HOCl ⇿ H⁺ + OCl⁻ (2)
II-7-3-Matériels et réactifs :
- Un coagulateur-floculateur de laboratoire avec 6 agitateurs à hélice;
- Les béchers de 1L ;
- Verrerie de laboratoire ;
- Papier filtre;
- Entonnoirs ;
- Solution mère de réactif sulfate d’alumine Al2(SO4)ᴣ, on utilise de
concentration de 10g/l ;
15
- Solution d’eau de javel de concentration 1g/l ;
- Solution de réactif floculant de polyélectrolyte.
II-7-4-Mode opératoire : (VOIR ANNEXE III).
II-8-DETERMINATION DE LA DURETE DE L’EAU (TH et THCa²⁺ ):
II-8-1-DURETE TOTALE :
II-8-1-1-Objectif:
La dureté totale a pour objectif de déterminer la concentration totale en ions calcique et
magnésium : TH = [Ca²⁺ ]+[Mg²⁺ ] en (méq/l) .
II-8-1-2-Le principe :
La mesure de la dureté est effectuée par un dosage complexométrique des ions calcium et
magnésium avec une solution de l’EDTA à PH=10,en utilisant comme indicateur coloré le
Noir Eriochrome Total (NET) qui donne une coloration rose violet au début de la réaction due
à la présence des ions calcium et magnésium et devient bleu royal après le virage.
Tableau 1: Caractéristiques des eaux en fonction de TH.

TH en °f Entre 0 et 7 Entre 7 et 15 Entre 15 et 25 Entre 25 et 35 Supérieure à 35

Eau Très douce Douce Moyennement dure Assez dure Dure

II-8-1-3-Matériels et réactifs :
- Erlenmeyer ;
- Pipette de 10 ml ;
- Bécher et fiole jaugé de 100 ml ;
- Solution tampon de chlorure d’ammonium ;
- Indicateur coloré (NET) ;
- Solution EDTA (M/50).
II-8-1-4-Mode opératoire : (VOIR ANNEXE IV)
II-8-1-5-Expression des résultats :
TH = Vtb (tombé de la burette) x 0,4
II-9-2-LA DURETE CALCIQUE :
II-9-2-1-Objectif :
La dureté calcique a pour objectif de déterminer la concentration des ions calcium dans
l’eau : THCa²⁺ = [Ca²⁺ ] en (méq/l).
II-9-2-2-Matériels et réactifs :
- Erlenmeyer ;
16
- Pipette de 10 ml ;
- Bécher et fiole jaugée de 100 ml ;
- Hydroxyde de sodium (NaOH : pour précipiter les ions Mg²⁺) ;
- Indicateur coloré de calcium (Acide Calcone Carboxilique) ;
- Solution EDTA.
II-9-2-3-Mode opératoire : (VOIR ANNEXE V)
II-9-2-4-Expression des résultats :
THCa²⁺ (mg/l)= Vtb (tombé de la burette) x 8
II-10-OXYGENE DISSOUS :
L’oxygène dissous dans les eaux de surface provient essentiellement de l’atmosphère et
de l’activité photosynthétique des algues et des plants aquatiques.
II-10-1-Objectif :
La détermination de la teneur en oxygène dissous existe dans l’eau par la méthode
iodométrie par voie chimique (méthode WINKLER) ou par oxymètre.
II-10-2-Le principe de la méthode WINKLER :
La méthode WINKLER consiste à déterminer la quantité d’oxygène dissous dans l’eau à
l’aide de la réaction de précipitation dans l’eau de l’hydroxyde de manganèse (Mn(OH)₂) par
l’ajoute de sulfate de manganèse (MnSO₄ ) à l’hydroxyde de sodium (NaOH).
Les réactions mise en jeu :
L’hydroxyde de manganèse absorbe entièrement l’oxygène qui se trouve dans l’eau pour
former l’hydroxyde manganique suivant les deux réactions ci-après :
MnSO₄ + 2NaOH ⇾ Mn(OH)₂ + Na₂ SO₄ (1)
Mn(OH)₂ + ½ O₂ + H₂ O ⇾ Mn(OH)₄ (2)
Sous l’action d’acide sulfurique H₂SO₄, Mn(OH)₄ est réduit par iodure de potassium avec la
formation de l’iode.
L’iode ainsi libéré est dosé par la solution de thiosulfate de sodium Na₂S₂O₃.
Mn(OH)₄ + 2KI + 2H₂ SO₄ ⇾ I₂ + MnSO₄ + K₂ SO₄ + 4H₂ O (3)
I₂ + 2Na₂ S₂ O₃ ⇾ 2NaI + Na₂ S₄ O₆ (4).
II-10-3-Matériels et réactifs :
- Flacon spécial, les pipettes ;
- Sulfate manganeux MnSO₄ ;
- Acide sulfurique H₂SO₄ concentré;
- Iodure de potassium KI ;
17
- Solution de thiosulfate de sodium Na₂S₂O₃ (N/10) ;
- Hydroxyde de sodium (NaOH).
II-10-4-Mode opératoire : (VOIR ANNEXE VI)
II-10-5-Expression des résultats :
O₂ (dissous) = Vtb (tombé de la burette) x 1,6 en (mg/l).
II-11-LES CHLORURES :
II-11-1-Objectif:
Le but de cet essai est la détermination de la teneur en ions chlorures dans l’eau brute
d’Al-Hoceima.
Les chlorures donnent une saveur désagréable à l’eau surtout en présence de sodium, calcium
et magnésium. Ils se trouvent dans les eaux brutes sous forme de : Chlorure de calcium
CaCl₂, chlorure de magnésium MgCl₂, chlorure de sodium NaCl.
II-11-2-Principe :
Les chlorures (CaCl₂, MgCl₂, NaCl) sont dosés, en milieu acide par le nitrate mercurique
en présence d’un indicateur de pH à base de Diphénylcarbazone (changement de la coloration
de virage, c’est-à-dire du jaune pâle au violet).
La réaction de dosage mise en jeu :
Les chlorures réagissent avec nitrate mercurique selon la réaction suivante :
Hg(NO₃)₂ + 2Cl⁻ ⇾ HgCl₂ + 2NO₃⁻.
II-11-3-Matériels et réactifs :
- Erlenmeyer 250 ml, Burette, Eprouvette de 100 ml ;
- Nitrate mercurique (Hg(NO₃ )₂ ) N/10 ;

- Acide nitrique (HNO₃ ) ;


- L’indicateur de Diphénylecarbazone.
II-11-4-Mode opératoire: (VOIR ANNEXE VII)
II-11-5- Expression des résultats:
[Cl⁻ ]= Vtb x 35,5 en mg/l.
II-11-6-Norme et limite:
Selon la norme marocaine la valeur admissible des chlorures < 750mg/l.
II-12-LES SULFATES :
II-12-1-Généralité :
Les sulfates sont naturellement présents dans divers minéraux (schiste), leur présence dans
l’eau peut provenir des effluents industriels et de dépôts d’origine atmosphérique, mais

18
l’origine des sulfates de l’eau brute de la station de Béni Bouayach est due essentiellement à
l’utilisation de coagulant sulfate d’alumine lors de processus coagulation-floculation.
La présence des sulfates dans l’eau de boisson peut lui communiquer un goût perceptible et
contribue à la corrosion du réseau de distribution.
II-12-2-Objectif :
L’objectif primordial de cet essai est la détermination des sulfates existants dans l’eau
brute de la station de traitement de l’eau de Béni Bouayach.
II-12-3-Principe :
Les ions sulfate (SO₄²⁻) sont précipités dans l’acide chlorhydrique (HCl) en présence de
chlorure de baryum (BaCl₂), d’une manière tel qu’ils se forment des cristaux de sulfate de
baryum (BaSO₄ ; précipité blanc opaque très peu soluble) de taille uniforme selon la réaction
de précipitation suivante : SO₄ ²⁻ + Ba²⁺ ⇾ BaSO₄ .
Le chlorure de baryum précipité dans les mêmes conditions est éliminé par un lavage du
précipité à l’acide chlorhydrique.
L’absorbance de la suspension de sulfate est mesurée au néphélométrie (turbidimètre).
II-12-4-Matériels et réactifs:
- Erlenmeyer, Eprouvette ;
- Agitateur magnétique ;
- Spatule ;
- Chronomètre ;
- Turbidimètre ;
- Réactif chlorure de baryum ;
- Acide chlorhydrique.
II-12-5-Mode opératoire : (VOIR ANNEXE VIII)
II-12-6-Expression des résultats:
[SO₄²⁻]= Transparence / coefficient α en mg/l avec α=la pente de la courbe d’étalonnage.
II-12-7-Norme et limite:
Selon la norme marocaine la valeur maximal admissible des sulfates <400mg/l.
II-13-ESSAI D’AGRESSIVITE AU MARBRE :
II-13-1-Objectif :
Le but d’essai au marbre est la détermination de l’agressivité de l’eau.
II-13-2-Principe:

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L’essai au marbre consiste à déterminer le pH et TAC avant et après la mise en contact
prolongé de l’échantillon avec une quantité de carbonate de calcium CaCO₃ en excès.
Soient pHs et TACs dites respectivement pH de saturation et TAC de saturation obtenue après
une nuit de contact avec les CaCO₃.
II-13-3-Matériels et réactifs:
- Un flacon de 250 ml;
- Agitateur magnétique et le barreau magnétique ;
- Carbonate de calcium CaCO₃.
II-13-4-Mode opératoire: (VOIR ANNEXE IX)
II-13-5-Expression des résultats :
Indice de saturation (Indice de LANGELIER) : Is = pH – pHs
 Si Is  0 : L’eau est agressive.
 Si Is  0 : L’eau est incrustante ou entartrant.
 Si Is=0 : L’eau est en équilibre calco-carbonique.
La différence TACs - TAC permet de déterminer la quantité de CO₂ agressive.
 Si TACs  TAC : L’eau est agressive.
 Si TACs  TAC : L’eau est incrustante.
 Si TACs = TAC : L’eau est en équilibre calco-carbonique.
Remarque : Dans le cas d’une eau agressive, cette agressivité est corrigé par la chaux, on
ajoute une quantité calculé selon la formule suivante : H= (TACs - TAC)/0,135 en mg/l.
II-14-MATIERE EN SUSPENSION (MES) :
II-14-1-Définition :
Les MES représentent l’ensemble des particules minérales et organiques contenues dans
les eaux polluées. Leurs effets sur les caractéristiques physico-chimiques de l’eau sont très
néfastes (modification de la turbidité des eaux, réduction de la pénétration de la lumière et
diminution de l’oxygène dissous).
II-14-2-Objectif :
MES consiste à déterminer le poids des matières en suspension qui se trouve dans une eau
polluée.
II-14-3-Principe:
Un échantillon d’eau polluée est filtré à travers une membrane filtrante de porosité égale
0,45 µm. Les matières retenues sur le filtre sont séchées à 105 °C puis pesées avec le filtre.
La masse de matières en suspension est obtenue en faisant la différence entre la masse du

20
filtre incluant les résidus séchés et la masse initiale du filtre, tout en tenant en compte du
volume filtré.
II-14-4-Matériels et réactifs:
- Membranes filtrantes en acétate de cellulose de 0,45 micron de diamètre de
pore;
- Pince avec embout recourbé ;
- Appareil à filtration branché sur une pompe à vide ;
- Balance de précision ;
- Etuve à 105 °C ;
- Boîte de pétri en plastique ;
- Dessiccateur.
II-15-5-Mode opératoire: (VOIR ANNEXE X)
II-15-6-Expression de résultats:
(𝐏 ‘−𝐏) 𝐱 𝟏𝟎𝟎𝟎
= 𝑽

Avec : P’ : Le poids final en mg


P : Le poids de la membrane vide
V : Le volume en ml de l’échantillon filtré
 : La teneur en mg/l de la matière en suspension de l’échantillon
II-16-DEMANDE EN CHLORE :
II-16-1-Objectif :
Le but de cet essai est de déterminer la dose optimale du chlore nécessaire pour assurer la
désinfection d’une eau brute, par l’inactivation des agents pathogènes provoquant des dangers
sur la salubrité publique.
Remarque : Le degré chlorométrique d’hypochlorite de sodium (NaClO) ou l’eau de javel
correspond à la quantité de chlore actif [Cl₂] actif en g/l qui se trouve dans l’hypochlorite de
sodium.
II-16-2-Le principe :
En milieu acide l’hypochlorite est décomposé avec dégagement du chlore qui déplace
l’iode d’une solution d’iodure de potassium .L’iode libre est dosé par une solution titrée de
thiosulfate.
II-16-3-Matériels et réactifs :
- Erlenmeyer, les pipettes, fiole de 100 ml ;

21
- Les flacons en verre brune ;
- Comparateur du chlore ;
- Solution d’iodure de sodium ;
- Acide acétique ;
- Thiosulfate N/10 ;
- Eau de javel.
II-16-4-Mode opératoire: (VOIR PARTIE C)
II-16-5-Expression des résultats :
[Cl₂ ] actif = Vtb (tombé de la burette) x 3,55 en g/l.
II-17-DETERMINATION DE CHLORE RESIDUEL:
II-17-1-Principe :
Le chlore résiduel est assuré par un comparateur de chlore, cet appareil est composé d'un
disque qui porte des filtres à couleurs connues des solutions étalons et d’un tube pour la
mesure.
II-17-2-Matériels et réactifs :
- Comparateur à disque coloré ;
- Tube de comparateur ;
- Eau à essai ;
- Indicateur coloré : DPD (1 et 4).
II-17-3-Norme et limite :
Selon la norme marocaine la valeur admissible du chlore résiduel est : 0,4 [Cl₂ ]R  1 mg/l à
la production, et entre 0,1  [Cl₂ ]R  1 mg/l à la distribution. [2]

III- LES ANALYSES BACTERIOLOGIQUES:


III-1-GENERALITE :
L’analyse bactériologique est une phase extrêmement importante sur le plan sanitaire, son
but est d’assurer l’absence de germes pathogènes susceptibles de porter atteinte à la santé du
consommateur.
Au cours d’une analyse bactériologique, il faut :
AVANT MANIPULATION:
• Désinfecter la paillasse avec l’alcool ;
• Allumer le bec benzène ;

22
• Placer le matériel, les réactifs et les milieux de cultures nécessaires pour la
manipulation sur la paillasse sur un chariot propre ;
• Noter les codes, les dates d’analyses et le nom de l’échantillon, les températures
d’incubation sur les boîtes ou bien sur les tubes.
AU MOMENT DE MANIPULATION:
• Travailler plus proche possible du bec benzène ;
• Procéder à la manipulation en utilisant la méthode de filtration sur membrane ou
la méthode de NPP suivant la nature des eaux à analyser ;
• Placer les boîtes ou bien les tubes dans les étuves.
L’appareillage et la verrerie des analyses bactériologiques :
• Autoclave ;
• Étuves à différentes températures ;
• Boîtes de Pétrie ;
• Pompe de filtration sur membrane ;
• Membranes filtrantes stériles de différentes porosités ;
• Bain marie, pH-mètre et balance ;
• Pipettes graduées de différentes capacités ;
• Tubes à essai.
III-2-LES GERMES RECHERCHES:
III-2-1-Les germes recherchés pour l’eau brute :
 Les bactéries coliformes:
Les coliformes décrivent des bactéries à coloration de Gram négative fermentant le lactose
avec production de gaz à 35-37 °C en 48h.
Ils sont des bacilles non sporulant, donnant une réponse négative au test à l’oxydase, ce sont
aérobies ou anaérobies facultatives.
Ce groupe ‘les coliformes’ est basés sur des propriétés biochimiques et morphologiques et ne
rentre pas dans la classification conventionnelle des bactéries (taxinomie). Il comprend des
bactéries de la familles des entérobactéries qui habitent dans les intestins des animaux à sang
chaud et aussi d’autres micro-organismes de l’environnement naturel.
Les coliformes sont recherchés dans les aliments et dans les eaux de consommation humaine
car ils comprennent de nombreux microorganismes d’origine fécale et sont des marqueurs de
l’hygiène des aliments et de l’eau. [3]
 Escherichia coli:

23
Les Escherichia Coli sont des bactéries coliformes, espèces bactériennes de la famille des
Entérobactéries, donc de lactose positif.
Appelée colibacille et abrégée en E. coli, est une bactérie intestinale des mammifères, très
commune chez l'être humain. Ce sont des micro-organismes aérobies et anaérobies facultatifs,
en forme de bâtonnets, gram négatif, non sporogènes.
En effet, elles composent environ 80 % de notre flore intestinale aérobie, cependant
certaines souches d’E. Coli peuvent être pathogènes. [3]
 Les entérocoques intestinaux:
Les entérocoques sont des coques à métabolisme aéro-anaérobie, dites cocci ou
ovoïdes à Gram positif, présentant habituellement sous forme de chaînettes. Ce sont des
pathogènes opportunistes causant des septicémies, infections urinaires, ou des douleurs
intestinales, faisant partie de la flore intestinale normale de l'homme ou d'autres animaux à
sang chaud. [3]
III-2-2-Les germes recherchés pour l’eau traitée :
On plus des germes recherchés dans l’eau brute on ajoute :
 Les micro-organismes sulfito-réducteurs:
Ce sont des formes résistantes d’organismes anaérobies, dont les plus fréquentes et les
plus faciles à mettre en évidence sont les clostridies. Ils forment des spores et ils sont sulfito-
réducteurs, appartenant à la famille des Bacillacées et au genre Clostridium.
Elles sont présentes dans les sols, rivières et dans les systèmes digestifs des animaux ainsi que
dans les matières fécales, mais en plus petites quantités que les Escherichia coli.
Les clostridium sulfito-réducteurs sont des germes capables de se reproduire et de se
maintenir très longtemps dans l’eau sous une forme végétative. [3]
 Les micro-organismes revivifiables à 22 °C et 37 °C :
Les bactéries revivifiables sont des bactéries aérobies telles que les moisissures et les

levures capables de former des colonies. Ces germes n’ont pas d’effets directs sur la santé

mais sont des indicateurs qui révèlent la présence possible d’une contamination
bactériologique.
III-3- LES METHODES D’ANALYSES :
III-3-1-Methode d’analyse pour l’eau brute :
 La méthode (NPP) :
C’est une méthode qui donne une estimation statistique du nombre de micro-organismes
supposée distribués dans l’eau de manière parfaitement aléatoire. La méthode de

24
dénombrement par ensemencement en milieu liquide consiste à rechercher, identifier et
dénombrer à l’aide de tubes contenant le milieu de culture.

Figure 2: La méthode NPP.

III-3-2- Méthodes d’analyse pour l’eau traitée :


 La méthode de la membrane filtrante (MF) :
MF consiste à recueillir, identifier et dénombrer les bactéries d’eau à la surface d’une
membrane filtrante stérile. La membrane est ensuite placée sur un milieu gélosé et les
colonies se forment à la surface de la membrane.

Figure 3: La méthode MF.

 La méthode de l’incorporation en gélose:


Consiste à mélanger dans une boîte de Pétri 1 ml d’échantillon (dilué ou non) et 15 ml de
milieu gélosé, fondu et ramené à une température de 45°C, après l’incubation, les colonies se
développent à la surface et à l’intérieur de milieu.
C. LA DESINFECTION ET LA PRE-CHLORATION PAR LE CHLORE:
L’utilisation du chlore dans le domaine des eaux potables date du 20𝑒𝑚𝑒 siècle et ses

25
propriétés désinfectantes ont permis la régression de nombreuses maladies véhiculées par les
eaux. La désinfection permet de détruire les bactéries et les virus présents dans l’eau potable et
d’éviter la transmission de maladies hydriques dont les plus communes sont les gastro-entérites.
Au cours de cette partie, nous présenterons un aperçu sur la désinfection, la pré-chloration et la
pratique de la désinfection et son pouvoir désinfectant. [4]
I-LA DESINFECTION:
I-1-GENERALITE SUR LA DESINFECTION PAR CHLORE:
I-1-1-Définition de la désinfection :
La désinfection, en général, par l’utilisation du chlore (chloration) est l’étape terminale du
traitement qui élimine les germes pathogènes (bactéries, virus ou autres) et certains éléments
indésirables contenus dans l’eau brute.
Il faut distinguer entre:
 La désinfection qui est l’élimination :
- Des bactéries ;
- Des virus pathogènes ;
- Des bio-indicateurs (comme les coliformes totaux et fécaux) ;
- De certains parasites animaux (kystes d’amibes, œufs d’helminthes…)
 Et la stérilisation qui est la destruction de tous les organismes vivants.
I-1-2-définition de chlore:
Le chlore est un gaz jaune verdâtre plus lourd que l’air et se distingue par son odeur
irritante. En plus de ses qualités désinfectantes, le chlore est un oxydant et un décolorant, on
le trouve dans la nature surtout sous la forme de sodium NaCl (sel de mer ou de table).
Le chlore fait partie des halogènes et on le produit par l’électrolyse.
I-1-3-Le rôle du chlore dans la désinfection:
Aux doses habituelles le chlore demeure inefficace contre les kystes amibiens et les œufs
de certains parasites intestinaux.
Il a également plusieurs rôles, secondaires mais très importants :
- Oxydation du fer, du manganèse et de sulfure d’hydrogène ;
- Elimination des microorganismes (bactéries et virus) et la destruction des
composés engendrant des goûts et des odeurs désagréables ;
- Protection contre les algues et les boues ;
- Il facilite la coagulation.
I-2-LES METHODE DE DESINFECTION:
26
- Le chlore gazeux Cl₂
- L’hypochlorite de sodium (eau de javel) NaClO.
- Ozonation.
- Ultra-violet.
I-2-1-Le chlore gazeux :
Les contenants (tanks-bouteilles) renferment, sous pression, le chlore liquide et gazeux.
Le chlore gazeux se trouve dans le haut du contenant et le chlore liquide dans le bas.
Lorsque le chlore est ajouté à l’eau, l’acide hypochlorite est formé :
Cl₂ + 2H₂ O ⇾ HOCl +H₃ O⁺ +Cl⁻ .
Selon le PH, l’acide hypochlorique se dissocie partiellement en ion hypochlorite:
HOCl + H₂ O ⇾ H₃ O⁺ + OCl⁻ .
Celui-ci se dissocie en chlore et en atome d'oxygène:
OCl- ⇾ Cl- + O.
L'acide hypochlorique (HOCl, qui est électriquement neutre) et les ions d'hypochlorite (OCl-
électriquement négatif) formeront du chlore libre quand ils agissent ensemble. Ce qui
provoque une désinfection efficace. L'acide hypochlorite est dissocié en acide chlorhydrique
(HCl) et en atome d'oxygène. L'atome d'oxygène est un désinfectant puissant. [5]
I-2-2-L’hypochlorite de sodium :
L’hypochlorite de sodium se présente sous la forme d’un liquide jaune pâle, peu stable et
sensible à l’action de la lumière. On l’obtient en faisant passer un courant de chlore dans une
solution froide d’hydroxyde de sodium : 2NaOH + Cl₂ ⇾ NaOCl + NaCl + H₂ O.
En additionnant de l’hypochlorite à l’eau, de l’acide hypochlorite (HOCl) est formé :
NaOCl + H₂ O ⇾ HOCl + NaOH.
L’acide hypochlorite est divisé en acide chlorhydrique et en oxygène. L’atome d’oxygène est
un oxydant très puissant.
L’hypochlorite de sodium est efficace contre les bactéries, les virus et les champignons, et il
désinfecte de la même manière que le chlore le fait. [5]
I-2-3-Ozonisation:
Grâce à son potentiel élevé d'oxydo-réduction (+2,07 volts), l'ozone oxyde les
composants de la paroi des cellules bactériennes, autrement dit une fois que l'ozone entre dans
les cellules, il oxyde tous les composants essentiels (enzymes, protéines, ADN, ARN).
Quand la membrane cellulaire est endommagée durant ce procédé, la cellule se brise.

27
I-2-4-Ultra-Violet:
Lorsqu'un micro-organisme est exposé à un rayonnement UV, le noyau de la cellule est
atteint, et la duplication de l'ADN est arrêtée. Les rayonnements UV ont un effet sur l'ADN,
l'acide nucléique et les enzymes. Les organismes pathogènes responsables des maladies
d’origine bactérienne, parasitaire et virale sont donc inactivés ou détruits.
I-3-LES AVANTAGES ET LES INCONVENIENTS DES METHODES DE LA
DESINFECTION:
Tableau 2: Les avantages et les inconvénients de méthodes de désinfection.

LA METHODE LES AVANTAGES LES INCONVENIENTS


• Coût peu élevé. • Le chlore donne un goût et une
• Un effet rémanent. odeur désagréable à l’eau.
• Disponible sur le marché. • Corrosif.
CHLORE GAZEUX • Décompose les matières organiques. • Les dérivés chlorés (les
• Le système est très simple : il suffit chloramines, les chlorophénols...)
d’utiliser une pompe à injection sont dangereux.
pour mélanger du chlore avec l’eau.
• Un effet rémanent • Nocif pour l’environnement.
• Disponible sur le marché. • Risque d’entartrage des
EAU DE JAVEL
• Utilisation domestique. canalisations et des doseurs.
• Facile à préparer et à transporter. • Perd son degré chlorométrique
lorsqu’il est exposé à l’air et à la
lumière.
• Oxydant très puissant • Une consommation importante de
OZONISATION • Pas de goûts et d’odeurs après le l’énergie.
traitement. • Difficile à utiliser.
• L’absence de produis dérives dans • Le système est assez complexe.
l’eau. • Certains matériaux ne sont pas
• La production sur place. résistants à l’ozone.
• Plus économique. • Pas de pouvoir pénétrant
• Pas de dérivés dans l’eau. rémanent.
• Attaque tous les virus. • 100 fois plus coûteuse que la
• Facile à utiliser. chloration.
ULTRA VIOLET
• Ne nécessite pas de stockage de • Infrastructure lourde.
produit chimique. • UV n’élimine pas les bactéries.
• Pas d’efficacité.

28
II. GENERALITE SUR LA PRE-CHLORATION :
On parle de la pré-chloration lorsque le chlore est ajouté presque immédiatement après
l’entrée d’eau dans l’usine de traitement. Lors de cette étape, le chlore est généralement ajouté
directement et on l’introduit dans un mélangeur instantané.
La pré-chloration enlève odeur et goût et contrôle la croissance biologique (les algues et
d’autres formes de vie aquatique) partout dans le système de traitement.
II-1-LES PARAMETRES INFLUECANTS SUR L’EFFICACITE DE LA
CHLORATION DE L’EAU :
II-1-1-Température :
L’augmentation de la température de l’eau implique une augmentation de l’efficacité du
désinfectant. Ainsi une augmentation de la température peut aussi décroitre la désinfection,
parce que le désinfectant se décompose et devient volatil.
En ce qui concerne le cas de station béni Bouayach, l'eau présente une température moyenne
de 20°C convenable à la chloration à faible concentration (2,5mg/l).
II-1-2-Potentiel d’hydrogène pH:
Le pH est un paramètre essentiel dans la désinfection. La dissociation de HOCl en ions
H⁺ et ClO⁻ est en fonction au pH de l’eau.
- Si le pH est acide: le milieu est concentré en ion hydrogène H⁺ c’est-à-dire la
dissociation de HOCl sera donc négligeable.
- Si le pH est basique: le milieu est pauvre en ions H⁺ ; c’est-à-dire dissociation de
HOCl sera accrue.
Pour une économie en produits et un effet rapide du chlore, il nécessite de traitée l’eau à des
valeurs de pH proches de la neutralité.

Figure 4: Les différentes formes de chlore en fonction de pH.

29
II-1-3-La turbidité :
La présence de matières en suspensions (MES) favorise la protection des microorganismes
contre l'action du chlore, Dans ces conditions, les bactéries pathogènes s'introduisent dans ces
particules en suspension et ainsi, elles se protègent contre l'action de désinfection du chlore et
par conséquent le pouvoir germicide du chlore diminue fortement quand la turbidité de l'eau
est supérieure à 5 NTU.
II-1-4-L’action germicide :
L’action germicide c’est le temps en minutes que met un désinfectant pour détruire 99 %
de la colonie de bactéries multiplié par sa concentration en mg/l. On la note CT. Son unité est
le mg mn/l.

Figure 5: Efficacité comparée de HOCl et ClO⁻ pour l’inactivation de 99% de la bactérie.

II-2-DEGRE CHLOROMETRIQUE:
Le degré chlorométrique (°Chl) donne le pouvoir oxydant d’un litre d’eau de javel à
20°C, exprimé en litre de dichlore gazeux sous une pression de 1 bar et une température de
0°C.
II-2-1-Principe :
En milieu acide, l’hypochlorite de sodium (NaClO) est décomposé avec dégagement de
chlore (Cl₂ ) qui déplace l’iode (I₂ ) d’une solution d’iodure de sodium (NaI). L’iode libéré
est dosé par une solution titrée de thiosulfate de sodium (Na₂ S₂ O₃ ).
II-2-2-Les réactifs:
- Solution d’iodure de sodium à 10%.
- Solution d’acide acétique à 9N.
- Solution de thiosulfate de sodium à N/10.
- Empois d’amidon.
II-2-3-Mode opératoire :
- On introduit successivement dans un erlenmeyer :
30
1 ml d’eau de javel diluée
10 ml de solution d’iodure de sodium (10%)
10 ml de solution d’acide acétique (9N).
- Puis on titre l’iode libéré par une solution de thiosulfate de sodium (N/10)
jusqu’à coloration jaune pâle.
- Ensuite on ajoute 10 gouttes d’empois d’amidon et on continue le dosage
jusqu’à décoloration.

Photo 10 : Au cours du dosage Photo 11 : Après dosage

II-3-DEMANDE EN CHLORE:
La demande en chlore est la partie du chlore ajoutée à une eau et qui n’est pas disponible
pour la désinfection. Ce chlore ne réagit pas lors des analyses de chlore résiduel, libre ou total.
Afin d’optimiser les taux de traitement à appliquer pour obtenir la concentration résiduelle
souhaité en réacteurs de chloration, il est très utile de connaître la demande en chlore de l’eau
à désinfecter.
II-3-1-Principe:
Le principe repose sur le fait que certaines matières réductrices (minérales et organiques)
dissoutes dans l’eau vont consommer du chlore pendant un temps de contact donné.
L’azote ammoniacal (N-NH₄ ⁺ ), par exemple, sera transformé majoritairement en diazote, en
passant par la formation puis la destruction de chloramines.
II-3-2-Mode opératoire:
- On dilue la solution d’eau de javel avec de l’eau distillé de façon à avoir une
solution à 0,1g/l ;
- On prépare 10 flacons puis on introduit dans chacun des flacons 100 ml d’eau
brute avec des doses croissantes de chlore de façon à avoir des concentrations
choisies en chlore actif ;
- On laisse les flacons à l’obscurité pendant 30 min ;

31
- Après on dose le chlore résiduel et total avec un comparateur à chlore on
utilisant DPD1, DPD4.
- En fin on trace les courbes de chlore résiduel en fonction du chlore injectée et
on détermine les points de ruptures qu’est la demande en chlore.

Photo 12 : La demande en chlore.

N.B : Pour déterminer le chlore combiné on a : chlore combiné = chlore total - chlore
résiduel.

II-4-LES SOUS-PRODUITS DE LA DESINFECTION CHLOREE :


II-4-1-Les chloramines :
Les chloramines sont formées lors d'une réaction entre le dichlore (Cl2) et l'ammoniac
(NH3) ou l’ion ammonium (NH4+). Elles peuvent être utilisées comme agents de
blanchissement, comme désinfectants et comme oxydants, ainsi elles ont un pouvoir
germicide inférieur à celui de chlore.
Les chloramines sont couramment produites par addition de l'ammoniac dans l'eau
contenant du chlore libre (HOCl ou ClO⁻ ) selon la réaction suivante :
NH3 + HOCI ⇾ NH2Cl + H2O.
Tableau 3: Les types de chloramines.

MASSE DOMAINE EFFICACITE


FORMULE NOM
MOLECULAIRE pH DESINFECTION
NH₂ Cl Monochloramine 52 7 Bonne

NHCl₂ Dichloramine 85 4-7 Tolérable

NCl₃ Trichloramine 119 1-3 Moyenne

32
II-4-2-Les trihalométhanes:
Les trihalométhanes (THM) sont des composés constitués d’un seul atome de carbone lié
à des halogènes, de formule générale CHXᴣ (X=Cl, Br ou la combinaison de ces deux
éléments), ils furent parmi les premiers sous-produits de désinfection à être découvert dans
l'eau chlorée.
Les trihalométhanes que l’on trouve le plus fréquemment dans l’eau potable sont le
chloroforme (CHCl₃ ), le bromodichlorométhane (CHBrCl₂ ), le chlorodibromométhane
(CHClBr₂ ) et le bromoforme (CHBr₃ ).
Réaction de fabrication du chloroforme :
HClO + carbone organique ⇾ CHCl₃ + XH₂ O
N.B: Il est possible que les sous-produits de la désinfection chlorée, exposent un risque de
cancer évalué à 40 %. [3]

III-LE CHLORE ET LA SANTE :


Le centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) aux États-Unis n’hésite pas à
classer l’eau chlorée parmi les plus grands progrès de la santé publique de XXe siècle, à
l’égale de la pénicilline et des vaccins.
La chloration permet d’éviter la transmission des maladies hydriques dont les plus communes
sont les gastro-entérites.
Le chlore est utilisé pour ses propriétés super-oxydantes et rémanentes qui en font
un biocide bien adapté à la désinfection d'un réseau de distribution d'eau ou d'une réserve
d'eau. D'autres usages, médicaux, hospitaliers, vétérinaires, agroalimentaires, domestiques et
industriels existent aussi.
Malgré son importance dans la désinfection, le chlore présente des inconvénients tels que
la formation des sous-produits (THM, chlorophénols…), aussi il peut affecter le système de
respiration, les effets varient de simples douleurs au cou, à des toux, ou à l’accumulation de
liquide dans les poumons. [6]

RESULTATS ET DISCUSSION:
II-2-DEGRE CHLOROMETRIQUE :
II-2-4-Expression des résultats :
 C1=Vtb x 3,55 : Le poids en grammes de chlore par litre (la concentration du [Cl₂ ]
actif).

Démonstration:
On a la demi-réaction : 2S₂ O₃ ²⁻ ⇾ S₄ O₆ ²⁻ + 2e⁻

33
Et C(Cl₂ ).V(Cl₂ ) = C(Na₂ S₂ O₃ ).Vtb
Alors [Cl₂ ] = (C(Na₂ S₂ O₃ ).V tb) / V(Cl₂ )
Avec C(Na₂ S₂ O₃ ) = N / P = 0,1/2=0,05
Et V(Cl₂ ) = 1 ml
[Cl₂ ]= (0,05/0,001).Vtb.M
[Cl₂ ]= (0,05/0,001).Vtb.71
[Cl₂ ]= 3550.Vtb mg/l
[Cl₂ ]= 3,55 .Vtb g/l.
 C2=C1/3,17 : Le degré chlorométriques français de l’hypochlorite considéré.
Avec :
Vtb : Le volume exprimé en millilitres de thiosulfate de sodium N/10 utilisés.
Tableau 4: Les concentrations de chlore actif.

23/04/2019 30/04/2019 13/05/2019 24/05/2019


[Cl₂ ]actif
28,22 27,51 26,63 24,85
(g/l)

II-2-5-Interprétations:
Les valeurs de la teneur en Cl₂ sont comprises entre 24,85 et 28,22. L’eau de javel et les
réactifs peuvent être influencé par la lumière et la température pendant la durée de stockage
c’est pour cette raison on les ont conservé dans des flacons opaques.
L’eau de javel formée essentiellement de chlore réagit avec l’acide acétique selon la
réaction suivante : (NaCl,NaOCl) + 2CH₃ CO₂ H ⇾ 2CH₃ CO₂ Na + Cl₂ + H₂ O
(1)
Les équations d’oxydoréduction sont les suivantes:
L’apparition d’une coloration brune due à la présence de I₂ .
Cl₂ + 2e⁻ ⇾ 2Cl⁻ (2)
2I⁻ ⇾ I₂ + 2e⁻ (3)
D’après ces 2 équations on obtient l’équation globale :
2I⁻ + Cl₂ ⇾ 2Cl⁻ + I₂ (4)
C’est une méthode indirecte qui nous permet de connaître Cl₂ à partir de I₂ :
n (Cl₂ ) = n (I₂ )
On titre par le thiosulfate de sodium jusqu’à décoloration de la solution :
I₂ + 2e⁻ ⇾ 2I⁻ (5)

34
2S₂ O₃ ²⁻ ⇾ S₄ O₆ ²⁻ + 2e⁻ (6)
La réaction globale est la suivante:
I₂ + 2S₂ O₃ ²⁻ ⇾ 2I⁻ + S₄ O₆ ²⁻ (7) .
II-3-DEMANDE EN CHLORE:
II-3-3-Expression des résultats:

Tableau 5: chlore résiduel en fonction de chlore injecté.

N° de flacon 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Chlore injecté (mg/l) 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5
23/04/2019 0,05 0,1 0,25 0,45 0,7 1,2 1,8 2,25 2,6 2,9
Chlore
30/04/2019 0,05 0,2 0,4 0,65 1,2 1,6 1,9 2,2 2,4 2,6
résiduel
13/05/2019 0,08 0,25 0,35 0,5 0,7 1,3 1,95 2,5 3 3,5
(mg/l)
24/05/2019 0,05 0,2 0,4 0,6 0,85 1,5 2 2,4 2,8 3,2

On représente les résultats des 4 essais sous forme des graphes suivants :
23/04/2019 30/04/2019

3,5 3
3 2,5
Cl résiduel
Cl résiduel

2,5
2
2
1,5
1,5
1 1

0,5 0,5
0 0
0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5
Cl injecté Cl injecté

35
13/05/2019 24/05/2019

4 3,5
3,5
3
3
PHASE 2

Cl résiduel
Cl résiduel

2,5
2,5
2 2
1,5 1,5
1 1
PHASE 1
0,5 0,5
0 0
0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5
Cl injecté Cl injecté

Figure 6: Les graphes de la demande en chlore.


Le break point ou point de rupture définit le point bas d’une courbe qui représente la
variation de la teneur en chlore résiduel d’une eau traitée. Ce point de rupture permet d’ajuster
la quantité de chlore nécessaire et d’éviter la formation des chloramines.
Les points de rupture des 4 graphes précédents sont représentés dans le tableau ci-dessous:
Tableau 6: Les break point de chaque graphe.

LA DATE 23/04/2019 30/04/2019 13/05/2019 24/05/2019


BREAK POINT 2,5 2 2,5 2,5

la demande en chlore
3

2,5

1,5

0,5

0
20/04/2019 25/04/2019 30/04/2019 05/05/2019 10/05/2019 15/05/2019 20/05/2019 25/05/2019 30/05/2019

Figure 7: La demande en chlore en fonction du temps.

36
Tableau 7: Oxydabilité en fonction de la demande en chlore.

Oxydabilité (mg/l d’O₂ ) 2,64 2,3 2,68 2,7


Demande en chlore (mg/l) 2,5 2 2,5 2,5

Oxydabilité (mg/l d' O₂)


2,8
2,7
2,6
2,5 Oxydabilité (mg/l
d' O₂)
2,4
2,3
2,2
0 1 2 3

Figure 8: Oxydabilité en fonction de la demande en chlore.

II-3-4-Interprétation des résultats :


Les 4 courbes ci-dessus décrivent les transformations successives engendrées par l’ajout
de doses croissantes de chlore à une eau faible en matière organique.
La demande en chlore de la station de traitement Beni bouayach est égale dans la plupart des
cas à 2.5 mg/l, des fois on trouve 2 mg/l.
Nous pouvons observer que les courbes représentent l’évolution du chlore résiduel total en
fonction du chlore injecté représentent un Break Point qu’est la demande en chlore. En effet
ces courbes peuvent être décomposées en 2 phases primordiales :
PHASE 1: Dans la première étape, il y a lieu l’oxydation de substances réductrices
inorganiques: Fe²⁺ , Mn²⁺ (…).
Tout l’hypochlorite qu’on ajoute est presque consommé c’est « la demande immédiate du
chlore » qui est la quantité de chlore consommé avant sa réaction avec l’Ammonium.
PHASE 2 : Après le point de rupture (break point) tout le chlore qu’on ajoute, reste comme
chlore libre résiduel. A cet effet, on considère qu’à partir de ce point, la désinfection débute.
Ainsi l’oxydabilité est proportionnelle à la demande en chlore autrement dit plus que la
matière organique est élevée plus que la demande en chlore est grande.
Dans notre cas la matière organique est faible alors la demande en chlore est basse c’est-à-dire
que l’eau de béni bouayach n’exige pas une grande concentration en chlore pour être bien
désinfectée.

37
N.B: Dans le cas de la présence des matières organiques et l’ammonium on trouve la courbe
suivante :

Figure 9 : La courbe de break point d’une eau naturelle.


 Zone A : Consommation rapide en chlore par les composés très réactifs (fer, manganèse…).
 Zone B : Formation des chloramines minérales.
 Zone C : Destruction des chloramines par ajout de chlore supplémentaire; point de rupture:
les mono, di et trichloramines ont quasiment disparu.
 Zone D : Tout le chlore ajouté sera sous forme d’acide hypochloreux (HOCl), mais il reste
des traces du chlore combiné (trichloramines et autres sous-produits de désinfection).

 Quand le chlore est introduit dans l’eau, il subit une hydrolyse rapide selon l’équation
suivante : Cl₂ + H₂ O ⇾ HOCl + HCl
Le même phénomène apparaît, lorsque le réactif est hypochlorite de sodium (eau de javel) ou
de calcium : NaOCl + H₂ O ⇾ HOCl + NaOH
A partir d’une certaine valeur de pH, (voisine de 6), l’acide hypochloreux se dissocie en
donnant l’ion hypochloreux : HOCl + H₂ O ⇾ H₃ O⁺ + OCl⁻
 La variation du temps de contact, permet de jouer sur la dose nécessitée de chlore pour une
désinfection efficace. Pour un pH donné, si on augmente la dose de chlore, ainsi on pourra
diminuer le temps de contact. Par contre si on diminue la dose, il faudra augmenter le temps
de contact. De même le temps de contact varie en fonction du pH. A Beni Bouayach, l'étude
de la demande en chlore a montré qu'il faut 2,5 mg de chlore par litre d'eau avec un temps de
contact minimum de 30 minutes pour obtenir une eau bien désinfectée.

38
CONCLUSION GENERALE

Au terme de ce stage effectué autour du thème « Etude des procédés de traitement des
eaux de surface par le chlore » au Laboratoire d'analyse de Béni Bouayach, on a acquis
beaucoup d'éclaircissements sur divers points. Non seulement ce stage a permis de mieux
connaître la station de traitement de l’eau, mais en plus il a permis de comprendre les
techniques utilisées pour ramener l'eau brute insalubre à une eau potable.
Notre étude consistait à apprécier l'efficacité de la désinfection des eaux de Béni
Bouayach. Pour cela ils existent plusieurs méthodes utilisées pour la désinfection de l'eau à
savoir l'ozone, les UV, hypochlorite de sodium, le chlore gazeux. Cette dernière est la plus
utilisée à la station de traitement des eaux de béni Bouayach.
Pour le contrôle de l'efficacité de la désinfection des eaux obtenues, nous nous sommes basés
sur des analyses bactériologiques et physicochimiques.
En effet l’eau potable n’est pas tout à fait « bien du ciel », avant d’arriver au robinet, elle
a été traitée, stockée puis distribuée, au cours de ce travail, on a essayé de décrire les
différentes étapes de traitement de l’eau potable et particulièrement la demande en chlore qui
a été détaillée. [7]
L’objectif principal de notre étude consistait à apporter un apport à l'efficacité de la
désinfection des eaux de Béni Bouayach au moyen de chlore gazeux.
Au regard des résultats des différents paramètres bactériologiques et physicochimiques
analysés, nous pouvons avancer que l'eau distribuée à la population de Béni Bouayach est de
bonne qualité et cela peut être justifié par :
 Le bon choix du désinfectant (Cl₂ gazeux).
 La bonne qualité des équipements de traitement.
 Le respect des paramètres de fonctionnement des appareils.
 La bonne technique de stockage de l'eau après traitement.

39
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES:

1. http://www.onep.org.ma.
2. http://Les procédures internes de l’ONEE.
3. http://www.wikipedia.org.
4. Legube, Bernard_ Montiel, Antoine J. - Production d'eau potable _ filières et procédés de
traitement-Dunod (2015).
5. http:// www.lenntech.fr.
6. http:// www.passeportsante.net.
7. http://www.pierre-eau-vive.com.

40
ANNEXE I :
OXYDABILITE :
- Introduire dans un ballon de 250ml, 100ml d’échantillon ;
- Ajouter 2ml d’acide sulfurique puis 10ml de KMnO₄ (0,01N) ;
- Placer les ballons dans le bain-marie à 120C° pendant 13min ;
- Retirer le récipient du bain-marie puis ajouter 1ml de H₂ C₂ O₄ (N/10) pour la
décoloration complète ;
- Titrer la solution par KMnO₄ jusqu’à l’apparition de la 1er teinte rose ;
ANNEXE II :
TAC :
- Introduire 100ml d’eau dans un erlenmeyer ;
- Ajouter 2 à 3 gouttes d’indicateur coloré ;
- Titre avec HCl ;
- Puis lire la valeur indiquée sur la burette.

ANNEXE III :
JAR TEST :
- Avant le Jar-test, il faut mesurer un certain nombre de paramètres sur l’eau brute :
 Le pH ;
 La conductivité ;
 La demande en Chlore ;
 La turbidité ;
 T° de l’eau ;
 T° de l’air ;
 L’alcalinité (TAC) ;
 L’Oxydabilité.
- Remplir les 6 béchers de 1L de l’eau brute et les placer sur la rampe de floculation et
immerger les hélices;
- Mettre les agitateurs en marche à une vitesse de 120tr/min ;
- Ajouter les mêmes quantités d’hypochlorite de sodium, qui déjà calculé dans la
demande en chlore, et de concentration croissante de sulfate d’alumine ;
- Régler le temps de contact à 2min ;

41
- Diminuer l’agitation à 40 tr/min pendant 20min ;
- Relever les hélices puis laisser décanter pendant 30 min.
 Au moment de décantation on a déterminé :
L’aspect des flocs : pas de flocs :00 ,légère opalescence :02 ,petite points :04 ,flocs de
dimension moyenne :06 ,bon floc :08 , excellent :10 ; La vitesse décantation : rapide,
moyenne, lente.
 Après décantation on a déterminé :
- La turbidité ;
- La turbidité colloïdale ;
- Le pH d’eau décantée ;
- Le pH saturation d’eau décantée ;
- L’Oxydabilité ;
- Matière en suspension ;
- Le Chlore résiduel.
 Après filtration sur filtre blanche on a déterminé :
- La turbidité de l’eau filtrée ;
- TAC
 Critère de choix du meilleur bécher :
- Le pH d’eau décantée comprise entre 7 à 7.40 ;
- L’Oxydabilité doit être < à 2 mg/l ;
- La turbidité de l’eau décantée doit être < à 5 NTU ;
- La turbidité filtrée doit être < à 0.5 NTU ;
- L’économisassions de réactif.

ANNEXE IV :
DURETE TOTALE :
- Prélever 10 ml d’eau analyser dans la fiole puis ajouter l’eau distillée jusqu’à 100 ml,
puis verser dans l’erlenmeyer ;
- Ajouter 5 ml de solution tampon ;
- Ajouter une petite spatule d’indicateur coloré ;
- Titrer au moyen de la solution EDTA jusqu’à virage bleu royal.

42
ANNEXE V :
DURETE CALCIQUE :
- Prélever 10 ml d’eau analyser dans la fiole puis ajouter l’eau distillée jusqu’à 100 ml,
puis verser dans l’erlenmeyer ;
- Ajouter 5 ml de solution NaOH ;
- Ajouter une petite spatule d’indicateur coloré ;
- Titrer au moyen de la solution EDTA jusqu’à virage bleu royal.
ANNEXE VI :
OXYGENE DISSOUS:
- Dans un flacon spéciale remplie d’eau on ajout :
1 ml de sulfate manganeux + 1 ml d’iodure de sodium ;
- Agitation pendant quelques seconds ;
- On attend jusqu’au dépôt de 1/3 du volume totale de flacon ;
- Puis on ajout 2 ml d’Acide Sulfurique concentré ;
- Après on prend 100 ml d’échantillon et on dose par thiosulfate de sodium jusqu’à
l’apparition de la couleur jaune pâle ;
- Puis on ajout 1 ml d’amidon et on poursuit le dosage jusqu’à décoloration.
N.B : Il faut remplir le flacon, toute on évite l’introduction des bulles d’air.

ANNEXE VII :
LES CHLORURES:
- Introduire dans un erlenmeyer 10 ml de l’eau à analyser puis ajouter l’eau distillée
jusqu’à 100 ml ;
- Ajouter 0.5 ml d’indicateur coloré ;
- Ajouter aussi quelques gouttes d’acide nitrique jusqu’à la coloration jaune foncé
ensuite ajouter 3 gouttes d’acide nitrique en excès ;
- Titrer par le nitrate mercurique jusqu’à l’apparition du première teinte violette
foncé.

ANNEXE VIII :
LES SULFATES :
- Introduire 100 ml de l’eau dans un erlenmeyer de 250 ml ;
- Ajouter exactement 5 ml de l’acide chlorhydrique ;
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- Mettre en agitation pendant une minute, tout en maintenant l’agitation, ajouter une
petite spatule d’environ 0,5 g de cristaux de chlorure de baryum (BaCl₂ ) ;
- Mesurer la turbidité à 30s après, à la longueur d’onde 546 nm.
ANNEXE IX :
ESSAI AU MARBRE :
- Remplir un flacon de 250 ml par l’eau à analyser sans bulles d’air ;
- Ajouter à l’aide d’une spatule le carbonate de calcium (CaCO₃ ) ;
- Porter le flacon sur une agitation lente pendant 3 h ;
- Ensuite laisser l’échantillon se reposé toute une nuit ;
- Prélever une partie du surnageant claire pour déterminer le PHs et filtrer de 100 ml
d’échantillon pour déterminer la TACs.

ANNEXE X:
MES :
- Placer le filtre sur l’entonnoir à l’aide d’un pince ;
- Ajouter 100 ml d’échantillon (eau brute) et appliquer le vide ;
- Laisser le vide pour enlever l’eau sur les filtres ;
- Mettre le filtre sur le couvercle d’une boîte de Pétri et lisser à l’étuve à 105 C°
pendant 20 min ;
- Placer dans un dessiccateur ;
- Peser la membrane filtrante.

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ANNEXE XI :
Tableau 8 : Formes du chlore et pouvoir désinfectants (Rodier, 2009)

Formes du chlore Pouvoir désinfectant

• Acide hypochloreux HClO • Elevé (forme du chlore la plus active)

Chlore
libre • Hypochlorite ClO⁻ • ClO⁻  HClO

• Monochloramine • NH₂ Cl ClO⁻  HClO


NH₂ Cl

Chlore • Dichloramine • NHCl₂  NH₂ Cl ClO⁻  HClO


totale NHCl₂

Chlore Chloramines • Trichloramine • Peu évalué, sans doute très faible


combiné minérales NCl₂

Chloramines organiques Sans doute très faible, voire même nul.

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ANNEXE XII :
Les appareil utilisés :

Photo 13 : Le pH-mètre. Photo 14:Conductimètre

Photo 15: Turbidimètre. Photo 16 : Coagulateur-Floculateur.

Photo 17 : Comparateur du chlore.

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