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Série 5 : L’établissement des comptes annuels - Chapitre 24 : La capacité d’autofinancement

UV 104 Comptabilité
Série 5 : L’établissement des comptes annuels
Chapitre 24 : La capacité d’autofinancement

Auteur : Didier CHADOURNE

La capacité d’autofinancement (CAF) est le flux de trésorerie potentielle généré par


l’activité courante de l’entreprise. Pour un exercice donné, elle représente la différence entre les
produits encaissés ou encaissables (générateurs de recettes) et les charges décaissées ou
décaissables (génératrices de dépenses).

Considérée comme un indicateur pertinent de la rentabilité de l’entreprise, elle s’analyse dans une
optique financière, comme un excédent de ressources durables de financement interne dégagé par
l’activité courante. L’analyse de l’évolution de la capacité d’autofinnancement donne des
informations pertinentes sur la marche de l’entreprise ; il faut cependant bien connaître la
signification de ce concept ainsi que ses limites.

I Le calcul de la capacité d’autofinancement


1°) Calcul de la capacité d’autofinancement à partir de l’excédent brut
d’exploitation
C’est la méthode préconisée par le plan comptable général ; elle repose sur la définition même de la
capacité d’autofinancement, différence entre les produits encaissés ou encaissables et les charges
décaissées ou décaissables :

Excédent brut d'exploitation (ou Insuffisance)


+ Transferts de charges d'exploitation (Compte 791)
+ Autres produits d'exploitation (Compte 75 sauf 755)
- Autres charges d'exploitation (Compte 65 sauf 655)
+ ou – quote-parts de résultat sur opérations faites en commun (Comptes 755 – 655)
+ Produits financiers (sauf 786)
- charges financières (Sauf 686)
+ Produits exceptionnels (Sauf 775, 777,787)
- Charges exceptionnelles (Sauf 675, 687)
- Participation des salariés (Compte 691)
- Impôt sur les bénéfices (comptes 695, 697)
= Capacité d’autofinancement de l’exercice N

© Didier CHADOURNE / CNAM – INTEC -1-


Série 5 : L’établissement des comptes annuels - Chapitre 24 : La capacité d’autofinancement

On peut la schématiser ainsi :

Produits Charges
encaissés ou décaissées ou
encaissables - décaissables

+
Transferts de
charges

= CAF

Remarque :

On retient les transferts de charges (comptes 791, 796, 797) qui sont pourtant des produits calculés, car ils
permettent d’éviter la double inscription de charges décaissées ou décaissables dans le compte de résultat. Ils
ont donc un rôle purement correcteur.

On ne retient pas :
• les comptes 681, 686, 687, 786, 787, car il s’agit de charges et de produits calculés et non pas
décaissés ;
• les comptes 675, 775 et 777, car il s’agit de charges et de produits qui ne relèvent pas de
l’activité courante.

Le compte « 775 Produits des cessions d’éléments d’actif », est un compte de produits encaissés ou
encaissables. Il est cependant exclu du calcul de la CAF car il comptabilise les prix de cessions d’immobilisations
effectuées au cours de l’exercice. Il s’agit là d’opérations de désinvestissement ; or, seuls les flux de trésorerie
potentiels dégagés par l’activité courante doivent être pris en compte dans le calcul de la CAF.
Le compte « 777 Quote-part des subventions d’investissement virée au résultat de l’exercice » est un compte
de produits calculés. Il est donc exclu du calcul de la CAF. Il s’agit par ailleurs d’un produit lié à
l’investissement ; or, seuls les flux de trésorerie potentiels dégagés par l’activité courante doivent être pris en
compte dans le calcul de la CAF.
Le compte 675 est compte de charges calculées relatif à une opération de désinvestissement ; or, seuls les flux
de trésorerie potentiels dégagés par l’activité courante doivent être pris en compte dans le calcul de la CAF.

© Didier CHADOURNE / CNAM – INTEC -2-


Série 5 : L’établissement des comptes annuels - Chapitre 24 : La capacité d’autofinancement

2°) Calcul de la capacité d’autofinancement à partir du résultat net


C’est la méthode dite soustractive, elle permet de vérifier le montant de la capacité
d’autofinancement trouvé grâce à la méthode précédente :

Résultat net (Bénéfice ou perte)


+ Charges calculées (Comptes 681, 686, 687)
+ Valeur comptable des éléments d’actifs cédés (Compte 675)
- Produits calculés (comptes 781, 786, 787)
- Produits des cessions d’éléments d’actif (Compte 775)
- Quote-part des subventions d’investissement virée au résultat de l’exercice Compte 777)

= Capacité d’autofinancement de l’exercice N

On peut la schématiser ainsi :

- Comptes 781,
Résultat net
786, 787

- Compte 775

+ Comptes 681, - Compte 777


686, 687
= CAF
+ Compte 675

Voir Animation Flash

© Didier CHADOURNE / CNAM – INTEC -3-


Série 5 : L’établissement des comptes annuels - Chapitre 24 : La capacité d’autofinancement

3°) Application
L’entreprise LAGRANGE souhaite connaître sa capacité d’autofinancement pour l’exercice N. On
dispose pour cela du compte de résultat au 31/12/N :

Compte de résultat (système développé) au 31/12/N (Entreprise LAGRANGE)

Exercice N
CHARGES (hors taxes)
Totaux
partiels

Charges d’exploitation (1)


Coût d'achat des marchandises vendues dans l'exercice 37 200
• Achats de marchandises (a)………………………………………………………… 35 000
• Variation des stocks de marchandises (b)…………………………………… 2 200
Consommations de l'exercice en provenance de tiers…………………… 60 540
• Achats stockés d'approvisionnements (a) : 45 900
- matières premières………………………………………………………………
- autres approvisionnements………………………………………………….
• Variation des stocks d'approvisionnements (b)…………………………… - 680
• Achats de sous-traitances……………………………………………………………. 1 940
• Achats non stockés de matières et fournitures…………………………… 6 480
• Services extérieurs :
- personnel extérieur……………………………………………………………… 2 700
- loyers en crédit bail (c)…………………………………………………………
- autres……………………………………………………………………………………. 4 200
Impôts, taxes et versements assimilés 8 680
Sur rémunérations…………………………………………………………………….. 6 740
Autres…………………………………………………………………………………………. 1 940
Charges de personnel 427 000
Salaires et traitements……………………………………………………………… 305 000
Charges sociales………………………………………………………………………… 122 000
Dotations aux amortissements et aux provisions 52 500
Sur immobilisations : dotations aux amortissements (d)………… 42 000
Sur immobilisations : dotations pour dépréciations……………….. 5 600
Sur actif circulant : dotations aux provisions…………………………… 3 200
Pour risques et charges : dotations aux provisions…………………. 1 700
Autres charges 200
TOTAL 586 120
Quote-parts de résultat sur opérations faites en commun
Charges financières 9 790
Dotations aux amortissements et aux provisions……………………… 770
Intérêts et charges assimilées (2)……………………………………………… 8 540
Différences négatives de change…………………………………………………
Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement 480
Charges exceptionnelles……………………………………………………………. 6 230
Sur opérations de gestion…………………………………………………………… 290
Sur opérations en capital :
- valeurs comptables des éléments immobilisés et financiers cédés………. 4 500
Dotations aux amortissements et aux provisions :
- dotations aux amortissements et aux autres provisions………………………. 1 440
Participation des salariés aux résultats……………………………………
Impôts sur les bénéfices……………………………………………………………… 222 577 222 577
Solde créditeur = bénéfice 453 833
TOTAL GÉNÉRAL................................................ 1 278 550

(1) Dont charges afférentes à des exercices antérieurs


(2) Dont intérêts concernant les entités liées

(a) Y compris frais accessoires.


(b) Stock initial moins stock final : montant de la variation en moins entre parenthèses ou précédé du signe (-).
(c) A ventiler en "mobilier" et "immobilier".
(d) Y compris éventuellement dotations aux amortissements des charges à répartir.
(e) A l'exception des valeurs mobilières de placement.

© Didier CHADOURNE / CNAM – INTEC -4-


Série 5 : L’établissement des comptes annuels - Chapitre 24 : La capacité d’autofinancement

Compte de résultat (système développé) au 31/12/N (Entreprise LAGRANGE)

Exercice N
PRODUITS (hors taxes)
Totaux
partiels

Produits d'exploitation (1) :


Ventes de marchandises ...................................................... 55 000 55 000
Production vendue .............................................................. 1 150 000
Ventes ......................................................................... 1 146 000
Travaux........................................................................
Prestations de services ................................................... 4 000
Montant net du chiffre d'affaires ........................... 1 205 000 1 205 000
dont à l'exportation :
Production stockée (a) ........................................................ - 1 400
En-cours de production de biens (a).................................
En-cours de production de services (a).............................
Produits (a) .................................................................. - 1 400
Production immobilisée ....................................................... 900
Produits nets partiels sur opérations à long terme (b) .............
Subventions d'exploitation ................................................... 40 000
Reprises sur provisions (et amortissements et dépréciations) ... 3 200
Transferts de charges.......................................................... 2 400
Autres produits .................................................................. 350
TOTAL .......................................................... 1 250 450
Quote-parts de résultat sur opérations faites en commun….
Produits financiers............................................................... 14 530
De participation (2).................................................................
D'autres valeurs mobilières de créances de l'actif immobilisé (2)...
Autres intérêts et produits assimilés (2)..................................... 6 480
Reprises sur provisions et transfert de charges financières............ 2 300
Différences positives de change......................................…........
Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement..... 5 750
Produits exceptionnels...................................................……. 13 570
Sur opérations de gestion..................................................……… 150
Sur opérations en capital :
- produits des cessions d'éléments d'actif...............................….. 12 000
- subventions d'investissement virées au résultat de l’exercice.……
- autres…............................................................................….
Reprises sur provisions et transferts de charges exceptionnelles….. 1 420
Solde débiteur = perte........................................................….
TOTAL GÉNÉRAL................................................ 1 278 550

(1) Dont charges afférentes à des exercices antérieurs


(2) Dont intérêts concernant les entités liées

(a) Stock final moins stock initial : montant de la variation en moins entre parenthèses ou précédé du signe (-) dans le cas de
déstockage de production.
(b) Poste à ne présenter qu’en cas de besoin. Le montant qui est inscrit à ce poste peut être positif ou négatif. Le montant
négatif est entre parenthèses ou précédé du signe (-).

© Didier CHADOURNE / CNAM – INTEC -5-


Série 5 : L’établissement des comptes annuels - Chapitre 24 : La capacité d’autofinancement

Calcul de la capacité d’autofinancement à partir de l’excédent brut d’exploitation :

Excédent brut d'exploitation (ou Insuffisance) (1) 711 080


+ Transferts de charges d'exploitation (Compte 791) +2 400
+ Autres produits d'exploitation (Compte 75 sauf 755) + 350
- Autres charges d'exploitation (Compte 65 sauf 655) - 200
+ ou – quote-parts de résultat sur opérations faites en commun (Comptes 755 – 655)
+ Produits financiers (sauf 786) + 12 230
- charges financières (Sauf 686) -9 020
+ Produits exceptionnels (Sauf, 775 777,787) + 150
- Charges exceptionnelles (Sauf 675, 687) - 290
- Participation des salariés (Compte 691)
- Impôt sur les bénéfices (comptes 695, 697) - 222 577
= Capacité d’autofinancement de l’exercice N 494 123

(1) Lorsque l’on ne dispose pas du tableau des soldes intermédiaires de gestion, on peut calculer l’excédent
brut d’exploitation rapidement en appliquant le « raccourci » suivant :

Produits d’exploitation (sauf reprises, transferts et autres produits)


- Charges d’exploitation (sauf dotations et autres charges)
⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯
= Excédent brut d’exploitation

D’où :
Excédent brut d’exploitation = (1 250 450 – 3 200 – 2 400 – 350) – (586 120 – 52 500 – 200)
Excédent brut d’exploitation = 1 244 500 – 533 420 = 711 080

Calcul à partir du résultat net :

Résultat net (Bénéfice ou perte) 453 833


+ Charges calculées (Comptes 681, 686, 687) (1) + 54 710
+ Valeur comptable des éléments d’actifs cédés (Compte 675) +4 500
- Produits calculés (comptes 781, 786, 787) (2) - 6 920
- Produits des cessions d’éléments d’actif (Compte 775) - 12 000
- Quote-part des subventions d’investissement virée au résultat de l’exercice (Compte 777)

= Capacité d’autofinancement de l’exercice N 494 123

(1) (42 000 + 5 600 + 3 200 + 1 700) + 770 + 1 440 = 54 710


(2) 3 200 + 2 300 + 1 420 = 6 920

© Didier CHADOURNE / CNAM – INTEC -6-


Série 5 : L’établissement des comptes annuels - Chapitre 24 : La capacité d’autofinancement

II Intérêts et limites du concept de capacité d’autofinancement

1°) Intérêts
Plus la capacité d’autofinancement d’une entreprise est grande, meilleure est sa capacité, à financer
ses investissements et à rembourser ses emprunts avec ses ressources propres.

Le ratio suivant :

Dettes financières
⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯
CAF

indique le nombre d'années qu'il faudrait pour pouvoir rembourser les dettes financières. Les
établissements financiers apprécient qu’il ne dépasse 3,5.

In fine, la capacité d’autofinancement est parfois préférée au résultat comme critère de mesure de
la rentabilité de l’entreprise car ce dernier est souvent biaisé par des considérations fiscales.

2°) Limites
La capacité d’autofinancement est un surplus monétaire potentiel et non réel dans la mesure ou tous
les produits encaissables ne sont pas forcément encaissés et toutes les charges décaissables ne sont
pas forcément décaissées.

L’utilisation première de la capacité d’autofinancement est la distribution de dividendes aux


associés ; ce qui limite d’autant les possibilités réelles d’autofinancement :

Autofinancement
Capacité
d’autofinancement
De l’exercice
Dividendes
distribués au cours
de l’exercice

L’autofinancement est affecté au financement de la croissance (financement des investissements) et


au remboursement des emprunts.

Parce qu'elle représente la totalité des ressources internes que l'entreprise pourrait consacrer à son
autofinancement, la CAF mérite d'être suivie dans le temps (sur plusieurs exercices) et dans l'espace
(par comparaison avec d’autres entreprises du même secteur d’activité).

L’analyse de la capacité d’autofinancement ne saurait être pertinente qu’en se basant sur plusieurs
périodes (3 exercices minimum) et en disposant d’informations sur son secteur d’activité.

© Didier CHADOURNE / CNAM – INTEC -7-

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