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Série 4 : Les opérations d’inventaire (Suite) - Chapitre 21 : L’impôt sur les bénéfices

UV 104 Comptabilité
Série 4 : Les opérations d’inventaire (Suite)
Chapitre 21 : L’impôt sur les bénéfices

Auteur : Didier CHADOURNE

Le bénéfice d’une entreprise est imposé au titre de l’impôt sur le revenu (IR) ou au titre de l’impôt
sur les sociétés (IS) en raison des dispositions suivantes :

SA
Entreprises individuelles
SARL
SNC
SAS
SARL de famille
EURL (sur option)
EURL
SNC (sur option)

Imposition du bénéfice Imposition du bénéfice


au titre de l’impôt sur le au titre de l’impôt sur
revenu les sociétés
(IR) (IS)

L’impôt est à la charge L’impôt est à la charge


de l’exploitant ou des de la société et doit
associés ; il n’est donc donc être comptabilisé
pas comptabilisé dans dans l’entreprise
l’entreprise

I Calcul, comptabilisation et paiement de l’IS


Les sociétés soumises ⎯ de plein droit ou sur option ⎯ doivent, au cours de leur exercice
comptable, calculer et verser spontanément l'impôt sur les sociétés.

1°) La base de calcul de l’impôt sur les sociétés


L'impôt sur les bénéfices des sociétés (IS) est calculé sur le résultat fiscal :

Pour une année N :

IS de l’année N = Résultat fiscal de l’année N × taux d’imposition

Le taux normal d’imposition est actuellement de 33,1/3 % ; il peut, sous certaines conditions, être
inférieur (1) (2).

© Didier CHADOURNE / CNAM – INTEC -1-


Série 4 : Les opérations d’inventaire (Suite) - Chapitre 21 : L’impôt sur les bénéfices

(1) Les entreprises ayant réalisé un chiffre d'affaires de moins de 7 630 000 € et dont le capital
entièrement libéré est détenu de manière continue, pour 75 % au moins, par des personnes
physiques ou par une société répondant aux mêmes conditions, le taux d'imposition des 38 120
premiers € de bénéfices imposables par période de 12 mois est abaissé à 15 % pour les
exercices ouverts à compter du 1er janvier 2002.

(2) Les plus values de cession de certaines immobilisations qualifiées de plus values à long terme
(cession d’un bien acquis depuis plus de 2 ans) sont imposées au taux de 15 % pour les
exercices ouverts à compter du 1er janvier 2005

Dans un souci de simplification, nous nous placerons dans l’hypothèse de l’entreprise soumise à l’IS
à 33,1/3 % sur la totalité de son bénéfice imposable :

IS de l’année N = Résultat fiscal de l’année N × 33,1/3 %


Pour plus de précision dans le calcul, il est préférable de diviser par 3 au lieu de multiplier par 33,1/3 %

Le droit comptable et le droit fiscal donnent la même définition du résultat (différence entre les
produits) mais divergent lorsqu’il s’agit de définir les charges et les produits.

Sur le plan pratique, le résultat fiscal est obtenu par des retraitements extra-comptables sur un
imprimé fiscal. Ces retraitements débouchent sur des réintégrations et des déductions :

Réintégrations Déductions

Les réintégrations sont des charges qui ont Les déductions soit des déficits antérieurs
été effectivement comptabilisées (et qui imputés, soit des produits comptabilisés (et
devaient l’être) mais qui ne sont pas qui doivent l’être) mais non imposables ou
déductibles fiscalement. imposables à un taux inférieur.

Exemple : amendes pénales, dépenses Exemple : plus-values à long terme sur


somptuaires, ….. cessions d'immobilisations.

Le résultat fiscal s’obtient donc en appliquant la règle suivante :

Résultat fiscal (RF) = Résultat comptable + Réintégrations – Déductions

Rappel : résultat comptable = somme des produits – sommes des charges (sauf IS).

Remarque : le résultat qui figure dans le compte de résultat est appelé « Résultat net comptable »
et se calcule ainsi :

Résultat net comptable = Résultat comptable – IS

© Didier CHADOURNE / CNAM – INTEC -2-


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2°) Le paiement de l’IS


Le paiement de l’IS comporte le versement d'acomptes et d’un solde de liquidation

a) Le paiement des acomptes

Pour chaque exercice comptable, les sociétés doivent verser 4 acomptes exigibles respectivement le
20 février, le 20 mai, le 20 août et le 20 novembre et payables au plus tard le 15 du mois
suivant. (1)

(1) Aucun acompte n'est exigible pour les sociétés nouvelles au cours des douze premiers mois
d'activité ou si le montant de l'IS de l'exercice de référence ne dépasse pas 3000 €.

Les acomptes se calculent de la manière suivante :

Date Date limite


Acomptes Taux Calculs
d'exigibilité de paiement

1er
acompte 20/02/N 15/03/N 8,1/3 % Résultat fiscal N-2 × 8,1/3 % (1)

2ième
acompte 20/05/N 15/06/N 8,1/3 % (Résultat fiscal N-1 × 16,2/3 %) - 1er acompte

3ième
acompte 20/08/N 15/09/N 8,1/3 % Résultat fiscal N-1 × 8,1/3 %

4ième
acompte 20/11/N 15/12/N 8,1/3 % Résultat fiscal N-1 × 8,1/3 %

Pour plus de précision dans le calcul, il est préférable de diviser par 12 au lieu de multiplier par 8,1/3 % ou de diviser par 6
au lieu de multiplier par 16,2/3 %

(1) Les acomptes sont calculés sur la base du bénéfice du plus récent exercice clos à la date de leur
échéance. Or, à la date d'échéance du 1er acompte, le bénéfice de l'année précédente n'est en
principe pas encore connu. Aussi, les sociétés peuvent choisir pour base de calcul de cet acompte
soit les bénéfices de leur avant-dernier exercice clos, soit, sous leur responsabilité, les bénéfices
de leur dernier exercice clos tels qu'elles les évaluent. Le montant de cet acompte sera ensuite
régularisé sur la base du dernier exercice, lors du versement du 2ème acompte.

Remarque : les acomptes peuvent être majorés par les contributions additionnelles auxquelles
l’entreprise et éventuellement soumise :

• pour les exercices clos en 2005, une contribution additionnelle de 1,5 % du montant de l'IS
doit être calculée par la société elle-même. Un acompte de cette contribution doit être versé
spontanément au Trésor en même temps que le dernier acompte d'IS et le solde doit être versé
au plus tard à la date du paiement du solde de l'IS. Les entreprises dont le montant de la
contribution additionnelle est inférieur à 100 euros sont dispensées du paiement de l'acompte
Important : il est à noter que la contribution additionnelle de 1,5 % sera supprimée en 2006

• par ailleurs, les sociétés qui réalisent au moins 7 630 000 € de chiffre d'affaires et dont le capital
est entièrement libéré et détenu pour 75 % au moins par des personnes physiques, sont tenues
d'acquitter une contribution sociale dont le taux est fixé à 3,3 % de l’IS diminué d’un abattement
de 763 000 €. Quatre acomptes de 0,885 % doivent être versés selon les même modalités que
les acomptes de l’IS.

Autre remarque : tous les calculs relatifs à l’IS doivent être arrondis à l’euro le plus proche.

© Didier CHADOURNE / CNAM – INTEC -3-


Série 4 : Les opérations d’inventaire (Suite) - Chapitre 21 : L’impôt sur les bénéfices

b) Le paiement du solde de liquidation de l’IS

Le solde de liquidation de l’IS est exigible lors du dépôt de la déclaration de résultats et doit être
acquitté au plus tard le 15 du mois suivant (15/04/N+1 pour une entreprise qui clôture au 31/12/N).

Il est égal à l'impôt sur les sociétés dû à raison des bénéfices réalisés, diminué de l’imposition
forfaitaire annuelle (IFA) et du montant des acomptes déjà versés.

Remarque : l'imposition forfaitaire annuelle (IFA) est une imposition distincte de l'’IS due par
toutes les sociétés existant au 1er janvier, même en l'absence d'activité ou de bénéfices. Son
montant varie en fonction du chiffre d'affaires (toutes taxes comprises et majoré des produits
financiers) réalisé lors du dernier exercice clos :

Chiffre d'affaires TTC majoré des produits Montant de


financiers (Barème concernant l’IFA 2005) l’IFA

compris entre 76 000 € et 149 999 € 750 €


compris entre 150 000 € et 299 999 € 1 125 €
compris entre 300 000 € et 749 999 € 1 575 €
compris entre 750 000 € et 1 499 999 € 2 175 €
compris entre 1 500 000 € et 7 499 999 € 3 750 €
compris entre 7 500 000 € et 14 999 999 € 15 000 €
compris entre 15 000 000 € et 74 999 999 € 18 750 €
supérieur à 75 000 000 € 30 000 €

Elle est exigible dès le 1er janvier et doit être payée spontanément, sans réception préalable d'un
avis d'imposition, avant le 15 mars. Elle peut être imputée sur l'impôt sur les sociétés (acomptes et
solde) dû l'année où elle est payée, ainsi que les deux années suivantes.

Nota : l’IFA ne peut pas être imputée sur la contribution additionnelle.


Les sociétés nouvelles dont le capital est constitué pour moitié au moins d'apports en numéraire
sont exonérées du versement de l'IFA pendant 3 ans.

3°) Application
L’entreprise LEPELLETIER est soumise à l’impôt sur les sociétés au taux normal de 33,13 %.

Le Résultat comptable de l'exercice 2005 est de 115 800 €.

L’entreprise a par ailleurs comptabilisé au cours de l’exercice 2005 :

• une pénalité non déductible de 2 400 € ;


• une imposition forfaitaire annuelle de 750 € ;
• une contribution additionnelle de 1,5 % ;

Le résultat fiscal de l'exercice 2004 est de 110 820 € ; celui de 2003 est de 82 350 €.

Le résultat fiscal de l’exercice 2005 est le suivant :

Résultat fiscal 2005 = Résultat comptable + Réintégrations – Déductions


Résultat fiscal 2005 = 115 800 + 2 400 = 118 200

L’entreprise LEPELLETIER a donc passé les écritures ci-après :

© Didier CHADOURNE / CNAM – INTEC -4-


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Écriture de versement de l’imposition forfaitaire annuelle au titre de l’exercice 2005 :

15/03/2005
444 Etat - Impôts sur les bénéfices 750,00
512 Banque 750,00
Imposition forfaitaire annuelle Chèque n°…….

Écritures de versement des acomptes au titre de l'IS 2005 :

15/03/2005
444 Etat - Impôts sur les bénéfices 6 113,00
512 Banque 6 113,00
Chèque n°………… (1er acompte – IFA)
(82 350 × 8,1/3 %) – IFA = 6 863 – 750 = 6 113

15/06/2005
444 Etat - Impôts sur les bénéfices 11 607,00
512 Banque 11 607,00
ième
Chèque n°……… (2 acompte)
(110 820 × 16,2/3 %) - 6 863

15/09/2005
444 Etat - Impôts sur les bénéfices 9 235,00
512 Banque 9 235,00
ème
Chèque n°……… (3 acompte)
(110 820 × 8,1/3%)

15/12/2005
444 Etat - Impôts sur les bénéfices 9 789,00
512 Banque 9 789,00
Chèque n°………
(4ème acompte + acompte contribution additionnelle)
(110 820 × 8,1/3 %) + (110 820 × 33,1/3 % × 1,5 %)
9 235 + 554 = 9 789

Écriture de constatation de l'IS 2005 :

31/12/2005
6951 Impôt sur les bénéfices 39 400,00
6952 Contribution additionnelle à l’impôt sur les bénéfices 591,00
444 Etat - Impôts sur les bénéfices 39 991,00
Constatation IS N : 118 200 × 33,1/3 % = 39 400
Contribution additionnelle : 39 400 × 1,5 % = 591

© Didier CHADOURNE / CNAM – INTEC -5-


Série 4 : Les opérations d’inventaire (Suite) - Chapitre 21 : L’impôt sur les bénéfices

Écriture de paiement 1 du solde de l'IS 2006 :

Le solde de liquidation de l’IS 2005 correspond au solde du compte « 444 Etat - Impôts sur les
bénéfices » au 31/12/2005 :

444 Etat - Impôts sur les bénéfices


15/03 750 39 991 31/12
15/03 6 113
15/06 11 607
15/09 9 235
15/12 9 789
37 494 39 991

SC au 31/12/2005 : 2 497 €

15/04/2006
444 Etat - Impôts sur les bénéfices 2 497,00
512 Banque 2 497,00
Chèque n°… (Solde de liquidation IS 2005)

4°) Point particulier


Lorsque entreprise soumise à l’IS estime qu’elle a peu de chances de pouvoir imputer l’IFA dans le
délai imparti, elle peut constituer une provision pour impôt (6875 Dotations aux provisions pour
risques et charges exceptionnelles à 155 Provision pour impôt). Cependant, une telle provision n’est
pas déductible fiscalement.

Exemple : au 31/12/2005, la société DAUMIER estime qu’elle court un risque de non-récupération


de l’IFA de l’exercice 2005, soit 1 125 € comptabilisés le 15/03/2005.. Elle a donc décidé de
constituer une provision pour risques :

31/12/2005
6875 Dotations aux provisions pour risques et charges 1 125,00
exceptionnels
155 Provisions pour impôts 1 125,00
Selon inventaire

Remarque : une telle provision n’est pas déductible fiscalement


Si au 31/12/2006 , le risque est toujours présent, il n’y a pas d’écritures à passer.

Si au 31/12/2007, l’IFA est définitivement perdue, il convient alors de passer les écritures suivantes :

31/12/2007
697 Imposition forfaitaire annuelle des sociétés 1 125,00
444 Etat - Impôts sur les bénéfices 1 125,00
Selon inventaire (IFA perdue)

155 Provisions pour impôts 1 125,00
7875 Reprises sur provisions pour 1 125,00
risques et charges exceptionnels
Selon inventaire

1
On parle généralement de liquidation du solde de l’IS
© Didier CHADOURNE / CNAM – INTEC - 6-
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II L’impôt sur les sociétés dans les documents de synthèse

1°) L’impôt sur les sociétés au niveau du compte de résultat

Dans le cas de l’entreprise LEPELLETIER, l’impôt sur les sociétés de l’année 2005 apparaîtra ainsi :

DÉBIT Compte de résultat au 31/12/2005 CRÉDIT


Exercice Exercice
Charges Produits
2005 2005

Charges d'exploitation Produits d’exploitation


Comptes 60 à 65 + 681 Comptes 70 à 75 + 781 +791

Charges financières Produits financiers


Comptes 66 + 686 Comptes 76 + 786 +796

Charges exceptionnelles Produits exceptionnels


Comptes 67 + 687 Comptes 77 + 787 + 797

Participation des salariés aux résultats


Compte 691

Impôt sur les bénéfices 39 991


Comptes 695 + 697

Total des charges Total des produits


Solde créditeur = bénéfice Solde débiteur = perte
Total général Total général

2°) L’impôt sur les sociétés au niveau du bilan

C’est l’impôt sur les sociétés restant à payer au titre de l’année 2005 qui apparaît dans le bilan au
31/12/2005 ; Il correspond au solde du compte « 444 Etat - Impôts sur les bénéfices » au
31/12/2005 (solde de liquidation). Dans le cas de l’entreprise LEPELLETIER, le bilan au 31/12/2005
apparaîtra ainsi :

Bilan au 31/12/2005
Exercice Exercice
ACTIF PASSIF
2005 2005

ACTIF IMMOBILISÉ CAPITAUX PROPRES

ACTIF CIRCULANT DETTES

Dettes fiscales et sociales 2 497

TOTAL GÉNÉRAL TOTAL GÉNÉRAL

© Didier CHADOURNE / CNAM – INTEC -7-


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Remarque : dans le système de base, le bilan comporte ⎯ comme ci-dessus ⎯ un seul poste
« Dettes fiscales et sociales ». Dans le système développé, le bilan comporte deux postes :

Dettes d’exploitation
• Dettes fournisseurs et comptes rattachés
• Dettes fiscales et sociales
• Autres

Dettes diverses
• Dettes sur immobilisations et comptes rattachés
• Dettes fiscales et sociales (impôts sur les bénéfices)
• Autres

© Didier CHADOURNE / CNAM – INTEC -8-

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